La voie de la liberté

Koneashima.

Un archipel d'île situé sur ma route vers Sirup.

A la base, je n'avais pas l'intention d'y faire escale... Mais le nuage de brume qui l'entoure m'a interpellée et en m'en approchant de plus prêt, j'ai fini par y découvrir ces géants de la nature si particuliers qui m'appelle comme la lumière attire les insectes.
Pour un dragon comme moi, ce sont les volcans qui ont se pouvoir attractif. Les volcans et bien évidemment les sources chaudes qui les entoure... Car oui, là où il y a des nappes de magma, il y a des nappes d'eau bouillantes sous pression qui remontent à la surface et se déverse dans des cuvettes naturelles offrant alors des bains chaud de folie. Devant ce constat, j'ai totalement craqué et j'ai décidé de faire une pause, planquant alors mon moyen de transport dans une grotte cachée, je me suis rendue seule vers les sommets de ce mont étrange crachant de l'eau, Kone-Tropez si j'en crois ma carte et là, là où l'eau est la plus brûlante pour le commun des mortels sauf pour moi, je me suis prélassée seule dans un bain bouillonnant où personne d'autre que moi n'ose aller.
Le pied.

Un plaisir qui me pris la journée tant il m'avait manqué et qui malgré mon appétence pour la chaleur me laissait totalement flagada. Mais surtout, avec une faim de loup. Ou plutôt de dragon dans mon cas. Et a bien y réfléchir, je n'ai clairement pas envie de manger encore sur le pouce aujourd'hui. Ce que je veux, maintenant, c'est un bon repas chaud que l'on me sert et que je n'ai qu'à déguster.

Mais est-ce bien raisonnable d'aller en ville et de prendre un tel plaisir ? Ne devrais-je pas plutôt continuer ma route vers Sirup pour retrouver cette Irysia Shinning qui a donné tant d'information sur la mère biologique dans les dossiers que j'ai volé avec Red au centre d'Archives Trovahetnik de Logue Town ? Si...
Surement.
Mais j'ai quand même envie d'un repas chaud et cela fait des jours et des jours que je ne me suis pas posée alors... Je peux bien me permettre une petite entorse à la prudence, non ?

Et quelques heures plus tard, me voilà entrant dans une auberge, le visage et ma tignasse emmitouflés sous un foulard ne laissant visible que mes yeux rouges tandis que mes ailes sont bien cachés sous ma cape de voyage. A ma hanche, je n'ai pris que mes lames jumelles, laissant alors mes meitous à mon navire. Et tandis que mon entrée se fait assez remarquée du fait de ma dégaine qui est tout sauf discrète sur cette île, je tâche de les ignorer et de me diriger plutôt vers le tavernier.

- Bonjour... Vous auriez une table où je pourrais manger sans être embêtée ?

Histoire d'être plus clair dans ma demande, je pose une liasse de berrys sur le comptoir pour mon interlocuteur. Un geste qui insinue "je ne veux ni question, ni discussion", chose que le tenancier comprend rapidement.

- Sun-Oh ! Va donc chercher un paravent à mettre devant la table du fond pour la dame.

Rapidement, la serveuse incline la tête et disparait alors dans les étages de l'auberge pour aller récupérer l'objet demandé. Je la regarde faire avant que le tavernier m'interpelle pour me proposer de commander immédiatement, chose que je fais sans me faire prier avant de le remercier et d'être installée dans la grande salle mais hors de la vue des autres clients.

Parfait ! Finalement, il semblerait que mes craintes n'étaient pas justifiée...

"Terre en vue ! Koneashima ! Koneashima ! Que tout les passagers de ce bateau se préparent à descendre!"

J’étais sur le pont du bateau et je contemplais la mer, le vent qui parcourait ma fourrure et faisait onduler ma crinière violette. Mes yeux ne savaient pas ou regarder, j’étais en mer. Pour la première fois en livraison hors de l'ile ! il faut dire que cette commande était pour le moins spécifique a nôtre boutique.
Rien de bien folichon, j'avais trois caisses de petite ferronnerie mais je les avait en un nombre conséquent. Visiblement c'était une commande donnée par un architecte qui construisait une grande maison bourgeoise de fond en comble. Cela semble bête dit comme ça mais les portes avaient besoin de charnières et de gonds. Pas n'importe lesquels à vrai dire, généralement n'importe quelles charnières auraient fait l'affaire mais l'architecte a demandé que tout les morceaux de ferraille qu'on allait forger soient d'un gout exquis.
Pas facile a faire mais j'ai pris cela comme un défi! Un jour je serais le plus grand forgeron de Shimotsuki. Alors cette commande là? Facile.

Normalement ça aurait du être mon père qui s'en serait chargé mais...Depuis l'attaque des pirates il ne peux plus vraiment s'occuper de la boutique. Il passe ses journées alité et est très faible après le moindre effort.C'est pour cela que j'ai forcé le passage pour lui demander d'y aller a sa place. J’étais bien plus fort qu'il ne pouvait le penser. La preuve ces caisses étaient légères pour moi. Et en entendant le marin dire ça a tout le monde sur le bateau je ne pouvais que sourire de toute mes dents.

Bizarrement les gens autour de moi me portaient une attention toute étrange. Je suppose que j’étais grand, c'était pour cela qu'ils fixaient. C’était un peu impoli mais rien ne me ferait de l'ombre sur ce jour d'aventure !

J'attendis calmement que le bateau s’amarre au port avant de prendre mes caisses et descendre dans le port si particulier. je n'avais jamais vu un port aussi bien défendu. Une immense tour veillait sur le port lui même ceinturé par des murs haut et armé de multiple canons. Cela pouvait sembler normal pour n'importe qui mais la poudre était proscrit a Shimotsuki. Pour moi c'était incroyable. Je déambulait dans le port a la recherche du chantier, heureusement j'avais quelques notes pour trouver mon chemin dans cet endroit nouveau qui me faisaient lever la tête au ciel et admirer la moindre chose inhabituelle. Je mis un petit moment a rejoindre le chantier, et par chantier je voulait dire travail de titan. Ce n’était pas une maison et un manoir était peu être trop petit pour définir ce que j'avais sous les yeux. Après niveau négociations j'arrivais a tirer mon épingle du jeu, tout ce que voulait l'architecte c'était du matos de compet' !
Il était prêt a faire des efforts pour cela alors j'arrivais à empocher une belle somme pour les trois caisses. Maman allait être contente. Fort de mon argent je me disais que j'avais encore tout le temps du monde pour rentrer a la maison. Et je décidais de m'accorder a ma propre envie ! J'allais rester un peu puisque j’étais là.

