Les récents événements avaient poussé le sablonneux à rester sur Kikai No Shima. Désormais en possession d’un moyen fiable de mettre la main sur Rhyza, il avait en parallèle commencé à mettre en place un projet requérant une certaine discrétion. L’objectif demeurait le même : continuer à prendre de l’envergure pour se mesure aux pointures du Nouveau Monde. Pour mener une telle guerre, deux choses seraient nécessaires, des hommes mais aussi des moyens. Et il se trouve que tomber sur cette île était une véritable aubaine, car Kikai No Shima était pleine de promesses pour quiconque souhaitait s’enrichir au delà de toute mesure. L’objectif ici était de se faire une place dans l’économie souterraine. Naturellement, Azerios risquait sa place de Corsaire dans ce genre de projet, raison pour laquelle il agirait sous couvert d’anonymat. La prudence était de mise, même au sein de son propre équipage, seuls Djaymily et Ren avaient connaissance de cet obscur projet.
Alors que le reste de la flotte faisait voile vers Second Peace Island avec Ren à sa tête, le sablonneux avait prévu de prolonger son séjour, il était d’ailleurs entré en contact avec une vieille connaissance qui saurait sans aucun doute l’aiguiller dans le domaine des mafias. Assit sur une caisse de marchandise scellée, le jeune corsaire observait scrupuleusement chaque navire qui passait devant le quai. Masqué et encapuchonné afin de préserver son anonymat, il attendait un certain transport de pied ferme. Et ce dernier finit par accoster un peu plus haut. Un navire de taille moyenne, qui de prime abord ne payait pas de mine, mais qui renfermait la clé pouvant ouvrir au sablonneux les portes du monde de la pègre.
Lorsque le petit ponton relia enfin le navire au bord du quai, un groupe d’hommes descendit sur la terre ferme. Costume impeccable, Azerios reconnut aussitôt son compagnon d’infortune : Vasco Stracci. Capo de l’une des familles mafieuses du Royaume Doscar, les deux hommes avaient oeuvré ensemble à plusieurs reprises par le passé et il s’agissait d’un candidat plus que qualifié pour ce qui allait suivre. Ni une ni deux, en tout anonymat, le Corsaire s’approcha du groupe. Sans surprise, les gros bras s’interposèrent afin d’éviter qu’il puisse approcher Vasco.
Vasco Stracci ?
Et qui le demande ? s’étonna Vasco.
Je vous attendais. Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre, mon employeur vous attend.
Les gros bras échangèrent un regard avec leur patron, comme s’ils attendaient son signal pour fondre sur l’étranger masqué et le massacrer. Après un court instant, Vasco acquiesça et le groupe emboîta le pas au Sablonneux. Tout ce beau monde finit par atteindre le Kin’Koi et s’arrêta devant une pièce dans l’arrière boutique.
Seulement vous. Et pas d’arme. dit Azerios en se retournant lentement vers Vasco.
Les hommes de main commencèrent à s’agiter mais Vasco coupa court en acceptant de se prêter au jeu. Avec un sourire amusé il entra dans le bureau, suivi de près par Azerios qui referma la porte derrière eux. À l’intérieur, le Doscarien prit place sur une petite banquette.
Et en suite ?
Toujours aussi confiant Vasco…
Hum ? On se connaît tous les deux ?
Exact. répondit le sablonneux en retirant son masque.
Bah ça alors, mais c’est le bon vieux Azerios ! C’est quoi le délire du masque ? T’as bonne mine ! Alors comme ça on roule pour le Gouvernement Mondial ? Le nouveau Corsaire hein ?
Le masque c’est justement par rapport à ça. J’ai quelques.. projets. Et il ne sont malheureusement pas en adéquation avec ma nouvelle fonction.
Oh ? Ça sent les mauvaises intentions là. Tu as toute mon attention l’ami. ajouta Vasco en s’allumant un cigarillo.
Cette île regorge de Berrys qui n’attendent qu’à être saisis.. et disons que j’ai bien l’intention de me servir.
Je vois. Faut que tu saches qu’il existe une organisation déjà bien implantée sur Kikai No Shima… Et crois en une mauvaise expérience passée, ils ne sont pas super enthousiastes à l’idée de partager leur gâteau.
Les Chimamire ouais.
C’est ça. Et c’est pas la plus douce des organisations. J’ai du mal à voir ce que je viens faire dans l’histoire.
J’ai l’intention de virer les Chimamire de Kikai No Shima. Et pour ça j’ai besoin de ton aide.
Ah carrément. Au risque de te décevoir, je n’ai mené que dix hommes avec moi…
C’est surtout de ton expérience dont je risque d’avoir besoin.
