« Vous êtes sûr de vous ?
Si vous doutez de moi, pourquoi m'avoir pris en tant que médecin de bord ?
Ouais, vous avez raison doc. Merci. »
Ok, je peux éliminer la cause psychologique ou psychosomatique. Il reste encore quelques pistes à vérifier. La cause est physique, très probablement un empoisonnement environnemental. Pour toucher plusieurs personnes en même temps, ça ne peut pas être un gaz qui est trop volatile. Un liquide ou solide seul se démarquerait trop. Je suppose donc que comme la majorité des poisons, il a été mélangé à quelque chose qui a été touché ou ingéré. Très probablement ingéré, puisque s'il était tactile, pour ne pas se faire empoisonner, l'empoisonneur aurait du porter des protections, telles une paire de gants, voire des lunettes et/ou une combinaison. Et une personne ainsi vêtue sur un bateau ne passerait pas inaperçu. Pendant que je réfléchis, une dizaine de marins rendent leur déjeuner. Je leur donne un petit quelque chose puis les emmène à l'intérieur de l'embarcation. Je leur donne à tous un peu de charbon végétal, un excellent anti-poison naturel. Il n'en faut pas beaucoup et l'effet est presque immédiat. Même si le goût est dégoûtant puisqu'il est identique au charbon classique, ses propriétés laissent l'équipage sur les fesses. Je leur explique deux trois choses et ils refusent de me croire. Alors je les amène doucement dehors.
Pendant ce temps, sur le pont supérieur où il manque cruellement du personnel, les quelques membres en état de travailler s'activent deux fois plus. Un des employés s'éloigne un peu en prétextant vomir. Quand personne ne le regarde, dans un coin d'ombre, il largue des petits tonneaux à la mer, aussi discrètement que possible. Au moment où il s'apprête à prendre l'un des deux restants, j'allume la torche. Surpris, il tombe à la renverse.
« Que … Qu'est-ce que vous faîtes-là ? Vous n'êtes plus malades ? Vous allez mieux ? » Demande-t-il en voyant la dizaine de marins derrière moi, entassés pour ne pas prendre trop de place.
« Voici le coupable, la raison du crime et les preuves. Le tout en flagrant délit.
Coupable ? Coupable de quoi ?
C'est vous qui empoisonnez l'équipage à chaque fois que le navire arrive dans la zone. Quelques gouttes de poison dans un pichet et vous rendez une partie de l'équipage malade, incapable de travailler. Pourquoi ? Parce que vous voulez être tranquille pour lâcher les tonneaux sans que personne ne vous voit. Je suppose qu'ils contiennent un produit illégal et que quelqu'un vient les récupérer une fois le bateau parti. Un commerce juteux, illégal et qui ne subit pas de taxes. Si nous ouvrons un des tonneaux, je me demande ce que nous allons trouver à l'intérieur. »
Il se jette sur une des barriques et tente de la lancer à l'eau, mais je l'intercepte avant. Malgré mon corps âgé, je le maîtrise sans soucis et le plaque contre la rembarre. Le capitaine ouvre un tonneau. Des sachets de poudre blanche, conditionnés dans un plus gros, le tout prêt à être distribué puis vendu dans les rues. Le capitaine et l'équipage n'en croient pas leurs yeux. Ils se sont faits empoisonnés dix fois pour qu'un des leurs puisse passer de la drogue tranquillement. Il a beau dire que sa famille est en danger, qu'il est menacé, mais quand on le pousse un peu, il se contredit. Il finit par se murer dans le silence, impossible d'en tirer quoi que ce soit. Il est ligoté après avoir été emmené dans un dortoir. Le chef de l'expédition me regarde.
« Je ne sais pas comment on aurait fait sans vous. »
La réponse qui me vient à l'esprit est la suivante, si vous aviez utilisé votre cerveau, vous auriez compris que l'empoisonnement avait pour seul but de réduire le nombre de marins pour créer des zones non surveillées et que la seule raison amenant à ça est la contrebande. En cherchant où il y avait moins de monde, vous aviez la zone où chercher. Et en envoyant une personne se cacher, vous aviez le coupable sur le fait. Ça m'a pris moins de dix minutes à comprendre. Eux, en dix voyages n'avaient toujours pas assemblé les pièces du puzzle. Les lois du monde ne s'appliquent pas à tous, j'ai l'impression. Le jour où Poséidon est passé distribué l'intelligence chez les nouveaux-nés, certains ont du être absent, ou bien le dieu regardait ailleurs et en a moins distribué. Je ne vois que ça comme explication. Qu'on se fasse avoir une fois, deux fois, d'accord. Trois fois, là, le drapeau rouge se lève normalement.
