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Vendeur ambulant cherche situation stable [Feat Timothée Lendriksson].

Le navire "Le Kitsune" appartenant au sous-amiral Shoga d'East Blue vogue sur la mer de Grand Line. Pour quelle raison ? Tout simplement parce que Shoga doit se rendre à un rendez-vous avec un ami vivant sur la mer de tous les périls, mais comme il est dans le coin, il décide d'aller faire un tour à Alabasta, il n'a jamais vu le royaume, c'est une occasion à ne pas rater. Le sous-amiral est accompagné par deux cents hommes, même lorsqu'il voyage pendant ses congés, le sous-amiral doit être protégé par une élite de soldats... C'est surtout à cause de Shujin et Soma qui refusent de laisser leur ami partir sur Grand Line sans protection. Donc, "Le Kitsune" arrive dans le royaume d'Alabasta, il jette l'ancre dans une baie. Shoga a chaud, il reste donc à l'ombre dans sa cabine, pendant que quelques-uns de ses hommes sont partis en ville pour acheter de la nourriture locale, car le renard à faim. Mais il profite de la magnifique vue qu'offre le royaume, malgré la chaleur, il admire par la fenêtre de sa cabine la majesté qu'est Alabasta.

- C'est magnifique.

Shoga admire le paysage, sans se douter qu'un visiteur est en route pour visiter les marins.


Dernière édition par Shoga le Ven 12 Mai 2023 - 2:13, édité 1 fois
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Aujourd’hui était un grand jour pour Timothée ! Pourquoi me demanderez-vous ? Eh bien parce qu’aujourd’hui, il changeait sa carte !
Après des mois à économiser, le petit Timothée avait enfin la possibilité de louer un modèle plus cher de chariot à nourriture : un modèle avec grill plat et une petite friteuse. Ce faisant, il allait aujourd’hui tester de faire non plus des sushis comme dans son habitude, mais d’appétissants hamburgers et frites pour les Marins affamés qui débarquaient au port d’Alabasta !
Ce changement de carte, il avait été motivé par plusieurs commentaires qu’il avait reçu par le passé : bien que ses sushis soient très bons, les gens en mer n’étaient pas aussi intéressés par un morceau de poisson cru qu’ils ne l’étaient pas un bon pavé de viande une fois à terre ! Et comme visiblement il n’y avait aucun marché pour ce genre de friandise à 500 mètres à la ronde, Timothé allait joyeusement le combler !
Bien entendu, l’investissement initial en termes de marchandise n’était pas le même que pour ses nigris : là il fallait commander les petits pains au boulanger, acheter plusieures livres de viande hachée au boucher, des oignons et des pickles à l’épicerie, du fromage en quantité chez le fromager et pour finir plusieurs sacs de patates chez le primeur ! En fait, le chariot de Timothée était tellement lourd après toutes ses commissions qu’il se demanda si c’était vraiment une bonne idée… Et puis il secoua sa tête comme pour chasser cette idée de ses pensées : c’était un essai après tout ! Le principe d’un essai, c’était de ne pas être sûr ! Il verrait bien à la fin de la journée ce que ça donnait.

Timothée passa donc une bonne heure et demi à hacher les oignons et couper les patates en de grosses frites, puis éminça les pickles et, enfin prêt, fit rouler sa gargote portable vers le quai !
Et comme si c’était fait pour lui rendre service, un imposant bateau de la Marine venait de s’accoster au quai, Timothée se frotta les mains avec un petit sourire : les Marines c’était les meilleurs clients ! Avec le temps qu’ils passaient en mer, ils étaient toujours heureux comme tout de toucher le sol et se régaler un bon coup. Pour attirer leur attention par l’alléchante odeur de ses hamburgers, Timothé mit à cuire quelques steaks hachés et leurs oignons avant même que la passerelle ne soit descendue. Stratégiquement positionné au bout du quai, le jeune garçon commença à alpaguer les Marines qui descendaient du « Shoga » (le nom sur les voiles) et auxquels l’odeur de sa viande grillée et de ses frites maison devait commencer à parvenir à leurs narines... Peut-être même que l'odeur arrivait jusqu'au pont du bateau ! De bonnes affaires en perspective...

