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Piété botanique

    Ce que Kant préférait chez les marins, ce n’était pas leurs longs récits d’aventures dangereuses et trépidantes, ni leurs interminables litanies à propos des tirants d’eau, des mâts, des misaines. Ce qu’il préférait, c’était leur femme laissée au port, lasse et aventureuse. À peine débarqué sur Inari, il s’était entiché d’une épouse incroyable, belle, cultivée et infidèle. Durant quelques nuits bénies, ils tissèrent l’amour d’un fil qui prit bientôt Kant au cou, car les marins finissent toujours par rentrer. Un matin, alors qu’il profitait paisiblement des draps, le jeune effronté fut surprit par le mari de retour chez lui. Quel embarras, quelle scène ! Pressé par la colère du cocu, Kant prit ses jambes à son cou et s’éclipsa du traquenard qu’était devenu son nid d’amour.

« Pfiouuuu, soupirait-il avec fracas. C’est pas ma faute si l’amour manque tant à celles qui le méritent… Je suis trop gentil. »

    L’île d’Inari n’avait rien pour plaire : religieuse, pieuse, les disciples des dieux alpaguaient le badaud à chaque coin de rue. Certes, Kant avait certaines affinités avec les hommes d’Église, lui qui quelque temps plus tôt s’était lié d’amitié avec un prêtre de South Blue. Cependant, foin des prêches honnêtes, il n’y avait sur cette île que de sournois prosélytes, avares et opportunistes. Prêtres, moines et autres chamans tentaient en vain d’attirer le jeune sculpteur sur les chemins pieux, mais l’amour, l’amour, l’amour ! Là était sa seule foi. Maintenant qu’il se retrouvait sans lui, Kant entreprit de vaquer à d’autres occupations. Déambulant, il aperçut alors une affiche usée placardée à l’entrée d’une taverne.
-URGENT-
RECHERCHE BOTANISTE QUALIFIÉ
RÉMUNÉRATION CONSÉQUENTE
Se présenter après les douze coups de midi à l’office de liaison religieuse


    Quelques litres plus tard, on pouvait apercevoir, titubant et bousculant le moindre passant, Kant, complètement ivre. Plus doué que moi dans la botanisterie, tu rêves ! se répétait-il. Malgré l’ivresse, le jeune homme parvint à suivre l’itinéraire le menant aux pourvoyeurs d’emploi. L’office de liaison religieuse était un grand bâtiment s’élevant sur plusieurs étages, dont la devanture richement ornée ne laissait planer aucun doute sur l’importance du lieu. L’édifice hébergeait la structure dédiée à faciliter la communication et la collaboration entre les différents croyants dévoués aux multiples religions de l’île. Elle agissait en tant qu'intermédiaire pour coordonner les activités et les échanges entre les ordres, les processions et les églises, et promouvait les différentes initiatives dévotionnelles communes.

    D’un pas saoul, mais décidé, Kant pénétra dans l’établissement. Midi était passé d’une heure et déjà deux candidats semblaient patienter pour passer l’entretien d’embauche. L’un d’eux était un homme plutôt élégant, habillé d’une longue veste rouge et affublé d’une paire de lunettes de la même couleur. Il dépassait Kant d’une bonne vingtaine de centimètres, ce qui ne manquait pas de susciter chez lui une jalousie certaine. De plus, l’homme semblait posséder un bras cybernétique, un petit bijou technologique dont la nature et l’esthétique attiraient l’attention. Pétri de ressentiment à l’égard de son concurrent, Kant grommela. Puis, son regard fut attiré par le second candidat, une demoiselle silencieuse, assise près de l’entrée. Belle, qu’est-ce qu’elle est belle ! pensait Kant, qui parvenait difficilement à se tenir droit. Son attention ainsi dissipée, il eut grand-peine à formuler la moindre phrase.

« Bojur, je… balbutia-t-il, l’offre d’emploi ! J’suis là, c’est quand que ça commence ?! »

À cet instant, une vieille dame courbée appuyée sur un bâton et enveloppée d’une grande cape fit son apparition.

