C’est tard dans la nuit que le galion de la marine que j’avais squatté jeta l’ancre au port de Marineford. Il devait être aux alentours de 23h et des poussières. Sur le pont, je remerciai le capitaine du galion, un contre-amiral, avant de sauter rapidement sur la terre ferme pour me diriger rapidement vers la maison familiale. Peu de gens le savaient, mais j’étais né ici même et non sur l’île d’Alabasta ; bien que j’ai passé une grande partie de ma jeunesse dans le plus grand désert de Grand Line en compagnie de ma mère et de ma fratrie. Revenir à Marineford, c’était donc un retour aux sources. L’endroit me procurait toujours des frissons et émotions que je ne ressentais nulle part ailleurs. Pas même dans le royaume gouverné par les Nefertari, c’est dire. Néanmoins, le sourire que j’eus s’effaça rapidement lorsque je ressassai la disparition tragique de l’ex-vice-amiral Fuku Teitoku, l’an dernier. Mon retrait dans le désert ne m’avait pas permis d’assister à ses obsèques et sa disparition demeurait plus que mystérieuse. L’île était dorénavant sous le commandement de Harnam que je supportais très peu ; mais cette antipathie était plus causée par le fait que j’avais été plus proche de Fuku qu’à cause de son caractère plus qu’exécrable…
De ce fait, aller la saluer sur le moment était tout simplement hors de questions. Elle pouvait pourrir dans ses bureaux.
Ma marche me mena rapidement vers la demeure familiale. C’était une grande villa coquette dans laquelle j’avais également passé la majeure partie de mon enfance. Néanmoins, elle était vide de toute personne : mon père était trop occupé à Goa en plus de superviser l’entrainement de ma fratrie ; et ma mère gérait l’orphelinat que nous avions mis tous les deux en place à Alabasta. Avec la distance, j’en venais parfois à me demander comment leur amour était toujours aussi intact, mais je finis par hausser mes épaules, avant d’ouvrir la porte de notre demeure et de m’y enfermer toute la nuit. Le voyage d’Alabasta à Marineford avait été assez long pour me fatiguer et me pousser à me précipiter rapidement sur un lit pour un profond sommeil réparateur. Ce qui me réveilla aux aurores le lendemain fut un chant de jeunes mousses qui effectuaient leur entrainement matinal non loin du secteur dans lequel la baraque se trouvait. Après ça, plus moyen de dormir, même avec toute l’envie du monde. De quoi me faire déprimer pendant un moment, avant que je ne me lève et que je prenne une bonne douche. Une heure plus tard, j’étais déjà à l’extérieur. L’idée était de rejoindre l’un des réfectoires des camps d’entrainements…
Faut avouer que j’avais une faim de loup !
Une marche de quinze minutes me permit de rejoindre un réfectoire dans lequel ma présence illumina les regards des jeunots qui attaquaient leur petit-déj. Voir un membre de l’amirauté qui venait s’installer dans un réfectoire moisi plutôt que d’aller dans les salles VIP réservés aux hauts-gradés, ça avait de quoi susciter l’admiration de tous ou presque. Amusé par ces réactions, j’échangeai des banalités avec les gamins et les travailleurs du coin, puis je me pétai la panse comme il se doit, avant de retourner tranquillement dans les quartiers pour une bonne balade digestive. Mes pas me menèrent un peu par hasard vers un espèce de grand dojo ouvert, mais… Vide. Pas un chat. L’endroit me rappelait quelques souvenirs amusants où j’effectuais mes premières gammes sous l’œil attentif et bienveillant de mon paternel. Mû par une espèce de nostalgie vivifiante, je m’allumai rapidement une clope avant de me débarrasser de mon manteau de vice-amiral sur le parquet du dojo, restant simplement en chemise blanche et jeans bleus. Puis, j’allais tranquillement dénicher un sabre en bois dans un coin, avant de me mettre au centre de la pièce pour commencer à enchainer des katas avec mon bokken, de façon habile et plus ou moins élégante.
L’heure était venue pour moi de penser à ce que je devais faire cette année pour regagner ma fierté et ma légitimité en tant que vice-amiral.
Ipséité || Pv Seikyuu
- Il a dit qu'il viendrait quand déjà ?
