« C’est quoi ce machin ? »
« Un Eternal Pose, il va nous amener à Francesco sans avoir besoin de se taper toutes les îles environnantes. »
« Hum… C’est d’un chiant la navigation. »
Le ciel était dégagé et le soleil brillait, un temps merveilleux en somme, j’en profitais pour lézarder sur le pont. Le navire était de nouveau rafistolé prêt à affronter une nouvelle tempête si besoin d’après Williams qui était toujours autant stressé à l’idée de devoir naviguer avec plusieurs membres de l’équipage d’un Empereur.
De mon côté j’avais essayé à plusieurs reprises de les recruter, sans succès jusqu’à présent. Il nous fallait obligatoirement du sang neuf pour pouvoir avoir une véritable force de frappe digne de ce nom.
Mais la question était toujours la même ou trouvait ce genre de types ?
De son côté, la magnifique Alice profitait de son temps libre pour s’enfermer dans sa cabine avec ses lieutenants pour comploter je ne sais quoi encore. Elle semblait être un peu plus détendue et moins fatiguée, mais restée sur le qui-vive permanente.
L’île du Levain n’était plus qu’un trait noir à l’horizon, nous longions une multitude de petits archipels lorsque la vigie sonna la cloche d’alerte. Je me redressais curieux de voir ce qu’il se passait sans non plus être convaincu de ce que j’allais trouver. Le coin grouillait de navires en tout genre, et notamment plusieurs équipages de pirates.
Williams sortit de sa cabine en trombe et hurla :
« Au rapport ! »
« CAP’TAINE !! UN CUIRASSE DROIT DEVANT !! »
Grimpant sur le pont principal, il sortit sa longue-vue dans la direction indiquée. Avant de sonner le branle-bas de combat !
« Que fait-il tout seul ici ?! C’est étrange, d’habitude, ce genre de navire est la tête d’une flotte entière… a moins que… »
Tout autour de nous étaient présentes une succession de petites îles inhabitées qui offraient une multitude d’abris possibles.
Notre navire dévia de son cap pour se faufiler à l’abri d’un îlot peuplait de palmier.
« Bon courage à lui pour nous traquer jusqu’ici, nous allons pouvoir nous échapper facilement. »
Il tourna sa tête dans ma direction :
« S’agit-il du Contre-Amiral de la dernière fois ? Il aurait survécu à la tempête ?! »
Je haussais les épaules.
« Qu’est-ce que j’en sais ?! C’est certainement une coïncidence. »
« CAPITAINE !!!!!!!!!!!!! »
Alors que nous étions en train de longer l’îlot, un croiseur se mit en travers de notre route dévoilant une rangée de huit canons prêts à nous arroser.
Je me précipitais vers la proue de notre navire en fauchant tout le monde sur mon passage. Hors de question de se faire couler ici !
Les premiers canons tonnèrent et les boulets fusèrent droit vers nous, fort heureusement j’étais en position pour les recevoir.
Grâce à mon pouvoir, les boulets tombèrent à quelques mètres de notre proue. Une nouvelle salve arriva, j’avais créé une sorte de bouclier électromagnétique empêchant les projectiles de nous atteindre. Je pouvais voir de mon poste d’observation le Commandant ennemi faire des grands signes à ses hommes. Il ne devait pas comprendre ce qu’il se passait, pourquoi aucun de ses canonniers ne parvenait à nous atteindre.
William hurlait des ordres dans tous les sens, cherchant une issue de secours. Impossible de virer de bord sous peine d’exposer tout le flanc du navire à la batterie de canons adverse et finir à bouffer les coraux par la racine.
Blake était venu me rejoindre avec le reste de mes hommes. Pas besoin de se lancer dans de longs discours, nous devions prendre d’assaut le navire de la marine pour libérer le chemin. Alice était aussi présente lame à la main et sa trentaine d’hommes, ils n’étaient pas de trop, au vu de la tâche qui nous attendaient.
« Ils sont combien là-dedans ?! »
« Facilement deux cents je pense, si ce n’est pas plus. »
« Parfait ! »
Le Commandant de la Marine était totalement désarçonné par notre manœuvre, notre navire n’était plus qu’à quelques dizaines de mètres et toujours aucun boulet ne parvenait à nous toucher. Il ordonna à ses hommes de se mettre en ligne, fusils épaulés. Une fois la ligne constituait, je n’avais quasiment aucune chance de stopper autant de projectiles avec mes deux lames.
