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Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 2

Rappel du premier message :

Le soleil se lève sur les immenses dunes du désert d’Hinu Town. Il n’y a pas de vent à proprement parlé, simplement une légère brise qui me chatouille les bras. Cela fait un jour et une nuit que notre convoi composé de la demoiselle au nom aussi faux que ses lunettes et ses cheveux, Séléna. Et du jeune étudiant de l’école d’archéologie qui nous guide à travers ce désert dont le moindre grain de sable ressemble à tout le reste. Il est encore très tôt le matin mais le soleil me caresse déjà les yeux, je les ouvre péniblement pour découvrir l’immensité du désert qui s’offre à moi. J’ai passé la nuit contre mon dromadaire, sous une épaisse couche de « draps » assez molletonnés pour protéger du froid rude la nuit dans le désert.

« Hmmm … »

Je m’étire longuement en remarquant qu’un livre était ouvert sur mes genoux. Tiens ? Je me suis endormie en lisant le livre traitant de la stèle d’Hinu Town ? Je n’en ai aucun souvenir, ce sujet m’obsède à tel point que j’en oublie ce que je fais, je connais déjà chaque page et chaque illustration de ce livre que j’ai épluché dans les moindres détails, chaque phrase et sous-entendus ont été lu et analysés. Je le referme en faisant attention de ne pas y laisser un grain de sable avant de le remettre dans les sacs que porte mon dromadaire en prenant soin qu’il ne s’abime pas. Après tout … ce livre que j’ai volé à la bibliothèque de la Nouvelle Ohara … j’ai promis à une Révolutionnaire de le ramener et de le laisser en état où je l’ai emprunté, j’aimerais tenir ma promesse.

« Tu es tout beau toi. »

J’en profite pour caresser l’animal qui m’a porté durant tout ce temps dans le désert, le laissant mâchouiller un je ne sais quoi dont, honnêtement, je me fiche pas mal. Finalement, je me lève et prend un petit temps pour ranger mes draps dans mes sacs, en attendant que Séléna et Aquila se réveillent. Ces deux-là, avec notre journée passé ensemble nous avons pu discuter et en apprendre davantage sur nous trois, sans pour autant se dévoiler dans les moindres détails. Aquila est un jeune étudiant ayant un attrait tout particulier pour le langage interdit, j’ai pu lui transmettre quelques connaissances basiques mais rien d’assez consistant pour qu’il puisse déchiffrer un ponéglyphe de lui-même.

Cette connaissance des ponéglyphes est un véritable don, et en même temps entourée d’une vraie difficulté. Pas tant une difficulté d’apprentissage, mais une difficulté de transmission. Ce langage semble ancré dans nos gênes dès la naissance, mais réussir à transmettre ces connaissances interdites reste très compliqué. Malgré cela, une bonne entente s’est installée entre nous, j’aurais presque de la pitié à le considérer comme étant notre otage. Et Séléna … eh bien … elle m’intéresse énormément. Cette île Weatheria dont elle m’a parlé, ce nom résonne comme une obsession dans ma tête.

Je reste malgré tout, concentrée sur notre objectif de découvrir la stèle au centre de la Nécropole protégée par le Gouvernement, mais à long terme, je souhaiterais moi aussi atteindre cette île céleste et perfectionner mon maniement du climat. Sa maîtrise en est tellement parfaite et vaste que s’en est inspirant, toutes les combinaisons possibles. Aucun climat ne pourrait me résister, aucun climat ne me poserait de problème. Je pourrais ainsi devenir une vraie sorcière, une vraie descendance à mon mentor. Je fais dériver mon regard vers mes collègues en fronçant les sourcils. Néanmoins … ces deux-là sont encore des inconnus, nous ne dévoilons bien que ce qui nous arrange, suis-je prête à leur donner ma confiance pour affronter le gouvernement dans cette Nécropole ? Allez … il va falloir se lever et reprendre notre périple. Toute souriante, j’applaudis alors en m’avançant.


« Séléna ! Aquila ! Allez, on se lève, vous avez assez dormis ! C’est aujourd’hui qu’on doit atteindre cette Nécropole, ne perdons pas plus de temps. »


Dernière édition par Elisabeth L. Gray le Lun 13 Fév 2023 - 13:43, édité 2 fois
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Quel manque de délicatesse ! Ce lieu est censé être sacré, voilà que la pseudo guide touristique tombe de part une trappe cachée et fait chuter Aquila avec elle. Je m'écarte légèrement de ce duo d'empoté avant d'entendre cette fois Izya arriver à son tour. Ils se sont tous passés le mot pour faire le moins de bruit possible ? Malgré tout, son arrivée eut au moins l'effet de nous faire réagir, si un ennemi qu'elle juge trop puissant risque de débarquer si nous nous attardons trop ... je ne vois qu'un Amiral de la Marine pour faire ça. Une Supernova telle qu'elle, un ponéglyphe au lourd secret, nul doute qu'on risque gros en jouant à ce petit jeu.

« Nous y sommes presque. Restez groupé s'il vous plaît. »

L'excitation m'empêche de vouloir prendre plus mon temps et je me glisse alors dans un passage étroit afin de continuer le chemin, à présent plus rien ne compte, je sens cette stèle, est-ce que ma mère était là également ? Avait-elle réussi à déchiffrer cette stèle ? Rien que de m'imaginer sur ses pas me fait un bien fou, cela me rend plus proche d'elle et ... ça me fait du bien. J'avance alors dans la grande crypte qui s'offre désormais pleinement à nous. À bien regarder partout cette salle est formée à l'image d'un cercueil et pour cause, sur les murs de la pièce des noms sont gravés. En m'approchant un peu plus, je peux distinguer des poignées en dessous de chaque nom, aux motifs assez "royaux". Cette crypte servait donc à renfermer les corps des défunts ayant vécu dans ce château.

Timidement, je passe ma main le long des murs poussiéreux et où règnent énormément de toiles d’araignées, bien que ces petites bestioles me répugnent au plus haut point, je sens comme une impression de bien-être et de sagesse dans ces lieux. Mon regard se porte finalement sur une ancienne porte qui semble donner accès sur quelque chose de bien plus secret que cette crypte mortuaire et pour cause. Sur cette dernière trône les insignes de la défunte famille royale enterré ici, et dans un dialecte assez basique pour tout archéologue qui se respecte.


« Qui portam hanc transis, digna te monstrare scis … »

Je me tourne alors vers mon groupe en les invitant à s’approcher. Dès lors que ma main se pose sur la porte, je sens un sentiment immense s’emparer de moi. Est-ce de l’excitation ? Je ne saurais l’affirmer, mais tout ce qui m’importe c’est de la franchir et d’enfin lire cette stèle. En commençant à pousser la porte, je sens un léger vent s’engouffrer dans l’entrebâillement, cette crypte posséderait une autre entrée ? Pour qu’une brise comme celle-ci s’y glisse, ce n’est pas dû simplement à mon geste. Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps que déjà des bruits de pas un peu plus loin derrière nous se font entendre. La Marine revient à la charge.

« On va être pris dans un cul de sac. Entrez ! Vite ! »

Une fois franchis, nous pouvons faire face à une gigantesque stèle à l’aura impressionnante, au centre de toute chose, elle trône fièrement parmi les décombres d’une ancienne grotte ayant apparemment servie à des rites plus que mystérieux. Des chaînes sont posées un peu partout autour, il y a également des traces de sang et des signes d’une bataille enragée. Alors que j’allais pour m’en approcher, quelque chose de vif s’élança sur moi, m’attrapa l’épaule et me lança vulgairement contre le mur de la grotte avant de s’en prendre à Aquila et Farore. Le temps que ma vision cesse de se troubler, je pu entendre un ricanement inhumain, plus proche de … celui d’une hyène.

Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 2 - Page 2 849481hyne

« C’est qui ça ? Attention à vous ! Aquila, Farore ! »

Son ricanement reprit alors qu’il allait se déchaîner.

« Hinhinhinhin … vous n’êtes pas de l’IHAS ! Disparaissez vulgaires voleurs de connaissances ! Cette stèle est sacrée, seul un œil pur de la civilisation dendérienne peut se montrer digne de la lire. Disparaissez où je vous arrache les yeux hinhinhinhin. »

Mon regard se porta alors sur Izya, il allait falloir nous donner l’opportunité de lire cette stèle, sans ça, notre chemin n’aura servi à rien. Avec en plus, la Marine qui est à nos trousses, cette grotte risque de se refermer sur nous, tel un tombeau. Je pris alors … la folle initiative de me relever et de courir en direction du Ponéglyphe, je suis proche … si proche du but, je ne peux pas échouer maintenant, se serait une honte et un déshonneur à ma condition d’Archéologue d’abandonner maintenant. Le temps nous manque, qui ne tente rien n’a rien.
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Essayant de reprendre son souffle, à peine arrivé avec Lise dans la crypte qu'un autre bruit se fit entendre. C'était celui d'une trappe du plafond qui s'ouvrit pour laisser sortir une personne qui tomba sur le dos d'Aquila. Sous l'effet de la chute, Aquila ne put que tomber au sol avec la jeune femme sur le dos. La tête dans le sable, grommelant tout ce qu'il savait, le jeune vrai guide du désert déclara à la jeune femme sur son dos :

"Sans vouloir vous vexer... Vous êtes lourde."

Un manque de tact ? Aucunement ! Juste qu'explorer un tombeau interdit par le Gouvernement Mondial avec deux psychopathes comme Lise et Izya, ça peut mettre les nerfs en pelote. Dès que la jeune femme se sortit de son dos, elle se présenta en levant les mains en l'air. Et ce qui, pour Aquila, devait être un animal de compagnie, était en fait, un être humain miniature. Encore une bizarrerie de ce monde. Au point où il en était, il ne demanda même pas ce que c'était.
Mais pour finir, alors qu'il commençait à se relever, c'est une Izya en mode créature volante qui fit son apparition, en disant qu'il fallait se dépêcher, car des ennuis plus que sérieux allaient arriver. Si ce qu'on avait eu n'était rien pour elle, alors qu'est-ce qu'elle appelait un "ennemi sérieux". Redoublant d'efforts pour se relever, Aquila se tapa ses vêtements et sortit à Izya :


"Je suis content que tu sois là. Je me suis inquiété un instant. Je n'aime pas laisser quelqu'un derrière."

Une fois debout, Aquila observa la salle. C'était bien une crypte, mais il n'y avait aucune stèle dans le coin. À la place, il y avait un grand nombre de cercueils. Tous étaient alignés, mais bien que décorés, on pouvait clairement voir que ce n'était pas une crypte royale, mais plutôt celle où reposait sans l'architecte des lieux, sa famille, ainsi que d'autres sujets, sûrement les plus proches du Grand Shah.
Lise passait sa main sur les murs pour savoir où se trouver la suite. S'arrêtant sur une écriture ancienne, elle prononça les mots à haute voix. Aquila la regarda et lui répondit :


"Quiconque passe cette porte, sait s'en montrer digne... Intéressant... Mais pourquoi ils ont changé de langue ?"

