Île de Midas
Il y a près de cinq cents ans, les hommes les plus riches de South Blue se réunirent et décidèrent de trouver une île où fonder la ville la plus resplendissante de cette partie du globe. Ils jetèrent leur dévolu sur une petite île paisible, peu peuplée, et utilisèrent les autochtones afin d'ériger une ville à partir des matériaux les plus précieux de la planète. Murs en marbre, routes pavées de briques d'or, fontaines en cristal ou en diamant, etc.
Les colons changèrent le nom de leur nouvelle terre et la baptisèrent île de Midas en référence au mythe de Midas, l'homme qui changeait tout ce qu'il touchait en or. A la fin de la construction, les aristocrates chassèrent tous les indigènes qui durent fonder des villages dans la campagne environnante. Une guerre froide règne depuis entre le peuple d'origine et les envahisseurs. Ces derniers ne vivent que de leur rente, et du commerce avec l'extérieur : le seul port de l'île fait partie de la ville.
« On âârrive quaaaaand ?! J'ai mââl aux pieeeeeeeds !! Oooooh ! Il est beau le pââpillon ! Bouuuuuh moi aussi je veux voler ! »
« Si tu n'arrêtes pas d'hurler comme ça, je te jette en pâture aux chiens. Ils adoooorent la chair de petite fille ! »
Mais pourquoi diable ont-elles accepté cette mission ?! Ok, elles ont besoin de sous, mais pas à ce point quand même ! Wakajini fusille du regard la fillette que Louise et elle doivent escorter jusqu'à une ferme hors de la ville. En mettant pied à terre sur cette mine d'or, les deux femmes avaient vite compris que c'était l'endroit idéal pour se faire des sous. Elles avaient fouiné aux bons endroits, et on leur avait signalé qu'un des plus riches vieillards de l'île cherchait des mercenaires pour réaliser une mission de la plus haute importance.
Évidemment, ce n'est qu'une fois qu'elles s'étaient engagées qu'on leur avait dévoilé qu'il s'agissait de protéger une enfant de cinq ans, et de l'accompagner jusqu'à la ferme de son père. D'après ce que la rouquine avait compris, la fille du vieil homme avait eu une aventure avec un fermier indigène, et la petite était l'issue de cette histoire sans lendemain. La mère étant décédée quelques mois plus tôt, et le grand-père ne parvenant plus à gérer une enfant turbulente et capricieuse, il avait décidé de la renvoyer chez son père. Malheureusement, la région était trop dangereuse et il ne pouvait faire traverser l'île à sa petite-fille sans escorte. Trop de gens en avaient après le vieux pour qu'il court le risque de voir la fillette enlevée.
Nos deux nounous d'enfer n'ont qu'à s'en prendre à elles-mêmes. Et elles doivent en plus voyager à pied, ces petits nobliaux n'utilisent pas de moyens de transports.
Vous avez déjà traîné une gosse de cinq ans pour une marche de plusieurs heures ? Jamais ? Eh ben, c'est normal, les enfants ne marchent généralement pas aussi longtemps.
Autant dire qu'après plus d'une heure de marche Erenu – il lui faut bien un nom à cette petite ! - est devenue tout à fait invivable. Elle râle, geint, pleure, grogne, proteste, grommèle, hurle, boude, et autres verbes évoquant tout comportement désagréable adoptable par un enfant de cinq ans.
« J'ai faaaaim ! Je veux rentrer à la maisooooon !! Et pis le sol il est gluaaaaaaaaant ! »
Oui, parce que pour couronner le tout, les routes à l'intérieur de la ville sont parfaitement entretenues, mais en dehors, la RATP est en vacances depuis plusieurs siècles. Un voyage de rêve, avec une gamine insupportable et Louise. Non pas que Louise soit comparable à Erenu, mais elle n'était pas toujours la meilleure compagnie qui soit. Avec son obsession monomaniaque sur on ne savait trop quel révolutionnaire.