Il fallait faire vite à présent, tout se jouer dans les trente-secondes à venir. Heureusement, j’avais à mes côtés Alice et ses gars, de solides pirates du Nouveau Monde.
Elle balançait des ordres à tout va à ses troupes et au reste de l’équipage. Je n’avais pas la moindre idée du pourquoi, mais le navire de la Marine ne semblait pas décidé à nous envoyer une volée de boulets dans la face pour nous couler alors que nous étions une cible facile. De mon côté je cherchais un point d’accès pour monter à bord du bâtiment de guerre pour en découdre. La différence de taille entre nos deux navires était flagrante, il devait faire au moins le triple de nous.
« Jack !! Fait descendre les rampes d’accès on a pouvoir les utiliser pour prendre le navire d’assaut ! »
Facile à dire, ce n’était pas elle qui avait la délicate tâche de grimper à bord le premier pour ouvrir la voie.
Le Commandant de la Marine nous ordonna de stopper immédiatement notre raffiot et de nous rendre sans aucune condition ! Bah voyons et puis quoi encore ?
Je prenais le plus d’élan possible, reculant de plusieurs mètres en arrière avant de me lancer la tête à première dans le vide en sautant par-dessus la proue de notre embarcation. Pendant quelques instants j’avais l’impression de vivre au ralenti, la mer défilait sous mes pieds et l’immense coque du navire qui nous faisait face grossissait encore et encore. Je venais de faire un saut d’au moins 5 mètres. M’agrippant in extremis à un sabord me retrouver nez à nez avec la bouche d’un canon chargé. Je dois dire que ce n’était pas une position qui me mettait grandement à l’aise. Si jamais le larbin décidait pour une raison ou une autre de faire feu, j’étais bon pour découvrir le don d’ubiquité.
Alors je me dépêchais de grimper le long de la coque pour rejoindre le pont principal. Évidement, que ma présence ne passa pas inaperçue, loin de là. Un soldat sortit sa tête pour voir qui était cet intrus, armé d’un fusil qui tenta de braquer dans ma direction. Je me saisissais de son arme énergiquement et l’entraine avec elle par-dessus bord ! Je devais maintenant faire au plus vite, cela grouillait d’hommes là-dedans qui n’avait plus qu’une seule obsession, c’était de me foutre à l’eau et si possible mort ! Je me démenais comme un démon pour me sortir de ce traquenard, aidé tant bien que mal par mes camarades qui m’offraient un tir de couverture de fortune.
Mais ce sont les cris d’alarme d’Alice, qui me fit prendre conscience du principal danger qui me guette. Au-dessus de moi, une dizaine de soldats avaient remarqué ma présence, ils se précipitaient sur le bastingage pour me tirer comme un lapin. Malgré les tirs des pirates, ils se positionnèrent en ligne à seulement quelques mètres au-dessus de moi. Je ne pouvais échouer si près du but ! Fort heureusement, il me restait encore une corde à mon arc, le fameux Haki Royal !
L’onde que j’avais provoquée fila tout droit vers eux, les faisait disparaitre instantanément de mon champ de vision. Je profitais de cette ouverture pour grimper comme un macaque le plus rapidement possible à bord.
Sur le pont principal comme je m’y attendais c’était un sacré bordel, cela tiré de toute part. Mais avant que ma présence soit réellement remarquée, j’arrivais à repérer le système permettant l’abaissement de la rampe d’embarquement. Il était soutenu par deux chaines en acier, mais entre elles et moi une bonne cinquantaine de soldats remontés à bloc. Saisissant à pleine main mes armes, je frappais l’air devant moi simultanément avec les deux armes, pour envoyer deux lames d’air formant une croix mortelle qui fila tout droit vers mon objectif. Faisant valdinguer les malheureux présents sur sa route, mon attaque percuta de plein fouet la première chaine qui vola en éclat, puis la seconde qui se brisa dans la foulée.
La rampe chuta dans un fracas énorme, à la surprise des soldats qui ne s’attendaient pas à ça ! En un instant, l’agresseur était devenu l’agressé, une horde de pirates déchainée remonta la rampe à toute vitesse pour venir enfoncer l’embryon de résistance. Bien que nous soyons clairement en infériorité numérique, l’effet de surprise venait de nous donner un l’ascendant sur nos adversaires. Blake fut le premier à grimper sur la rampe, sabres au clair prêts à charcuter du soldat à la pelle. Notre navire était bien trop proche pour pouvoir utiliser les canons sans risquer de se retrouver souffler par la même occasion. Le commandant ennemi hurlait des ordres et contre-ordres pour tenter d’endiguer la percée.
