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Baroud d'Honneur partie 2 [ PV Carnival ]

Baroud d'Honneur
Une cité en ruine, des mafieux qui décident de déclarer la guerre au Gouvernement mondial. Kikai no Shima était devenu un véritable champ de bataille. Au milieu de tout cela, les victimes se comptaient en grand nombre. Ce dont je fus témoin à l'hôtel-casino Grand Vermeil. En arrivant sur place, je pus voir cet édifice, ravagé par une explosion qui avait fait beaucoup de dégâts.

En plus du fait que le bâtiment tenait encore à peine debout, de nombreux corps inanimés gisaient au sol. La vue de cet horrible spectacle me serra le cœur. Autant de victimes innocentes, causé par l'avidité des Chimamire Kitsune, ne me laissaient pas de marbre. Et je comptais bien mettre fin à ce chaos. Mais pour l'heure, je continuais d'arpenter les couloirs en ruine de l'hôtel, à la recherche d'éventuel survivant à qui je pourrais venir en aide.

Il n'était pas facile de se déplacer au milieu de tous ses gravats et le bâtiment risquait de s'effondrer à tout moment.  

- " Toutes ces victimes... C'est malheureux. " Ne puis-je me retenir de dire pendant que je cherchais, ne serait-ce qu'un seul survivant à ce carnage.

Malheureusement, au bout de plusieurs minutes, a ne voir que des corps sans vie, je décidais d'arrêter. Personne ne semblait avoir échappé à l'explosion. Ou alors, ceux qui avaient réussi à s'en sortir, avaient déjà filé d'ici. Pourtant, j'avais bien entendu quelqu'un crier à l'aide dès mon arrivé. Seulement, je n'avais pas réussi à mettre la main sur cette âme éploré. Peut-être étais-je arrivé trop tard et qu'elle avait été enseveli sous les débris du mur qui était tombé quelques instants plus tôt. Quoi qu'il en soit, cela ne servait plus à rien de m'attarder plus longtemps ici.

- " Bon, il est temps de se mettre en route. " Soufflais-je d'une voix légèrement triste pendant que je regardais le corps sans vie d'une petite fille. " Il faut que j'aille avertir la Colonelle de ce qui s'est passé ici. "

Restant encore un instant à fixer cette pauvre enfant qui serait dans ses petits bras, un ours en peluche, je sentis la haine monter en moi. Serrant les poings, à m'enfoncer mes ongles dans la peau, je fis la promesse de la venger, elle et toutes ces malheureuses victimes.

- " A l'aide... " Se fit soudainement entendre très faiblement une voix.

Cette dernière ressemblant à s'y méprendre à celle que j'avais entendu plus tôt, semblait se trouver qu'à quelques mètres de moi. Ne perdant pas un instant, je m'élançais dans les couloirs, à sa recherche.

- " Où êtes-vous ?! " M'écriais-je à mon tour pendant que je fouillais toutes les chambres qui n'étaient pas condamnées.

- " I... ici... " Me répondit la voix qui semblait de plus en plus proche.

Après plusieurs portes ouvertes à la volée, je tombais enfin sur elle. La partie inférieure de son corps enfouie sous des tonnes de graviers, une femme d'environ une trentaine d'année ne pouvait plus bouger.

- " Aidez-moi, par pitié... " Me supplia celle-ci, à bout de souffle, en me voyant pénétrer dans la pièce.

Me précipitant sur elle, je commençais à dégager les plus gros morceaux, les envoyant le plus loin que je pouvais.

- " Dépêchez-vous s'il vous plaît... Je... Je ne veux pas mourir... " Sanglota cette dernière, totalement paniqué à l'idée que sa vie se termine ici.

- " Ne vous inquiétez pas, je vais vous sortir de là. " Lui assurais-je tout en continuant de déblayer ce que je pouvais.

Il y avait beaucoup trop de gravats à retirer. Je n'avais aucune idée du temps qu'il me faudrait pour réussir à la dégager de là. Et encore moins si le bâtiment tiendrait le coup jusque-là. De plus, il me fallait faire attention, devant retirer chaque morceau avec précaution. Le mur porteur de la chambre sous lequel était enfouie en partie cette pauvre femme, risquait à tout moment de s'effondrer entièrement sur elle. Celui-ci, pas entièrement tombé, était retenu seulement par les morceaux qui s'y étaient détachés. Le moindre faux pas de ma part, causerait immanquablement la mort de cette personne.

- " Comment vous appelez-vous ? " Lui demandais-je, tentant de faire la conversation pour chasser son angoisse.

- " Qu'est-ce que ça peut vous foutre ?! Sortez-moi, juste de là ! Vite ! " S'énerva la trentenaire en frappant du poing sur le sol.

Surprise par sa réaction, je stoppais mon mouvement avant de la regarder. Tandis que je tentais de la sauver, celle-ci se montrait tout d'un coup, extrêmement désagréable. De plus, ce n'était pas la seule chose qui me chiffonnait. Depuis le début, j'avais remarqué quelque chose chez elle, d'assez étrange. Alors que toutes ces pauvres victimes que j'avais vues depuis mon arrivé, étaient vêtues de façon chic, elle, c'était tout le contraire. La veste en cuir qu'elle portait sur le dos ne datait clairement pas d'hier. Il y avait aussi autre chose qui attirait mon attention. Un étrange tatouage sur son avant-bras gauche. À y regarder de plus prêt, celui-ci, ressemblait à s'y méprendre au blason d'un gang. Et pas n'importe lequel.

- " Dites-moi, il est plutôt sympa votre tatouage. " Lui signifiais-je, cessant complètement de dégager les gravats pour la sortir de là.

- " Putain, mais t'es bouchée ou quoi ?! " Continua de pester cette dernière, me jetant des regards noirs. " Je t'ai dit de me tirer de là ! Bouge-toi le cul. "

- " Et pourquoi cela ? " Lui demandais-je un sourire malicieux aux lèvres.

- " Quoi ? " S'étonna mon interlocutrice devant cette question.

- " Pourquoi je devrais sortir l'une des personnes coupable de ce carnage ? " Continuais-je de la questionner tout en m'accroupissant face à elle, les genoux serraient et les mains posaient sur ceux-ci.

- " De... De quoi tu parles ? Ne dis pas de conneries... Je suis qu'une victime, moi aussi. " Tenta de se trouver des excuses, cette femme que j'avais percée à jour et qui devenait de plus en plus mal à l'aise.

En la voyant se débattre de la sorte, mon sourire s'étira de plus en plus. Devant tant de mauvaise foi, je comptais bien mettre en pratique ce que j'avais appris au Cipher Pol. Si elle voulait jouer, la partie était lancée.

- " Pourtant, ce tatouage. " Lui attrapant son avant-bras fermement avant de remonter sa manche. " C'est le symbole des  Chimamire Kitsune, il me semble. "

- " Non... Tu.. tu te goures complètement... Allez... Dépêche-toi de me sortir de là... S'il te plaît. " Balbutia cette dernière, redevenue soudainement plus courtoise à mon égard, tandis qu'elle tentait de fuir mon regard.

- " Allons, allons. Pourquoi me mentir ainsi ? " Lui dis-je d'une petite voix douce. " Tout le monde sait que c'est leur marque. " Lui mentis-je ouvertement, ne l'ayant appris que récemment, durant le briefing. "  Si tu me dis ce que je veux savoir, promis, je te sors de là. "

À ces mots, un chaleureux sourire éclaira mon doux visage, pendant que je fermais les yeux. Devant ce qui lui semblait être un petit ange, l'odieuse bonne femme en resta bouche bée. Celle-ci, ne s'attendant sûrement pas à une telle proposition de ma part, du fait que je l'avais percé à jour, sembla hésiter.

