Le sablonneux avait passé une bonne semaine à épier les faits et gestes de plusieurs Chimamire Kitsune présumés. Distribuant des mandales à droite et à gauche, toujours sous couvert d’anonymat, il avait même obtenus quelques informations croustillantes sur des livraisons de contrebande. Malheureusement, il avait prit la décision de renvoyer son équipage vers l’archipel de Shabondy afin d’œuvrer en solitaire et ainsi conserver son identité secrète. En prenant le contrôle du Kin’Koi et du Feelin Good, il avait mit un pied dans le commerce de l’île mais ce qui lui manquait cruellement, c’était la main d’œuvre. On ne combat pas une pègre solidement implantée comme celle de Bradley avec pour seul allié une poignée de Berrys. Ce qu’il lui fallait à présent, c’était des alliés. Beaucoup d’alliés. Et c’est là que Vasco Stracci pouvait entrer en scène.
Le capitaine corsaire, encapuchonné et masqué, ne cessait de fixer la grande horloge murale du bar à proximité, faisant les cent pas dans la pénombre, il attendait un navire avec une cargaison bien particulière. Car si l’employeur de Stracci lui avait ordonné de rentrer sur Doscar et de cesser toute entreprise hostile aux Chimamire Kitsune, le jeune homme avait tout de même envoyé quelques uns de ses hommes en renfort. Ce qui le motivait ? La part de Berrys promise par Azerios une fois Kikai No Shima définitivement débarrassée de la pègre de Bradley. Un navire marchand finit par arriver à quai, portant le sobriquet L’Epervier, il s’agissait bel et bien le bâtiment que le jeune pirate attendait. Une multitude de passagers commença à descendre à quai, certains commençaient même à décharger nombre de caisses de bois de toutes tailles. Un homme finit par attirer l’attention du sablonneux. Tiré à quatre épingles, costume impeccable, accompagné d’une belle tripoté de gentlemen. Pas de doute possible, les Doscarien étaient là. Le groupe se rendit rapidement au point de rendez-vous, un petit bar discret, non loin du Kin’Koi et lorsqu’Azerios entra, tout le monde était déjà installé. Il ferma le store de la porte d’entrée et s’avança lentement vers la grande table autour de laquelle les Doscarien avaient prit place. Le barman s’empressa de déposer deux bouteilles de whisky et une vingtaine de verres avant de quitter la pièce à son tour. Le silence s’installa et celui que l’on surnommait « le Veilleur » s’assit.
Aldo Clemente je présume ?
Lui même. Alors c’qu’on m’a dit au sujet du masque c’était pas une blague… lança le chef présumé de cette joyeuse bande avec un sourire.
J’irai droit au but. Plusieurs livraisons de grandes valeurs sont supposées quitter Kikai No Shima à la fin de la semaine. Je sais que la marine a été arrosée et n’interviendra pas.
Et tu veux qu’on pique tout ça sous le nez des Chimamire Kitsune. coupa Aldo en se servant un verre de whisky.
J’ai des projets.. et pour les concrétiser j’ai besoin de bras. C’est là que vous entrez en jeu Clemente.
Oh moi tant qu’j’ai ma part, j’ai déjà dit que j’étais partant. Et cette part d’ailleurs.. dis m’en plus.
Le partage est équitable, un beau soixante-dix / trente, en votre faveur.
C’est honnête. Non c’est carrément généreux putain. Qu’est ce que tu sais sur ces cargaisons que j’ignore ?
Seulement leurs emplacements. Pour le reste, je suis de ceux qui estiment que tout travail mérite salaire.
Les hommes d’Aldo Clemente échangèrent des regards et commencèrent à s’envoyer des coups dans le gosier. Pas de temps à perdre en discussions inutiles et autres négociations. Le sablonneux n’était pas idiot au point de penser pouvoir s’occuper de Bradley et sa clique en solo. Face à une organisation de cette envergure il fallait y mettre les moyens. Et ce, même si la marine commençait à mettre sérieusement son nez dans ces affaires. Non cette fois-ci, le jeune capitaine corsaire n’avait aucune intention d’être au premier plan, bien au contraire. Affaiblir l’organisation au maximum et laisser la justice triompher, voilà l’objectif principal qu’il s’était fixé.
J’ai quand même du mal à croire qu’une proposition aussi alléchante puisse me tomber dans les mains toute cuite comme ça…
Tout ce que tu as besoin de croire, c’est que je suis quelqu’un de pragmatique. Il y a un paquet d’oseille à se faire là dehors.. si toi et tes hommes êtes capable de suivre mes directives.
J’fais pas ça uniquement pour le blé tu sais ? Mais faut que j’y trouve mon compte. Puis Vasco a demandé si gentiment…
J’imagine. L’affaire est entendue ?
L’affaire est entendue. On va préparer tout ça.
Les deux hommes conclurent leur accord par une ferme poignée de main et le sablonneux laissa les Doscariens à une beuverie bien méritée après le long voyage qu’ils venaient d’entreprendre. Il se rendit aussitôt au Kin’Koi, son nouveau quartier général et s’installa dans le bureau de Gram pour l’y attendre. L’homme ne tarda pas à le rejoindre.
Votre virée a porté ses fruits ? demanda le tenancier d’un air détaché en allumant sa cigarette.
Assez oui, les choses se mettent en place doucement. Tu as pu parler à Henry ?
Il confirme. Mais faudra être rapide, depuis l’arrivée des renforts de la Marine, les Chimamire Kitsune sont vraiment sur les dents…
On fera au mieux.
