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Supers Nannies

    Île de Midas

    Il y a près de cinq cents ans, les hommes les plus riches de South Blue se réunirent et décidèrent de trouver une île où fonder la ville la plus resplendissante de cette partie du globe. Ils jetèrent leur dévolu sur une petite île paisible, peu peuplée, et utilisèrent les autochtones afin d'ériger une ville à partir des matériaux les plus précieux de la planète. Murs en marbre, routes pavées de briques d'or, fontaines en cristal ou en diamant, etc.
    Les colons changèrent le nom de leur nouvelle terre et la baptisèrent île de Midas en référence au mythe de Midas, l'homme qui changeait tout ce qu'il touchait en or. A la fin de la construction, les aristocrates chassèrent tous les indigènes qui durent fonder des villages dans la campagne environnante. Une guerre froide règne depuis entre le peuple d'origine et les envahisseurs. Ces derniers ne vivent que de leur rente, et du commerce avec l'extérieur : le seul port de l'île fait partie de la ville.


    ***

    « On âârrive quaaaaand ?! J'ai mââl aux pieeeeeeeds !! Oooooh ! Il est beau le pââpillon ! Bouuuuuh moi aussi je veux voler ! »

    « Si tu n'arrêtes pas d'hurler comme ça, je te jette en pâture aux chiens. Ils adoooorent la chair de petite fille ! »

    Mais pourquoi diable ont-elles accepté cette mission ?! Ok, elles ont besoin de sous, mais pas à ce point quand même ! Wakajini fusille du regard la fillette que Louise et elle doivent escorter jusqu'à une ferme hors de la ville. En mettant pied à terre sur cette mine d'or, les deux femmes avaient vite compris que c'était l'endroit idéal pour se faire des sous. Elles avaient fouiné aux bons endroits, et on leur avait signalé qu'un des plus riches vieillards de l'île cherchait des mercenaires pour réaliser une mission de la plus haute importance.

    Évidemment, ce n'est qu'une fois qu'elles s'étaient engagées qu'on leur avait dévoilé qu'il s'agissait de protéger une enfant de cinq ans, et de l'accompagner jusqu'à la ferme de son père. D'après ce que la rouquine avait compris, la fille du vieil homme avait eu une aventure avec un fermier indigène, et la petite était l'issue de cette histoire sans lendemain. La mère étant décédée quelques mois plus tôt, et le grand-père ne parvenant plus à gérer une enfant turbulente et capricieuse, il avait décidé de la renvoyer chez son père. Malheureusement, la région était trop dangereuse et il ne pouvait faire traverser l'île à sa petite-fille sans escorte. Trop de gens en avaient après le vieux pour qu'il court le risque de voir la fillette enlevée.

    Nos deux nounous d'enfer n'ont qu'à s'en prendre à elles-mêmes. Et elles doivent en plus voyager à pied, ces petits nobliaux n'utilisent pas de moyens de transports.
    Vous avez déjà traîné une gosse de cinq ans pour une marche de plusieurs heures ? Jamais ? Eh ben, c'est normal, les enfants ne marchent généralement pas aussi longtemps.

    Autant dire qu'après plus d'une heure de marche Erenu – il lui faut bien un nom à cette petite ! - est devenue tout à fait invivable. Elle râle, geint, pleure, grogne, proteste, grommèle, hurle, boude, et autres verbes évoquant tout comportement désagréable adoptable par un enfant de cinq ans.

    « J'ai faaaaim ! Je veux rentrer à la maisooooon !! Et pis le sol il est gluaaaaaaaaant ! »

    Oui, parce que pour couronner le tout, les routes à l'intérieur de la ville sont parfaitement entretenues, mais en dehors, la RATP est en vacances depuis plusieurs siècles. Un voyage de rêve, avec une gamine insupportable et Louise. Non pas que Louise soit comparable à Erenu, mais elle n'était pas toujours la meilleure compagnie qui soit. Avec son obsession monomaniaque sur on ne savait trop quel révolutionnaire.

