Arès écoute son capitaine avec un air narquois, celui-ci lui conseil d'empoissonné son adversaire et de l'achever, ce qu'Arès fera sans doute à l'avenir… Bon, chaque chose en son temps, il vient à peine de découvrir la poudre à canon, car sur son île antique, ça n'existe pas. Lorsqu'il entend les paroles de son chef, sur le fait qu'il est devenu son messager, cela l'excite. Il sourit en entendant qu'un groupe de pirate se revendique plus fort que l'Ouroboros, il sait qu'il va devoir apprendre à ses freluquets le respect. Ed lui donne l'ordre d'aller s'occuper de ses enflures, celui que l'on surnomme le "Hérisson" est partant. Il ouvre la porte de la cabine du capitaine, puis il se retourne.
- Je vais éliminer ses hommes, et en bonus, je brûlerai leur navire. Pour ne pas se faire remarquer, je propose qu'on y aille avec ma caravelle, s'ils voient votre navire, ils prendront la fuite. Mais ils ne connaissent pas ma caravelle, et je ferai comme d'habitude, je mettrai le drapeau blanc pour qu'ils baissent leur garde.
Dit-il avec un sourire arrogant. Arès sort de la cabine, puis il saute sur sa caravelle. Edward a sans doute rejoint son messager ou a-t-il préféré le suivre avec son navire personnel, ce que le Protogonien comprendrait. L'Argot navigue jusqu'au Royaume de l'absurde, la route a été longue, mais l'équipage du "Hérisson" arrive dans le port du Royaume de l'absurde, tout en ayant remplacé les drapeaux pirates par les drapeaux blancs. Ils ont même recouvert le drapeau qui orne la grande voile par un tissu blanc, cachant la tête de mort. Arès ordonne à ses hommes de protéger le navire, ça le ferait chier que sa caravelle se fasse voler ou brûler durant l'affrontement… Il devrait en voler une autre. Il descend du navire, il attend son capitaine.
- Donnez-moi l'adresse où se trouvent les rigolos, que j'aille m'occuper d'eux, votre présence ne sera pas nécessaire… Ah et puis merde, on se tutoie, j'en ai marre de ses politesses.
Il ne demande pas son avis à son capitaine, c'est pour cela désormais, il le tutoie. Chez les rustres Protogoniens, ce n'est pas un manque de respect, ce sont des sauvages qui n'ont reçu aucune éducation, alors ils se tutoient entre eux. Pour passer inaperçu, Arès revêt une cape violette qui recouvre jusqu'à ses mollets. Après avoir reçu les informations de l'endroit où se trouvent les fanfarons, le "Hérisson" se met en route. Il marche tranquillement dans les ruelles du royaume, il essaie de ne pas croiser la milice. Il connaît le Royaume de l'Absurde après que Fornacis (le médecin cultivé de l'équipage) lui a fait un court résumé sur la culture et les traditions de cette île étrange. Il rase les murs, lorsque les gardes passent à côté de lui, il reste silencieux, se collant contre un coin de mur, tout en gardant un œil sur la milice. L'un des gardes arrête un citoyen parce qu'il ne porte pas la moustache, alors que c'est la journée de la moustache. Deux gardes attrapent le type.
- Mais lâchez-moi, j'ai essayé de faire pousser ma moustache, depuis hier, je fais tout ce que je peux !!!
- Ta gueule, donnez lui la leçon qu'il mérite !
- Qu'allez-vous me faire ?
- J'ai réfléchi à ton châtiment. La moustache c'est viril d'après notre souverain, et ses ordres sont clairs, ceux qui ne portent pas la moustache en cette journée de la moustache ne sont pas virils, ils sont donc condamnés à l'épilation totale à la cire chaude en place publique !
- Noooooooooooooooooooon !!!!!!!!!!!!!