Mais vu qu'on avait la Marine au cul, réfléchir au sens même de cette phrase était un luxe qu'on ne pouvait pas se permettre. C'est ainsi que le groupe de base, rejoint par les deux nouvelles personnes, entra dans ce couloir pour arriver enfin à la destination finale : la crypte royale, où normalement se trouve la fameuse stèle interdite. Mais à peine, furent-ils entrés que Lise fut prise par l'épaule et projetée contre un mur par une créature. La créature regarda Farore et moi-même, alors que le but final se trouvait au centre de la pièce. Lise cria pour nous avertir de la charge de la bestiole. Réagissant à l'instinct, Aquila sauta sur le côté pour esquiver, tout en emmenant Farore avec lui. Même si c'était une inconnue, ce n'était pas une raison pour qu'elle se fasse malmener. Les paroles de l'homme-hyène rappela à Aquila une rumeur qui traîne depuis quelques décennies dans le désert. Celle d'un organisme secret dont le chef serait un fanatique, un voleur et un manipulateur. Tout le monde savait qu'ils existaient, mais personne ne les avait vraiment vus. Se relevant assez vite pour pouvoir réagir au prochain mouvement de la hyène, Aquila s'adressa à ses compagnons :

"C'est l'Ordre du Temple des Sables. La rumeur dit que leur but est de protéger les reliques du passé en attendant la venue d'un messie se nommant Omar je-ne-sais-pas-quoi. Ils sont dirigés par un homme aux mœurs sombre, du nom d'Abu Mussa. Leur seule utilité, c'est d'éviter les pillages d'archéologues peu scrupuleux, et de voleurs de bas étage voulant revendre les reliques au marché noir. J'ai entendu, par le passé, certaines personnes en parlaient entre l'IHAS et les Granulés."

L'homme-hyène se mit à rire et sortit :

"Hihihihihi !!! Ainsi dont je suis connu. Abu Mussa, pour vous détruire. Mais qui es-tu pour connaître tout ça, petit ?"

Entendant sa question, Aquila se dit qu'il fallait la jouer malin. Si on pouvait éviter les combats, ça serait bien.

"Mon nom ne te dira rien, mais nous faisons partie de l'IHAS, en mission secrète. Nous sommes venus traduire la stèle avant que la Marine n'arrive. Par contre, comment es-tu arrivé ici sans passer par notre chemin ?"

Bon, d'accord, Aquila n'est qu'étudiant de l'IHAS, il n'y travaille pas. Les autres encore moins. Mais pour la traduction, c'était vrai. Sachant que l'Ordre est aussi avide de connaissances, pourquoi il nous arrêterait ? Au pire, le groupe avait une arme de dissuasion massive en la personne d'Izya. Certes, Aquila n'aimait pas forcément se servir de la puissance d'Izya en cas de problèmes. C'est aussi, mais c'est la plus puissante de tous. Donc autant que ça serve...
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Tout était allé très vite, comme tout ce qu’il se passe en fait depuis le début de cette maudite aventure.

"Sans vouloir vous vexer... Vous êtes lourde."

« -Oh euh… Pardon ? »

Elle se relève et essuie la poussière de ses vêtements et aidant le jeune homme à reprendre sa station debout. Elle décide bien de suivre le groupe, seule ici, elle n’avait aucune chance et puisque personne ne semble protester contre sa présence, elle se glisse silencieusement dans le groupe et emprunte des pas feutrée pour se faire toute petite. De son côté, Sexton fait de même et reste caché dans la chevelure épaisse de sa comparse, préférant le silence des lieux. Elle ne proteste aucunement lorsqu’on lui intime d’entrer rapidement dans le caveau, elle n’était pas encore sûre de comprendre la totalité des événements et encore moins en saisir la portée, elle était ici pour un trésor et ne repartirait pas sans ! C’était désormais exclu, le pauvre Genco en avait fait les frais !

Alors qu’elle se croit en sécurité, Lise, la bien nommée s’envole contre le mur adjacent, littéralement catapulté par une créature à la puissance et au physique hors norme. Était-ce en lien avec le charabia du jeune guide que Farore n’avait absolument pas écouté ? Totalement. Abu Mussa ? Pour le marketing on repassera.

«-Traduire la stèle ? C’est quoi votre délire ? C’est un morceau de pierre ! »

Elle esquive de justesse un coup administré avec une précision chirurgicale par le protecteur des lieux. Enervé par cette attaque surprise, la jambe de Farore s’enflamme, si elle voulait rester en vie elle devait à tout prix prendre part aux festivités pour venir en aide à cette équipe peu commune. Elle assène à son tour un coup de pied parfait dans les côtes de son ennemi, mais ce dernier ne sourcille pas et laisse s’échapper un nouveau rire avant de saisir le pied en feu et de propulser Farore au loin.


« -Ok… Là, ça fait trop en une journée pour moi. »


Elle se relève péniblement et se met en position pour parer toutes les éventualités, à cette époque, elle n’était clairement pas la machine de combat formé par le Cipher Pol et sans son fruit du phénix, ses capacités restent moindre. Mais elle se devait de faire sa part pour tenter d’en réchapper définitivement.
    À la réflexion, Akane se dit que son intervention pour lutter contre le scorpion géant et ses progénitures n'a pas été décisive. Puis, quand les araignées se sont ajoutés à l'équation, à part maintenir sa forme physique et ses compétences, elle n'a fait que s'exposer au danger inutilement. Pire, Lise n'a pas vraiment apprécié sa venue d'après le ton employé lors de sa question. Et comme sous le feu de l'action la guerrière ne dialogue quasiment pas, il est possible que l'archéologue le prenne mal, ce qui risque de poser problème pour lui demander une entrevue par la suite. Et pour couronner le tout, la Marine a débarqué, ce qui a conduit Roza à rejoindre la samouraï sur le champ de bataille. Toutefois, habituée aux grosses créatures de son île natale, l'épéiste sait se montrer tenace et espère bien extraire Aquila de sa situation et réclamer audience auprès de la Sorcière Climatique. Seulement, entre les flammes générées par le Climat-Tact et par la forme dracontique des deux criminelles, elle doit se résoudre à rester en retrait. Alors qu'elle garde sa distance, une pierre issue des décombres vient la heurter au niveau de son bras. Ne sachant pas si son humérus est cassé, elle se plie de douleur jusqu'à ce qu'une vague d'énergie venant du Haki Royal d'Izya l'assomme pour de bon.

    Plusieurs minutes s'écoulent quand les chasseuses de primes se réveillent auprès des soldats. La plupart des bestioles sont encore sous le choc ou en train de fuir. L'officier en charge de la sécurité du site émerge également et appréhende les deux filles. Se remettant vite de ses esprits, il engage la conversation avec elles.

    « Mesdemoiselles. À moins d'avoir un laissez-passer irréprochable, je suis contraint de vous arrêter, car ce site est classé dangereux et confidentiel. Si vous refusez d'obéir, nous sommes autorisés à vous abattre sur le champ. »

    Avant que la fille aux cheveux roses ne réagisse imprudemment, Akane lui fait signe de se taire, adoptant une attitude calme. Prenant le soin de ne pas faire de mouvement brusque, elle présente sa licence, invitant sa collègue à faire de même.

    « N'ayez crainte, Commandant. Nous sommes chasseuses de primes et nous n'avons pas l'intention d'enfreindre quoique ce soit. »
    « Hum. Je veux bien croire que vous soyez de bonnes foi, mesdemoiselles, mais j'ai le regret de vous dire que mêmes des personnes comme vous n'êtes pas habilités à venir dans ces ruines. Ce n'est même pas autorisé à n'importe quel Marine ou agent du Gouvernement Mondial à moins d'avoir les papiers adéquats. »

    L'officier se fait insistant tout en restant civil. Il devine la perplexité qu'éprouvent les deux chasseresses, mais il tient à faire son devoir sans aucun écart, d'autant plus que l'un de ses hommes s'est fait avoir par Farore. Consciente d'être maladroite quand il s'agit d'employer les mots, Akane essaye néanmoins de faire un effort pour éviter de brusquer le gradé. De toute manière, ce n'est pas son intention et espère bien que son interlocuteur le comprenne.

    « Sans vouloir vous offenser, Commandant, la pirate que nous traquons depuis l'incident survenu à l'I.H.A.S. nous a conduit jusqu'ici. Comment aurions-nous pu savoir que ce site est soumis à des conditions d'entrée extrême? Guidé par le devoir, il nous a été naturel de pénétrer dans ces ruines pour la débusquer. »
    « Quoi?! C'était donc elle?? J'aurais dû m'en douter! »

    Le Marine prend quelques secondes avant de s'adresse à nouveau à ses deux interlocutrices le temps de réfléchir un peu à la situation.

    « Je ne peux nier votre ignorance, mais malheureusement, les ordres sont les ordres. De plus, malgré votre hardiesse, vous ne me semblez pas de taille à affronter la dragonne. »

    Pour le coup, Akane et Roza se regardent mutuellement, ne comprenant pas vraiment. Bien que la Reine Céleste soit mondialement connue, elles ne mémorisent pas encore les célébrités de Grand Line ou du Nouveau Monde, se concentrant uniquement sur les pirates de West Blue. Instinctivement, les tireuses d'élite feuillette ses avis de recherches sans aucun résultat. D'une part, les grands noms ne les intéressent pas, et d'autre part, elles sont nouvelles dans le métier. Cela ne fait que quelques mois qu'elles ont obtenu leur licence. Et comme il est peu probable que l'officier accepte de les laisser entrer dans la crypte si elles indiquent qu'elles traquent une criminelle n'ayant pas encore sa tête mise à prix, la samouraï insiste sur un autre point, le cas d'Aquila. À yeux, tout semble croire qu'il soit otage malgré lui. Et à cet instant, elle ne parle plus au nom de son camarade, mais affirme ses ambitions personnelles afin de faire comprendre que débattre plus longtemps ne fait qu'avantager les pirates dans leur progression.

    « Avec les moyens que nous disposons, aussi faibles soient-ils, qu'importe le danger, j'ai le devoir d'agir au nom de la justice et faire tout le nécessaire pour aller dans ce sens. Vous ne l'avez sans doute pas remarquer, mais elle détient un otage que je compte bien délivrer. Avec ou sans votre approbation. »

    Le Commandant fixe quelques instants les yeux de la rousse, mais ne décernant rien qui pourrait l'incriminer, il comprend l'urgence de la situation.

    « J'aimerais tellement que mes hommes puissent parler comme ça. »

    Il marque une pause, car ce qu'il s'apprête à annoncer ne le met pas forcément à l'aise.

    « Hum, vu votre ambition, peut-être que vous pouvez la dissuader de le laisser repartir... Comme nous n'avons pas le droit d'entrer également dans la crypte, je ne peux pas impliquer mes hommes dans cette insubordination. Cela dit, comme vous êtes chasseuses de primes, je peux dire que ce n'est plus de mon ressort. Après tout, vu votre expertise, je peux très bien dire que vous m'avez échappées, ce qui me dédouane de toute responsabilité. »
    « Je vous en remercie, Commandant. »

    Pendant que le gradé fait signe à ses soldats de remettre les armes aux deux jeunes femmes, il ajoute une dernière chose.

