Cruelle décision
Le silence.. Beaucoup aiment le silence qu'offre la solitude, permettant de se retrouver seul face à soi-même. Cela permettait de réfléchir et de panser son âme... Beaucoup l'affectionnait mais... Pas moi. Mais alors pas du tout.
- " Et quand tu t'effondres
Suis-je la raison de ton chagrin sans fin ?
Il y a tellement de choses à dire "
Oui oui, je chante. Pourquoi ça vous étonne ? J'aime bien pousser la chansonnette de temps en temps et le pire c'est que je m'en sors pas trop mal. Enfin revenons-en à nos moutons. Comme je vous disais, je n'aime pas du tout le silence et c'est pour ça que je me promenais dans les couloirs du QG du Cipher Pol où je me trouvais actuellement, interprétant une chanson d'amour que j'appréciais beaucoup. Que j'aime toujours d'ailleurs. Ses paroles me touchent énormément, me rapportant à mon grand-frère. Pourquoi une chanson d'amour me fait penser à mon frère ? Sérieusement, il faut que je vous l'explique ? Bah c'est mon frère, je l'aime... Y'a plusieurs façons d'aimer.
- " Peux-tu m'entendre
Quand j'appelle ton nom ? "
Promis, je ne vais pas vous la chanter entièrement. D'ailleurs, alors que je continuais de la fredonner tranquillement, j'entendis des bruits de pas derrière moi, me forçant à m'arrêter. Honteuse et espérant que personne ne m'avait entendu, je tournai la tête pour voir de qui il s'agissait. Pile à ce moment-là, je vis quelqu'un passait à côté de moi en courant. En voyant cette personne, le temps fut comme ralenti... Je restais bouche-bée, les yeux écarquillaient par ce que je venais de voir. Cet individu qui venait de me dépasser était un homme ressemblant à s'y méprendre à quelqu'un que j'avais bien connu par le passé. Mais cela était malheureusement impossible... Pas après ce qui s'était passé.
Celui-ci disparu rapidement au détour d'un couloir, me laissant seule. De nouveau, le silence régnait dans ces couloirs. Seulement, cette fois-ci, je m'y accommodai, n'ayant plus le coeur à chanter. Je n'arrivais pas à me remettre de ce qui venait de se passer. Cela m'avait vraiment retournée et je restais plantée là sans bouger. Petit à petit, mon esprit se replongeai dans de vieux souvenirs. Un en particulier.
C'était il y a un peu plus de deux ans, durant l'année de mes seize ans en l'an 1626. Pour la première fois depuis que j'avais intégrée la 16ème garnison de Cocoyashi, j'eus le droit à quelques jours de permissions. J'étais tellement heureuse à cette idée. J'allais enfin pouvoir sortir de la caserne et aller rentre visite à mes parents que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois. Ils me manquaient tellement. C'est donc sans attendre, après un long moment dans la salle de bain, bien sûr, à préparer, que je quittai la caserne en direction de la maison.
Cela faisait du bien de quitter son enceinte et surtout de ne plus porter cet uniforme atroce qu'on nous forçait à mettre. Par chance, la petite robe blanche que je portais le jour où j'étais rentrée dans la Marine m'allait encore à merveille. Je n'avais pas trop changé en six mois à mon grand désarrois, mais tant pis. Le bon côté de la chose, c'est que je pouvais de nouveau porter de beaux vêtements.
Me tardant de retrouver ma famille, c'est d'un pas pressé que je traversai le village, savourant chaque minute de liberté. Oui, c'est vrai qu'à m'entendre, on pourrait croire que je sortais de prison et que je n'aimais pas vivre à la caserne. Loin de là, c'est juste que le balai et les entrainements ne me manquaient pas trop.