De mon côté je devais faire face à une nuée de Marines bien décidée à me faire payer ma fourberie. Ils se jetèrent sur moi tous en même temps. Je m’en remettais maintenant entièrement à mes deux lames, les croisant devant moi pour bloquer les attaques de la première ligne. Malgré leur nombre je parvenais à tenir bon, mais déjà leurs camarades me contournaient pour me prendre à revers. N’ayant d’autres solutions que me désengager pour éviter de me faire submerger par l’ennemie. J’actionnais le mécanisme de mes armes pour dédoubler les lames, gagnant ainsi une sacrée allonge sur mes adversaires. Les premiers à en faire les frais furent ceux qui me prenaient sur mon flanc gauche. S’apercevant trop tard que mes lames avaient soudainement doublé de taille, j’envoyais une attaque éclair qui faucha trois d’entre eux en pleine course. Ma lame droite bloqua plusieurs attaques hésitantes, je percevais que la transformation de mes armes avait rendu hésitants les soldats. Aucun ne voulait être le prochain à voir sa tête se séparer de son corps. Je profitais de ce climat d’incertitude pour prendre le troupeau à contre-pied, courant à présent sur ma gauche tout en faisant tourner ma lame sur elle-même. Il était temps d’éclaircir les rangs adverses pour équilibrer le rapport de force.
Rien de tel qu’une attaque boomerang dans le tas pour faire un carton. La confusion fut totale, voilà maintenant que cette drôle de lame était capable de se transformer en scie circulaire et faire office de boomerang. Nous étions dans un niveau de sophistication à des années-lumière de leurs épées de piètres factures. La lame lancée à pleine vitesse faucha un nombre incalculable de soldats dans sa course, m’ouvrant un grand boulevard droit devant pour rejoindre le reste de l’équipage.
Cela se tapait dans tous les sens dans la joie et la bonne humeur. Avec un front emmené par Blake qui tenait bon de son côté, et de l’autre Alice et ses hommes qui avaient clairement fait une brèche dans les lignes de la Marine. C’était le minimum syndical pour des pirates voguant sous le pavillon d’un Empereur.
Je décidais donc tout naturellement de rejoindre mes hommes pour repousser les Marines. Fonçant une nouvelle fois tête baissée dans la mêlée avec mes armes gorgées de sang. Après deux ou trois attaques concluantes, les soldats commencèrent à reculer pour se mettre hors de portée de mon amas de métal. Cherchant désespérément le soutien de leur hiérarchie, elle-même complètement débordée. Malgré leur surnombre, les soldats perdaient du terrain à chaque instant. Un vent de panique souffla sur nos adversaires et la débandade eut lieu, chacun cherchant à sauver sa peau par n’importe quel moyen. Le navire était maintenant livré à lui-même, sans timonier pour pouvoir le diriger, il s’échoua violemment contre un banc de sable tout proche du rivage de l’archipel. Une chose était certaine, il ne bougerait pas de ci tôt de là.
De son côté Williams avait commençait une manœuvre pour s’extraire de là et faire demi-tour. Alors que nous balancions par-dessus bord les derniers militaires, la cloche retentit une nouvelle fois frénétiquement.
Tournant mon regard dans la direction de notre embarcation, j’apercevais qu’un nouveau bâtiment de guerre se dirigeait vers nous pour nous prendre par-derrière.
Entre ça et le cuirassé qui se dirigeait toujours vers nous, la situation devenait pour le moins puante. Nous avions déjà perdu un temps considérable à venir à bout du premier équipage.
D’autant plus que cette fois-ci, rien ne pouvait garantir que notre stratagème fonctionne une seconde fois.
Puis une immense déflagration retentit, suivie d’une lumière aveuglante. L’instant d’après, une épaisse fumée émanait du bâtiment de la Marine en proie aux flammes.
Alice qui venait tout juste de me rejoindre était comme le reste de notre équipage sur le cul par ce qui venait de se passer sous nos yeux.
