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Au bal masqué, ohé ohé ~

Spoiler:



    « Ben Beckman ! *_* »

    Louise baissa la tête pour tomber sur une jeune fille vêtue comme Portgas D. Ace. Elle n’avait pas poussé le vice jusqu’à se découvrir la poitrine, mais elle ne portait pas si mal le costume, tout comme l’autre fille à côté d’elle, costumée en Nico Robin. La Ace-girl contemplait Louise avec de grands yeux admiratifs, presque la bave aux lèvres. Qu’est-ce qu’elle avait cette tarée ?

    « Je peux vous prendre en photo ? »

    Le visage interloqué, la blonde se laissa faire avant de fendre la foule pour rejoindre Waka à un stand de boissons. La jeune femme bouscula des Luffy, des Nami et autres Barbe Blanche douteux avant de parvenir à son but. Ce carnaval, c’était vraiment n’importe quoi ! Qui avait eu l’idée de donner pour thème « Personnages historiques » ? Avec un soupire un peu blasé, la blonde rejoint donc sa partenaire. Les deux jeunes femmes avaient choisi de prendre pour costume Shanks le Roux et son second Ben Beckman. Si on croisait beaucoup de déguisements du premier, on voyait beaucoup moins le second et Louise était assez fière de son originalité.

    « Y’a des gens bizarres dans le coin quand même… »

    La jeune femme s’apprêtait à développer lorsqu’elle croisa son regard dans un miroir posé derrière le stand. Elle n’avait pas l’air très nette non plus avec son costume… Pour l’occasion, elle avait teint ses cheveux en bruns - oui, elle fait la version quand il est jeune -, les avait attachés et s’était griffonnées quelques cicatrices sur le visage et les bras. Elle avait également mis un tee-shirt noir moulant, un large pantalon et des boots toutes aussi larges, le tout maintenu par une ceinture à laquelle pendait un fusil. Pas trop dur à faire le déguisement, mais bon, elle se préférait quand même en blonde et moins vêtue… La tenue de Shanks n’allait pas mal du tout à Waka non plus. En même temps, le costume s’était imposé de lui-même vue la chevelure flamboyante de la chasseuse de prime.

    « Bonsoir mesdemoiselles, vous passez une agréable soirée ? »

    Détournant le regard du miroir, Louise posa les yeux sur deux types qui devaient avoir à peu près le même âge qu’elles. Plutôt mignons, ils arboraient les costumes des Shichibukai Crocodile et Mihawk. Choix tape à l’œil qui laissait présager d’une certaine suffisance. Visiblement, ils ne doutaient pas de leur charme. Mais les SM étaient mal placées pour parler sur ce plan…

    « Allez jouer ailleurs, on vous sonnera si on trouve pas mieux. »

    Piqué au vif par le ton employé par la temporairement brune, Crocodile serra les poings, se préparant à répondre de manière peu courtoise. Mais avant qu’un seul mot sorte de sa bouche, Mihawk lui posa la main sur l’épaule et prit la parole.

    « Pari tenu ! »
    « Pardon ? »
    « Trouvez mieux que nous et on vous laisse tranquilles. »

    Un sourire se dessina sur le visage des SM alors que Mihawk exposait les règles du jeu qu’il venait de leur proposer. Joueuse de nature, Louise ne pouvait décemment pas refuser, et Waka semblait partante aussi. L’enjeu était simple : c’était au duo qui emballerait le plus de filles dans la soirée. Pour preuve, ils devaient récupérer les numéros de den den mushi des conquêtes et celui qui en rapporterait le plus serait déclaré vainqueur. Les enjeux étaient simples : si les SM perdaient, elles passaient la nuit avec les garçons, si elles gagnaient, les garçons passaient la nuit ensemble. L’idée les avait fait autant saliver que grimacer. Mais ils avaient accepté et s’étaient donnés rendez-vous à minuit au même stand.

    « Waka, je crois qu’il va falloir ouvrir un peu plus cette chemise si tu veux gagner… »


Dernière édition par Louise Mizuno le Sam 3 Sep 2011 - 1:20, édité 3 fois
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'dé à 6 faces' : 3
      Bouteille de saké à la main, regard lubrique, un Shanks on ne peut plus efféminé se délecte du spectacle. Par ici une Nami au décolleté plongeant, par là un Marco particulièrement musclé, un peu plus loin, deux impératrices pirates. Un Coby qui passe par là lance un regard intrigué au bras gauche de ce drôle de Shanks : Wakajini a dissimulé son bras gauche sous la cape, préférant jouer la manchote et éviter de rouvrir sa plaie récente, et certains ne remarquent même pas qu'elle a toujours ses deux bras.