- " Je te laisserai même filer. " Rajoutais-je à ma proposition, accentuant ce petit côté mignon que je voulais me donner en penchant la tête sur le côté tout en relevant une épaule. " Qu'est-ce que tu en dis ? "

- " Je... Euh... " Hésita toujours cette dernière que je sentais à deux doigts de craquer.

- " S'il... te... plait... " Finis-je pour lui dire, détachant volontairement chacun des mots de façon un peu sensuelle, alors que j'ouvrais de nouveau les yeux, larmoyant, pour la regarder.

Un silence de mort reignat tout d'un coup dans la chambre. Je pouvais voir dans le regard de la Kitsune que le combat était gagné d'avance et que je venais de remporter ce petit jeu. Il ne me fallait qu'attendre sans la brusquer, qu'elle se mette à table. Ce qu'elle fit enfin après un bref instant, cherchant ses mots.

- " Je... " Déglutissant difficilement avant de reprendre. " Avec plusieurs autres membres du gang, on avait ordre de... " Celle-ci s'arrêta, n'osant pas continuer avant que je ne l'incite d'un simple clin d'œil. "... de poser plusieurs bombes dans cet hôtel et ainsi que d'autres endroit stratégique. Malheureusement comme tu peux le voir, ça a mal tourné pour moi... "  

- " Pourquoi ces endroits en particulier ? " La questionnais-je pour qu'elle ne perde pas le fil de la conversation. " Surtout un hôtel... "

- " J'en sais rien du tout.. Je te le promets ! " S'exprima celle-ci avec énergie avant de reprendre plus calmement. " Tout ce que je peux te dire, c'est que notre boss à décidé de s'en prendre à tous les habitants de la ville. Juste par soif de pouvoir. "

- " Et où est-ce que je peux le trouver, ton cher patron ? "

- " Je ne sais pas... " Me répondit tout simplement celle-ci avant de reprendre en voyant ma petite mine, déçue. " Mais... Je peux te dire où se trouve celui-ci qui a fabriqué ces bombes. "

- " Ooooh... " M'exprimais-je, heureuse de la voir si coopérative. " Je suis toute ouïe. " Lui signalais-je posant mon joli visage sur ma main dont le coude avait pris appui sur mon genou.

- " Son labo se trouve à l'ouest d'ici, au abord de la ville. C'est une vieille bâtisse, tu ne peux pas la rater. Je peux t'y emmener si tu veux ! " Conclu celle-ci, une lueur d'espoir dans le regard.

- " Oh, c'est adorable. " Lui confiais-je un sourire charmeur aux lèvres avant de me relever. " Je te remercie pour toutes ces précieuses informations. "

- " Maintenant, que tu as eu ce que tu voulais, sors-moi vite de là avant que ça ne s'écroule. "

À ces mots, mon sourire se dissipa, faisant disparaître au passage, toute douceur de mon visage. Celui-ci, devenu de marbre, je toisais cette bonne femme sans dire un mot. Puis, devant son incompréhension, je tournais les talons et repartis.

- " Mais où tu vas ?! " Paniqua soudainement la Kitsune en me voyant partir avant de laisser place à la colère. " OH ! Tu avais promis de me dégager de là ! "

- " Je t'ai promis de te sortir de là, oui. Mais je n'ai jamais précisé quand. " Lui crachais-je au visage au moment de franchir la porte, l'abandonnant sur place.

- " Espèce de garce !!! Reviens ! Si je te retrouve, je te crève !!! REVIIIIIIIIIIIIENS " S'époumona la criminelle, les larmes aux yeux en comprenant qu'elle ne sortirait sûrement jamais vivante d'ici.

Ces informations en mains, je sortis rapidement de l'hôtel. Dehors, je tombais sur l'autre agent du Cipher Pol, dont j'avais complètement oublié le nom.

- " Il n'y a plus rien d'intéressant ici. " Lui signalais-je sans prendre la peine de lui parler de la femme que j'y avais abandonnée. " Par contre, j'ai eu des informations très passionnantes. "

N'omettant aucun détail sur ce que j'avais appris, je le partageais avec lui. Comprenant l'importance de tels renseignements, cet homme au masque de poulet et au grade plus élevé que le mien, prit la décision de mener une mission punitive contre ce laboratoire.

Rien de bien compliqué pour deux agents du Cipher Pol, nous partîmes sans prendre la peine de prévenir qui que ce soit. Au vu de ce qui se passait dans cette ville, cela ne servait à rien de déranger les autres qui devaient avoir déjà fort à faire.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024, 11:12, édité 2 fois
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L'immeuble abritant l'hôtel Grand Vermeil commençait à tirer la tronche. Violemment. Enfoirés du Chimamichin Kitsoutruc. Apparemment, ils étaient en train de créer un joli bordel sur l'île. Et eux allaient les arrêter. Définitivement. Costa n'avait pas la fibre veuve et orphelin pour vouloir sauver tout le monde et voir sa collègue sortir des flammes le rassura. Elle avait dû faire le tour de l'immeuble et voir si des choses valaient la peine d'être sauvées. Oui. Petite correction. Il mettrait cela dans son rapport. Ils avaient sécurisé tout ce qui était à sécuriser et sauvé tout ce qui était à sauver. Le reste? Collatéral. Mieux valait raconter ça car son coordinateur actuel n'était pas tendre. Bref.

« Top. Du coup on se farcit le commanditaire c'est ça? Bien joué agent... Agent comment déjà? J'ai l'impression qu'on a dû se croiser quelque part à Mariejoa. »

Costa n'avait clairement pas la mémoire des noms. Il se souvenait du nom de chacun des hauts gradés parce qu'ils avaient littéralement le pouvoir de foudroyer sa carrière en quelques signatures mais les agents de catégorie inférieures à deux ne rentraient qu'à peine dans son champ de vision. A part Skrik chez le CP2 mais lui c'était autre chose. D'un rapide échange, ils prirent la direction de la vieille bâtisse où l'individu qui avait fabriqué les bombes devait se terrer. Costa n'avait pas l'idée de qui c'était mais son petit doigt lui disait que la zone allait être gardée. A vrai dire il en avait déjà des traces. Ca et là, on pouvait retrouver des traces d'affrontement et même un corps de Chimamire ou de Marine. Quelle bande de larves. La stratégie était bonne, créer le chaos sur l'île et lancer des mouvements de guérilla auxquels la Marine ne pouvait répondre que sporadiquement. La colonelle Ambrosias avait dû se résoudre à lancer son appel d'urgence car cela dépassait sa fonction. Elle avait eu bien raison.

Au détour d'une ruelle, ils aperçurent deux Marines pris à partie par une demi-douzaine d'hommes. D'un bond rapide, Costa fondit sur deux d'entre eux et les élimina de deux Shigan chirurgicaux. Pour ce genre de menu fretin, mieux valait être rapide et ne pas salir son club.

« Bonjour, j'aimerais savoir où je pourrais trouver la maison de votre chimiste s'il vous plaît. »

La surprise était totale. Même pour les Marines qui restèrent un moment à comprendre pourquoi un type au masque de poulet et une jeune femme débarquaient ainsi. Ils n'avaient pas dû être briefés sur l'identité de tous les renforts et c'était tant mieux. Heureusement, sa collaboratrice de Pol n'était pas du genre à se tourner les pouces. En quelques instants, ils se retrouvèrent avec six Kimatruc neutralisés, morts ou en cours de trépas, l'un d'entre eux bafouillant quelques trucs inintelligibles avec la lenteur d'un enfant de deux ans.