Les minutes qui suivirent furent apocalyptiques : bien que disciplinés, les Marines faisaient maintenant une queue impressionnante pour venir goûter les burgers du petit Timothée qui se démenait dans tous les sens pour servir tous ses clients le plus vite possible ! A chacun, il remettait donc contre mille Berries un cheeseburger à la viande juteuse, au fromage bien fondu et agrémenté de quelques pickles et oignons. A mi-chemin de ses commandes, quand un des Marines lui demanda, Timothée voulu se maudire lui-même : la sauce ! Il n’avait pas pensé à la sauce ! Bon visiblement ça n’avait pas l’air de les déranger et ils repartaient tous heureux avec leur pitance mais quand même… Demain il faudra qu’il prépare aussi son ketchup maison !
En tout cas, le sourire de Timothée n’avait fait que grandir depuis le début de son service. Peut-être allait il pouvoir se sortir de la rue finalement ! Par son travail honnête (mais certes fatiguant, les cernes se lisaient sur son visage en permanence), Timothée recommençait à prendre goût à la vie (et pas à la seule survie), et cet essai concluant d’aujourd’hui allait peut-être bien doubler sa mise de départ… Oui, définitivement, les bon hamburgers frites qui tâchent étaient une meilleure idée pour sustenter ces Marines affamés que ses sushis un peu trop raffinés pour ces travailleurs de la mer.
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Le renard regarde ses hommes qui commandent chez le vendeur ambulant, il trouve ça intéressant. Il se demande quel genre de nourriture peut-il bien vendre, rien que d'imaginer un poulet rôti bien cuit lui met l'eau à la bouche. Le marin décide d'aller jeter un coup d'œil, le supérieur des soldats s'approche de la carte, il regarde.

- Hum... Burger, Cheese Burger, frites maisons. Il n'y a pas de poulet, ce n'est pas très engageant de manger des sandwichs.

Un soldat regarde le renard.

- Sous-amiral, ce n'est pas non plus très sain de manger du poulet chaud avec cette chaleur.

Shoga soupir.

- Ce n'est pas grave. Je vais me débrouiller, la ville la plus proche ne doit pas être loin.

Soudainement, le marin se rend compte qu'il connaît le vendeur. Il le regarde, puis il s'approche de lui.

- Vous n'étiez pas vendeur d'armes sur Logue Town ? Je me souviens de vous, votre prénom, c'était quoi déjà…? Thomas, non, Tommy, non plus… Tim, un truc dans le genre. Comment allez-vous, vous avez décidé de vous lancer dans votre propre entreprise ou vous travailler pour quelqu'un ?

