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Les sentiers de la Gloire

- La marine d'élite, c'est comme des vacances à la mer, chaque repas est un banquet, chaque mission est une partie de plaisir, et à chaque fin de mois on est millionnaire ! Et pour vous autres tas de punaises c'est encore plus vrai ! Parce que mieux que des vacances on vous offre une nouvelle vie !

Le sergent déroule son discours de recrutement, il connait son affaire, et n'adore rien tant qu'hurler aux visages de nouvelles recrues qui ne peuvent que le subir. Chacun ses petits plaisirs et celui ci est bien anodin.

Cessant d'écouter la tirade, je regarde les deux groupes alignés devant moi, sur le pavé glacé de ce qui sera un jour l'un des plus grands ponts du monde, et qui pour l'instant n'est qu'une jetée de pierre gelée. D'un coté une centaine de soldats de la 102eme, dans leur uniforme d'apparat modèle hiver. Des tenues rouges sang et or, parfaitement impeccables et lustrés à neuf, des postures aussi rigides et fermes que s'ils venaient de se figer à l'instant, et des visages qui ne montrent qu'une fixité et une raideur forgés par une discipline de fer, malgré le temps froid et humide qui semble être le quotidien de ce trou infect. De l'autre, cinq cent bagnards volontaires parmi les quelques milliers que comptent le pont, cinq cent hommes et femmes choisis parmi les plus coriaces, les plus durs, les plus teigneux. Assassins, voleurs, révolutionnaires, la lie de l'humanité rassemblée ici pour y crever à la tache, et à qui je viens offrir une opportunité inespérée. Un pardon.

Une amnistie de leurs crimes et de leurs peines en échange d'un service somme toute minime, quelques années de services au sein des troupes du gouvernement mondial, et pas n'importe quelle troupe, non, l'élite de l'élite, les meilleurs des meilleurs, la 102eme division d'élite.

Un os jeté à des chiens qui ne le méritent pas et qui n'est pas vraiment dans mes habitudes, mais je ne suis pas arrivé la ou j'en suis en me laissant scléroser dans une routine tranquille, saisir les opportunités est la clé d'une carriére. Et cet endroit en est une.

D'abord parce que les pertes subies à El Jezada ont saignés la 102eme comme jamais. La bas, dans les sables brulants de ce maudit désert, la victoire nous a couté cher, très cher, et si ceux qui en sont revenus sont maintenant les soldats les plus décorés de la troupe, nous avons perdu tant d'hommes que c'est tout juste si nous méritons encore le nom de division. Et comme il est hors de question de s'accorder un temps de pause suffisant pour la formation de la prochaine vague de recrues, il faut bien chercher ailleurs.

Et ailleurs c'est ici. à Tequila Wolf, ce bagne ou une fois de plus des révolutionnaires sont venus faire leurs courses, stoppant les travaux, tuant les matons, libérant des prisonniers, ce bagne ou la révolte gronde maintenant que certains ont réussi à s'enfuir, et ou le directeur cherche à tout prix un moyen de diminuer la pression de la cocotte minute dont il a la charge.

Une occasion que je lui offre sur un plateau, regarnissant mes troupes d'éléments facilement sacrifiable tout en m'assurant que la brigade pénitentiaire me devra désormais un service pour l'avoir débarrassé de ses cafards.

Oui, une excellente opportunité.

- Dans la marine il y a deux types de soldats ! Ceux qui sont dans la 102eme et ceux qui rêvent d'y entrer !
- Vous en avez assez dit sergent. Passez à la suite.
- A vos ordres colonel !

Parce que toute cette mise en scène n'est finalement qu'un amuse gueule, il est évident que tous les prisonniers n'ont qu'une seule hâte, saisir l'opportunité qu'on leur offre pour tenter ensuite de filer en douce, ce qui implique évidemment que se porter volontaire est loin d’être suffisant pour gagner son ticket de sortie. Non, se porter volontaire c'est la partie facile.

- Vous êtes le dernier des huit ponts à qui nous venons faire cette offre inespéré ! Et vous savez quoi ? On en emmènera qu'un seul en croisière ! Un seul des huit ! Le meilleur ! Celui qui aura remporté un combat contre tous les autres volontaires !

Dans les rangs des prisonniers on comprend enfin le piège, on serre les dents, les poings, on grogne... Parfait... Et de mon coté je me tourne vers le colonel en charge de l'ile, qui en bon lèche botte a tenu a m'accompagner dans tous mes déplacements.

- Colonel ? Que diriez vous de pimenter la partie ?
- Pimenter monsieur ? Veuillez m'excuser, je ne comprends pas trop ce que vous suggérez.
- Je comptais organiser ces jeux de guerre en donnant a chacun de mes officiers le commandement d'un des ponts. Mais peut être seriez vous intéressés de faire participer les vôtres ? Dans votre garnison vous ne devez pas avoir souvent l'occasion de tester vos compétences sur le terrain...
- Euh et bien... Je ne suis pas sur que nous soyons de taille.
- Parfait, alors l'affaire est entendue, allez choisir vos hommes.
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Le soleil perçait les nuages au-dessus de la caserne, habituellement toujours baignée de brume. Sur Tequila Wolf, la météo est une notion toute relative; il y fait au choix froid, ou très froid...  

Levé à six heure, uniforme presque repassé et cheveux presque démêlés, aujourd'hui est un jour spécial. Il suffit de voir comment s'agite le colonel Paddington , ce vieux débris qui d'habitude est si las fait tout son possible pour remettre en ordre la garnison qui s'est laissée aller ces derniers temps. Il a été difficile de faire cracher le morceau à mes camarades de dortoir, mais apparemment on attends un autre colonel quelconque qui viendrait faire ses courses parmi les gibiers de potences.

Jadis moi-même membre de ces rebus, je ne comprends pas comment l'ont peut souhaiter s'associer avec ces forbans, surtout que nombre d'entre eux ont des liens étroits avec la révolution... mais puisqu'il s'agit de la volonté de la Marine, je suppose qu'il va falloir faire comme d'habitude: se taire et laisser parler ceux qui ont les plus beaux costumes. De toute façon j'ai jamais compris les gradés. Cette obsession de vouloir tout hiérarchiser me laisse un peu perplexe, rien que de me retrouver lieutenante m'apporte déjà mon lot quotidien d'embrouilles...

Il faut dire que j'ai une sale réputation dans la caserne, et que peu de monde ose se montrer à mes côté. Étant à la fois une ex-détenue, nouvelle bourreau et qu'il est en plus de nature publique que j'emmerde le gouvernement mondial, se sentir à ma place ici est difficile. Heureusement pour moi, je me moque pas mal de tout ça. Je n'ai pas réchappé au bagne pour me faire des amis et je demeure malgré tout infiniment mieux traité que dans les camps du chantier. Le vieux Alfred, un poivrot lui aussi dans la 5ème, s'occupe de moi comme de sa fille en veillant à ce que je ne manque de rien et que personne ne me cherche des ennuis. Je ne saurais pas dire si je l'apprécie particulièrement, malgré tout il est sans doute ce qui se rapproche le plus d'une famille à mes yeux. Aussi j'imagine qu'il serait logique que je l'aime en retour? Les relations sociales c'est pas ma spécialité...

Je n'ai pas le temps de me poser beaucoup plus de questions que l'on viens me chercher, une recrue arrive essoufflé:
- Lieutenant! Rendez-vous sur le quatrième pont! Vous devez prendre la direction d'un groupe de prisonniers, ordre du colonel!
- Quoi? Le vieux a pété les plombs, qu'est-ce que Paddington veut faire avec ces dégénérés?
- Sauf votre respect il s'agit du colonel Kattar qui est en visite officielle!

