Costa avait tiré le gros lot aujourd’hui. Il venait d’être « tiré au sort » pour assister à un des milliers de modules et stages de formation du Cipher Pol. Créés par Tenryuubito-ne-sait quel obscur administrateur de Pol en une année bien reculée, ces modules de formation permettaient de « développer les compétences transverses des agents du Gouvernement Mondial par le biais de sessions de partenariats entre organismes gouvernementaux ». Sacré enfoiré que le type qui avait eu cette idée. Sur le papier, c’était un pont en or pour n’importe quel agent de Cipher Pol. Cela leur permettait de récupérer des entraînements spécifiques puis de demander des promotions, mutations ou autres émoluments. Il aurait donc dû être ravi d’avoir tiré cela. Sauf que le sort avait été plus que poisseux avec lui ces derniers mois et qu’il se doutait que cela allait continuer.
A voir la gueule de ses collègues de Pol quand ils avaient vu son titre de module, il avait su que ça sentait le souffre. Fort. Très fort. Les fondamentaux du Rokushiki en une semaine. Costa savait ce qu’était le Rokushiki. Bien entendu, en bon agent du gouvernement, il avait eu vent de ces techniques qui étaient l’apanage de tout agent qualifié. Il y en avait un nombre varié, chacune avec une utilité spécifique. Jusqu’ici, il ne s’y était pas intéressé plus que cela car son bon fer cinq faisait l’office. Puis il s’était dit pourquoi pas. Son niveau d’anxiété n’était pourtant pas redescendu. Le directeur du CP5, l’avait croisé quand il avait reçu le résultat du tirage et lui avait tapé l’épaule avant de s’éclipser.
Maintenant, il regrettait. Rien qu’accéder au site de formation pour le module était un enfer. Il avait dû descendre dans les boyaux de Redline sans trop savoir où aller. La signalisation était très mal faite dans ces souterrains. De temps à autre, il avait pu croiser un soldat de la Marine qui lui avait indiqué un chemin encore plus obscur et plus profond. Quel idiot avait organisé le module de formation ici ? Ils auraient été tous bien mieux en plein air. Au fond de lui, le Poulet avait hâte de rencontrer ses camarades de stage. La réputation qu’avaient ces stages était aussi qu’ils permettaient de tisser des liens entre services. Cool hein ?
Quelle ne fût pas la mine déconfite de l’agent Cruise quand il arriva devant la grande porte d’acier où figurait devant un petit panneau indiquant le nom du module et une fiche de présence des agents. A sa grande surprise, il ne vit que son nom sur la fiche. Impossible ! Le module était habituellement suivi par un groupe de cinq agents y avait-il écrit sur la fiche du module.
Sous la tutelle attentive et rigoureuse d’un des instructeurs les plus doués du gouvernement, vous aussi venez découvrir la joie des bases du Rokushiki.
Voilà ce qu’il avait pu y lire. Ses yeux se portèrent sur la grande porte qui se dressait devant lui. Un petit mot était inscrit sur une feuille A4, scotchée sur celle-ci. Merci de bien fermer la porte en entrant, je ne tiens pas à attraper un rhume. En effet, il faisait un froid de canard dans le couloir.
BONG. BONG. BONG. Costa se raidit en entendant les trois bruits ressemblant à des carillons de cloches d’églises. Seul différait le tempo. Qu’est-ce que ? BONG BING BING BONG. Surpris, il porta l’oreille contre la porte. Enfin, il essaya car celle-ci s’ouvrit à la volée, le soufflant presque à une demi-douzaine de mètres s’il n’avait pas eu le réflexe de s’accrocher à la poignée en bon homme-drapeau.
Intrigué, ses yeux se portèrent sur les individus dans la pièce. C’était une immense salle d’entraînement aux murs capitonnés éclairée par de nombreux projecteurs. Au fond de celle-ci, une porte était entrouverte par laquelle sortaient des agents. Au nombre de cinq, ceux-ci semblaient tous plus ou moins dans une forme d’état second à en juger leur démarche. Certains étaient voûtés, d’autres clopinaient, les derniers marchaient en se tenant les reins. Etrange.
