Je n’en revenais toujours pas ! Nous avions laissé Olek derrière nous ! Dans d’autres circonstances, j’aurais arraché la tête du timonier pour prendre la barre et ainsi virer de cap. Mais merde ! La Marine était vraiment partout, nous avions fui de justesse, et maintenant nous avions une escadrille emmenée par un destroyer à notre cul !
Depuis mes débuts dans la piraterie, ma vie se résume à une fuite en avant, toujours pourchassée par d’autres pirates ou le Gouvernement, mais là j’avais l’impression d’avoir franchi un point de non-retour avec ce dernier. Moi qui pensais que le statut de Supernova offrait une relative tranquillité, de ne plus être la cible des merdeux en tout genre. J’avais à présent attiré un très gros poisson, peux être même trop gros pour moi. Pour les membres de l’équipage, la description que j’avais faite de l’officier avec son masque d’acier correspondait en tout point au Sous-amiral Sillius, un adversaire des plus redoutables, spécialisé dans la traque des Supernovas, rien que ça…
Après avoir échappé in extremis à sa formidable batterie de canons grâce à un vent capricieux, nous étions maintenant tributaires de ce dernier. Si jamais pour une raison ou une autre, le vent retombé nous étions bons pour nous faire rattraper par l’escadrille.
Mais comme si cela ne suffisait pas, nous allions droit vers une tempête bien dégueulasse, comme seul le Grand Line aime en proposer ! En l’espace de quelques heures, le ciel s’était assombri comme s’il faisait nuit noire, alors que nous étions censés être en fin de matinée ! Le clapotis des vagues s’était transformé en remous vous filant la gerbe. J’avais eu l’occasion de discuter un peu avec le capitaine du navire, il m’avait expliqué deux ou trois choses à savoir concernant la navigation, notamment le log pose, outil indispensable. Il était fort étonné du si peu de connaissance que j’avais à ce sujet.
« Mais comment vous avez fait pour survivre jusqu’ici, sans même savoir ce que c’est un log pose ?! »
Je n’avais pas envie de rentrer dans les détails de ma vie ni de mon enfance coupée du monde sur Las Camp. J’avais comment dire, quelques lacunes en culture générale que je comptais bien combler dès que possible, mais le destin s’acharnait sur moi de façon excessive ces derniers temps.
Je me retrouvais dans une cabine que je partageais avec Blake qui était encore convalescent, il avait dégusté sur Mandrin Island le bonhomme, mais il s’en remettrait à mon humble avis, enfin si nous arrivions à nous sortir de cette tempête des enfers. Le foutu rafiot tangué dans tous les sens et faisait un bruit d’enfer, l’armature craquer de toute part. Au-dessus de nous j’entendais que les membres d’équipage s’activaient de toute part pour faire face aux éléments.
De mon côté, hors de question de foutre le nez dehors, chacun son taff et chacun sa merde. J’étais un combattant, pas un marin ! Une première lame de fond nous percuta sur tribord, m’envoyant moi et Blake valdinguer contre la proie de notre cabine.
« Bordel de merde ! C’était quoi ça ?! »
Un marin tambourina à notre porte quelques instants après !
« Monsieur Skellington ! Nous avons besoin de votre aide tout de suite !!! »
« Comment ça ?! Dehors ? Mais je ne sais même pas faire un nœud de cordage ! »
« Votre force, vite sinon nous allons chavirer ! »
Depuis mes débuts dans la piraterie, ma vie se résume à une fuite en avant, toujours pourchassée par d’autres pirates ou le Gouvernement, mais là j’avais l’impression d’avoir franchi un point de non-retour avec ce dernier. Moi qui pensais que le statut de Supernova offrait une relative tranquillité, de ne plus être la cible des merdeux en tout genre. J’avais à présent attiré un très gros poisson, peux être même trop gros pour moi. Pour les membres de l’équipage, la description que j’avais faite de l’officier avec son masque d’acier correspondait en tout point au Sous-amiral Sillius, un adversaire des plus redoutables, spécialisé dans la traque des Supernovas, rien que ça…
Après avoir échappé in extremis à sa formidable batterie de canons grâce à un vent capricieux, nous étions maintenant tributaires de ce dernier. Si jamais pour une raison ou une autre, le vent retombé nous étions bons pour nous faire rattraper par l’escadrille.
