— Ce … C’est un nuage à l’horizon … ?
— Non, Capitaine, c’est l’Île aux Animaux.
— C’est une île céleste au niveau de la mer ?!
— Non plus, c’est sa couronne de geysers bouillants.
Mama et Raja, sa navigatrice vêtue d’une peau de tigre brute, étaient sur le gaillard d’avant, le regard vers la bizarrerie qui pointait à l’horizon. Bien entendu, comme ils arrivaient à destination et que le voyage avait été plutôt calme, tous les Verts-de-Gris qui n’étaient pas en service à ce moment-là s'étaient agglutinés vers eux pour profiter eux aussi de la curiosité.
— Et on peut passer au travers ?
— Autant qu’à travers un épais rideau de vapeurs brûlantes sur plusieurs mètres, qui détruirait le Débourgeoiseur et nous cuirait à l’étuvée.
Mama restait coi devant le spectacle qui se profilait devant elle.
— Bah … alors quoi ?
— Bah alors on attend. On attend que suffisamment de geysers dans un même coin s’arrêtent pour nous laisser passer. Le hic, c’est qu’il n’y aurait aucune fréquence donnée. Certains ne s’arrêtent jamais, d’autres crachent et s’arrêtent avant de recommencer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, comme s’ils clignotaient …
— Sasha, t’as entendu ?
— Bien sûr Capitaine ! Hors de question de risquer la vie du Débourgeoiseur ou la nôtre ! Je vais nous arrêter à bonne distance et faire le tour, pour voir si y’a pas un passage !
L’amie et timonière de Mama n’avait plus ce petit grain de folie enfantine et conservait tout son sérieux. La capitaine fut rassurée de la voir garder autant son sérieux. Depuis qu’ils avaient traversé Reverse Mountain, elle avait changé quelques peux. Ses différentes personnalités semblaient cohabiter ensemble dans une paix toute relative, et elle se comportait plus vraiment comme une enfant dans un corps d’adulte. Peut-être avait-elle fini par mûrir, en finissant de rattraper l’enfance qu’elle n’avait jamais eu, ou peut-être l’entrée dans Grand Line lui avait montré qu’il ne fallait pas qu’elle relachât son attention …
— Il nous reste assez de vivres ?
Les coqs et Niko, le quartier-maître, se regardèrent. Le dernier opina du chef après cette petite consultation tacite d’un simple contact visuel.
— Oui Mama, le voyage a été bon, le vent a été favorable, on est pas encore à sec.
— Tu penses qu’on peut tenir combien de temps ?
— Une semaine, deux en se serrant la ceinture. Mais l’île ne compte pas de centre-ville. Il faudra refaire le plein avec des produits sauvages ou avec ce que la Légion de Kaezaro, les hommes de Minos, voudra bien nous échanger …
— Hm …
Mama toisait l’île avec un air de défi, mitigé d’appréhension. Et dire qu’ils venaient simplement cueillir les conseils du Roi Minos sur la guerre qu’ils allaient déclarer à la Marine et s’entrainer à survivre dans une jungle hostile … Soudainement, Mama releva son col en frissonnant.
— Vous avez attrapé froid ?
— Non, c’est bizarre, je me sens … observée … sondée …
— Non, Capitaine, c’est l’Île aux Animaux.
— C’est une île céleste au niveau de la mer ?!
— Non plus, c’est sa couronne de geysers bouillants.
Mama et Raja, sa navigatrice vêtue d’une peau de tigre brute, étaient sur le gaillard d’avant, le regard vers la bizarrerie qui pointait à l’horizon. Bien entendu, comme ils arrivaient à destination et que le voyage avait été plutôt calme, tous les Verts-de-Gris qui n’étaient pas en service à ce moment-là s'étaient agglutinés vers eux pour profiter eux aussi de la curiosité.
— Et on peut passer au travers ?
— Autant qu’à travers un épais rideau de vapeurs brûlantes sur plusieurs mètres, qui détruirait le Débourgeoiseur et nous cuirait à l’étuvée.
Mama restait coi devant le spectacle qui se profilait devant elle.
— Bah … alors quoi ?
— Bah alors on attend. On attend que suffisamment de geysers dans un même coin s’arrêtent pour nous laisser passer. Le hic, c’est qu’il n’y aurait aucune fréquence donnée. Certains ne s’arrêtent jamais, d’autres crachent et s’arrêtent avant de recommencer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, comme s’ils clignotaient …
— Sasha, t’as entendu ?
— Bien sûr Capitaine ! Hors de question de risquer la vie du Débourgeoiseur ou la nôtre ! Je vais nous arrêter à bonne distance et faire le tour, pour voir si y’a pas un passage !
L’amie et timonière de Mama n’avait plus ce petit grain de folie enfantine et conservait tout son sérieux. La capitaine fut rassurée de la voir garder autant son sérieux. Depuis qu’ils avaient traversé Reverse Mountain, elle avait changé quelques peux. Ses différentes personnalités semblaient cohabiter ensemble dans une paix toute relative, et elle se comportait plus vraiment comme une enfant dans un corps d’adulte. Peut-être avait-elle fini par mûrir, en finissant de rattraper l’enfance qu’elle n’avait jamais eu, ou peut-être l’entrée dans Grand Line lui avait montré qu’il ne fallait pas qu’elle relachât son attention …
— Il nous reste assez de vivres ?
Les coqs et Niko, le quartier-maître, se regardèrent. Le dernier opina du chef après cette petite consultation tacite d’un simple contact visuel.
— Oui Mama, le voyage a été bon, le vent a été favorable, on est pas encore à sec.
— Tu penses qu’on peut tenir combien de temps ?
— Une semaine, deux en se serrant la ceinture. Mais l’île ne compte pas de centre-ville. Il faudra refaire le plein avec des produits sauvages ou avec ce que la Légion de Kaezaro, les hommes de Minos, voudra bien nous échanger …
— Hm …
Mama toisait l’île avec un air de défi, mitigé d’appréhension. Et dire qu’ils venaient simplement cueillir les conseils du Roi Minos sur la guerre qu’ils allaient déclarer à la Marine et s’entrainer à survivre dans une jungle hostile … Soudainement, Mama releva son col en frissonnant.
— Vous avez attrapé froid ?
— Non, c’est bizarre, je me sens … observée … sondée …
Dernière édition par Mama Boutanche le Jeu 26 Jan 2023 - 17:31, édité 1 fois