J'avançais gaiement vers ma destination quand j'entendis une voix m'interpeller. M'arrêtant, je me mis à chercher du regard d'où cela venait mais je ne vis personne. Au moment où je pensais avoir mal entendu et que je m'apprêtais à reprendre la route, un jeune homme se planta devant moi, légèrement essoufflé comme s'il avait couru. Curieuse, j'attendis qu'il reprenne son souffle pour savoir ce qu'il me voulait. Au bout de quelques instants, celui-ci se repris avant de me sourire.
- " Ca faisait longtemps Haya, comment va ? "
En entendant cet homme utiliser le diminutif de mon prénom, je me mis à hausser un sourcil tout en penchant la tête sur le côté, étonnée de voir qu'il le connaissait. Qu'il me connaissait. J'avais beau le regarder, je ne voyais pas du tout de qui il pouvait s'agir. Cela ne sembla pas lui échapper, celui-ci se massant l'arrière de la tête avant de reprendre la parole.
- " J'ai tant changé que ça pour que tu ne me reconnaisse pas ? " Dit-il avant de se mettre à rire, amusé de la situation. " C'est moi ! Vincent. Vincent Kahda "
A ces mots, j'ouvris grand la bouche de surprise. Survolant de haut en bas son corps, je fini sur son visage qui affichait un plus grand sourire. Celui-ci semblait amusé par ma réaction et je ne pouvais lui en tenir rigueur. J'avais du mal à croire que c'était lui qui se tenait en face de moi... Je restai d'ailleurs un petit moment ainsi sans rien dire tellement sous le choc. Cela eu pour résultat d'amuser encore plus Vincent qui se mit à rire de nouveau.
- " Tu verrais ta tête ! On dirait que tu as vu un fantôme "
En entendant cette petite tirade sur ma tête, je me repris, croisant mes bras sous ma poitrine tout en le toisant du regard.
- " Tu veux qu'on en parle de la tienne ? Le temps t'as pas épargné mon pauvre... " Lui dis-je d'un ton faussement froid.
- " Oh, tu trouves ? Je me trouve beau gosse pourtant. "
Cet idiot se mit à prendre des poses plus ridicules les unes que les autres ce qui eurent pour résultat de nous faire rire tous les deux.
- " Je suis contente de te revoir, Vince. " Fini-je par lui avouer en affichant mon plus beau sourire.
- " Et quand tu t'effondres
Suis-je la raison de ton chagrin sans fin ?
Il y a tellement de choses à dire "
Oui oui, je chante. Pourquoi ça vous étonne ? J'aime bien pousser la chansonnette de temps en temps et le pire c'est que je m'en sors pas trop mal. Enfin revenons-en à nos moutons. Comme je vous disais, je n'aime pas du tout le silence et c'est pour ça que je me promenais dans les couloirs du QG du Cipher Pol où je me trouvais actuellement, interprétant une chanson d'amour que j'appréciais beaucoup. Que j'aime toujours d'ailleurs. Ses paroles me touchent énormément, me rapportant à mon grand-frère. Pourquoi une chanson d'amour me fait penser à mon frère ? Sérieusement, il faut que je vous l'explique ? Bah c'est mon frère, je l'aime... Y'a plusieurs façons d'aimer.
- " Peux-tu m'entendre
Quand j'appelle ton nom ? "
Promis, je ne vais pas vous la chanter entièrement. D'ailleurs, alors que je continuais de la fredonner tranquillement, j'entendis des bruits de pas derrière moi, me forçant à m'arrêter. Honteuse et espérant que personne ne m'avait entendu, je tournai la tête pour voir de qui il s'agissait. Pile à ce moment-là, je vis quelqu'un passait à côté de moi en courant. En voyant cette personne, le temps fut comme ralenti... Je restais bouche-bée, les yeux écarquillaient par ce que je venais de voir. Cet individu qui venait de me dépasser était un homme ressemblant à s'y méprendre à quelqu'un que j'avais bien connu par le passé. Mais cela était malheureusement impossible... Pas après ce qui s'était passé.
