T'es pas du genre à avoir peur hein, mais quand même. Traverser une Blue sur une barque de deux mètres carrés, ça te met un peu la pression.
Devoir supporter les intempéries durant trois jours, bouffer d'la poiscaille dégueu à chaque repas, réussir à suivre ta boussole quitte à n'pas t'endormir plus de deux heures ...
Toi qui pensais pouvoir faire ça encore longtemps, tu t'dis peut être que t'as quand même un peu vieillit. Ton dos t'fait un mal de chien et après chaque sieste, tes articulations craquent une à une. Ton nouveau boss a intérêt à être moins bête que les autres, autrement ça va aller mal. Tu t'es pas tapé toute cette mer pour encore devoir supporter un bon à rien d'gradé révolutionnaire.
Ah voilà enfin la terre ferme. T'aimerais bien qu'un bon lit t'attende avec une bonne bouteille de Rhum, mais Luvneelpraad n'a pas la réputation d'une ville très confortable.
Quand tu mets pied-à-terre, tu comprends vite que ça sera pas d'la tarte de trouver ne serait-ce qu'un matelas pour t'reposer.
Des gars aussi crades que toi, voire pires, y'en a la pelle. Tu pensais pas ça possible. A croire que tous les déchets de North Blue se sont retrouvés pour un concours du gars le plus dégueu. Tu t'demandes si ton ton pantalon plein d'terre et de taches de toutes sortes, tu devrais pas l'resalir encore un peu pour être dans l'ambiance. Des maisons, y'en a pas, enfin si, mais ce serait plutôt quatre planches de bois superposés. T'as du mal à comprendre comment tout ça fait pour tenir debout, mais ça a l'air de résister. Les miracles, ça existe faut croire. L'architecte qu'a géré l'emplacement des rues, il devait être bien bourré. Alors qu'parfois t'as à peine de quoi passer entre chaque maison et que tu zig-zag entre les murs, la rue d'après va être si grande qu'on pourrait y mettre un vaisseau amiral.
En fait, d'architecte, il doit pas y en avoir. Les baraques ont l'air de s'être construites au gré des habitants. Un vrai bidonville en somme, mais d'toute façon t'es pas là pour le tourisme.
C'est vrai que ce lieu, l'est parfait pour c'que tu dois y faire. Tu vois vraiment pas c'qu'un marin viendrait foutre ici. A moin qu'il en ai mare d'la vie.
Bon, il te reste plus qu'à trouver l'point de rendez-vous. Le seul bar d'la ville. Tu continues à marcher un moment avant d'tomber sur un amas d'planches de bois un peu plus grand qu'les autres. Cette baraque a l'air un peu plus solide que celles que t'as passées. Y'a même des vitres, elles sont toutes pétées, mais y'a trois vitres. A l'entrée trône une pancarte tenue par une grosse corde. Tu dois pencher la tête pour réussir à lire le gribouillis et réussit à déchiffrer les trois lettres que tu voulais voir.
Tu sais qu'le Rhum y sera dégueulasse, et qu'tu pourrais boire de l'essence ça reviendrait au même. Mais rien à faire, t'as soif. De toute façon, tu t'vois pas demander un jus d'tomate pour te rafraîchir, à moins d'vouloir te faire dessouder.
Si y'a une carte, t'aurais l'choix entre du rhum, et ... du rhum. Tu mets un pas dans l'bâtiment. L'air ambiant est pire qu'à l'extérieur. Un mélange d'alcool, de gerbe et de tout c'que peut faire l'homme de plus sale au monde.
T'aimerais bien t'assoir, mais t'oses pas t'y risquer. Pas qu'tu sois maniaque hein, mais quand tu vois les tâches sur les chaises, t'aurais peur de rester collé dessus une fois assis.
On t'as dit que ça serait facile de reconnaitre ton boss, et qu'il a beaucoup d'qualité mais qu'la discrétion reste un mot inconnu pour lui. T'as beau t'retourner mais tu ne vois qu'une bande de têtes d'enflures se ressemblants toutes.
*Eux, c'est des gens du pays, l'boss n'est pas arrivé.*
Reste plus qu'à aller au comptoir. L'barman te vois arriver d'loin. On voit qu'il connait toutes les trognes présentes et qu'il se demande c'qu'un vioc comme toi fait ici. Il continue à t'fixer avec son air niai, on aurait presque l'impression qu'il essaye de réfléchir, mais faut pas pousser.
_"Eh patron, tu vas arrêter d'me fixer avec tes yeux d'minette, j'préfère les femmes, et j'suis pas d'ton âge. Allez, oublies ça et files moi un litron d'pinard, tu veux?"
Tu sais pas trop si c'est une bonne idée, mais t'affales tes coudes sur le contoire, et fermes les yeux quelques secondes. Quand tu les réouvres, le barman se ramène avec un verre et une bouteille.
T'oses même pas toucher au verre et préfère tater du goulot. C'est moin risqué.