« Bien, très bien, merci Émilie, dit-elle en s’adressant à la réceptionniste. Nous ne recevrons pas plus de candidats aujourd’hui, libre à vous d’éconduire les éventuels retardataires. Bien. » Elle s’avança dans la pièce et s’adressa aux trois candidats : « Bienvenue à vous, je suis Madame Selma, grande prêtresse et coordinatrice de l’office. C’est moi qui déterminerais lequel d’entre vous sera retenu pour servir au sein de notre merveilleuse structure. À présent, suivez-moi, je vous prie. »

Sur ces mots, Selma et les trois candidats passèrent dans une pièce adjacente à l’accueil. Kant tanguait. Il avançait plus péniblement encore que la grande prêtresse penchée sur son appui. Pour départager les candidats, ces derniers étaient invités à se présenter avant de faire une petite démonstration de leurs compétences. L’homme au bras robotique fut le premier à se prêter à l’exercice. Il semblait à l’aise pour parler de lui et se mettait en scène de manière excessive. En l’écoutant, Kant aurait pu apprendre bien des choses à son sujet -à commencer par son statut de Marine-, mais le jeune homme ivre était absorbé par les pupilles bleues de la candidate près de lui.

« Très bien, merci Monsieur Stainless, lança Selma d’une voix enrouée. Passez maintenant à votre démonstration, je vous prie. »

Qu’est-ce que n’aurait pas donné Kant pour être l’objet du regard émerveillé de la jeune candidate, comme l’était alors l’homme aux lunettes rouges, tandis qu’il présentait son bras cybernétique. En plus d’être excessivement cool, ce joyau technologique était en réalité une arme liée à l’utilisation des Green pops, discipline rarissime dont la maîtrise témoignait des talents du botaniste. La jeune femme était captivée par la démonstration du dénommé Stainless et la grande prêtresse semblait tout à fait intéressée. Kant, lui, bouillonnait.

« Bon c’est bon, on a compris ! dit-il en donnant un coup d’épaule au premier candidat. C’est super, mais on est pas à un cocurr… concours, on est pas à un concours de bras-métal. Pousse-toi, c’est *buuurp*. À mon tour ! »

Entre les nombreux non-sens, les rôts à répétition et la piètre qualité générale de son discours, Kant semblait très mal parti pour décrocher le poste. Cependant, son ébriété était telle qu’elle maquillait la réalité à ses yeux, et il pensait marquer des points, surtout auprès de la jolie candidate. Afin de mettre un terme à ce spectacle désolant, Selma prit la parole.

« Bien, bien, merci Kant. Pourriez-vous passer à votre démonstration s’il vous plaît ? »

« Mais bien sûr ! dit Kant, attention les yeux ! »

Il posa sur l’homme au manteau rouge un regard narquois, comme s’il savait que sa prestation serait en tout point meilleure que la sienne. Puis, il fouilla dans son sac et sortit plusieurs fioles remplies de diverses poudres colorées ainsi qu’un sachet d’herbe et son mortier.

« Voici *buurp*… Voici le fruit de beaucoup plein d’heures de travail ! C’est de l’extrait de Némuri, une plante rare qui fait dormir. Alors là j’en ai un peu, dit Kant en montrant son sachet d’herbes sèches, je vais vous montrer comment qu’on fait pour extraire les agents bioactifs. Il me faut juste… OU NON ! s’interrompit-il, j’ai mieux ! Je vais vous montrer comment qu’on peut obtenir des effets extraordinaires en mélangeant deux poudres issues de quatre plantes différentes ! »

À ces mots, il plongea dans son sac pour y chercher son matériel. À mesure qu’il cherchait, il déposait sur l’établi en face de lui bon nombre de babioles inutiles, comme des bouteilles vides, du fil de fer, des pièces de fer rouillés et autres choses insignifiantes. Dans son élan, il jeta sur l’établi un petit sachet d’un tissu rouge vif, fermé par une ficelle qui se dénoua. La poudre que contenait le sachet se dispersa sur l’établi et, au contact des pièces métalliques, de curieux crépitements se firent entendre. Kant ne connaissait que trop bien ce bruit.