« Je vais pas te demander un dessin, on est loin de la baraque ? dit Costa en le secouant un peu. »

Le bonhomme n'avait visiblement pas la force de parler alors il utilisa son énergie restante pour soulever son bras et pointer un bâtiment assez ancien, usé par le temps et entouré d'une grande enceinte de pierre dont ils voyaient le portail. Ah oui. Ils avaient trouvé. Ordonnant aux deux types de se rassembler avec leurs collègues, il les vit partir sans demander leur reste, signe qu'ils avaient plutôt dégusté après avoir perdu contact avec leur peloton. Dans tous les cas, c'était plutôt bon signe. Au moment où les deux agents se dirigèrent vers l'entrée de la bâtisse, ils en virent sortir une vingtaine d'individus qui se dirigèrent vers eux, l'air sévère et armés jusqu'aux dents. Le travail était-il déjà fait ?  Ils se dirigèrent vers la jeune femme qui dirigeait le groupe. Une lieutenant-colonel à en voir ses galons. Elle se présenta à eux comme la lieutenant colonelle Royce Talgrymad de la 120ème. Costa repensa au moment où il avait imité les types de la Marine tout à l'heure avec ses mains et sourit sous son masque. Il semblait donc que le fabricant des bombes, supposément chimiste, se soit retranché dans l'immeuble au sein d'une chambre forte. Merde. Pourquoi c'était jamais si simple en fait.

Aussi, elle invitait les deux agents à venir se rendre compte par eux-mêmes de la situation. Ils franchirent tous ensemble le portail que les soldats refermèrent derrière eux, laissant cinq bonhommes en faction pour éviter que les membre du gang ne reviennent assister ceux enfermés. Royce proposa à Costa de l'accompagner à l'étage car elle voulait son avis sur des documents. Pourquoi pas après tout. Il laissa Hayase en faction avec les autres types et monta dans une des pièces de l'étage qui faisait office de bureau.

« Du coup, concernant ces documents ? »
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Baroud d'Honneur
C'était assez, louche cette histoire. Alors qu'on venait tout juste d'apprendre où on pouvait trouver le laboratoire du faiseur de bombes, eux se trouvaient déjà sur place. Pourtant, au dire de la Colonelle qui tenait les rênes ici, ils n'avaient aucune idée de son emplacement. N'acceptant pas aussi facilement, de voir avec quelle chance ils en avaient déduit que ce bâtiment, était le repaire de ce chimiste, je décidais de jouer un petit jeu avec eux.

- " Sacré coup de pot d'avoir trouvé aussi facilement cet endroit. Comment vous avez fait ? " Leur demandais-je, pendant que je faisais le tour du salon, presque vide de tout mobilier.

- " Comme tu l'as dit, ce n'est qu'un simple coup de chance. " Me répondit l'un des hommes du peloton, en haussant les épaules.

- " Je vois... Et après tout ce temps à le chercher, voilà que de simple minables arrivent à mettre la main dessus. " Leur crachais-je au visage sans ménagement. " On voit, la grandeur de la Marine... "

Sans même leur jeter un regard, je sentais les regards de colère que certains d'entre eux pouvaient me jeter. N'en restant pas là, je continuais cette petite partie.

- " Et sinon, vous n'avez jamais penser à trahir le Gouvernement ? " Les questionnais-je pendant que je tournais autour de la seule table s'y trouvant, laissant mes doigts glisser sur le bois. " Non, parce que ça doit rapporter un max de renier toutes ses convictions. "

Relevant la tête, je regardais ces hommes qui essayaient tant bien que mal de me cacher leur nervosité. Affichant un air impassible, je continuais tranquillement.

- " Parce qu'entre nous, je suis sidéré par ce coup de maître... Franchement. " Leur admis-je avec un petit sourire. " Vous méritez qu'on vous donne une médaille pour ce fait d'armes. À moins que... " Fis-je semblant d'y réfléchir, un index sur mes lèvres. " Que vous saviez depuis le début, que ce laboratoire, se trouvait ici. "

À ces mots, certains de ces hommes s'échangèrent quelques regards, devenant en même temps encore plus nerveux. Alors que je n'étais absolument pas sûre de mon coup, voilà qu'il s'avérait que je tenais quelque chose.

- " Pas.. pas du tout. Voyons. On est du côté des gentils, nous. " Essaya de me convaincre l'un d'entre eux, peu assuré dans ses paroles.

- " Oh, mais je n'en doute pas un seul instant. " Lui expliquais-je d'une voix calme. " La question est... " Prenant de nouveau une petite pause dramatique. " Est ce que pour vous, les gentils, sont le Gouvernement ou... Les Chinamire Kitsune ? "

Plantant mon regard perçant dans celui qui avait pris la parole en dernier, j'essayais de lui arracher la vérité. La pression qu'il ressentait fut telle, qu'il chercha par tous les moyens d'éviter mon regard. Au moment où je sentis que celui-ci allait craquer, c'est un de ses camarades qui m'apporta la réponse.

- " Bon, ça suffit ! " Coupa net à mon petit jeu, cet homme imposant, tout en braquant son arme sur moi. " McGready a dû régler son compte à son pote à l'heure qu'il est. Autant s'occuper d'elle, nous-même. "

Voilà qui était joué. D'eux-mêmes, ils venaient d'apporter sur le tapis ce que je cherchais à leur faire avouer. Ces hommes n'étaient rien d'autre que des traîtres, à la solde de la mafia. Il était plus qu'évident qu'ils n'aient pas trouvé ce lieu aussi facilement, comme ils le disaient. Ils devaient être là pour protéger l'homme à l'origine de ces bombes.

Voulant en finir le plus vite possible, ces êtres corrompus se mirent à me braquer tous, de leur fusil. Dans leur viseur et surtout a, si courte portée, je n'étais qu'une cible facile pour eux. Malheureusement, c'était sans compter sur mon entraînement, sur lequel je pouvais compter. Alors qu'ils tiraient sur moi, je disparus comme par magie.

Le bruit assourdissant des balles, entrèrent en contact avec la table et le mur qui s'était trouvé derrière moi. Pensant avoir réussi à me faire taire, ils baissèrent leur garde, attendant que le petit nuage de fumée, dû aux impacts, se dissipe. Cependant, ils déchantèrent rapidement, quand je fis de nouveau entendre ma voix.

- " Oooh... Bravo messieurs, vous avez tué la table ! " M'exprimais-je le plus innocemment du monde avant de les applaudir.

Au bout milieu d'eux, j'étais réapparu comme si de rien était. Les narguant sur leur piètre performance, je regardais cette pauvre table qui avait passé un sale quart d'heure. Devant leur regard surpris, je savais malgré tout, que sans le Soru, je n'aurai jamais pu m'en sortir aussi aisément. Pas de chance pour eux, j'étais devenue très doué pour l'utilisation de cette technique. Mais, ce n'était clairement pas à l'aide de cette seule capacité que j'arriverai à me dépêtrer de ce petit souci.

Le sachant parfaitement, j'avais pris le temps, durant ce mouvement imperceptible par l'œil, de leur préparer un petit quelque chose. À leurs pieds, se trouvait le câble de mes deux yo-yos, qui me seraient fort utiles pour la suite. Celle-ci ne se fit pas attendre. Repointant leur fusil sur moi, ils s'apprêtèrent à me tirer dessus. Quand d'une simple petite pression sur le bouton se trouvant à chaque extrémité des câbles qui se trouvaient attachés à mon doigt, je fis revenir mes précieux jouets.

