Hayase Yorha
Sexe : Femme.
Race : Humaine.Métier : Agent en formation.
Groupe : Cipher Pol.
But : Retrouver son grand-frère.
Équipement : Deux énorme yo-yos possédant chacun un câble de deux mètre, le tout en acier..Parrain : Personne.
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non.
Si oui, quel @ l'a autorisé ?
Codes du règlement :
Description physique
A quoi est-ce que je ressemble ? Question difficile que vous me posez là. Surtout que je ne serai pas la personne la plus objective pour y répondre. Mais bon, je veux bien essayer.
Par quoi commencer ? Mmmh... Par ce qui se remarque en premier chez moi je dirais, ma féminité. Oui, je suis une femme très féminine qui prend grand soin de moi, toujours apprêtée pour toute occasion. Et je ne fais pas ça pour plaire à qui que ce soit, oula non. La seule personne à qui je veux plaire, c'est à moi-même. Je suis le genre de femme à passer de nombreuses heures dans la salle de bain pour me préparer. Ce qui me prend le plus de temps, c'est m'occuper de mes longs cheveux. Quand je dis qu'ils sont longs vous pouvez me croire. Ceux-ci sont si longs qu'ils m'arrivent facilement aux chevilles. Si, si je vous assure ! Ces fils scintillants de millions de couleurs châtains, soyeux et doux au toucher sont vraiment immenses et il me faut beaucoup de temps pour les entretenir et les coiffer. En parlant de coiffure justement, généralement, j'en fais deux longues couettes attachées par divers jolis rubans. Il peut m'arriver d'en faire également une queue de cheval haute ou tout bonnement les laisser complètement détachées.
Ensuite... Mon visage. Que dire sur celui-ci ? J'ai un petit visage rond et mignon. Doux et pure sans aucune trace de bagarre d'enfant ou de cicatrices causées par une quelconque chute. Un petit nez fin trônant au milieu de celui-ci. Des joues rosées. Des lèvres pulpeuses et humides recouvertes d'un léger rouge à lèvre rose dragée qui se marie parfaitement avec ma peau claire. Ma peau parlons-en d'ailleurs. Je l'entretien avec plusieurs crèmes la rendant douce au toucher et gommant la moindre imperfection. Cachées derrières mes cheveux se trouvent deux petites oreilles affublées de nombreuses boucles d'oreilles. Sur chacune d'elle sont percés trois trous me permettant d'y mettre autant de piercings au bon vouloir de mes envies. Pour finir, je vais vous parler de mes pétillants yeux en amande assez originaux que je tiens de ma maman. Déjà, la couleur de mes yeux est comme celle d'une topaze rouge. Un mélange de rouge, d'orange et de marron. Mais ce n'est pas ça qui les rend si particuliers, mais la forme et la couleur de mes iris. Que ce soit pour les animaux ou pour les êtres humains, généralement ceux-ci sont noirs et ronds ou ovales. En ce qui me concerne, les miens étaient jaune pâle et en forme de petite étoile.
Au tour de mon corps maintenant. Je vais essayer de faire vite, je vous le promets. On peut dire que je suis assez fine comme femme. Non, je n'ai pas la peau sur les os, loin de là. Mais on peut pas dire que je pèse très lourd. Ahah ne croyez pas que je vais vous dire mon poids non plus. Une véritable femme ne dévoile pas ce genre de secret. Pour toute vous dire, il arrive parfois qu'on me prenne pour une enfant. Premièrement à cause de ma petite taille... Je ne mesure que un mètre cinquante de haut. Et oui je suis un petit bout de femme. Mais ne dit-on pas que ce qui est petit est mignon ? Enfin bref. Deuxièmement, je n'ai pas une poitrine très avantageuse. On peut même dire que je porte un petit bonnet. Certes, celle-ci correspond parfaitement à ma silhouette svelte et flexible mais je ne vais pas vous cacher qu'elle me complexe énormément. Sinon, j'ai également de longues et fines jambes qui sont d'ailleurs au passage une des trois réussites parfaites de mon anatomie. En fait, que ce soit mes bras, mes mains ou même mes pieds, tout chez moi est fin et agile. Oh au fait, ne croyez pas que j'en ai fini au sujet du cosmétique ça serait mal me connaitre. Sur chacun de mes doigts et mes orteils, je porte du vernis à ongles noir d'ébène, sublimant ma féminité. Dernière petite chose, je ne sors jamais sans m'être aspergée de parfum. Celui-ci est un parfum oriental, un mélange de vanille, de balsamique et autres fragrances épicées et suaves.
Je vous ai décrit à quoi je ressemblais physiquement mais comme vous vous en doutez, je ne me balade pas entièrement nue dans les rues. Bien que certains ne sont pas gênés pour le faire, moi je préfère me revêtir de vêtements. Comme je vous l'ai signalé plus tôt, je porte des accessoires comme des rubans dans mes cheveux ou des boucles d'oreilles. Mais je me vêtis également de chapeaux, ceintures et d'autres accessoires. Je porte également d'autres bijoux comme des collier autour de mon petit cou fin ainsi que des bagues en grand nombre autour de mes doigts. Vous ne me verrez jamais porter un pantalon, préférant les robes, les jupes ou les petits shorts. Les seuls tissus pouvant recouvrirent mes jambes sont des collants ou des bas. A noter que j'ai une petite préférence pour les bas étriers qui sont des bas ouverts au niveau du talon et à l'avant du pied, tenant seulement par un bout de tissu au milieu du ceux-ci. Les chaussures quant à elles, je n'ai pas vraiment de préférence. Que ce soit des bottines, des talons aiguilles, des ballerines et j'en passe, je les aime autant les unes que les autres. Pour ce qui est de la couleur de mes vêtements, je porte un peu de tout, ayant une petite préférence quand même pour le noir qui se marie à merveille avec toutes les autres. Comme vous l'aurez compris, je m'habille de bien des façons au gré de mes envies. Mais il y a deux choses qui ne me quitte jamais. Mes deux yo-yos et également une petite peluche à peine plus grande que ma main à l'effigie d'un mignon petit fantôme.
Description psychologique
Mes qualités et mes défauts ? Vous voulez savoir qui je suis au fond de moi ? Très bien, je vais tenter d'être la plus sincère possible avec vous.
Comme je vous l'ai déjà évoqué, je suis très féminine, attachant beaucoup d'importance à mon apparence. Mais ça ne fait pas de moi une diva avec des manières bizarres qui aime prendre tout le monde de haut. Je sais qu'il existe des femmes beaucoup plus belles et charismatiques que moi et je l'accepte sans sourciller. Après tout, la seule personne à qui je veux plaire, c'est moi-même. Je ne porte aucune attention à ce que pense les autres de moi. Le seul avis qui compte, c'est le mien. Normal après tout, celle qui se reflète chaque matin dans mon miroir me rendant mon regard avec jugement, ce n'est autre que moi. Attention je n'ai pas vraiment de raison de me plaindre. Je me trouve très bien comme je suis. Bon, il y'a peut-être un ou deux points que je n'aime pas chez moi. On peut même dire que cela me complexe énormément mais en soit, je me trouve très jolie.