    « Toutefois, je dois vous avertir d'une chose. Quoi que vous trouvez là-bas, je vous conseille de le garder pour vous de peur de devenir des criminelles à votre tour. Et ne tardez pas non plus, car l'Amiral est déjà en route. S'il vous surprend, il n'aura certainement pas la même clémence que moi. »
    « Je prends bonne note de votre avertissement, Commandant. »

    Akane est soulagée que la situation soit enfin détendue. Elle ne cache pas qu'elle trouve ces discussions insoutenables. D'ordinaire, elle n'aime pas parler, mais quand il s'agit de défendre une idée, ça devient encore plus dur. Surtout que chacun comptait bien faire son devoir alors que ça menait dans une impasse. Elle remercie encore le Marine en s'inclinant tout en reculant. Puis, elle se retourne et se dirige vers le tunnel qui mène à la crypte. En chemin, elle se masse le bras en espérant qu'il ne soit pas cassé. Elle traverse le couloir sans en cas problème. En route, elle se remémore de ce qu'elle a vu d'Izya. Pour l'heure, elle ne compte pas l'affronter et préfère tenter une négociation. Elle ignore ce qu'il se trame là-bas et encore moins le temps qu'il lui reste, mais elle conserve sa sérénité.

    Akane et Roza pénètrent dans la crypte pendant que Farore tombe près d'elles. Elles constatent alors la scène avec étonnement. Cette fois, il n'est pas question d'arthropodes, mais d'une hyène. Sans doute l'œuvre d'un Fruit du Démon, mais pour le moment, elles ne s'en soucient guère. Les chasseuses de primes se disent même qu'il serait sage de ne pas prendre part au combat, autant que possible en tout cas. La samouraï ne sait pas encore quoi faire, car la dernière fois qu'elle a demandé à Lise de renoncer à son idée, ça s'est mal terminé. Pourtant, elle aimerait bien lui dire que son entêtement risque de lui coûter très cher, surtout si l'Amiral parviendra à venir jusqu'ici à temps. Elle reste consciente que sa présence ici est une aubaine qu'elle doit au Commandant et elle ne compte pas le décevoir. Balayant du regard la salle, elle parvient à trouver Aquila. Que faire?


    Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 8 Avr 2023 - 14:27, édité 1 fois
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    Alors c'était juste ces deux filles qui foutaient un boucan d'enfer dans les couloirs derrière nous ? Une chance pour elle que j'ai une bonne vu dans la pénombre grâce à mon fruit du démon, sinon elle se serait pris la décharge électrique que je charge bien gentiment depuis tout à l'heure pendant que les autres se sont avancé dans une autre salle. Tout en restant perchée dans la pénombre, je les regarde passée jusqu'à ce faufiler dans le couloir étriquée trouvé par Lise pour rejoindre le reste du groupe et tend l'oreille en direction de là où elles viennent. Je me doute bien qu'il est fort peu probable qu'un amiral soit en vacances sur l'île et débarque immédiatement ici mais... J'avoue que je ne suis pas rassurée pour autant.

    Aussi, faisant disparaitre mon nuage, je décide d'employer les grands moyens... De toute façon, je ne compte pas faire le chemin inverse pour sortir de là alors autant le boucher. Voletant en forme hybride au niveau du haut du tunnel, je frappe un grand coup de poing chargé de haki dedans. Immédiatement la pierre se craquèle et le plafond s'éboule comme prévu dans le tunnel.

    Satisfaite, je me frotte les mains avant de prendre le même couloir que les autres, et de les regarder en proie à se battre contre un homme hyène... Ou une hyène homme ? La question se pose, mais franchement, on se fout de la réponse. Sans aucun ménagement, je réalise un soru pour arriver à porté de l'intru qui semble clairement hostile et le frappe violemment sur le crâne pour le calmer. Mais contrairement à mon précédent coup, je n'ai pas mis de haki dans mon attaque.
    Une chance pour lui, parce qu'il se révèle plus faible que je l'aurais cru... Moi qui voulait juste le calmer, le voilà sonné.

    - Hm... Rien de cassé tous ? Tiens, Lise est plus là ?

    Mais avant même qu'on me réponde, je la trouve devant un gros bloque de roche taillé en cube et couvert d'inscription gravé.

    - Alors voilà la fameuse stèle... Et c'est bien la recette de la Dance machin dessus ?
    - La Dance Powder... Tu es sûre d'être vraiment climatologue toi ?
    - Disons que je ne le suis pas devenue par choix. Bref, tu as tout traduit ?
    - Pas encore. Laisse moi encore cinq minutes...
    - Très bien. En attendant je contacte ceux à qui tu devras transmettre la recette.

    Laissant l'archéologue à sa traduction, je m'éloigne un peu en prenant garde à ce qu'aucun des membres de l'équipe ne m'entende et contacte alors Harédios qui gère Weatheria pour moi. Et heureusement, il ne me faut pas longtemps pour le convaincre d'écouter ce que Lise a à dire de la stèle. Une fois fait, je pose l'escargophone sur la stèle, devant Lise, en lui faisant signe de dicter dès qu'elle est prête.


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    Toute cette agitation n'aide pas à ce que je me concentre sur la lecture de cette pierre. Mon regard se déporte alors sur la chasseuse de primes que j'ai pu rencontrer il y a plusieurs mois maintenant. J'aurais envie de lui poser toutes les questions possibles pour savoir la foutue raison qui l'a encore poussé à se retrouver sur mon chemin, m'a t-elle suivit jusqu'ici ? Beaucoup trop d'informations parasitent mon cerveau qui se doit de rester concentré sur les écritures de cette stèle légendaire. Maintenant que notre seul adversaire présent est au tapis grâce à Izya qui s'en est débarrassé comme s'il n'était qu'un nuisible, je fais signe à Aquila de s'approcher de moi.

    « Viens ! »

    Je commence alors la lecture de la stèle sans me déconcentrer, tout en parlant je montre quelques signes à Aquila, qu'il puisse se repérer et essayer d'en saisir toute la finesse et tout ce qui peut s'en dégager. Cette écriture est très visuelle et ... innée, il est difficile voire même impossible de la léguer à quelqu'un qui n'aurait pas ce don, j'espère qu'Aquila comprends ce que j'essaie de lui montrer, je n'aurais pas le temps de me répéter, le temps presse et tout le groupe autour de moi ... eh bien tout ce groupe me met un réel stress.

    « Cessez donc de me regarder comme ça. »

    Je continue la lecture en touchant d'une main douce cette stèle ... tant d'émotions traversent alors mon corps. Mais je sens bien que tout le monde n'est pas dans cette optique de recueillement, tout est si pressant, personne ne prend son temps. Izya se dépêche de contacter la personne à qui je dois ... je dois transmettre cette recette. Je n'aime véritablement pas le rôle que j'ai dans ce schéma, mais je n'ai pas d'autre choix que de me plier. Cette impression de n'être qu'un objet qui lui sert un instant avant qu'elle puisse s'enfuir comme si de rien n'était. Je sers alors le poing avant de me reconcentrer sur ma lecture, je n'ai aucun intérêt à délivrer une fausse recette ... il s'agit là d'une Supernova capable de me tuer d'un claquement de doigt. Si je veux espérer pouvoir survivre assez longtemps pour réaliser mes rêves ... je me dois d'être sincère.

    « La Dance Powder, comme son nom l'indique, provient d'une mythe lointain d'un pays où la pluie n'existait pas, des danses ont été inventées pour appeler la pluie, en vain. »

    « Ce n'est pas une recette ça. »

    « Tu permets ? Cette stèle est un vestige des temps anciens enfin. Si Loraine et ma mère pouvait voir ça. »

    J'entends alors un sursaut de surprise dans le Den-Den en face de moi. Mais l'impatience d'Izya me remet dans la lecture du ponéglyphe, qui est cet homme à l'autre bout du petit escargot ?

    « La Dance Powder est une poudre créée à partir du métal d'argent. L'argent brûlé va libérer une poudre qui, une fois cumulée à un nuage, libèrera la pluie sur tout un continent, sa puissance est dévastatrice et ne doit pas être utilisée par n'importe qui. Ce pouvoir aurait la faculté de modifier un climat entier et d'assécher une île toute entière à la suite de pluies diluviennes. »

    Je peine à avaler ma salive mais me force à lire la suite, tout en portant l'attention d'Aquila sur un signe important. Les mots anciens, climats et danger sont assez représentatifs et peuvent être traduit de bien des façons, c'est là toute la subtilité de cette écriture ancienne. Il y a tant de façons de l'interpréter qu'il faut des années pour en maîtriser le sens profond et être finalement capable d'en ressortir un message. C'est tout à fait passionnant.

    « À chaque fois que cette poudre fut utilisée, une guerre éclatait. C'est ce qui a forcé le gouvernement à en interdire la fabrication et même la détention. Hmm ... à la suite il y a plusieurs dates et lieux importants de guerres ayant éclatées à cause de l'utilisation de cette Dance Powder. C'est tout bonnement incroyable, les auteurs de cette stèle sont de véritables climatologues experts. Comment se fait-il que cette stèle se retrouve ici et non sur une île céleste comme Weatheria ? Hinu Town était-elle si différente que ça par le passé ? Est-ce la Dance Powder qui a rendu cette île si désertique ? Rien n'explique le passé de cette île, peut-être est-ce caché ailleurs ? »

    Je termine la diction de mon ponéglyphe en hochant la tête en direction d'Izya. Voilà ... elle a eu ce qu'elle voulait. Je dois maintenant me ressaisir et penser à notre fuite. Mon esprit qui divaguait se focalise alors sur tout notre groupe.

    « Et merde ... comment est-ce qu'on sort d'ici maintenant ? »
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    Alors qu'Aquila faisait attention à Abu Mussa et ses assauts répétés, un énorme bruit se fit entendre. C'était Izya qui venait de faire s'écrouler le couloir. Voyant cela, le jeune bretteur ne put que soupirer devant tant de puissance irréfléchie. Il remarqua aussi que deux personnes étaient arrivées dans la salle. Les deux même qu'avant. À croire que la Marine est incapable d'arrêter qui que ce soit. En tout cas, avec le couloir qui venait de s'écrouler, il était clair que la Marine était hors course pour la suite des événements.
    Puis, d'un coup, Aquila vit Izya se projeter sur l'homme-hyène et lui assainit un coup sur le crâne. L'homme qui était redouté dans tout Hinu Town pour être le grand-maître de l'Ordre des Temples du Sable, se fit claquer au sol en un coup. Si les Avengers avaient un Hulk, ce groupe comprenait une Izya. Donc autant l'avoir en copine ! Là, Aquila repensa à tout ce qu'ils ont fait tous les deux, entre avoir collé son front sur le sien pour voir si elle avait de la fièvre, ou les chamailleries qu'ils ont eu, pouvant les faire passer pour un couple de jeunes mariés. Aquila savait qu'elle était plus puissante que lui, mais pas à ce point. D'un coup, il eut comme un éclair de peur en lui, vis à vis d'Izya, mais être puissant ne veut pas dire être méchant. Du coup, cette peur s'envola aussi vite qu'elle était venue, car si elle l'aurait voulu, Aquila serait déjà mort.
    Regardant Abu Mussa reprendre sa forme humaine, Aquila se concentra sur la mission première : le Ponéglyphe.