Le soucis c'est que je sentais que quelque chose n'allait pas dans cette ville. J'attirais l'attention, un peu trop à mon goût même... Je décidais alors de faire escale dans une auberge du coin histoire d'être en sécurité à l’intérieur. Des gens bizarres me surveillaient, avais-je quelque chose sur le visage ?
Je me pressais et essayais de profiter de la vue de la ville mais cette fois j'en était sûr! des types louches me suivaient dans la foule, habillé de façon étrange.  
pour éviter la grand rue et essayant de les semer je pressais le pas dans une rue a gauche puis je courrais directement a la prochaine a droite pour couper le champ de vision sur moi. j'espere que ce n'était pas des brigands, que j'imaginais tout!

Alors que je contournais la taverne pour rentrer discrètement par un habile choix de route je tombait sur les fesses après avec reçu un choc. Ayant fermé les yeux sur le coup je ne comprenait pas sur l'instant mais quand j'ouvrais les yeux un autre type étrange avais la jambe levé au niveau d'où était mon torse il y a quelques secondes.

"A terre le matou. Tu crois qu'on ta pas vus?"

"De quoi...vous..."

"Tu viens ici avec ta sale trogne de bête de foire faire du business sur notre dos ? Je ne comprends pas comment la marine ou même les gens ne vous ai pas déjà jeté en cage les animaux."

Je me relevais en enlevant la terre de mon haut, je grognais déjà de colère a l'entendre dire cela.

"Je ne suis pas un animal, je suis un Minks."

"Ouais, peu importe. file nous les berrys que t'a passé l'architecte. "

Ils savaient ?

"J'ai gagné cet argent!"

"Réfléchis le lion. Tu donnerais pas de l'argent à a un chien, si ?"

Il profita de sa répartie pour me renvoyer un coup de pied sous les rires moqueurs de ses acolytes. sauf que le pied se logea dans ma main. Il y eu un craquement et un hurlement du type en question. Je sentais pas ma force parfois je lui avais peut être cassé quelque chose en serrant son pied brusquement. Il retira son pied en tombant sur le cul.

"Mon pied ! Mon putain de pied ! Choppez le les gars."

Les bruits de lames et de pistolets qui se dégainent se joignaient au plaintes du type que j'avais blessé. Il fallait que je me sortes de là !

J'ai faim.

Une minute passe, puis deux, puis dix, et toujours pas de plat qui arrive. Je ne sais pas ce qu'ils foutent en cuisine, mais bordel je trouve cela trop long. Est-ce parce que chaque minute que je passe ici est un risque assez inconsidéré de me faire repérer et qu'au fond je ne suis pas tranquille ? Probable oui. Après tout, il n'y a que ce paravent qui protège mon identité... Peut être devrais-je remettre mon foulard sur ma tête ? Où au moins cacher les cheveux ?

- C'est un chat ?
- On dirait un lion géant violet qui parle !
- Vous croyez qu'il va venir ici ?
- Oh non ! C'est la bande d'Oscar !
- Outch, j'ai mal pour lui.
- Ohlala, ils sont sacrément fort quand même pour avoir étaler cet animal !
- Maman j'ai peur... Le lion il va nous manger ?

Un lion géant violet qui parle ? Je ne sais pas trop ce qui se passe derrière mon paravent, mais ça semble assez intriguant... Est-ce pour cela que le serveur n'arrive pas ? Trop occupé à faire du commérage ?

- Chef... On devrait fermer l'auberge avant qu'ils ne rentrent...
- Hm...

Fermer l'auberge ? M'enfermer à l'intérieur ?! Ou me jeter dehors avant que j'ai eu mon repas ? Ah non hein ! Moi j'ai faim ! Tss... que faire ?! Soufflant, je me lève alors sans déguisement et sort de ma cachette.

Là, ailes largement visible dans mon dos, chevelure flamboyante cascadant dans mon dos et regard de braise sur l'aubergiste, je m'avance d'un pas décider en attirant petit à petit les regards sur moi plutôt que sur ce qui se passe dehors.

- Je ne sais pas ce que vous avez prévu de faire, mais j'ai faim. Alors si vous me servez sans faire d'histoire j'accepte de protéger votre établissement d'un éventuel combat destructeur.

Le teint livide, le tavernier n'ose rien dire, tout comme le reste des gens autour de moi. Et ce qui brise finalement le silence, c'est le lion qui tombe soudainement à la renverse dans l'auberge après avoir tenter de se relever, s'étalant de tout son long sur le parquet tandis que la balle qu'il a esquiver en se jetant sur le sol vient percuter mon épaule devenue noire de haki, l'arrêtant net avant qu'elle ne tombe au sol comme un vulgaire bouton de métal créant un bruit de rebond qui brise le silence.

Mon regard se tournent alors vers les petits malins qui s'en sont pris au géant de fourrure. D'un coup d'œil, je m'assure qu'il est en vie, bien que blesser avant d'avancer d'un lent mais résolu vers les fripouilles.

- Par ici les crevures...

Mon corps se changent alors en hybride de dragonne aux ailes d'anges tandis que d'un battement d'aile rapide je me dirige vers chacun des cinq types qui tentent de fuir l'endroit en m'aillant aperçu et les ramène un à un à l'intérieur.

Et une fois tous rassemblé à une table et tremblant en se rendant compte de qui ils ont sous les yeux, je bloque alors la porte cassée de l'auberge en mettant une table sur la tranche devant l'entrée pour empêcher quiconque de sortir d'ici. Et une fois fais, j'enjambe une nouvelle fois le lion resté au sol pour me placer devant tout les clients et plus particulièrement devant les cinq abrutis de la bande à Oscar.

- Bien. Je suppose que je n'ai pas besoin de me présenter mais par politesse et au cas où il y aurait des ignorants dans le coin, je suis Izya Tahgel, fille de Tahar Tahgel et amie du Capitaine Red. Je suis venue ici parce que même les pirates primé à 180 Millions de Berrys peuvent avoir faim et décider de se faire un petit plat dans une auberge sans vouloir faire d'histoire. Malheureusement... Je me tourne alors vers les cinq relous, appuyant mes mains sur leur table pour bien les fixer, Ces abrutis ont gâché mon plaisir ! Je me vois donc dans l'obligation de tous vous prendre en otage le temps que je termine mon repas ! Et comme j'ai promis à l'aubergiste de m'assurer que sa taverne n'aurait pas de dommage, ces cinq messieurs vont évidemment payer les réparations de la porte qu'ils ont cassés ! Une objection ?!
- Ce... C'était pas nous !
- C'est vrai... C'est... C'est le lion qui l'a...

Mon regard meurtrier se plante alors dans les yeux de l'idiot qui n'a pas fini sa phrase, de telle sorte qu'il ne la finira jamais et décide de se raviser avant de se faire pipi dessus.

- On payera.
- Bien... Maintenant, j'ai faim ! Et je vais plutôt me mettre là pour manger finalement.