    « Dis, Louise... » La petite s'approche de la blonde en faisant une moue bizarre et en se tortillant sur place. « Pipi. »
      Oh les gosses. Oh putain les gosses. Oh putain ces putains de gosses. Non, vraiment, Louise avait beau être patiente, manipulatrice, capable de supporter bien des tortures, mais là… Non, vraiment, le moulin à parole sur mini-pattes, c’était vraiment too much pour elle. Pourquoi elles avaient accepté cette mission ? Pour se faire du fric ? Bah là, aucun doute, l’argent serait mérité. En cet instant, les deux chasseuses de prime auraient donné cher pour se trouver face à une horde de bandits primés plutôt que face à cette morveuse capricieuse. M’enfin, les jeunes femmes devraient prendre leur mal en patience. Après tout, elle n’était pas si grande cette île… Non ?

      « J'ai faaaaim ! Je veux rentrer à la maisooooon !! Et pis le sol il est gluaaaaaaaaant ! »

      Louise retient à grand mal un « ta gueule » et se concentra sur le chemin. Il ne faut pas insulter les clients. Il ne faut pas taper les clients. Il faut prendre soin du client si on veut toucher son argent. Mais la fillette ne rend pas les choses faciles. Les menaces de Waka sur les chiens ne semblent pas effrayer la gamine et elle geint sans discontinuer. Ou presque. Tiens, le silence ? Mon dieu, Louise avait fini par oublier à quoi ça ressemblait. Quel délice ! Elle se serait presque prise à fermer les yeux pour le savourer. Mais avant même d’avoir pu envisager l’idée, elle voit un petit machin avec une drôle de grimace se planter devant elle. Les grands yeux bleus sont ouverts et Louise ne peut s’empêcher de penser qu’elle fait un peu poisson comme ça… L’effet est encore accentué par ses tortillements. Qu’est-ce qu’elle veut la sale gosse ?

      « Dis, Louise... » Petit silence qui ne présage rien de bon, puis… « Pipi. »

      Pourquoi elle ? Pourquoi ? Elle avait été un dictateur mangeur d’enfants dans une autre vie, c’est ça ? Hein ? Karma de merde.

      « Ouais. Et ? »
      « Ils sont où les toileeeettes ? »
      Dans ton cul.
      « Y’en a pas. Tu vas derrière l’arbre et tu fais pipi là-bas. »
      « Mais c’est dégoutaaaaant. »

      Louise lance un regard à Waka, mais la rousse incendiaire ne semble pas motivée le moins du monde à l’aider. La blonde se fait donc un plaisir de lui lancer un regard noir où on peut presque clairement lire le mot « Salope ! ».

      « Tu veux que je te dise ce qui est dégoûtant ? C’est que si tu y vas pas maintenant, tu vas tellement te retenir que tu vas devenir toute verte, puis toute bleue, puis toute grise et tu vas tomber malade, avoir des boutons partout et tes cheveux vont commencer à tomber, ensuite ce sera tes dents et… »
      « J’y vais ! »

      Ah bah voilà, c’est comme ça qu’il faut négocier avec les gosses : à coup de maladies aussi infâmes qu’imaginaires. En tout cas, ça offre quelques instants de répit aux deux femmes. Et croyez-moi, c’est pas du luxe ! Louise laissa échapper un soupire avant de venir se poster en face de Waka. Avec un air de prédatrice et un sourire aguicheur, elle se colle à elle, jusqu’à la repousser contre un arbre. La rousse ainsi immobilisée, la blonde sulfureuse glisse délicatement ses mains sous le peu de vêtements de sa partenaire et lui susurre doucement à l’oreille :

      « J’espère qu’après cette mission, tu seras toujours d’aplomb pour des jeux d’adulte… Parce que là, je suis las de ces gamineries. »

      Toujours souriante, la blonde descend jusqu’au cou de sa partenaire et, allumeuse, y dépose un fugace baiser tandis que sa main se retire du corps brûlant de l’autre dans une caresse sensuelle. La jeune femme serait volontiers allée plus loin, mais avec la gamine à proximité, mieux valait éviter. Elle n’avait pas envie d’expliquer à un gnome de cinq ans comment on faisait les bébés.