    Tout d'abord, il rechercha Lise partout dans la salle. Lorsqu'il la trouva, il vit qu'elle était déjà devant l'imposant cube. D'ailleurs, maintenant que le calme était revenu, Aquila put admirer la splendeur de cet ouvrage. Avançant doucement vers la stèle, Aquila ne savait plus quoi faire. Le secret le plus important de son île était à sa portée. Cette dernière irradiait d'une puissance qu'il n'avait jamais ressentie. D'un coup, des larmes se mirent à couler sur son visage, puis un sourire, presque une envie de rire. Il ne savait plus quoi faire devant ce merveilleux édifice. Puis, il reprit ses esprits lorsque Lise lui dit de venir. Les mains tremblantes, il en posa une sur la stèle et ferma les yeux pour mieux ressentir la sagesse du Ponéglyphe et les siècles passés.
    Puis, Lise commença la traduction. Izya s'approcha et posa son denden mushi pour que les autres personnes au bout de la communication puissent entendre ce que disait l'archéologue.
    Aquila suivait avec attention tout ce que disait Lise. Chaque mot avait une forme carrée, et ce dernier était composé de différentes syllabes. Tous les mots avaient la même taille. La gravure était un véritable travail d'orfèvre.
    Écoutant avec attention Lise sur l'art et la manière de lire un Ponéglyphe, savoir ce que telle ou telle syllabe voulaient dire, leurs significations qui n'étaient pas la même en fonction de leurs positions. Ne pouvant pas faire d'écrits dessus, Aquila savait qu'il allait devoir en garder un maximum en tête, mais ça n'allait pas faire de lui un ponéglotte pour autant. Puis lorsque Lise raconta l'histoire qui était gravée sur cette stèle, Aquila fut bouleversé. Tout dans sa tête devenait plus clair. Pourquoi il y avait une énorme carcasse de navire à Al-Médie, et surtout pourquoi cette "Dance Powder" avait été interdite. Ce "Iodure d'Argent" était quelque chose de magnifique, mais comme tout pouvoir, mis entre de mauvaises mains, il pouvait déclencher des catastrophes. Et ce fut le cas. Apparemment, à chaque utilisation de cette poudre, une guerre éclatait et des civilisations entières disparaissaient.
    Ainsi, Aquila comprit que les Dendériens s'étaient autodétruits en usant et abusant de cette chose, réduisant leur royaume à néant et donnant naissance à l'actuelle Hinu Town. Tombant à genoux, il regarda la stèle et prononça :


    "Pourquoi ? Pourquoi ils ont fait ça ?"

    Plein d'autres questions trottèrent dans la tête d'Aquila sur le passé de son île. À croire que trouver un secret ou une vérité du passé n'était qu'un arbre masquant l'immense forêt qui se trouvait derrière.
    Lorsque Lise eut fini de traduire la stèle, elle s'en éloigna tandis qu'Aquila restait à genoux face à l'immense secret gravé. Il lui fallait du temps pour réaliser ce qu'il s'était passé. Il aurait aimé rester des heures devant la stèle à réfléchir au passé de son île et peaufiner ses connaissances, mais hélas, l'endroit était trop dangereux et maintenant que le couloir était hors service, il fallait trouver une autre sortie. Aquila se leva et salua la stèle avec tout son respect, en s'inclinant en avant, comme un artiste martial saluant les tatamis. Si les autres ne comprenaient pas son geste, il s'en foutait royalement, mais ce cube mystique possédait une clé de l'histoire de l'île et il a traversé plusieurs siècles, voire millénaire, donc ça méritait un grand respect. Ensuite, il se plaça aux côtés de Lise et lui dit :


    "Abu Mussa a pu rentrer dans la crypte en évitant la Marine. Il suffit de savoir où se trouve le passage."

    Aquila ferma ses yeux et se concentra sur ses sensations. En supprimant sa vue, il augmentait le potentiel de son ouïe et du toucher. Puis, d'un coup, il sentit un léger courant d'air lui caresser le visage. Là, il rouvrit les yeux, prit une poignée de sable dans ses mains et il relâcha le sable doucement pour voir de quelle manière il tombait. On pouvait voir ce dernier tomber en diagonale, comme si un courant d'air l'emportait avec lui. Regardant la direction opposée au sens de tombée du sable, Aquila déclara :

    "Essayons par là."
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    Les chasseuses de primes restent en arrière près de l'éboulis qu'Izya a provoqué et n'interviennent pas dans le combat contre la hyène, préférant ne pas se mêler à quoi que ce soit au risque d'aggraver la situation ou que les pirates se retournent contre elles, voire, que la Marine si elle parvient à dégager le passage les considère comme des complices. Observant plutôt l'affrontement ou les alentours, elles restent fascinées de voir autant de chefs-d'œuvre oubliés. Jamais elles auraient pensé voir ce genre de chose de leurs propres yeux. Et il n'est pas nécessaire d'aller sur Grand Line pour s'émerveiller. Cela dit, elles sont très perplexes quant aux restrictions et la mainmise que le Gouvernement Mondial exerce en ces lieux mythiques. Scrutant davantage, elles en déduisent que c'est sans doute lié au monolithe gravé au milieu des ruines. Sont-elles témoins d'un secret jalousement gardé par les hautes autorités que Lise déchiffre en ce moment même? D'ordinaire, elles ne portent pas beaucoup d'estime auprès du Gorōsei pour le monopole qu'il s'attribue et les privilèges qu'ils accordent aux Tenryūbito. Mais peu importe de quoi il est question, la samouraï se souvient alors de ce que le Commandant lui a dit. Le visage sombre, elle tente d'oublier l'implication de cette instance et semble perdue dans ses pensées, ce qui inquiète son camarade.

    « Tout va bien? »

    La rousse respire un bon coup et remue la tête de haut en bas. Replongeant dans son esprit, elle essaye de comprendre quel est l'enjeux qui fait prendre autant de risque à Lise. Pourquoi est-ce tabou de déchiffrer un bout d'histoire? Pourquoi l'archéologue s'est-elle accompagnée d'une Supernova et d'un jeune homme? D'ailleurs, est-elle réellement en collaboration avec cette femme au tempérament de feu? D'un certain point de vue, on pourrait se demander si ce n'est pas la dragonne qui exerce une influence sur elle et qui les contraint à travailler pour elle... Akane rebaisse le front, plongeant sa main dedans. Sa clairvoyance est inefficace pour résoudre cette énigme. Elle manque cruellement d'informations, ce qui lui provoque une affliction.

    « Tu es sûre que ça va? Je te rappelle que j'ai besoin de toi pour ce coup-là. Puis, on ne sait pas ce que l'autre fout ici. »

    En effet, il possible de comprendre pourquoi Lise, Izya et Aquila sont là, mais la présence de Farore reste intrigante. Serait-elle une sorte de pilleuse de tombe? Quoi qu'elle puisse être, pour l'heure, l'épéiste la considère plutôt comme une opportuniste malintentionnée. Elle jette néanmoins un œil dans sa direction, mais l'intrue ne semble pas être un problème majeur.

    « Je sais. Tu peux compter sur moi. Nous n'avons pas besoin d'être inquiètes. »

    Ce n'est pas comme si l'entrée principale était bouchée... Roza n'est pas vraiment satisfaite, mais elle admet qu'elle ne peut que se reposer sur la confiance de sa collègue si elle veut sortir d'ici un jour. Elle observe alors la crypte depuis sa position en espérant y dénicher un autre accès dissimulé.

    « Roza. »

    Son ton reste assez ferme, mais se veut solennel. Les mains posées sur ses épaules, Akane essaye de la rassurer. La concernée se tourne alors vers elle, la regardant bien droit dans les yeux. Consciente qu'il ne faut surtout pas faire de faux pas à ce stade, elle se met à froncer les sourcils et écoute attentivement les paroles de la rousse.

    « Encore un peu de patience. Nous y sommes presque. Nous devons encore attendre notre tour, mais dès que le groupe de Lise se remettra en mouvement, nous irons la voir. D'accord? »

    La jeune ZAÏTSEV ferme les paupières une seconde le temps d'assimiler les propos, puis, répond.

    « Bien sûr. Et je te remercie de m'avoir emmené jusqu'à là. »
    « Ne me remercie pas maintenant. Il faut encore que Lise accepte notre demande. »
    « Je sais. Je voulais juste dire que sans ta patience, j'aurais certainement manqué toutes les occasions de lui parler. Et mes émotions m'auraient sans doute joué des mauvais tours... »

    Le visage de Roza s'assombrit et ses joues s'empourprent. Elle n'aurait jamais cru pouvoir compter sur quelqu'un quelques années auparavant. Plutôt réservée concernant ses sentiments quand elle apprécie réellement une personne, elle redoute seulement la déception de son homologue. Pourtant, intellectuellement, elle sait pertinemment qu'elle ne lui demande rien en retour. De son côté, la concernée se sent également mal à l'aise et détourne le regard.

    Manifestement, Izya s'est occupée de la hyène, ce qui est sûrement une bonne nouvelle. Pendant que la fille aux cheveux roses se perd à son tour dans ses réflexions, Akane remarque que le déchiffrage est terminé, mais surtout, l'attitude respectueuse du jeune homme envers l'imposant bloc. Quoi qu'il a été raconté dessus, il semblerait que ça soit quelque chose qui dépasse la chasseresse à tous les niveaux. Puis, en voyant l'adolescent utiliser le sable pour trouver un passage, elle se dit également qu'il possède de la ressource pour son âge. Peut-être qu'il pourra les aider à traverser le désert une fois hors de la Nécropole du Grand Shah. Elle tapote l'épaule de son partenaire pour faire signe de se mettre en route. Soufflant un coup, Roza ne peut pas s'empêcher d'exprimer sa crainte à elle-même.

    « En espérant qu'elle ne soit pas rancunière... »

    La dernière fois qu'elle s'est adressée à Lise, cette dernière ne l'a pas apprécié...


    Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 8 Avr 2023 - 16:26, édité 3 fois
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    En s'approchant, la sabreuse invite son amie à suivre son exemple en gardent leurs mains en évidence, les katanas dans leur fourreau et les fusils dans leur étui. Pour éviter tout déraillement, la tireuse d'élite se concentre pour ne pas intervenir maladroitement. Il a été convenu qu'elle laisse la samouraï faire le premier pas et préfère rester légèrement en arrière. Les deux chasseuses de primes se glissent entre Lise et Aquila, gardant un œil vers la dragonne. L'archéologue est la première à réagir.

    « Vous ici? C'est bien ma veine... Vous me suivez? N'espérez pas pouvoir m'arrêter maintenant. »

    Akane se souvient de ne pas brusquer Lise avec des remarques condescendantes, mêmes s'il s'agit de vérité. Lui remettre en tête que son escapade à l'I.H.A.S. n'a pas été d'une grande discrétion, et que dès lors, il n'a pas été difficile de la suivre. En revanche, elle tient à lui rappeler par sa présence que si elle est libre encore aujourd'hui, c'est aussi en partie grâce à elle. Sentant sa méfiance, la samouraï essaie d'ajuster ses mots et d'amener tout doucement le débat vers sa demande, en espérant lui rassurer qu'elle n'est pas là pour lui causer du tort.