Celui-ci disparu rapidement au détour d'un couloir, me laissant seule. De nouveau, le silence régnait dans ces couloirs. Seulement, cette fois-ci, je m'y accommodai, n'ayant plus le coeur à chanter. Je n'arrivais pas à me remettre de ce qui venait de se passer. Cela m'avait vraiment retournée et je restais plantée là sans bouger. Petit à petit, mon esprit se replongeai dans de vieux souvenirs. Un en particulier.
C'était il y a un peu plus de deux ans, durant l'année de mes seize ans en l'an 1626. Pour la première fois depuis que j'avais intégrée la 16ème garnison de Cocoyashi, j'eus le droit à quelques jours de permissions. J'étais tellement heureuse à cette idée. J'allais enfin pouvoir sortir de la caserne et aller rentre visite à mes parents que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois. Ils me manquaient tellement. C'est donc sans attendre, après un long moment dans la salle de bain, bien sûr, à préparer, que je quittai la caserne en direction de la maison.
Cela faisait du bien de quitter son enceinte et surtout de ne plus porter cet uniforme atroce qu'on nous forçait à mettre. Par chance, la petite robe blanche que je portais le jour où j'étais rentrée dans la Marine m'allait encore à merveille. Je n'avais pas trop changé en six mois à mon grand désarrois, mais tant pis. Le bon côté de la chose, c'est que je pouvais de nouveau porter de beaux vêtements.
Me tardant de retrouver ma famille, c'est d'un pas pressé que je traversai le village, savourant chaque minute de liberté. Oui, c'est vrai qu'à m'entendre, on pourrait croire que je sortais de prison et que je n'aimais pas vivre à la caserne. Loin de là, c'est juste que le balai et les entrainements ne me manquaient pas trop.
J'avançais gaiement vers ma destination quand j'entendis une voix m'interpeller. M'arrêtant, je me mis à chercher du regard d'où cela venait mais je ne vis personne. Au moment où je pensais avoir mal entendu et que je m'apprêtais à reprendre la route, un jeune homme se planta devant moi, légèrement essoufflé comme s'il avait couru. Curieuse, j'attendis qu'il reprenne son souffle pour savoir ce qu'il me voulait. Au bout de quelques instants, celui-ci se repris avant de me sourire.
- " Ca faisait longtemps Haya, comment va ? "
En entendant cet homme utiliser le diminutif de mon prénom, je me mis à hausser un sourcil tout en penchant la tête sur le côté, étonnée de voir qu'il le connaissait. Qu'il me connaissait. J'avais beau le regarder, je ne voyais pas du tout de qui il pouvait s'agir. Cela ne sembla pas lui échapper, celui-ci se massant l'arrière de la tête avant de reprendre la parole.
- " J'ai tant changé que ça pour que tu ne me reconnaisse pas ? " Dit-il avant de se mettre à rire, amusé de la situation. " C'est moi ! Vincent. Vincent Kahda "
A ces mots, j'ouvris grand la bouche de surprise. Survolant de haut en bas son corps, je fini sur son visage qui affichait un plus grand sourire. Celui-ci semblait amusé par ma réaction et je ne pouvais lui en tenir rigueur. J'avais du mal à croire que c'était lui qui se tenait en face de moi... Je restai d'ailleurs un petit moment ainsi sans rien dire tellement sous le choc. Cela eu pour résultat d'amuser encore plus Vincent qui se mit à rire de nouveau.
- " Tu verrais ta tête ! On dirait que tu as vu un fantôme "
En entendant cette petite tirade sur ma tête, je me repris, croisant mes bras sous ma poitrine tout en le toisant du regard.
- " Tu veux qu'on en parle de la tienne ? Le temps t'as pas épargné mon pauvre... " Lui dis-je d'un ton faussement froid.
- " Oh, tu trouves ? Je me trouve beau gosse pourtant. "
Cet idiot se mit à prendre des poses plus ridicules les unes que les autres ce qui eurent pour résultat de nous faire rire tous les deux.
- " Je suis contente de te revoir, Vince. " Fini-je par lui avouer en affichant mon plus beau sourire.
Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:43, édité 3 fois