      Elle avale une rasade d'alcool et continue son exploration, ne dissimulant pas des grimaces de dégoût face aux tenues ratées, lorsque son attention se focalise sur une femme brune, vêtue en Ben Beckman. Le noir n'est peut-être pas sa couleur naturelle, mais elle ne la porte pas mal. Et puis, ce n'est jamais plus vilain qu'un Tony Tony Chopper au poil rose. Si, si, elle en a vu un passer.
      Ça, on pouvait pas nier qu'il y avait des gens vraiment bizarres.

      Et voilà les deux paons qui viennent faire la roue devant ces dames et qui se font éconduire sans douceur. Le visage de Waka s'illumine face à la proposition de Mihawk, et notre duo de choc accepte le défi.
      Elles vont quand même pas laisser passer une occasion de rabattre leur caquet à ces deux mâles.

      « Waka, je crois qu’il va falloir ouvrir un peu plus cette chemise si tu veux gagner… »

      « Au cas où tu l'oublies, je ne suis pas une débutante à ce jeu là. »

      Le ton est incisif, et c'est avec un haussement de sourcil que l'interpelée pose sa bouteille et défait les boutons jusqu'à un niveau indécent. Une des deux Hancoq que la rousse a aperçues plus tôt lui lance même un regard outré, c'est dire !
      Rien de tel pour chasser un agacement fugace.

      « Cela convient-il à Madame ? »

      La S des SM laisse une moue provocante se peindre sur son faciès et reprend sa bouteille de saké – elle fait partie intégrante de la tenue ! - qu'elle glisse dans sa ceinture. Elle passe alors sa main sur les reins de Louise – voire plus bas ? Rolling Eyes - et l'entraîne dans la foule : elles ont un défi à remporter.

      La chasse est lancée.

      Les deux jeunes femmes attirent les regards. Il n'y a qu'à distinguer les hostiles des admiratifs et intéressés. Elles auraient l'air bien à essayer de rouler un patin à une pure hétéro qui hurlerait au viol au milieu du carnaval.

      Première cible : une femme de leur âge environ, seule, qui guette la foule avec une expression similaire à celle de Waka un peu plus tôt. Sans hésitation, la rousse plante sa partenaire sur place, lui injectant de ne pas bouger, rejoint l'observatrice d'un pas on ne peut plus ferme, et l'embrasse furieusement avant que l'autre n'ait même pu réaliser ce qui lui arrivait.

      Elle la maintient contre elle fermement d'un bras, résiste alors qu'elle se débat, puis se fait plus douce une fois que le premier mouvement de révolte de la proie n°1 se transforme en docile coopération.

      « Ah... Excuse-moi, ma copine est très jalouse, mais tu étais là tellement... Tu aurais un den den mushi ? J'ai du temps libre, ce soir... »

      En citant sa « copine », elle a désigné du menton la brune qu'elle a planté quelques mètres plus loin. Heureusement pour elle, Louise est en train de chercher la prochaine cible et ne leur prête plus attention.

      L'autre croit comprendre la situation, se permet un sourire mutin, plonge le regard dans la poitrine – oui à ce stade parler de décolleté serait hypocrite – de Waka, avant de noter sur un morceau de papier un numéro de den den mushi.

      « Je reste là encore un peu... », ajoute-t-elle avec un clin d'oeil.

      La chasseuse de prime l'a déjà effacée de sa mémoire et retourne auprès de Louise, les joues un peu plus colorées que d'ordinaire. Elle n'était pas certaine que le rentre dedans pur et dur passerait mais apparemment... Enfin, cette chance ne se renouvèlera sans doute pas.