    « La dernière fois que nous nous sommes croisées au Q.G. de West Blue, il n'a pas été question de vous arrêter. Au contraire, j'ai même cherché à vous éviter des ennuis. Malheureusement, en vue des conditions de notre rencontre là-bas, il n'a pas été possible de faire plus amples connaissances. D'une part, souvenez-vous, vous nous avez quasiment invitée à vous rejoindre sur cette île. Maintenant que c'est chose faite et bien que vous soyez sans doute pressée, m'accorderiez-vous une petite discussion avant que vous ne disparaissiez à nouveau? À moins que vous nous conviendrez d'un rendez-vous ailleurs en des circonstances moins tumultueuses? »
    « En effet, et je ne m'attendais pas à ce que nous nous retrouvions dans un contexte si tumultueux comme vous le dites. L'urgence est de survivre. Les hautes autorités de la Marine risquent de nous tomber dessus, maintenant qu'ils ont apprit qu'une Supernova est avec nous. Mais je vous accorde cinq minutes, que voulez-vous? »

    Lise fait un simple mouvement de tête en direction de Roza pour lui indiquer qu'elle peut s'approcher un peu. De son côté, la rousse apprécie l'attention que son interlocutrice lui porte, s'inclinant légèrement alors en signe de gratitude. Avant de laisser son camarade reprendre la conversation, elle ajoute une dernière chose.

    « Vous êtes une femme exceptionnelle, Lise. »

    Ce compliment n'a pas pour but de brosser la climatologue dans le sens du poil, mais de souligner un point crucial : la raison pour laquelle Akane et Roza prennent le risque de la voir. D'une part, c'est un fait qui reste indéniable, et d'autre part, comment aborder le sujet sans mentionner les mérites de la concernée? Ce n'est pas comme si les figures de Lichtenberg provoquées par la foudre de cette dernière lui rappelaient sans cesse que celle qui lui fait face est douée en la matière. La guerrière peut reconnaître les gens qui se démarquent avec une certaine facilité. Et bien qu'elle a été amené à l'affronter, elle la respecte pour plusieurs raisons. À ses yeux, la Sorcière-Climatique est une jeune femme indépendante, déterminée et prompte à ne pas se laisser guider par une quelconque forme d'autorité. Autant, elle approuve le dernier point avec conviction, autant, elle n'est pas non plus d'accord à cent pour cent. Si sa maîtresse d'armes, une pointure dans l'art du sabre et une experte dans l'art de la piraterie, ne l'avait pas convaincu de suivre la même voie, l'épéiste serait certainement pirate depuis longtemps. Et dans un certain sens, bien que la chasseuse de primes ne sache pas non plus qui est réellement l'archéologue, elle la porte dans son estime à la façon d'une grande sœur.

    « Vous maîtrisez le climat, ou du moins, une partie, ce qui suscite notre curiosité. Il existe des guerriers par centaine de milliers, mais des personnes qui manipulent leur environnement au point de brûler leur adversaire avec la foudre, ça doit sûrement se compter sur les doigts des deux mains. »

    Akane fait tomber sa bure et son chèche pour montrer les marques laissées par les éclairs de Lise sur sa nuque et le long de son bras. En voyant ça, la responsable de cette cicatrice ne peut pas s'empêcher de réagir en haussant les sourcils et en serrant quel que peu les dents, l'air de dire qu'elle prend conscience du mal qu'elle peut causer.

    « Le climat est puissant, c'est vrai. Et je ne suis qu'une petite joueuse... » Dit-elle en lançant un regard vers Izya.

    À son tour, la samouraï jette un regard vers la dragonne, n'imaginant pas à quel point elle doit être experte à ce sujet. Fixant son interlocutrice à nouveau, elle continue son exposé.

    « Lise. »

    L'épéiste s'assure d'avoir toute l'attention de la ponéglotte.

    « Je doute que malgré le respect que je vous porte vous puissiez accepter d'expliquer à Roza... »
    « Je suis navigatrice. » Fait elle en levant la main avec bienveillance.
    « ...Comment fonctionne votre arme. Serait-il possible que vous nous indiquez une adresse auprès d'un artisan capable de nous apprendre comment ça marche? »

    À l'annonce de cette explication, Lise semble assez gênée, voire, perplexe.

    « Après cette blessure, vous voulez tenter de manipuler le climat?? Soit... Malheureusement, je ne connais pas d'adresse. J'ai obtenue cette formation et cette arme d'une vieille dame qui se prénommait Loraine. C'était une ancienne Révolutionnaire qui avait parcouru toutes les mers du globe. Mais elle m'avait parlé d'une île sublime : Weatheria! Je rêve d'atteindre cet endroit afin de marcher sur ses pas, mais aussi et surtout, pour y apprendre l'art ultime du climat. Je ne suis qu'une autodidacte dans ce domaine... »

    Après tout, une arme aussi rare, ça ne doit pas être évident d'y obtenir une quelconque information à ce sujet. Akane fait un signe de tête pour dire qu'elle comprend. Elle se dit également que cette Loraine doit sûrement être l'équivalant de sa maîtresse d'armes, une femme en qui Lise porte beaucoup d'admiration et de respect. Si Lise est sur ses traces et qu'elle peine à la retrouver, alors il serait encore plus improbable que les deux chasseuses de primes y parviennent... La seule chose envisageable serait d'accéder à cette fameuse île. Maintenant que la Sorcière-Climatique est plus enclin à parler, Roza intervient.

    « Hum... Weatheria... J'ai déjà dû entendre ça quelque part... C'est sur Grand Line, non? »
    « D'après mes recherches, cette île voguerait au-dessus de Calm Belt. »

    Roza se met à battre des cils plusieurs fois. Autant, elle se doute bien que la Mer de Tous les Périls regorge d'étrangeté en tout genre, mais de là à voler, elle n'en revient pas. Toutefois, ne voulant pas perdre de sa superbe, elle tient à préciser qu'elle mérite tout autant que Lise de posséder le Climat-Tact.

    « La cicatrice que porte Akane est un témoignage de la puissance de votre arme... Et comme nous formons un duo, je dois revoir mes compétences pour me mettre au niveau de ma partenaire, d'où l'intérêt d'accéder à ce savoir. »

    La jeune ZAÏTSEV pousse un soupire avant de reprendre la parole. Ce qu'elle s'apprête à dire lui coûte.

    « Alors... M... M... Merci.

    Mal à l'aise, elle essaye d'adopter le comportement d'Akane, se sentant davantage ridicule. Cela dit, elle reconnaît que maintenant qu'elle sait où trouver un moyen d'améliorer ses compétences, elle se sent soulagée et resouffle à nouveau. Maintenant, la question reste à savoir que faire du corps de la hyène et est-ce judicieux de les suivre jusqu'à la sortie? Et si la Marine les attend de l'autre côté? Il serait sans doute sage de rester en retrait. S'inclinant également en guise de remerciement, la samouraï s'adresse à celle qui semble diriger le groupe de Lise.

    « Que comptez-vous faire du jeune homme? Maintenant que nous avons pu parler avec Lise, nous n'avons aucune raison de vous retenir toutes les deux plus longtemps. Comme je ne suis pas là pour vous arrêter, ni elle, ni vous, j'ai dit à la Marine que j'allais l'extraire d'ici. »

    L'épéiste espère qu'elle ne soit pas aussi vive que ce qu'elle semble présager, mais en fonction de son approbation ou non, il est possible que les chasseuses de primes accompagnent le groupe jusqu'à la sortie encore un peu, du moins, probablement en marchant loin derrière...


    Dernière édition par Nakamura D. Akane le Ven 21 Avr 2023 - 22:35, édité 1 fois
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    Et bla, et bla, et bla...

    Non mais sérieusement, elles croient vraiment que c'est le moment de discuter ? Moi ça fait longtemps que j'ai raccroché avec Haredios qui était ravie des infos récupérées ! Plus on attend et plus je vais devoir voler solo pour retrouver mon navire voguant vers la flaque moi ! Tsss...

    Et en plus, les voilà maintenant qui me regardent en coin... Quoi ? J'ai un truc sur le visage ? Hein ? Elles parlent de Weatheria ? C'est bien ma veine... Je dois dire que je n'aime pas tellement l'intérêt que porte les gens à mon île, mais en soit c'est assez compréhensible : ce sont eux les meilleurs dans l'art du climat. A telle point que depuis qu'on les a libéré de l'emprise d'un pirate dont j'ai oublié le nom sous les ordres de cet abruti de Ravrak, les revoilà à parcourir le globe pour aider les populations qui ont des soucis de climat, justement. Hm... Peut-être devrais-je réfléchir à un moyen de contrôler l'afflux de touristes intéressés par cet art...

    Enfin, j'y réfléchirai un autre jour, pour le moment, faut surtout qu'on trouve une sortie. Le jeune Aquila nous a bien indiqué un couloir, aussi, pendant que Lise et les deux autres continuent de discuter, je décide de me changer en dragon.

    - Restez là, je vais voir en éclaireur.

    Et l'instant d'après, j'use du pouvoir de vol du dragon pour m'éclipser au travers des couloirs, marquant les angles de murs de mes griffes pour pouvoir retrouver facilement mon chemin dans ce dédale... Oui... Un fichu dédale qui continue de s'enfoncer toujours plus loin... Tch, quelle plaie. D'autant plus lorsque finalement je commence à entendre des bruits venant de devant moi. Encore des gens... Et franchement, je n'ai pas du tout envie de me battre là tout de suite. Je veux juste me casser de cette île et puis c'est tout.

    Avant qu'ils ne me repèrent, je fais rapidement demi tour, et retrouve le groupe s'impatientant de mon absence. Bon, au moins les filles ont terminé de discuter... Et moi, j'ai aussi terminé de préparer mon plan.

    Sans rien dire à personne, j'attrape dans une patte la rousse et son amie, dans une autre Aquila, Lise dans une troisième et la fausse guide dans la quatrième. Puis, rapidement, je reviens sur nos pas, dans la salle où j'ai attendue seule l'arrivée de la Marine qui s'est révélée être les deux dernières arrivées. Là, je lâche alors tout le monde sauf Lise dans un manque de délicatesse assez flagrant qui les propulse au sol.

    - Si j'ai bien compris ce que m'a expliquée Lise, le simple fait de connaître l'existence de la pierre dans l'autre pièce où croupit la hyène est un crime... Donc si vous voulez garder votre tranquillité aux yeux de la loi, mieux vaut que vous disiez que je vous ai empêché d'aller plus loin. Bref, à votre place, je commencerai à creuser. Bonne chance et au plaisir !

    Ma tête de dragon leur fait alors un magnifique clin d'œil en leur indiquant que tunnel que j'ai fait effondré plus tôt avant que je ne disparaisse dans l'autre pièce et que je ne fasse de même avec cette porte, les enfermant entre quatre murs sans issue. Mais je suis plutôt confiante, la marine n'est pas loin et ne les voyant pas revenir, ils enverront forcément des gens les libérer.
    Enfin, j'espère pour eux.