Allongé sur le plumard au sein d'ma cabine à bord de la Griffe, complétement nu - un léger drap venant me recouvrir les parties -, je caresse du bout des doigts le dos lui aussi nu de Yume à la suite d'un boulot mutuel. Déjà cinq jour qu'on a accosté ici après les évènements de l'Archipel éveillés pour un repos bien mérité mais notre rendez-vous tarde à se faire connaitre. De base, on devait rencontrer le vice-amiral Levi pour qu'on soit sous sa juridiction, mais impossible de savoir s'il va vraiment se montrer. Cinq putain de jour à attendre sans avoir la moindre nouvelle. Ca commence à faire sacrément long. Alors on s'occupe comme on peut. On visite Marine Ford comme de vrais touristes, époustouflé par l'immensité de la citadelle tout en contemplant l'histoire puissante que dégagent ses murs. Toutefois, au bout de cinq interminables jours, les activités et les entrainements semblent éternels.
Certes en étant sous la coupe d'un vice-amiral de renom, cela m'apporte pas mal d'avantage pour faire des missions plus ou moins importantes et exercer dans ce que je fais le mieux; l'extermination de pirate. Néanmoins, tout ce temps à attendre ça me paraît quand même louche. Le cuirassé mouille au port en étant en attente d'ordre et nous voilà sans la moindre nouvelle. Ma patience commence à avoir une certaine limite, en plus d'avoir ce nouveau pouvoir qui me ronge de l'intérieur.
Sans parler de ma récente "acquisition" de mon fruit du démon, je ressens au plus profond de moi une étrange force n'étant liée en rien à ce fruit ou aux capacités que j'ai pu développer jusqu'à présent. C'est étrange. Plus j'y pense, moins je dors. Ca me mine ... Alors prit d'une nouvelle insomnie après nos ébats tumultueux, je m'habille d'un débardeur blanc et d'un pantalon d'un lin noir, avant d'enfiler une paire de claquette faite de paille pour quitter mes appartements. Laissant Yume s'endormir, je débarque de nôtre navire après avoir fait signe à deux de mes hommes que je pars me balader quelques heures.
Scrutant le ciel étoilé, c'est après de longues minutes de marche que mon âme errante vient pénétrer l'intimité d'un quartier résidentiel, endormi dans la nuit. Mais dans ce silence nocturne, un léger bruit semblant à du bois qui s'entre choc m'interpelle, me guidant alors jusqu'à sa source. C'est alors là que je le vis. Gigantesque par sa taille et globalement par sa carrure, ce monstre s'entraine dans un dojo semblant abandonné, tâtant du bokken contre des mannequins de bois.
Et d'un regard à moitié endormi, je l'observe faire ses manœuvres.
- Hm ?
Allongé sur le plumard au sein d'ma cabine à bord de la Griffe, complétement nu - un léger drap venant me recouvrir les parties -, je caresse du bout des doigts le dos lui aussi nu de Yume à la suite d'un boulot mutuel. Déjà cinq jour qu'on a accosté ici après les évènements de l'Archipel éveillés pour un repos bien mérité mais notre rendez-vous tarde à se faire connaitre. De base, on devait rencontrer le vice-amiral Levi pour qu'on soit sous sa juridiction, mais impossible de savoir s'il va vraiment se montrer. Cinq putain de jour à attendre sans avoir la moindre nouvelle. Ca commence à faire sacrément long. Alors on s'occupe comme on peut. On visite Marine Ford comme de vrais touristes, époustouflé par l'immensité de la citadelle tout en contemplant l'histoire puissante que dégagent ses murs. Toutefois, au bout de cinq interminables jours, les activités et les entrainements semblent éternels.
Certes en étant sous la coupe d'un vice-amiral de renom, cela m'apporte pas mal d'avantage pour faire des missions plus ou moins importantes et exercer dans ce que je fais le mieux; l'extermination de pirate. Néanmoins, tout ce temps à attendre ça me paraît quand même louche. Le cuirassé mouille au port en étant en attente d'ordre et nous voilà sans la moindre nouvelle. Ma patience commence à avoir une certaine limite, en plus d'avoir ce nouveau pouvoir qui me ronge de l'intérieur.
Sans parler de ma récente "acquisition" de mon fruit du démon, je ressens au plus profond de moi une étrange force n'étant liée en rien à ce fruit ou aux capacités que j'ai pu développer jusqu'à présent. C'est étrange. Plus j'y pense, moins je dors. Ca me mine ... Alors prit d'une nouvelle insomnie après nos ébats tumultueux, je m'habille d'un débardeur blanc et d'un pantalon d'un lin noir, avant d'enfiler une paire de claquette faite de paille pour quitter mes appartements. Laissant Yume s'endormir, je débarque de nôtre navire après avoir fait signe à deux de mes hommes que je pars me balader quelques heures.