      « Oh, ne vous arrêtez pas pour moi ! »


      Sursautant, Louise se recule brusquement. C’était quoi cette voix ? A la fois fluette et très sourde, elle n’avait rien d’humain. Pourtant, il n’y avait personne d’autre dans les environs… Personne à part…

      « Erenu ? »
      « En quelque sorte. »


      Et voilà, encore un truc foireux qui leur tombait sur le coin du nez… A à peine un mètre des deux chasseuses de prime, Erenu se tenait debout, une poupée dans les bras et un sourire franchement flippant aux lèvres. Y’avait un truc qui n’allait vraiment pas.

      « D’où tu sors cette poupée ? »
      « Cette poupée ? C’est ainsi que vous osez appeler le grand Harith dont les pouvoirs ont été redoutés des générations durant ? »

      « On n’avait pas besoin de ça. Tu nous veux quoi la poupée ? »
      « Je veux votre corps ! »


      Rien que ça ! Franchement, combien de chance les SM avaient-elles de tomber sur un esprit maléfique sur une île paumée de South Blue ? C’était sûr, elles avaient vraiment le karma le plus merdique de la création.







    Illustration bonus :

    Spoiler:

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    Dernière édition par Louise Mizuno le Ven 2 Sep 2011 - 0:54, édité 5 fois
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    Le membre 'Louise Mizuno' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

    'dé à 6 faces' : 6
        « Je veux votre corps ! »


        « Moi c'est pas le tien que je veux. »

        La réponse fuse avant même que Waka n'en ait conscience. Comme toujours, elle réfléchit avec ses sentiments et non avec sa tête ; or, là, elle est contrariée. Trente secondes d'intimité, ce n'est pas trop demander. Quelques secondes plus tôt, elle se détendait, amusée et détendue. Maintenant, on dirait un chien à qui on vient de piquer son os.

        La rousse lance un regard interrogateur à sa partenaire, un peu déconfite face à cette drôle de situation. Manifestement, la gosse n'est plus vraiment elle-même, et la poupée n'y est pas pour rien. Schizophrénie ? Folie congénitale d'un type quelconque ? Sorcellerie ? En tout cas, c'est le bout de chiffon qui a fait bouger les choses, même si Wakajini ne comprends pas le pourquoi du comment.
        Et au fond, elle s'en moque complètement. La gosse vient la déranger et c'est tout ce qui lui importe.

        « T'as déjà eu affaire à une poupée magique toi ? »

        M'ouais. Le regard qui lui répond en dit long : elles sont dans la merde.
        L'adjectif « magique » lui était venu spontanément. Dans l'incompréhension, le surnaturel est toujours le meilleur recours.

        La fillette les fixe d'un regard plein de mépris, de haine, et sans doute d'un peu de concupiscence. Merde. Elle veut vraiment leurs corps. Un instant elle a espéré que ce n'était qu'une blague de mauvais goût. Hé, rien n'interdit aux poupées vaudou – ou à quoi que ce soit d'autre - d'avoir de l'humour !

        L'avantage, c'est qu'elle est face à une gamine de cinq ans. C'est donc en toute confiance que la jeune femme quitte son arbre et s'avance vers la petite créature. Un coup sec derrière la nuque et elles pourront reprendre leur petit jeu, Louise et elle. Avec un peu de chance, ça suffirait à lui remettre les idées en place, quelle que soit la cause de cette transformation.

        Elle n'est pas sur ses gardes lorsqu'un étrange feulement sort de la gorge de Erenu-Harith. Le temps d'un battement de cil, l'enfant lui bondit dessus, la renverse, et la saisit à la gorge pour l'étrangler, sans pour autant lâcher sa poupée. D'abord surprise, elle se ressaisit presque immédiatement, envoie son poing dans la figure de la possédée, et essaye de lui faire desserrer sa prise.

        Mais il lui arrive quoi à la schtroumpfette ?!

        Ses doigts rencontrent une chose en vieux tissu, se referment dessus, et tirent.

        La rousse parvient à prendre des mains la poupée vaudou à Erenu.
        Qui redevient aussi douce qu'un agneau.

        « Bouge ! »


        Dans un geste brusque, l'adulte renverse l'enfant encore sonnée par sa possession. Elle se met debout, irritée par ce changement de forme. Plein de centimètres en plus en hauteur et en profondeur, ça perturbe. Et ce corps est tellement... instable. A croire que le sang a une volonté propre et s'agite deux fois plus que chez les autres. Le rythme cardiaque de la rousse s'est un peu emballé avec les bêtises de Louise, et ce n'est pas pour plaire à l'entité qui l'occupe désormais.

