Une prime périmé
Notre monde est composé d'êtres exceptionnels, capables de grandes choses. Certains sont capables de soulever des montagnes pour accomplir leur rêve. D'autres iraient jusqu'à décrocher la lune pour l'amour de leur vie. Il y a même de très rares individus qui ont réussi à devenir Roi des Pirates et à conquérir les océans. Des êtres si puissants que rien ne pouvait arrêter à part une chose... La maladie.
Je n'étais clairement pas la femme la plus forte du monde, mais c'était bien un virus qui avait réussi à me clouer au lit. Mal en point et avec une fièvre ayant atteint les quarante, mon équipage décida de faire une halte sur l'île la plus proche afin que je puisse voir un médecin.
Arrivé au Royaume de la Veine, mes amis me confièrent à un docteur très compétent qui m'ausculta. Le verdict tomba sans appel. J'avais attrapé un vilain rhume et j'avais besoin de beaucoup de repos. Rien de grave en soit, mais il valait mieux pour moi que je ne reprenne pas la mer. Trop affaiblie à cause de cette maladie, mon état risqué de s'aggraver si je ne restais pas ici pour me rétablir.
Le Commodore Canone accepta donc qu'on me laisse sur cette île sous la surveillance d'un matelot de première classe. Sy-ven aurait voulu rester à mon chevet, pour veiller sur moi. Celle-ci était tellement inquiète qu'elle refusait catégoriquement de me quitter. Seulement, le vieux soldat ne lui laissa pas le choix, lui promettant que j'étais entre de bonnes mains.
Enfin, c'est ce que m'expliqua le matelot qui était resté auprès de moi. Malheureusement, mon état étant assez critique quand nous étions arrivés sur cette île, je n'avais pas pu assister à tout cela, étant qu'à moitié consciente.
- " Voilà, tu sais tout. " Me dit celui-ci, assit sur une chaise à côté de mon lit.
Cela faisait maintenant presque une semaine que je me retrouvais alité dans cette maison qu'on avait eue la bonté de nous prêter pour que je puisse me soigner. Ma santé encore un peu fragile, j'avais malgré tout repris un peu de force. Grâce à ça, depuis deux jours j'arrivais à me nourrir toute seule et je pouvais quitter mon lit sans avoir la tête qui tourne. Quasiment tous mes symptômes avaient disparu à part cette toux grasse qui persistait et qui me faisait légèrement souffrir. Mais à part ça, tout allait beaucoup mieux et il me tardait de repartir à l'aventure.
- " Tu sais dans combien de temps, les autres doivent revenir ? " Lui demandais-je, le teint toujours un peu pâle.
- " Je pense qu'il ne devrait plus tarder. " Répondit mon compagnon tout en regardant par la fenêtre. " Ils devaient faire un saut sur Bliss pour donner un coup de main aux Garnisons sur place. "
- " Pour quelle raison ? " Continuais-je de le questionner, surprise par cette révélation.
- " Une histoire de pirates qui mettent le foutoir. "
- " J'espère que ça va aller pour eux... " Dis-je inquiète tout en baissant les yeux sur mon bol de soupe aux artichauts qui refroidissait.
- " Mais oui. Tu sais bien qu'il n'y a rien à craindre. " Me rassura le Marine d'âge mûr. " Le Commodore Canone est là pour veiller au grain ! "
Sur ces mots, mon baby-sitter me fit un petit clin d'œil avant de me sourire.
- " Ta soupe est en train de refroidir." M'avertit ce dernier en fixant celle-ci. " Fais-moi le plaisir de la finir, jeune fille. "
- " Oui maman... " Le taquinais-je avant de ricaner comme une enfant.
Se retenant de rire, celui-ci secoua simplement la tête tout en levant les yeux au ciel, l'air faussement sévère.
- " T'es vraiment qu'une sale gosse. " Finit-il par me dire avant de reporter son attention sur l'extérieur.
