Le Baratie était en ébullition ce matin là. Les feux des pianos n'avaient jamais chauffés avec autant d'ardeur, les couteaux n'avaient jamais autant claqué contre les planches, les cuistots faisant des miracles. On préparait un vrai festin, digne des invités de la plus grande distinction. Même si elle venait d'un coin reculé du monde, la femme derrière toute cette agitation était une noble d'un pays ou le froid rendait les denrées rares, les mets se devaient donc d'être majestueux, succulents, et la présentation, millimétrée. Pas le droit à l'erreur, à la moindre incartade, leur disait Jazz le chef cuisinier, des années de maison et toujours en poste, l'âme du baratie était entre de bonne mains, c'était sur. Privatisé pour une occasion particulière, une vingtaine de soldat allaient bien arriver.
Dans une alcôve dissimulée dans un coin de la pièce, fumant sa tige et dégustant son premier et dernier verre de Whisky de la journée, la commandante Morigan attendait patiemment. Les ongles manucurés, le teint rehaussé d'une poudre, un maquillage très léger lui donnait l'air d'une statue, d'une muse ou d'un canon de beauté. Les femmes aiment qu'on leur compte fleurette en disant de jolies choses, alors les hommes mentent. Les hommes aiment la beauté et le visuel, alors les femmes se maquillent. Malgré qu'elle n'est jamais vraiment aimer plaire, et encore moins aux hommes de sa génération, cette éducation provenant de son passé d'aristocrate, lui collait à la peau comme une mouche à un étron.
Tenue simple, un chemisier blanc avec un col jabot, un veston "perfecto" noir, associé à un pantalon slim, et un corset en guise de ceinture. Elle n'avait pas du tout l'air d'un strict officier de la marine, en mission. Pas un modèle de vertu, mais un parangon de la justice et de l'ordre dans ce monde, elle essayait surtout de passer inaperçue. Aujourd'hui, elle devait choisir l'apprenti qui la suivrait quelques temps sur son navire, en tant que timonier. Il lui fallait quelqu'un de fort autant physiquement, que mentalement. Quelqu'un qui ne perdrait pas le cap, même en pleine tempête, dans les pires conditions, même sous les feux nourris de leur adversaire, bref, chaque maillon était essentiel dans la chaîne, sinon on brisait l'équilibre de toute l'unité.
Croyances fermement ancrées par l'expérience et les difficultés.
Tout était enfin prêt, tapie dans l'ombre elle avait laissé un message énigmatique pour tout les volontaires, et elle n'en choisirait un, et un seul. Ou peut être une seule, elle n'était pas contre un peu disparités, et d'hétérogénie sur son navire. Tout ce qu'elle demandait, c'était de la volonté -à toute épreuve, du courage, et une poigne solide. Le sexe, la couleur des cheveux, le passé ... Rien de tout cela ne l'intéressait.
Un premier candidat se présenta, et elle savait que ce n'était que le début du défilé des novices, qu'elle devrait former tout en combattant le mal et le crime, dans ce monde fait de sang, de violence et parfois, d'un peu d'amour. Devant lui, l'heure du repas approchant, s'escrimait un ballet des mets et des plaisirs gustatifs, les papilles autant que les narines semblaient le combler.
Le piège était là, et elle attendait de voir combien de temps il tiendrait avant de se lancer.
Dans une alcôve dissimulée dans un coin de la pièce, fumant sa tige et dégustant son premier et dernier verre de Whisky de la journée, la commandante Morigan attendait patiemment. Les ongles manucurés, le teint rehaussé d'une poudre, un maquillage très léger lui donnait l'air d'une statue, d'une muse ou d'un canon de beauté. Les femmes aiment qu'on leur compte fleurette en disant de jolies choses, alors les hommes mentent. Les hommes aiment la beauté et le visuel, alors les femmes se maquillent. Malgré qu'elle n'est jamais vraiment aimer plaire, et encore moins aux hommes de sa génération, cette éducation provenant de son passé d'aristocrate, lui collait à la peau comme une mouche à un étron.
Tenue simple, un chemisier blanc avec un col jabot, un veston "perfecto" noir, associé à un pantalon slim, et un corset en guise de ceinture. Elle n'avait pas du tout l'air d'un strict officier de la marine, en mission. Pas un modèle de vertu, mais un parangon de la justice et de l'ordre dans ce monde, elle essayait surtout de passer inaperçue. Aujourd'hui, elle devait choisir l'apprenti qui la suivrait quelques temps sur son navire, en tant que timonier. Il lui fallait quelqu'un de fort autant physiquement, que mentalement. Quelqu'un qui ne perdrait pas le cap, même en pleine tempête, dans les pires conditions, même sous les feux nourris de leur adversaire, bref, chaque maillon était essentiel dans la chaîne, sinon on brisait l'équilibre de toute l'unité.
Croyances fermement ancrées par l'expérience et les difficultés.
Tout était enfin prêt, tapie dans l'ombre elle avait laissé un message énigmatique pour tout les volontaires, et elle n'en choisirait un, et un seul. Ou peut être une seule, elle n'était pas contre un peu disparités, et d'hétérogénie sur son navire. Tout ce qu'elle demandait, c'était de la volonté -à toute épreuve, du courage, et une poigne solide. Le sexe, la couleur des cheveux, le passé ... Rien de tout cela ne l'intéressait.
Un premier candidat se présenta, et elle savait que ce n'était que le début du défilé des novices, qu'elle devrait former tout en combattant le mal et le crime, dans ce monde fait de sang, de violence et parfois, d'un peu d'amour. Devant lui, l'heure du repas approchant, s'escrimait un ballet des mets et des plaisirs gustatifs, les papilles autant que les narines semblaient le combler.
Le piège était là, et elle attendait de voir combien de temps il tiendrait avant de se lancer.
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- Patience et discipline sont mères des toutes les vertus, pour cette première épreuve, je vous convie au Baratie, avant midi quinze. Ne soyez pas en retard