Le renard est heureux de revoir cet homme, car ils avaient bien sympathisé dans le magasin d'armes.
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Enchaînant les délicieux hamburgers avec les portions de frites généreuses, le petit Timothée ne se rendit pas compte de l’arrivée du vice-amiral jusqu’à ce que ce dernier ne soit pratiquement sous son nez. En vérité, c’est un peu la queue de l’homme-renard qui rentra la première dans le champ de vision du jeune cuistot et, ce n’est que quand il releva son visage pour poser ses globes oculaires sur Shoga que ces derniers devinrent ronds comme des soucoupes.
- Vous ?! Ici ?!!
La surprise eu pour conséquence de monopoliser l’attention du petit Tim, un peu trop longtemps pour que quelques traces de brûlé ne commence à apparaître sur certains steaks. Il tenta alors de rattraper la viande comme il le pouvait, divisant son attention entre le grill sur lequel il pestait et le vice-amiral pour lequel il n’aurait que courtoisie et gentillesse. [/color]
- Ben ça alors… On dit que le monde est petit, mais à ce point, c’est quand même extraordinaire !
Il rectifia gentiment Shoga tandis qu’il couvrait les steaks les plus cuits de soucoupes pour piéger la chaleur et ainsi faire fondre le fromage qui les nappait.
- Tim ! C’est Timothée m’sieur, mais bon Tim ça marche aussi. Et en parlant de marcher, elles vont bien les étoiles ninja que je vous avais vendues à l’époque ?
En disant cela, il désigna l’assistant de Shoga. Celui-ci devait avoir à peine quelques années de plus que lui et pourtant, il lui avait donné un sacré fil à retordre lors de leur combat amical ! Et puis, bien sûr, vînt l’éternelle, sempiternelle question de comment lui, assistant d’un armurier à Logue Town, avait put atterrir ici en plein Grand Line. Timothée poussa un soupir.
- Oh si vous saviez… J’ai eu… Beaucoup de soucis peu de temps après votre passage, beaucoup beaucoup de soucis…
Timothée repensa avec tristesse à sa perte de travail et de logement, puis la perte de son second boulot de commis, et son retour à la rue, et surtout ce jour funeste où il avait tenté de voler une officier de Marine et avait atterrit au bagne pour ça… Et surtout, son évasion forcée sous peine de mort, la première fois où il avait versé le sang de ses mains… Non, il n’y avait pas de quoi être fier… Mais aujourd’hui était un jour différent et en réalité, les choses s’amélioraient lentement mais surement pour le jeune blondinet ! A force de talent et d’huile de coude, il pouvait maintenant faire un peu plus que survivre en vendant son savoir-faire.
- Mais je suis sur la pente remontante ! Ça fait maintenant plusieurs mois que je suis à Alabasta, j’ai gagné de l’argent en bossant dans un restaurant le soir et en vendant mes propres sushis le matin. Aujourd’hui, je change ma carte ! C’est des bons hamburgers et des frites bien croustillantes. J’avais noté que même s’ils aimaient bien mes sushis, les marins préfèrent manger un bon bout de viande en débarquant d’un long voyage.
Timothée esquissa alors un sourire carnassier, ses pupilles semblant prendre la forme de symboles de berries.
- Surtout les marins de Marine… Vous êtes souvent en mer longtemps vous autres… Et même si les matières premières sont plus chères, je ne me fais pas la même marge sur les hamburgers frites… Je pense que rien qu’avec votre équipage, j’ai fait aujourd’hui ce que je fais normalement en deux matinées ! A ce rythme, je pourrai enfin me payer un toit dans quelques mois, et peut-être un vrai petit restaurant dans quelques années !
Et encore, à l’heure actuelle, le stock de Timothée n’était qu’à moitié vide, cela promettait de sacrés profits ! Il regarda le renard et lui adressa un grand sourire.
- Mais pour vous, c’est gratuit ! Je veux que vous me dites ce que vous en pensez !
S’exclama alors Timothée en jetant un steak sur le grill ; utilisant pour le hamburger de Shoga comme pour celui de chacun de ses hommes son talent de burger-flipper, Timothée servit à Shoga un magnifique burger à la viande juteuse et au fromage délicieusement fondu, et ce en rien de temps ! Tout en continuant de préparer les commandes des hommes aux katanas, le garçon attendait avec appréhension et une certaine exitation le retour de Shoga (tout en en faisant un aussi pour son second : vu la moue qu’il avait fait, il semblait bien avoir envie d’un burger gratuit lui aussi…).

capacité utilisée du burger-flipper : Timothée est capable de préparer des hamburgers exceptionnellement bons.
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Le renard regarde le burger, rien que l'odeur le transporte de bonheur. Il regarde un peu partout, mais il ne trouve pas de couteau et de fourchette.

- Oh, c'est pas grave. Je vais le couper sans ustensiles, pas de souci.

Il regarde son ami.

- Les Shurikens, je crois que le vice-lieutenant Soma a aimé les utiliser, il sera ravi lorsque je lui raconterais notre débarquement sur Alabasta.

Le renard lève son index droit, les soldats regardent le sous-amiral avec interrogation. Les plus anciens se mettent à sourire, car ils savent ce qu'il va faire, les jeunes sont curieux. Le Mink déssine une croix avec sa griffe, le met délicat se tranche en quatre parties et tout ça sans rayer l'assiette. Il prend une partie et il croque un morceau, le poilu mâchouille la viande moelleuse, la salade fraîche est succulente, les tomates juteuses sont un délice en bouche, sans oublier la sauce qui se marie bien avec le steak... Le renard est au paradis.

- Ouah !! C'est fantastique, quel délice ! J'ai l'impression d'être transporté au Takama-ga-hara*, quel bonheur !

Les soldats se ruent vers le comptoir, ils veulent le même burger que leur patron.

- Moi aussi, j'en veux !

- Je veux connaître le paradis !!!

- J'ai la dalle !

- Arrêtez de me marcher sur le pied, merde !!!

Les soldats en reveulent. Shoga désire s'entretenir avec le jeune cuistot, il le prend à part.

- Timothée. Je vais être direct avec toi, tu es le meilleur cuisinier que je n'ai jamais rencontré, même la nourriture du Baratie paraît fade à côté de ta cuisine. C'est pour cela que je vais faire quelque chose pour toi, comme tu m'as offert le repas, je vais t'offrir une place dans la marine. Je te donne la chance de pouvoir devenir le cuisinier du QG d'East Blue, tu seras un soldat comme tout le monde, mais tu auras la responsabilité de la cuisine et de la gestion des repas, qu'en dis-tu ?