Quels sont ces complexes dont je vous parle ? Mmh... je n'aime pas trop en parler mais je veux bien faire un effort pour vous. Eh bien pour commencer, il s'agit de ma petite taille. Je suis bien plus petite que la plupart des femmes de mon âge. Oui, je sais, tout à l'heure je vous ai dit que tout ce qui est petit est mignon mais... A cause de ça, on me prend parfois pour une enfant et c'est vraiment désagréable. Cela peut même s'avérer blessant. Mince quoi, j'ai quand même dix-neuf ans et je suis aujourd'hui une femme. Alors il est tout naturel que je souhaite qu'on me traite de la sorte. Ensuite, la deuxième chose qui me complexe le plus chez moi, c'est ma poitrine. Alors que beaucoup de femmes ont la chance d'avoir une poitrine énorme qu'elles aiment mettre en valeur avec de beaux décolletés plongeant, moi, je me retrouve affublée d'une petite poitrine. Elle est belle et bien existante mais ce n'est malheureusement pas ce qui saute le plus aux yeux. Je sais que la nature m'a fait ainsi et que je n'ai pas d'autre choix que de l'accepter... Mais j'aurais bien aimé en avoir un peu plus afin d'avoir moi aussi de jolies formes mises en valeur par de beaux vêtements.
En parlant de vêtements. Je pense que vous l'aurez compris, j'aime énormément tout ce qui est accessoires, bijoux et tenues. Cela remonte à mon enfance, à l'époque où ma maman me fabriquait de nombreuses tenues des plus somptueuses. D'ailleurs, moi aussi je sais faire de la couture, bien que je ne me serve de ce talant en général que pour rapiécer une pièce qui aurait été abimée. En parlant de ça, il faudra que j'évoque ce sujet avec vous mais pour l'heure, revenons-en à ce que je voulais vous dire. Il y a quelque chose que je dois vous avouer. J'aime le shopping c'est vrai mais... un peu trop il faut le dire. Je suis ce qu'on peut appeler une acheteuse compulsive. Vous voulez un exemple ? Vous voyez une personne consciencieuse, mourant de faim et ayant juste assez d'argent pour s'acheter un bon repas chaud ne se priverai pas de le faire afin de se rassasier. Moi malheureusement ce n'est pas le cas. Si j'ai le malheur de passer devant une boutique et que mes yeux repèrent un article pouvant me plaire, j'aurai plutôt tendance à y dépenser mon argent faisant fi de ma faim. Oui, je vous l'accord, c'est assez problématique. A cause de ça, il peut m'arriver de me retrouver à juste boire un verre d'eau et grignoter un petit bout de pain pour seul repas. Bon, heureusement, ce n'est pas toujours le cas, sinon je ne serai plus là pour vous en parler.
Revenons sur la couture. Je suis assez habile des mains de ce côté-là, ma maman m'ayant appris de nombreuses méthodes pour confectionner des vêtements ou tout autre accessoires comme des gants ou des écharpes. Mais comme je vous le disais, j'utilise surtout une aiguille pour recoudre un petit accro que j'aurai pu me faire dans une de mes tenues. Pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? Eh bien... Sachez que je ne supporte pas de voir un trou dans une de mes robes, un collant effilé où je ne sais quelle horreur pouvant abimer un de mes précieux trésors. Cela me met hors de moi, quitte même à me rendre malade. Je peux piquer une colère rien qu'à cause de ça et en vouloir à la personne responsable. Après, malheureusement avec mon activité, il peut arriver que cela arrive et j'en suis parfaitement consciente. C'est pour ça que j'ai pris une habitude qui va peut-être vous faire sourire. Lorsque j'ai besoin de combattre sérieusement un adversaire qui pourrait s'avérer un peu trop coriace, je prends le temps de retirer mes chaussures, me retrouvant soit pieds nus, soit en collant. Vous comprenez mieux pourquoi ma petite préférence pour les bas étrier maintenant ? Moins de risque de les abîmer. Bon, je ne vais pas vous mentir, ôter mes chaussures pour ne pas les casser n'est pas la seule raison. En réalité, je suis beaucoup plus à l'aise de me battre ainsi, libérant mon plein potentiel dans mon art.
Je vous vois venir. Maintenant vous devez croire que je suis une femme complètement folle et superficielle qui n'a d'yeux que pour ses habits. Eh bien je n'ai qu'une seule chose à vous dire, vous vous trompez. Certes cela à place importante dans mon cœur mais ce n'est que ça qui me définit. Je suis pleine de vie, douce, patiente et calme. Bon ok, il m'arrive parfois de m'énerver mais ne dit-on pas que même chez les plus belles fleurs, certaines ont leurs épines ? Je ne suis pas une personne qui écrase les autres pour réussir, préférant prouver ce que je vaux grâce à mes capacités et pas par quelques manigances. D'ailleurs je n'apprécie que peu tous ceux qui utilisent ces méthodes pour réussir. La manipulation fait intégralement partie de mon métier certes mais ce n'est pas pour autant que j'aime assister à ce genre de chose. Surtout lorsqu'il s'agit de camarades se faisant impitoyable maltraiter de la sorte. Je méprise les personnes s'en prenant à plus faible qu'elles, leur faisant subir du harcèlement jour après jour. Malgré, il en faut beaucoup quand même pour me faire sortir de mes gongs. Il y a certes cette histoire de vêtements mais sinon les seules autres raisons pouvant me mettre vraiment en colère... Je dirais qu'il en a deux. Les animaux et les enfants. Je m'explique. J'affectionne énormément les animaux, ayant quand même une grande préférence pour les lapins. Les animaux sont des créatures admirables. Jamais, vous ne verrez un animal faire gratuitement du mal à une tierce personne. Bon... Il y a peut-être le chat qui est légèrement sadique, jouant parfois avec ses proies avant de les tuer mais comment en vouloir à une petite bête aussi cute. Non, vraiment je préfère la compagnie des animaux à celle de l'homme. Seule exception, les enfants. Innocents, pures, curieux et j'en passe. La naïveté d'un enfant est si touchante. Pour toutes ces raisons, je ne supporte pas qu'on fasse du mal aux animaux et aux enfants. Je suis prête à me battre pour les protéger. Voir même à tuer.
Attention hein, ce n'est pas parce que je dis préférer les animaux et les enfants que je n'aime pas l'être humain pour autant. J'ai d'ailleurs plusieurs amis à qui je suis loyale et que je n'abandonnerai pour rien au monde. Il peut arriver que nos chemins se séparent mais jamais ils ne quitteront la place qui est la leur au fond de mon cœur. Je ne suis pas quelqu'un dévoilant facilement ce que je ressens, parfois même préférant cacher ma tristesse derrière de faux sourire ou alors faisant semblant d'apprécier quelqu'un alors que je ne peux pas le voir en peinture. Ma chère petite maman verrait ça aujourd'hui, elle ne serait pas très fière de sa petite fille. Elle m'avait toujours appris à être honnête à ne jamais mentir. Mais soyons réaliste, quel enfant écoute à la ligne ce que leur disent leurs parents. Je n'ai aucun scrupule à mentir et à jouer la comédie, ayant un certains talent dans ce domaine. Un véritable atout pour l'activité que j'exerce a vrai dire. Malgré tout, il m'arrive d'être naturelle mais qu'en présence de cette personne en particulier. Mes amis, ma famille, les animaux également sont les seuls avec qui j'arrive à me lâcher complètement. Et des fois vous pouvez me croire, ça fait du bien d'arrêter de jouer un rôle et redevenir qui on est vraiment.
