Échec et mat !
Très joli coup Amiral en chef. Vous êtes brillant !
Je sais. Je sais. J'ai appris depuis que je suis à ce poste. Je suis devenu un professionnel en un mois.
On se demande si vous travaillez…
Hein ?
Non, rien.
Le Colonel dont-il-ne-se-souvenait-plus-du-nom salua protocolairement Pludbus avant de se sortir de la pièce gentiment prêtée par le Vice-Amiral Hinazari, propriétaire légal du bureau en question et commandeur de la base de Marineford.
Confortablement installer dans son siège en cuir rembourré, Pludbus observait le jeu d'échec posé sur la petite table, juste devant lui. Franchement, le battre avec le coup du berger, il fallait le faire exprès pour perdre aussi facilement, ou bien être complètement novice. C'était peut-être ça. Le Colonel n'avait pas semblé très intéressé par une partie d'échec quand Pludbus le lui avait proposé. C'était parce qu'il ne savait pas jouer. Évidemment ! Il se promit de lui apprendre les règles à l'occasion.
Lorsque la porte claqua, le laissant seul, Pludbus sortit tel un chat de son fauteuil, s'étirant chaque membre avec soin. C'est que cela faisait déjà deux bonnes heures qu'il était dans ce confortable fauteuil. Il lança un regard circulaire dans la pièce. Cette dernière était spacieuse et très lumineuse grâce à de larges baies vitrées donnant sur la ville et le port en contrebas. L'intérieur était meublé par un mobilier ancien et prestigieux donnant une noblesse particulière à l'endroit. Près de lui, un large bureau fait de bois rare et copieusement verni trônait tel un monolithe noir sur une lune déserte. Reposaient dessus quelques bricoles sans intérêt, des dossiers soigneusement rangés dans des porte-documents frappés aux armes de la marine. Entre le bureau et les baies vitrées se trouvait l'antique fauteuil d'Amiral en chef à l'époque ou Marineford était le Quartier Général de l'ensemble des forces de la marine. Une époque lointaine avait son lot de bonnes et de mauvaises choses. Pludbus n'osait pas s'y installer. Il avait quelque chose d'intimidant et de dangereux, comme si le fait de s'y installer allait vous conduire à subir des choses affreuses par la faute d'une malédiction. Seul le vice-amiral Hinazari osait s'y assoir, même si cela était rare. Il préférait un bureau plus fonctionnel et moins luxueux pour travailler. En fait, la pièce était presque réduite à l'état d'un musée, souvenir d'une époque lointaine où de grands noms de l'institution avaient pris des décisions capitales pour le sort de millions d'individus.
Qu'est ce qu'il faisait là au juste ? Son bureau se trouvait par delà Red Line, dans le nouveau Quartier Général de la Marine. En tant qu'Amiral en chef de la marine, il ne devait avoir aucun répit dans son travail et le fait de quitter son lieu de travail était suffisamment rare pour être surprenant. En réalité, il était là pour une bonne raison, quoique sa façon d'imposer une partie d'échec à tous ceux qu'il croisait pouvait faire croire le contraire. Un peu avant, une grande réunion avait eu lieu avec les principaux acteurs de la marine sur la première partie de Grande Line. Cette réunion eut lieu à Marineford afin de faciliter la venue des participants. Le passage vers le Nouveau Monde pouvait être long et compliqué : faire la rencontre à Marineford ne demandait que le transfert d'un seul navire, celui des hauts gradés, donc moins de problèmes en somme. Il avait rencontré pas mal de capitaine et de colonel qui bourlinguait sur cette partie du monde. Il avait écouté leur rapport, leur demande, puis il avait laissé parler ses conseillers. Enfin, il avait pris les décisions que tout le monde attendait ; affectations d'hommes et de matériel, ajout de moyens, validation d'opération d'envergure.