Le pauvre homme recevra ainsi son châtiment devant le peuple outré devant ce manque de respect envers le souverain. Arès profite de cette diversion pour se faufiler jusqu'au point de rendez-vous, pendant que le type se fait épiler le torse en place publique devant des enfants et des femmes moustachus (ils portent une fausse moustache, évidemment). L'équipage se trouve dans un bar, ils boivent comme des trous. Le capitaine se nomme :
- À la santé de Mike le croisant de lune !
Hurle un de ses hommes en levant sa bière, suivi par l'équipage.
- Vive Mike, vive le croisant de lune !!!
Le "Hérisson" rentre dans le bar, il passe inaperçu. Il se pose à une table, il examine tous les pirates. Il tente de trouver le capitaine, Mike ose se vanter en sortant sa prime devant tout le monde.
- Regardez ça, les salopards ! Lisez, allez, lisez !
Un civil est contraint de lire l'avis de recherche alors qu'il a une lame sous la gorge offerte généreusement par un larbin du capitaine. Le citoyen bégaye, il a peur.
- M… Mike… Ahem… Le type se reprend. Il est écrit qu'une récompense de 13.000.000 de Berrys est offerte pour la capture de Mike le croisant de lune. Mike surnommé le "croisant de lune" à cause de ses entailles en forme de croisant de lune, ils ont vraiment écrit ça, c'est fou.
Les pirates sont heureux, ils descendent leur bière cul sec avant de hurler.
- Personne n'est à la hauteur du capitaine, même pas ses enfoirés de l'Ouroboros ! Capitaine, racontez-nous comment vous avez fait fuir Edward "Le lâche" Minaro !
Mike sourit, il s'accoude au comptoir, puis il ferme les yeux.
- C'était lors d'une bataille navale, deux cents vaisseaux de la marine débarquent sur une île dont le nom m'échappe aujourd'hui, la majorité des pirates se tirent la queue entre les jambes comme des lopettes. Mais je reste, il est hors de question de flipper devant des losers. Pas moins de trois mille soldats mettent le pied-à-terre, je sors ma lame légendaire…
Un soldat coupe le capitaine.
- La fendeuse de phoque, c'est grâce à elle que le capitaine à trancher Billy le morse en deux... D'un seul coup !!!
Le croisant de lune ricane légèrement.
- Zhihihihi… Ne me coupe pas, gamin. Je raconterai l'histoire de Billy le morse après, si ça te fait plaisir. Donc, reprenons. Je tranche pas moins d'un millier de marins, sans problème. Et là, je vois qui à côté de moi, Edward Minaro. Je le vois en train de supplier un matelot de le laisser en vie, il va même jusqu'à lui baiser les pieds. Oh, j'ai pété un plomb, j'ai planté mon épée dans le buste de ce chien de marin. Edward m'a dit merci avant de s'évanouir comme une femmelette. J'ai tué tous les soldats, la marine a reculé en voyant le carnage. C'est comme ça que j'ai sauvé l'île de la marine.
Une personne lève la main, ce qui attire l'attention du capitaine.
- Tu te crois à l'école ?! Zhihihihi !!!
Les pirates rigolent.
- Si tu as sauvé une île de la marine et que tu as tué trois mille bonhommes, comment ça se fait que ta prime est aussi merdique ?
Un silence glacial s'installe. En plus d'avoir manqué de respect au capitaine, le type vient de le traiter de menteur. Mike grimace.
- C'est simple. Je me suis barré après la boucherie, j'avais des trucs à faire. Edward étant resté sur l'île, tout le monde a cru que c'était lui qui avait vaincu la marine, d'où sa prime colossale. Putain, si je le croise, il va tâter de ma lame, lui et son équipage de bâtard !
L'équipage du croisant de lune hurle de joie. Le type se révèle être Arès, il retire sa capuche, puis il se lève.
- Bande de lopette, je suis le messager d'Edward Minaro, commandant de la 2ème flotte de l'Ouroboros, et je viens réclamer ta tête.
Mike transpire, il ravale sa salive. Les pirates se lèvent, ils sortent leur épée.
- Capitaine, on va s'occuper de cet enfant de putain ! Après, ce sera au tour de son chien de chef !