Des fois, j'avoue que j'aimerai juste passer mon temps allongée dans l'herbe ou sur la plage à regarder le ciel, entourée de mes proches. Ne rien faire d'autre que de profiter pleinement de la vie comme quand j'étais enfant. plus de conflit mais rien d'autre que de la paix et de la joie. Ah, ça serait tellement merveilleux. Seulement il n'en pouvait pas en être ainsi. Pas pour le moment en tout cas. Pas si je veux un jour accomplir mon objectif qui consiste à retrouver la personne que j'aime le plus au monde. Mon frère ainé. Et je ne m'arrêterai jamais tant que je n'aurai pas réussi à le revoir. Peu importe ce qui se dressera sur ma route, je suis capable de me remettre en cause pour m'améliorer afin d'atteindre mon but. Mais aussi, je supprimerai tous ceux qui essaieraient de m'en empêcher.
Biographie
Prologue.
Mon histoire commence il y a dix-neuf ans en l'an 1610 sur la petite île de Cocoyashi en East Blue. Je suis venue au monde dans une famille qui ne roulait pas spécialement sur l'or mais qui avait beaucoup mieux à donner. De l'amour. Certes certaines personnes vont vous dire que naitre dans une famille fortunée est une véritable chance car ils peuvent avoir tout ce qu'ils souhaitent et ne manquent jamais de rien. Mais moi, je ne suis pas d'accord. Grâce à mon papa, tous les jours je pouvais manger de bonnes mandarines fraiches qu'il ramenait de son travail. Quant à ma mère, elle me fabriquait de nombreuses tenues avec les chutes de tissu que sa patronne lui laissait ramener chez nous. C'est vrai, ce n'était pas de belles robes à la mode, achetées en magasin comme je pouvais voir parfois portées par d'autres petites filles. Mais moi les miennes elles étaient fait avec amour et surtout elles étaient uniques. Est-ce que les autres enfants venant de famille riche pouvait en dire autant ? Est-ce que leurs parents se coupaient en quatre pour les rendre heureux ? Moi en tout cas, c'était le cas et c'est ce qui faisait de moi, la plus heureuse des petites filles.
Il y avait aussi un autre facteur à mon bonheur. Mes parents m'avaient aussi offert le plus beau des cadeaux. Un frère. Kuro. J'avais la chance d'avoir un frère plus âgé que moi de quatre ans. Plus qu'un frère, c'était aussi mon meilleur ami. On faisait toujours tout ensemble. Des bêtises bien évidemment mais aussi on partait à l'aventure ! Chaque journée de mon enfance en était une. Quand j'y repense encore aujourd'hui, je crois bien que c'était les plus beaux instants de ma vie.
Je me souviens d'une fois où on était parti tous les deux comme à notre habitude. Il faisait beau, le soleil brillait haut dans le ciel. Je devais avoir... huit ans si ma mémoire est bonne. Je ne sortais jamais sans mon gros lapin en peluche que mon papa avait ramené à la maison pour me l'offrir le jour de mon anniversaire. C'était l'un de mes plus beaux trésors et j'y faisais toujours très attention. Sauf que ce jour-là malheureusement je le perdis. Alors qu'avec mon frère, on se promenait au bord de la rivière, lui, marchant en tête, je glissai et tombai dans l'eau. J'eus très peur ce jour-là, je crus même que j'allais mourir car je ne savais pas du tout nager. Mais c'était sans compter sur Kuro qui trouva le courage du haut de ses douze ans de sauter dans l'eau pour me sauver. Un véritable héros ce jour-là. Grâce à lui, je ne m'étais pas noyée. J'avais malheureusement perdu mon doudou mais j'étais encore en vie. Déjà que toute petite, j'étais folle de mon frère avant ça, alors imaginez après qu'il m'ait sauvé la vie. Je disais à tout le monde et à qui voulait l'entendre que mon grand-frère était un grand héros et qu'un jour je me marierai avec lui. Aah que voulez-vous, je n'étais qu'une enfant après tout.
Malgré tout ça, j'étais devenue un peu triste après cette mésaventure. J'avais quand même perdu l'un de mes trésors. Mon doudou me manquait et parfois même, il m'arrivait d'en pleurer. J'avais perdu un peu de ma joie de vivre et ma famille ne savait pas comment me remonter le moral. Jusqu'au jour où encore une fois mon cher grand-frère vint à mon secours. Tout comme moi, Kuro avait un objet auquel il tenait beaucoup. Il s'agissait d'un petit yo-yo en bois qui ne le quittait jamais et avec lequel il adorait jouer. D'ailleurs il était très doué. Et bien vous savez quoi ? Pour me redonner le sourire, mon frère m'offrit son trésor. C'était un si beau geste qu'encore aujourd'hui, ça m'émeut. Se séparer ainsi de son jouet auquel il tenait tant pour l'offrir à sa petite soeur qui avait perdu le sien... Si ça, ce n'était pas une preuve d'amour infini, je ne sais pas ce que c'est.
Kuro m'apprit tout sur le fonctionnement de ce petit yo-yo. Comment faire de super figures, comme la technique du petit chien qui consiste à faire rouler le yo-yo au sol pour qu'il te suive pendant que tu marches. Ahah, on est loin de ce genre de figure aujourd'hui mais à l'époque c'était du grand art.
Pour tout vous dire, un jour ce yo-yo me sauva la vie. Si, si je vous assure. Ca se passa un jour où pour une fois je décida de jouer toute seule autour de la maison pendant que Kuro était en train de lire un livre à l'ombre d'un arbre. Alors que je m'entrainais à faire des combinaisons avec mon nouveau trésor, un petit lapin sortit des hautes herbes pile devant moi. Moi qui adore les lapins, j'étais trop heureuse d'en voir un en face de moi. Ce n'était pas la première fois bien sûr, mais ça me faisait toujours plaisir d'en voir un. Encore plus depuis que j'avais perdu le mien en peluche. Il était si cute en plus. En le voyant je m'arrêtai net de jouer avec mon yo-yo, je ne voulais qu'une seule chose. Le caresser. Alors tout doucement, je m'approchai de lui en essayant de ne pas l'effrayer. J'y étais presque quand soudain un gros chien noir surgit à son tour, faisant fuir le petit lapin. J'étais trop dégoutée. A cause de chien, je n'avais pas réussi à caresser cette petite boule de poiles. Et en plus de ça, ce chien se montra très agressif envers moi. Celui-ci me grogna dessus tout en me montrant ses énormes crocs blancs. Ce chien me faisait peur et je ne l'aimais pas beaucoup. J'avais qu'une envie c'est qu'il parte mais non, cette sale bête resta plantée devant moi à continuer à me grogner dessus. A ce moment-là je ne savais pas du tout quoi faire... J'étais juste effrayée, à me demander si ce chien allait m'attaquer ou non.
La meilleure chose que je pouvais à cet instant, c'était de ne pas bouger. Mon grand-frère m'avait toujours dit que face à un animal sauvage, il ne fallait surtout pas faire de geste brusque. Il fallait garder son calme... Enfin facile à dire, je n'étais encore qu'une petite fille et j'avais surtout très peur. Le chien devait le ressentir car tout d'un coup, ce gros tas de poils me sauta dessus. Par chance, j'eus un réflexe qui me protégea et fit fuir le chien. Au moment où je pensais que j'allais me faire mordre, mes yeux se fermèrent pour ne pas assister à ça. Au moment où mes yeux étaient clos, je fis un mouvement instinctif avec mon bras pour me protéger le visage tout en hurlant de peur.
