Rappel du premier message :
Il faisait chaud, d'une chaleur à se faire bouillir un œuf sur le crâne. Olek était desséché, semblable à un lézard cramé au milieu du désert, alors qu'il était entouré de milliards de tonnes d'eau, quelle ironie du sort. Le jeune homme, pirate en herbe, allait mourir de soif et se transformer en morceau de viande séchée pour les monstres marins qui l'entouraient. Allongé de tout son long sur sa petite barque, il luttait pour ne pas laisser un bout de pied ou une main toucher l'eau, la mer était infestée d'ailerons plus ou moins gros qui lui tournaient autour depuis quelques jours. Ces bestioles devaient sentir que leur steak était bientôt cuit à point.
Olek avait eu d'autres plans que celui de finir en nourriture à requins, mais ça c'était avant, à présent, le seul choix qu'il avait été de choisir comment clasmer. Il y réfléchissait depuis quelque temps maintenant et il n'avait toujours aucune idée de ce qui serait le plus douloureux, entre se faire bouffer vivant ou de crever de soif à petit feu. Rien de très glorieux, le truc c'était que la douleur ne lui faisait pas vraiment peur, ce qui l'inquiétait c'était de mourir sans n'avoir encore rien accompli. Personne ne l'avait préparé à la dure réalité de la vie en mer, que ce soit Red ou son père et toutes leurs histoires incroyables, leçons de morales ou autres conseils, à aucun moment il n'avait été question d'apprendre à naviguer et des potentiels dangers de voyager seul. Pour leur défense, Olek se dit qu'aucun des deux ne se serait douté qu'il était assez con pour partir à l'assaut de South Blue sur une barque de pêche.
Cela faisait donc des jours qu'il flottait au rythme des vagues et courants, incapable de faire autre chose que de se regarder dépérir. Ses dernières rations avaient été volées par des mouettes lors de sa sieste quotidienne la veille, sa pagaye avait fini par éclater en mille morceaux contre le museau d'un monstre aquatique et sa gourde d'eau avait été percée par une nuée de poissons volants au crâne aussi pointu qu'une aiguille. Rien n'allait et son idée de mourir sous les projecteurs, acclamé et hué par une foule s'étendant jusqu'à l'horizon, ne serait qu'un autre doux rêve partant en fumée.
En parlant de fumée, il en vit une au loin, sortant d'une sorte de mât d'un navire de croisière. Il crut d'abord à un nouveau mirage, son esprit lui jouait des tours depuis quelques heures, mais au fur et à mesure que l'embarcation s'approchait, il pouvait entendre le bruit des vagues qu'elle tranchait et les acclamations des gens à bords. Il était sauvé ! Enfin la chance lui souriait ! Il se redressa du mieux qu'il put, manquant de peu de tomber à la flotte à cause de ses jambes faiblardes. Le jeune homme s'apprêta à appeler à l'aide lorsqu'il se rappela qui il était et ce pour quoi il avait quitté l'Amerzone. Il prit une position un peu plus menaçante, les deux poings dans les airs et les cheveux au vent, avant de hurler à plein poumon en usant de ses dernières forces.
- RENDEZ-VOUS ! À L'ABORDAGE !
Les passagers du bateau venus voir de quoi il s'agissait, penchèrent curieux leur tête par-dessus la rambarde. Ils n'entendirent qu'un ensemble de sons discordants incompréhensibles, qu'ils prirent pour un "sauvez-moi", avant de voir le naufragé s'écrouler de fatigue, inconscient. Des hoquets de surprise, quelques cris de détresse empathiques et un soufflement résigné de la part du capitaine.
- Récupérez-moi ce troufion ! Qu'on lui donne à boire et à manger !
Olek avait eu d'autres plans que celui de finir en nourriture à requins, mais ça c'était avant, à présent, le seul choix qu'il avait été de choisir comment clasmer. Il y réfléchissait depuis quelque temps maintenant et il n'avait toujours aucune idée de ce qui serait le plus douloureux, entre se faire bouffer vivant ou de crever de soif à petit feu. Rien de très glorieux, le truc c'était que la douleur ne lui faisait pas vraiment peur, ce qui l'inquiétait c'était de mourir sans n'avoir encore rien accompli. Personne ne l'avait préparé à la dure réalité de la vie en mer, que ce soit Red ou son père et toutes leurs histoires incroyables, leçons de morales ou autres conseils, à aucun moment il n'avait été question d'apprendre à naviguer et des potentiels dangers de voyager seul. Pour leur défense, Olek se dit qu'aucun des deux ne se serait douté qu'il était assez con pour partir à l'assaut de South Blue sur une barque de pêche.
Cela faisait donc des jours qu'il flottait au rythme des vagues et courants, incapable de faire autre chose que de se regarder dépérir. Ses dernières rations avaient été volées par des mouettes lors de sa sieste quotidienne la veille, sa pagaye avait fini par éclater en mille morceaux contre le museau d'un monstre aquatique et sa gourde d'eau avait été percée par une nuée de poissons volants au crâne aussi pointu qu'une aiguille. Rien n'allait et son idée de mourir sous les projecteurs, acclamé et hué par une foule s'étendant jusqu'à l'horizon, ne serait qu'un autre doux rêve partant en fumée.
En parlant de fumée, il en vit une au loin, sortant d'une sorte de mât d'un navire de croisière. Il crut d'abord à un nouveau mirage, son esprit lui jouait des tours depuis quelques heures, mais au fur et à mesure que l'embarcation s'approchait, il pouvait entendre le bruit des vagues qu'elle tranchait et les acclamations des gens à bords. Il était sauvé ! Enfin la chance lui souriait ! Il se redressa du mieux qu'il put, manquant de peu de tomber à la flotte à cause de ses jambes faiblardes. Le jeune homme s'apprêta à appeler à l'aide lorsqu'il se rappela qui il était et ce pour quoi il avait quitté l'Amerzone. Il prit une position un peu plus menaçante, les deux poings dans les airs et les cheveux au vent, avant de hurler à plein poumon en usant de ses dernières forces.
- RENDEZ-VOUS ! À L'ABORDAGE !
Les passagers du bateau venus voir de quoi il s'agissait, penchèrent curieux leur tête par-dessus la rambarde. Ils n'entendirent qu'un ensemble de sons discordants incompréhensibles, qu'ils prirent pour un "sauvez-moi", avant de voir le naufragé s'écrouler de fatigue, inconscient. Des hoquets de surprise, quelques cris de détresse empathiques et un soufflement résigné de la part du capitaine.
- Récupérez-moi ce troufion ! Qu'on lui donne à boire et à manger !