Le travail d'un Amiral en chef en fait. Le voyage l'avait particulièrement fatigué ; depuis qu'il avait atteint le poste, il ne prenait plus aussi souvent le bateau. On l'avait tellement harcelé de paperasses et d'informations qu'il n'avait que très peu endormi. Heureusement, il avait battu la moitié de l'équipage aux échecs, l'autre moitié ayant décliné les propositions de jeu, ce qu'il lui avait remonté le moral.
Mais comment était Pludbus à cette époque ? Déjà, il en imposait avec sa carrure musclée et son uniforme flambant neuf. Il portait une barbe soignée et avait les cheveux longs encadrant son visage dont le respect était grandi par ses rides. Un sourire aimable ne le quittait que rarement et il aimait rire. Il était dans sa première année à ce poste et il s'y plaisait. Il n'avait pas encore fait d'énorme gaffe, mais ses proches s'inquiétaient déjà de ce qui pourrait arriver dans un avenir proche. Les nuages s'accumulaient dans les mers et certains forbans plus intrépides que la normale commençait à devenir de grandes menaces. L'avenir allait avoir besoin d'un bon Amiral en chef et l'histoire allait retenir l'incapacité de celui de l'époque. Malgré tout, il avait vraiment cette envie de bien faire et on fermait encore les yeux sur quelques incidents désagréables.
C'est dans cette situation qu'eut lieu une rencontre.
On vint toquer à la porte et un bleu entra après que Pludbus lui ait autorisé. Il lui annonça qu'on cherchait à le rencontrer. Quelqu'un du gouvernement pour être précis. L'Amiral en chef n'avait rien de prévu dans un avenir proche, ou tu du moins, il n'était pas au courant. La visite d'un émissaire du gouvernement était suffisamment rare pour être importante ; ils ne se déplaçaient jamais sans une bonne raison. Au pire, il contactait via les escargophones. Il accepta donc la venue du représentant de l'autorité suprême de ce monde. Il alla se poser dos à la baie vitrée avec le bureau verni devant afin de mettre en place une atmosphère solennelle à la rencontre.
Quelqu'un ouvrit la porte et entra.
Très joli coup Amiral en chef. Vous êtes brillant !
Je sais. Je sais. J'ai appris depuis que je suis à ce poste. Je suis devenu un professionnel en un mois.
On se demande si vous travaillez…
Hein ?
Non, rien.
Le Colonel dont-il-ne-se-souvenait-plus-du-nom salua protocolairement Pludbus avant de se sortir de la pièce gentiment prêtée par le Vice-Amiral Hinazari, propriétaire légal du bureau en question et commandeur de la base de Marineford.
Confortablement installer dans son siège en cuir rembourré, Pludbus observait le jeu d'échec posé sur la petite table, juste devant lui. Franchement, le battre avec le coup du berger, il fallait le faire exprès pour perdre aussi facilement, ou bien être complètement novice. C'était peut-être ça. Le Colonel n'avait pas semblé très intéressé par une partie d'échec quand Pludbus le lui avait proposé. C'était parce qu'il ne savait pas jouer. Évidemment ! Il se promit de lui apprendre les règles à l'occasion.
Lorsque la porte claqua, le laissant seul, Pludbus sortit tel un chat de son fauteuil, s'étirant chaque membre avec soin. C'est que cela faisait déjà deux bonnes heures qu'il était dans ce confortable fauteuil. Il lança un regard circulaire dans la pièce. Cette dernière était spacieuse et très lumineuse grâce à de larges baies vitrées donnant sur la ville et le port en contrebas. L'intérieur était meublé par un mobilier ancien et prestigieux donnant une noblesse particulière à l'endroit. Près de lui, un large bureau fait de bois rare et copieusement verni trônait tel un monolithe noir sur une lune déserte. Reposaient dessus quelques bricoles sans intérêt, des dossiers soigneusement rangés dans des porte-documents frappés aux armes de la marine. Entre le bureau et les baies vitrées se trouvait l'antique fauteuil d'Amiral en chef à l'époque ou Marineford était le Quartier Général de l'ensemble des forces de la marine. Une époque lointaine avait son lot de bonnes et de mauvaises choses. Pludbus n'osait pas s'y installer. Il avait quelque chose d'intimidant et de dangereux, comme si le fait de s'y installer allait vous conduire à subir des choses affreuses par la faute d'une malédiction. Seul le vice-amiral Hinazari osait s'y assoir, même si cela était rare. Il préférait un bureau plus fonctionnel et moins luxueux pour travailler. En fait, la pièce était presque réduite à l'état d'un musée, souvenir d'une époque lointaine où de grands noms de l'institution avaient pris des décisions capitales pour le sort de millions d'individus.