Scrutant le ciel étoilé, c'est après de longues minutes de marche que mon âme errante vient pénétrer l'intimité d'un quartier résidentiel, endormi dans la nuit. Mais dans ce silence nocturne, un léger bruit semblant à du bois qui s'entre choc m'interpelle, me guidant alors jusqu'à sa source. C'est alors là que je le vis. Gigantesque par sa taille et globalement par sa carrure, ce monstre s'entraine dans un dojo semblant abandonné, tâtant du bokken contre des mannequins de bois.
Et d'un regard à moitié endormi, je l'observe faire ses manœuvres.
- Hm ?
- « Hoho ! Qui va là ? »
Tout s’était passé en un clin d’œil : sans qu’il ne puisse esquisser le moindre pas, le nouvel arrivant avait le bout de mon boken légèrement enfoncé contre sa gorge, pendant que ma bouille scrutait la sienne avec une certaine curiosité et un intérêt particulier. Il n’y avait qu’à voir mon sourire aux lèvres pour le comprendre ! Et ouais ! En un claquement de doigts, j’avais effectué un soru avant d’apparaitre comme par magie devant le nouveau venu dont j’avais senti la présence soudaine dans les parages. Les réflexes qui étaient les miens avaient fini par me pousser à lui flanquer mon arme improvisée sur la gorge, preuve d’un mauvais réflexe que j’avais fini par développer durant ces deux dernières années que j’avais passé en ermite dans le désert alabastien. En vérité, cette façon de faire était la conséquence de ma défaite face à Kiyori : un traumatisme dont j’avais du mal à me départir. Sortir indemne d’une confrontation contre un empereur était un doux rêve. C’était à se demander comment Ethan et Yamamoto faisaient pour passer outre…
- « J’ai cru qu’il s’agissait d’une sorte de paparazzi ou d’un mauvais fouineur. Même sur cette base, on est à l’abri de rien… »
Les journaleux étaient plutôt bons pour s’infiltrer dans des endroits insolites et recueillir des clichés sorties de nulle part, comme en témoignaient les primes sur la tête des pirates les plus puissants et les plus dangereux du monde. Sur ce constat, je me mis à détailler du regard le physique de celui qui avait attiré rapidement mon attention. Entre sa gueule de daron, sa musculature saillante et l’aura qu’il dégageait malgré lui, il y avait de quoi flipper. La nouvelle génération de marines rigolait pas du tout… Mais quelque part, c’était tant mieux. Il fallait un renouvellement. Du sang neuf. Des assises solides pour la pérennité de notre faction quoi. En attendant… « Je crois t’avoir déjà vu en plus, toi… » En me redressant, je finis par faire tournoyer habilement mon bokken dans tous les sens à l’aide de ma main droite. Mon cerveau s’était mis à fonctionner très fort, voire même à surchauffer, avant que je ne me souvienne des quelques news que j’avais pu gratter lorsque je revenais ponctuellement à Nanohana pour voir mes proches.
- « Seikyo ? Seiya ? Seiyu ? Quelque chose comme ça ! Tu fais partie de ces nouveaux officiers supérieurs qui font doucement parler d’eux hein ? Un peu comme ma p’tite Ambrosias, tiens. Putain… Ça m’rajeunit pas tout ça ! »
Un petit rire m’échappa alors que je repensais à ma propre ascension dans la hiérarchie : en seulement cinq ans, tout s’était passé très vite. J’étais comme qui dirait de ces gens qui avaient un succès tardif. Tardif, mais fulgurant. Passer de lieutenant-colonel à vice-amiral en l’espace de 4 ans seulement, c’était pas donné à tout le monde on s’entend. Quoique… Shoga faisait presque mieux de ce qui se disait et de ce que j’avais pu voir… Sous-amiral aussi tôt, c’était pas mal du tout. Ce qui était encore plus dingue, c’était de se rendre compte qu’il avait gravi les échelons aussi rapidement quand on savait pourtant comment les minks pouvaient être stigmatisés dans ce monde pourri. Heh. « Et du coup, tu avais du mal à dormir, c’est ça ? Ou est-ce que c’est moi qui t’ait réveillé avec mes bruits ? » J’pensais pas faire autant de boucan que ça, mais tout était possible à cette heure de la nuit. En attendant, j’avais toujours mon arme fichée contre con cou, curieux de savoir comment il allait me répondre et surtout comment il allait réagir face à tout ça.