« Qu’est-ce que c’est ce bordel ? »
« Un Eternal Pose, il va nous amener à Francesco sans avoir besoin de se taper toutes les îles environnantes. »
« Hum… C’est d’un chiant la navigation. »
Le ciel était dégagé et le soleil brillait, un temps merveilleux en somme, j’en profitais pour lézarder sur le pont. Le navire était de nouveau rafistolé prêt à affronter une nouvelle tempête si besoin d’après Williams qui était toujours autant stressé à l’idée de devoir naviguer avec plusieurs membres de l’équipage d’un Empereur.
De mon côté j’avais essayé à plusieurs reprises de les recruter, sans succès jusqu’à présent. Il nous fallait obligatoirement du sang neuf pour pouvoir avoir une véritable force de frappe digne de ce nom.
Mais la question était toujours la même ou trouvait ce genre de types ?
De son côté, la magnifique Alice profitait de son temps libre pour s’enfermer dans sa cabine avec ses lieutenants pour comploter je ne sais quoi encore. Elle semblait être un peu plus détendue et moins fatiguée, mais restée sur le qui-vive permanente.
L’île du Levain n’était plus qu’un trait noir à l’horizon, nous longions une multitude de petits archipels lorsque la vigie sonna la cloche d’alerte. Je me redressais curieux de voir ce qu’il se passait sans non plus être convaincu de ce que j’allais trouver. Le coin grouillait de navires en tout genre, et notamment plusieurs équipages de pirates.
Williams sortit de sa cabine en trombe et hurla :
« Au rapport ! »
« CAP’TAINE !! UN CUIRASSE DROIT DEVANT !! »
Grimpant sur le pont principal, il sortit sa longue-vue dans la direction indiquée. Avant de sonner le branle-bas de combat !
« Que fait-il tout seul ici ?! C’est étrange, d’habitude, ce genre de navire est la tête d’une flotte entière… a moins que… »
Tout autour de nous étaient présentes une succession de petites îles inhabitées qui offraient une multitude d’abris possibles.
Notre navire dévia de son cap pour se faufiler à l’abri d’un îlot peuplait de palmier.
« Bon courage à lui pour nous traquer jusqu’ici, nous allons pouvoir nous échapper facilement. »
Il tourna sa tête dans ma direction :
« S’agit-il du Contre-Amiral de la dernière fois ? Il aurait survécu à la tempête ?! »
Je haussais les épaules.
« Qu’est-ce que j’en sais ?! C’est certainement une coïncidence. »
« CAPITAINE !!!!!!!!!!!!! »
Alors que nous étions en train de longer l’îlot, un croiseur se mit en travers de notre route dévoilant une rangée de huit canons prêts à nous arroser.
Je me précipitais vers la proue de notre navire en fauchant tout le monde sur mon passage. Hors de question de se faire couler ici !
Les premiers canons tonnèrent et les boulets fusèrent droit vers nous, fort heureusement j’étais en position pour les recevoir.
Grâce à mon pouvoir, les boulets tombèrent à quelques mètres de notre proue. Une nouvelle salve arriva, j’avais créé une sorte de bouclier électromagnétique empêchant les projectiles de nous atteindre. Je pouvais voir de mon poste d’observation le Commandant ennemi faire des grands signes à ses hommes. Il ne devait pas comprendre ce qu’il se passait, pourquoi aucun de ses canonniers ne parvenait à nous atteindre.
William hurlait des ordres dans tous les sens, cherchant une issue de secours. Impossible de virer de bord sous peine d’exposer tout le flanc du navire à la batterie de canons adverse et finir à bouffer les coraux par la racine.
Blake était venu me rejoindre avec le reste de mes hommes. Pas besoin de se lancer dans de longs discours, nous devions prendre d’assaut le navire de la marine pour libérer le chemin. Alice était aussi présente lame à la main et sa trentaine d’hommes, ils n’étaient pas de trop, au vu de la tâche qui nous attendaient.
« Ils sont combien là-dedans ?! »
« Facilement deux cents je pense, si ce n’est pas plus. »
« Parfait ! »
Le Commandant de la Marine était totalement désarçonné par notre manœuvre, notre navire n’était plus qu’à quelques dizaines de mètres et toujours aucun boulet ne parvenait à nous toucher. Il ordonna à ses hommes de se mettre en ligne, fusils épaulés. Une fois la ligne constituait, je n’avais quasiment aucune chance de stopper autant de projectiles avec mes deux lames.