    Et tandis que Lise gesticule sans pouvoir faire grand chose dans ma patte, vociférant des plaintes de toutes sortes, moi je dévisage plutôt le plafond de la crypte. Le respect de l'histoire, des lieux sacrés, tout ça tout ça, c'est pas tellement mon truc. Pour autant, je peux comprendre que ce soit important pour d'autres... Alors, parce que je suis sympa, je vais tâcher de faire le moins de dégâts possible en creusant... A coup de griffures qui partent de mes pattes et s'envolent dans les airs pour venir frapper le haut plafond de la pièce, qui débouche sur un couloir, puis une autre pièce, puis du sable, beaucoup de sable... Mais il est hors de question que cela m'arrête. Me posant sur le bord de la faille, regardant le sable s'écouler je réfléchis à un moyen d'agir sous les commentaires désobligeants de Lise.

    - Et maintenant hein ? Tu crois toujours que ça valait le coup de détruire des ruines antiques ?!
    - Si tu crois si peu en moi, je peux aussi t'abandonner et laisser la marine te capturer ? Mais tu l'as dit toi-même : toute personne sachant lire la langue de ta stèle bizarre est un ennemi du gouvernement. Et vu tes exploits à l'institut, c'est la peine de mort qui t'attend s'ils t'attrapent.
    - Peut être, mais en attendant on est pas plus avancé là !
    - Arrête de râler et fais moi confiance. Et si tu en as marre que je te trimballe comme un sac, monte sur mon dos et accroche toi bien.

    Boudeuse, cette fois Lise ne dit plus rien mais s'exécute, reconnaissant certainement qu'elle n'a pas tellement de meilleure option que ce que je lui propose. Pour ma part, les yeux toujours fixés vers le sable qui coule, tendant même une patte dessous, je réfléchis toujours à une solution... Jusqu'à ce qu'une idée me vienne.

    Tendant mes deux pattes avant sous la cascade sableuse, l'une au-dessus de l'autre, je commence à générer un gros nuage de foudre dans ma main du bas durant une bonne minute pour en concentrer au maximum la puissance... Et une fois le nuage prêt à frapper, j'en crée un second, plus petit dans ma main du haut pour diriger l'éclair vers le ciel.

    - Prête ?

    Lise n'a pas le temps de répondre que je retire mes pattes et que la foudre frappe alors le sable, se frayant un chemin entre ses grains et le vitrifiant quelques secondes. Et immédiatement à la suite de mon éclair, je me jette dans le trou, recouvrant ma tête de haki de l'armement pour me protéger des potentielles restent de sables.
    Comme je le craignais, mon éclair n'a pas transpercé toute la couche sableuse et je dois en lancer un deuxième que je prépare via un nuage de foudre dans ma gueule tout en continuant ma course. Le second éclair part, finissant de percer la couche du désert et dévoilant enfin le ciel bleu. M'éloignant à peine de quelques mètres du trou, je me pose au sol pour reprendre mon souffle et me secouer de tout le sable accumuler durant cette folle traversée.

    De là, nous pouvons voir le trou se refermer sur nous, la pression du sable autour des vitrifications les repoussant vers le fond et les entassant de manière à refermer la cascade de sable que j'ai provoqué... Rendant alors une nouvelle fois la localisation de la crypte introuvable depuis le désert...


    Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 2 - Page 2 1425067977-izya-sflagopr Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 2 - Page 2 Zps1 Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 2 - Page 2 1lmh
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    C'est étouffant, tout ce sable, tout ce mouvement, je n'arrive plus à suivre tout ce qui se passe. Izya m'emporte si violemment et si rapidement que je n'ai même pas le temps de saluer Aquila, Roza, Akane et Farore que déjà je m'envole au loin sur le dos d'une dragonne aux écailles chaudes. Elle a véritablement laissé derrière nous, dans la crypte, le groupe que nous trainions depuis tant de temps ? Cette femme n'a vraiment pas l'art d'un départ en bonne et due forme. Néanmoins, la forme qu'elle met dans les moindres coups qu'elle donne afin de nous extirper de ce sous-sol ensablé, c'est quelque chose d'impressionnant. Je reste bien accrochée aux écailles d'Izya en forçant sur mes bras pour ne pas la lâcher, cette force j'en reste bouche bée. Mais pas trop ... pour ne pas avaler de sable.

    « Pfouah eurk ! »

    Puis nous nous envolons haut dans le ciel du désert d'Hinu Town. C'est splendide ! Nous passons quelques minutes à voler dans ce ciel, le soleil y brille fort, mon sac bien accroché à mon dos et mon climat-tact à ma ceinture je suis légèrement penchée en avant, bien aggripée aux écailles de la dragonne avec un léger sourire aux lèvres. Néanmoins, une question me triture l'esprit.

    « Où est-ce que tu prévois de me lâcher ? Je suis bien installée sur ton dos, mais tu dois partir ... j'imagine ? »

    « Euh… Je n’y ai pas tellement pensé… Près de la mer ça t’irais ? Sauf si tu veux qu’on te dépose sur une autre île… On doit aller vers South Blue si ça t’intéresse. »

    Elle veut m'emmener ? Me déposer quelque part ? Impressionnée, je dois bien avouer que je ne sais pas trop quoi répondre au premier abord, je prends un temps de réflexion.

    « Si ton navire sait et peut tirer une pauvre bicoque comme la mienne, se serait avec plaisir. Je ne resterais pas, j'ai besoin de voler de mes propres ailes. La lecture de ce ponéglyphe m'a ouvert les yeux, je dois découvrir encore tellement de choses. »

    « Si tu tiens à récupérer ton bateau alors je te laisserai dessus. Mon équipage a déjà pris la mer et c'est là bas que je dois les rejoindre, et tirer ton navire au niveau de la mer me rendra beaucoup trop visible de la marine. »

    « Oh. Pas de soucis, donc tu me déposes et tu t'envoles ? Dit ... j'ai quelques petites questions à te poser ... s'il te plaît. »

    « C'est l'idée oui. Et vas y, on a un peu de temps avant d'arriver... »

    « Tu restes si mystérieuse après notre petite virée dans le désert ... je tenais d'abord à te remercier pour ton aide. En de nombreuses années tu es la première à avoir décidé de m'aider dans ma quête au siècle oublié. Tout le monde fuit ce chapitre comme la peste, mais pas toi. Que souhaites-tu faire de la recette que je t'ai dévoilé ? Sois honnête s'il te plaît ... »

    « Je te l'ai dit non ? Ce n'est pas pour moi, mais pour des amis. Personnellement je serai bien en peine d'en faire quoi que ce soit... Je suis certes douée avec le climat mais c'est quelque chose qui fait parti des pouvoirs du dragon... C'est lui mon "outil" qui me permet de catalyser le climat. Quant au siècle oublié... Globalement je m'en moque mais comme je suis déjà une ennemie du gouvernement mondial, qu'est ce que je risquais de plus à t'aider dans ta quête ? Pas grand chose. A côté de cela, c'était important pour moi que mes amis puissent posséder cette recette oubliée, simplement pour leur prouver que même si je suis loin d'eux physiquement je pense tout de même à eux à chaque instant et j'accourrai si d'aventure ils ont besoin de moi. »

    Je ne suis pas vraiment convaincue par cette réponse, quel ami pourrait vouloir posséder cette recette, mais soit.

    « Bien ... comme tu le souhaites, cela dit j'aimerais bien les rencontrer tes amis qui ont l'air si calés en météorologie pour vouloir avoir besoin de cette recette de Dance Powder. Tiens d'ailleurs ... comment t'es venue cette passion pour le climat ? »

    « Si tu t’intéresses à la science du climat, tu finiras par les croiser, ne t’inquiète pas. Pour autant, notre lien d’amitié ne doit pas être connu, tu comprends bien qu’avec ma réputation cela pourrait leur poser des problèmes avec le gouvernement mondial. Et comme je t’ai dit, ce n’est pas tellement une passion pour moi, juste la conséquence du fait que j’ai croqué dans un puissant fruit maudit. A partir de la, il a bien fallu que j’apprenne à me servir des pouvoirs du dragon… mais toi : pourquoi avoir décider de défier le gouvernement mondial avec des savoirs interdits ? »

    Quel grand coeur. C'est donc là les possibilités d'une femme de son envergure ? Le fait qu'elle doive cacher ses alliés me rappelle le lourd fardeau des Ponéglottes. Je m'exprime alors ensuite d'une voix plus posée, en me couchant un peu plus contre sa peau écailleuse qui peut paraître si effrayante mais à la fois si réconfortante par la chaleur qu'elle transmet.

    « C'est formidable ... c'est donc là la vie d'une Supernova de ton envergure, Izya ? Hmm ... à vrai dire je ne l'ai pas décidé, ma mère était une célèbre ponéglotte reconnue sur Grand Line il y a des années de cela. J'ai pu voyager sur Grand Line avec elle, mon père et leur équipage jusqu'à mes trois ans puis ... ils ont dû se séparer. Ma mère m'a alors apprit les rouages de la langue du siècle oublié et m'a fait jurer de n'en parler à personne. J'ai pu développer ce don sans pour autant apprendre le lourd fardeau qui venait avec. Connaître la signification de ce langage fait de moi une ennemie naturelle du Gouvernement. »

    Je prends une légère inspiration, comme pour me plonger dans mon histoire.

    « J'ai ensuite appris l'utilisation du Climat-tact avec l'aide d'une ancienne révolutionnaire à la retraite. Elle m'a légué tout son savoir ainsi que son arme légendaire. Mais ... le gouvernement m'est tombé dessus il y a bientôt trois ans, j'ai vite compris que je ne pourrais pas cacher mon existence éternellement. Je possède ce don et des ambitions fortes ... si je dois pour ça faire trembler le gouvernement et des nations toute entière ... je le ferais ! Pour découvrir la véritable histoire de notre monde, pour faire tomber ces pseudo dirigeants et pour montrer qu'une femme aussi peut atteindre les sommets ! »

    Fière de mon discours je sers le poing en me redressant sur le dos du dragon que je chevauche.

    « Izya ... comment en es-tu arrivée à là où tu en es aujourd'hui ? Comment es-tu devenu la Reine que tu es ? Ton histoire me fascine et m'intrigue, il y a l'air d'avoir tant de part d'ombre. »

    Izya qui semblait assez enjouée et amusée en entendant mon discours et ma détermination se renfrogne soudainement sous la dernière question, laissant quelques instants de silence avant de finalement prendre la parole après un long soupire.

    « Le hasard, ou le destin… J’avoue que moi même je ne sais pas trop. J’ai grandi dans l’ignorance de mon monde, j’ai connu la tristesse du deuil, me pensant veuve avant même d’avoir l’âge de me marier… Et je suis partie de chez moi avec comme simple rêve de connaître mes origines et de traverser les mers à la nage, devenant assez forte pour vaincre les monstres marins quelqu’ils soient.
    J’ai erré un temps sur south blue, cherchant à rejoindre grand line pour trouver des anges comme moi… et c’est un équipage pirate qui m’a permis de rejoindre la route de tous les périls. Aujourd’hui je me demande si j’ai pas fait une belle bourde le jour où je les ai rejoints… mais d’un autre côté c’est ça qui m’a permise de retrouver mon père biologique en prison…
    »

    Izya marque soudainement une pause, repensant apparemment à lui en regardant le sable du désert qui défile à plusieurs dizaines de mètres sous nous.