_"Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh, ça m'rajeunit" ...
Devoir supporter les intempéries durant trois jours, bouffer d'la poiscaille dégueu à chaque repas, réussir à suivre ta boussole quitte à n'pas t'endormir plus de deux heures ...
Toi qui pensais pouvoir faire ça encore longtemps, tu t'dis peut être que t'as quand même un peu vieillit. Ton dos t'fait un mal de chien et après chaque sieste, tes articulations craquent une à une. Ton nouveau boss a intérêt à être moins bête que les autres, autrement ça va aller mal. Tu t'es pas tapé toute cette mer pour encore devoir supporter un bon à rien d'gradé révolutionnaire.
Ah voilà enfin la terre ferme. T'aimerais bien qu'un bon lit t'attende avec une bonne bouteille de Rhum, mais Luvneelpraad n'a pas la réputation d'une ville très confortable.
Quand tu mets pied-à-terre, tu comprends vite que ça sera pas d'la tarte de trouver ne serait-ce qu'un matelas pour t'reposer.
Des gars aussi crades que toi, voire pires, y'en a la pelle. Tu pensais pas ça possible. A croire que tous les déchets de North Blue se sont retrouvés pour un concours du gars le plus dégueu. Tu t'demandes si ton ton pantalon plein d'terre et de taches de toutes sortes, tu devrais pas l'resalir encore un peu pour être dans l'ambiance. Des maisons, y'en a pas, enfin si, mais ce serait plutôt quatre planches de bois superposés. T'as du mal à comprendre comment tout ça fait pour tenir debout, mais ça a l'air de résister. Les miracles, ça existe faut croire. L'architecte qu'a géré l'emplacement des rues, il devait être bien bourré. Alors qu'parfois t'as à peine de quoi passer entre chaque maison et que tu zig-zag entre les murs, la rue d'après va être si grande qu'on pourrait y mettre un vaisseau amiral.
En fait, d'architecte, il doit pas y en avoir. Les baraques ont l'air de s'être construites au gré des habitants. Un vrai bidonville en somme, mais d'toute façon t'es pas là pour le tourisme.
C'est vrai que ce lieu, l'est parfait pour c'que tu dois y faire. Tu vois vraiment pas c'qu'un marin viendrait foutre ici. A moin qu'il en ai mare d'la vie.
Bon, il te reste plus qu'à trouver l'point de rendez-vous. Le seul bar d'la ville. Tu continues à marcher un moment avant d'tomber sur un amas d'planches de bois un peu plus grand qu'les autres. Cette baraque a l'air un peu plus solide que celles que t'as passées. Y'a même des vitres, elles sont toutes pétées, mais y'a trois vitres. A l'entrée trône une pancarte tenue par une grosse corde. Tu dois pencher la tête pour réussir à lire le gribouillis et réussit à déchiffrer les trois lettres que tu voulais voir.
Tu sais qu'le Rhum y sera dégueulasse, et qu'tu pourrais boire de l'essence ça reviendrait au même. Mais rien à faire, t'as soif. De toute façon, tu t'vois pas demander un jus d'tomate pour te rafraîchir, à moins d'vouloir te faire dessouder.
Si y'a une carte, t'aurais l'choix entre du rhum, et ... du rhum. Tu mets un pas dans l'bâtiment. L'air ambiant est pire qu'à l'extérieur. Un mélange d'alcool, de gerbe et de tout c'que peut faire l'homme de plus sale au monde.
T'aimerais bien t'assoir, mais t'oses pas t'y risquer. Pas qu'tu sois maniaque hein, mais quand tu vois les tâches sur les chaises, t'aurais peur de rester collé dessus une fois assis.
On t'as dit que ça serait facile de reconnaitre ton boss, et qu'il a beaucoup d'qualité mais qu'la discrétion reste un mot inconnu pour lui. T'as beau t'retourner mais tu ne vois qu'une bande de têtes d'enflures se ressemblants toutes.
*Eux, c'est des gens du pays, l'boss n'est pas arrivé.*
Reste plus qu'à aller au comptoir. L'barman te vois arriver d'loin. On voit qu'il connait toutes les trognes présentes et qu'il se demande c'qu'un vioc comme toi fait ici. Il continue à t'fixer avec son air niai, on aurait presque l'impression qu'il essaye de réfléchir, mais faut pas pousser.
_"Eh patron, tu vas arrêter d'me fixer avec tes yeux d'minette, j'préfère les femmes, et j'suis pas d'ton âge. Allez, oublies ça et files moi un litron d'pinard, tu veux?"
Tu sais pas trop si c'est une bonne idée, mais t'affales tes coudes sur le contoire, et fermes les yeux quelques secondes. Quand tu les réouvres, le barman se ramène avec un verre et une bouteille.
T'oses même pas toucher au verre et préfère tater du goulot. C'est moin risqué.
_"Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh, ça m'rajeunit" ...