Il fallait faire vite à présent, tout se jouer dans les trente-secondes à venir. Heureusement, j’avais à mes côtés Alice et ses gars, de solides pirates du Nouveau Monde.
Elle balançait des ordres à tout va à ses troupes et au reste de l’équipage. Je n’avais pas la moindre idée du pourquoi, mais le navire de la Marine ne semblait pas décidé à nous envoyer une volée de boulets dans la face pour nous couler alors que nous étions une cible facile. De mon côté je cherchais un point d’accès pour monter à bord du bâtiment de guerre pour en découdre. La différence de taille entre nos deux navires était flagrante, il devait faire au moins le triple de nous.
« Jack !! Fait descendre les rampes d’accès on a pouvoir les utiliser pour prendre le navire d’assaut ! »
Facile à dire, ce n’était pas elle qui avait la délicate tâche de grimper à bord le premier pour ouvrir la voie.
Le Commandant de la Marine nous ordonna de stopper immédiatement notre raffiot et de nous rendre sans aucune condition ! Bah voyons et puis quoi encore ?
Je prenais le plus d’élan possible, reculant de plusieurs mètres en arrière avant de me lancer la tête à première dans le vide en sautant par-dessus la proue de notre embarcation. Pendant quelques instants j’avais l’impression de vivre au ralenti, la mer défilait sous mes pieds et l’immense coque du navire qui nous faisait face grossissait encore et encore. Je venais de faire un saut d’au moins 5 mètres. M’agrippant in extremis à un sabord me retrouver nez à nez avec la bouche d’un canon chargé. Je dois dire que ce n’était pas une position qui me mettait grandement à l’aise. Si jamais le larbin décidait pour une raison ou une autre de faire feu, j’étais bon pour découvrir le don d’ubiquité.
Alors je me dépêchais de grimper le long de la coque pour rejoindre le pont principal. Évidement, que ma présence ne passa pas inaperçue, loin de là. Un soldat sortit sa tête pour voir qui était cet intrus, armé d’un fusil qui tenta de braquer dans ma direction. Je me saisissais de son arme énergiquement et l’entraine avec elle par-dessus bord ! Je devais maintenant faire au plus vite, cela grouillait d’hommes là-dedans qui n’avait plus qu’une seule obsession, c’était de me foutre à l’eau et si possible mort ! Je me démenais comme un démon pour me sortir de ce traquenard, aidé tant bien que mal par mes camarades qui m’offraient un tir de couverture de fortune.
Mais ce sont les cris d’alarme d’Alice, qui me fit prendre conscience du principal danger qui me guette. Au-dessus de moi, une dizaine de soldats avaient remarqué ma présence, ils se précipitaient sur le bastingage pour me tirer comme un lapin. Malgré les tirs des pirates, ils se positionnèrent en ligne à seulement quelques mètres au-dessus de moi. Je ne pouvais échouer si près du but ! Fort heureusement, il me restait encore une corde à mon arc, le fameux Haki Royal !
L’onde que j’avais provoquée fila tout droit vers eux, les faisait disparaitre instantanément de mon champ de vision. Je profitais de cette ouverture pour grimper comme un macaque le plus rapidement possible à bord.
Sur le pont principal comme je m’y attendais c’était un sacré bordel, cela tiré de toute part. Mais avant que ma présence soit réellement remarquée, j’arrivais à repérer le système permettant l’abaissement de la rampe d’embarquement. Il était soutenu par deux chaines en acier, mais entre elles et moi une bonne cinquantaine de soldats remontés à bloc. Saisissant à pleine main mes armes, je frappais l’air devant moi simultanément avec les deux armes, pour envoyer deux lames d’air formant une croix mortelle qui fila tout droit vers mon objectif. Faisant valdinguer les malheureux présents sur sa route, mon attaque percuta de plein fouet la première chaine qui vola en éclat, puis la seconde qui se brisa dans la foulée.
La rampe chuta dans un fracas énorme, à la surprise des soldats qui ne s’attendaient pas à ça ! En un instant, l’agresseur était devenu l’agressé, une horde de pirates déchainée remonta la rampe à toute vitesse pour venir enfoncer l’embryon de résistance. Bien que nous soyons clairement en infériorité numérique, l’effet de surprise venait de nous donner un l’ascendant sur nos adversaires. Blake fut le premier à grimper sur la rampe, sabres au clair prêts à charcuter du soldat à la pelle. Notre navire était bien trop proche pour pouvoir utiliser les canons sans risquer de se retrouver souffler par la même occasion. Le commandant ennemi hurlait des ordres et contre-ordres pour tenter d’endiguer la percée.