Qu'est ce qu'il faisait là au juste ? Son bureau se trouvait par delà Red Line, dans le nouveau Quartier Général de la Marine. En tant qu'Amiral en chef de la marine, il ne devait avoir aucun répit dans son travail et le fait de quitter son lieu de travail était suffisamment rare pour être surprenant. En réalité, il était là pour une bonne raison, quoique sa façon d'imposer une partie d'échec à tous ceux qu'il croisait pouvait faire croire le contraire. Un peu avant, une grande réunion avait eu lieu avec les principaux acteurs de la marine sur la première partie de Grande Line. Cette réunion eut lieu à Marineford afin de faciliter la venue des participants. Le passage vers le Nouveau Monde pouvait être long et compliqué : faire la rencontre à Marineford ne demandait que le transfert d'un seul navire, celui des hauts gradés, donc moins de problèmes en somme. Il avait rencontré pas mal de capitaine et de colonel qui bourlinguait sur cette partie du monde. Il avait écouté leur rapport, leur demande, puis il avait laissé parler ses conseillers. Enfin, il avait pris les décisions que tout le monde attendait ; affectations d'hommes et de matériel, ajout de moyens, validation d'opération d'envergure.
Le travail d'un Amiral en chef en fait. Le voyage l'avait particulièrement fatigué ; depuis qu'il avait atteint le poste, il ne prenait plus aussi souvent le bateau. On l'avait tellement harcelé de paperasses et d'informations qu'il n'avait que très peu endormi. Heureusement, il avait battu la moitié de l'équipage aux échecs, l'autre moitié ayant décliné les propositions de jeu, ce qu'il lui avait remonté le moral.
Mais comment était Pludbus à cette époque ? Déjà, il en imposait avec sa carrure musclée et son uniforme flambant neuf. Il portait une barbe soignée et avait les cheveux longs encadrant son visage dont le respect était grandi par ses rides. Un sourire aimable ne le quittait que rarement et il aimait rire. Il était dans sa première année à ce poste et il s'y plaisait. Il n'avait pas encore fait d'énorme gaffe, mais ses proches s'inquiétaient déjà de ce qui pourrait arriver dans un avenir proche. Les nuages s'accumulaient dans les mers et certains forbans plus intrépides que la normale commençait à devenir de grandes menaces. L'avenir allait avoir besoin d'un bon Amiral en chef et l'histoire allait retenir l'incapacité de celui de l'époque. Malgré tout, il avait vraiment cette envie de bien faire et on fermait encore les yeux sur quelques incidents désagréables.
C'est dans cette situation qu'eut lieu une rencontre.
On vint toquer à la porte et un bleu entra après que Pludbus lui ait autorisé. Il lui annonça qu'on cherchait à le rencontrer. Quelqu'un du gouvernement pour être précis. L'Amiral en chef n'avait rien de prévu dans un avenir proche, ou tu du moins, il n'était pas au courant. La visite d'un émissaire du gouvernement était suffisamment rare pour être importante ; ils ne se déplaçaient jamais sans une bonne raison. Au pire, il contactait via les escargophones. Il accepta donc la venue du représentant de l'autorité suprême de ce monde. Il alla se poser dos à la baie vitrée avec le bureau verni devant afin de mettre en place une atmosphère solennelle à la rencontre.
Quelqu'un ouvrit la porte et entra.
Dernière édition par Pludbus Céldèborde le Mer 1 Fév 2012 - 21:44, édité 1 fois