Je tire alors une table et une chaise que je place en plein devant la porte. Un moyen simple de m'assurer que personne ne sorte de là sans mon accord. Et tandis que je m'installe, mon regard intrigué se pose alors sur le lion. Quel créature étrange... Finalement, en temps qu'ange je ne m'en sors pas si mal pour me fondre parmi les humains... Même si à leur yeux je reste tout comme ce félin un être différent...

Qu'es qu'il venait de se passer?
A l'instant j’étais entrain de chercher refuge de brigands ou de bandit qui en voulais à l'argent de ma famille et l'instant d’après j'ai pu observer quelque chose de formidable. Une jeune femme a la  crinière de feu, un bras noir comme l’ébène et des ailes d'anges ? Qu'es qui était entrain de se passer, pourquoi une femme si jolie me venait a mon secours. Et là elle venait d’arrêter une balle...?! Impossible cela ne se pouvait pas.
Et moi le derrière au sol je ne trouvais pas mieux que de laisser une jolie fille me protéger, qu'es qui me prenait? Je...Mes jambes? Mes jambes refusaient de bouger. Et mon regard était planté sur les formes de la jeune femme puis jusqu’à son apparence tantôt angélique tantôt monstrueuse.
C'est tout les jours comme ça loin de chez soi ? C'est comme ça que papa a rencontré maman ? J’étais complétement confus quand a la scène alors qu'elle se déroulait sous mes yeux.

- - Bien. Je suppose que je n'ai pas besoin de me présenter mais par politesse et au cas où il y aurait des ignorants dans le coin, je suis Izya Tahgel, fille de Tahar Tahgel et amie du Capitaine Red. Je suis venue ici parce que même les pirates primé à 180 Millions de Berrys peuvent avoir faim et décider de se faire un petit plat dans une auberge sans vouloir faire d'histoire. Malheureusement...  Ces abrutis ont gâché mon plaisir ! Je me vois donc dans l'obligation de tous vous prendre en otage le temps que je termine mon repas ! Et comme j'ai promis à l'aubergiste de m'assurer que sa taverne n'aurait pas de dommage, ces cinq messieurs vont évidemment payer les réparations de la porte qu'ils ont cassés ! Une objection ?!

Je ne sais pas si elle à tourné le regard dans la direction des autres clients mais je penses sous le choc, moi même et les autres avons secoué la tête négativement. C'était la plus jolie pirate qui existait au monde je crois bien. Attends. Une pirate? Mon regard se changea de l'admiration en mépris instantanément. Les pirates étaient tous des hommes qui se pensaient au dessus du peuple et qui volait celui ci ! Mon père en avais fait les frais. Je commençait a grogner malgré tout a son encontre chose qu'elle fis mine de ne pas voir. Le toupet !

- Bien... Maintenant, j'ai faim ! Et je vais plutôt me mettre là pour manger finalement.

Je me levais d'un coup en la regardant avec une haine pas possible.Je la regardais du haut de mes 2m60 une fois qu'elle fut installée toute menue et adorable. Belle...

"Et vous en êtes fière ?!"

La colère avais pris le dessus sur mes pauvres nerfs, j'étais outré de son comportement. Comment pouvait t'on se revendiquer pirate? Avec de la fierté en plus ?

"Écoutez je vous remercie de votre aide concernant ce... Je désignais du menton les brigands et la fixais en colère ...problème. Mais les pirates me dégoutent ! Vous avez déjà saccagé mon île ! Vous allez nous voler ? Voler des voleurs fait de vous des ...gens si supérieurs hein !

Je savais de quoi elle était capable. Je l'ai vu dire merde a une balle de pistolet a moins de cinq mètres et en être juste passivement agacé. Je n'avais aucune chance. J'ai merdé maman, papa. On aura jamais nôtre paiement. J’suis tombé sur un pirate avec une prime si énorme que j'avais jamais entendu autant de chiffres avant le million de berry. Mais cette pirate elle n'en avais que faire des gens qu'elle pillait ! Que parfois ce qu'on nous prenait était assez pour tous nous faire mourir de faim.
La colère me faisait conserver une certaine dose d'adrénaline dans le corps assez pour que j'oublie temporairement les bleu et hématomes sur tout mon corps en plus que les égratignures. Je saignais un tout petit peu cependant rien de grave.

- Avec autant de berrys sur votre tête vous avez du en raser des îles de toutes façons...Personne ne ressortira vivant d'ici et si la marine interviens plus de restaurant et plus de ville même.

Je crispais les poings de fureur tout en me retenant de l'attaquer. Elle était à des niveaux stratosphériques et des années lumières loin de moi. Comment quelqu'un de si jolie a pu faire autant de choses horribles. Je ne connaissais pas son nom de pirate ou son équipage. tout ce que je savais c'est que j’étais foutu. Je serrais derrière moi l'argent durement gagné de la boutique en priant pour qu'elle ne notifie pas.

- Tch.

Ce petit rire agacée m'échappe. Les voler ? Comme si j'en avais besoin.

- Qu'est ce que tu as pas compris dans "je veux manger un petit plat tranquillou sans faire d'histoire" ?

Un moment, je laisse le silence planer dans la salle tandis que je soutien le regard du gros lion violet qui me fait face. Avant mon séjour à Impel Down, j'aurai très certainement été hyper impressionnée par ce mastodonte, mais depuis... Depuis j'ai combattu un mégashark de plus de dix mètres de haut dans un étage en proie à l'inondation, puis la directrice même de l'établissement... Puis j'ai réveillé un volcan, même si en vrai c'était surement une coïncidence... Bref. Autant dire que c'est pas un petit chaton sur patte qui va me faire peur. D'autant plus quand le dit chaton semble n'y connaitre absolument rien au monde.

- Bref, détends toi va et allez, parce que ces débiles t'ont martyrisé, je suis certaine qu'ils seront d'accord pour t'inviter. Je me tourne vers les gusses en me penchant un peu sur le côté. Pas vrai les gars que vous lui payer son repas ?
- Euh... Un lion ça doit beaucoup mang... - regard noir de ma part...
- OUI ! Oui, tout ce qu'il veut ! On lui offre.
- Là, tu vois. Ils te payent tout ce que tu veux. Alors profites en ! Et détends toi, j'ai jamais détruit d'île, ni voler personne... Si ce n'est peut être les bonbons de l'épiciers de mon village, quand j'étais enfant. Bref, je suis une pirate de circonstance : j'ai rencontré des pirates qui ont accepté de m'aider dans mon objectif et c'est uniquement pour cela que je les ais rejoins. Puis j'ai été primée, enfermée, et c'est là que ça a dégénéré... Bref, la seule chose que j'ai aidé à détruire c'est Impel Down. Du coup, c'est bon ? Tu es rassuré ? Je peux manger tranquille maintenant ?

Déjà qu'à cause de lui je me sens contrainte de manger dans une ambiance lourde de frayeur à cause des autres clients dont les dents claquent de peur et qui n'osent plus bouger... Enfin, derrière le lion, je vois finalement le serveur approcher de ma table avec ma commande ! PAR-FAIT.