De mon côté je devais faire face à une nuée de Marines bien décidée à me faire payer ma fourberie. Ils se jetèrent sur moi tous en même temps. Je m’en remettais maintenant entièrement à mes deux lames, les croisant devant moi pour bloquer les attaques de la première ligne. Malgré leur nombre je parvenais à tenir bon, mais déjà leurs camarades me contournaient pour me prendre à revers. N’ayant d’autres solutions que me désengager pour éviter de me faire submerger par l’ennemie. J’actionnais le mécanisme de mes armes pour dédoubler les lames, gagnant ainsi une sacrée allonge sur mes adversaires. Les premiers à en faire les frais furent ceux qui me prenaient sur mon flanc gauche. S’apercevant trop tard que mes lames avaient soudainement doublé de taille, j’envoyais une attaque éclair qui faucha trois d’entre eux en pleine course. Ma lame droite bloqua plusieurs attaques hésitantes, je percevais que la transformation de mes armes avait rendu hésitants les soldats. Aucun ne voulait être le prochain à voir sa tête se séparer de son corps. Je profitais de ce climat d’incertitude pour prendre le troupeau à contre-pied, courant à présent sur ma gauche tout en faisant tourner ma lame sur elle-même. Il était temps d’éclaircir les rangs adverses pour équilibrer le rapport de force.
Rien de tel qu’une attaque boomerang dans le tas pour faire un carton. La confusion fut totale, voilà maintenant que cette drôle de lame était capable de se transformer en scie circulaire et faire office de boomerang. Nous étions dans un niveau de sophistication à des années-lumière de leurs épées de piètres factures. La lame lancée à pleine vitesse faucha un nombre incalculable de soldats dans sa course, m’ouvrant un grand boulevard droit devant pour rejoindre le reste de l’équipage.
Cela se tapait dans tous les sens dans la joie et la bonne humeur. Avec un front emmené par Blake qui tenait bon de son côté, et de l’autre Alice et ses hommes qui avaient clairement fait une brèche dans les lignes de la Marine. C’était le minimum syndical pour des pirates voguant sous le pavillon d’un Empereur.
Je décidais donc tout naturellement de rejoindre mes hommes pour repousser les Marines. Fonçant une nouvelle fois tête baissée dans la mêlée avec mes armes gorgées de sang. Après deux ou trois attaques concluantes, les soldats commencèrent à reculer pour se mettre hors de portée de mon amas de métal. Cherchant désespérément le soutien de leur hiérarchie, elle-même complètement débordée. Malgré leur surnombre, les soldats perdaient du terrain à chaque instant. Un vent de panique souffla sur nos adversaires et la débandade eut lieu, chacun cherchant à sauver sa peau par n’importe quel moyen. Le navire était maintenant livré à lui-même, sans timonier pour pouvoir le diriger, il s’échoua violemment contre un banc de sable tout proche du rivage de l’archipel. Une chose était certaine, il ne bougerait pas de ci tôt de là.
De son côté Williams avait commençait une manœuvre pour s’extraire de là et faire demi-tour. Alors que nous balancions par-dessus bord les derniers militaires, la cloche retentit une nouvelle fois frénétiquement.
Tournant mon regard dans la direction de notre embarcation, j’apercevais qu’un nouveau bâtiment de guerre se dirigeait vers nous pour nous prendre par-derrière.
Entre ça et le cuirassé qui se dirigeait toujours vers nous, la situation devenait pour le moins puante. Nous avions déjà perdu un temps considérable à venir à bout du premier équipage.
D’autant plus que cette fois-ci, rien ne pouvait garantir que notre stratagème fonctionne une seconde fois.
Puis une immense déflagration retentit, suivie d’une lumière aveuglante. L’instant d’après, une épaisse fumée émanait du bâtiment de la Marine en proie aux flammes.
Alice qui venait tout juste de me rejoindre était comme le reste de notre équipage sur le cul par ce qui venait de se passer sous nos yeux.
« Qu’est-ce que c’est ce bordel ? »
Dernière édition par Jack R. Skellington le Dim 30 Avr 2023 - 15:20, édité 6 fois