      « Et de un. À qui le tour ? »
        « Au cas où tu l'oublies, je ne suis pas une débutante à ce jeu là. »

        Louise accueillit la remarque avec un sourire mutin. Ce genre de détail, elle n’était pas prête de l’oublier. Et surtout pas devant l’indécent décolleté de sa partenaire. La blonde doutait que Shanks le roux ait été un jour aussi sexy que Waka. Quoique… Louise avait déjà vu quelques représentations du pirate, et elle devait avouer qu’il n’était quand même pas si mal que ça. Un penchant prononcé pour les roux ? Allez savoir. En tout cas, la jeune femme était très satisfaite de partager sa couche avec sa rousse à elle.

        Après avoir payé leurs boissons à la buvette, les deux chasseuses de prime partirent en chasse. Waka entoura les reins de Louise, mais cette dernière, joueuse, fit descendre la main de sa partenaire un peu plus bas. Quitte à choquer, autant y aller jusqu’au bout. Et puis de toute manière, c’était encore le meilleur moyen de tester les personnes aux alentours. Différencier les regards envieux des regards dégoûtés rendrait la sélection beaucoup plus simple. Les deux prédatrices en avaient conscience et Waka ne mit pas longtemps à débusquer sa première prise. Elle demanda à Louise de rester là et cette dernière, une fois n’est pas coutume, obtempéra. Elle savait parfaitement ce que sa coéquipière comptait faire. Plutôt que de s’attaquer à deux à une proie, autant que la temporairement brune repère une autre cible.

        Le dos tourné au petit numéro de la rousse, la jeune femme observe la foule. S’il s’était agit de séduire un homme, la tâche aurait été moins ardue. Mais quitte à relever un défi, autant qu’il soit intéressant ! Et puis les chasseuses de prime avaient assez de sex appeal pour attirer les célibataires de Suna Land.

        « Bah alors ma jolie, on est toute seule ? »

        Louise s’apprêta à rembarrer le type qui croyait avoir l’air fin en l’abordant ainsi, mais son regard tomba sur une jeune femme aux cheveux courts et à l’allure garçonne. Vêtue comme Mugiwara no Luffy, elle était plutôt mignonne et Louise lui adressa un sourire charmeur.

        Spoiler:

        « Ca dépend ce que t’as à me proposer. »

        C’était quand même bien pratique quand les proies venaient d’elles-mêmes.

        « On a qu’à en parler autour d’un verre. C’est moi qui invite. »
        « Hm… Tentant. Mais je dois voir quelqu’un avant. Tu as un numéro de den den mushi ? Passé minuit, j’ai la nuit devant moi. »

        Une moue légèrement contrariée se peignit sur le visage de la petite brune, mais elle se reprit et sortit un marqueur de son sac.

        « Donne ton bras. »

        Conciliante, la blonde obtempéra. Elle était bien obéissante ce soir… Sans réelle surprise, elle vit la Luffy écrire son numéro sur son avant-bras. C’était mignon, mais ça allait être chiant à enlever.

        « Comme ça je suis sûre que tu ne le perdras pas. A plus tard, j’espère. »

        Louise la salua au moment où Waka se présentait à elle. Louise lui présenta son bras en désignant la silhouette qui s’éloignait.

        « C’est fait de mon côté aussi. Y’a de la musique pas loin, on trouvera sans doute d’autres prises là-bas. »

        Sans attendre l’approbation de la rousse, la blonde l’entraina à travers la foule, roulant des hanches de manière provocatrice, se délectant des regards lubriques qui glissaient sur son corps et celui de sa partenaire. Par jeu, elle s’arrêta même pour embrasser langoureusement Waka. Le regard de la foule sur ce couple insolite valait tous les spectacles du monde. Louise ne s’en lasserait sans doute jamais. Insolente et tentatrice, elle gratifia même une femme outrée d’un clin d’œil avant de plonger son regard dans celui de son mari et de passer sa langue sur ses lèvres avec un air sensuel. L’homme devint confus, rougit avant de se détourner brusquement sans parvenir à chasser le désir de ses yeux. Vraiment trop facile.

        Reportant son attention sur la route, Louise désigna du doigt ce qui semblait être la source de la musique entendue plus haut dans la rue. Sur une estrade, un orchestre jouait des morceaux à la mode, invitant les gens à danser sur la piste prévue à cet effet.

        « Ca te va comme terrain de chasse ? »
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        Un sourire lumineux fend le visage de la rousse alors que Louise lui désigne leur prochain terrain de jeu. Une piste de danse !