Je regardais la chaise avec hésitation. Cette pirate était très forte à n'en point douter. Impel down qu'elle disait ? La tristement célèbre prison? Même si c'était faux, difficile de la remettre en question. Eh puis elle donnait une bonne leçon a ces tarés qui m'avaient attaqués plus tôt... Si vraiment elle venait d'Impel down et qu'elle avait survecue à tout ça. Qu'elle avait détruit cet endroit de malheur... Il valait mieux me tenir tranquille.
Je ne sais pas si je me laissait convaincre mai je me laissais dire que je n'avais pas vraiment de choix. Je tirais une chaise et posais mon derrière dessus. Cela faisait longtemps que je n'avais pas perdu mon sang froid comme cela.
Je ne pouvais pas m’empêcher de me poser une question et sans pouvoir m'en empêcher, la posais tout haut:

"Mais les pirates...Enfreignent la loi. Détruisent tout sur leur passage!. Tout le monde sais ça. En quoi vous êtes différente ?"

Je me renfrognais à l'idée de manger avec elle, je ne pouvais pas croire un mot qui sortais de sa bouche, si? Mais disons que je la croyais simplement pour cet instant. Ce repas... Je pourrais peut être en apprendre plus sur le monde grâce à elle. En effet de mon côté je n’étais pas le plus renseigné. Non pas par choix mais plutôt parce que j’étais tout le temps pris par le travail à la forge. Je n'avais pas beaucoup d'amis à Shimotsuki avec qui sortir à la taverne et écouter les histoires de comptoir. Les rumeurs c'était pas mon truc.
Y'en avais peut être des vraies dans le tas mais ma mère m'avait toujours prévenu de me méfier des bruits de couloirs. A les suivre on tombe sur deux choses, des histoires fausses ou bien la vérité et on est généralement déçu des deux issues possibles.

Le serveur coupa mon flot de pensées en apportant les plats à table. Le repas est copieux à tel point que mon estomac gargouille de voir autant de nourriture sur la table.
C'est vrai qu'avec tout ça je n'avais rien avalé de la journée.

"Je veux votre parole que tout va bien aller. J'accepte votre invitation mais tenez votre parole s'il vous plait, je ne suis pas dupe. Vous n'avez pas cette prime pour rien. Vous n'avez aucune raison de me mentir vu votre capacité à... arrêter les balles.
Promettez moi que vous ne leur ferez rien.Je me fiche de ces bandits par contre.Mais eux ils n'ont rien fait."

J'étais nerveux. Je ne savait pas ce qu'il m'arrivait mais tout ce que j'avais dit s’avérait être la vérité. Elle aurait très bien pu déjà tuer des gens. Au contraire elle avait capturer les bandits sans les tuer. Certes elle nous gardait ici en tant qu'otages mais personne n'avait été blessé. Pour l'instant.

"Vous...avez mangé un fruit du démon non? Pour arrêter une balle comme ça."

J’essayais d'engager la conversation histoire qu'elle voit ma bonne volonté dans l’action. Si elle tenait parole alors je n'avais aucune raison de ne pas manger avec elle. De plus une parole de travers... Et ce malgré ma taille elle pourrait me détruire. Je décidais d'être poli simplement pour retrouver ma fourrure à la fin de ce "diner du danger".

Un premier rendez vous?

Mais... Mais qu'est ce qu'il fait ?

Il m'a mal comprise ?

Pourquoi il s'installe à ma table ? Raaaah... Je fais quoi moi maintenant ? Je l'envoie boulet ? J'aurai bien voulu mais le serveur est arrivé au même moment avec ma magnifique commande que j'ai passé pour remplir mon estomac affamé, et monsieur le Lion en a profité pour s'installer et maintenant je le vois saliver devant mes plats...

Et dans un coin de ma tête, alors que je me dis que merde, il fait bien ce qu'il veut ça ne m'empêchera pas de profiter de mon repas, j'entends la voie de ma mère adoptive qui me rouspète en insistant qu'on attend que tout le monde soit servit avant de manger. Non mais la plaie ! Dégoutée de ma propre éducation, je pose alors ma fourchette et dévisage le lion qui continue de douter de moi, faisant une moue plutôt blasée et lassée de ces propos.

- Ma parole, je l'ai donné au directeur de ce restaurant, c'est pas suffisant ? Et puis de toute façon, tu vas faire quoi si je te la donne pas, me rugir dessus très fort ? Allez, lâche l'affaire, ça en devient fatiguant. Quant à tes préjugés sur les pirates, tu peux te les garder aussi. Tu crois quoi, parce que j'ai une prime sur la tête je n'ai rien d'humain ? Pour tout dire, je suis une ange et ça n'a rien a voir avec ma prime. Tout comme j'ai effectivement mangé un fruit du démon mais ça n'a pas non plus de rapport avec le fait que j'ai arrêté une balle. Bref, laisse moi t'apprendre un truc, des salauds, y'en a autant dans la marine que dans la piraterie. Et c'est pareil pour les gens biens. Tout comme ces abrutis qui t'ont emmerdé sont des salauds alors que moi, supposément méchante pirate primée, j'ai fais en sorte de protéger l'établissement dans lequel nous sommes d'un drame de violence et de destruction. Du coup, si tu veux apprendre à survivre dans ce monde, je te conseille d'apprendre à regarder plus loin que le bout de ton museau. Maintenant, tu veux bien commander que je puisse manger avant que ce soit froid ? Rapport que j'ai pas tellement l'intention de m'éterniser ici, si tu vois ce que je veux dire...

Ce que je veux dire, c'est que malgré mes précautions, je ne suis pas à l'abris que quelqu'un m'ait vu faire mon action plus tôt et soit tout de même allé prévenir la marine... Je me doute bien que mon plan n'est pas sans faille et que mon temps ici est compté...

Et en plus, j'ai si faiiim, et ça a l'air siii bon... Maman, pourquoi tu ne m'as pas élevée en fille égoïste ? Ça m'aurait tellement servi aujourd'hui !

"Comment ça une..."

Je crois que j'avais déclenché quelque chose chez la pirate qui ne cessait de m'enchainer a coup d'argument et d'assomptions que j'ai pu faire. Mais un ange comment ça ? Parce qu'elle avais des ailes ou bien... Non léo ! NON ! Restes concentré c'est ton ennemie actuellement! Elle ne parlais pas d'elle dans un sens jolie!

"Mais tu est une pirate..."

Je n'avais pas le temps d'en placer une. Oui les pirates étaient des humains mais ce sont des criminels comme les brigands et les voleurs, non? Ce qu'elle disais était cuisant de stupidité. Rien de ce qu'elle pourrait me dire ne fera changer d'avis. Sauf...Si elle ramenait l'acte de bonté qu'elle a fait. Elle était primée non? Mais le problème c'est que il y avait une base de la marine ici. Donc en fait elle s'est mise dans une mouise couleur noire pour me sauver la mise. Elle regardais son plat mais n'y touchais pas. Mais elle me regardais avec un regard entre le dégouté, la frustration et un autre sentiment? L'envie de me faire cracher mes canines je crois.