« Ho, merde, soupira-t-il, avant d’hurler : ATTENTION !! ÇA VA PÉTER ! »  

D’un geste vif, Kant empoigna son sac d’une main et prit la jeune candidate par la taille et la souleva, avant de détaler à toute vitesse. Une fenêtre donnant sur l’extérieur se trouvait en face de lui et, d’un bond, il passa à travers en brisant les carreaux. À la seconde même, une explosion retentit. La poudre qu’il venait de manipuler sans précaution était une poudre explosive expérimentale dont il se servait pour fabriquer ses projectiles. Kant et la candidate atterrirent au sol avec fracas, mais sans se blesser davantage. La pauvre jeune femme était en état de choc.

« Désolé, désolé, désolé ! dit Kant en se morfondant. J’ai pas fait exprès, pas fait exprès du tout, du tout, du tout ! »

Alertés par le bruit et les colonnes de fumée qui s’élevaient depuis la fenêtre brisée, les passants affluèrent en nombre pour venir en aide aux sinistrés. L’établissement ne semblait pas prendre feu, mais nul ne savait dans quel état se trouvaient les gens à l’intérieur. Pris de panique, Kant détala à nouveau à travers les ruelles d’Inari, laissant aux passants le soin de s’occuper de la jeune femme éplorée.
*


    Le crépuscule s’annonçait, venant enfin mettre un terme à l’éprouvante journée de Kant. Le reste de l’après-midi, le jeune homme l’avait passé à osciller tel un pendule entre le goulot et les larmes, se morfondant auprès de qui voulait bien l’écouter. Ce n’était pas tant l’explosion en elle-même qui l’accablait, mais bien le regard qu’avait porté sur lui celle qu’il désirait tant séduire. La pauvre jeune botaniste n’était pas prête de se débarrasser du souvenir traumatique qu’avait semé Kant dans son esprit.

    Perché sur un toit, les yeux embrumés et les joues rouges, Kant observait les passants défilant dans les rues. Il marmonnait quelques insultes incompréhensibles à l’égard des fanatiques religieux et quelques commentaires élogieux à l’adresse des passantes. Puis, soudain, son regard fut attiré par l’éclat rougeoyant d’une veste rouge.

« Mais ! s’exclama Kant, c’est l’botaniste au bras-bionique… au bras…   bio...   nique. »

À cause de l’ivresse, mais aussi et surtout à cause de la jalousie qu’il éprouvait à son égard, Kant décida de suivre son confrère botaniste. Il laissa son sac sur les toits et descendit pour le suivre discrètement, pendant de longues minutes, jusqu’à ce qu’ils parviennent dans une ruelle déserte. Tandis que la nuit tombait, l’obscurité commençait à envelopper la ville et les passants se faisaient de plus en plus rares. Kant saisit alors sa chance ; s’élançant à toute berzingue, il fonça vers l’homme qui lui tournait le dos et, sans arrêter sa course, agrippa son bras métallique en tirant dessus. Sans doute tentait-il de lui dérober, c’est en tout cas ce que laissaient suggérer ces mots :

« Ça, c’est pour moi !!! »


Dernière édition par Kant le Mar 6 Juin 2023 - 15:59, édité 1 fois
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Ce qu’il y’avait de bien avec les permissions, c’est qu’elles vous éloignaient pour un temps de l’ordinaire, pour vous plonger dans le monde, dans un grand bain plein de nouveaux poissons. Pas amateur pour autant de thon, ou autre pieuvres toxiques, il lui semblait que flâner dans des endroits exotiques, lui permettait de se sentir libre. La liberté n’engageant que ceux qui y croient. On lui avait offert un bouquin il y’a peu, un bouquin de route, le guide des blues. L’été était encore chaud, aussi se rendit-il dans la catégorie « North Blue ». Et a part quelques îles corruptrice proposant des casinos, des établissements de plaisirs et quelques bars aux allures de coupe gorges pour touristes non avertis…. La seule qui lui paraissait un tant soit peu intéressante, était celle d’Inari. Avec son île volante ayant disparu, il y’avait un petit cachet et une énigme à percer, rien qui ne pu faire plus plaisir à Nova pendant ces vacances improvisées !