Le colonel d'élite de la 102ème? Qu'est-ce qu'un ponte comme lui fait dans ce trou à rat? Je ne perd pas une seconde et renvoi la recrue, J'attrape mon manteau et mon sabre, et entame de me rendre sur place. La 102ème, au-delà d'être le summum de la marine c'est surtout le corps armé en charge des exécutions. Une idée stupide me traverse la tête au fur et à mesure que j'accélère le pas vers ma destination: ils sont venus pour moi? Je suis en charge des exécutions ici, ça ne peux pas être une coïncidence? Je me moque pas mal de changer de garnison mais l'idée que quelqu'un ai spécialement besoin de moi m'est d'une saveur particulière.

J'accélère le pas, si bien que dans un mélange d'envie et d'excitation je finis par m'emporter et courir jusqu'au pont que je connais si bien, le pont n°4, celui qui m'a vu naître... Sur place m'attends la fine fleur des raclures, visiblement ravit à l'idée de me voir, mais surtout un équipage reconnaissable entre mille: la 102ème devant laquelle trône le Freux, impassible. Ils en jettent, c'est sûr, et quand bien même ce soit des nouveaux venus, peu d'entre eux tremblent du froid pourtant glaciale. Leur uniformes rouges aux liserais d'or n'ont pas les stigmates de ceux des marins locaux; les manches n'ont pas racornis à cause du froid, ni le cuir de leur bottes. Ils sont droits et fiers face au vent. Le contraste est fort avec nous autres de la 5ème qui apportons peu d'importance au décorum.

Le colonel Paddington tournant le dos à son homologue me jette un regard noir, visiblement le vieux à l'air embarrassé que je sois aussi de la partie. Il s'adresse promptement aux officier de la 5ème tous réunis ici, nous expliquant la situation et ses enjeux.
- J'ai confiance en vous tous! Faites honneur à la cinquième.. et faites attention à vous surtout. Quant à toi Albarosa, à la moindre incartade tu retourne au chantier c'est clair?

Mes camarades de la cinquièmes se mettent à trembler, et pas de froid. Les officiers d'en face ont l'air expérimentés, sans parler des prisonniers qui sont bien trop heureux à l'idée de refaire les dents de la 5ème qu'ils haïssent...
Je rejoins les détenus qui m'ont été attribué, et je comprends petit à petit l'avertissement du clodonel. S'il y a bien quelqu'un qui n'a rien à faire entouré de ces brutes sans cervelle c'est moi! Ces salauds me tiennent en grippe pour avoir dénoncé bon nombre de révolutionnaires, sans oublier que j'ai liquidé beaucoup trop des leurs sur l'échafaud.
Moi qui rêvait qu'on l'on vienne spécialement pour moi, voilà que l'on vient recruter ces déviants? Peu importe, qu'un seul de ces rebuts essaye quoi que ce soit et je repeindrais le pont entier avec les tripes de mon bataillon d'infortune. Pas un seul d'entre eux ne mérite autre chose qu'une vie de douleur et de servitude de toutes façons.
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- Bien, tout le monde est la, je vais donc expliquer les modalités de notre jeu de guerre.

Dans la tente chauffée que j'ai fait installer sur une butte en vue du terrain choisi par l'exercice, je consens à enlever mes gants pendant que tous les officiers s'installent comme ils peuvent autour de la table.

- Les Prisonniers choisis sur les huit ponts vont constituer huit équipes d''adversaires, dont le but sera de s'emparer et de tenir une structure fortifiée située au centre du terrain de manœuvre. Chaque équipe sera commandée par des officiers de la marine. Notre hôte, le Colonel Patterson et sa 5eme division fournira trois équipes de commandement. Le lieutenant colonel Vizmir, la lieutenante Nona, et le lieutenant Peters, chacun épaulés par deux sergents, commanderont respectivement les ponts 3, 4 et 5. La 102eme s'occupera des ponts 1 et 2, commandés par les Sergents d'élites Cairn et de Mallemort. Les ponts 6, 7, et 8, seront commandés par les lieutenants Wagner, Wagner et Wagner, de la Pénitentiaire.



Les Protagonistes:



- Les commandos seront répartis en périphérie du terrain. Au coup de canon l'exercice commencera. Pour des raisons évidentes de sécurité, tous les détenus seront équipés de collier explosifs que nous a gracieusement fourni le service pénitentiaire. Les règles sont simples, si les prisonniers sortent du terrain d'entrainement les collier explosent, si un officier est abattu par un détenu, tous son groupe sera éliminé, et évidemment, chacun des officiers aura la main haute sur les colliers de ses propres hommes.

Au niveau de l'armement, chaque homme aura a sa disposition un pistolet avec cinq coups, et une arme de corps à corps.


Attrapant la baguette que me tend l''officier à mes cotés je pointe le centre du terrain de manœuvre.

- Comme vous pouvez le constater, nous avons choisi comme cadre de notre exercice un des anciens baraquements datant de l'époque du lancement du chantier. La plupart des bâtiments sont détruits mais il reste de nombreux murs qui pourront servir de couverts. L'objectif est un baraquement fortifié situé au centre, et qui lui est encore intact. Le commando qui aura le contrôle de ce batiment à la fin de la journée remportera l'exercice. Il y a donc un double défi, atteindre l’objectif sans se perdre ou se faire intercepter, puis le tenir.

Tout le monde se penche vers la carte qui est celle d'une zone classique de Tequila Wolf, une zone forestière d'épineux relativement peu vallonnée, couverte de neige épaisse, et ou ne passent que de rares chemins menant à la vaste clairière ou a été autrefois bâti le cantonnement.

- Pour corser l'exercice, et inciter à la vitesse. Nous avons installé dans l'objectif assez de fusils pour équiper le premier groupe qui en prendra possession...

Pendant une quinzaine de minutes je déroule les grandes lignes du combat qui va bientôt se livrer dehors. Les balises sur les arbres qui délimitent les zones de jeu, les brassards de couleur qui indiqueront les groupes et les officiers, les bannières qui indiqueront les arbitres... Et une fois cela terminé, ne reste plus qu'a laisser place au combat !

- Et comme on le dit souvent dans ce genre d'occasions, que les meilleurs gagnent !


Dernière édition par Jakku Kattar le Jeu 2 Fév 2023 - 19:33, édité 2 fois
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Dire qu'il y'a quelques semaines Lin se prélassait dans un hammam de El Jezeda. La voici à présent en train de mourir de froid dans une chambre d'invité au couleurs grises de Tequila Wolf. Le Colonel l'avait choisie pour participer à l'opération de recrutement pour la 102ème. Si l'invitation avait ravie la jeune femme, voir qu'elle avait loupé le coche à cause d'une grasse matinée pourtant bien méritée la mettait de mauvais poil.

*Quelle idée de con de faire des réunion tôt le matin aussi.*

Bien que fautive la Commandante ruminait en accusant Jakku et sa rectitude maladive. Vaguement vêtue de manière réglementaire la rouquine se mis en quête du lieu des opération. Fort heureusement pour elle, Gatsi le marin d'élite était sur son chemin.

- Oh Commandante ! Ça fait un bail depuis Boréa !

- Ouais ouais, il est où l'autre Kattar là ??

- Hein ? Euh le Colonel surveille l'opération près des ruines du premier chantier de Tequila Wolf. Il organise une sorte de combat plus ou moins à mort entre les différents ponts de criminels.

- Il lâche les prisonniers dans l'arène comme ça ?

- Ah non non ils sont supervisés par des gradés, certains d'ici et le reste de chez nous.

- Hm, tu sais quoi ? Fais comme si tu ne m'avais pas vu, ok ?

- Euh... d'accord.

D'un signe un peu hésitant il salut la Commandante et continue son chemin. Lin se frotte les mains, comme si elle avait eu une idée.

--------------

Un peu plus tard, d'un coup de canon, le recrutement de la 102ème pouvait débuter ! Pas loin de 1600 prisonniers déboulaient sur le terrain, de manière plus ou moins ordonnées en fonction de leurs commandant de peloton. Le Colonel Kattar pouvait à loisir contempler le petit jeu de guerre du haut de sa colline. Très vite, les premiers hurlements guerriers laissèrent place aux premiers coups de feu. L'assaut était donné et chaque section était prête à tout donner pour devenir l'heureux élu.