Dans leurs courses, les boules en acier, de la taille d'une petite assiette à dessert, fauchèrent mes adversaires. Certains frappaient par l'un d'eux, ou une de leur jambe prise dans les câbles, tombèrent lourdement au sol. Dans leur chute, plusieurs doigts se crispèrent sur la gâchette, tirant leur balle dans le plafond.

- " Hé bien alors messieurs, on ne tient pas debout ? " Les raillais-je une fois de plus. " Je sais que je suis mignonne... " Faisant voler une mèche de ma longue chevelure, d'un revers de la main. "... mais de là, à vous jeter à mes pieds. C'est trop d'honneur. "

Moi qui étais pourtant généralement si douce, je ne faisais preuve d'aucune pitié pour ces hommes qui se dressaient contre moi. Cette petite tirade en énervant plus d'un, je reçus de leur part, plusieurs insultes, quelque peu désagréables. Mais pour une fois, je pouvais bien leur laisser passer ça. Vu comment je me moquais d'eux, c'était de bonne guerre. Quoi que...

- " Allons messieurs... Ce n'est pas très gentil de me parler de cette façon... " Leur signalais-je, affichant une moue faussement attristée. " Et si moi, je disais que vos mères avaient sûrement dû coucher avec des monstres marins, pour donner naissance à des êtres aussi laids ? Ça vous ferez quoi ? "

À aucun moment, l'un de ces individus avait prétexté une chose pareille, précisant juste que ma maman aurait dû me noyer à la naissance. Mais quitte à les blesser dans leur orgueil, autant y aller jusqu'au bout.

- " On va t'étriper, sale garce ! " S'époumona le plus balaise d'entre eux, les yeux injectés de sang par la colère qu'il ressentait pour moi.

Cette petite pique avait fait mouche. Petit à petit, ces erreurs de la nature, qui faisaient passer Alegsis pour quelqu'un de beau, se remirent sur pieds. La bave aux lèvres pour certains, ils pointèrent de nouveau leur arme sur moi. Il faut croire qu'ils étaient encore plus idiots que ce bon vieux Chasseur de Primes. Ne pas comprendre la bêtise, qu'ils s'apprêtaient à faire, relevait purement de l'insouciance. C'était si affligeant qu'un long soupir désabusé m'échappa.

- " Cette fois, on va t'avoir ! " S'écria à son tour un de ses comparses avant d'armer son arme.

Comme se passant au ralenti, mes assaillants firent feu quasiment au même moment. Mais alors que les balles commencèrent à fuser vers moi, je gardais mon calme. Frappant dix fois du talon le sol en une fraction de seconde, je disparus de nouveau de leur champ de vision. M'éloignant d'un pas vif, j'évitais la trajectoire des balles qui m'étaient destinées. A la place, celles-ci partirent se loger dans la chair de mes adversaires qui m'encerclaient jusqu'alors. Tous sans exceptions se prirent un de ces projectiles, les envoyant au sol. Tandis que certains, ne respiraient plus, ayant étaient touché à des points vitaux, d'autres, souffraient le martyre, simplement blessé.

Voyant ce spectacle navrant, je ne pus retenir une nouvelle tirade.

- " Ce n'est pas très reluisant tout cela, messieurs. " Dis-je au survivant, amusé par cette bande d'incapables.

Le calme étant revenu, si on ne prenait pas en compte, les gémissements de plainte de ces idiots, j'entendis du bruit venant de l'étage. Il était évident, qu'avec ce qui venait de se passer au rez-de-chaussée, mon collègue avait dû également passer à l'action. En ayant fini ici, je pris donc la décision de le rejoindre.  

- " Bon, ce n'est pas que je m'ennuie, mais le devoir m'appelle. " Leur balançais-je avant de me diriger vers les escaliers.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024, 11:12, édité 2 fois
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Royce Talgrymad. Un anagramme de McGready et de son mignon prénom non ? Costa aurait dû voir venir le coup. Mais bon. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait de mots fléchés. Ou d'anagrammes. Le souci, c'est qu'il avait bu le thé que lui proposait cette conne. La colonelle avait dû se faire avoir par un truc du genre. En même temps un si bon thé à la menthe... Bordel qu'il avait mal au crâne. Combien de temps avait-il été étourdi ? Quelques secondes tout au plus. Ou peut-être était-il en train d'être étourdi ? C'était à n'y plus rien comprendre. McGready était allée chercher de quoi "s'amuser" qu'elle disait. Encore une déglingo.

« Vous devez travailler pour le Gouvernement non ? Un bureaucrate de plus ou de moins... Cela ne changera pas grand chose »

Ainsi l'avait-elle dit en s'éloignant chercher ses outils.. Puis les coups de feu avaient démarré. Sa collègue devait s'en donner à coeur joie en bas. Quelle ironie de finir estourbi alors que son protégé était en train de remplir la mission avec brio. Il se gifla. Non Costa. Allez pas maintenant. Clap. Clap. Clap. Son pep-talk et les quelques claques lui donnèrent la force de se foutre les doigts dans la gorge. Yum. Autant se mettre un shigan sur la glotte, cela irait plus vite. Le reflux vint plus vite qu'il ne l'eut cru. Et le masque alors ? Merde. Il le retira en même temps qu'il commençait à dégueuler dedans, évitant de justesse à sa tignasse d'être maculée de potion de souille. Entre ce qu'il avait mangé, l'odeur de la pièce, du dégueuligouli et le plastique du masque, il termina sa quiche jusqu'au bout. Vidé, le ventre plié, une main au sol et un masque plein de vomi dans la main restante. Quelle pute. Au fond de lui, un sentiment de nudité surgit. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas été vu sans le masque que... La porte s'ouvrit. MacGready tenait une valise à la main qui cliquetait. Sans doute plein d'outils. Elle le vit lui, le masque dégoulinant de reflux et son regard s'anima de l'un à l'autre tandis que Costa s'empourprait. Il était colère. "Oh oh." laissa-t-elle échapper de ses lèvres encore intactes tandis que Costa se ruait lui lançait le masque à la figure. D'un réflexe, elle referma la porte et un sploutch sonore se fit entendre, tapissant la pièce dans laquelle il se trouvait d'éclats de spaghettis partiellement digérés. Well you got that yummy yummy... qu'ils disaient dans les cantines. Plongeant vers son club, Costa n'eût pas le temps d'empoigner le manche qu'une décharge de coups de fusil traversa la porte dans sa direction.

TEKKAI.

Le hic, c'est qu'il ne savait pas l'utiliser en mouvement. Raide et droit comme un i, feu et vomi le Poulet s'effondra. Encore plus en colère qu'au début de son bond. Il allait se la faire. Oh oui. N'écoutant que d'une oreille distraite les tirs en bas, il entendit par contre les bruits de souliers de la femme en train de se carapater dans le couloir. Se remettant finalement sur deux pieds, il empoigna son club quand le pschhhhh d'un bâton de dynamite le fit agir enfin. D'un bond, il se jeta derrière le bureau tandis que la pièce était soufflée.