        La main fermement serrée autour de la poupée, elle fixe Louise de ses yeux éteints. Au fond d'elle, Wakajini a plus de caractère qu'une enfant de cinq ans, et elle a encore conscience du monde qui l'entoure, de ce qui se déroule autour de son corps, mais elle semble dominée par une volonté plus forte qu'elle. Tout lui parvient à travers un filtre épais, un peu comme si elle était plongée dans un demi-sommeil. Le stade où on entend et on sent ce qui se passe autour de nous, mais où le cerveau est trop éteint pour qu'on réagisse.

        Elle sent, impuissante, son corps qui s'élance.

        L'entité est bien décidée à s'accaparer un corps adulte. La rousse percute la blonde avec violence et les deux sont projetées au sol, l'une essayant d'étrangler l'autre, l'autre ne se laissant pas faire par l'une.
        En un rien de temps, les deux corps sont couverts de boue.

        Désespérée, piégée en elle-même, Wakajini ne peut qu'admirer le spectacle de ses ongles et ses dents qui tentent de lacérer le corps désiré.
        Une étrange jubilation envahie son esprit amorphe.

        Harith vient de trouver quelques avantages à la forme femme adulte, finalement.


          Hi Barbie
          Hi Ken!
          Do you wanna go for a ride?
          Sure Ken!
          Jump In...



          Louise qui traitait quelqu’un de poupée… C’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité. Combien de fois avait-elle eu droit elle-même à cette caractérisation ? Sans doute trop pour compter. Assez pour qu’elle trouve ça bizarre de laisser l’injure sortir de sa bouche. Même si, dans le fond, ce n’était pas vraiment une injure. Après tout, ce Harith était bel et bien une poupée. Et une poupée sacrément chiante. Et dire que la jeune femme avait souhaité plus tôt avoir à faire à n’importe quoi d’autre qu’à Erenu… Souhait exaucé !

          « Je veux votre corps ! »


          Ca, par contre, ça changeait pas trop de l’ordinaire. N’importe quel homme voulait le corps des jeunes femmes. Mais étrangement, la blonde se doutait bien que ce n’était pas pour les activités que les chasseuses de prime avaient l’habitude de pratiquer.

          Make me walk, make me talk, do whatever you please
          I can act like a star, I can beg on my knees

          La répartie de Waka fit lever au ciel les yeux de Louise. Elle ne pouvait pas réfléchir un peu avant de parler, non ? Cela dit, la blonde commençait à s’habituer au caractère enflammé de sa partenaire. Et au fond, ce n’était pas toujours si désagréable… Mais il n’était pas temps de se perdre dans des considérations peu catholiques. Elles avaient un problème à régler avant ça. Un problème dont Waka souleva le point critique : comment on se débarrasse d’une poupée magique ? Louise n’en avait pas la moindre idée. Fallait tuer la gamine ? Détruire la poupée ? Les deux ? En ce qui concernait Erenu, c’était un peu extrême… La blonde n’était pas dotée d’un sens moral très développé, mais de là à tuer une enfant sans rechigner, il y avait une marge… Mieux valait commencer par la poupée. La rousse semblait également en être parvenue à la même conclusion. Bon, bah c’était parti, les deux femmes allaient jouer à la poupée !

          Come jump in, bimbo friend, let us do it again,
          hit the town, fool around, let's go party

          Ou alors c’était la poupée qui allait jouer avec les chasseuses de prime. En effet, sans qu’aucune des deux n’ait le temps de réagir, Erenu s’était élancée. Rapide pour une gosse de cinq ans. Même possédée. La petite se jeta donc sur Waka qui, après une lutte de quelques instants, parvint à écarter la morveuse et à se redresser, poupée à la main.

          You can touch, you can play, if you say: "I'm always yours"
          You can touch, you can play, if you say: "I'm always yours"


          Poupée à la main et voix caverneuse. Et merde. Louise comprend avec un instant de retard ce qui se passe. Un instant de retard qui donne à Waka l’occasion de se jeter sur elle pour tenter à son tour de l’étrangler. Plaquée au sol, dans la boue, se battant comme des chiffonnières, aucun doute que les deux femmes offrent un spectacle qui réjouirait la gente masculine. Mais malheureusement pour elles, il n’y a qu’une petite fille un peu groggy pour les observer. Et vas-y que ça se griffe, que ça mord, que ça gifle… Y’a pas à dire, Louise et Waka s’en donnent à cœur joie !