Au même moment, quelque chose se faufilait à toute vitesse sur le terrain de "l'examen". Trop rapide pour les gens au combat, la boule de fourrure jaunâtre arrivait avant tout le monde au centre du terrain sans que personne ne l'ai vu... du moins c'est ce qu'elle pensait.

- Héhéhé

Lin aux traits presque enfantins sous cette forme s'approcha de la pile d'arme à feu réservée au premier groupe à atteindre le centre du chantier. Au vu de l'avancée des différents groupe elle devrait avoir le temps de réaliser son plan démoniaque. La rouquine à toujours été nulle avec les armes à feu, une vraie malédiction. C'est donc avec entrain qu'elle se mit à bidouiller les différents fusils, certaines pièces sautaient, d'autres armes étaient gavées de poudres, des munitions étaient abîmées, bref... Si elle n'avait pas le temps de TOUT saboter la petite tigresse réservait une sacrée surprise au premier groupe qui se pensera victorieux dans cette place forte.

*Bon... maintenant déréglons un peu l'horloge de ce brave Colonel.*

Les bruits de conflits se faisaient plus proches, bientôt un peloton atteindrait la place forte. Lin s'éclipsa aussi vite et partit observer le terrain.


*Où es-tu mon p'tit chef de la propagande ???*

Il était rare de voir la Commandante se faire aussi discrète, si elle n'avait pas le pelage adapté au décors grisonnant de Tequila Wolf elle savait se montrer assez agile pour échapper au regards des différents protagonistes en pleine bataille. Après quelques petites minutes à se faufiler partout ses yeux de prédateurs s'étaient posés sur sa cible.

- Très bien, vous assurez les gars ! Contournez cette position et à nous la place forte ! La 102ème vous tends les bras !

Jack de Mallemort était au centre d'une formation plutôt solide, Lin était agréablement surpris du talent de management de cette tête d'affiche. Malheureusement il devait tomber aujourd'hui pour le bon plaisir de la Commandante d'élite.
Tel un prédateurs Lin s'approchait doucement du cercle autour du Sergent, elle attendait le bon moment pour frapper.


- MAINTENANT ! BRISEZ LEUR LIGNE !

Au moment de la charge du groupe de Jack, Lin mit hors d'état de nuire l'arrière de la formation en quelques instants. Totalement pris au dépourvus et perdus dans le chaos local, aucun cri ne vint alerter De Mallemort. En un instant, la main griffue de Lin vint bâillonner Jack. Dans son oreille il reconnut la voix de la jeune femme venant lui susurrer quelques mots.

- Désolé Sergent, vous avez oublié de prendre en compte l'imprévue d'un champ de bataille.

D'un coup de poing elle envoya le Sergent au pays des rêves et l'instant suivant la tigresse disparut avec ce dernier. Laissant un peloton entier de prisonnier sans commandement sur le champs de bataille.
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C'est en rejoignant la table du colonel d'élite que mon visage se décompose. Pas de froid ou de peur, mais plus de consternation. L'endroit à beau avoir été monté récemment, tout est propre et respire la rigueur. Cette atmosphère est en complète opposition avec moi, qui passe pour une intrue aussitôt. En voyant nos adversaire, moi et le lieutenant Peters échangeons un regard lourd de sens: la 5ème n'a aucune chance.
Lui encore moins. Il n'a encore jamais eu réellement affaire aux prisonniers, et ignore beaucoup de choses du camp de travail. Pour lui tout ceci est forcément dirigé par une sorte d'éthique supérieur, qui viendrait en aide aux plus démunis et que si tout ces pauvres hères se sont retrouvés ici, c'est après tout bien mérité. Tout cet exercice n'est qu'une humiliation publique pour faire reluire la 102ème.
Ce gosse de bourge me dégoûte. Dire qu'on partage le même grade.
Je regarde à l'extérieur également, du coin de l'oeil. Les prisonniers volontaires qui se font passer un étrange collier sans rechigner. Un collier d'esclave ? Ne le sont-ils pas déjà ? J'ai du mal à comprendre ce dispositif que je n'ai jamais connu même du temps où j'étais incarcéré.
Je dévisage aussi mes anciens matons; le trio Wagner. Des chiens à la botte de Chapedeplomb qui administre le bagne sur l'ensemble des ponts, ne manquant pas de me rendre mon regard noir en sortant une fois toutes les directives énoncées.

Bons toutous.

Ma réflexion n'est pas passé inaperçue pour le colonel Paddington qui fulmine dans mon dos, et m'en aurais déjà collé une si le Freux n'était pas derrière nous. Cela m'est égal car je sais bien qu'un jour où l'autre toute la petite famille passera au fil de ma lame...

Des hommes de la 102 me donnent le matériel en question; un pistolet et un coutelas, que je refuse pour ne conserver que l'arme à feu et mon propre sabre. Enfin sabre... On pourrait appeler ça un pique à brochette que personne ne verrait la différence. L'arme ressemble plus à une quelconque barre métallique tant il est émoussé.
Deux sergents me rejoignent comme convenu pour battre le pavé du quatrième pont. Les détenus ont l'air ravis quand à eux. Ils gueulent mon matricule de prisonnière comme les porcs qu'ils sont, qui eu cru qu'il s'en souviendraient ?

HAHAHA Alors on s'est bien gavé E042-1601! On a des comptes à régler avec toi sale traî-BAM
La détonation de mon pistolet fait taire cet abrutis. Le bruit du corps qui s'écroule fit taire les autres.
Les sentiers de la Gloire Evil_a11

S'ensuit un long silence chez nos gibiers de potence qui dure jusqu'au coup de canon annoncé par le colonel Kattar, silence dont je me délecte naturellement... Les deux sergents beaucoup moins j'imagine.
Toute la petite troupe se précipite sans demander leur reste, les sergents gardant la tête de file tant bien que mal. Diriger ces rebuts ? Quelle idée, ils ne sont loyales à personne et j'en sais quelque chose. Allant au pas là où mes camarades débutèrent sur un sprint effréné vers la cache d'arme au centre du terrain, je me retrouve vite isolée en arrière des troupes. Les plus indulgents s'imagineront qu'il s'agit d'une stratégie pour avoir un point de vue plus éclairé sur la situation, mais hé, n'oubliez pas qui je suis...Stratégie, diplomatie, je n'ai toujours rien compris!

Le premier choque fut rude; quelques groupe éparses se rejoignirent, puis le gros des troupes entra dans la bataille. De mon point de vue ce fut le désordre, puis le bazar... rien de bien glorieux. Les plus costauds écrasaient les plus faibles, les plus malins les plus bêtes et ainsi de suite.
Sur sa montagne toise le freux. Il faut admettre qu'il a de la carrure là-haut. Je suis désormais à l'arrêt complet à quelques centaines de mètres en retrait des combats, fixant cet imbécile sur sa colline. C'est ça que tu veux ? Des bagnards incapables du moindre coup d'éclat ? Je les imaginais autrement les corbeaux...

Je tire mon sabre, laissant tomber son fourreau sur le pavé gelé. Je m'élance vers mes camarades d'infortunes et saute dans la bataille à mon tour, fauchant ennemis comme alliés, surtout que le terme alliés me semble déplacé pour ces raclures. Evidemment les attaques fusent, mais petit à petit je me rapproche d'un autre bataillon adverse, frayant mon chemin à coup de poing et de sabre. Mon uniforme d'éxecutrice vire rapidement au pourpre, taillant dans le vif parmi les prisonniers... Et quelle agréable surprise !
Ce chien de Klaus Wagner campe là, à quelques centaines de mètres de la baraque que Kattar a truffé de fusil. Le colosse tiens un prisonnier dans chaque mains, les laissant tomber aussitôt qu'il m'aperçoit lui aussi.

