Cette mission avait déjà mal commencé. Elle aurait dû se douter, après tout, de par son sang azuré, qu'on lui confierait ce genre de tâches ingrates et dont elle ne voulait pas entendre parler durant tout sa formation. Après tout, le boulot, c'était le boulot, alors elle ne s'esquiva ni ne ronchonna d'un iota. Les ordres, ça ne se discutait pas, pas quand on s'appelait Malice Morigan. La mission du jour ? Rien de plus que surveiller un diner mondain, rassemblant pas mal de gouverneurs, et de magistrats, certains nobles de certaines contrées et l'élite du gouvernement mondial, voulant se faire bien voir par le conseil des cinq étoiles, et par la haute société du monde entier. Ce repas, un brin officieux et pas très connu du publique, précédait un défilé en grande pompe, une sorte de festival, en tout cas une festivité pendant laquelle on singeait le "Roi" des pirates, et ou l'on exécutait un criminel choisi au hasard parmi tout ceux attendant dans le couloir de la mort.
Elle enfila sa tenue règlementaire pour ce genre d'occasion, une version en cuir bleu et noir, assorti à un béret couleur ébène. Même si l'uniforme la mettait très certainement en valeur, elle n'en pouvait plus des regards lourds et insistants de ses camarades, ou même subalternes, qui partageaient son quotidien, sa vie, et connaissait l'inintérêt de la belle dame pour les romances et les plaisirs de la chaire. Après tout, se disait-elle, s’ils avaient des yeux, c’était bien pour regarder quelque part, son derrière ou bien la balle de l’ennemi… A chacun l’ordre de ses priorités.
Pour l’occasion, un Lord de Loguetown donnait du sien, et avait fait dépoussiérer les anciennes tentures de sa plus somptueuse salle de réception. De grandes fenêtres donnaient sur des petites alcôves permettant d’échanger discrètement, et d’avoir des conversations placées sous le secret. Une longue table avait été dressée, avec un chemin de table teinté d’or et d’un bleu céruléen, les plus beaux chandeliers en argent, et les couverts les plus chers qu’ils avaient pu trouver dans les tiroirs de la bâtisse.
Depuis six heures du matin, le personnel s’activait pour rendre la soirée inoubliable, les mets les plus succulents, et les boissons les plus exquises seraient servit à des invités de marque. Un délire de pique assiette, pensa la jeune femme qui arrivait sur les lieux, avec deux hommes de son unité, aussi gradés qu’elle (c'est-à-dire Adjudants), formation en triangle classique, qui donnait l’impression qu’on préparait une guérilla.
Après tout, l’événement ramenait le gratin, la crème de la crème des nobles et des bourgeois de ce monde… Alors tout devait être sous contrôle. En arrivant dans la salle, Malice souffla, et se perdit dans ses pensées.
*comment on va pouvoir sécuriser un bâtiment avec autant de fenêtre et de balcons ? Sont cons ses richtons .. *
Sur ses entrefaites, un majordome à l’allure roide, et la peau plus fin que celle d’un parchemin se présenta, habillé de pied en cap comme un pingouin. « Messieurs … Dames, c’est une résidence privée, que puis-je pour vous ? » Silence totale de la part des trois officiers subalternes. Une lettre avec le cachet de l’amiral responsable de l’évènement le remit bien vite à sa place de domestique, et il s’inclina en courbette.
- Je vais inspecter les étages, je vous laisse la cave et la salle de réception ?
Sécurisé un évènement pareil, dans un bâtiment aussi vétuste et chargé d’histoire, aurait pu lui plaire, si cela ne signifiait pas qu’elle devait surveiller un milliard d’entrées, de sorties, et de trous dans cette maison qu’elle renommerait « La meule d’emmental ».
Elle enfila sa tenue règlementaire pour ce genre d'occasion, une version en cuir bleu et noir, assorti à un béret couleur ébène. Même si l'uniforme la mettait très certainement en valeur, elle n'en pouvait plus des regards lourds et insistants de ses camarades, ou même subalternes, qui partageaient son quotidien, sa vie, et connaissait l'inintérêt de la belle dame pour les romances et les plaisirs de la chaire. Après tout, se disait-elle, s’ils avaient des yeux, c’était bien pour regarder quelque part, son derrière ou bien la balle de l’ennemi… A chacun l’ordre de ses priorités.
Pour l’occasion, un Lord de Loguetown donnait du sien, et avait fait dépoussiérer les anciennes tentures de sa plus somptueuse salle de réception. De grandes fenêtres donnaient sur des petites alcôves permettant d’échanger discrètement, et d’avoir des conversations placées sous le secret. Une longue table avait été dressée, avec un chemin de table teinté d’or et d’un bleu céruléen, les plus beaux chandeliers en argent, et les couverts les plus chers qu’ils avaient pu trouver dans les tiroirs de la bâtisse.
Depuis six heures du matin, le personnel s’activait pour rendre la soirée inoubliable, les mets les plus succulents, et les boissons les plus exquises seraient servit à des invités de marque. Un délire de pique assiette, pensa la jeune femme qui arrivait sur les lieux, avec deux hommes de son unité, aussi gradés qu’elle (c'est-à-dire Adjudants), formation en triangle classique, qui donnait l’impression qu’on préparait une guérilla.
Après tout, l’événement ramenait le gratin, la crème de la crème des nobles et des bourgeois de ce monde… Alors tout devait être sous contrôle. En arrivant dans la salle, Malice souffla, et se perdit dans ses pensées.
*comment on va pouvoir sécuriser un bâtiment avec autant de fenêtre et de balcons ? Sont cons ses richtons .. *
Sur ses entrefaites, un majordome à l’allure roide, et la peau plus fin que celle d’un parchemin se présenta, habillé de pied en cap comme un pingouin. « Messieurs … Dames, c’est une résidence privée, que puis-je pour vous ? » Silence totale de la part des trois officiers subalternes. Une lettre avec le cachet de l’amiral responsable de l’évènement le remit bien vite à sa place de domestique, et il s’inclina en courbette.
- Je vais inspecter les étages, je vous laisse la cave et la salle de réception ?
Sécurisé un évènement pareil, dans un bâtiment aussi vétuste et chargé d’histoire, aurait pu lui plaire, si cela ne signifiait pas qu’elle devait surveiller un milliard d’entrées, de sorties, et de trous dans cette maison qu’elle renommerait « La meule d’emmental ».
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