          You're my doll, rock'n'roll, feel the glamour in pink,
          kiss me here, touch me there, hanky panky...


          Elles sont couvertes de boue, des pieds à la tête. Pour un peu, Louise pourrait faire croire qu’elle n’est pas blonde. Mais bon, le brun ne lui va pas tellement. Quant à Waka, vu ses cheveux, elle mettra des semaines à se débarrasser des saletés qui s’y sont installées. Leurs vêtements aussi prennent cher, et il y a fort à parier qu’elles ne pourront plus jamais les porter après leur petit bain de boue. M’enfin, elles s’en remettront sans doute. De toute manière, il faut déjà qu’elles survivent !

          I'm a blond bimbo girl, in the fantasy world
          Dress me up, make it tight, I'm your dolly

          Ecrasée sous le poids de la rousse, Louise se débat comme elle peut, mais l’enchevêtrement de leur corps ne rend pas la tâche aisée. Elle lance son genou dans l’estomac de sa partenaire et profite du choc pour reprendre le dessus. Bandant ses muscles, elle écarte les bras de Waka pour les placer au-dessus de sa tête. La situation donne même à la Louise un étrange sentiment de déjà-vu… Mais la sensation se rapporte plus à une chambre, des draps froissés et une formidable partie de jambe en l’air. Ah leur nuit de rencontre ! Quel souvenir ! Enfin bref.

          « Erenu, viens prendre la poupée ! »
          « Mais… »
          « Si tu commences à chouiner, je lâche Wakajini sur toi ! »

          Un peu larguée et terrifiée, la fillette obtempère tandis que Louise retient péniblement Waka. C’est qu’elle se débat comme un beau diable ! Ou plutôt une belle diablesse…

          « Louise, elle veut pas la lâcher ! »
          « Saute-lui sur… aïe ! Bouge pas, toi ! Saute-lui sur la main, elle va la lâcher ! »

          Pendant que la blonde donne des instructions à Erenu, voilà que Waka-Harith s’agite de plus bel. La petite fille hésite à sauter sur la main de sa nounou de la journée et cette dernière a bien l’air décidée de se servir de ça pour s’échapper.

          « Magne-toi Erenu ! »

          Un mouvement plus brusque que les autres manque de faire lâcher prise à Louise. Elle resserre alors sa poigne autour des bras de sa partenaire et, dans un geste un peu désespéré, elle colle un coup de boule à Waka, la sonnant pour quelques secondes salutaires.

          « Putain, t’as la tête dure ! »

          Mais la jeune femme a à peine le temps de terminer sa phrase qu’elle voit Erenu avec la poupée dans les bras à nouveau, prête à se jeter sur Louise. Cette dernière, se jette en arrière, laissant Waka de côté et tape du talon sur le sol.

          « Echec ! »

          Un vaste échiquier se matérialise au sol juste à temps. La fillette, poupée à la main, se cogne contre une paroi invisible, incapable de faire un nouveau pas en direction de ses deux cibles. Ca s’était joué d’un cheveu !

          Come on Barbie, let's go party!
          (Ah-ah-ah-yeah)
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          Un combat dans la boue. Waka en a rêvé toute sa vie ! Enfin, peut-être pas toute sa vie, mais souvent. Et voilà que la seule chance qu'elle a d'y participer se trouve spoliée par cet esprit qui l'engourdie totalement.

          Elle n'a qu'une vision embrouillée de la situation. Des roulées boulées, une lutte pour la domination, une énergie débordante. Certains souvenirs devraient trouver un échos, mais Harith renforce peu à peu son contrôle, et elle se sent sombrer dans une inconscience qui la coupe progressivement de la réalité.

          Harith est en colère. Très en colère.

          Cette humaine ne veut pas le laisser prendre son corps ; celui qu'il occupe est trop faible, beaucoup trop faible ! Que... ?!

          Comment a-t-elle pu l'immobiliser ?

          Le corps de Waka écume de rage, se débat avec l'énergie du désespoir.