ALBAROSA ! Je te croyais déjà trépassé saloperie ! Content de voir que je vais pouvoir m'en charger personnellement ! Si tu savais comme je regrette que tu ne sois plus au bagne ! Tu nous manque, tu sais...

Il ponctue sa phrase de son éternel rire gras, que je ne connais que trop bien.
Autour de nous les prisonniers tombent sous leur assauts mutuels et il ne serait pas compliqué de camoufler son meurtre en "malheureux accident"... mais les ordres sont claires, pas de tueries entre marins. Malgré tout je sais qu'il pense la même chose que moi, rien ne rendrait plus heureux cette vieille tête de mule que de m'écraser entre ses mains. Après quelques secondes intense à se regarder dans le blanc des yeux, tentant de déceler les faiblesses de chacun, ce gros balourd s'élance trop confiant dans sa force brute. Il ne récolte qu'un coup du dos de ma lame dans les tibias, suivi d'un crochet du gauche, un genou lui file en plein visage, j'enchaîne comme possédé par une furie meurtrière... Du moment que ce salaud survit je peux me lâcher, le géant pose un genou au sol sous la violence de mes assauts. Et là c'est le drame, un prisonnier trouvant une ouverture m'attrape le poing avant qu'il ne se fiche dans le nez de Klaus. Surprise, je fauche ce trouble-fête ou du moins je tente, car je sens une main énorme m'agripper fermement la jambe avant de me faire projeter en l'air sur plusieurs mètres. Klaus est dans une rage folle, la bave aux lèvres. Ma chute me sonne suffisamment pour que je m'écroule en tentant de me relever. Le pavé tremble sous la course du maton qui fonce droit sur moi, visiblement bien décidé à m'occire quoi qu'il en coûte.

Et là, incroyable mais vrai, surgit le Lieutenant Peters qui dans la mêlée colle un formidable pain dans les gencives de Klaus, déviant sa charge et m'évitant un funeste destin du même coup. Je ne me fais pas prier et me relève immédiatement, médusée :

Peters !?

La section du sergent Mallemort est juste à côté ! Il n'est pas encore trop tard pour rejoindre la cache d'armes !

Sauvée par cet abrutis ? C'est une blague ! Ce jeune premier qui me vient en aide on crois rêver ! Ce n'est pas l'envie de lui coller une balle de mon revolver qui manque mais ce serait oublier que le frère Klaus se relève à son tour.
Sans même prendre le temps de remercier mon sauveur je fais volte-face en direction de mon ancien tortionnaire, évitant un coup monstrueux de quelques centimètres pour lui asséner ma signature: la guillotine. Lui sautant à la gorge, j'enserre son cou avec mon bras, attrapant mon sabre à deux mains pour le bloquer en place et l'entraîner dans ma chute. Le crâne du colosse s'abat dans un grondement sourd sur le sol gelé, évanoui.

Bon toutou.

Au tour de Peters d'être médusé

Mais.. Tu aurais pu le tuer !

J'aurais dû.  Voilà longtemps que je n'avais pas vu un tel déferlement de violence sur Tequila Wolf. Les forçats sont prêt à tout pour quitter le bagne, et s'il faut rouler sur son voisin pour cela croyez-moi qu'ils n'hésiteront pas une seconde. Les sergents ont beau faire de leur mieux pour mettre de l'ordre dans ce pugilat général, les détonations et les hurlements couvrent leur ordres. Regardant Klaus étalé face contre terre une dernière fois pour mon plaisir personnel, je fais signe à Peters de rejoindre la baraque remplie d'armes sans moi, que je le rejoindrais dès que possible. La bataille pour les fusils de Kattar va être dure, si elle n'a pas déjà commencé. Pour l'heure j'ai à faire, le détachement de Mallemort n'est qu'à quelques mètres à peine. Le peu de bagnard restant dans la zone suivent Peters qui a l'air doté d'un charisme bien supérieur au mien. C'est donc seule que je ferais face à sa troupe, mes chances s'amenuisent, mais qu'importe. Ces enflures doivent périr, aucun d'entre eux n'est assez fort pour la 102ème !
...
Mais d'ailleurs, il est passé où ce Jack de Mallemort ?
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- Sachez que j'ai trouvé remarquable la franchise de votre prise de position sur Drum.
- Si remarquable que je suis ici plutôt que la bas...
- La politique s'aligne rarement sur l'opinion des militaires, c'est le fardeau que nous portons tous. Au moins le climat est le même...
- Et j’espère que ma contribution à l'effort de guerre de la 102eme ne laissera pas indifférent la haut. Encore un peu de thé colonel ?
- S'il vous plait oui. Soyez sure que je mentionnerai votre efficacité et votre diligence dans mes rapports.
- Paddington ? Je vous laisse vous servir ?
- Oui ça ira, merci.

Je continue a siroter mon thé en m'amusant de l'ambiance glacée et de la tension qui règne entre les deux officiers locaux, qui n'ont visiblement l'un pour l'autre qu'un cordial mépris. Rien de vraiment étonnant au vu de leurs missions respectives, et plutôt un bon point au vu de l'exercice du jour. Nul doute que les subordonnés de chacun des protagonistes vont avoir à cœur de montrer le meilleur à leur chef et n’hésiter devant rien pour écraser leurs adversaires.

Une saine émulation au sein de la troupe, il n'y a que ça de vrai.

Enfin, du moment que la 102eme gagne évidemment. Et de ce point de vue la, ça semble moins bien parti que ce que je pensais.

Longue vue en main, je suis l'avancée rapide du commando de Jack qui file vers l'objectif bille en tête, et s’arrête mystérieusement juste avant de s'en saisir, restant bêtement dans une position stratégiquement aberrante, jusqu'a ce que l'union des trois ponts de la pénitentiaire visiblement alliés ne leur tombe dessus en même temps qu'un 4eme pont visiblement complétement désorganisé...

- Curieuse tactique que celle de votre officière Paddington...
- Au moins nous ne trichons pas...
- Peut être, mais vous n'avez pas l'air de commander non plus..

L'affrontement vire au chaos le plus complet jusqu’à l'arrivée du pont 5 du lieutenant Peters, qui a visiblement pris le temps de s'occuper vaguement de la formation de ses hommes. Profitant de la diversion offerte par la mêlée confuse entre le commando de Nona, Jack et les trois commandos de la pénitentiaire, lui et ses hommes se fraient un chemin vers l'objectif...

- Ou sont les ponts 1 et 3 ?
- Le pont 3 est hors jeu Colonel. Le lieutenant colonel Vizmir a quitté la zone par erreur avec son groupe...
- Et le pont 1 est encore la bas, regardez !

En bordure de la forêt, les hommes du sergent Cairn font une apparition prudente. Le sergent a visiblement renoncé à la course vers le centre, préférant surement miser sur le fait que ceux qui attraperont les armes auront subis assez de pertes dans leur lutte pour la place forte, pour qu'il puisse les massacrer avec des hommes bien dirigés..

Mais qu'est ce qui a bien pu arriver à Jack ?
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Usant de sa dextérité naturelle pour manipuler les cordages et autres outils, Lin accrochait en quelques instant le pauvre Jack de Mallemort à la branche d'un arbre. Ce dernier totalement bâillonné et encore un peu dans les vapes ne pouvaient qu'émettre quelques grommèlements plaintifs.

- Désolé la tête d'affiche, t'es vraiment pas mon genre.

Occupée à blaguer Lin ne remarqua qu'au dernier moment une balle venant fuser à quelques centimètre de son visage, ébréchant quelques mèches de cheveux. Un peu plus loin un groupe de prisonnier étrangement à l'écart, cela ne pouvait être que l'œuvre du prudent Cairn.

- M'sieur le Sergent elle est toute seule faut attaquer !

- Mais attend j'ai jamais vu cette meuf sur le chantier ? Si ?

La mâchoire crispée le Sergent articulait à peine.

- Evidemment, la Commandante y a mit son grain de sel.