"Maintenant, tu veux bien commander que je puisse manger avant que ce soit froid ? Rapport que j'ai pas tellement l'intention de m'éterniser ici, si tu vois ce que je veux dire..."

Me rendant compte de ce qu'elle risquais simplement pour un acte de bonté je retenais mon hostilité en la camouflant derrière la honte. J’étais très ingrat tout de suite.

"Oui...Désolé je ne veux pas paraitre ingrat. Je vais commander toute la carte et un fut de votre meilleur alcool s'il vous plait. "

Je regardais les bandits avec un sourire.

"Vous m'avez sauvée, quoi que j'en dises alors je peux faire quelque chose pour vous. Les mecs là, ils avaient préparé leur coup. Y'a pas un chat autour de l'auberge. Je penses que personne ne viendras avant un moment. Je me demande s'il ne vous visaient pas avant tout ça. Sois vous sois la taverne donc...J'ai juste eu le malheur d'être...là "

Je regardais mes pieds un peu et je souriais faiblement en la regardant. J’étais vraiment embarrassé. Déjà je m'étais fait avoir, ensuite j'avais été sauvé par une pirate giga forte et maintenant j'aidais une pirate et allais trinquer avec elle aux frais de bandits. Qu'es que j'avais pu faire de mal aujourd'hui.

"Je ne me suis pas présenté...je ...m'appelle Léo et je veux ...apprendre. A survivre, j'en ai vraiment besoin...C'est cher les armures anti balles ? Et les écailles de lézard qui poussent sur la peau ?"

Je n'avais AUCUNE idée de savoir ce qu'elle avait bien pu faire pour faire tout ce qu'elle avait fait. Pardon d’être un simple forgeron!

"Vous voulez bien me raconter ?"

Non mais qu'ouïe-je ? Qui il traite de lézard là ?!

- DRAGON ! Y'a pas de lézard ! On ne parle pas la même langue ! Tch.

J'attrape mon verre et le descend d'une traite pour faire passer mon envie de lui montrer de quel bois je me chauffe, mais surtout pour faire passer ma faim grandissante en attendant qu'il soit enfin servit. Et monsieur veut que je lui raconte ? Et bien soit, commençons par le plus important.

- Tu noteras que les dragons sont des animaux aquatiques, donc mes écailles sont plus proche de celles des poissons que celle des "lézards". Bref. Et mes écailles n'ont rien à voir avec l'arrêt de cette pauvre balle : ça c'est le Haki.

Je recouvre alors ma main de ce fluide qui la fait passer de sa pâleur naturelle au noir et la tend vers le fameux Léo... Un prénom qui me noue l'estomac bien plus que son erreur reptilienne mais que je me cache bien de dire... Après tout, c'est le nom de mon défunt fiancé...

- Là, tu vois. Tu peux essayer de me trancher, de me percer, avec cette "armure" qui vient de mon corps et de ma volonté, tu n'y arriveras pas à moins d'être bien plus fort que moi.

Mais vu la façon dont les guignols l'ont maltraité, j'en doute grandement...

- Le Haki, on l'a tous en nous, mais seuls les plus forts et déterminés arrivent à le manifester et à l'utiliser. Et crois moi, c'est pas en restant pépère sur les Blues que ça se produira. Quant aux écailles : si tu souhaites devenir un lézard il te faudra trouver le fruit du démon du lézard. Mais ces fruits sont très rare et surtout : il n'en existe qu'un exemplaire de chaque. Heureusement pour toi, comme je n'ai rien à voir avec un reptile, tu as une chance de pouvoir trouver celui que tu veux ! Mais attention, une fois que tu as croqué dans un tel fruit, tu deviens incapable de nager.

Quand j'y pense, je trouve cette situation assez étrange... Dire qu'il y a encore quelques mois c'était moi qui demandait toutes ces explications à Red... Et aujourd'hui, me voilà dans le rôle du professeur à dévoiler ce que je sais du monde à une pauvre âme encore trop innocente pour avoir pu le découvrir par lui même.

Enfin... J'espère que ces informations lui seront utiles. Et surtout, j'espère que le serveur va se bouger le cul et lui apporter sa commande avant que mon plat soit totalement froid !
Mais en attendant...

- Tu as d'autres questions ?

Après tout, c'est lui qui a dit que la rue était déserte au moment de son agression... Donc s'il dit vrai, j'ai peut être plus de temps que je ne l'espérais...

J'ai rarement été aussi emporté dans une conversation. Lorsqu'elle parlait j'avais l'impression de la croire, elle avait vraiment tout appris ? Toute seule ? Quand elle me parlais de la différence des dragons et des lézard c'était clair net et précis cela n'avais rien avoir ! Donc c'était ce fameux "Aki*" qui lui permettait d’arrêter les balles. Quand elle me tends la dite main je le poque une seconde.

"- C'est...du solide en effet ! "

Je me retenais de lui dire que sa main était toute fine malgré cela. pourquoi j'avais ce réflexe stupide de faire attention ? Elle pouvais me briser tout les os du corps en un instant. Elle m'expliquais que ce "aki*" était en chacun d'entre nous, que ce n’était pas là a rester tranquille sur mon petit derrière que ça allait se passer. Tout cela ça a eu l'effet d'un frisson qui est parti de ma jambe et qui remonte le long de mon corps comme une décharge électrique. Je ne comprenais pas pourquoi mais je souriais ce qu'elle me disais c'est que j'avais eu envie d'entendre toute ma vie. J’avais toujours senti que je n’étais pas a ma place a shimotsuki, enfin pas pour l'instant. il y avais un savoir que je ne pouvais que rêver de posséder et c'était celui qu'on pouvais trouver sur des endroits très très loin de la maison. Ma queue se balançais de droite à gauche révélant a quel point j’étais excité par ces nouvelles.

"-Tout ce que tu a dis est très vrai. Ça fait quelques années que je tiens la boutique pour mon père. "

Le serveur arriva avec une partie de la nourriture et je m'empressais de servir la pirate.

"Je n'arriverais jamais a rien ici. Mais ce n'est pas si simple je ne sais pas ou aller. Si je pouvais je partirais chercher mon trésor! Peu importe ce qu'il faudrait que je fasse pour y parvenir. Mais je ne suis plus un enfant, je sais que seul ça ne marchera jamais et moi et mon allure on est souvent pris en grippe. "

Je regardais les bandits du coin de l’œil.

"Je suis même pas capable de tuer. Et si j'essayais de me défendre j'en tuerais forcément.Je ne contrôle pas ma force a part pour ce qui est de la forge."