Cette soupe n'était vraiment pas terrible... Elle n'avait rien à voir avec celle que me faisait ma petite maman. En plus, il n'y avait même pas de petits croûtons à manger avec. C'était pire que le repas d'une prisonnière... Mais bon, portant une cuillère à ma bouche, je me forçais à la manger pour guérir plus vite.
Tandis que je finissais mon bol, me retenant de grimacer pour ne pas vexer mon ami qui l'avait gentiment préparé, ce dernier se leva tout d'un coup de sa chaise. Au bruit de celle-ci qui avait légèrement grincé sous le coup, je fus pris d'un petit sursaut.
- " Super merci... J'ai taché mon pyjama à cause de toi... " Râlais-je contre lui tout en essuyant la goutte de soupe qui était tombé sur mon haut où était dessinait un petit lapin blanc, avec ma serviette.
Surprise qu'il ne dise plus rien, je regardais dans sa direction, cherchant à comprendre ce qui lui prenait. Celui-ci était collé à la fenêtre de la chambre, semblant observer quelque chose au loin.
- " Qu'est-ce que c'est que ça ? " Lâcha tout d'un coup celui-ci, soucieux par ce qu'il voyait.
- " De quoi tu parles ? " Lui demandais-je intriguée tout en me tordant le cou pour voir ce qui se passait avant qu'une crise de toux ne se déclenche.
M'entendant tousser de la sorte, le soldat se précipita pour me faire boire un verre d'eau qui aida à la faire partir.
- " Merci... " Réussis-je à articuler tout en reprenant mon souffle, la main sur la poitrine.
Quand tout d'un coup, plusieurs petits bruits sourds se firent entendre en direction de la porte d'entrée. Quelqu'un frappé. Me laissant seule, le Marine alla ouvrir, arme à la main. Il n'y avait normalement aucun risque à avoir sur cette paisible île, mais on était jamais trop prudent.
Soudain, alors que la porte s'ouvrait, j'entendis une voix... Une voix qui ne m'était pas inconnue. Une voix que j'aurais préféré malheureusement jamais réentendre.
[b]- " Les mains en l'air ! C'est un hold-up ! Jeri-hi-hi ! "
Je n'étais clairement pas la femme la plus forte du monde, mais c'était bien un virus qui avait réussi à me clouer au lit. Mal en point et avec une fièvre ayant atteint les quarante, mon équipage décida de faire une halte sur l'île la plus proche afin que je puisse voir un médecin.
Arrivé au Royaume de la Veine, mes amis me confièrent à un docteur très compétent qui m'ausculta. Le verdict tomba sans appel. J'avais attrapé un vilain rhume et j'avais besoin de beaucoup de repos. Rien de grave en soit, mais il valait mieux pour moi que je ne reprenne pas la mer. Trop affaiblie à cause de cette maladie, mon état risqué de s'aggraver si je ne restais pas ici pour me rétablir.
Le Commodore Canone accepta donc qu'on me laisse sur cette île sous la surveillance d'un matelot de première classe. Sy-ven aurait voulu rester à mon chevet, pour veiller sur moi. Celle-ci était tellement inquiète qu'elle refusait catégoriquement de me quitter. Seulement, le vieux soldat ne lui laissa pas le choix, lui promettant que j'étais entre de bonnes mains.
Enfin, c'est ce que m'expliqua le matelot qui était resté auprès de moi. Malheureusement, mon état étant assez critique quand nous étions arrivés sur cette île, je n'avais pas pu assister à tout cela, étant qu'à moitié consciente.
- " Voilà, tu sais tout. " Me dit celui-ci, assit sur une chaise à côté de mon lit.