Il leva les yeux et vit De Mallemort qui avait épousé sa nouvelle condition de chenille sur une branche d'arbre.

- Que le peloton recule ! C'est sans doute le pire scénario possible pour notre groupe !

Lin adressa alors un sourire narquois au Sergent. En un instant son pelage se teint de jaune et la jeune femme rétrécit d'un coup. Ni une ni deux Cairn se saisit d'un chapelet de bombes fumigènes. Il semblait s'être préparé à un imprévu requièrant un mouvement rapide de son groupe.

- Compagnie, nous nous déportons au coeur des ruines ! Au pas de courses !

- Hein ? Mais !

De sa main libre le sergent exécuta le prisonnier hésitant sans sommation. Comme un seul homme la troupe parti à l'opposé de la Commandante alors qu'un nuage de fumée conséquent s'emparait de l'entrée de la foret.

*Pfff, ok Cairn, tu gagnes un sursis pour le moment.*

D'un bond volontaire la petite rouquine prenait à nouveau la direction des ruines, sans pourchasser précisément Cairn. Après la 102ème il allait être temps d'asticoter un peu les gradés du pénitentiaire.

Au cœur des ruines la bataille faisait rage ! Après un âpre combat c'est la section de Peters qui semblait être la première à s'emparer de la cache d'arme ! Un haut-fait qui aurait dû les rapprocher de la victoire… En quelques ordres seulement il parvint à organiser les prisonniers de son groupe, tout le monde s'empara des armes à feu et pris position sur la place forte, prêts au combat.

- La formation du Sergent de la 102ème est là ! Tenez les en joug et attendez mes ordres !

Le groupe désorganisé se jetta à corps perdu en direction du groupe de Peters, en quelque secondes l'ordre fut donné.

- FEU !

Une série de bruit sourds résonna, ce qui aurait dû être une scène plutôt satisfaisante à regarder se transforma en cauchemars. Les armes avaient été sabotées par les soins de Lin et elle avait bien fait son travail. Si certains fusils étaient encore fonctionnels c'était un enfer pour les autres. Certains prisonniers virent leur arme leur exploser à la figure, d'autres ne tiraient pas et d'autres encore voyaient leur arme se disloquer entre leurs mains.

- Qu'est-ce que ?!

Et le chaos s'empara de la place forte en quelques instant, entre les hommes en roue libre de Jack, ceux en pleine panique de Peters et un troisième groupe mené par Kirk Wagner qui profita de l'occasion pour se montrer c'était un véritable massacre qui s'offrait aux yeux des hauts gradés. Il ne manquait que la troisième Wagner et le Sergent Cairn pour que la fête soit complète !

- Héhéhéhéhéhé..... GYAHAHAHAHAHAH !!

Perchée sur un bâtiment la tigresse jaunâtre se marrait à gorge déployée face à son sabotage réussi.
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Totalement livrée à moi-même face au groupe de Jack en plein mouvement vers la ruine qui sert de place forte, je tourne et retourne mon sabre dans ma main. Ces raclures ont l'air bien trop désorganisé, quelque chose cloche... Mais tant mieux, ça atténuera leur avantage du nombre.
Toujours passablement énervé de ne pas avoir descendu Klaus Wagner je me jette dans la mêlée, ne rencontrant pour ainsi dire que peu voir pas de résistance ? C'est seulement qu'après quelques minutes de combats que je remarque une forme familière attachée à un arbre, dont je reconnais immédiatement la tête; de Mallemort ! Impossible de me tromper c'est bel et bien lui que j'ai vu dans la tente avec le colonel plus tôt ! Bâillonné comme il l'est cet imbécile il a dû tomber sur un encore plus gros poisson, sans doute le sergent Cairn. Lui avait l'air d'un vrai marin à côté de cette lavette de Jack au moins... Cette aubaine providentielle me permet de défaire une grande partie du groupe de Jack, sans commandement et ne s'imaginants pas se faire contourner les prisonniers sont faits comme des rats, ne comprenant ce qui leur arrive qu'au tout dernier moment. Je tranche dans le vif et taille mon chemin sans aucune pitié. Certaines têtes me sont familières parmi les détenus: j'y vois des supposés révolutionnaires, des forbans condamnés au bagne, des forçats exilés politiques...
Beaucoup d'entre eux me reconnaissent aussi, hélas pour leur plus grand malheur. On ne fait pas de prisonniers parmi les prisonniers après tout.

C'est arrivé au bout de ma traversé sanglante, ayant peu à peu rejoint le front de l'ex-cortège de Jack que j'aperçois une épaisse brume à l'odeur caractéristique, des fumigènes ! Il y a donc du monde correctement équipé ici en fin de compte. Naturellement il m'est impossible de voir l'auteur de cet écran de fumé, la brume ayant eu le temps de se déployer.
Un coup de poing dans le ventre me ramène à la réalité de la bataille, erreur d'inattention de ma part. Un autre fuse dans mon dos, puis un troisième dans la cuisse. J'entends des hurlements sauvages alors que je me fais tabasser en règle, ces salauds de détenus sont de retour à la charge. J'encaisse tant bien que mal n'ayant pas la carrure de Cairn ou Klaus et riposte, j'attrape mon pistolet par le canon et frappe, tranche dans le tas avec mon sabre sans trop savoir où je touche. Ils sont plus nombreux mais ma rage alliée à ma détermination ne leur laisse aucune chance. Je connais trop bien ces enflures, et il n'est pas exagéré de dire que ce sont là presque mes ennemis naturels; je ne m'embarrasse ni de compassion ni de pitié et vise les points vitaux autant que faire se peut. Peu à peu la contre-attaque porte ses fruits et les assauts se font de moins en moins nombreux, mes assaillants s'écroulant les uns après les autres.

Couverte de bleus et d'éraflures, j'émerge victorieuse malgré tout... Par contre je suis quand même bien entamée comme en témoigne mon nez pas tout à fait droit et un œil au beurre noir. Tout ces chacals ne méritent même pas de participer à cette blague déguisée en exercice militaire après tout, qu'il en vienne mille, deux mille ou trois mille... ça fera toujours ça de moins à garder. Je lâche mon pistolet dont le manche s'est brisé au combat sur le sol, avant de me faire de nouveau surprendre par des flammes et des crépitements. Cette fois, ça vient du bastion où sont planquées les armes.
Peters parti avec mon groupe et le sien ont dû prendre possession des lieux car je vois de multiples explosions éclater ça et là au milieu des ruines, que se passe t-il ? Entre le fracas ambiant et les fumigènes portés par les vents, difficile à dire de mon point de vue. Probablement s'agit-il du bruit des fusils sur place. Par contre quelque chose dans cette direction attire mon attention:

- Héhéhéhéhéhé..... GYAHAHAHAHAHAH !!

Hein !? Un tigre, un vrai de vrai ! Tout jaune et rayé !
En tout cas n'ayant jamais quitté Tequila Wolf, j'imagine que c'en est un. Par contre j'ignorais que ces bestioles se tenait sur leur deux pattes arrières ? Impressionnant spécimen, quoique pas très grand... Perché sur un bâtiment la bête rie à gueule déployée, qui eu cru que la 102ème recrutait aussi des animaux ?
Le petit machin a par contre l'air beaucoup trop sûr de lui dans cette situation, aussi ne devrais-je pas le prendre à la légère.

En admirant le gros matou ma surprise se change en joie car je vois émerger Kirk Wagner de l'autre côté du terrain, à l'opposé de Cairn. Un sourire déchire mes lèvres alors qu'ignorant la fatigue, je me remet à courir dans sa direction comme un chien enragé. Contournant les ruines qui attire le gros des troupes et là où se tient le fameux félin (en lequel je n'ai aucune confiance), je tape mon plus beau sprint pour prendre ce gros lâche à revers... Etonnamment j'aurais cru me faire couvrir par le groupe de Peters dans ma progression, mais rien ne semble provenir de la cache d'arme ?
Arrivant donc à nouveau isolée à la hauteur de son groupe, je prends appuie sur un rocher et me jette en l'air les deux mains sur mon sabre, hurlant en plein vol :

HÉ KIRK !
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- Il est a vous ce tigre ?
- Effectivement. Il s'agit de la commandante Ayzami Lin. Qui dispose des pouvoirs du fruit du démon du Tigre.
- Une subordonnée plutôt impressionnante mais... Que fait'elle ?