Les soldats entendent chaque mot de la conversation, et ils sont tous suspendus aux lèvres du jeune cuistot, tout en mangeant leur met.

*Takama-ga-hara : Paradis shintoïste.
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Tout content de pouvoir préparer à manger pour autre chose que l’argent, pour une fois, le jeune Timothée décida de customiser un peu le burger à servir au patron : quelques fines rondelles de tomate et 2 feuilles de salade couronnaient maintenant le steak nappé de son cheddar fondu. Il fit revenir les buns quelques secondes dans le jus de la viande pour obtenir un pain brioché et jutex à la fois avant de rajouter la sauce et de fermer le sandwich. Chaque étape de la fabrication de ce burger "Royal" était millimétrée, exécutée avec attention comme si Timothée eu été une machine. Mais le garçon n’était pas une machine, ça non ! c’était tout l’inverse ! Non, Timothée traitait chacun des sandwichs qu’il préparait comme une œuvre d’art, il n’y avait que les frites qui peut-être étaient plus préparées à l’arrachée, et quand bien même… Timothée avait choisi pour ces dernières la meilleure variété et la meilleure huile de cuisson qu’il avait pu trouver.

Une fois sa réalisation terminée, Timothée regarda le renard avec curiosité quand celui-ci parla d’utiliser des couverts. N’avait-il jamais mangé un hamburger de sa vie ? Timothée allait le reprendre pour lui expliquer que ce n’était pas sensé être mangé avec des couverts quand il vit ce dernier poser son doigt sur le bun. Comme tous les marins les plus jeunes de l’équipage de Shoga, Timothée observa avec attention et ne put s’empêcher de lâcher un "woh…" quand le renard utilisa sa griffe acérée pour découper parfaitement le sandwich en quatre petites parts.

Le jeune cuistot resta silencieux tandis que Shoga mâchait, suspendu aux lèvres du Minks, espérant de tout son cœur qu’il apprécie sa cuisine… Et ça pour l’apprécier !
En fait Timothée n’eût même pas le temps de profiter de son bonheur ! Il avait à peine commencé à rougir de fierté mal dissimulée qu’une vague de Marine vînt engloutir son stand ! Après avoir remis en place les yeux sortis de ses orbites quand il avait vu la masse lui fonçant dessus (au sens figuré bien sûr), Timothée redoubla d’efforts pour expédier ses commandes le plus vite possible. Il arriva bien vite à court de tomates et de salade pour le royal mais il laissa les malchanceux se consoler avec un classique Cheese (et ses petits oignons caramélisés dans le jus de viande) ou un bacon burger (avec ses tranches de lard savoureuses et grillées à point).
A un moment donné, réalisant qu’il n’aurait pas assez de marchandise pour tout le monde, le garçon dû proposer des demi-burgers pour que tout le monde soit servi, au grand dam des derniers qui auraient bien mangé la chose en entier… Mais ce n’était que partie remise ! Vu le succès qu’il avait, Timothée avait bien l’intention de repartir au marché tout de suite pour trouver ses ingrédients ! Quand à la cagnotte, eh bien il n’avait pas vraiment fait le compte, mais ça allait être une formidable journée que celle d’aujourd’hui…

Avant de faire son annonce comme quoi il allait devoir s’absenter une heure (pour aller acheter plus de came) et qu’il donnait rendez-vous aux gens délaissés pour goûter un peu plus tard, Timothée alla voir le Minks avec un immense sourire aux lèvres.