Elle avait dû juger qu'il était trop coriace pour être rapidement sorti de la partie donc elle avait voulu le réduire en cendres. Très bien. Il en ferait de la pulpe. Costa sortit de la pièce fumante tout échevelé, sans son masque et une bonne partie de ses affaires en lambeaux. Le switch de son cerveau venait d'être activé. Désormais, il n'était plus l'agent Cruise ou Poulet. Il était Carnival. La partie sombre. Le Mr. Hyde de son moi intérieur. Ou plutôt de son ça intérieur. Se tournant vers Hayase qui se battait en bas, il sourit. Mais son sourire n'était plus raisonné. Il était un homme en mission. En colère. Comme le type du film en escargovision. Le bonhomme en caoutchouc qui revenait de la guerre. Gomme Ram Bo. Oui. Il lui manquait juste la partie bleue de la gomme et le bandeau. Et l'arc. Faisant taper le club de golf sur les barreaux en forme de piliers qui constituaient un garde-corps pour ne pas tomber à l'étage d'en-dessous, il vit à peine les deux membres du gang armés de pistolets lever leurs bras vers lui que son club et son bras les emportaient quelques mètres plus loin. Il se mit à fredonner entre ses dents tout en souriant :

« McGready, gentille McGready,
McGready, je te plumerai.
»

Ainsi s'en alla-t-il dans les étages à la poursuite des chaussures qui claquaient dans le couloir adjacent.
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Baroud d'Honneur
Cela semblait chauffer du côté de mon collègue. Des explosions retentissaient dans tous les sens, me forçant à me mettre à l'abri, tandis que je grimpais les marches. Les murs du bâtiment tremblaient à chaque détonation et je craignais qu'à force, ce dernier ne s'écroule comme un château de cartes.  

N'ayant pas très envie de subir le même sort que les victimes de l'hôtel Grand Vermeil, je précipitais le pas pour rejoindre l'homme poulet. Même s'il n'avait peut-être pas besoin de mon aide pour se débarrasser d'elle, il était plus sage que j'intervienne. Plus vite, nous l'aurions mis hors d'état de nuire, moins on aurait de risque de finir enseveli sous des tas de gravats.

Montant les marches trois par trois, j'aperçus rapidement l'agent du Cipher Pol qui était à la poursuite de la dénommait McGready. Surprise par ce que je vis, je ne fus pas tout de suite sûre qu'il s'agissait lui. Ne portant plus son masque, c'est un homme brun et au visage creusé par la fatigue qui se tenait quelques mètres devant moi. Si je ne l'avais pas reconnu grâce aux vêtements qu'il portait, j'aurais pu le prendre pour un nouvel ennemi à éliminer. Par chance, ce ne fut pas le cas.

- " L'homme Poulet ?! " L'interpellais-je de ce petit sobriquet quelques marches plus basses.

Seulement, ce dernier ne semblait pas m'avoir entendu. Comme étant dans une certaine transe, il continuait de monter l'escalier d'un pas lent, son club de golf à la main.

- " Hé ! " Tentais-je de nouveau, haussant un peu plus le ton.

Seulement, ma voix fut complètement couverte par le bruit d'une explosion pendant que celui-ci disparaissait dans un nuage de poussière. Me précipitant pour voir s'il n'était pas blessé, j'arrivais à l'endroit où je l'avais vu pour la dernière fois. Sur place, il n'y avait plus aucune trace de lui. Au lieu de ça, je tombais face à un éboulement de pierre qui obstruait le passage. Il n'y avait plus aucun moyen de grimper. Mais pire encore, rien ne me certifié que l'homme Poulet n'avait pas été victime de celui-ci.

- " Qu'est-ce que vous avez fait pendant votre mission, agent Yorha ? " Imitais-je le leader de la branche à laquelle j'étais rattaché. " Oh, bah, j'ai passé mon temps à sortir les gens des gravats... " Dis-je dans un souffle, désabusé par la situation avant de commencer à déblayer quelques pierres.

À force de chercher des victimes dans les décombres, je commençais sérieusement à peut-être changer de carrière. Secouriste serait une éventualité intéressante. Petite vie tranquille, pas de gens qui essaieraient de me tuer. Par contre ça ne changerait en rien pour les week-ends. Je continuerai toujours à travailler. Non, ce n'était pas une si bonne idée que ça finalement. Je risquerais de m'ennuyer plus qu'autre chose. Et puis, la paie ne serait pas assez conséquente, surtout si je souhaitais continuer de m'acheter de beaux vêtements.

- " Je crois que j'ai juste besoin de vacances. " En conclus-je en soufflant entre mes dents avant de tenter de soulever un bout de mur un peu trop lourd pour moi.

Au bout de cinq minutes, je compris enfin que je perdais juste mon temps. Une nouvelle détonation retentissant à l'étage au-dessus de moi, me fit réaliser que l'homme Poulet avait réussi à s'en sortir. Me sentant soulagé, mais à la fois très stupide, je cessais donc ce que je faisais.

- " Ça valait vachement le coup de me salir les mains... " Lâchais-je quelque peu énervée.

Tandis que je me dépoussiérais les mains et ma tenue, j'entendis un petit bruit venant de l'étage de dessous. Intriguée, je penchais la tête par-dessus la rambarde de l'escalier pour voir de quoi il pouvait s'agir. Cependant, je ne vis rien. Pensant qu'il s'agissait peut-être tout simplement de mon imagination, je haussais une épaule avant de reporter mon attention sur le tas de gravats.

- " Comment vais-je faire pour monter maintenant. " M'interrogeais-je tout en cherchant un moyen de rejoindre mon comparse.

Analysant la situation avec attention, je ne vis néanmoins pas de solution. Totalement barré, il n'y avait plus aucun moyen d'accéder au prochain étage en passant par l'intérieur. La seule chose qui me restait à faire, était d'en trouver un à l'extérieur.

Ne perdant pas une minute de plus, je redescendais donc l'escalier en direction de la sortie. Toutefois, arrivé au premier étage, j'aperçus quelque chose qui attira mon attention. Au bout du couloir, se trouvait une porte entrouverte. Dans la précipitation de rejoindre mon collègue, je n'y avais pas fait attention en grimpant les marches. Mais ce n'est pas cette dernière qui m'avait fait stopper net dans mon élan. Mais plutôt la tête qui y dépassait.

À moitié dissimulé derrière elle, un homme bien étrange me regardait, l'air complètement ahuri. Tous deux figés, nous nous observions sans rien dire.

- " Qu'est-ce que c'est que ça ? " Me demandais-je à voix basse tout en ne le lâchant pas des yeux.

Ce curieux personnage à la chevelure grisonnante et portant de petites lunettes ne bougeait pas d'un pouce. Continuant de me regarder, celui-ci semblait croire que je ne le voyais pas. Peut-être pensait-il que ma vision était basée sur le mouvement. Pourtant, avec mon regard planté dans le sien, même le plus simple d'esprit l'aurait compris.

- " Je suis encore tombé sur le débile de service. " En déduisis-je avant de pousser un long soupir de lassitude tout en relâchant les épaules. " Hé ! " L'interpellais-je enfin pour le faire comprendre que je le voyais.

Seulement sa réaction ne fut pas vraiment celle à laquelle je m'étais attendu. En comprenant enfin que je l'avais repéré, celui disparu à l'intérieur avant de claquer la porte derrière lui. Bouche bée devant son habitude, je fis ensuite passer une main sur mon visage.

- " Pourquoi ça n'arrive qu'à moi.... " Me plaignis-je en repensant à tous ces idiots finis dont j'avais eu le malheur de croiser la route.

Après une brève hésitation à faire comme si je n'avais rien vue, je décidais finalement de partir à sa poursuite. Arrivée devant la porte, je portais délicatement la main sur sa poignée avant de l'ouvrir en douceur. Restant sur mes gardes, je fis attention à ce qu'elle ne soit pas reliée par un détonateur ou un autre mécanisme pouvant me nuire. Par chance, celle-ci n'étant pas piégée, je pus faire irruption à mon tour à l'intérieur de cette pièce.