Une question qui moi aussi me taraude. Mais il est évidemment hors de question de révéler à ces officiers que je n'ai pas la moindre idée de ce que fait la commandante sur le champ de bataille, et que je ne lui ai pas donné le moindre ordre en ce sens. Ce serait un aveu de faiblesse tout à fait inacceptable...

Heureusement je ne suis pas arrivé la ou j'en suis en me laissant coincer par ce genre de détails insignifiant.

- La commandante Lin s'occupe sur mon ordre de donner à ce champ de bataille toute la réalité des affrontements les plus dures, une touche d'imprévu et de surprise que l'on doit surmonter pour parvenir à remporter la victoire. C'est à la réussite de ce genre de défis qu'on reconnait les officiers qui feront l'état major de demain, et qu'on les sépare de ceux qui ne feront que végéter et mourir à leur poste.

Mais sorti de mon assurance toujours impeccable, il y a un tigre qui va m'entendre si cet exercice ne m'apporte pas ce que je veux !

- Je crois que l'affaire est jouée pour votre lieutenant Peeters...
- Il tient toujours la position, et vu la façon dont vos hommes sont incapable d’arrêter la lieutenante Boina, je doute qu'ils le délogent..

Deux analyses qui recoupent assez la mienne. Ralentis et étrillés par la lieutenante de la 5eme division, les gars de la pénitentiaire sont en difficultés et s'offrent en cibles facile aux hommes de Peeters. Mais c'est une situation qui peut changer. Bien qu'un des wagner soit hors d'état de combattre, les deux autres viennent de tendre un piége pour affronter leur ennemi...

Et c'est donc l'assaut prudent des hommes de Cairn, dont le commando est quasiment intact, qui est clairement le mieux placé pour remporter l'exercice.
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Le conflit faisait rage, le groupe de Peters se battait comme de beaux diable pour garder leur position malgré le sabotage de la cache d'arme. Le groupe de Jack était réduit à peau de chagrin et pendant que Kirk avait engagé le combat de front, Adela surgit soudainement d'un bâtiment en ruine avec sa troupe. Il ne faudrait pas beaucoup de temps avant que les équipes Wagner n'écrasent les sections de Peters et Nona entre leurs deux feux.
La tigresse repéra Cairn, de toute évidence il était en train d'adopter une formation prête à frapper au cœur de la bataille au moment opportun. Lin était songeuse, après le sabotage et la blague auprès de De Mallemort elle ne pouvait pas rester passive à regarder le jeu jusqu'à la fin.


*Hmmm, Cairn à bien réagit à ma présence, même maintenant il se tient éloigné de ma position.*

Sa tête pivota vers la place forte où la bataille faisait rage.

*Malgré ma surprise ce groupe est encore debout, mais sa position avantageuse va se transformer en tombeau pour sa section.*

Pensive, ses yeux se posèrent sur Kirk, ce dernier semblait avoir engagé le combat avec une jeune femme.

*Tiens je l'avais pas remarquée celle-là, je vois pas bien... elle dirige aussi une section ? Bon, j'ai surtout embêté Jakku pour le moment, l'équité voudrait que je m'en prenne aux autres groupes. Est-ce que je me jette sur les deux qui se battent en bas ou bien...*

Finalement son regard de prédateur se posa sur Adela Wagner, au milieu de sa formation de prisonniers.

- Je suppose que mon Colonel souhaite voir un groupe de la 102ème remporter la bataille.

Un rictus vint se poser sur le visage de la jeune femme. Elle prit un peu d'élan et d'un bond large la tigresse se propulsa dans le champ de bataille.

- Hein ?! C'est quoi ça ?!

Adela ne se laissa pas décontenancée par ce petit félin qui venait d'atterrir devant son groupe.

- Ne vous laissez pas distraire, une minute d'inattention et c'est la mort qui vous attends ! On ne change rien, chargez droit devant ! Avec Kirk de l'autre côté Peters n'a aucune chance !

Et c'est quelques dizaines d'hommes qui se jetèrent en direction de la Commandante d'Elite.

- Hin hin, mauvaise réaction.

D'une inspiration Lin reprit sa forme hybride classique ! La tigresse orange adressa un sourire à pleine dent en direction de la sœur Wagner avant d'armer son bras en arrière.

- Entaille !

D'un geste la rouquine trancha l'air devant elle à l'aide de ses griffes. Une onde fusa en direction de la première ligne qui s'écroula comme un chateau de carte.

- Hein ?! Mais c'est quoi ça ?! ARRETEZ LA BON SANG !

Le mental des hommes de la soeur Wagner commença à ceder, si certains se jetèrent sur Lin d'autres prirent leurs jambes à leur cou face au monstre mi-femme mi-tigre qui se dressait devant eux. La Commandante d'élite chantonnait en éclatant uns à uns les prisonniers qui osaient encore se battre contre elle. Il ne fallut que peu de temps pour que Adela Wagner se retrouve sans avant-garde face à Lin.

- J-j-je...

- Navrée ma grande, l'idée de la tenaille avec le groupe de votre collègue était bonne, malheureusement vous n'avez pas su jauger le danger que je pouvais représenter.

D'un bond Lin fusa sur la Lieutenant-Colonel, attrapant cette dernière par le col.

- Ne sous-estimez jamais les utilisateurs de fruit du démon.

La tigresse lâcha Adela qui trébucha au sol, la Lieutenant-Colonel hésita un instant, arme à la main face à la Commandante d'Elite avant de se raviser de lâcher son arme au sol. Les prisonniers sur les ordres de Adela Wagner se dispersèrent, certains pour se cacher dans les ruines, d'autres pour se diriger vers le cœur de la bataille.

- Brave petite.

La section d'Adela Wagner était désormais hors-jeu.
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HÉ KIRK!

Le colosse se retourne, son regard se plongeant dans le mien alors que je fond sur lui comme un oiseau de proie. Le dos de mon sabre vient ceinturer sa nuque avec mon bras pour lui asséner mon coup signature: la guillotine. J'emporte Kirk dans mon élan et viens m'écraser au sol avec lui, lui donnant instantanément la réponse à la question "comment perdre-je mes dents ?"
Il faut avouer que le choc a beau être moins brutal pour moi, je suis déjà bien entamé et aussi ai-je le temps de me relever avant lui, je me retrouve tout de même face à une horde de prisonniers toujours relativement en forme eux. Après une seconde de stupeur le combat reprend avec la même intensité qu'auparavant, me retrouvant à nouveau seule dans la mêlée. J'ai être toujours aussi déterminée je n'ai pas la puissance d'un colonel ou d'un membre de la marine d'élite, et aussi je me retrouve vite submergée sous le nombre. J'ai beau trancher sans distinction, aveuglée par la haine de ces salauds, rien n'y fait. C'est à croire qu'il y en a à l'infini.

ALBAROSA! LAISSEZ-LA MOI!

Et pour couronner le tout voilà le Wagner qui se relève... Les prisonniers volent sous la charge de Kirk qui se précipite vers moi. Je plante mon sabre, ou du moins ce qu'il en reste dans le sol, me craque les doigts et là, je vais pas vous mentir, ça aurait été cool d'avoir un super pouvoir ou un truc du genre. Le maton déboule en balayant tout ceux sur son passage et se jette sur moi, je lui décoche un uppercut droit dans le menton mais la différence de taille est trop grande: il me choppe par mes cheveux en batailles et je finis projetée à mon tour.
Je m'attendais sincèrement à me faire détruire sur place mais le sol qui défile sous mes yeux me dit que celle qui m'achèvera sera probablement la gravité.