Henry était une petite frappe que le sablonneux avait malmené à son arrivée sur Kikai No Shima, un homme insignifiant mais qui avait l’oreille partout. C’est lui qui avait rencardé le corsaire au sujet des différentes cargaison et il espérait pouvoir compter sur ses informations. Il se leva calmement, hocha la tête lorsqu’il passa devant Gram et sorti du bureau en silence. Les choses allaient bouger, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates devait garder l’initiative et il savait qu’il n’y aurait qu’une seule chose à faire pour ça : battre le fer tant qu’il était encore chaud.
Le capitaine corsaire, encapuchonné et masqué, ne cessait de fixer la grande horloge murale du bar à proximité, faisant les cent pas dans la pénombre, il attendait un navire avec une cargaison bien particulière. Car si l’employeur de Stracci lui avait ordonné de rentrer sur Doscar et de cesser toute entreprise hostile aux Chimamire Kitsune, le jeune homme avait tout de même envoyé quelques uns de ses hommes en renfort. Ce qui le motivait ? La part de Berrys promise par Azerios une fois Kikai No Shima définitivement débarrassée de la pègre de Bradley. Un navire marchand finit par arriver à quai, portant le sobriquet L’Epervier, il s’agissait bel et bien le bâtiment que le jeune pirate attendait. Une multitude de passagers commença à descendre à quai, certains commençaient même à décharger nombre de caisses de bois de toutes tailles. Un homme finit par attirer l’attention du sablonneux. Tiré à quatre épingles, costume impeccable, accompagné d’une belle tripoté de gentlemen. Pas de doute possible, les Doscarien étaient là. Le groupe se rendit rapidement au point de rendez-vous, un petit bar discret, non loin du Kin’Koi et lorsqu’Azerios entra, tout le monde était déjà installé. Il ferma le store de la porte d’entrée et s’avança lentement vers la grande table autour de laquelle les Doscarien avaient prit place. Le barman s’empressa de déposer deux bouteilles de whisky et une vingtaine de verres avant de quitter la pièce à son tour. Le silence s’installa et celui que l’on surnommait « le Veilleur » s’assit.
Aldo Clemente je présume ?
Lui même. Alors c’qu’on m’a dit au sujet du masque c’était pas une blague… lança le chef présumé de cette joyeuse bande avec un sourire.
J’irai droit au but. Plusieurs livraisons de grandes valeurs sont supposées quitter Kikai No Shima à la fin de la semaine. Je sais que la marine a été arrosée et n’interviendra pas.
Et tu veux qu’on pique tout ça sous le nez des Chimamire Kitsune. coupa Aldo en se servant un verre de whisky.
J’ai des projets.. et pour les concrétiser j’ai besoin de bras. C’est là que vous entrez en jeu Clemente.
Oh moi tant qu’j’ai ma part, j’ai déjà dit que j’étais partant. Et cette part d’ailleurs.. dis m’en plus.
Le partage est équitable, un beau soixante-dix / trente, en votre faveur.
C’est honnête. Non c’est carrément généreux putain. Qu’est ce que tu sais sur ces cargaisons que j’ignore ?
Seulement leurs emplacements. Pour le reste, je suis de ceux qui estiment que tout travail mérite salaire.
Les hommes d’Aldo Clemente échangèrent des regards et commencèrent à s’envoyer des coups dans le gosier. Pas de temps à perdre en discussions inutiles et autres négociations. Le sablonneux n’était pas idiot au point de penser pouvoir s’occuper de Bradley et sa clique en solo. Face à une organisation de cette envergure il fallait y mettre les moyens. Et ce, même si la marine commençait à mettre sérieusement son nez dans ces affaires. Non cette fois-ci, le jeune capitaine corsaire n’avait aucune intention d’être au premier plan, bien au contraire. Affaiblir l’organisation au maximum et laisser la justice triompher, voilà l’objectif principal qu’il s’était fixé.
J’ai quand même du mal à croire qu’une proposition aussi alléchante puisse me tomber dans les mains toute cuite comme ça…
Tout ce que tu as besoin de croire, c’est que je suis quelqu’un de pragmatique. Il y a un paquet d’oseille à se faire là dehors.. si toi et tes hommes êtes capable de suivre mes directives.
J’fais pas ça uniquement pour le blé tu sais ? Mais faut que j’y trouve mon compte. Puis Vasco a demandé si gentiment…
J’imagine. L’affaire est entendue ?
L’affaire est entendue. On va préparer tout ça.
Les deux hommes conclurent leur accord par une ferme poignée de main et le sablonneux laissa les Doscariens à une beuverie bien méritée après le long voyage qu’ils venaient d’entreprendre. Il se rendit aussitôt au Kin’Koi, son nouveau quartier général et s’installa dans le bureau de Gram pour l’y attendre. L’homme ne tarda pas à le rejoindre.
Votre virée a porté ses fruits ? demanda le tenancier d’un air détaché en allumant sa cigarette.
Assez oui, les choses se mettent en place doucement. Tu as pu parler à Henry ?
Il confirme. Mais faudra être rapide, depuis l’arrivée des renforts de la Marine, les Chimamire Kitsune sont vraiment sur les dents…
On fera au mieux.
Henry était une petite frappe que le sablonneux avait malmené à son arrivée sur Kikai No Shima, un homme insignifiant mais qui avait l’oreille partout. C’est lui qui avait rencardé le corsaire au sujet des différentes cargaison et il espérait pouvoir compter sur ses informations. Il se leva calmement, hocha la tête lorsqu’il passa devant Gram et sorti du bureau en silence. Les choses allaient bouger, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates devait garder l’initiative et il savait qu’il n’y aurait qu’une seule chose à faire pour ça : battre le fer tant qu’il était encore chaud.