          Comment ose-t-elle ?! Lui, le puissant Harith ?

          La main se cramponne à la poupée. Sans se contact, Harith ne redeviendra plus que l'ombre de lui-même. Sa terreur s'amplifie. Une poupée de chiffon, c'est tellement fragile, il ne peut pas, il ne veut pas rester dans cette enveloppe trop réduite.

          La main lâche.

          Waka a mal au crâne.
          Pire qu'une gueule de bois.

          Elle grommèle, se rend compte qu'elle a des griffures et des débuts d’hématomes un peu partout.
          Elle se sent nauséeuse.

          « Putain... Merde, t'aurais pu y aller plus molo ! »

          Le reproche n'est que purement formel. La rousse se relève, lance un regard mi-figue mi-raisin à Erenu, et essaye de remettre au clair son esprit étourdi. Lorsque sa conscience avait été effacée par Harith, elle était entrée en totale communion avec l'esprit, certainement sans que celui-ci ne s'en rende compte. De la peur et de la colère. Il avait ressenti de la peur et de la colère. Du coin de l’œil, elle vérifie comment Louise supporte le maintien du jeu d'échec.

          Harith semble avoir compris que la blonde est à l'origine de ce mauvais tour et se jette sans répit contre les parois de sa cage invisible, impatiente d'en découdre avec sa geolière.

          « A mon signal, fais disparaître le damier. Elle va se jeter sur toi, je l'attraperai de dos, et … tu te démerdes pour la faire lâcher sa putain de poupée. Si besoin, brise lui le poignet. »

          C'aurait été plus pratique si elle avait pu sortir de son string une torche et un briquet pour mettre le feu à la poupée, mais malheureusement, elle n'est pas magicienne. Ni dessinatrice (cf l'oeuvre complète de P. Bottero).
          L'esprit n'entend même pas le plan qui est élaboré sous son nez, trop occupé à se jeter contre le mur fictif.

          Au signal de Wakajini, Louise relâche son pouvoir et, comme prévu, la fillette se précipite sur la blonde. Bien qu'encore maladroite dans sa gestuelle, la rousse n'a aucun mal à attraper l'enfant sous les aisselles et à la maintenir immobile. Le petit corps gesticule dans tous les sens, mais la blonde n'a qu'à contourner les jambes. D'un coup précis, elle fait lâcher la poupée à Erenu qui arrête ses simagrées subitement.

          La rousse laisse glisser au sol l'enfant, et donne un petit coup de pied à la poupée, comme pour s'assurer qu'elle reste bien inerte. Puis, elle se tourne vers Louise, l'embrasse furtivement derrière l'oreille et lui dédit un sourire radieux.
          Remerciement silencieux.
          Après tout, sans son fruit, elles n'y seraient jamais arrivé à ce rythme.

          « Evite de trop de fatiguer d'ici la fin de journée. »

          Elles ont un after de prévu. Ses doigts effleurent la joue de la blonde, puis se détourne pour vérifier que la sale gosse est en bon état. Cette dernière semble un peu sonnée, et une vilaine ecchymose se forme sur sa joue, mais rien de plus.

          Soudain, sans crier garde, elle s'effondre en larmes, et hurle à la mort.

          Merde, foutue gamine. Cette fois, c'est Waka qui cherche un soutien de la part de Louise qui décide de ne pas réagir. Pas de regard noir qui envoie des insultes aux gens mais un désespoir palpable de la part de l'enflammée.
          A contrecœur, elle s'approche de la fillette, s'agenouille, la prend dans ses bras et la berce doucement, reproduisant des gestes réalisées pour elle des années auparavant...

          Elle pose sa joue sur la chevelure d'or de la petite, lui murmure des paroles réconfortantes, et une larme perle au coin de son œil tandis que la douleur de la perte de sa mère se fait plus vivace.

          « C'est bon, t'es calmée ? Allez, on a encore du chemin avant d'arriver chez ton papa. »

          Sa voix se fait douce, chaude, et elle se remet debout, et le trio reprend sa route. C'est seulement à ce moment que Waka remarque dans quel état sont ses cheveux.
          Et chasse toute tristesse de son esprit.