- Eh bien… J’ai confiance en ma cuisine et je m’attendais que ça marche mais pas à ce point ! il n’est même pas midi que votre équipage m’a dévalisé dites donc !
Timothée se fendit d’un honnête rire avant de reprendre rapidement son sérieux quand le Minks proposa de lui faire un ‘cadeau’. Pour la seconde fois de la journée, Timothée voyait (au sens figuré) ses yeux sortir de ses orbites et il se donna une petite gifle pour être sûr d’avoir bien entendu. Après être sûr que c’était le cas, il secoua sa tête de droite à gauche, comme pour reprendre ses esprits et déclara en se massant l’arrête du nez du bout de ses doigts :
- Ouah la bombe… Heu… Ecoutez monsieur… Heu Shoga c’est cela , Je vous remercie pour la proposition, mais… devenir militaire, un Marines, c’est pas une décision que je peux prendre entre la poire et le fromage… Je… Je sais pas… la comme ça de suite je ne pourrais pas vous dire…
Le garçon poussa un soupir, réfléchissant à pleine vitesse. L’idée d’être nourri, logé et blanchît en plus de toucher un salaire n’était pas du tout une offre inintéressante. Mais d’un autre côté, même si il avait encore beaucoup de chemin à faire, son affaire commençait à prendre ici, à Alabasta… Et puis sa formation n’était pas achevée, il continuait d’apprendre auprès d’un des meilleurs chefs de la ville !
Non vraiment, la décision n’était pas facile à prendre pour le garçon, que devait-il, que pouvait-il faire ? Ici, il était sans rien, mais les opportunités futures à sa disposition étaient sans fin ! en revanche, avoir un vrai travail et une vrai maison, pas quelque chose de précaire, cela faisait bien deux ans qu’il n’avait pas connu cette situation (si on ne prenait pas en compte l’année passée à péter des cailloux à Tequila Wolf).

Mais surtout, c’était le dilemme moral qui dérangeait Timothée : tous les enfants innocents qu’il avait rencontré à Tequila Wolf, condamnés à vie aux travaux forcés pour les crimes de leurs parents, avait-il vraiment envie de rejoindre les rangs de ceux qui les avaient mis là ? De ceux qui l’AVAIENT mis là ? Mais d’un autre côté, l’alternative c’était quoi ? poser des bombes pour faire tomber le gouvernement, ou bien se livrer à des pillages sanguinaires comme ceux dont Jack s’était rendu coupable ?

Ambroisias lui avait dit de rejoindre la Marine s’il voulait pouvoir manger tous les jours, certes un bon argument… Mais c’était surtout les paroles d’Alaaric qui lui revinrent en tête : s’il voulait changer le monde, un jour ou l’autre, il allait devoir prendre parti. Il ne pouvait pas faire bouger les choses en restant neutre…
Alors après tout, pourquoi pas ?
Peut-être que cette seconde rencontre avec le Minks n’arrivait pas par hasard, peut-être était-il temps pour lui de mettre de côté son projet de restaurant et de se lancer dans celui qui lui tenait véritablement à cœur : le combat pour une cause, pour un avenir… Un avenir dans la Marine donc ? Ca restait à voir… Timothée avait déjà fait un saut de l’ange une fois et aujourd’hui encore, il continuait d’en faire des cauchemars la nuit. Non, aujourd’hui ce serait différent.

Au terme de cette réflexion qui dû paraître comme un long moment de silence pour l’homme renard, le blondinet sourit légèrement et déclara.

- Ecoutez… On m’a déjà fait une proposition comme ça par le passé, et en disant oui de suite, je l’ai amèrement regretté. Alors voila ce que je vous propose.
Le garçon sourit de plus belle.
- On va faire une période d’essai, l’un avec l’autre… Pour être honnête avec vous, c’est vrai que je n’ai rien de particulier qui me retiens ici, j’y suis juste arrivé par hasard. Alors je veux bien venir avec vous et votre équipage, mais pas en tant que soldat, pas tout de suite… En tant que civil. Je vous ferai la cuisine tout pareil, mais j’ai besoin de savoir à qui j’ai affaire avant de vouloir prêter serment.
Le garçon tendit la main au capitaine Shoga, son sourire toujours aux lèvres.
- Et s’il s’avère que vous êtes bien le type d’homme que je pense que vous êtes, je ne tarderai pas a prendre le blanc. Deal ?
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Le renard écoute Timothée, ce dernier a vraiment de bons arguments pour ne pas rentrer dans la marine, mais Shoga aussi de bons arguments pour qu'il puisse rentrer dans la marine. Le jeune hésite, ce qui laisse le temps au renard de finir son met délicat. Timothée trouve la solution, il propose une période d'essai, mais il ne serait pas marine, mais civil. Le sous-amiral est surpris.