Ça pourrait bien me mettre dans une position délicate. T’aider dans ton entreprise, c’est prendre le risque de déclencher une guerre entre les Chimamire et mon employeur.
Personne ne saura que t’es dans le coup Vasco. J’ai moi même tout intérêt à ce que rien ni personne ne puisse me rattacher à tout ça. Et si j’arrive à les évincer, ils ne seront plus une menace crois moi.
Je veux bien te croire mais je ne peux pas me permettre de merder. Si j’ai accepté de faire le déplacement c’est parce que j’ai du respect pour toi. Mais ce que tu suggère aujourd’hui ça ne présage rien de bon.
Vasco.. je sais que t’es pas du genre à reculer devant un défi… Je sais que ça peut fonctionner. Qu’est ce que je peux faire pour te convaincre ?
Le Doscarien resta un instant le regard dans le vide, inspirant fort sur son cigarillo avant de cracher un épais nuage de fumée au parfum épicé. Puis il fixa la porte en silence, comme perdu dans ses pensées, un sourire aux lèvres.
À vrai dire.. y’a peut être un truc que tu pourrais faire pour me prouver que même sans tes privilèges de Corsaire, t’es capable de mener à bien ce projet.
J’écoute.
Il y a quelques années, un type nous a raflé une cargaison… J’ai suivi le gus jusqu’ici, sur l’île du vice. Mais j’ai faillit me faire fumer ce jour là et tous les gars y sont passés. Ce type, c’était un certain Leroy Langmore, c’est un des officiers Chimamire.
Et tu veux que je te ramène ce type j’imagine ?
Non. Je veux que tu lui colles une balle dans la tête. J’ai pas de temps à perdre. Mais si tu fais ça.. j’envisagerai peut être d’écouter ton plan.
J’ai combien de temps ?
Je dirais… Vingt-quatre heures ? annonça Vasco en regardant sa montre avec un sourire amusé.
Quarante huit et toi et tes gars vous pouvez rester ici, au Kin’Koi, sans avoir à débourser le moindre berry.
Vasco regarda Azerios droit dans les yeux, l’air sévère, puis hocha la tête avec un sourire avant de tendre sa main. Le corsaire la serra et se leva. Plus une minute à perdre, il remit son masque et se tourna en direction de la porte de la pièce.
Je m’en occupe, je reviendrai quand ce sera fait.
Parfait !
Une dernière chose.. personne ne sait pour moi et mes projets. Je compte bien entendu sur ta discrétion.
Voyons.. tu m’insulterais presque. Naturellement.
Affaire entendue, le jeune corsaire, masqué et encapuchonné sortit du petit bureau et s’éloigna dans le couloir, afin de retrouver Gram. Probablement que ce dernier pourra le rencarder sur le dénommé Leroy Langmore.
Alors que le reste de la flotte faisait voile vers Second Peace Island avec Ren à sa tête, le sablonneux avait prévu de prolonger son séjour, il était d’ailleurs entré en contact avec une vieille connaissance qui saurait sans aucun doute l’aiguiller dans le domaine des mafias. Assit sur une caisse de marchandise scellée, le jeune corsaire observait scrupuleusement chaque navire qui passait devant le quai. Masqué et encapuchonné afin de préserver son anonymat, il attendait un certain transport de pied ferme. Et ce dernier finit par accoster un peu plus haut. Un navire de taille moyenne, qui de prime abord ne payait pas de mine, mais qui renfermait la clé pouvant ouvrir au sablonneux les portes du monde de la pègre.
Lorsque le petit ponton relia enfin le navire au bord du quai, un groupe d’hommes descendit sur la terre ferme. Costume impeccable, Azerios reconnut aussitôt son compagnon d’infortune : Vasco Stracci. Capo de l’une des familles mafieuses du Royaume Doscar, les deux hommes avaient oeuvré ensemble à plusieurs reprises par le passé et il s’agissait d’un candidat plus que qualifié pour ce qui allait suivre. Ni une ni deux, en tout anonymat, le Corsaire s’approcha du groupe. Sans surprise, les gros bras s’interposèrent afin d’éviter qu’il puisse approcher Vasco.
Vasco Stracci ?
Et qui le demande ? s’étonna Vasco.
Je vous attendais. Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre, mon employeur vous attend.
Les gros bras échangèrent un regard avec leur patron, comme s’ils attendaient son signal pour fondre sur l’étranger masqué et le massacrer. Après un court instant, Vasco acquiesça et le groupe emboîta le pas au Sablonneux. Tout ce beau monde finit par atteindre le Kin’Koi et s’arrêta devant une pièce dans l’arrière boutique.