Mais alors encore sept fois, c'est juste impensable pour moi. Comme quoi personne n'est logé à la même enseigne. Après, j'avoue qu'avoir un œil extérieur à la situation aide, ça m'a permis de réfléchir calmement. Lui, ce sont ses hommes qui sont touchés, donc à l'atteint personnellement, il est moins capable de réfléchir. Quant aux marins restants, ils étaient trop occupés à gérer le navire. Mais je veux dire, même après, une fois que tu débarques sur terre, tu débriefe de la situation, non ? Bref.
« Je suppose que vous auriez continué à être malade à chaque passage. La brume qui se lève à chaque fois quand vous passer à cet endroit aurait pourtant due vous aider à comprendre que c'était un piège créé par quelqu'un dans un but précis. Mais bon, tous vos hommes sont sains et saufs, le coupable a été appréhendé et sera livré à la justice pour que le trafic soit démantelé. Une bonne journée en somme.
Combien je vous dois du coup ?
Voyons voir. Une enquête bien et rapidement menée, un traitement médical sur une dizaine de patients et la mise à jour d'un trafic de drogue, ça vaut bien quelques millions. »
En vrai, ça vaut clairement moins que ça. Mais j'ai besoin d'argent, il ne semble pas spécialement en manquer, ne dispose pas d'un intellect éclairé, donc autant en profiter. Vingt minutes de travail pour ça. Mais sans moi, ils auraient probablement continué ce manège longtemps. Une chance qu'ils allaient là où je veux aller et qu'ils aient eu besoin d'un médecin. Et une bien lus grande chance encore que j'ai quelques talents de détective dus à mon intelligence.
Si vous doutez de moi, pourquoi m'avoir pris en tant que médecin de bord ?
Ouais, vous avez raison doc. Merci. »
Ok, je peux éliminer la cause psychologique ou psychosomatique. Il reste encore quelques pistes à vérifier. La cause est physique, très probablement un empoisonnement environnemental. Pour toucher plusieurs personnes en même temps, ça ne peut pas être un gaz qui est trop volatile. Un liquide ou solide seul se démarquerait trop. Je suppose donc que comme la majorité des poisons, il a été mélangé à quelque chose qui a été touché ou ingéré. Très probablement ingéré, puisque s'il était tactile, pour ne pas se faire empoisonner, l'empoisonneur aurait du porter des protections, telles une paire de gants, voire des lunettes et/ou une combinaison. Et une personne ainsi vêtue sur un bateau ne passerait pas inaperçu. Pendant que je réfléchis, une dizaine de marins rendent leur déjeuner. Je leur donne un petit quelque chose puis les emmène à l'intérieur de l'embarcation. Je leur donne à tous un peu de charbon végétal, un excellent anti-poison naturel. Il n'en faut pas beaucoup et l'effet est presque immédiat. Même si le goût est dégoûtant puisqu'il est identique au charbon classique, ses propriétés laissent l'équipage sur les fesses. Je leur explique deux trois choses et ils refusent de me croire. Alors je les amène doucement dehors.
Pendant ce temps, sur le pont supérieur où il manque cruellement du personnel, les quelques membres en état de travailler s'activent deux fois plus. Un des employés s'éloigne un peu en prétextant vomir. Quand personne ne le regarde, dans un coin d'ombre, il largue des petits tonneaux à la mer, aussi discrètement que possible. Au moment où il s'apprête à prendre l'un des deux restants, j'allume la torche. Surpris, il tombe à la renverse.
« Que … Qu'est-ce que vous faîtes-là ? Vous n'êtes plus malades ? Vous allez mieux ? » Demande-t-il en voyant la dizaine de marins derrière moi, entassés pour ne pas prendre trop de place.
