Après les évènements rocambolesque sur Whisky Peak, je monte sur le navire de Miss Erwolf, direction les parties les plus profondes et obscures, que peuvent nous offrir GrandLine. Personnellement, je demande si on ne peut pas me déposer en chemin ; J’choisis le top du top de l’île balnéaire pour détective aigri, Kikai no Shima me voit débarquer au crépuscule, a bords d’une petite dépendance du navire des Glaciers – rien de plus qu’une barque et rien de moins non plus, moi et mon « bâtiment nautique », on se pose sur le port comme l’abeille sur une fleur, venu butiner et récolter ses parfums. Je suis moins galant, et surtout moins poétique que les abeilles, néanmoins.
J’ai une grosse valise avec moi, recelant tout le matos, et mes vêtements pour quelques jours. Savoir faire son linge à l’ancienne dans les rivières qui se présentent à moi, ou même parfois, dans les lavoirs publique de certaines îles, me permet de ne pas me surcharger en affaires. Déjà, les Gros Gantelet type prototype, ça prend de la place. Même si je sais pas encore m’en servir, le vieux m’a dit qu’ils me seraient utile sur la route que j’emprunte ; Celle de tous les périls.
Le vieux m’a laisse avec un plan presque indéchiffrable pour le commun des mortels, dont je fais partie. Heureusement, j’ai la caboche qui fonctionne bien, une certaine connaissance de notre monde et surtout, beaucoup de persévérance. Ouai, je suis un foutu bouledogue qui ronchonne tout le temps, et ne lâche jamais sa proie, son objectif, de vue. Je commence à capter le fonctionnement des machins, via la notice qui est finalement, assez clair : Un moteur dynamométrique, c’est simplement un moteur qui a besoin de mouvement pour fonctionner, et donner de la puissance, donc normalement plus je mets de tatane, plus l’instrument sera facile à manier. Bah voilà, voyez y’a pas de problèmes, que des solutions. Dicton de vieux loups d’mer, que m’a transmis l’expérience du terrain, et le vocable de mon mentor. Malheureusement pour moi, après plusieurs test dans des endroits isolés, impossible de faire bouger correctement les dynamo pour qu’elles soient efficientes et efficaces. Je suis pas encore, ni assez malin, ni assez fort pour m’affranchir de ses limites.
Puis j’tombe sur un truc, un journal qui s’est envolé et attérit en plein dans mon visage, comme si le destin s’était décidé à m’foutre un coup d’pied au cul. J’essaye de me débarrasser du journal en m’agitant dans tout les sens, heureusement que j’ai laissé mes affaires dans le coffre personnel de ma chambre d’hôtel, sinon ça aurait été carnage ; Fin bref, je sens le regard amusé des passants devant ce combat ordinaire et ridicule à 11h du matin. J’en chie assez avec le journal pour m’intéresser à son contenu, et là, que vois-je en premiere page ? « Aujourd’hui, pour midi, se tiendra le fameux concours de l’homme fort de Kikai, organisée par LHF, en partenariat avec Mr Titanic et notre fameux présentateur … KALIM MAVERIK ! »… Le journal est si bien écris que j’entends déjà résonner dans ma tête le nom du présentateur, amplifié par un micro et assez poignant pour vous prendre par les tripes.A moins que ce soit tout simplement parce que je me trouvais en face de l’édifice, géant, grandiose et rond comme un cookie … Le fameux stade de Kikai, qui faisait sa réputation à travers le monde entier … Ça et le tapin, mais le tapin se faisait plus discret que le sport.
Après on nous diras que nos chères travailleuses du sexe, c’est du bling bling pour quadra en manque d’affection.
Bon, il me reste une heure pour me décider, mais je sais prendre les signes du destins là ou ils se présentent à moi… Je dois me renforcer, si je veux pouvoir mouvoir mes nouvelles armes, pour l’instant inutilisables en l’état -ce qui serait dommage vu ce que j’en ai chié pour les avoir, deux poids morts dans mon sac de voyage, rien de plus, rien de moins.
J’entre par la première porte, La « Septentrionale » et me présente à la billetterie …
-Bonjour monsieur ! M’fait une blonde au nez aussi long que le nom du fameux Toji Arashi….Bref, aussi long qu’un code pénal, et aussi belle qu’une dame orientale, vous venez assister au fameux concours de l’homme fort ? Il reste que quelques billets vous savez, et les paris se termineront à 12h pile, si jamais … Fait-elle innocemment …
- Je suis venu participer, pas regarder. Que je lui dis du haut de ma stature d’homme moyen qui paye pas de mine.
- Vous êtes sûr ? Je sais pas si les inscriptions se font toujours, je vais appeler un responsable … Elle chope son den den, et se met à chuchoter très vite plein de trucs qui m’intéressent moyens, donc je fais pas gaffe. Elle se retourne vers moi, et me fait un petit signe pour que je me rapproche, je m’exécute et elle me donne son feu vert, attrape un dossard, me le colle dans le dos et m’dit de me « bouger le cul » pour aller m’présenter à l’entrée de l’arène, qui se trouve juste à gauche. A droite c’est les gradins, et la gauche c’est pour aller se faire démonter la gueule par plus fort que moi ? Soit, gauche toute !
Je pénètre dans un sas, j’suis accueillis par des regards en chien de faïence, et un mec qui beugle très très fort les dernières instructions.
Dehors, ça crie fort dans le micro, couvrant un peu le brouhaha du publique, et le cris des vendeurs de « chouchou, beignet, churros ! » qui se pavanent entre les allés des gradins. Moi je m’évade, pensant à rien d’particulier, et regardant dans le vide. Mais le vide est remplis par un gars avec une casquette à l’ancienne et un teint de porcelaine, qui fume. Putain y’en a ils s’ont aucun respect pour l’sport sérieux …
- Dis moi l’amigo, t’aurais pas un cibiche pour ton débiteur -moi hein, à tout hasard ? Que je fais en prenant l’autre pour mon pote.
En tout les cas il a la tête du client. Moi j’aime bien son air détaché et ses yeux pleins de haine. Sa raconte déjà une histoire à mes oreilles.
Dernière édition par Gabin Montfer le Mer 5 Avr 2023 - 15:08, édité 1 fois