- N'importe quel cuisinier n'aurait pas hésité, il aurait sauté sur l'occasion. Vous, vous êtes plus prudent, c'est une qualité que je respecte. En plus, vous avez réussi à trancher la poire en deux. Je suis d'accord pour vous intégrer dans les cuisines du QG comme chef avec le statu quo de civil, vous serez considéré comme un soldat de troisième classe : vous serez nourris, loger, blanchi, protégé, etc. Mais vous n'aurez pas l'autorisation de combattre, vous serez un civil avec les mêmes droits qu'un soldat lambda. Sachez que si vous désirez faire venir votre maître dans le QG, il sera le bienvenu. Ou si vous préférez continuer à suivre ses enseignements, je mettrai à votre disposition une caravelle avec une centaine d'hommes pour vous escorter et vous protéger durant votre séjour.

Shoga veut Timothée, c'est un génie de la cuisine, et il est hors de question qu'il reparte avec son stand, surtout sur Grand Line où il pourrait se faire attaquer par des pirates et des monstres marins qui le couleraient sans soucis.

- Bienvenue chez nous, chef Timothée. Si vous avez besoin de bras pour le marché, j'ai remarqué que mes hommes, vous avez dévalisé, n'hésitez pas. Je suis prêt à mettre à votre disposition 500 de mes hommes pour vous aider à faire vos courses.

Derrière le sous-amiral se trouvent ses soldats qui sont prêts à escorter Timothée, et ils semblent d'accord.

- Mais avant que vous ne repartiez pour faire vos emplettes, je voudrais que vous me frappiez le plus fort possible dans le torse.

Shoga souhaite mesurer la force de Timothée, il est persuadé qu'il deviendra un marine, et lorsqu'il le sera, le sous-amiral lui donnera une place qui correspond à sa puissance... Et c'est pour le rassurer, car il veut voir si Timothée est capable de se défendre.
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Le garçon resta plusieurs secondes la main tendue le temps que le Minks ne réfléchisse, son sourire s’amenuisant à mesure que les secondes s’égrainaient. Au moment ou il allait baisser sa main cependant, Shoga lui répondit : une longue tirade, assez similaire à celles que le renard semblait apprécier faire, mais qui au final valait le coup puisqu’il lui annonçait qu’il était d’accord.
Le sourire de Timothée retrouva alors tout son éclat et le garçon se permis de s’emparer lui-même de la main du Minks et il lâcha cependant un petit rire quand ce dernier évoqua le statut de son "maître".

- Oh non ! Je n’ai plus de maître aujourd’hui ! Je suis mon propre patron avec ce stand, mais je travaille dans un restaurant du coin le soir. J’y ai appris beaucoup de choses et le chef m’a passé beaucoup de ses connaissances, mais ce n’est pas mon maître à proprement parler. Et vu que vous m’embauchez, je n’ai plus rien à faire ici, pas besoin de caravelle.
Timothée afficha un léger sourire et déclara, toujours le sourire aux lèvres :
- J’ai l’impression que ça va être vous maintenant mon maître, en quelque sorte.

La suite du programme eu cependant un effet assez important sur le petit blondinet : en entendant que le Minks mettait à sa disposition CINQ CENT HOMMES SA MAMAN, le garçon écarquilla légèrement ses yeux et hocha sa tête.
- D’accord…
Très lentement, droit comme un i, le jeune homme bascula en arrière et il avait presque touché le sol quand un des marines alentours compris qu’il faisait un malaise et amortit sa chute de ses bras. Il fallut quelques secondes pour ramener Timothée à un état de conscience ou il dit faiblement.
- Vous allez rire, j’ai cru que vous vouliez que je fasse des hamburgers pour 500 hommes, haha ! Elle est bien bonne !
Le garçon retomba de nouveau dans les vapes quand on lui annonça que non, ce n’était pas une blague, et il mit bien deux à trois minutes pour s’en remettre. Une fois de nouveau sur pieds, il se frotta l’arrête du nez et déclara.
- Ok, alors il est impossible que je puisse préparer autant de bonne bouffe pour autant de gens, je vais avoir besoin de commis. Si vous en avez déjà, parfait, sinon il me faudra des volontaires, au moins dix pour une telle entreprise.
Heureusement, les hommes de l’équipage du Renard étaient volontaires et en plus des autres cuisiniers probablement déjà dans les entrailles du bateau, plusieurs se portaient déjà volontaires en levant leur main !
D’ailleurs, ces volontaires, il allait les mettre à contribution dès maintenant avec d’autres volontaires pour faire les courses : pour plusieurs semaines de voyage, il allait leur falloir une quantité de nourriture astronomique et le BA/BA du marin : viandes séchées ou fumées, poissons salés, fèves et légumineuses, féculents à longue conservation…. Sans doute un quartier-maître se chargeait déjà de cela mais pour les premiers jours de voyage, les hommes de Shoga allaient manger frais ! Et pour ça Tim avait besoin de beaucoup de bras.