Grande fut ma surprise quand je ne ressentis pas les crocs de la bête se planter dans ma chair mais au contraire, le couinement de douleur de celle-ci. Il dû se passer seulement quelques secondes avant que je décide de rouvrir les yeux tout en entendant au loin, Kuro qui hurlait mon nom. Et il me fallut quelques secondes de plus pour comprendre ce qui s'était passé. Le chien n'était plus là, à la place se trouvait mon yo-yo dont la ficelle était encore reliée à mon doigt. J'avais dû mal à le croire mais si, c'était bien moi qui avais fait fuir cette bête. Grace au réflexe que j'avais eu en mettant mon bras devant moi, j'avais envoyé sans faire exprès mon yo-yo sur l'animal. Peut-être avais-je touché un œil ou bien son museau. Honnêtement j'en avais aucune idée mais ce qui était sûr, c'est que ça lui avait assez fait mal pour le faire fuir.
Après cette énième aventure très mouvementée, plusieurs années s'écoulèrent, mon frère et moi continuant à grandir tranquillement auprès de nos parents. Tout se passait très bien, j'étais toujours aussi heureuse à passer du bon temps avec mon frère, apprenant parfois la couture avec ma maman et écoutant les histoires de mon petit papa. Il ne se passa rien d'exceptionnel pendant ces quelques années. A part peut-être mon caractère qui changea quelque peu en grandissant. Il m'arrivait parfois de répondre à mes parents, m'en prendre sans raison à mon frère et parfois j'attaquais les garçons qui m'embêtaient à coup de yo-yo qui était devenu une véritable arme entre mes mains. Oui, je n'étais pas toujours très facile à vivre à cette époque. Comme avait dit ma maman, j'avais douze ans et je commençais à rentrer dans l'adolescence.
Et puis un jour, lors d'un diner de famille, mon grand-frère nous annonça quelque chose. Celui-ci avait pris la décision de s'enrôler dans la Marine. Son souhait était de quitter Cocoyashi car son plus grand rêve était de découvrir toutes les plantes que recouvraient notre monde. Kuro avait toujours été un grand fan de plante et passait souvent son temps le nez dans des livres traitant de ce sujet. Pour ce faire, il avait donc choisi de travailler pour le Gouvernement car c'était un des moyens les plus faciles de quitter notre île pour des gens comme nous qui n'avions pas beaucoup d'argent. Papa était très fier de son fils et l'encouragea dans son projet. Quant à maman, elle aussi était fière mais comme toute bonne mère poule qui se respecte, elle avait peur pour son petit et ne voulait pas le voir quitter le nid. C'était encore trop tôt pour elle, même si Kuro avait seize ans et commençait à devenir un homme. Moi de mon côté, ça ne me plaisait pas du tout.
Je ne voulais pas voir mon frère quitter la maison et me laisser seule. Qu'est-ce que j'allais faire sans lui ? Oui, il y avait toujours maman et papa mais c'était mon grand-frère, mon meilleur ami. Je passais quasiment toutes mes journées avec lui. S"il partait... J'allais me retrouver seule... Evidemment c'était égoïste de ma part. Bien sûr que je voulais que Kuro réalise son rêve, mais j'étais trop triste de l'imaginer partir loin de moi et m'abandonner. Heureusement, celui-ci me rassura, m'expliquant qu'on pourrait continuer à se voir tant qu'il resterait dans le régiment de la 16ème division. Qu'il passerait me voir à chaque fois qu'il aurait du temps libre. Et puis même si un jour il venait à quitter l'île, il me suffirait de rejoindre à mon tour la Marine pour un jour peut-être nous réunir dans le même régiment. Cette idée me ravivait. Je n'avais jamais pensé à rejoindre la Marine mais si il s'agissait de la seule façon de rester avec mon frère, moi aussi un jour je m'engagerais.
Le jour du départ arriva. J'étais trop triste de voir mon frère quitter la maison. Oui certes il ne quittait pas l'île mais quand même... Il allait falloir que je le fasse à l'idée que maintenant je n'allais plus pouvoir le voir autant que je veux. Ce n'était pas si simple mais bon, je savais que je le reverrais quand même bientôt quand il pourra. En attendant, je continuerai tranquillement ma vie de mon côté en attendant qu'on soit un jour réuni.
Malheureusement, ce jour n'arriva jamais... L'année de mes quatorze ans, mon frère me fit la surprise de venir me voir à la maison. Il avait tellement changé. Il avait beaucoup grandi me dépassant facilement de deux têtes et surtout il avait pris beaucoup de muscle. Le petit gringalet qu'il était avait totalement disparu. Moi aussi, j'avais grandi, je commençais à devenir petit à petit une femme mais ce n'était pas aussi flagrant que lui. Je failli même ne pas le reconnaitre car cela faisait plusieurs mois que nous ne nous étions vus. Mais peu importe cela, j'étais trop heureuse de le voir que je lui sautai au cou les larmes aux yeux. Mais ce bonheur fut de courte durée. Alors que nous passâmes du temps ensemble à discuter et rire, Kuro m'annonça quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas. Quelque chose qui me brisa le cœur et qui me fait encore du mal aujourd'hui quand j'y pense. Je me souviendrais toujours des mots qu'il me dit ce jour-là...
- " Petit sœur.. Je suis désolé mais je ne vais pas pouvoir tenir la promesse que je t'ai faite. Je quitte Cocoyashi ce soir et... On ne se reverra surement plus jamais. Je ne peux pas t'en dire plus mais on m'a proposé quelque chose que je ne peux pas refuser... "
Un cauchemar ? Oui c'est ça, j'allais me réveiller et tout ça n'aura jamais existé... J'aurai tellement voulu que ce soit le cas mais malheureusement ce fut bien réel. Mon frère comptait m'abandonner... L'être que j'aimais le plus au monde et qui m'avait promis qu'on serait toujours ensemble même si on devait se séparer pour mieux se retrouver m'annonça qu'on ne se verrait plus jamais... M'enfoncer une dague dans le cœur à ce moment-là je ne saurai dire si ça m'aurait fait aussi mal. J'avais l'impression que mon monde s'écroulait, que je perdais ma seule raison d'être. Pour la première fois de ma vie, je frappai mon frère à plusieurs reprise en lui hurlant dessus. Et alors que je lui hurlais que je le détestais de m'abandonner ainsi, les larmes se mirent à couler sur mon visage, n'ayant plus la force de les retenir. Quant à lui, il me laissa faire, laissant mes poings marteler son torse. Je sentais qu'il ne savait quoi rajouter de plus. En fait à vrai dire, je sais même pas ce qu'il a vraiment ressenti à ce moment-là car je n'en avais que faire, trop en colère contre lui. Je lui en voulais tellement que je ne pus me retenir de lui dire de partir. Que je ne voulais plus jamais le voir... Qu'il n'était plus... Mon frère. Je ne me rendais pas compte de ce que je lui disais sur le coup... La douleur me faisait dire des choses qu'aujourd'hui je regrette amèrement...