À peine avais-je franchis la porte, je fus subjugué par ce que je vis. Cet endroit avait tout de l'apparence d'un laboratoire. Lugubre et remplie d'éléments en tout genre, comme des pattes de poulet ainsi que des herbes. Sur d'autres étagères, on pouvait y trouver le parfait attirail du petit chimiste. Il y avait aussi des fioles dont certaines avaient une tête de mort dessiné dessus. Mais ce qui attira le plus mon attention, se trouva sur la table se trouvant au beau milieu de la pièce.

Sur celle-ci, étaient éparpillés plusieurs documents ainsi que divers ustensiles dont je n'avais pas la moindre idée de leur utilité. Curieuse, je m'y approchais, restant toujours sur mes gardes du fait que je n'avais pas encore revu l'étrange énergumène de tout à l'heure.  

- " Intéressant... " Laissais-je échapper en survolant chacun des papiers s'y trouvant.

Il s'agissait de schéma représentant les étapes de la création d'une bombe. Sur l'un d'eux, se trouvait même l'énumération exacte de chaque composant et du dosage de poudre qu'elle contenait.

- " Cela devrait beaucoup intéresser cette chère Colonelle. " Convins-je avant de commencer à les réunir.

- " C'est... C'est à moi ! " Se manifesta soudain la voix d'un homme qui venait de ma gauche.

Surprise, je portais mon attention dans sa direction. Recroquevillé sur lui-même, dissimulé à moitié derrière une caisse, se trouvait le vieil homme. Celui-ci apeuré, portait une blouse scientifique, me confirmant qu'il devait être en effet l'auteur de ces plans. Je venais donc de trouver l'homme à l'origine de toutes ses bombes qui avaient fait tant de victimes.

- " Hé bien, maintenant, ils sont à moi. " Lui signifiais-je tout en enroulant les documents que je mis ensuite à ma ceinture.

Semblant très mécontent que je lui vole son œuvre, celui-ci se redressa d'un bond avant de se jeter sur moi en hurlant de rage. Pas très dégourdit, ce dernier s'étala de tout son long au sol après que je lui ai fait un petit croche pied au moment de l'éviter.

- " C'est à moi ! C'est à moi ! " Ne cessa de répéter le scientifique en frappant le sol poussiéreux de ses mains.

Impassible, je le regardais s'exciter tout seul, comme un enfant à qui on venait de voler son jouet. Il me faisait vraiment pitié. J'avais du mal à croire que ce savant fou était une des têtes pensantes de cette organisation. Ce dernier ne devait être qu'un faire-valoir dont ils se servaient pour leurs petites manigances.

- " Allons, allons... " Tentais-je de l'apaiser, un sourire malicieux sur les lèvres. " Il ne faut pas s'énerver comme ça voyons. Ce n'est pas bon pour la santé. " Le raillais-je sans vergogne avant d'en ricaner.

Subitement, le vieil homme cessa de s'agiter et de brayer. Pendant quelques secondes, il ne bougea pas, restant allongé au sol dans le plus grand silence. Étonné, je le regardais tout aussi silencieuse, attendant de voir ce qui se passait. Même si ce dernier ne semblait pas être un véritable danger, il ne valait mieux pas baisser ma garde. Qui sait de quoi il pouvait être réellement capable.

Tout d'un coup, ce dernier se leva brusquement avant de se jeter sur l'une des étagères. Rapidement, il s'empara de l'une des fioles s'y trouvant avant de me faire face.

- " Vous allez regretter de m'avoir piqué mes plans ! " Me déclara ce dernier, furieux contre moi. " Avec cette potion qui va m'octroyer la force de dix hommes, je vais les arracherais de vos doigts cadavériques ! "

À ces mots, le savant porta la fiole à sa bouche, vidant le contenu d'une traite sans me laisser le temps de l'en empêcher. Sentant les problèmes pointer le bout de leurs nez, je me mis en garde, prête à accueillir ce qui m'attendait. Quant à lui, après avoir brisé la fiole en la jetant par terre, il se mit à rire comme un diable. Sûr de lui, il me regardait avec hargne. Seulement, quelque chose auquel il ne devait pas s'attendre se produisit.

- " Qu'est-ce que... " S'inquiéta ce dernier devant ce phénomène.

Alors qu'il continuait jusqu'à maintenant de rire, ce dernier se rendit compte que sa voix était devenue soudainement très aigue. Perdant son assurance, il ne semblait pas comprendre ce qui venait de se passer.

- " Ma voix ! Qu'est-ce qui est arrivé à ma voix ! " Se demanda le scientifique, à la voix dorénavant de canard qui aurait été comme provoqué par de l'hélium. " Naaaaaan !!! Je me suis trompé de potion !! " S'éxclama ce dernier, les mains sur la tête en voyant le nom de l'étiquette qui se trouvait par terre et qui n'était autre que Rir'foo.

De mon côté, essayant de garder mon sérieux devant ce spectacle ridicule, je ne pus finalement pas me retenir d'éclater de rire.

- " Tu... parles... d'un scientifique... !! " Lui stipulais-je en le pointant du doigt tout en continuant de me moquer de lui. " Vous... êtes ridicule... !! "

Une main sur le ventre, je me pliais en deux, pouffant de rire à m'en faire monter les larmes aux yeux.

- " Ça suffit ! Je ne vous permets pas ! " Tenta de me faire taire ce dernier.

Malheureusement pour lui, cela n'eut que pour seul effet de me faire rire davantage. Sa voix était si drôle que je n'arrivais plus à m'arrêter. Tandis que je me gaussais de lui, ce dernier fulmina, s'agitant de nouveau comme un enfant capricieux. L'air plus boudeur que furieux, il me tourna le dos avant d'attraper une nouvelle fiole de sa propre composition.

- " Vous allez voir !! " S'écria ce dernier de sa voix de cartoon qui me fit encore plus rire.

Vexé par le fait que je me moque de lui, ce dernier me tira la langue avant de boire la potion. Une fois vide, le scientifique fit une grimace de dégoût avant de se tordre de douleur. Surprise par cette étrange réaction, je cessais soudainement de rire. Retrouvant doucement mon calme, je le regardais en séchant les petites larmes de mes yeux à l'aide d'un doigt.

La suite me fit beaucoup moins rire. Sous mes yeux, je vis sa blouse se déchirer petit à petit au fur et à mesure qu'il prenait de la masse corporelle. Grandissant et prenant du volume, le savant mutait en quelque chose d'affreux. Lui donnant l'apparence d'un gorille sans poils. Toujours humain, ce dernier me dépassait facilement de trois têtes et avait des bras beaucoup trop long et aussi gros qu'un tronc d'arbre.

- " Ah quand même... " Ne puis-je m'empêchais de dire en voyant cette nouvelle forme.

En appui sur ses deux poings, le savant me regardait les yeux injectaient de sang. De sa bouche, sortait de la vapeur tandis que ses veines saillantes palpitaient le long de son cou. De nouveau en garde, je l'attendais de pieds ferme, peu rassurée pour le coup.

Poussant un hurlement bestial, ce dernier fondit sur moi, brisant sur son chemin le bureau comme s'il ne, c'était s'agit que d'une brindille. Esquivant sa charge sans difficulté, au fait que sa masse le rendait très lent, je contre-attaquais. Sautant dans les airs, je lui envoyais un violent coup de pied à l'arrière de la tête, espérant l'abattre rapidement. Seulement, cela n'eut aucun effet sur lui. Pire, cette attaque se retourna légèrement contre moi.

La jambe complètement engourdie, j'avais eu l'impression de frapper dans un mur.

- " La vache... Mais il est fait en quoi ce crétin ?! " M'exclamais-je sous l'effet de surprise.