« Dis, Louise... » La petite s'approche de la blonde en faisant une moue bizarre et en se tortillant sur place. « Pipi. »
Il y a près de cinq cents ans, les hommes les plus riches de South Blue se réunirent et décidèrent de trouver une île où fonder la ville la plus resplendissante de cette partie du globe. Ils jetèrent leur dévolu sur une petite île paisible, peu peuplée, et utilisèrent les autochtones afin d'ériger une ville à partir des matériaux les plus précieux de la planète. Murs en marbre, routes pavées de briques d'or, fontaines en cristal ou en diamant, etc.
Les colons changèrent le nom de leur nouvelle terre et la baptisèrent île de Midas en référence au mythe de Midas, l'homme qui changeait tout ce qu'il touchait en or. A la fin de la construction, les aristocrates chassèrent tous les indigènes qui durent fonder des villages dans la campagne environnante. Une guerre froide règne depuis entre le peuple d'origine et les envahisseurs. Ces derniers ne vivent que de leur rente, et du commerce avec l'extérieur : le seul port de l'île fait partie de la ville.
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« On âârrive quaaaaand ?! J'ai mââl aux pieeeeeeeds !! Oooooh ! Il est beau le pââpillon ! Bouuuuuh moi aussi je veux voler ! »
« Si tu n'arrêtes pas d'hurler comme ça, je te jette en pâture aux chiens. Ils adoooorent la chair de petite fille ! »
Mais pourquoi diable ont-elles accepté cette mission ?! Ok, elles ont besoin de sous, mais pas à ce point quand même ! Wakajini fusille du regard la fillette que Louise et elle doivent escorter jusqu'à une ferme hors de la ville. En mettant pied à terre sur cette mine d'or, les deux femmes avaient vite compris que c'était l'endroit idéal pour se faire des sous. Elles avaient fouiné aux bons endroits, et on leur avait signalé qu'un des plus riches vieillards de l'île cherchait des mercenaires pour réaliser une mission de la plus haute importance.
Évidemment, ce n'est qu'une fois qu'elles s'étaient engagées qu'on leur avait dévoilé qu'il s'agissait de protéger une enfant de cinq ans, et de l'accompagner jusqu'à la ferme de son père. D'après ce que la rouquine avait compris, la fille du vieil homme avait eu une aventure avec un fermier indigène, et la petite était l'issue de cette histoire sans lendemain. La mère étant décédée quelques mois plus tôt, et le grand-père ne parvenant plus à gérer une enfant turbulente et capricieuse, il avait décidé de la renvoyer chez son père. Malheureusement, la région était trop dangereuse et il ne pouvait faire traverser l'île à sa petite-fille sans escorte. Trop de gens en avaient après le vieux pour qu'il court le risque de voir la fillette enlevée.
Nos deux nounous d'enfer n'ont qu'à s'en prendre à elles-mêmes. Et elles doivent en plus voyager à pied, ces petits nobliaux n'utilisent pas de moyens de transports.
Vous avez déjà traîné une gosse de cinq ans pour une marche de plusieurs heures ? Jamais ? Eh ben, c'est normal, les enfants ne marchent généralement pas aussi longtemps.
Autant dire qu'après plus d'une heure de marche Erenu – il lui faut bien un nom à cette petite ! - est devenue tout à fait invivable. Elle râle, geint, pleure, grogne, proteste, grommèle, hurle, boude, et autres verbes évoquant tout comportement désagréable adoptable par un enfant de cinq ans.
« J'ai faaaaim ! Je veux rentrer à la maisooooon !! Et pis le sol il est gluaaaaaaaaant ! »
Oui, parce que pour couronner le tout, les routes à l'intérieur de la ville sont parfaitement entretenues, mais en dehors, la RATP est en vacances depuis plusieurs siècles. Un voyage de rêve, avec une gamine insupportable et Louise. Non pas que Louise soit comparable à Erenu, mais elle n'était pas toujours la meilleure compagnie qui soit. Avec son obsession monomaniaque sur on ne savait trop quel révolutionnaire.
« Dis, Louise... » La petite s'approche de la blonde en faisant une moue bizarre et en se tortillant sur place. « Pipi. »