Ce fut donc la dernière fois que je vis mon frère ainé. Après que je lui ai envoyé toutes ces horreurs, Kuro partit sans se retourner et sans un mot. La seule chose qu'il fit avant de de passer le pas de notre porte fut de déposer un gros colis sur la table. Un colis m'étant destiné et que je me mis à ouvrir aussitôt que mon frère ait disparu dans la pénombre de la nuit. A l'intérieur de celui-ci se trouva deux choses qui accentua la triste que je ressentais. Deux énormes yo-yos en acier et un petit mot où il y avait écrit " Pour ma petite sœur que j'aime ". Il m'aimait... Mon grand-frère m'aimait et encore une fois il me l'avait prouvé en m'offrant de nouveaux yo-yos. Je lui avais fait part dans une lettre que celui qu'il m'avait offert quand nous étions enfant avait malheureusement rendu l'âme. Cette relique du passé avait souffert des usures de toutes ces années d'entrainement. Ce cadeau fut un coup dur pour moi... Pas parce que ça ne me plaisait pas mais parce que ça me faisait penser aux horreurs que j'avais dit à mon frère alors que c'était la dernière fois qu'on se voyait... J'étais une sœur atroce et je m'en voulais tellement... Ce soir-là j'essaya de le rattraper pour lui demander pardon mais je ne parvins jamais à le retrouver. Même quand je partis à la caserne pour demander si quelqu'un l'avait vu, on m'apprit qu'il n'était plus là et que je l'avais raté... J'allais devoir vivre avec ça sur la conscience toute ma vie. Il en était hors de question ! Ma décision était prise. L'objectif de rejoindre la Marine restait inchangé et je me servirai du Gouvernement pour retrouver mon frère.
Chapitre I : Une détermination sans faille.
Le jour de mes seize ans, j'intégrai le régiment de la caserne de Cocoyashi. Ma motivation de retrouver mon frère n'avait pas failli. Au contraire elle n'avait fait que s'accroitre avec le temps. Kuro me manquait et je voulais plus que tout le retrouver peu importe ce que je devais faire pour y arriver. Je supportai donc toutes les tâches ingrates qu'on me confia, comme le ménage et la cuisine en plus des entrainements quotidiens. L'entrainement parlons-en d'ailleurs. Ce n'était clairement pas la facette la plus facile. Je devais apprendre le maniement du sabre et l'utilisation du fusil. C'était une obligation pour chaque recrue d'apprendre à utiliser ces deux armes. Malheureusement je ne m'en sortais pas très bien et il me fallait redoubler d'efforts pour ne pas être trop à la traine par rapport aux autres. On m'autorisa aussi à m'entrainer avec mes yo-yos pour parfaire mon art tant que ça n'empiétait pas sur les autres exercices de mon entrainement et que je gardais un certain niveau.
Malheureusement, même au bout d'un an d'entrainement qui s'écoula assez rapidement depuis que j'étais devenue une recrue de la Marine, rien n'y faisait. J'avais beau m'entrainer deux fois plus que mes camarades, je n'arrivais pas à rester au même niveau que les autres. Un fossé commençait à se creuser entre eux et moi. Il fallait que je fasse quelque chose avant que les officiers de la caserne décident de me renvoyer pour incompétence. Même quand je me battais avec mes yo-yos, je restais légèrement inférieure aux autres recrues qui me battait à chaque fois qu'on faisait des combats d'entrainement... J'étais totalement à la ramasse et il fallait que je trouve un moyen de combler mes lacunes.
Par chance, la réponse s'imposa à moi d'elle-même.
Lors d'un beau jour d'été alors que je réfléchissais à trouver une solution à mon problème tout en passant le balai aux abords du terrain d'entrainement, quelque chose me sortit de mes pensées. Il s'agissait de haussements de voix qui me firent lever les yeux, me mettant à chercher d'où venait un tel raffut. Il ne me fallut pas longtemps pour voir d'où cela venait car un petit rassemblement s'était réuni autour de la source de ce vacarme. Au centre de cette attention se trouvait un homme de grande taille, au cheveux noir de jais et à la musculature imposante. En voyant cet homme, un petit soupir blasé m'échappa. Cet homme se prénommait Rein Tamer et n'avait pas très bonne réputation au sein du régiment. C'était une vraie brute qui faisait ce qu'il voulait et qui passait son temps à s'en prendre à ceux qu'il estimait plus faible que lui. Mais surtout, il était ce qu'on appelle l'archétype du gros macho... Moi homme fort partir à la guerre. Toi femme faible, rester à la maison pour t'occuper des enfants et du ménage. Vous voyez ce que je veux dire quoi. Le pire dans tout ça, c'est que ça n'échappait pas à nos supérieurs seulement il y avait un hic. Rein était fort et prometteur donc ils fermaient les yeux sur son attitude tant qu'il ne s'en prenait pas physiquement à quelqu'un en dehors des entrainements.
Cela m'exaspérait au plus haut point mais que pouvais-je faire ? Après tout je ne pouvais pas aller à l'encontre des décisions des officiers. Mais c'est vrai que c'était insupportable de vivre ça à longueur de temps. Même s'il ne me faisait pas du tout peur, je préférais l'éviter le plus possible et comme toutes les autres femmes de la caserne, je l'ignorais quand celui-ci décidait de s'en prendre à moi. C'était la meilleure chose à faire même si parfois j'avais envie de le remettre à sa place.
Une fois de plus, Rein semblait s'en prendre à quelqu'un et c'est sans surprise que sa " victime " du jour qui lui faisait face était une femme. Encore une qui allait avoir le déplaisir de supporter les propos macho de ce sale type. Surtout qu'en la regardant, je me rendis compte que c'était la première fois que je la voyais. Une nouvelle recrue peut-être... La pauvre. Cet idiot était toujours plus cruel avec les petites nouvelles. C'était si on peut dire le moyen pour Rein de montrer qui était le patron... Stupide qu'il était. Certes Tamer était fort mais pour autant, personne ne le craignait, le prenant juste pour une grande gueule. Bon, j'avoue que la première fois qu'on a affaire à lui, c'est une tout autre histoire et cette nouvelle allait l'apprendre à ses dépens. Enfin...
Personne ne vint s'interposer entre le géant et l'inconnue à qui il s'en prenait. A la place, nous attendîmes juste de voir à quelle sauce Rein allait la manger. Etions nous lâche, égoïste ou je ne sais quoi encore ? Oui, vous auriez surement raison de le penser. Me concernant en tout cas, je n'avais pas envie de mêler à ça. Ce n'est pas comme si elle risquait quelque chose de grave finalement. Il allait juste la rabaisser... L'insulter... Ouais ok, j'avoue que ce n'est pas génial comme programme et je ressentais un peu de dégout envers moi-même à rester plantée là, balai en main à juste assister à la scène pendant que cette pauvre fille se prenait au visage les premiers assauts de Rein.
- " Une gonzesse n'a rien à foutre ici. Le terrain d'entrainement est réservé aux hommes. Tu devrais aller voir en cuisine, ils ont surement du boulot à te confier. "
Après sa petite frasque envoyée avec mépris, le colosse se mit à rire suivi par d'autres qui l'imitèrent. Rein n'était malheureusement pas le seul abruti du régiment. Il y avait un petit groupe d'hommes qui le suivaient comme de vraies groupies, gloussant à chacun de ses mots... Mais face à ces moqueries, l'inconnue ne broncha pas, continuant de le fixer. Celle-ci ne devait pas être beaucoup plus grande que moi et devait se tordre le coup pour pouvoir regarder le géant qui lui faisait face. Malgré ça, elle ne semblait pas du tout impressionnée par lui, montrant plutôt de l'indifférence.
En voyant le manque de réaction de sa cible, Rein cessa de rire, son visage devenant tout d'un coup sombre. Ce tortionnaire n'aimait pas que ses railleries ne fassent pas mouche. Cela avait tendance à l'énerver plus qu'autre chose et son mécontentement ne se fit pas attendre. Cette montagne de muscle attrapa l'inconnue par le col de sa veste avant de lui pester dessus.