Retombant doucement au sol, je n'eus pas le temps de toucher terre qu'une énorme main me saisit entièrement le corps. Dans la poigne de ce montre, je tentais de me débattre, agitant mes jambes dans le vide. Mais en vain. Cet être qui semblait avoir perdu l'usage de la parole, ne s'exprimant qu'en rugissant, me tenait fermement et ne comptait pas me laisser filer.  

Serrant mon frêle corps de sa main, je poussais un hurlement de douleur en fermant les yeux. La souffrance était intenable et je sentais que si ça continuait, mes os finiraient dans le même état que le mobilier. Il fallait que je trouve une solution et vite. Mais alors que je cherchais une idée pour m'en sortir, une énorme explosion fit trembler les murs du bâtiment. Provoqué sûrement dû à l'affrontement entre l'homme Poulet et son adversaire, celle-ci me sauva la vie.

Tombant du ciel comme un ange gardien, un énorme bout du plafond se détacha avant de s'abattre violemment sur la tête du monstre. Sonné par le choc, ce dernier desserra sa main, me libérant enfin avant de s'écrouler lourdement au sol.

- " J'ai eu chaud... " Soufflais-je avant de me laisser aller contre une des étagères. " Un petit peu plus et s'en était fini de moi. "

Laissant échapper un soupir de soulagement, je me réjouissais de m'en être sorti indemne. Maintenant, que j'en avais fini ici, il ne me restait plus qu'à retrouver mon collègue pour mettre fin à cette mission.

- " J'espère ne jamais te revoir toi. En plus, tu sens mauvais de la bouche... " En frissonnais-je encore en repensant à son haleine fétide.

M'éloignant après lui avoir mis un dernier coup de pied dans les côtes, je m'approchais de la sortie. Quand tout d'un coup, je sentis quelque chose m'agripper une de mes jambes et me tirer violemment en arrière. Tombant face la première contre le sol, je poussais un léger couinement de douleur avant de me faire balancer dans l'étagère où se trouvaient les nombreux ingrédients du scientifique.

Roulant sur moi-même avant de m'écraser violemment contre le mur, je me relevais ensuite avec difficulté pour voir ce qui venait de se passer. Me faisant face, le savant avait repris rapidement conscience et se dresser entre moi et la porte.

- " Tu commences sérieusement à me saouler toi !! " M'emportais-je contre lui en tenant mon bras droit endoloris.

Ce dernier ne semblait pas cassé, mais plutôt déboîté, à cause, du choc contre le mur de pierre. Prenant sur moi, j'ignorais la douleur avant de m'avancer vers lui.

- " Tu vas me laisser passer, c'est moi qui te le dis. " Lui signifiais-je avec mépris tout en le fusillant du regard.

Si son but était de me mettre en colère, celui-ci avait parfaitement réussi. Ne pouvant me servir que d'un seul de mes bras, je me saisis d'un de mes précieux yo-yos, jouant avec tout en regardant cette bête immonde.

- " Si tu veux jouer, que la partie commence ! " Lui lâchais-je avant de disparaître tout d'un coup de son champ de vision.

Surpris, ce dernier tourna la tête dans tous les sens pour voir où j'avais pu m'envoler. Ayant usé d'un Soru, je réapparus rapidement sous lui avant d'enchaîner deux coups de pieds dans le menton en effectuant un salto arrière. Comme précédemment, l'attaque n'eut pas grand effet sur lui, mais peu importe. Le but n'était clairement pas de l'abattre de cette façon. J'avais une idée, mais avant ça, je devais gagner un peu de temps.

N'en restant pas là, je continuais de profiter de l'avantage que me procurait ma vitesse face à lui. Évitant chacune de ses attaques avec agilité, je l'assenais de coups. Utilisant parfois l'art du Sixième Style pour disparaître de sa vue et l'attaquer par surprise, je comptais bien l'épuiser le plus possible.

Rapidement, le monstre commença à montrer des signes de fatigue. Bien qu'étant puissant, il n'en restait pour autant qu'un savant ne sachant pas se battre. N'y connaissant rien, il ne cherchait pas à s'économiser, frappant de toute sa force pour m'atteindre. Au bout de plusieurs minutes de lutte, ce que j'espérais se manifesta.

Celui-ci tenant sa puissance d'une potion, cette dernière devait avoir ses limites. Et cela sembla se démontrer, remarquant qu'il perdait petit à petit en volume.

- " C'est le moment. " Soufflais-je de façon inaudible en voyant qu'il reprenait sa forme initiale.

Commençant à être à bout de souffle également, je pariais sur cette dernière action pour me débarrasser enfin de lui. Usant une dernière fois du Soru, j'apparus rapidement derrière lui. Profitant d'être dans son dos, j'envoyais mon jouet s'enrouler autour de son cou. Tirant de toutes mes forces sur le câble, je l'étranglais. Agrippais à lui comme je pouvais, m'aidant de mes dents pour tirer sur le fil, celui-ci se débattit de toute sa rage en tentant de m'attraper.

Cette dernière lutte sembla durer une éternité. Plus d'une fois, je voulus lâcher prise, à cause de la douleur que je ressentais à mon épaule. Et je ne sais comment, je parvins à l'aide de mes jambes à ne pas me faire éjecter de lui. Mais je tins bon et au bout d'un moment, le monstre cessa de se débattre. Perdant peu à peu conscience, celui-ci s'écroula enfin avant de redevenir un être humain chétif.

À bout de souffle, je le regardais, assise par terre, les jambes de chaque côté de mon corps.

- " J'ai réussi... " Soufflais-je entre deux grandes respirations. " Il ne fallait pas jouer avec moi, sale mafieux de merde... "

Pour une fois, je me laissais aller à une petite insulte, heureuse d'avoir vaincu cette horreur.

- " Deux semaines... Va pour deux semaines de vacances... " Dis-je en ricanant en repensant à ce que j'avais dit plus tôt à ce sujet.

Mais pour l'heure, je devais m'assurer que mon collègue s'en sortait de son côté. Me relevant doucement, sentant la tête me tourner, j'aperçus soudainement quelque chose. Dans le fracas de ce duel, la pièce avait été ravagée. Et à quelques mètres de moi, avait roulé hors d'un petit coffre, une sorte de fruit. Intriguée, je m'approchais de lui avant de le ramasser. L'inspectant de plus prêt, je compris rapidement ce que c'était.

- " Un Fruit du Démon... " Laissais-je échappé de stupéfaction, les yeux grands ouverts.

C'était la première fois que j'en voyais un en vrai. Mais j'avais déjà vu un croquis de l'un d'eux dans un livre. Les petites spirales qui s'y trouvaient ne trompaient pas.

- " Je me demande quel pouvoir il peut contenir... " Me demandais-je en penchant la tête sur le côté tout en regardant cette trouvaille que je tenais dans la main. " Oh, il n'y a qu'une seule façon de le savoir après tout. "

Haussant les épaules à cette réflexion, je m'appretais à croquer dedans quand je me ravisais.

- " Mmmh... Il vaut mieux que je vois ça plus tard. On ne sait jamais, si ça venait à me transformer en bombe humaine et que je faisais sauter le bâtiment, ça serait embêtant. Surtout pour mon collègue. " Ricanais-je avant de mettre le fruit dans un sac que je trouvais dans le laboratoire. " Allez ! En avant ! "

Après y avoir rajouté également les doucement que j'avais trouvé dedans afin de ne pas les égarer, je mis le sac en bandoulière sur mon épaule valide. Rapidement, je sortis de la pièce, laissant le scientifique sur place. Toujours vivant, ce dernier n'irait plus très loin vu dans l'état où il se trouvait. Le temps qu'on finisse ce qu'il nous restait à faire, il n'aurait pas le temps de se réveiller et de s'enfuir que la Marine lui aurait déjà passé les menottes.