        « Tu rigoles ? On pourrait pas rêver mieux ! »

        Un enthousiasme presque enfantin s'empare d'elle alors qu'elles s'avancent vers l'attroupement. De nombreux sièges sont installés autour de la zone de danse pour laisser les fêtards se reposer, et Waka s'approche d'une chaise vide où poser son chapeau de paille, sa cape et ses tongs. Elle tire sa bouteille de saké de sa ceinture, en boit une gorgée, et la pose à son tour près de ses affaires.

        « Je vais essayer de dégager un peu la place et d'attirer l'attention de ces messieurs dames. Tu pourras peut-être en profiter pour en attirer deux ou trois dans tes filets ? »

        Elle se coule dans la foule sans attendre de réponse, rejoint les musiciens, et glisse quelques mots à celui qui semble diriger. Si elle doit danser en public, au moins que ce soit sur le morceau qu'elle choisit.

        Elle se fraye ensuite un chemin jusqu'au centre de la piste, défait les boutons en bas de sa chemise pour découvrir son ventre, et attend le début du prochain morceau.
        Les premières notes sonnent enfin, et elle suit la musique.

        Au bout de quelques secondes, les gens commencent déjà à s'écarter pour admirer cette danseuse aux cheveux de feu. Elle a appris à danser dès ses premiers pas, et a vécu de ça pendant une quinzaine d'année.
        Autant dire qu'elle gère grave.

        Ses mouvements se font d'abord langoureux, fluides, puis accélèrent avec le rythme de la chanson. Provocante et gracieuse, tout le monde préfère quitter la place plutôt que de se ridiculiser à ses côtés.
        Sa crinière accompagne chaque geste, et quelques uns croient voir un véritable brasier se mouvoir à la place de la demoiselle. Fougueuse comme le feu, fluide comme l'eau, elle se laisse guider par cette musique, elle se laisse transporter loin, loin dans le passé...

        ***

        La jeune fille était seule avec son amant. Il la fixait d'un œil indéchiffrable, avant de lui demander avec cette pointe de supplication qu'il utilisait systématiquement avec elle : « Tu veux bien danser pour moi ? ».

        Elle rit, lui fit remarquer qu'il l'avait vue danser des dizaines, des centaines de fois lors du spectacle de ses parents. Il insista, et elle céda. Elle cédait toujours, de toute façon.

        La musique de la fête nationale d'Alabasta lui parvenait nettement, et elle se mit à danser. Langoureuse, puis fougueuse. Ses bras virevoltaient autour de sa tête, accompagnés de sa chevelure rousse. Elle se déhanchait, faisait onduler son ventre, tournoyait...

        Tout son corps dansait.
        Les flammes dans ses yeux aussi, muent par un amour indicible.


        ***

        Waka se déplace librement, profite de l'espace dégagé. Elle fait plusieurs tours sur elle-même, glisse à terre, se redresse, accompagne chacune des notes lâchées par les instruments. Elle effleure parfois son public, provoque un peu celui-ci ou celle-là, et repart occuper tout son espace.

        La mélodie s'achève, et la danseuse s'immobilise dans une pause un tantinet théâtrale.

        Maintenant qu'elle a tout le monde dans la poche, elle n'a plus qu'à se trouver des admiratrices. Les autres réinvestissent progressivement l'espace de danse, sans manquer de jeter des coups d’œil admiratifs à la sulfureuse jeune femme qui vient de faire son show.

        Bien entendu, il ne faut pas trente secondes avant qu'un mâle ne l'aborde et l'invite à danser avec lui. Avec un rire sarcastiques, Waka refuse et rejoint deux jeunes filles aux costumes ratés et non-identifiables qui la dévorent littéralement des yeux.

        « J'ai encore bien d'autres talents », leur souffle-t-elle avec un clin d’œil. « Si vous me donnez vos numéros de den den mushi, je devrais pouvoir vous montrer plus tard dans la soirée ? J'ai quelques affaires à régler d'abord... »

        Les demoiselles ne se le font pas répéter deux fois.
          « Re-bonsoir. »

          Une main effleura le dos de Louise en même temps que les paroles son oreille. Avec un léger sursaut, la blonde se retourna. Complètement hypnotisé par le déhanché inattendu de sa partenaire, la jeune femme en avait oublié son environnement. Pestant intérieurement, elle se retourna pour voir qui l’avait interpellée.