    « Ce qui est drôle, c’est que j’ai toujours eu une profonde admiration et une certaine attirance pour Tahar… il est le premier à m’avoir appris l’escrime… ça n’a duré que quelque jours mais déjà à l’époque son aura était particulière pour moi. Alors quand Red nous a annoncé notre lien, ça a été à la fois un choque et une évidence… mais… »

    Izya souffle à nouveau, parler de cela semble être assez compliqué pour elle, ça se sent au travers de sa voix.

    « Quant à mon statut de Reine… Disons que c’est ce que ma mère voulait. Elle est morte pour me donner la vie et offrir une chance à son pays. Au début, je ne voulais pas de cela, mais quand j’ai rencontré tous ces anges qui comptaient sur moi, j’ai cédé. Mais cela a pris du temps, et m’a brisé de bien des façons. Voilà globalement comment j’en suis arrivée ou je suis. Autant dire que c’est pas tellement digne d’une pirate sanguinaire hein ? Hehe. »

    La dragonne a l'air d'avoir vécu énormément de choses. En même temps ... pour atteindre la réputation qu'elle a aujourd'hui, le chemin pour y parvenir a dû être semé d'embûches et je sens bien qu'elle ne me dit pas encore tout. Pour le coup, je ne peux pas lui en vouloir, les histoires de famille sont généralement les plus lourdes à porter. Compréhensive je me penche un peu plus en avant, apportant une main réconforte sur le sommet de son crâne écailleux avec un grand sourire aux lèvres, qu'elle peut entendre à travers ma voix.

    « Une ange ... une dragonne, qu'est-tu finalement ahah ? Je rêverais de voir une île céleste, tu as donc déjà dû en visiter au moins une, celle d'où tu viens non ? Si j'ai bien compris. »

    Je fais tout pour rendre notre voyage agréable, je sens bien que cette discussion lui pèse, après ce que nous venons de vivre, je serais horrible d'appuyer là où ça fait mal. Izya ne mérite pas ça. Vraiment pas.

    « Oh et attend ... Red ?! Alors les journaux disent vrai ! Tu es une de ses alliées ? De quoi est-ce qu'il a l'air en vrai ? »

    « Hm... »

    Izya semble réfléchir quelques secondes à ce qu'elle pourrait me répondre, en tout cas c'est ce que je comprends en regardant son visage de dragonne.

    « Red est comme moi, un pirate de circonstance. Mais comparer à lui, je ne suis qu’une gamine un peu gauche… Bon je l’ai déjà sauvé, et je trouve très drôle de le rendre fou avec mes caprices… Après, je dirai que c’est un grand rêveur. Et la dessus lui et son fils font la paire ! Imagine : son fils a déjà braqué une des boutiques de son père juste parce qu’un vrai pirate doit prendre ce qu’il veut pas la force ! Et loin de l’engueuler, Red était fier de lui. Bref, l’un comme l’autre ont trop lu de roman de pirate et suivent les clichés.
    Mais Red a aussi un côté austère… Il a été agent du Cipher Pol et ça l’a beaucoup travaillé… et changer. C’est finalement ça qui le rend dangereux pour ceux qu’il ne considère pas.

    Et sinon oui, je suis déjà aller sur des îles célestes. Mais finalement, ma vraie maison, c’est Armada. C’est la bas que je me sens vraiment à ma place. D’ailleurs en temps qu’ennemie du gouvernement, tu y serais la bienvenue si jamais tu commences à avoir trop d’ennuis. Et qui sait, tu y trouveras possiblement des gens qui serait intéressé par ta fameuse « histoire » que le gouvernement mondial veut garder secrète !
    »

    Je ris légèrement face à ce que me décrit Izya, ce Red a l'air bien ancré dans son rôle de pirate, qui sait ... peut-être qu'un jour je serais amenée à le rencontrer.

    « Une vraie maison ... »

    Je m'arrête légèrement sur ce terme. Depuis que je n'ai plus personne qui m'attend, je me retrouve bien seule sur les mers avec ma seule embarcation bien pauvre, alors ... ce que je suppose être la terre d'Armada sonne comme un idéal à mes oreilles.

    « Et où se trouve cette Armada ? Je n'ai jamais entendu parler de cette île, c'est un repaire des pires pirates ? »

    « Des pires ? Hm… Ça dépend du point de vue je dirai. Mais ce n’est pas une île. Plutôt une ville construite sur des milliers de bateaux assemblés les uns aux autres et voguant sur Grand Line. Pour l’atteindre, il faut connaître un pirate qui en possède un moyen d’accès. Et si en plus tu dis que tu viens de ma part, alors qu’importe le tas de crapule qui vivent la bas, tu ne risqueras rien et tu seras conduite dans mon cadran qui est le plus civilisés d’Armada selon moi. Cela t’intéresse ? »

    Une maison ... une ville construite par des milliers de bateaux assemblés. Ce repaire semble être un projet énorme, et cette proposition qui me vient directement d'Izya elle-même, mon coeur s'emballe. Je suis à la fois joyeuse que quelqu'un s'intéresse à mon bien-être et ma place parmi les pirates et à la fois inquiète. Je suis une ponéglotte ... si le gouvernement me traque jusqu'à Armada et me trouve parmi eux, ne trouveraient-ils pas l'occasion de lancer un Buster Call ? Ma tête fume et la panique se fait alors ressentir.

    « Je ne sais pas ... je suis un danger pour ceux qui s'allient à moi. Le gouvernement est particulièrement violent envers les ponéglottes et n'hésitent pas à sortir les grands moyens pour les exterminer. Je risquerais de vous attirer des ennuis. L'envie de vous y rejoindre est forte, mais je ne pourrais pas y établir un pied à terre, pas tant que le gouvernement actuel ne sera pas tombé. »

    « Tu sais, on s'apprête à tendre un piège au Malvoulant en personne. Une fois qu'il sera mort, Red deviendra Empereur à sa place. Tu penses réellement que tu seras alors plus recherchée que lui ? Et aujourd'hui même, de nous deux, qui est la plus crainte du Gouvernement ? Toi pour ton savoir ou moi pour être la fille du chien fou ayant participé à la destruction de leur belle prison d'Impel Down, ayant attaqué la base de Navaronne, ayant échappé par deux fois à des amiraux... On s'attend chaque jour à voir débarquer le Gouvernement autour d'Armada, et on est prêt à le recevoir si l'envie lui prenait. Alors ne t'inquiète donc pas trop pour cela : on est tous recherché sur Armada.
    Mais si ton but est de faire tomber le gouvernement, peut être devrais-tu plutôt rejoindre l'armée Révolutionnaire ? Il y a fort à parier qu'ils seraient très intéressés par ton savoir.
    »

    Ce que me raconte Izya me donne espoir, un tout petit peu d'espoir, un peu d'espoir que rien n'est perdu et que je pourrais finalement me trouver des alliés dans ma quête ? Ce vent frais de la nouveauté et de l'opportunité me fait frissonner.

    « Ahah ... vous êtes furieusement puissants et ambitieux. Vous n'avez peur de rien. »

    Le vent se met à souffler un peu plus fort, l'horizon est dégagé, je me laisse porter en arrière, me tenant assise et droite sur le dos de la dragonne, les bras écartés, le vent portant ma cape en arrière et mes cheveux. Afin de ne pas me faire emporter et risquer une chute mortelle, je suis forcée de contracter le peu de force qu'il me reste.

    « Ce mouvement Révolutionnaire m'a été proposé, mais je n'y adhère pas. J'ai soif d'aventure, de reconnaissance et de pouvoir ! Je veux le faire tomber ce gouvernement, et pour ça je n'ai pas envie de me cacher. Bien au contraire, je veux être au devant de la scène et lui faire regretter ses mensonges. Armada ... ce lieu semble sympathique à voir, j'aimerais y aller lorsque j'aurais enfin quitté les Blues. Mais je sens que c'est encore un peu trop tôt. Tiens ... on peut voir l'océan tout au loin. »

    « Yep, mais je ne vois pas de ville... A ton avis, plutôt droite ou gauche ? »

    C'est vrai mince ...

    « Oops ... disons ... gauche ? »

    Je n'ai de climatologue que l'arme en tout cas ... je n'ai aucune idée de comment me repérer. Nous aurions dû emporter Aquila j'en étais sûre.

    « Va pour gauche. Mais pour en revenir à Armada : tu fais bien comme tu le sens. Mais tu sais, j'ai été seule sur Grand Line un moment... Et vraiment, ce n'est pas une mer où l'on peut survivre de manière autonome... surtout au début. Alors avant d'y aller, trouve toi des alliés fiables, cela pourrait te sauver la vie, vraiment. Ah et regarde : on voit les contours de la ville à l'horizon. C'est le moment de se planquer. »

    Les paroles d'Izya me réconforte, elle me rassure et ça me fait du bien. Je sens l'air autour de nous qui se dilate petit à petit, je suppose qu'elle est en train de nous nimber dans un mirage pour paraître invisible aux yeux de quiconque lèverait la tête au dessus de la ville que nous allons traverser dans quelques minutes ... quelques minutes me laissant le temps de réflexion sur ce que je veux véritablement. Maintenant que j'ai la recette de la Dance Powder ... c'est là le véritable lancement de ma carrière. Je me laisse retomber en avant, pour agripper les écailles d'Izya tandis qu'elle accélère un peu pour ne pas perdre plus de temps.
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    Sous un voile de mirage nous dissimulant dans le ciel d'azur d'Hinu Town, nous finissons notre vol dans un silence annonçant les prémices d'une nouvelle situation de tension. En soit, j'espère pour Lise que son départ se fera sans embuche, mais comme elle a choisi de se débrouiller seule, je ne serais plus là pour la chaperonnée. Hm... La discussion que je viens d'avoir avec elle me laisse pensive. En soit, elle ne me semble pas être quelqu'un de mauvais, sinon je l'aurai surement laissée sur place dans les ruines où se trouve le ponéglyphe... Mais il y a certain aspect de sa personnalité qui me semble "dangereux". Pour elle, pour le futur. Typiquement je ne comprends pas tellement ses motivations à ne pas vouloir rejoindre la révolution si ce qu'elle veut est faire tomber le gouvernement mondial. Parce qu'elle a soif de reconnaissance et de pouvoir ? De la reconnaissance, elle en aurait certainement en allant faire des actions avec l'armée révolutionnaire... Quant à la soif de pouvoir... C'est peut être ce qui me laisse le plus perplexe. A mon sens, la soif du pouvoir en elle même ne peut pas mener à quelque chose de bien... Non, le pouvoir doit être un moyen, et non un but. Sinon, cela peut pousser vers la démence...

    Heureusement, aujourd'hui elle semble n'en être qu'au début de son voyage... Et j'ose croire qu'elle finira par comprendre cette leçon avant de perdre totalement la tête.

    Mais pour l'heure, nous devons surtout nous concentrer sur notre départ de l'île, d'autant plus maintenant que nous survolons la ville. Et dans les rues de celle ci, nous pouvons voir les gens qui vaquent à leurs occupations classiques sans se douter qu'un dragon est entrain de passer au dessus de leur tête.

    - Voilà le port. C'est lequel ton bateau ?
    - C'est celui là, à droite.
    - Ce vieux navire de pêche ?!
    - ... Oui ?
    - Hm... D'accord...