Après quelques longues secondes passée à me rappeler que ce qui compte c'est pas la chute, c'est l'atterrissage je retombe lourdement sur un prisonniers inattentif, puis deux, et termine agonisante par terre.
Je ne sais pas vraiment où je suis tombé, et ma tête tourne trop pour que je comprenne réellement ce qu'il se passe désormais.
ET HA AAAA on me secoue comme un prunier en hurlant:

Alba! Alba tu m'entends?!

Peeters? J'ai atterri contre le mur de la cache d'arme !

On est encerclés! les armes ont été trafiquées! On va pas tenir longtemps, bouges-toi!

Dit-il en me traînant à l'intérieur. Dedans, les prisonniers tombent comme des mouches. Ces imbéciles ne comprennent pas qu'ils n'ont aucune chance face à l'entiereté des autres sections... Mon envie d'aller envoyer ce fils-à-papa aller se faire foutre est uniquement contenue par le besoin urgent de reprendre mes esprits et continuer d'exterminer ces gibiers de potence qui ne mérite certainement pas la 102e.
Plantant mes yeux furieux dans ceux de Peters, je me relève d'un bond (enfin plutôt deux...), résiste à lui coller une mandale et gueule quelque chose que je vais sans doute regretter:

Barricadez les fenêtres avec les fusils inutiles! Récupérez-en les canons et donnez les à ceux n'ayant pas de sabres!

Pendant une seconde la tension se calme, les prisonniers (et sans doute Peters un peu aussi) stupéfait de ce regain d'énergie et surtout de me voire moi, leur ancienne camarade d'infortune, enfin prendre mes responsabilités.

Restez pas plantés là bande d'incapables, magnez-vous! Prenez position sur les fenêtres par groupe de deux, rechargez à tour de rôle!

Tout le monde s'organise et la défense du bâtiment reprend du poil de la bête. Je pique un sabre à l'un de ces idiots et entame de barricader la porte d'entrée à mon tour, m'assurant qu'aucun de nos assaillants ne puisse s'incruster parmi nous trop facilement. La bataille est déjà bien entamée, et Kirk Wagner rôde encore sans doute pour m'achever... Je fais le tour de la cache d'arme et passe mon regard entre deux briques mal rangées: à travers la fumé des fusils j'entraperçois encore un tigre, plus gros celui-ci. C'est pas un régiment, c'est une ménagerie ce bazar... à ses pieds se tient cette raclure d'aînée Wagner. Dommage que je n'ai pas eu l'occasion de la défaire moi-même.
Par contre le fameux Cairn n'est plus qu'à quelques dizaines de mètres d'ici, et sa "garnison" semble intacte. Stratégie, diplomatie, je n'ai jamais rien compris, aussi j'attrape bien la moitié des hommes présent et leur gueule de maintenir la position autant que faire se peut. Ce type à la tête de l'emploi, c'est sans doute un gars de genre costaud.

Gardez vos munition pour le type au manteau pourpre! Mettez ses hommes en joue!

On a beau être relativement prêt, le choc risque d'être brutal. Étonnamment la situation semble moins désespéré depuis que j'ai prit le commandement... Je ne peux pas croire que faire confiance à ces abrutis y soit pour quelque chose?
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La brigade pénitentiaire est peu à peu éliminé du combat par Lin, Nona, et par leur position intenable entre la place forte prise par le lieutenant Peeters et l'assaut méthodique du sergent Cairn. Privés de leurs officiers motivateurs, coincés dans la pire des positions entre deux feux décidés et nourris, sans solution de repli ou de contre attaque évidente, les prisonniers de la brigade se font rapidement éliminer, ne laissant en lice que les deux officiers de la division locale et leur groupe amoindri mais retranché, et le groupe du sergent Cairn, qui continue à jouer la sécurité, et entreprend de se lancer dans un assaut classique, profitant de sa supériorité numérique et prenant le temps de répartir ses hommes tout autour de la place forte pour un assaut coordonné et massif.

Curieusement, l'armement laissé à disposition dans l'objectif, et destiné justement à équilibrer un combat entre deux effectifs, semble assez peu décisif. Mal déployé ? Mal utilisé ? En tout cas les troupes de Cairn semblent subir étonnamment peu de pertes pendant l'assaut de la place forte, et très vite l'affrontement devient un corps à corps sanglant sur chacune des entrées du bâtiment, ou il semble évident que le poids du nombre des hommes du sergent va finir par peser et entrainer la victoire, malgré les efforts de la lieutenante Nona, qui semble malgré tout capable de tenir à elle seul un pans entier du bâtiment.

- Victoire de la 102eme je dirais, dommage Paddington !
- Au moins deux de mes officiers sont encore en jeu. Pas comme les trois vôtres...
- Tss, c'est la faute de ce tigre !
- Je mettrais plutôt ça sur le compte de l'entrainement bien supérieur de la lieutenante Nona..
- Dans tous les cas je pense que nous en avons vu assez. Il ne faudrait pas qu'il ne reste pas assez de survivants pour le recrutement dont j'ai besoin. Et je dois dire qu'au deal des résultats, j'ai été favorablement impressionné par les performances de tous vos officiers, aussi bien ceux de la 5eme que ceux de la pénitentiaire, et soyez sur que cet avis sera transmis.
- Voila une promesse fort agréable, merci beaucoup Colonel.
- Je transmettrai vos commentaires a mes officiers Colonel..
- Bien, donnons le signal d’arrêt...

Sur un signe d'un officier, la sonnerie qui marque la fin des hostilités retentit sur le champ de bataille. Juste au moment ou les hommes de Peeters, repoussés par ceux de Cairn, se préparaient à un dernier carré suicidaire autour de leurs deux officiers. J'hésite une seconde à laisser le temps d'assister à un duel entre le sergent et la jeune fille, mais ce ne serait pas raisonnable, et probablement dangereux.

- Je vous laisse le soin de faire le tri entre les blessés irrécupérables et les autres, et rassembler tout le monde pour que je parle aux survivants. Et a vos officiers.
- A vos ordres colonel.


[...]


Sur le port, devant le navire amiral de la 102eme, sont réunis a la fois les officiers ayant participés aux jeux et les prisonniers survivant des groupes victorieux de Peeters, Nona et Cairn. Juste de quoi atteindre les 500 recrues que je suis venu chercher ici. Et maintenant un petit bonus bienvenue.

- Messieurs, je suis le colonel d'élite Jakku Kattar. Votre nouveau commandant et seul et unique maitre. Comme promis, vous avez passé avec succès votre baptême du feu, et a compter de maintenant vous n’êtes plus des bagnards, des détenus, des sans droits, mais des soldats du gouvernement, engagés pour dix ans dans la meilleur des divisions de la marine, la 102eme d'élite. Sergent Cairn, ils sont à vous.

Et pendant que les sergents de la 102eme s'occupent de la prise en charge et de l'embarquement de nos nouvelles recrues, avec toute la brutalité et la méfiance d'usage, je me tourne maintenant vers les officiers de la 5eme division et de la brigade pénitentiaire ayant menés l'exercice, et qui s'efforcent de faire bonne mesure malgré leur blessures, accompagnés de leurs officiers en chef respectifs.

- Officiers, vous avez fait honneur a vos divisions. Vous vous êtes battus avec vaillance, courage et détermination, servant aussi bien la 102eme que vos garnisons respectives. Et j'ai personnellement conseillé à vos officiers supérieurs de vous récompenser spécialement pour cette action.

A l'idée de recevoir une prime, le sourire forcé des deux brutes de la pénitentiaire s'élargit. Jusqu'a ce que leur sœur les rappelle a l'ordre et qu'ils se figent à nouveau dans un garde a vous maladroit.

- Néanmoins, un officier s'est particulièrement distingué pendant ses combats, faisant preuve d'une combativité et d'une motivation exemplaire, aussi bien en menant ses hommes qu'en combattant sabre à la main, faisant preuve ainsi de toutes les qualités que demande la marine d'élite et la 102eme. Lieutenante Albarosa Nona, un pas en avant !