Le pirate à 13.000.000 de Berrys est rassuré, il a endoctriné ses gars, ils croient tout ce qu'il dit.
- Les mecs, je vous fais cet honneur, prouvez à votre capitaine votre fidélité !
Une quarantaine de pirates sautent sur le primate, ce dernier dégaine son glaive et en utilisant sa vitesse extraordinaire, il décapite les quarante soldats sans soucis. Le bar est recouvert par des jets de sang et des corps déambulent dans tous les sens avant de s'effondrer. Mike est bouche bée, il regarde le corps de ses gars gisant sur le sol. Il sort sa lame, et il brandit l'arme.
- C'est ça, "La fendeuse de phoque" qui aurait terrassé Billy le morse ?
- R... Recul... Mais qu'est-ce que...?! Attends, j'ai un navire au port, si tu me laisses la vie sauve, je te le donne avec les hommes dessus. C'est un navire déguisé en bateau de pêche, tu pourras éviter la marine, épargne-moi !
Le pirate pose sa paume droite sur la lame, le sang coule. Puis, il détruit l'épée en serrant le tranchant de l'arme avec ses doigts. Mike reste figé sur place, il ne sait pas comment faire pour s'enfuir. Arès lui crève les yeux avec ses doigts, le menteur hurle de douleur. Mais pour éviter qu'il ameute le voisinage, le Protogonien le plaque contre le comptoir en s'appuyant sur lui, l'écrasant de tout son poids, puis il place sa paume droite sur la bouche du lâche. Arès rapproche son visage de celui de sa victime. Puis, il lui susurre à l'oreille droite.
- Ça va faire mal.
Il pose ses mains autour du cou de Mike, et lentement, il lui déchire la chair jusqu'à ce que le cou se détache de son corps. Un jet de sang tâche le miroir du bar juste derrière le comptoir, le barman est aspergé de sang, il est immobile, il lave une pinte depuis le début du combat, c'est toujours la même pinte. Lorsque le pirate demande un sac à patates au barman, celui-ci s'exécute, il sort de sa léthargie. Arès dépose la tête du défunt dans le sac, puis il sort du bar comme si de rien n'était. Le pirate est encore sous l'emprise de la folie meurtrière, comme s'il avait perdu la raison. Il marche dans les rues avec son sac à patates dégoulinant de sang, il n'a pas mis sa capuche. Il croise trois gardes qui veulent le punir pour non-respect de la journée de la moustache, autant dire qu'ils se font tous tuer sans qu'ils ne s'en rendent compte, le pirate les tue en envoyant un direct dans le visage d'un des gardes, dans le torse d'un deuxième milicien et un coup de pied dans la nuque du dernier pauvre bougre. Arès court le plus rapidement possible jusqu'au navire de Mike, le reste de son équipage garde le rafiot. La dizaine de soldats qui s'ennuient et commencent à s'endormir reçoit un projectile sur le pont, les gars se demandent ce que cela peut être bien être. Un soldat ramasse le truc avec ses deux mains.
- Mais qu'est-ce... Oh, putain !!!
La tête de leur capitaine surprend le pirate, les autres se mettent à hurler. Mais l'un d'entre eux remarque qu'un bâton de dynamite (généreusement fourni par Daucus, le bras d'Arès) est enfoncé dans la bouche du leader, l'explosion emporte les derniers membres du croisant de lune, ainsi que leur caravelle camouflée en bateau de pêche. Le Mandrill regarde le navire en flamme sans aucune émotion dans le regard, il repart jusqu'à son navire, il rejoint son capitaine. L'explosion attire l'attention des soldats de la marine et des gardes, Arès remonte sur son navire, il passe à côté de son capitaine.
- Ils sont morts, je me suis fait chier.
Dit-il sans la moindre jovialité ni enthousiasme, il prend la barre et quitte le Royaume de l'Absurde. Arès ressent un sentiment qu'il a déjà éprouvé sur East Blue, de l'ennui.