En parlant de bras justement, la dernière demande du Renard étonna grandement le jeune garçon. Secouant la tête comme pour voir si il avait bien entendu, Timothée se fendit ensuite d’un sourire un peu cynique.

- Vous êtes décidément un homme bien surprenant capitaine Shoga… Vous savez, je crois que…
Le coup de poing partit sans prévenir : Timothée l’avait refermé à se blanchir les articulations et envoyé de toutes ses forces dans le torse du renard. Bon il avait peu d’espoir : qu’est-ce qu’un gosse haut comme trois pommes comme lui pouvait faire à un immense militaire de carrière comme lui ? Néanmoins, a défaut de lui faire mal, Timothée était convaincu que son attaque avait dû au moins le surprendre. Il termina sa phrase en se massant les phalanges.
- Je crois que la force, si c’est ça que vous vouliez tester, est surcotée… La vitesse et la surprise, elles, sont pour moi les premiers ingrédients de la victoire. En tout cas ces deux là ne m’ont jamais failli.
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Le renard reçoit le coup de poing du blond dans le buste, le Minks ne bouge pas d'un cil, il encaisse la frappe.


- Pas mal. Tu as actuellement une puissance de 2176 Dorikis, ce qui n'est pas mal du tout, surtout pour un cuisinier n'ayant apparemment jamais reçu une éducation martiale.


Il regarde le blond qui se tient les phalanges, celui-ci lui raconte qu'il privilégie la vitesse à la force.


- Tu as une bonne vitesse d'exécution, laisse-moi te donner un conseil. Lors d'un affrontement, avec une vitesse comme la tienne, frappe directement l'estomac de ton adversaire, même s'il est de même puissance que toi, tu auras un avantage sur lui.


Shoga regarde ses hommes.


- Bon, messieurs, il est temps d'aller faire les courses !


Les hommes se mettent au garde-à-vous, ils sont partants pour partir faire les courses. Le chef du navire s'approche de Shoga, puis il prend un ton autoritaire en se plaçant devant les soldats.


- Nous allons avoir besoin de la totale : légumes, fruits, poissons, céréales, viandes, farines, sucres. La traversée sera longue, et il faudra remplir les frigos pour un millier d'hommes. Vous avez jusqu'à la fin de la journée pour rationner le navire, ne perdez pas de temps !


Les soldats obéissent, ils se mettent en route pour la ville la plus proche. Le chef s'approche du jeune cuisinier.


- J'ai goûté votre Hamburger, je dois dire qu'il était certes gras, mais délicieux. Je suis heureux de pouvoir faire équipe avec un homme de goût. Bienvenue dans l'équipe.


Le renard regarde le chef repartir sur le navire.


- Même avec cette chaleur, il ne se sépare jamais de sa toque… Parfois, je me dis qu'il en fait trop.


Pense-t-il à haute voix.


- Timothée, voulez-vous faire les courses ou souhaitez-vous visiter le navire ?


Le renard attend la réponse.
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Timothée fut surpris de l’attitude parfaitement stoïque du grand renard. Bon certes, il n’avait pas pensé réussir à lui faire mal mais quand même ! Même pas un muscle n’avait réagit… C’était un peu vexant quelque part, surtout quand il lui dit après qu’il avait tellement de “dorikis”, quoi que ça veuille dire…
En tout cas si Timothée n’en avait aucune idée, ce n’était pas le cas des marins aux alentours dont la mâchoire était tombée sur le sol à l’annonce d’un tel score. Ne comprenant pas vraiment à quel point c’était démesuré, le petit blondinet cessa de se masser les phalanges pour répondre à la suggestion de Shoga d’un ton sarcastique.

- Je croyais que vous aviez dit que je ne me battrai pas ?! héhé je plaisante. Je me doute que c'est une éventualité, voire une fatalité à bord d’un navire de Marine. Mais…
Le garçon hésita à poser sa question, se grattant la nuque en signe de gêne.
- Vous pensez que ce serait possible de me procurer une arme à feu ? Un pistolet ferait l’affaire, je saurais me défendre avec.
Derrière lui, Timothée entendait des Marines ricaner, disant que c’était plutôt lui, le gamin qui devrait les défendre en ville vu son “score”. Ces pseudo-moqueries (ou bizutage? Ou qu’importe) agacèrent suffisamment Timothée pour qu’il ne pose la question suivante :
- Mais m’sieur… Ça veut dire quoi un dorikis ? Et si j’en ai deux mille je-sais-pas-combien là, ça veut dire quoi ?