- " Hé ! T'as pas entendu ce que je viens de te dire ? Tire toi de mon... "
Seulement cette brute ne put finir sa phrase car en un instant, la petite nouvelle lui attrapa le poignet pour lui tordre avant de lui donner un coup de pied dans les jambes. En une fraction de seconde, Rein fut balayé et tomba lourdement au sol.
Tous nous fûmes surpris par ce qui venait de se passer. Plus un son ne se fit entendre à part les petits râles de douleur du Marine qui restait cloué au sol. La nouvelle venue ne lâcha pas prise, continuant de lui tordre le poignet. Tout ceux assistant à la scène savaient qu'à tout moment, elle pouvait lui briser si cet idiot tentait quoi que ce soit d'autre.
De mon côté, je ne pouvais plus détacher mes yeux de ce spectacle. J'étais à la fois contente de voir enfin une femme mettre ce sale macho à sa place mais j'étais aussi impressionnée de voir avec quelle facilité elle avait réussi à le mettre au sol. Un sentiment naissant vint même emplir mon coeur face à ça. Je crois bien qu'il s'agissait d'admiration... Oui, aucun doute possible, c'était bien ça que je ressentais en regardant cette femme qui avait fait ce que nous rêvions toutes de faire depuis notre rencontre avec cet horrible type. Je pense même que j'étais un peu jalouse, me surprenant à souhaiter être à sa place.
Alors que je continuais à la fixer, occultant tout autour d'elle, ses lèvres se mirent pour la première fois à bouger.
- " Voilà donc les nouvelles recrues de Cocoyashi ? Les futurs gardiens de la paix de notre monde ? "
Lâcha t-elle d'un ton froid avant de parcourir le terrain d'entrainement de son regard caché derrière une paire de lunettes de vue. Regard qui finit par se poser sur moi pendant un temps qui me parut durer une éternité et durant lequel je me mis à déglutir tellement je me sentis écrasée par son aura. On pouvait lire dans ses yeux une telle intensité et détermination des plus impressionnante... Cette personne n'était clairement pas du même niveau que nous.
- " Je suis déçue. " Souffla t-elle dans un soupir avant de lâcher le poignet de Rein et s'en aller sans rien ajouter.
Les jours qui suivirent, je passais une partie de mon temps libre à essayer de revoir le Colonel Levana. Plus exactement le Lieutenant-Colonel Sy-ven Levana. C'est ainsi que se prénommait la parfaite inconnue qui avait rossé cet idiot de Rein. Peu de temps après son humiliation, nous apprîmes qu'un bâtiment de guerre s'était amarré un peu plus tôt à la base et que l'Officier Levana venait de son bord. Aucune des recrues ne savaient ce que pouvait bien faire ce navire chez nous. C'est vrai que ce n'était pas la première fois qu'on voyait ça, mais c'était toujours très intriguant. Autre chose qui était très plaisant depuis que nous avions appris cette nouvelle, c'était Rein. Depuis que cet idiot s'en était pris à un supérieur, il se faisait de plus en plus discret. Ca l'avait bien calmé et c'était très jouissif de le voir ainsi effrayé comme un enfant de peur de recroiser celle qui l'avait humilié devant une bonne partie du régiment.
Quant à moi, je voulais surtout revoir Sy-ven pour avoir le plaisir de la connaitre. Ce sentiment d'admiration que j'avais ressentis à son égard ne me quittait plus. Je me fichais bien de ce qu'elle avait dit. Cette histoire de déception... Après tout je n'y étais pour rien sur le fait que Rein était un abruti fini, macho et grande gueule. Fin... Je me doutais bien qu'elle ne parlait pas seulement de ça. Elle avait été déçue pour d'autres raisons. Qui ne l'aurai pas été dans le fond ? Une espèce de grosse brute s'en prend à une nouvelle venue et personne qui réagit. Y'a de quoi être déçu en effet. Nous sommes censés être des Marines, garant de la paix et de la protection. On peut dire que ce jour-là on a totalement failli à notre devoir. Certes il s'agissait juste d'une altercation entre deux membres de la même faction sans réelle risque. Mais si ça avait été un pirate ou un brigand s'en prenant à un civil. Qu'aurions-nous fait ? Qu'aurai-je fait ? Je serai reste là comme une idiote ?Malheureusement j'ai la réponse à cette question et je suis bien contente qu'aujourd'hui les choses aient changé. Bref revenons à notre histoire.
Une nuit, peu avant que l'aube ne pointe le bout de son nez et comme souvent depuis que j'étais arrivée à la garnison, je décidai de me lever ne trouvant plus le sommeil. Un cauchemar... Un simple cauchemar était à l'origine de cette perte de sommeil. D'ailleurs, j'ai dit que c'était depuis mon arrivée à la caserne mais ce n'est pas exact... Cela a commencé le jour où Kuro est parti. Il m'arrivait souvent de rêver de lui. Toutes sortes de rêves qui malheureusement ne se finissaient jamais bien. Bref... Je me levai donc pour éviter de ruminer et ressasser le passé. J'avais pour habitude d'aller me défouler au terrain d'entrainement quand ça arrivait et ce jour-là ne fit pas exception à la règle. En plus je faisais une pierre, deux coups en faisant ça. Pour commencer, cela me permettait de me vider la tête pour éviter de craquer en pensant au fait que mon frère me manquait terriblement. Deuxièmement, je vais pas nier que j'en profitais pour rattraper mon retard niveau entrainement... Comme je l'ai déjà dit, j'étais de loin la plus mauvaise au maniement du sabre. Et si je ne voulais pas que le Colonel Castellanos me tombe dessus et me fasse passer un sale quart d'heure, je n'avais pas trop le choix.
Alors que je m'approchais du terrain d'entrainement en sentant un frisson me parcourir en pensant à ce que pourrait me faire le Colonel, j'entendis quelque chose qui me fit sortir de mes songes. Ce bruit ou plus exactement ses bruits s'apparentaient à des chocs contre quelque chose de dur. La première chose qui me vint à l'esprit, c'était que quelqu'un s'entrainait. Mais de qui il pouvait s'agir ? Bien qu'étant une garnison de la Marine, la 16ème était reconnue pour être composé de tire -au-flanc et de glandeurs... Alors imaginer quelqu'un s'entrainer à cette heure-ci était totalement impensable. A une époque, il y avait bien de rares personnes en plus de moi qui pouvaient en être capable mais le problème c'est qu'ils étaient tous partis dans d'autres garnisons. Il aurait pu s'agir du Colonel mais étant passée devant son bureau juste avant, je pouvais certifier qu'il y était encore. Alors qui cela pouvait-il être ? J'étais trop curieuse de le savoir et j'accélérai donc le pas pour avoir la réponse à ma question.
Arrivée sur place malheureusement je ne pus rien distinguer à cause du fait que le terrain d'entrainement était complètement dans le noir. Seuls les rayons de la lune l'éclairaient et il me fallut quelques instants pour que mes yeux s'habituent au manque de lumière. Et même ainsi je ne distinguai qu'une silhouette se mouvant au niveau des mannequins de bois. J'avais beau plisser les yeux pour tenter de voir au mieux, rien n'y faisait. Je décidai donc de m'approcher d'avantage. Je voulais ma réponse !