Déambulant sur les quais, il trouva le navire qui prenait la mer direction North Blue, puis bourlingua jusqu’au QG du ban, avant de trouver une petite embarcation dont la destination était Inari. Les cieux se parant d’aurore boréale, ce ciel nébuleux allait marquer le jeune botaniste, qui ne cessa d’être dans ce voile brumeux de l’admiration pour un ciel bien trop beau pour ce monde.

Aussi nébuleux que les masses d’airs chauds et froids, qui en se rencontrant, crée des couleurs dans le ciel, étaient ses souvenirs jusqu’à ce qu’il entra dans cette salle stricte et froide. Il y’avait une jeune plante luxuriante, de type humaine, et un jury composé de grands noms de cette ville anonyme. Se souvenant vaguement d’avoir voulu allonger sa paie d’un petit extras, puisqu’Inari semblait chercher un botaniste expert en son domaine, et qu’il était sûrement le meilleur dans ce genre de travaux. Enfin, si seulement c’était la compétence qu’ils recherchaient … Quand on vit arriver un énergumène pas plus haut que trois pommes, et plus bourré qu’un coing, c’est là que le doute prit le dessus.

Néanmoins, polis, Nova salua tout le monde respectueusement, avant de faire pousser un lingot grimpeur, qui prit racine dans le sol, avant de pousser en une multitude de lige et de licore grimpants, qui firent une sorte de toile d’araignée dans un coin de la pièce.

- Voilà, ce n’est qu’un exemple de ce que je sais faire, ce lingot grimpeur peu permettre de grimper sans se rompre le coup, et à moindre frais qu’une échelle, et moins dangereux qu’un grapin.

Pas trop de réactions, il faut dire qu’il n’avait pas sorti l’artillerie « lourde ». Il ne put s’empêcher d’être dessus des réactions… Il laissa sa place à son homologue civils, qui devait avoir un vrai besoin de travailler, lui.

L’autre, en plus d’être fin finis à l’alcool, commença à mélanger des produits, comme si c’était au pif, et sentant le vent tourner, notre jeune homme s’exfiltra grâce au plantes grimpantes qui descendaient maintenant jusque dans la rue, par une fenêtre, miraculeusement ouverte… C’est donc serein qu’il se mit à l’abris, se demandant si les autres allaient bien.

Après tout, il n’était pas là pour ça, mais pour visiter, alors visiter, il ferait. Enquêter sur la disparition de l’îlot flottant au dessus d’Inari, semblait moins lui plaire que de faire le tour des bars, surtout lorsqu’il apprit qu’on ne l’avait pas choisis. Alors qu’il était clairement le seul qualifié pour ça ? Alors que l’autre avait fait exploser le labo ? Et qu’une autre n’avait fait que de la figuration ? Il se demandait ou allait le monde, et se laissa porter par la vibes boisson à volonté dans un des QG des aventuriers de North Blue, tenu par un ancien mafieux.

Quelques temps plus tard …

Il remontait une allée en sifflotant, faisant contre fortune bon coeur, mais ayant toujours en travers de la gorge sa défaite, qu’un bruit lui fit tourner la tête. Trop tard, un couard lui avait subtiliser son bras gauche … Et couru dans une direction, prenant littéralement les jambes à son cou, ou bien plutôt son bras à lui, à son cou !

- OH PUTAIN LE CON !
Fit-il en se frappant le front. Il devait rattraper le voleur ! Ce prototype valait une blinde … Il poursuivit le voleur à travers les dédales de rues d’Inari, tandis que personne ne semblait s’émouvoir de voir un manchot appeler à l’aide dans ses rues pleines de chasteté, mais aussi vicieuses que celle de Manshon.