          « Encore toi ? »

          Avec surprise, Louise venait de poser le regard sur la petite Luffie de tout à l’heure. Toujours aussi mignonne, elle avait toutefois perdu son intérêt étant donné que la blonde avait déjà son numéro. La brunette ne se démonta pas devant le ton guère engageant de son interlocutrice et reprit la parole avec un air espiègle.

          « C’est elle que tu devais voir avant de me recontacter ? » En parlant, Luffie désigna Waka.
          « C’est elle. »
          « Sacré canon. Tu crois qu’elle accepterait de nous rejoindre ce soir ? »

          Louise dévisagea la jeune fille en fronçant les sourcils. Elle venait vraiment de sous-entendre un plan à trois, là ? Décidément, les allumeuses peu farouches courraient les rues de Suna Land ce soir !

          « Hm… Sans doute. Il n’y a pas que sur la piste qu’elle sait danser, tu peux me croire. »
          « J’en doute pas. »

          Luffie se tut, observant Louise comme si elle ne savait pas comment prononcer les prochaines paroles.

          « Un problème ? »
          « Ca, c’est à toi de me le dire. »
          « Quoi ? »
          « Bon… Tu vois le groupe là-bas, contre le mur ? » Se faisant, la brune désigna du doigt six personnes déguisées. Ils portaient tous un costume de l’équipage de Mugiwara. Seuls Tony Tony Chopper et Brook manquaient à l’appel, ce qui, en soit, n’était pas surprenant. Ce qui l’était en revanche plus, c’était le changement de sexe des célèbres personnages. Les filles incarnaient les garçons et vice versa. Ce fut donc avec un certain plaisir que la blonde put détailler une Frankie en tenue courte ou un Namy plutôt bien roulé.

          Spoiler:

          « Ouais. »
          « On avait dans l’idée de passer une soirée un peu…spéciale. Et on se demandait si toi et ton amie voudriez en faire partie ? »

          Putain, c’était même plus le plan à trois qu’elle proposait la petite ! C’était carrément la partouze ! Sur le coup, Louise faillit éclater de rire. Toutefois, elle se retint et se pencha à l’oreille de Luffie pour lui susurrer quelques propos indécents avant d’accepter la proposition. Elle rajouta même qu’avec un peu de chance, elle pourrait ramener deux autres hommes avec elle.

          « Bien… Je… euh… Je vais aller leur dire… Euh… Ouais, c’est ça ! Leur dire ! A bientôt ! »
          « Une minute. Une seule condition pour ce soir : je veux les numéros de tes copines. »
          « J’ai pas de papier. »
          « Mais un marqueur. Note-les avec l’autre. »

          Luffie s’exécuta sous l’air amusé de Louise. La pauvre jeune fille ne savait pas où se mettre. Elle s’était montrée très assurée plus tôt dans la soirée, mais là… Les paroles de la blonde avaient suffit à la désarçonner. Comme quoi, une remarque bien placée fait toujours des ravages. Surtout lancée par une blonde toute aussi ravageuse.

          « A plus tard ! »

          Déjà Louise s’était détournée du petit groupe et se dirigeait vers Waka qui, venant de terminer sa chorégraphie, serrait dans ses filets deux cruches aux déguisements douteux. Ca sentait le costume fait maison par des filles qui n’avaient jamais touché à une aiguille et un fil.

          « Eh bien la pêche est bonne on dirait ! Moi je nous ai trouvé un plan intéressant pour la nuit si ces messieurs ne nous satisfont pas. »

          Victorieuse, la blonde tend son bras et montre les numéros en même temps que le groupe des Mugiwara. Parfois, ça avait du bon d’être une salope sans morale ni vertu…

          « Oh, et jolie danse au fait. Faudra que tu m'en réserves une quand on sera en privé. »
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          Un, deux, trois, quatre... sept numéros ?! Elle en a rajoutés sept d'un coup ? Les émotions se suivent sur le visage de la rousse : stupeur, admiration, illumination, et enfin, perversité.

          Elle leur a dégoté un plan avec sept personnes ! Avec la plus grande spontanéité, Waka se jette au cou de sa partenaire et l'embrasse fougueusement, des étoiles dans les yeux et un sourire béat aux lèvres, incapable de retenir cette poussée de joie. Papa Noël est en avance cette année !