Je soupirais et commençais à manger tranquillement. C'est vrai, j'aurais pu balayer ces bandits mais si il se blessaient? Vraiment j'veux dire. J'suis pas un meurtrier.

"Mais un jour je pourrais partir ! Je deviendrais un grand minks ! Et peut être que là je trouverais un endroit assez grand à protéger pour y mettre a l'abri tout les gens qui me sont chers."


Je souriais timidement et poursuivre:

"C'est ce que j'ai voulu de plus cher au monde. J'ai appris le métier pour aider mon père mais je vais en faire mon truc. Créer des armes c'est créer des choses qui sont capable de tuer je sais. Mais la fierté d'un forgeron se trouve dans la crainte qu'inspire les grandes lames qu'ils fabriquent. "

Je buvais un coup pour passer son envie de mourir de honte sous la table. Et se servir a manger alors que d'autres mets arrivent les un âpres les autres. Je me retrouvais a sourire bêtement, j'étais juste heureux d'avoir pu dire ça a haute voix.

Alors comme ça, cette grosse boule de poils, un "mink" si je comprends bien, est aussi forgeron ? Lorsqu'il me révèle cela, je ne peux m'empêcher d'étudier ses mains. De grosses paluches couvertes de poils et serties de cinq creux d'où dépassent les pointes de ses griffes surement rétractables... Mais vu son habilité à me servir, je peux voir qu'il est tout de même doté du fameux pouce opposable.
Hm, pourquoi pas après tout. Qui suis-je moi, l'ange bizarre des blues, pour juger de la nature des gens ?

Pour autant, même si nous avons ce métier en commun, je n'ai pas l'impression que l'on se ressemble tant que cela.

- Nous n'avons définitivement pas la même notion de ce qu'est la fierté d'un forgeron.

Je laisse alors planer un silence entre nous le temps de lui laisser comprendre le sous entendu de ma phrase quant à cet art que nous partageons, en profitant pour commencer à manger une bonne bouchée avant de reprendre.

- Pour ma part, je considère mes œuvres comme... disons... mes enfants ? Quelles soient armes ou objets du quotidien, je mets tout mon cœur dans mes ouvrages et ma plus grande fierté est qu'elles puissent rendre service à leur propriétaire sans jamais faillir. En temps que créateur d'outils, un forgeron se doit de fournir un travail de confiance aux gens qui lui octroient cette même confiance en faisant appel à lui. Il en va de notre honneur de créateur.

Et dans ce métier, sans confiance on arrive à rien. Oh bien sûr, des amateurs arrivent toujours à arnaquer les gens en proposant des prix bien trop attractif pour être refusé. Mais alors la qualité de leur création est au niveau de leur incompétence et qu'importe l'amour que les propriétaires portent à leur achat, cela ne peut suffire à les faire survivre dans le temps.

Attrapant un morceau de pain pour l'imbiber de sauce avant de le manger, je repense aux autres éléments que le lion m'a appris de ses projets.

- Et sont-ils nombreux ces gens qui te sont cher ? Parce que ton projet ne serait pas le même si tu dois loger 5 personnes ou 5000. Typiquement, pour un petit groupe, il te suffit d'une simple maison ou d'un hôtel que tu ferais construire sur l'île de ton choix. Pour quelques centaines de personnes, alors tu peux viser un quartier d'une ville... C'est personnellement ce que j'ai sur Armada même je ne peux pas vraiment dire que les personnes qui y vivent me sont très chers... Mais je suis responsable d'eux. Pour plus, il te faudra surement une île à toi.
Après si tu n'es qu'un simple forgeron, tu devrais pouvoir assez facilement te faire une place sur n'importe quelle île pour peu que tu procèdes en toute légalité. Bon, encore faut-il trouver une île où les raclures du genre de ces gus sont considérés indésirables...

Ah et d'ailleurs, si tu maîtrises ta force pour la forge, alors tu dois être capable de la maîtriser tout le temps ! T'as qu'à te dire que tes adversaires sont des bouts de métaux à façonner.

Personnellement, je ne comprends pas tellement qu'on puisse dissocier sa maîtrise dans une situation ou l'autre... Mais c'est peut être parce que j'ai appris très tôt le maniement du sabre et que, n'ayant eu un professeur que pendant trois jours de ma vie... Professeur qui s'est révélé être mon père biologique qui n'en savait rien au même titre que moi... Je me suis beaucoup inspirer de ma force acquise à la forge pour forger mon style de combat...

Les yeux du gigantesque félin s'ouvraient et un regain d’intérêt pour la pirate. Alors comme ça elle était une forgeronne aussi ? Il y avais un tel poids dans ses mots. Elle croyais vraiment à ce qu'elle disait et malgré tout j’étais partagé.
Je veux dire c'est difficile à que cette pirate sois aussi similaire a ce en quoi je crois. Qu'a t'il bien pu lui arriver ? Pour qu'elle bascule et mène maintenant une vie de fugitive?

J'ai un petit sourire et un rire retenu:

- Je suppose qu'on a tous notre vérité en ce qui concerne la forge de ces armes. Ça me fait plaisir de voir quelqu'un comme toi. Tu est très différente. Je veux dire... C'est pas tout les jours que je croise un forgeron avec des idées drastiquement éloignées de celles qu'on apprends sur Shimotsuki. Je ne sais pas si tu connais c'est une ile pas loin d'ici. c'est la d’où je viens. La bas on nous apprends depuis notre jeune age a forger des grandes lames. C'est un peu la fierté de l'île.

Peut-être pour la première fois depuis le début de cette altercation je me détendais. je pouvais sentir un frisson d'excitation parcourir mon échine et un véritable sourire déformer mon visage.

-Je penses que nos raisons et nos fiertés de forgeron ne sont pas opposées cependant. Je penses vraiment que certaines lames sont si terrifiantes à affronter que beaucoup diffusent leur nom et leur héritage. Cependant cela restes nos créations et une partie de nous même.

Je regardais un peu dans le vide repensant à tout les civils de mon île puis je regardais la pirate.

- Combien de place il me faudrait pour éviter aux civils d'être victimes dans le combat pirate contre la marine ? pirate contre le gouvernement mondial ? Pour que plus personne n'ai a voir sa famille blessé par accident ? Comment ses mains qui doivent à la fois créer ses des grandes lames, des enfants avec tant d'amour peuvent frapper des bandits sans foi ni loi?
Comment tu fait toi? Je veux dire je ... Je ne trouves pas ça simple ni naturel a faire de blesser les autres même s'il sont horribles. Regarde je déteste les pirates et pourtant je me surprends à te parler, à nous trouver des points communs.

Mon regard s'attarde sur mes mains qui pourraient aisément ôter la vie si je lassais libre cours à mes instincts et ma colère avant de reprendre:

- C'est quoi ton secret alors ? Pour rester souriante, rester fière alors que tu est une fugitive qui ne peux que se cacher pour avoir juste un repas ? Soit tu est incroyablement folle ou tu est la personne la plus brave que j'ai jamais rencontrée.  