    Dire qu'elle accepte de voyager dans un truc pareil... Personnellement, même si une fois j'ai été contrainte de monter dans un navire pareil, je n'ai jamais voulu... Ces vieux navires qui ont longtemps ramassé des tonnes et des tonnes de poissons se retrouvent souvent imbibé de cette odeur dégoutante qui refuse de se dissiper... Franchement, je comprends encore moins pourquoi elle a refusé que je l'amène avec moi pour être déposé sur une île de South Blue. Mais bon, c'est son choix hein. Par contre, je vais pas prendre le risque de me poser dessus... J'ai bien trop peur de l'odeur que ce machin pourrait avoir, en plus de risquer de le briser sous les pattes de dragon.

    Je me pose alors discrètement sur le quais à côté, prenant soin d'attendre qu'il n'y ait personne pour qu'elle puisse descendre de mon dos. Là, toujours sous couvert de mon mirage qui nous entoure, je redeviens une ange devant elle pour lui la saluer une dernière fois.

    - Bon, tu devrais pas avoir trop de mal à partir d'ici sans soucis. Je n'ai pas encore vu de bateau de la marine à l'horizon mais je te conseille de ne pas trainer. En tout cas, j'ai été contente de te connaitre Lise ! Ah et j'y pense.

    Je fouille alors dans mon sac, en sortant un bout de papier que je tiens fermement entre deux doigts et un crayon. Dans un coin, je gribouille un truc avant de le déchirer et de lui présenter.

    - Ça, c'est ce qui te mènera où je t'ai dit. Je compte sur toi pour ne pas le perdre. Et dessus, je t'ai noté mon denden en cas de soucis. Je pourrais peut être pas toujours venir te sauver mais tente quand même et je t'aiderai au mieux.
    - Une vivre card ? Une vraie ? Vers Armada donc ... merci beaucoup Izya, merci pour m'avoir apporté ton aide au cours de ce périple qui me tenait tant à cœur. Prends soin de toi et courage pour votre assaut sur le malvoulant. J'espère que nous nous reverrons dans de meilleurs conditions la prochaine fois. Bon vol ahah !
    - Merci et bonne chance à toi aussi !

    La dessus, je reprends ma forme de dragon et m'éloigne d'elle, la laissant sortir de mon mirage tandis que je file à l'horizon en prenant soin de sortir ma boussole et d'appeler Léo pour savoir quelle direction prendre pour le rejoindre...

    Faudrait vraiment que j'améliore mon sens de l'orientation moi...


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    Essayant de trouver une issue à cette crypte, Aquila venait de montrer un couloir, mais comme certaines personnes étaient en pleine discussion, c'était peine perdue. Enfin, jusqu'à ce qu'Izya dise qu'elle allait y jeter un œil. Elle se transforma en dragon et partit en reconnaissance. À croire que la seule personne qui avait écouté le jeune guide était aussi celle avec qui il se chamaillait le plus.
    Attendant qu'Izya revienne, Aquila retourna voir Lise, qui discutait avec les deux autres femmes. Mais à peine arriva-t-il à leur niveau que la jeune femme rousse lui demanda ce qu'il comptait faire et qu'elle avait dit à la Marine qu'elles allaient me sortir de ce pétrin. Aquila la regarda et lui répondit :


    "Intéressant ! Je recherchais un moyen de me sortir d'ici sans passer pour un criminel, même si je me suis fait passer pour un otage... Sinon, vous êtes qui, pour nous avoir suivies jusqu'ici ?"

    Akane lève un sourcil. Elle ne fait aucune remarque sur l'évocation de la criminalité ou en ce qui concerne être en otage.

    - « Nous sommes des chasseuses de primes. Nous avons suivi Lise jusqu'ici pour qu'elle nous parle de son arme. Ce lieu nous importe peu. »

    "Ah ouais, quand même !"

    Mais à peine eut-il terminé sa phrase que ce fut le retour du dragon Izya, qui sans prévenir ou quoi que ce soit, nous prit dans ces griffes, et partit en direction d'une sortie. Enfin, c'est ce qu'espérer Aquila. Mais hélas, ce ne fut pas le cas.
    Izya nous lâcha misérablement, nous sortit une phrase comme quoi c'était pour nous, et patati et patata, le tout suivi d'un clin d'oeil, puis elle se barra avec Lise. Aquila se retrouvait bouche bée. Lui qui les avait aidées à trouver la crypte, à ses risques et périls, et c'est comme ça qu'il fut récompensé. La seule chose qui put sortir de sa bouche, ce fut :


    "Les salopes..."

    C'est vrai quoi ?! Elles auraient pu emmener tout le monde à la surface, et lâcher les "indésirables" dans le désert. Aquila les aurait guidées pour retourner à la civilisation. Mais non ! Elles les laissèrent croupir dans la crypte en leur intimant de creuser. Aquila se jura d'une chose : la prochaine fois qu'il va les croiser, il va les enguirlander bien comme il faut, ou pire, les tourner en ridicule et leur mettre bien la honte. Puis les deux jeunes femmes qui discutaient avec Lise, retournèrent voir Aquila, qui leur dit :

    "Je suis Aquila Risenkaul. Elles m'ont "kidnappé" en tant que guide dans le désert, enchanté. Sinon, si on commençait à creuser?"

    Les deux jeunes chasseuses de primes lui répondirent :

    - « Enchantée. Je m'appelle Akane. »

    Roza s'empresse de se présenter à son tour.

    - « Et moi Roza. Ça me semble une bonne idée. »

    C'est ainsi que les trois personnes se mirent à creuser et sortir les blocs de pierres qu'Izya avait fait s'écrouler quelque temps avant. Aquila sortit les blocs un à un tout en faisant attention à ne rien faire s'écrouler. Le point positif, c'est qu'au moins, tous les pièges sont devenus hors service. Ça fera au moins une bonne action pour Izya. Mais en tout cas, ça n'empêchait pas Aquila de grogner dans son coin en disant qu'elles l'avaient abandonné, et gnagnagna et gnagnagna.
    Au bout d'un moment, Aquila sortit une pierre, qui ouvrit enfin le passage vers la pièce suivante. Le problème, c'était que l'accueil n'était pas chaleureux. En effet, les soldats de la Marine s'étaient mis à creuser de leur côté et accueillir le groupe, fusil à la main. Voyant ça, Aquila leva les mains en l'air et sortit en regardant Akane :


    "Je pense qu'ils veulent te parler!"
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    Akane ne se considère pas comme la meneuse de son groupe, mais Roza insiste régulièrement pour que ça le soit. Et elle est loin de s'imaginer que quelques années plus tard elle sera à la tête d'un équipage hétérogène, et que par conséquent, elle devra prendre des décisions pour guider les siens. Puis, d'ordinaire, elle n'est pas à l'aise pour parler, mais elle fait beaucoup d'effort pour ne froisser personne ou adopter la meilleure attitude. Toutefois, de par son engagement envers le Commandant, elle estime être responsable d'Aquila tant qu'elle ne le remet pas auprès de ce dernier ou de ses parents. Et comme les soldats postés dans la Nécropole du Grand Shah semblent être très particuliers, il est peu probable que le gradé accepte de s'occuper de l'ancien otage. En voyant les militaires s'attrouper autour d'eux et le comportement de l'adolescent, la samouraï commence à délier ses fourreaux de sa ceinture, intimant Roza à faire de même avec ses fusils.

    « Je vois que vous avez réussi, mademoiselle. Vous avez honorée votre parole. Je suis impressionné. »

    Le Commandant scrute attentivement la silhouette des deux chasseuses de primes et laisse sa garnison confisquer les armes. Il constate qu'aucune des deux ne révèlent quoi que ce soit qui pourrait penser qu'elles sortent à peine d'un combat acharné.

    « Toutefois, je me demande sincèrement comment vous avez fait. C'est intriguant. »

    La rousse fronce légèrement les sourcils. Elle devine là où il veut en venir.

    « L'affrontement n'est pas nécessairement la solution la plus enviable en fonction de la situation. Tant que je peux éviter un combat, je le fais. Je suis bien consciente de ne pas avoir le niveau pour battre une dragonne, mais si j'avais cherché à l'arrêter en la menaçant, je serais certainement déjà plus de ce monde. Le seul mérite qu'on peut m'octroyer, c'est que je n'ai montré aucun signe d'hostilité. L'important, c'est que ce jeune soit sain et sauf. Des personnes plus qualifiées s'occuperont des pirates qui se sont échappées. Ce n'est plus de mon ressort. »

    Elle ne dit évidemment pas qu'Izya est partie de son propre chef, mais dans les faits, ça ne change pas grand-chose. Le Marine n'est pas dupe, mais il est presque dans l'admiration. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait donné corps et âme pour arrêter un criminel, quel qu'il soit. Il laisse la diplomatie pour les agents du Gouvernement Mondial, mais il reconnait qu'il faut bien des gens comme eux pour éviter systématiquemant une guerre totale. Dévisageant encore une fois la guerrière, il se dit qu'être chasseur de primes offre bien plus de possibilités. Il en serait presque jaloux.

    « Hum... Sans doute. Quant à moi, je vais vous demander de me suivre jusqu'à la surface et vous expulser du site. »

    La chasseresse fait un mouvement de tête pour dire qu'elle comprend, puis, jette un œil en direction d'Aquila pour le rassurer. La marche se déroule dans un silence presque inquiétant. Une fois à l'extérieur, en bordure des ruines, l'officier se tourne vers l'épéiste.

    « J'aurais un service à vous demander, mademoiselle. Vu votre bravoure, je n'aurais aucun scrupule à vous confier cette tâche. Vous vous doutiez bien que je ne saurais quoi faire de ce jeune homme, n'est-ce pas? Comme mon devoir consiste à protéger ce lieu en toutes circonstances, il ne ferait que m'encombrer. »

    Il s'empresse de rajouter une dernière phrase à l'intention du concerné.

    « Sans vouloir vous offenser, jeune homme. »
    « Pas de problème. »

    Akane se tourne vers l'adolescent et le regarde dans les yeux.

    « De toute façon, nous avons besoin de vous pour retourner à Anataka, n'est-ce pas? »
    « Oui, je peux vous ramener à la Capitale sans trop de soucis. »

    Le gradé fait signe à ses hommes de remettre les armes à leurs propriétaires. Pendant que les soldats s'exécutent, Akane tient à le remercier en s'inclinant légèrement.

    « Je vous remercie pour la confiance que vous nous accordez, Commandant. »

    Ce dernier fait un mouvement de tête à son tour, puis, s'exprime une dernière fois.

    « Surtout, n'oubliez pas ce que je vous ai dit. »
    « Vous pouvez comptez sur nous. »

    Quittant la Marine aussitôt, Aquila guide ses deux protectrices vers les dromadaires laissés par Izya et Lise. Au moins, ça sera une épreuve moins contraignante. Avant de chevaucher sa monture, Akane appréhende une dernière fois les ruines, puis, se retourne vers le désert, observant l'immensité avec peine. Peut-elle encore encaisser la rudesse de la traversée? Pourtant, elle doit s'entraîner si elle veut surmonter ce qui lui reste à venir. Poussant un soupire, elle accepte son destin, prête à l'affronter. Qui sait ce que réserve ce voyage de retour?
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