Cela faisait maintenant presque une semaine que je me retrouvais alité dans cette maison qu'on avait eue la bonté de nous prêter pour que je puisse me soigner. Ma santé encore un peu fragile, j'avais malgré tout repris un peu de force. Grâce à ça, depuis deux jours j'arrivais à me nourrir toute seule et je pouvais quitter mon lit sans avoir la tête qui tourne. Quasiment tous mes symptômes avaient disparu à part cette toux grasse qui persistait et qui me faisait légèrement souffrir. Mais à part ça, tout allait beaucoup mieux et il me tardait de repartir à l'aventure.
- " Tu sais dans combien de temps, les autres doivent revenir ? " Lui demandais-je, le teint toujours un peu pâle.
- " Je pense qu'il ne devrait plus tarder. " Répondit mon compagnon tout en regardant par la fenêtre. " Ils devaient faire un saut sur Bliss pour donner un coup de main aux Garnisons sur place. "
- " Pour quelle raison ? " Continuais-je de le questionner, surprise par cette révélation.
- " Une histoire de pirates qui mettent le foutoir. "
- " J'espère que ça va aller pour eux... " Dis-je inquiète tout en baissant les yeux sur mon bol de soupe aux artichauts qui refroidissait.
- " Mais oui. Tu sais bien qu'il n'y a rien à craindre. " Me rassura le Marine d'âge mûr. " Le Commodore Canone est là pour veiller au grain ! "
Sur ces mots, mon baby-sitter me fit un petit clin d'œil avant de me sourire.
- " Ta soupe est en train de refroidir." M'avertit ce dernier en fixant celle-ci. " Fais-moi le plaisir de la finir, jeune fille. "
- " Oui maman... " Le taquinais-je avant de ricaner comme une enfant.
Se retenant de rire, celui-ci secoua simplement la tête tout en levant les yeux au ciel, l'air faussement sévère.
- " T'es vraiment qu'une sale gosse. " Finit-il par me dire avant de reporter son attention sur l'extérieur.
Cette soupe n'était vraiment pas terrible... Elle n'avait rien à voir avec celle que me faisait ma petite maman. En plus, il n'y avait même pas de petits croûtons à manger avec. C'était pire que le repas d'une prisonnière... Mais bon, portant une cuillère à ma bouche, je me forçais à la manger pour guérir plus vite.
Tandis que je finissais mon bol, me retenant de grimacer pour ne pas vexer mon ami qui l'avait gentiment préparé, ce dernier se leva tout d'un coup de sa chaise. Au bruit de celle-ci qui avait légèrement grincé sous le coup, je fus pris d'un petit sursaut.
- " Super merci... J'ai taché mon pyjama à cause de toi... " Râlais-je contre lui tout en essuyant la goutte de soupe qui était tombé sur mon haut où était dessinait un petit lapin blanc, avec ma serviette.
Surprise qu'il ne dise plus rien, je regardais dans sa direction, cherchant à comprendre ce qui lui prenait. Celui-ci était collé à la fenêtre de la chambre, semblant observer quelque chose au loin.
- " Qu'est-ce que c'est que ça ? " Lâcha tout d'un coup celui-ci, soucieux par ce qu'il voyait.
- " De quoi tu parles ? " Lui demandais-je intriguée tout en me tordant le cou pour voir ce qui se passait avant qu'une crise de toux ne se déclenche.
M'entendant tousser de la sorte, le soldat se précipita pour me faire boire un verre d'eau qui aida à la faire partir.
- " Merci... " Réussis-je à articuler tout en reprenant mon souffle, la main sur la poitrine.
Quand tout d'un coup, plusieurs petits bruits sourds se firent entendre en direction de la porte d'entrée. Quelqu'un frappé. Me laissant seule, le Marine alla ouvrir, arme à la main. Il n'y avait normalement aucun risque à avoir sur cette paisible île, mais on était jamais trop prudent.
Soudain, alors que la porte s'ouvrait, j'entendis une voix... Une voix qui ne m'était pas inconnue. Une voix que j'aurais préféré malheureusement jamais réentendre.
[b]- " Les mains en l'air ! C'est un hold-up ! Jeri-hi-hi ! "
Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:31, édité 2 fois