Mon regard était planté dans ses yeux yeux s'il elle le croisait. Il n'y avait plus une trace d'animosité juste un désir de comprendre.

Je lui sourie en retour. La réponse à sa question était pourtant toute simple :

- L'égoïsme.

Et sans plus en dire, je terminais mon assiette en sauçant une dernière fois le jus avec un morceau de pain, lui laissant alors le temps de me dévisager plutôt interloquée par ma réponse. Alors, un peu moqueuse et suçant le reste de sauce sur le bout de mes doigts, je me décide d'éclairer mes propos.

- Je suis partie de chez moi pour accomplir une tâche bien précise. Enfin, même deux tâches : je lève alors ma main entre nous avant de lever mon index devenir assez forte pour être capable de traverser les mers à la nage sans craindre les monstres marins. Bon, ce rêve là a été anéanti quand j'ai été contrainte de manger un fruit du démon. Je développerai bien le sujet mais ce serait trop long... et deuxièmement : cette fois je lève mon majeur qui rejoint mon index retrouver mes origines. Étant la seule à avoir des ailes sur mon île, j'ai compris assez facilement que mes parents n'étaient pas mes vrais parents. Et tout ce que j'ai fait jusque là, dont le fait de m'embarquer dans un équipage pirate, c'est pour ces seules raisons. Et ce chemin m'a déjà conduit à mon père : Tahar Tahgel, le fameux chien fou et saigneur des mers... Et maintenant, je suis en quête d'informations sur ma mère. Et si je suis exactement là aujourd'hui : c'est uniquement parce que j'avais faim et que j'en avais marre de manger des repas sur le pouce. Si je suis intervenue pour t'aider, c'est uniquement parce que ces idiots avec leur grabuge ont fait hésiter les propriétaires du restaurant que j'ai choisi à fermer, je me suis donc arrangée pour que ça n'arrive pas. Alors oui, j'ai choisi la voie de la piraterie, mais j'aurai pu en choisir une autre, en soit pour moi c'est juste un chemin pour atteindre mon but et en aucun cas cela me définit. Je suis avant tout une forgeronne, une ange, une dragonne et la fille du grand Tahar Tahgel. Quant à mon caractère, je ne cherche pas à faire du mal aux autres, je n'en prends même aucun plaisir. Mais je ne laisserai personne se mettre entre moi et mon objectif sans me battre corps et âme pour ce que je veux. Bref, certains disent que c'est la force des convictions, des rêves, ou n'importe quoi d'autre. Mais au fond, moi je pense que c'est juste de l'égoïsme et j'assume pleinement.

Mais tu vois, cette égoïsme ne m'empêche pas de faire preuve de générosité et d'aide quand je le peux, ou quand ça sert mes intérêts.

Les serveurs ayant bien compris qu'au plus vite je sortirais de leur établissement et au plus vite il se débarrasserait de l'épée de damoclès qui plane au dessus de leur restaurant depuis que je me suis dévoilée, ils sont assez vifs pour amener tous les desserts de la cartes à me proposer qu'ils posent même sur une table qu'ils tirent pour la rapprocher de la notre afin de me laisser le choix.

Un choix qui se porte immédiatement sur ce magnifique fondant au chocolat que je prends un plaisir non dissimulé à déguster.

- Trop bon... Enfin. J'espère que ça répond à ta question ? Au final, tout n'est que question de motivation et de détermination. Es-tu prêt à tuer pour réaliser tes rêves, conserver ta liberté ? Ou préfères-tu rester là et subir en silence. Ne crois pas que je veuille te pousser dans une voie plutôt qu'une autre ! Personnellement, je respecte grandement les gens qui réussissent à prendre suffisamment de reculs sur leurs envies pour éviter tout conflit. Mais je suis bien trop émotive pour me maîtriser autant qu'eux.

Et puis c'est pas comme si j'en avais réellement quelque chose à faire de ce qu'il décidera de devenir une fois que je me serais tirée de là...

J'étais là a écouter ce qu'elle racontait sans broncher. Des choses qu'elle aurait très bien pu inventer, après tout elle ne me connaît pas. Qu'est-ce qu'elle avait à faire de mon petit avis ? Elle pouvait littéralement arrêter les balles avec n’importe quelle partie de son corps. Elle avait mangé un fruit du démon qui lui empêchait de nager en mer. Il n'y avait aucun retour en arrière pour elle. Si la marine mettait la main sur elle irais droit vers l'échafaud. Et sa détermination son histoire si c'était vrai me faisait contempler le fossé, que dis-je, le gouffre qu'il y avait entre nous. Elle avait gagné, sans lever la moindre violence. Sans avoir élevé la voix. J'étais battu a plat de couture parce qu'après tout, comment j'étais censé lui faire la morale alors que je n'avais pas expérimenté le tiers de ce qu'elle avait vécu. J'eus un rictus nerveux :


- C'est facile de dire tout ça... Je ne peux pas faire ça...


Mon visage se déformait sous la douleur qui étreignait mon cœur.


- Mes parents sont en vie. Et ... Je n'ai pas de fruit du démon ou de pouvoir magique. Ici, en tant que Minks, tout le monde nous juge constamment. Beaucoup des miens ont péri en perdant leur Terre-Natale et d'autre sont vendus comme esclave à de puissantes personnes.

J’aimerais tellement être égoïste. Comme toi. Mais à chaque fois, je pense à mon père et ai ma mère. J'ai peur pour eux chaque jour. Qu'un jour leur échoppe sois prise encore une fois pour cible par tes confrères ou la marine ou des esclavagistes.


Mon regard alla vers la fenêtre :

- On a nulle part ou aller. Alors comment je dois faire ? Comment je dois faire pour... Nous trouver un nouveau foyer ?


Je continuais mon repas un peu plus.


- Mes origines à moi sont perdues. Pourtant ma mère chaque soir elle...


Il a un petit sourire tendre.


- Elle me parle d'un endroit qui existait jadis. D’où je viens. Que jadis, nous vivions là-bas. Tous les Minks. Tout n'était pas rose et nous avions notre dose de conflit... Mais étions uni sous la même bannière et gardien d'un très grand artefact. Nous avons lutté pour nous et pour d'autres qui voulaient aller dans notre sens. Mais regarde maintenant. Ça n'existe même plus.


Je crispais le moing sur la table en bois en le regardant:

- Comment tu fais pour ne pas te sentir piégée toi ? Pour accepter tout ce qui se présente à toi. Je n'ai pas de pouvoirs ! Mes parents sont fragiles. Comment je suis censé faire la bonne chose ?