Après avoir obtenu sa réponse, Timothée regarda les hommes se mettre en rang avant de s’éparpiller dans toutes les directions pour faire les courses pour le chef. Ce monsieur-là savait sans nul doute bien mieux que le petit Timothée quelles quantités ils allaient devoir embarquer, aussi loin de lui était l’idée de jouer au plus malin !
Malgré la critique sur le gras de son hamburger qui toucha un peu son orgueil, Timothée ne laissa rien transparaître et serra la main du chef avec sincérité et un imposant sourire sur les lèvres.

- Merci de vos compliments et enchanté de faire votre connaissance monsieur. Je pense qu’on va faire une bonne équipe, et je doute pas que vous aurez plein de choses à m’apprendre !
Ca, Timothée ne l’avait absolument pas anticipé, mais un autre chef à bord ?! C’était une occasion en or ! Il allait voguer, être payé, nourri, logé, blanchi, et en plus il allait bosser aux côtés d’un professionnel expérimenté ! Finalement, peut-être que pour la première fois depuis longtemps, la chance s’était remise à sourire au blondinet… Mais restait encore l’histoire du gras…
- Et pour le gras dans mon hamburger, il est recherché m’sieur, en particulier pour le bacon-burger. Si j’enlève le gras à la cuisson ça donne généralement un pâté trop sec, surtout sous le climat de Alabasta… Mais si vous avez des suggestions, je serai ravi qu’on les mette en œuvre une fois à bord !

Quand à la proposition du renard, vu qu’une armée tout entière était en train de faire les courses pour le bateau, Timothée n’eût pas de mal à faire son choix !
- Pour être honnête avec vous m’sieur Shoga, je pense que vous avez bien assez d’hommes sur le coup, et puis je serai incapable de calculer les quantités à acheter pour un tel équipage ! Et encore moins de le transporter. Alors je veux bien que vous me fassiez découvrir votre vaisseau !
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Shoga regarde Timothée, le petit blond lui pose plein de questions, une notamment qui attire son attention.


- Une arme à feu, si tu sais t'en servir, une arme de fonction te sera attribué.


La question sur les Dorikis n'étonne pas le Minks.


- Le Dorikis est une échelle de puissance. En nous appuyant sur tels chiffres dans le classement des Dorikis, nous pouvons déterminer la dangerosité et la puissance du détenteur. La force moyenne d'une personne lambda ne dépasse pas les 5 Dorikis, je te parle de personne non-combattante. La force d'un soldat de la marine équivaut à 10 Dorikis à la fin de sa formation. Toi, tu possèdes plus de 2 000 Dorikis, tu es donc un surhomme. Tu es 200 fois plus puissant qu'un soldat ayant terminé sa formation. Ce que cela veut dire, c'est que tu es une personne exceptionnelle dans ce monde. Je suis heureux que tu rejoignes les forces de la marine, car une telle force pourrait s'avérer être dangereuse au service du mal.


Timothée et Shoga montent sur le navire, après que Timothée a justifié la présence du gras dans ses hamburgers, ce que le chef approuve désormais. Le renard fait une petite visite au blond en lui montrant : le grand pont, les salles d'armes, le quartier des soldats, l'immense salle à manger, la vigie, les douches, sans oublier le plus important, la cuisine. Timothée aura le temps de visiter le reste plus tard. Cependant, pour le moment, je pense que lui et le chef ont beaucoup à se dire. Le temps passe vite, très vite et les hommes sont de retour avec les vivres. Ils n'ont rien oublié. Chacun passe à table, alors que ce n'est pas encore l'heure, mais ils veulent être les premiers à goûter à la cuisine du nouveau cuistot. Le chef actuel prend les commandes, et hop, il se met au fourneau. Il demande à Timothée de lui donner un coup de main, à lui et à ses trentaines de commis de cuisine. Pendant que le bateau repart vers East Blue, Shoga note son aventure à Alabasta et de la rencontre de la nouvelle recrue dans son carnet de voyage.
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