          « Putain de boue de merde de bordel de cheveuuux !! »

          Étrangement, Erenu se rapproche vivement de Louise avec un petit gémissement craintif.
          Au moins, elles n'ont plus à supporter les plaintes de Miss Caprice.


        Dernière édition par Wakajini Shounetsujigoku le Sam 3 Sep 2011 - 0:34, édité 1 fois
            « Donc vous êtes en train de m’expliquer que ma petite fille s’est faite attaquer par une poupée magique qui a pris possession de son corps ? »
            « En effet. »
            « Et que pour la sauver, vous vous êtes battues et c’est la raison pour laquelle vous rentrez toutes les trois dans cet état. »
            « C’est ça. »
            « Vous êtes pas un tout petit peu en train de vous payer ma poire ? »

            ***

            Sur la route menant à la ferme du père d’Erenu, un drôle de spectacle venait de se dérouler. Après un combat de rêve dans la boue, une partie d’échecs rondement menée et une crise de larmes, la situation était à peu près rentrée dans l’ordre. Louise et Waka avaient vaincu la poupée maléfique et leur petite protégée était saine et sauve et presque pas abîmée. Elle avait juste des bleus et de la boue sur ses vêtements, tout comme ses aînées. Décidément, lutter contre les phénomènes occultes foireux, ce n’était vraiment pas de tout repos ! Louise aurait volontiers abandonné sa mission à l’instant pour aller se reposer un peu et prendre un bon bain. Pourtant, c’est avec un soupire qu’elle continue à avancer en écoutant les jérémiades de Waka sur ses cheveux.

            « T’as fini oui ? T’es pire que la gamine. Dis-toi que c’est bon pour le corps la boue. »

            Louise avait fini par craquer. Ce n’était pas parce que l’autre lui avait fait les yeux doux plus tôt qu’elle allait l’écouter râler jusqu’à ce qu’elles arrivent. Non mais sans blague quoi, même la petite s’était calmée. Elle ne faisait plus de caprices et écoutait religieusement les paroles des deux jeunes femmes, jetant même parfois des regards larmoyants à Waka, comme si elle était son nouveau dieu. Décidément, les gosses n’étaient pas durs à contenter ! Ce qui n’était pas le cas de la rousse… Et elle va devoir passer des heures à les laver, et elle va jamais pouvoir les démêler, et blablabla. Elle n’avait qu’à faire comme Louise et laisser sa tignasse se gérer toute seule ! P’tin, c’est que la blonde finissait par être en rogne avec ces conneries. Toutefois, une remarque suavement placée fit s’envoler toute colère et glissa un sourire mutin sur ses lèvres : toute aide serait bienvenue pour aider la rousse à se laver. Demandé si gentiment…

            « C’est la ferme ! »

            Les deux jeunes femmes relevèrent la tête pour apercevoir effectivement une imposante bâtisse à la sortie de la forêt. Avec un soupire de soulagement, Louise accéléra le pas malgré elle. Quelques minutes plus tard, les trois filles se trouvaient devant le père d’Erenu.

            ***

            « Pour un peu de boue et un bleu il nous sucre la moitié du prix convenu ! J’y crois pas ! Quel vieux con ! »

            Une fois n’est pas coutume, Louise fulminait. La journée avait été longue et Waka et elle avaient dû patienter deux heures de plus. En effet, le temps que la petite fille soit prête et en état de rapporter sa version des faits, son père avait refusé de payer le moindre berry aux chasseuses de prime. Par contre, qu’elles sentent les cochonnes et aient l’air tout droit sorties d’une porcherie, ça n’avait pas eu l’air de lui poser problème. Mais une fois que tout avait été arrangé, il avait daigné accorder un petit pavillon pour les deux jeunes femmes. Le lieu était minuscule mais disposait d’une salle de bain et d’une petite chambre où elles pourraient se reposer après leurs efforts.

            Louise et Waka venaient d’y poser leurs affaires mais la blonde avait pris le relai pour les plaintes à répétition. Elle ne s’était calmée que lorsqu’après avoir fait couler l’eau, la rousse l’avait embrassée fougueusement avant de l’attirer jusqu’au bain. Ouais… Ca pouvait le faire en lot de consolation. Toute velléité partie en vapeurs parfumées, les deux femmes s’étaient immergées pour un lavage… en profondeur.
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