Je marquais un temps de pause :


- Et pourquoi tu me racontes tout ça ? Je ne suis rien dans l'océan non ? Si t'es si égoïste pourquoi tu prends la peine de me faire rabattre mon caquet. Pourquoi t'es sympa ? Je t'ai criée dessus. Alors que tu m'as sauvé les miches.


Mon esprit était juste en proie à la confusion. Ce qu'elle avait dit avait remué de vieux rêves que j’avais enfoui en moi avec les histoires pour dormir. Je sympathisais avec une pirate, j'étais fou sûrement, mais à côté de ça, elle avait pour manie de définir ce qu'elle faisait de la mauvaise manière. Comme si elle-même voulait se persuader que ce qu'elle faisait était mauvais. Pour moi, elle n'avait pas été égoïste, ou dans son propre intérêt. Elle avait été empathique à ma situation sans même me connaître. Gentille et brave au point d'utiliser ses atouts pour m'aider. On est loin du portrait de la piraterie que je me faisais.


- Les gens comme moi ne réalisent pas leurs rêves. Si on rêve trop grand, les puissants nous écrasent. Le clou qui dépasse appelle le marteau, je suppose.

- Tout le principe d'un rêve n'est-il pas de nous pousser à nous améliorer ? Je veux dire... Pourquoi un rêve serait-il trop grand ? Tu as peur de te faire écraser par des puissants ? Alors devient toi même puissant ! Tu as peur pour ta famille, alors protège les ! Emmène les sur une île où ils seront en sécurité ! Ou alors tu peux aussi rester dans ton trou, abandonné tes rêves et subir encore et encore pour le reste de ta vie comme tu as subi aujourd'hui.

Mon fondant terminé, j'attrape alors le milkshake au chocolat qui est maintenant assez réchauffé pour que je puisse le boire. En même temps, j'ai pris soin de jeter les glaçons de la boisson avant qu'il ne fonde dedans... Non mais une boisson froide, quelle idée saugrenue quand même ! C'est donc après ma première longue gorgée de doux chocolat qui me permet de réfléchir au reste de ses paroles et me replonge dans mes souvenirs que je finis par reprendre sur un ton bien moins enjoué et sûr de moi que celui que j'ai depuis le début de cette conversation.

- Tu sais... Moi aussi, je me suis sentie piégée. Pendant plus de quatre ans je n'ai fait que pleurer et m'entrainer au sabre dans le vide ou forger à en faire des nuits blanches pour me vider de toute ma colère et ma peine. Et puis un jour, j'ai fait un rêve de mon enfance et un souvenir m'aient revenu. Ça m'a rappelé mes promesses et mes rêves. Alors j'ai fait le choix de les suivre même si pour cela je devais laisser derrière moi mes parents adoptifs que j'aime de tout mon cœur. Tu dis que tes origines sont perdus, moi je ne les connais même pas. Tu dis que les tiens sont vendus comme des esclaves, mais qu'en est-il des anges comme moi à ton avis ? Et de toutes les autres formes d'être humanoïdes un peu différents qui vivent sur les mers de Grand Line ? Crois-tu réellement que les Mink sont les seuls à souffrir de discrimination ? Dans certain pays, même les humains le sont simplement parce qu'ils n'ont pas assez d'argent pour vivre décemment.

Je prends une nouvelle gorgée de milkshake, si grande que je finis d'un coup ma boisson.

- Estime toi heureux, tu possèdes une carrure de brute et il ne te faudra qu'un effort infime pour devenir puissant et ne plus craindre les plus forts. Et puis, si tu sais déjà que tes origines ont été détruite, alors tu n'as pas besoin de les chercher : juste de trouver un nouvel endroit pour te créer un nid. Si tu n'as plus si peur des pirates, je te conseille Armada. Et si c'est juste pour mettre tes parents en sécurité, tu n'auras qu'à les envoyé dans mon cadran : l'Atterrissage du Dragon. Mais bon, vu l'accueil que tu m'as fait, je te laisse y réfléchir. Quand tu seras décidé, tu n'auras qu'à chercher à joindre des Usuriers, ils t'aideront à t'y rendre.

Bien évidemment, ce ne sera pas gratuit mais c'est plus vraiment mon affaire car il est temps pour moi de déguerpir de là. Je me lève donc, avant de ranger ma chaise et de laisser un tas de billet sur la table tout en me tournant vers les serveurs.

- Merci pour le repas, ce fut délicieux.

Puis je me tourne vers mon interlocuteur.

- Merci pour la conversation... C'était... intéressant.

Est ce que j'aurai préféré mangé en silence ? Oui, évidemment. Mais bon, en même temps ça fait un peu trop longtemps que je navigue seule et une interaction social de ce genre à quelque chose de confortant : bordel faut vraiment que je me dépêche d'atteindre Sirup...

Je n’avais rien à dire. Lorsque qu'elle parlait, je pouvais ressentir toute la conviction qu'elle mettait dans ses propos. Elle était belle de couper le souffle et elle trouvait le moyen de motiver malgré tout ce que j'avais pu dire. J'aurais pu dire n'importe quoi pour la contrer, elle y avait déjà pensé. Mes parents seraient à l'abri ? Là ou elle habitait ? Mon rêve n'était pas trop grand ?


Un frisson courrait le long de mon échine. Je ne me rappelais plus à quel moment j'avais cessé d'y penser. Devenir fort ? Protéger ceux que j'aimais ? J’avais l'impression qu'on me parlait d'un conte, d'une fable enfantine. Je me revoyais là dans mon lit d'enfant et ma mère, qui souriait, me racontait toutes les choses fabuleuses qui ont un jour peuplé la mer.

Mais ce qu'Izya disait était vrai aussi. Le monde était peuplé de gens sans scrupules qui ne faisaient qu'exercer la loi du plus fort. Des gens qui souffraient, des pays qui disparaissaient du jour au lendemain. Des gens torturés et exécutés. Mon cœur ne faisait qu'un bond tandis que je me levais brusquement de table.


- Donne-moi un peu de temps.


Mes poings se crispaient sur le bois.


- J'ai besoin d'un peu de temps. Mais attends moi. Attends-moi là où ira. Je viendrais. Si tu veux bien de moi. Je. Veux retrouver ce qui a été perdu et je veux faire la différence. J'ai ... J'en ai assez, je veux vivre ! J'en ai assez de rester la tête basse. Si tout ce que tu racontes est vrai, je veux voir ça de mes propres yeux et construire ce nid. Alors attends moi. D'accord ?


Elle tournait les talons et fermait la porte derrière elle.

- Si tu me retrouves, d’accord

Je n'avais jamais autant été inspiré par quelqu'un avant et pourquoi elle me semblait aussi belle ? Je devais juste avoir un problème, trop mangé ou juste content d'avoir entendu ce que j'avais voulu qu'on me dise depuis un moment. Je peux être la mine que je veux... Non ? Un jour, je me sentirai assez confiant pour la suivre.


Un jour, on se reverra, c'est une promesse !