A chacun de mes pas me rapprochant de mon objectif, la silhouette devint plus distincte jusqu'à ce qu'enfin celle-ci fut reconnaissable. Grande fut ma surprise quand devant mes yeux se tint le Lieutenant-Colonel Levana qui enchainait des combinaisons de coups de pieds et de poings. A chacune de ses attaques, on pouvait entendre résonner les craquements du bois qui subissait ses assauts sans interruption. Ses mouvements étaient si gracieux malgré la puissance que celle-ci semblait mettre dans chacun de ses coups. Ce spectacle était si beau à regarder que je ne pouvais détacher mon regard d'une telle performance.
Un petit laps de temps s'écoula durant lequel l'admiration avec laquelle je la regardais avait laissé place à une parfaite analyse de ses mouvements. Aucun détail ne m'échappa. Comment elle positionnait sa jambe avant d'envoyer un coup de pied. La façon qu'elle avait de bouger ses épaules avant de placer un direct. Le positionnement et le déplacement de ses pieds. Tous ces petits détails qui malgré le fait que je sois une novice dans ce domaine, me permit de voir que l'Officier était très expérimentée dans cette pratique.
Alors que Sy-ven continuait à s'entrainer, mon corps se déplaça de lui-même en direction d'un autre mannequin d'entrainement se situant un peu à l'écart et surtout hors du champ de vision de Levana. Je ne sais pour quelle raison étrange, l'idée me traversa l'esprit d'essayer de reproduire ses mouvements. Ce que je commençai à faire sans la lâcher du regard. Les premiers coups que je portai n'étaient pas très sûrs et manquaient clairement de grâce. Cependant, cela ne me découragea pas, continuant à m'exercer.
Petit à petit sans que je m'en rende vraiment compte, mon attention se détourna de mon modèle, me concentrant uniquement sur ce que je faisais. J'enchainais les coups qui devenaient de plus en plus précis et surtout moins raides. Tellement à fond dans mon entrainement, je ne me rendis pas tout de suite compte que le seul son qu'on entendait à présent venait du bois de mon mannequin qui subissait mes attaques. Quand tout d'un coup, une voix me brisa de ma concentration.
- " Bonjour. "
De simples salutations me firent légèrement sursauter, me forçant à cesser mon activité. Mon cœur battait la chamade à cause de cette petite frayeur que je venais de subir. Il ne me fallut pas longtemps pour m'apercevoir que la personne que j'admirais se tenait à côté de moi, bras croisé sous sa poitrine à me fixer comme si elle attendait quelque chose de ma part. Je ne perdis donc pas de temps à la saluer en retour avec une légère pointe de bégaiement dans la voix. Oui, j'étais impressionnée de la voir d'aussi proche mais encore plus en voyant qu'elle me parlait à moi, une simple recrue. Et celle-ci n'en resta pas là, m'adressant une nouvelle fois la parole pour me faire une proposition à laquelle je ne m'attendais pas du tout...
- " Les mannequins de bois sont bien pratique pour s'exercer mais malheureusement ils ne rendent pas les coups. Que dirais-tu de t'entrainer avec moi ? "
- " M'en... m'entrainer avec vous ? " Lui demandais-je un peu perplexe.
- " Oui, un petit combat contre moi. Promis, au vu de ton niveau, je n'irai pas à fond contre toi. Je retiendrai un peu mes coups "
Sur ces mots, Levana s'éloigna pour aller se mettre au centre de la zone de combat que contenait le terrain de la base. Quant à moi, je ne la rejoignis pas tout de suite encore sous le choc de la surprise. Elle voulait que je me batte contre elle... Elle m'avait même regardé m'entrainer... Wouah c'était plus que je ne pouvais l'espérer. Je me sentais honorée par une telle attention. Ce fut un jour que je n'oublierai jamais. Bien sûr comme vous vous en doutez surement, je n'ai pas du tout remporté notre petite joute amicale. Quand je me décidai enfin à la rejoindre, on enchaina quelques coups qui me montrèrent rapidement le fossé qu'il y avait entre nous. Par chance, elle tint sa promesse de ne pas y aller à fond. Au contraire même, celle-ci sembla adapter sa force et sa vitesse à la mienne pour que l'échange soit équitable. Mais malgré ça, l'expérience fut la différence. Elle me surpassait de très loin mais je n'abandonnai pas ce qui sembla ne pas lui déplaire. En effet, à plusieurs reprises pendant notre échange, je pus voir quelques sourires discret se dessiner par moment sur son visage. Elle semblait s'amuser mais également revoir son jugement sur la déception qu'elle avait ressenti plus tôt. Moi de mon côté, je passais un moment délicieux. C'est vrai que j'avais du mal à tenir la cadence face à ses assauts mais je ne lâchai rien, m'améliorant petit à petit. En fait à bien y repenser, je crois que ce jour-là, Sy-ven ne chercha pas seulement à s'entrainer avec mon aide. Je pense qu'elle voulait surtout m'enseigner son art du combat. Elle semblait avoir vu quelque chose en moi de prometteur et cela s'avéra vrai avec le temps.
Les jours qui suivirent, en plus de dormir, manger et assouvir d'autres besoins primaires, je passais tout le reste de mon temps à m'entrainer avec le Lieutenant-Colonel. Celle-ci était allé voir le Colonel Castellanos pour lui demander son accord afin de m'entrainer personnellement. Ne voyant aucun problème à cela, il accepta sans broncher. C'était un véritable rêve que je vivais. Moi et moi seule avait la chance de me faire entrainer par un haut gradé de la Marine. Cela attisa quelques jalousies de la part de mes compères mais je n'en avais que faire. J'étais trop heureuse pour porter attention à ce genre de chose. Surtout que en plus d'avoir une relation de maitre à élève, une amitié se noua entre nous. En face des autres, je faisais toujours en sorte de la vouvoyer et de lui montrer le respect dû à son rang. Mais quand nous n'étions que toutes les deux, c'était tout autre chose. Il n'y avait plus de grade entre nous mais seulement deux amies passant de bons moments ensemble, partageant de nombreux points communs.
Bien sûr, cela ne l'empêcha en rien de me malmener pendant les entrainements. Je ne saurai dire si c'était à cause de notre amitié ou parce qu'elle voulait me pousser toujours plus, mais elle ne retenait plus autant ses coups se permettant d'y aller à fond. Je finissais souvent nos entrainements avec de nombreux bleus sur le corps, par chance celle-ci évitant de me frapper au visage le plus possible. Cet entrainement était rude mais cela porta ses fruits. Moi qui n'était pas une très grande combattante avant ça, je devins capable de rivaliser avec les meilleurs de mon régiment, voir même les dépasser, en dehors du Colonel bien sûr. Sy-ven était un maitre excellent qui avait compris au fil des entrainement quelles étaient mes lacunes. Elle avait très bien compris que le maniement du sabre et du fusil était une véritable perte de temps pour moi. Ce qui n'était pas pour me déplaire. Non à la place, elle avait assistée à une de mes performances avec mes yo-yos et avait réfléchi à l'idée de mélanger mon art au sien pour en faire mon propre style de combat. Et je suis assez fière de dire que ce fut une réussite. Allier le combat à semi distance au combat rapproché fut une sublime idée. Je pouvais garder mon adversaire à distance en l'harcelant de coups tout en me déplaçant aisément grâce à l'agilité que j'avais gagné en maitrisant le combat au corps à corps. Et si cela ne suffisait pas et que je me retrouvais acculée, je pouvais m'en sortir grâce à mes jambes avec lesquels j'avais appris à me battre, laissant de côté toutes techniques de boxe. Une véritable combattante était née.