Pour vous être distingué au combat, vous êtes autorisés à intégrer la 102eme division d'élite, ou vous serez chargés d'encadrer la troupe que nous allons former à partir des recrues de Tequila. Cette mutation prend effet immédiatement. Félicitation, et bienvenue à bord. Nous levons l'ancre dans trois heures, ne soyez pas en retard.


Une nouvelle unité sacrifiable et un officier prometteur pour les mener, ce passage sur Tequila n'aura pas été vain.
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L'assaut du grand Cairn ne fait pas dans la dentelle; le type est déterminé et méthodique. Il avance comme un rouleau compresseur sur le terrain et peu arrive à lui faire face, tombant sous son écrasante maîtrise tactique. Un faiblesse sur le flanc gauche ? Des renforts son déjà en train d'attendre leur tour. Des problèmes de munitions ? Ce salaud à même prévu des prisonniers en charge de faire tourner les fusils en permanence. Le front dans la cache d'arme ressemble plus à une lente agonie pour Peters et moi, il ne fais aucun doute que ce n'est qu'une question de temps avant que l'on se fasse submerger. Ses troupes semblent fraîches, à croire qu'il a su éviter les combats inutiles tout du long de l'exercice... J'aurais presque envie de lui demander quelques leçons de stratégie si je n'étais pas son ennemie présentement.  

Le bruit d'un pan de mur qui s'effondre me fais détourner le regard, un trou vient de s'ouvrir dans notre unique défense. Heureusement Peters est sur le coup et déjà il envoie quelques-uns de ses hommes tenter de retenir l'assaillant qui s'engouffre chez nous. Je fais moi aussi volt-face pour aller apprendre le respect à ces enfoirés, engageant une nouvelle baston à mains nues en puisant dans mes dernières forces. Il est clair que je ne me rendrais pas tant que je n'en aurais pas reçu l'ordre !

Maintenez la ligne ! Fumez-moi ces chacals pendant qu'on maintient la brèche !

Incroyable mais vrai, ces imbéciles s'exécutent nous laissant moi et Peeters seuls face à l'envahisseur. Le temps semble se ralentir, les visages défilant sous mes phalanges et même Peters semble à bout. Il en arrive toujours plus et quand bien même l'écart de force individuelle est suffisant pour les retenir, leur nombre est écrasant. C'est à croire que toute l'unité de Cairn était encore intacte avant de se battre ici !
Un type plus grand que les autres envoie Peters voler dans le mur d'en face, à demie-enragée mais surtout à demie-consciente je lui envoie mon poing en pleine face, coup qu'il dévie sans effort. Mon tibia part dans son genoux comme par reflexe, mais là aussi il pare l'attaque avec une facilité déconcertante.

Je remonte les yeux pour dévisager mon adversaire, et il ne s'agit de nul autre que Cairn lui-même, venu voir ce qui bloquait son assaut si finement préparé. Son manteau pourpre témoigne de mille batailles malgré son repassage parfait même en plein combat. Dans un échange de regard je lui fais comprendre ma détermination sans faille à ne pas le laisser entrer, et lui, monolithique, semble grommeler quelque chose que je n'entends pas. J'esquive un direct du gauche et lui colle mon poing au milieu du front. Il ne tressaillit même pas et m'attrape le visage de sa main droite, me faisant rencontrer le mur à une vitesse qui me semble proche de celle du son...

J'ai dit que l'exercice était terminé lieutenante Albarosa. Il suffit.

Je reste un instant debout en sang, une lueur de défie face à l'officier de la 102e, qui lui est fier et droit. Puis c'est le noir total.

Je me réveil dans une tente de la 102e, là où l'on a fait le brief plus tôt. Face à moi sur une chaise se tient Peters, qui a lui aussi visiblement méchamment dérouillé.

Tu vas bien ? J'ai entendu dire que tu t'es battue avec Cairn. T'aurais dû te barrer de là dès qu'il s'est pointé.

...Je ne me suis pas battue.

Que pouvais-je dire de plus ? Ce n'était même pas un combat, Cairn aurait pu m'achever en un instant la différence de niveau entre lui et moi est abyssale. Il existe des gens si puissant ailleurs qu'à Tequila Wolf ? J'ai besoin de devenir plus forte, absolument. Je ne veux plus jamais être humiliée de la sorte.
Sans plus de discussion, Peters me fais signe que l'on est attendu à l'extérieur, et je l'accompagne en titubant en palpant les bandages sur mon front et sur mes mains.
Dehors, l'officier Kattar s'adresse aux prisonniers :

- Messieurs, je suis le colonel d'élite Jakku Kattar. Votre nouveau commandant et seul et unique maitre. Comme promis, vous avez passé avec succès votre baptême du feu, et a compter de maintenant vous n’êtes plus des bagnards, des détenus, des sans droits, mais des soldats du gouvernement, engagés pour dix ans dans la meilleur des divisions de la marine, la 102eme d'élite. Sergent Cairn, ils sont à vous.

Tsss... Je n'arrive toujours pas à croire qu'en désespoir de cause j'ai coopéré avec ces chiens. Et qu'en plus cela ai presque servit à quelque chose. Une personne moins borné que moi en tirerait une leçon... Quoique?
Kattar s'avance vers nous. Le colonel Paddington qui est présent lui aussi semble attendre un prétexte pour me remonter les bretelles, comme d'habitude. La famille Wagner est là pour couronner le tout, la gueule arrangée façon puzzle, ce qui me fais ricaner un peu je dois bien l'avouer.

- Officiers, vous avez fait honneur a vos divisions. Vous vous êtes battus avec vaillance, courage et détermination, servant aussi bien la 102eme que vos garnisons respectives. Et j'ai personnellement conseillé à vos officiers supérieurs de vous récompenser spécialement pour cette action.

Et aller. Mon regard va dans celui de Cairn, peut-être pour sonder d'où il tire cette force colossale mais surtout pour voir si ce chacal est toujours aussi fier de m'en avoir collé une sans le moindre effort.
...et à ma grande surprise c'est un sourire satisfait qu'il me renvoie. Qu'est-ce que ça veut dire ? Kattar reprend son discours :

- Néanmoins, un officier s'est particulièrement distingué pendant ses combats, faisant preuve d'une combativité et d'une motivation exemplaire, aussi bien en menant ses hommes qu'en combattant sabre à la main, faisant preuve ainsi de toutes les qualités que demande la marine d'élite et la 102eme. Lieutenante Albarosa Nona, un pas en avant !

Pour vous être distingué au combat, vous êtes autorisés à intégrer la 102eme division d'élite, ou vous serez chargés d'encadrer la troupe que nous allons former à partir des recrues de Tequila. Cette mutation prend effet immédiatement. Félicitation, et bienvenue à bord. Nous levons l'ancre dans trois heures, ne soyez pas en retard.


Pardon ? Encadrer ces imbéciles ? Mais surtout la 102e ? Je reste médusé devant la nouvelle me mettant immédiatement au garde à vous pour saluer mon nouveau colonel avant de demander la permission au vieux Paddington de foncer chercher mes affaires. Les prisonniers exultent de joie pendant que je me précipite vers la caserne en manquant un pas sur deux. La nouvelle me remplit de joie mais en repensant à ma confrontation avec Cairn je me rend un peu plus compte de ce que cela veut dire: devoir combattre des gens comme lui par-delà les mers ? Moi qui suis né et ai toujours vécu ici ? Je réalise la relative sécurité que j'avais au sein de la 5e, et pour la première fois depuis très longtemps, je suis morte de peur. C'est dans un mélange d'émotions contraire que je fais mes adieux à mon père adoptif Alfred, à qui je confie mon manteau noir. Celui d'exécutrice de haute-justice, mon bien le plus précieux.

Il faut croire qu'il est enfin temps de prendre la mer...
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