« Voici le coupable, la raison du crime et les preuves. Le tout en flagrant délit.
Coupable ? Coupable de quoi ?
C'est vous qui empoisonnez l'équipage à chaque fois que le navire arrive dans la zone. Quelques gouttes de poison dans un pichet et vous rendez une partie de l'équipage malade, incapable de travailler. Pourquoi ? Parce que vous voulez être tranquille pour lâcher les tonneaux sans que personne ne vous voit. Je suppose qu'ils contiennent un produit illégal et que quelqu'un vient les récupérer une fois le bateau parti. Un commerce juteux, illégal et qui ne subit pas de taxes. Si nous ouvrons un des tonneaux, je me demande ce que nous allons trouver à l'intérieur. »
Il se jette sur une des barriques et tente de la lancer à l'eau, mais je l'intercepte avant. Malgré mon corps âgé, je le maîtrise sans soucis et le plaque contre la rembarre. Le capitaine ouvre un tonneau. Des sachets de poudre blanche, conditionnés dans un plus gros, le tout prêt à être distribué puis vendu dans les rues. Le capitaine et l'équipage n'en croient pas leurs yeux. Ils se sont faits empoisonnés dix fois pour qu'un des leurs puisse passer de la drogue tranquillement. Il a beau dire que sa famille est en danger, qu'il est menacé, mais quand on le pousse un peu, il se contredit. Il finit par se murer dans le silence, impossible d'en tirer quoi que ce soit. Il est ligoté après avoir été emmené dans un dortoir. Le chef de l'expédition me regarde.
« Je ne sais pas comment on aurait fait sans vous. »
La réponse qui me vient à l'esprit est la suivante, si vous aviez utilisé votre cerveau, vous auriez compris que l'empoisonnement avait pour seul but de réduire le nombre de marins pour créer des zones non surveillées et que la seule raison amenant à ça est la contrebande. En cherchant où il y avait moins de monde, vous aviez la zone où chercher. Et en envoyant une personne se cacher, vous aviez le coupable sur le fait. Ça m'a pris moins de dix minutes à comprendre. Eux, en dix voyages n'avaient toujours pas assemblé les pièces du puzzle. Les lois du monde ne s'appliquent pas à tous, j'ai l'impression. Le jour où Poséidon est passé distribué l'intelligence chez les nouveaux-nés, certains ont du être absent, ou bien le dieu regardait ailleurs et en a moins distribué. Je ne vois que ça comme explication. Qu'on se fasse avoir une fois, deux fois, d'accord. Trois fois, là, le drapeau rouge se lève normalement.
Mais alors encore sept fois, c'est juste impensable pour moi. Comme quoi personne n'est logé à la même enseigne. Après, j'avoue qu'avoir un œil extérieur à la situation aide, ça m'a permis de réfléchir calmement. Lui, ce sont ses hommes qui sont touchés, donc à l'atteint personnellement, il est moins capable de réfléchir. Quant aux marins restants, ils étaient trop occupés à gérer le navire. Mais je veux dire, même après, une fois que tu débarques sur terre, tu débriefe de la situation, non ? Bref.
« Je suppose que vous auriez continué à être malade à chaque passage. La brume qui se lève à chaque fois quand vous passer à cet endroit aurait pourtant due vous aider à comprendre que c'était un piège créé par quelqu'un dans un but précis. Mais bon, tous vos hommes sont sains et saufs, le coupable a été appréhendé et sera livré à la justice pour que le trafic soit démantelé. Une bonne journée en somme.
Combien je vous dois du coup ?
Voyons voir. Une enquête bien et rapidement menée, un traitement médical sur une dizaine de patients et la mise à jour d'un trafic de drogue, ça vaut bien quelques millions. »
En vrai, ça vaut clairement moins que ça. Mais j'ai besoin d'argent, il ne semble pas spécialement en manquer, ne dispose pas d'un intellect éclairé, donc autant en profiter. Vingt minutes de travail pour ça. Mais sans moi, ils auraient probablement continué ce manège longtemps. Une chance qu'ils allaient là où je veux aller et qu'ils aient eu besoin d'un médecin. Et une bien lus grande chance encore que j'ai quelques talents de détective dus à mon intelligence.
Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.