Mais comme si cela ne suffisait pas, nous allions droit vers une tempête bien dégueulasse, comme seul le Grand Line aime en proposer ! En l’espace de quelques heures, le ciel s’était assombri comme s’il faisait nuit noire, alors que nous étions censés être en fin de matinée ! Le clapotis des vagues s’était transformé en remous vous filant la gerbe. J’avais eu l’occasion de discuter un peu avec le capitaine du navire, il m’avait expliqué deux ou trois choses à savoir concernant la navigation, notamment le log pose, outil indispensable. Il était fort étonné du si peu de connaissance que j’avais à ce sujet.
« Mais comment vous avez fait pour survivre jusqu’ici, sans même savoir ce que c’est un log pose ?! »
Je n’avais pas envie de rentrer dans les détails de ma vie ni de mon enfance coupée du monde sur Las Camp. J’avais comment dire, quelques lacunes en culture générale que je comptais bien combler dès que possible, mais le destin s’acharnait sur moi de façon excessive ces derniers temps.
Je me retrouvais dans une cabine que je partageais avec Blake qui était encore convalescent, il avait dégusté sur Mandrin Island le bonhomme, mais il s’en remettrait à mon humble avis, enfin si nous arrivions à nous sortir de cette tempête des enfers. Le foutu rafiot tangué dans tous les sens et faisait un bruit d’enfer, l’armature craquer de toute part. Au-dessus de nous j’entendais que les membres d’équipage s’activaient de toute part pour faire face aux éléments.
De mon côté, hors de question de foutre le nez dehors, chacun son taff et chacun sa merde. J’étais un combattant, pas un marin ! Une première lame de fond nous percuta sur tribord, m’envoyant moi et Blake valdinguer contre la proie de notre cabine.
« Bordel de merde ! C’était quoi ça ?! »
Un marin tambourina à notre porte quelques instants après !
« Monsieur Skellington ! Nous avons besoin de votre aide tout de suite !!! »
« Comment ça ?! Dehors ? Mais je ne sais même pas faire un nœud de cordage ! »
« Votre force, vite sinon nous allons chavirer ! »
« Ma quoi ? fait chier ! »
Je sortais sur le pont principal en prenant des litres de flottes dans la gueule, c’était l’apocalypse dehors ! Le capitaine la tête couverte par une capuche m’attrapa par le bras hurlait des consignes inaudibles à cause du brouhaha extérieur en désigna du doigt un cordage qui s’était décroché au bout duquel était suspendu une énorme poulie.
Lâchant un œil autour de moi, je regardais la taille des vagues qui nous arrivaient dessus. Je n’avais qu’une envie, retourner me terrer dans ma cabine et n’en sortir qu’une fois la tempête calmée !
Mais, je n’allais pas me défiler pour autant, de quoi j’aurais l’air ?! Surtout qu’avec mon fruit, la tâche était des plus simples. Le plus dur était de ne pas perdre son équilibre, une fois la poulie récupérée, je devais à présent la refiler au plus vite, en effet le mât était dangereusement sollicité à cause de la grande voile mal fixée. J’étais le seul capable à bord de pouvoir porter une chose aussi lourde, le reste de l’équipage était trop occupé à tenir la grande voile qui menaçait de se déployer totalement et d’arracher le mât. Ce n’était pas un problème nous plus de porter tout ce merdier, mais je ne pouvais m’empêcher de jeter des coups d’œil aux vagues qui se décharnaient sur nous.
À l’époque sur Rokade, j’avais entendu plusieurs récits à propos de la navigation sur le Grand Line, mais je prenais ça à l’époque pour des propos de soûlards, un temps capable en quelques minutes de passé du soleil à la pire des tempêtes.
Je n’avais jamais fait de nœud de ma vie, une fois la poulie fixée au sol, je laissais le capitaine faire son merdier avec le cordage. J’étais tout même impressionné par le courage de son équipage, qui ne courrait pas se mettre à l’abri malgré des conditions cauchemardesques. Mais mon travail n’était pas terminé pour autant, il retourna me voir pour me solliciter une nouvelle fois. Il fallait d’une manière ou d’une autre, pouvoir monter sur le mat pour vérifier l’ensemble des fixations, mais même ses meilleurs marins n’avaient pas la moindre chance là-haut à cause des redoutables bourrasques.