Costa aperçut alors un petit homme bedonnant dans un coin de la pièce. Dégarni sur le haut du crâne, il portait fièrement les mèches de cheveux survivantes de l’homme en déni de calvitie et était vêtu d’un marcel délavé. Qui pouvait donc être ce petit bonhomme ? Le formateur ? Costa devait rencontrer ici un certain Raoul.
A voir la gueule de ses collègues de Pol quand ils avaient vu son titre de module, il avait su que ça sentait le souffre. Fort. Très fort. Les fondamentaux du Rokushiki en une semaine. Costa savait ce qu’était le Rokushiki. Bien entendu, en bon agent du gouvernement, il avait eu vent de ces techniques qui étaient l’apanage de tout agent qualifié. Il y en avait un nombre varié, chacune avec une utilité spécifique. Jusqu’ici, il ne s’y était pas intéressé plus que cela car son bon fer cinq faisait l’office. Puis il s’était dit pourquoi pas. Son niveau d’anxiété n’était pourtant pas redescendu. Le directeur du CP5, l’avait croisé quand il avait reçu le résultat du tirage et lui avait tapé l’épaule avant de s’éclipser.
Maintenant, il regrettait. Rien qu’accéder au site de formation pour le module était un enfer. Il avait dû descendre dans les boyaux de Redline sans trop savoir où aller. La signalisation était très mal faite dans ces souterrains. De temps à autre, il avait pu croiser un soldat de la Marine qui lui avait indiqué un chemin encore plus obscur et plus profond. Quel idiot avait organisé le module de formation ici ? Ils auraient été tous bien mieux en plein air. Au fond de lui, le Poulet avait hâte de rencontrer ses camarades de stage. La réputation qu’avaient ces stages était aussi qu’ils permettaient de tisser des liens entre services. Cool hein ?
Quelle ne fût pas la mine déconfite de l’agent Cruise quand il arriva devant la grande porte d’acier où figurait devant un petit panneau indiquant le nom du module et une fiche de présence des agents. A sa grande surprise, il ne vit que son nom sur la fiche. Impossible ! Le module était habituellement suivi par un groupe de cinq agents y avait-il écrit sur la fiche du module.
Sous la tutelle attentive et rigoureuse d’un des instructeurs les plus doués du gouvernement, vous aussi venez découvrir la joie des bases du Rokushiki.
Voilà ce qu’il avait pu y lire. Ses yeux se portèrent sur la grande porte qui se dressait devant lui. Un petit mot était inscrit sur une feuille A4, scotchée sur celle-ci. Merci de bien fermer la porte en entrant, je ne tiens pas à attraper un rhume. En effet, il faisait un froid de canard dans le couloir.
BONG. BONG. BONG. Costa se raidit en entendant les trois bruits ressemblant à des carillons de cloches d’églises. Seul différait le tempo. Qu’est-ce que ? BONG BING BING BONG. Surpris, il porta l’oreille contre la porte. Enfin, il essaya car celle-ci s’ouvrit à la volée, le soufflant presque à une demi-douzaine de mètres s’il n’avait pas eu le réflexe de s’accrocher à la poignée en bon homme-drapeau.
Intrigué, ses yeux se portèrent sur les individus dans la pièce. C’était une immense salle d’entraînement aux murs capitonnés éclairée par de nombreux projecteurs. Au fond de celle-ci, une porte était entrouverte par laquelle sortaient des agents. Au nombre de cinq, ceux-ci semblaient tous plus ou moins dans une forme d’état second à en juger leur démarche. Certains étaient voûtés, d’autres clopinaient, les derniers marchaient en se tenant les reins. Etrange.
« N’oubliez pas de fermer la porte en sortant, j’ai horreur des courants d’air. »
Costa aperçut alors un petit homme bedonnant dans un coin de la pièce. Dégarni sur le haut du crâne, il portait fièrement les mèches de cheveux survivantes de l’homme en déni de calvitie et était vêtu d’un marcel délavé. Qui pouvait donc être ce petit bonhomme ? Le formateur ? Costa devait rencontrer ici un certain Raoul.
Dernière édition par Carnival Cruise le Ven 14 Avr 2023 - 8:34, édité 2 fois