Il finit sur la touche, étendu, K.O.
Il n’avait plus de bras gauche, ni de plantes.

Ca sentait le roussi, pour son matricule.
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    Des étoiles pétillaient dans les yeux de Kant tandis qu'il s'échappait à travers la nuit, son précieux butin en main. Son audace était enfin couronnée de chance, et les millions de berries qu'il espérait obtenir en revendant le bras de Stainless dansaient déjà dans son esprit. Après une course sinueuse à travers les ruelles sombres, Kant fit halte au pied d'une église. D'un regard furtif, il vérifia rapidement que son poursuivant avait été semé.

« Voilà c’qu’il en coûte de voler la vedette à Kant ! dit-il en ricanant. Maintenant, je récupère mes affaires et j’me tire ! »

Tandis qu’il s’apprêtait à escalader la façade de l’église pour regagner les toits, Kant sentit comme une présence, tapie dans l’ombre. D'un mouvement vif et instinctif, il se baissa juste à temps pour échapper à une fine lame qui frôla ses longues oreilles, emportant au passage une mèche de ses précieux cheveux. Trois hommes masqués, vêtus de noir et brandissant des sabres, l'encerclaient.

« Les jeux sont faits, le botaniste ! dit l’un d’eux. Les étoiles ont décidées que c’en était fini pour toi ! »

Effaré, Kant ne répondit rien. Dans un premier temps, il pensa à tort que ces hommes étaient de mèche avec sa victime. Puis, en les observant, il eut un doute : pourquoi et comment Stainless aurait-il pu missionner ces hommes, qui ressemblaient trait pour trait à des assassins ? Craignant pour sa vie, Kant brandit le bras cybernétique.

« Attention, marauds ! s’exclama-t-il. Un pas de plus et je vous cogne à coups… à coups de… »

Les assassins ne le laissèrent pas finir sa phrase. Subitement, l’un d’eux délivra un puissant coup de sabre vertical, que Kant parvint à bloquer avec le membre métallique. Les deux armes s’entrechoquèrent et restèrent en contact le temps d’un duel de force. Puis, d’un grand coup, Kant écarta l’arme de son adversaire, avant de lui assener une baffe d’acier magistrale.

« Approchez pas, j’vous dis ! cria Kant, tandis que l’assassin s’effondrait sous la violence du coup. La prochaine elle est pour vous ! »

Malheureusement, ces menaces ne firent qu’attiser la détermination des deux hommes masqués qui commencèrent à tourner rapidement autour de Kant. Ils se déplaçaient si vite qu’ils devenaient difficiles à percevoir.

« Quand on en aura fini avec toi, le botaniste… Ça sera au tour de ton collègue ! »

À ces mots, l’assassin se rua sur Kant, qui au même instant, brandit à nouveau le bras métallique pour se défendre. Un bruit de cliquetis se fit entendre, et soudain, un compartiment s’ouvrit sur l’avant-bras qui se mit à s’agiter frénétiquement, avant de tirer une cartouche. Surpris par le recul, Kant orienta le canon vers le haut et le projectile fendit les airs à toute vitesse. La cartouche tirée se mua en une cosse de petit-pois géant qui partit tout droit en direction du clocher de l’église.

« Oups »

En touchant l’édifice, la cosse de petit-pois explosa avec fracas, détruisant toute la partie supérieure du bâtiment. Une pluie de gravats s’abattit alors au pied de l’église, tandis qu’un assourdissant tintamarre se fit entendre dans toute la ville. Les assassins, surpris mais concentrés, esquivèrent habilement les pierres qui tombaient du ciel. Kant, pris de panique, n’eut pas cette chance : un large morceau de gravas heurta sa tête alors qu’il tentait de s’échapper, le plongeant dans l’inconscience, à la merci des tueurs.
                     
Technique utilisée [FT Nova Stainless] :
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