« ÉC'est bon j'ai compris le délire, il faut que j'arrive à les faire grimper là-haut ? J'espère que vous avez de bonnes sangles en métal, car si cela merde, cela ne viendra pas de mon côté ! »
Trois hommes se portèrent volontaires pour cette mission suicide, j’avais besoin de toute ma concentration pour ne pas les envoyer s’écraser contre le mât ou pire encore, perdre le contrôle et les foutres à la flotte.
À leur place, jamais je n’aurais accepté une pareille mission, surtout avec les garanties qu’offrait un pirate réputé pour ses coups d’éclat sanglants. Pourtant, j’avais autant envie de vivre qu’eux, alors je m’appliquais à faire de mon mieux, et de ne relâcher en aucun cas ma concentration ni mes biceps. Un truc aussi anodin que ça sur le papier, me pompait une énergie folle, pourtant j'étais capable de porter bien plus lourd en temps normal. Je devais à la fois maintenir la corde tendue tout en leur donnant le moue nécessaire pour se mouvoir et dans le même temps garder l'équilibre sur mes cannes. Car à chaque vague, je me déportais de plusieurs mètres.
Combien de temps l’opération dura ? Aucune idée, la seule chose que je sais c’est qu’une fois terminée, pas une seule partie de mon corps n’était pas trempée. J’étais lessivé aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur, la tempête semblait diminuer en intensité, cela ne m’empêchait pas de me cogner dans tous les murs en redescendant dans ma cabine. Bordel, qu’est ce que je pouvais haïra la mer quand elle était dans cet état-là !
Une fois arrivée dans ma cabine et avec des vêtements secs alors que je me préparais enfin à débuter ma nuit chèrement méritée.
J’avais l’impression d’avoir dormi une journée entière lorsqu’on frappa à ma porte. La gueule encore enfarinée, je grognais un semblant de réponse :
« Mouais ?! »
La porte s’ouvrit lentement, je m’attendais à voir Trembol, mais non, c’était le mystérieux papy qui se pointa à la place avec son clébard qui ne le lâchait pas d’un pouce.
« Alors le rookie, on se remet de ses émotions ? Le Grand Line est un endroit très capricieux. »
Le ton familier qu’il employa avec moi me désarçonna l’espace d’un instant. Il me parlait comme si j’étais un gamin.
« Cette mer m’en a fait aussi voir de toutes les couleurs à l’époque ! »
« Hum, tu étais un pirate le vieux ? »
« Et pas qu’un peu fiston, j’étais l’un des tout meilleurs de ma génération. Mais c’était dans une autre vie, maintenant comme tu peux le voir, le temps ne m’a pas épargné. »
Si j’avais bien retenu quelque chose dans l’univers des pirates, c’était une formidable proportion à enjoliver et grossir les choses. Je me souviens encore des discussions de comptoirs sur Rokade, à écouter les soulards la moitié avec croisés le fer avec un Empereur et l’autre avec un Amiral.
« Je t’arrête tout de suite l’ancien, je te vois venir à trois kilomètres avec tes histoires à dormir debout ! »
Il explosa de rire avant d’être pris d’une violente quinte de toux. Il chercha quelque chose dans la poche intérieure de sa veste, pour en sortir une vieille affiche froissée et difficilement lisible.
« Tiens, je n’ai que ça et ma bonne foi comme preuve. »
J’avais entre mes mains un avis de recherche qui devait avoir deux fois mon âge.
« 550 MILLIONS ? NE TE FOUS PAS DE MOI LE VIEUX ! C’EST QUOI CE CANULAR GROTESQUE ! »
« Et pourtant, c’est peu cher payé pour un utilisateur du Haki des rois ! J’appartiens à une génération disparue depuis longtemps. Mais, même si je n’ai plus la force ni l’envie de me battre, je peux tout de même faire une dernière chose, transmettre mon savoir. Vient avec moi Jack, je vais faire de toi une arme de destruction massive, mais avant tout un véritable pirate du Grand Line. »