Seulement vous. Et pas d’arme. dit Azerios en se retournant lentement vers Vasco.
Les hommes de main commencèrent à s’agiter mais Vasco coupa court en acceptant de se prêter au jeu. Avec un sourire amusé il entra dans le bureau, suivi de près par Azerios qui referma la porte derrière eux. À l’intérieur, le Doscarien prit place sur une petite banquette.
Et en suite ?
Toujours aussi confiant Vasco…
Hum ? On se connaît tous les deux ?
Exact. répondit le sablonneux en retirant son masque.
Bah ça alors, mais c’est le bon vieux Azerios ! C’est quoi le délire du masque ? T’as bonne mine ! Alors comme ça on roule pour le Gouvernement Mondial ? Le nouveau Corsaire hein ?
Le masque c’est justement par rapport à ça. J’ai quelques.. projets. Et il ne sont malheureusement pas en adéquation avec ma nouvelle fonction.
Oh ? Ça sent les mauvaises intentions là. Tu as toute mon attention l’ami. ajouta Vasco en s’allumant un cigarillo.
Cette île regorge de Berrys qui n’attendent qu’à être saisis.. et disons que j’ai bien l’intention de me servir.
Je vois. Faut que tu saches qu’il existe une organisation déjà bien implantée sur Kikai No Shima… Et crois en une mauvaise expérience passée, ils ne sont pas super enthousiastes à l’idée de partager leur gâteau.
Les Chimamire ouais.
C’est ça. Et c’est pas la plus douce des organisations. J’ai du mal à voir ce que je viens faire dans l’histoire.
J’ai l’intention de virer les Chimamire de Kikai No Shima. Et pour ça j’ai besoin de ton aide.
Ah carrément. Au risque de te décevoir, je n’ai mené que dix hommes avec moi…
C’est surtout de ton expérience dont je risque d’avoir besoin.
Ça pourrait bien me mettre dans une position délicate. T’aider dans ton entreprise, c’est prendre le risque de déclencher une guerre entre les Chimamire et mon employeur.
Personne ne saura que t’es dans le coup Vasco. J’ai moi même tout intérêt à ce que rien ni personne ne puisse me rattacher à tout ça. Et si j’arrive à les évincer, ils ne seront plus une menace crois moi.
Je veux bien te croire mais je ne peux pas me permettre de merder. Si j’ai accepté de faire le déplacement c’est parce que j’ai du respect pour toi. Mais ce que tu suggère aujourd’hui ça ne présage rien de bon.
Vasco.. je sais que t’es pas du genre à reculer devant un défi… Je sais que ça peut fonctionner. Qu’est ce que je peux faire pour te convaincre ?
Le Doscarien resta un instant le regard dans le vide, inspirant fort sur son cigarillo avant de cracher un épais nuage de fumée au parfum épicé. Puis il fixa la porte en silence, comme perdu dans ses pensées, un sourire aux lèvres.
À vrai dire.. y’a peut être un truc que tu pourrais faire pour me prouver que même sans tes privilèges de Corsaire, t’es capable de mener à bien ce projet.
J’écoute.
Il y a quelques années, un type nous a raflé une cargaison… J’ai suivi le gus jusqu’ici, sur l’île du vice. Mais j’ai faillit me faire fumer ce jour là et tous les gars y sont passés. Ce type, c’était un certain Leroy Langmore, c’est un des officiers Chimamire.
Et tu veux que je te ramène ce type j’imagine ?
Non. Je veux que tu lui colles une balle dans la tête. J’ai pas de temps à perdre. Mais si tu fais ça.. j’envisagerai peut être d’écouter ton plan.
J’ai combien de temps ?
Je dirais… Vingt-quatre heures ? annonça Vasco en regardant sa montre avec un sourire amusé.
Quarante huit et toi et tes gars vous pouvez rester ici, au Kin’Koi, sans avoir à débourser le moindre berry.
Vasco regarda Azerios droit dans les yeux, l’air sévère, puis hocha la tête avec un sourire avant de tendre sa main. Le corsaire la serra et se leva. Plus une minute à perdre, il remit son masque et se tourna en direction de la porte de la pièce.
Je m’en occupe, je reviendrai quand ce sera fait.
Parfait !
Une dernière chose.. personne ne sait pour moi et mes projets. Je compte bien entendu sur ta discrétion.
Voyons.. tu m’insulterais presque. Naturellement.
Affaire entendue, le jeune corsaire, masqué et encapuchonné sortit du petit bureau et s’éloigna dans le couloir, afin de retrouver Gram. Probablement que ce dernier pourra le rencarder sur le dénommé Leroy Langmore.