Je ne pourrais jamais remercier comme il se doit Sy-ven de m'avoir pris sous son aile. Sans elle, je serai surement restée une recrue médiocre qui se serait peut-être fait renvoyer de la Marine au bout d'un moment. Je lui devais énormément et cela ne s'arrêta pas là... Un jour, alors que nous étions tranquillement assises à boire de l'eau, nos corps brillants de sueur après une énième séance d'entrainement, Sy m'annonça quelque chose. Après un bon mois parmi nous, son navire allait reprendre la mer. Il était temps pour elle et son équipage de retourner à leur mission qui était de protéger et servir les plus démunies contre la vermine qu'étaient les pirates ou bien les brigands. J'étais très triste à cette annonce. Je ne voulais pas perdre mon amie. Elle avait encore temps de chose à m'apprendre et puis surtout, je ne me lassais pas de nos petits moments entre fille à parler de tout et de rien. Elle n'était plus simplement mon mentor et une simple amie. Je la considérais comme ma meilleure amie, presque comme une sœur. J'avais déjà été abandonnée par mon frère et je ne voulais pas que ça recommence avec elle. Mais c'était sans compter sur ce que mon amie me proposa... Une proposition qui failli me laisser échapper quelques larmes. Et je n'oublierai jamais ses paroles qui resteront à jamais gravé en moi.
- " Bien évidemment, tu viens avec nous. Tu ne penses quand même pas que je vais laisser ma nouvelle amie derrière moi. Surtout qu'on aura bien besoin de toi pour affronter les embuches qui croiseront notre route. "
Je n'arrivais pas à y croire. Cela devait s'agir d'un rêve et si c'était le cas je ne voulais qu'en aucun cas on m'en réveil. Seulement, ce n'en était pas un. Il s'agissait bel et bien de la réalité. Ce fut le plus beau cadeau que celle-ci pouvait m'offrir. Rejoindre leur équipage me permettrait enfin de quitter Cocoyashi et me rapprocherait de l'objectif de retrouver mon frère. Déjà que je lui étais redevable pour tout ce qu'elle avait fait pour moi mais là... Je ne trouvais pas de mot assez fort pour la remercier d'une telle offre. Sy-ven avait en plus de ça déjà tout arrangé demandant à son supérieur hiérarchique de parler au Colonel de la base pour qu'il accepte que j'intègre leur équipage. Une fois de plus, Castellanos ne trouva rien à redire et accepta sans problème. Une nouvelle vie allait s'ouvrir à moi mais avant de monter sur le bâtiment de guerre il me fallait faire quelque chose. Le jour du départ, je me rendis dans la petite maison qui m'avait vu grandir. Je voulais dire au revoir à mes parents. Ils étaient très fiers de leur petite fille qui était devenue une femme avec le temps. Maman avait beaucoup de mal à me laisser partir, ne lâchant son étreinte qu'au bout d'un long moment durant lequel elle me fit promettre de prendre soin de moi et de leur écrire pour donner des nouvelles. Quant à mon petit papa, il n'en menait pas large non plus. Voir ainsi son dernier enfant quitter à son tour l'île lui serra le ventre. Il était très heureux pour moi mais je restais sa petite princesse. Bien évidemment, moi aussi j'étais très émue de lui dire au revoir. Même si nous ne vivions plus sous le même toit depuis que j'avais rejoint la Marine, je pouvais passer les voir pendant mes perms. Mais cette fois-ci je ne le reverrais pas avant un long moment et cette idée me faisait de la peine. Mais il était temps de partir.
Je rejoignis donc mon nouvel équipage après encore quelques embrassades avec mes parents. Je fis connaissance avec mes nouveaux camarades dont le Commodore Raz Canone, le plus haut supérieur de ce navire. D'après les dires de mon amie, celui-ci bien qu'impressionnant au premier abord était un homme bon et respectable qui prenait soin de ses hommes. J'avais confiance en Sy-ven et je ne doutais pas que je me ferai facilement une place parmi eux. En attendant, le navire releva l'encre et commença à s'éloigner petit à petit de l'ile où j'avais vu le jour. Et c'est avec nostalgie que je la regardais une dernière fois.
Deux belles années s'écoulèrent depuis que j'avais rejoint la force d'intervention du Commodore Canone. Deux belles années durant lesquels je vécu de nombreuses aventures. J'avais été complètement adoptée par les membres de l'équipage qui formaient une belle grande famille comptant les uns sur les autres. Ils étaient tous devenus mes amis avec qui je passais d'excellents moments. Peut-être qu'un jour, je vous raconterais quelques-unes de nos aventures mais pour l'heure, il était venu le temps pour moi de dire au revoir à tout ce petit monde. En effet, j'allais quitter cet équipage auquel je tenais tant. Ce n'était pas de gaité de cœur que je le faisais mais on m'avait fait une proposition que je ne pouvais pas refuser. Un jour, alors que nous étions amarrés au QG de la Marine de South Blue, la G-4, un homme du gouvernement m'accosta. Celui-ci avait eu vent de mes états de services et ce que j'avais réussi à accomplir au sein de mon équipage. Il me confia que mes talents seraient mieux utilisés et plus utile dans une autre branche du Gouvernement mondial. Entre nous, je n'en avais pas grand-chose à faire de ce qu'il me disait. Moi, j'avais juste envie de continuer à voguer sur les mers avec Sy-ven et les autres tout en continuant de rechercher mon grand-frère. Mais cet homme utilisa un argument qui finit par me convaincre et qui fut sans appel. Il me parle de Kuro, m'apprenant que mon cher frère faisait également parti de cette organisation.
Il ne me fallut pas longtemps pour finalement accepter l'offre de cet inconnu. Surtout que de ce que j'avais compris, l'organisation dont il me parlait avait des moyens que la Marine n'avait pas. Cela m'aiderait clairement à retrouver mon frère. De plus, si Kuro en était aussi membre, peut-être que je pourrais le croiser un jour ou bien quelqu'un l'ayant déjà vu et pouvant m'en dire plus à son sujet. C'est donc la boule au ventre que je partis annoncer mon départ à mes amis... Par chance et peut-être ainsi qu'on reconnaissait les véritables amis, ceux-ci ne m'en voulurent pas. Bien au contraire, ils m'encouragèrent tous à accepter si cela pouvait me permettre d'atteindre mon objectif. Surtout Sy-ven qui savait à quel point cela comptait pour moi. La séparation fut assez difficile, des larmes coulèrent ce jour-là et je ne nierai pas que certaines furent les miennes. Je les aimais tous et les quitter ainsi me déchirait mais je savais une chose. C'est que ces au revoir n'étaient pas un adieu et qu'un jour, nous nous retrouverons surement. En attendant, aujourd'hui, j'étais devenu un agent en formation du Cipher Pol
Informations IRL
- Votre prénom / pseudo : Tanabe ou Tana
- Êtes-vous majeur ? Je commence à me faire vieille
- Vous aimez / n'aimez pas : Vive le hard rock, les jeux-vidéos et les soirées entre amis !
- Votre personnage préféré (de One Piece) : Perona
- Vous vous définiriez comme : Chieuse de haut niveau ! ( A non ça c'est mes amis qui le disent ) Plus sérieusement comme quelqu'un qui aime profiter de la vie
- Vous faites du RP depuis : Je fais du rp depuis des années que ce soit sur forum, MMO ou autour d'une table avec les amis.
- Vos disponibilités (approximatives) : Trois soirs par semaine.
- Comment avez-vous connu le forum ? Topsites
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