          « Oh, je danserai pour toi et tout ce que tu veux d'autre. Là, tu l'as amplement mérité... »

          Oooouuuh quelle belle idée, ce pari ! La petite Luffie n'aurait sans doute jamais pu approcher Louise sans ce défi des Shichibukai, et elles seraient passées à côté de cette belle expérience. Joyeuse, Waka sautille jusqu'à sa chaise pour reprendre ses affaires, lançant quelques clins d'oeils de ci et de là, se prépare déjà à récupérer quelques autres numéros même si elle en a déjà assez de ce petit jeu.

          Le son d'une cloche se fait alors entendre, pendant qu'elle remet son chapeau sur sa tête. Un second tintement de cloche résonne lorsqu'elle passe sa cape sur ses épaules. Un troisième comme elle attache la cape. Elle reprend sa forme de Shanks en même temps que les douze coups de minuits claironnent. Juste parce que le remix foireux de Cendrillon m'éclate royalement.

          C'est l'heure de faire les comptes.

          Les deux femmes retournent jusqu'au stand d'où elles sont parties, très satisfaites d'elles, persuadées qu'elles n'ont aucune chance de perdre. Certes, leur sexe leur conférait un sacré handicap de départ, mais si elles avaient dû flirter avec des hommes, la partie n'aurait eu aucun intérêt. Les deux mâles auraient pu tout de suite déclarer forfait.

          « Mais regarde moi ces deux coqs... Ils se ramènent en retard et ils font les fiers ! »

          Crocodile et Takanome fendent la foule tels deux héros victorieux. La tête haute, le torse bombé, ils toisent la foule avec un dédain et une auto-satisfaction non dissimulés.

          « Haha, j'espère que vous êtes prêtes pour une nuit torride les filles ! On a fait un carton ! »
          « Admirez le travail ! »

          Pffh, aucun style. Alors qu'un vrai vainqueur aurait attendu que l'autre couple donne son résultat pour ensuite l'écraser avec panache, ces deux là ne se tenaient même pas. Et voilà Mihawk qui tend une liste de den den mushi plutôt impressionnante. Louise la saisit et compte en silence, sous l’œil brûlant de Waka.

          Vu la tronche qu'elle tire, le résultat n'est sans doute pas à leur avantage.

          « Un numéro de plus que nous. »

          Crocodile lâche un cri de joie et Takanome exhibe un sourire rayonnant.
          Les joues de Waka prennent rapidement la même teinte que sa chevelure, et elle sent la colère l'envahir.

          « Tu déconnes ?! T'es sûre de pas avoir fait d'erreur ?! »
          « Allez poupée, t'inquiète pas, on va prendre soin de toi... »

          Le regard que lui renvoie la chasseuse de prime lui fait faire un pas en arrière, mais Louise remet rapidement sa compagne à sa place. Elles ont fait un pari, elles l'ont perdu. Ça fait partie du jeu, même si aucune des deux n'a l'habitude d'être dans le camp des perdants.

          Les deux hommes commencent déjà à leur lancer des regards lubriques, mais les SM leur expliquent alors la proposition qui leur a été faite plus tôt par le groupe des mugiwara inversés.

          Sans la moindre hésitation, ils acceptent de se joindre aux réjouissances, et emboitent le pas aux deux demoiselles qui les guident jusqu'à leurs très nombreux partenaires de la nuit...


          ***
          « Louise ? »
          « Quoi ? »
          « Tu es vraiment géniale. »
          « Je sais. »

          Les deux jeunes femmes sont installés sur une petite embarcation maniable à deux. Pendant que Waka s'assure qu'elles suivent la bonne direction, Louise vide les bourses posées devant elle et fait méticuleusement les comptes.

          Après une nuit d'une dépravation sans pareille – Waka a appris de nouvelles positions, c'est dire ! -, elles avaient attendu que tout le monde s'écroule à cause de la fatigue ou de la boisson et avaient silencieusement fait main basse sur les bourses pleines de berry et les quelques bijoux de ces messieurs dames. La rousse avait même emporté une bouteille de rhum qui avait été épargnée.

          Bras dessus, bras dessous, les SM avaient ensuite pris la poudre d'escampette et le large.


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        Dernière édition par Wakajini Shounetsujigoku le Dim 11 Sep 2011 - 19:27, édité 2 fois
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