Courant dans les couloirs, je dévalais les escaliers jusqu'à retrouver la sortie. Sur le passage, l'un des hommes que j'avais mis hors d'état de nuire, tenta de se redresser, grimaçant de douleur à cause de la balle qui s'était logée dans sa jambe. Un petit sourire malicieux sur les lèvres, je lui fauchais sa jambe valide, le renvoyant au sol tout en continuant ma course.

Une fois, dehors, je fis face au bâtiment que je venais de quitter pour trouver une façon de rejoindre l'homme Poulet. Seulement, au vu de la situation, il ne semblait pas avoir besoin que j'intervienne. Au bruit des détonations, je comprenais que le combat faisait rage sur le toit. Me semblant l'apercevoir brièvement, j'en conclus qu'il était toujours en un seul morceau et qu'il s'en sortirait très bien tout seul. Ma présence ne faisant sûrement que le gêner, je décidais finalement de m'accorder cette pause bien méritée.

Me laissant aller à m'asseoir dans l'herbe, les jambes allongées, je fouillais dans le sac tout en regardant les flashes et la fumée se dégageant du toit.

- " Ah le voilà ! " M'exclamais-je réjouie en sentant le Fruit du Démon sous mes doigts. " Voyons quel goût il a maintenant qu'il n'y a plus de risque que je fasse sauter le bâtiment ! "

Sans perdre plus de temps, je croquais à pleines dents dedans, mâchouillant tranquillement avant de l'avaler.

- " C'est immonde !!! " Lâchais-je en grimaçant et tirant la langue de dégoût.



Technique utilisé :


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024, 11:12, édité 2 fois
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MCGREADY. MCGREADY. MCGREADY AH. Le nom tournait en boucle dans la tête de Costa qui, comme un bulldozer, massacrait tout ce qui se trouvait sur son passage au milieu du bâtiment. Un air lugubre était peint sur son visage et les couloirs défilaient à toute vitesse alors que Carnival se précipitait, son rythme cardiaque augmentait au fur et à mesure qu'il s'énervait. Les échos de ses pas se mêlaient aux battements de son sang, tandis qu'il pourchassait sans relâche la traîtresse en fuite. L'adrénaline pulsait dans ses veines et ses yeux, comme fous, regardaient ça et là chaque interstice et recoin d'où une menace pouvait surgit. Balayant un bureau devant lui pour ne pas perdre de temps, il pénétra dans une nouvelle pièce sans la moindre hésitation, son regard de dément cherchant à nouveau sa proie. Oui. Elle était la proie et la chasse était en cours. A l'affût du moindre indice, il faillit se prendre une décharge de plomb dans l'aile mais se contracta d'un Tekkai bien senti et faucha deux autres opposants avant qu'une explosion ne le surprenne sur sa droite.

La membre du Chimamire ne faisait que peu de cas pour ses alliés. Le visage déformé par un sourire narquois elle lui envoyait des grenades ou autres explosifs depuis un escalier supérieur. Vexé, l'agent Cruise en renvoya certains de manière maladroite ou les dévia tout du moins. La déflagration l'assourdit un instant mais ses pas avaient repris leur poursuite infernale. En quelques dizaines de pas, il avala les marches de l'escalier pour se rendre compte qu'il venait d'arriver au dernier étage. Là, McGready se tenait fière, le visage déformé par un sourire narquois. Une tension quasi électrique était palpable entre eux. Etait-ce cela que l'on appelait l'am...ambiance rivalité ?
En un instant, ils fondirent l’un sur l’autre, McGready en profitant pour tirer une nouvelle fois sur Cruise avant de jeter son pistoler vide au sol et de dégainer un sabre. La balle tout comme la lame ripèrent sur sa technique de rigidification du corps.

« Le Gouvernement Mondial envoie ses chiens nettoyer la place hein ? J’aurais dû buter la colonelle proprement et le problème était réglé. Mais ne vous en faîtes pas, je vais y remédier. »

S’agitant, celle-ci porta un vif coup soudain sur Costa qui fit son sang couler. Qu’est-ce que ? Il se rappelait le proverbe de Raoul. La plus forte des armures a toujours besoin d’un trou pour respirer avait-il dit. Qu’est-ce que cela voulait bien pouvoir dire ? Pas le temps d’y réfléchir. Laissant le sang perler, il commença à engager une danse mortelle avec la traîtresse, leurs attaques vives et puissantes remplissant l’air.

Petit à petit, le duel atteignait son apogée et les murs tremblaient sous l'impact de leurs coups assénés avec férocité. Mais alors que Carnival semblait prendre l'avantage progressivement, la traîtresse esquiva de justesse une attaque dévastatrice qui fractura le sol de l’étage et se précipita vers la sortie de secours. La détermination de Carnival s'intensifia au même rythme que sa colère. Il savait qu'il ne pouvait pas laisser cette criminelle lui échapper. Douée comme elle était pour se travestir et infiltrer les rangs, elle serait un sérieux problème pour la Marine s’il ne l’arrêtait pas ici et maintenant. Sans réfléchir, il se lança une nouvelle fois à sa poursuite, les muscles tendus. Les enjeux étaient élevés, les vies de nombreux innocents dépendaient de sa réussite. Ou du moins il en sauverait plus s’il se dépêchait.

Leurs pas les guidèrent jusqu'au sommet de l'immeuble laissant entrevoir une ville en plein chaos un peu plus bas. Alors voilà ce qu’il en était de la gangrène mafieuse hein ? On aurait dit Manshon quand ils avaient nettoyé la place sur la demande de Farore. Il se demanda ce qu’elle faisait en ce moment tiens Désormais seuls, leurs respirations se faisaient plus saccadées au fur et à mesure des coups. Qui allait céder le premier ? La suite dans le prochain épisode ? Que nenni. Costa se contenta de tancer son adversaire.

« Taylor McGready pour trahison envers la Marine et de manière plus générale le Gouvernement Mondial, je décide de...
- Ferme-là le piaf. Tu commences à me les hacher façon steak tartare. Amène-toi.
- Morue. J'vais t'faire passer l'envie de te foutre de moi. HIHI. HOHO. JE TE PLUMERAI... »

D'un grand mouvement de bassin, Costa venait de frapper McGready à la hanche, paré par la lame de cette dernière. Le leurre avait pris. Empoignant la jeune femme par les cheveux, il lui décocha violemment un coup de pied frontal en plein thorax, lui arrachant une touffe de cheveux si importante qu'on l'eût crûe agressée à la tondeuse.

« LA TÊTE ! »

Son adversaire fût mi-surprise mi-furieuse et c'est exactement ce qu'il fallut à Costa pour lui glisser un Shigan dans l'épaule avant de la faucher d'une balayette bien sentie. Son club la cueillit pendant la descente, lui promettant une sieste bien méritée. Si elle avait une prime sur sa tête, mieux valait ne pas trop l'abîmer. Sans doute que la blonde qui tenait la base voulait discuter avec cette femme. Ou l'étriper. D'un bond, Costa l'empoigna et il descendit d'un Soru rapide en bas de l'hôtel. L'agente du CP qui l'accompagnait était là, assise dans l'herbe, à grignoter son goûter. Le poulet redescendait d'un étage dans la réalité comme en son for intérieur. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre ici à manger ? Le combat était déjà terminé ? Elle le lui confirma tout en finisssant de manger un truc qui semblait la dégoûter. Wait what ? Un fruit du... Non impossible. Costa s'était déjà détourné de la jeune femme pour aller coller des gifles à McGready.

« Hého. On se réveille. On va aller directement en prison sans passer par la case Départ. Let's go ! »


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