« CAPORAL DIEZ ?! »
« CAPORAL DIEZ ?! »
« Putain, il est passé où encore celui-là ! »
« Je suis là mon sergent ! »
Je venais de piquer un sprint comme jamais pour répondre à l’appel. Le sergent me reluqua des pieds à la tête avec un air de dégout. Avant de lâcher cette terrible phrase :
« Dans le bureau du Capitaine et sur le champ Caporal. »
Tout penaud, je suivais mon supérieur à travers le QG pour me rendre jusqu’au bureau du Capitaine La Martre. En chemin, j’avais beau me creuser la tête, je n’arrivais pas à trouver le motif de cette soudaine convocation en pleine journée. Surtout que la dernière fois cela s’était finalement plutôt bien passé dans son bureau, j’avais ramassé la traditionnelle soufflante, mais rien de plus. Pas de menace de me révoquer ni de finir au trou pour une fois ! J’avais en plus décidé de me tenir à carreau le plus possible en évitant de faire des vagues. Non décidément je ne voyais pas ce qui pouvait m’amener devant lui cette fois-ci.
Une fois devant la porte de l’officier, mon gradé désigna cette dernière du menton avant de faire demi-tour et de retourner vaquer à ses occupations. Je regardais à gauche, puis à droite et prenais une grande respiration avant de toquer à la porte.
« ENTREZ ! »
J’entrais dans la pièce, et me planta au garde à vous devant l’officier.
« Caporal DIEZ, matricule… »
« STOP ! Pas le temps pour les formalités aujourd’hui, j’ai pleins de boulot, et je dois amener madame ce soir au théâtre alors on va faire bref caporal. »
Il prit mon dossier comprenant mes états de service et le parcourut brièvement avant de se laisser tomber dans son fauteuil. Je me balançais d’un pied à l’autre en attendant de connaitre le fin mot de cette histoire.
« Bon, vous aimez l’action, et l’aventure n’est-ce pas ?! »
« Euh oui mon capi… »
« Parfait ! c’est ce que je voulais entendre. »
Il sortit un tampon encreur de son tiroir, tamponna une feuille et signa avant de me la remettre.
« Félicitations pour votre nouvelle affectation caporal. »
« Euh ma quoi ?! »
« Vous appareillez demain à la première heure. Vous pouvez disposer maintenant caporal. »
Il me remit le papier fraichement tamponné et m’invita d’un geste de la main à quitter son bureau. Après les formalités d’usage, je me retrouvais de nouveau seul dans le couloir avec comme seule compagnie cette feuille. Je décidais tout naturellement de la lire pour savoir si tout ceci n’était pas qu’une simple farce, même si ce n’était pas vraiment le genre du capitaine.
« L’effectif Bartholomew Diez, qui occupe le grade de Caporal au QG d’East Blue est affecté pour une durée indéterminée et prend effet dès signature de la hiérarchie au régiment 149B sous les ordres directs du Commandant Zhang XIU étant sous les ordres de la colonelle Ambrosias […] devront rejoindre leur nouvelle affectation sur KIKAI NO SHIMA dans les plus brefs délais STOP. »
« QUOI ?! »
Je courais me rendre auprès de mon sergent pour en savoir davantage sur cette histoire de mutation. Pourquoi moi ? Je sentais gros comme une maison l’entourloupe, ce n’était pas une promotion bien au contraire.
« Félicitations Caporal, toi qui demandes toujours plus d’action, tu vas être servi ! J’ai hâte de voir tes prouesses martiales à l’œuvre sur le Grand Line ! »
Le gradé explosa de rire avant de me mettre la main sur l’épaule en affichant un sourire plein de mépris.
« Je suppose que tu ne connais même pas ta nouvelle affectation ni ce qu’il s’y passe ?! »
« Non sergent. »
Il secoua la tête tout en fermant les yeux.
« C’est un carnage là-bas, l’Etat Major ne cesse de demander des renforts à cause de lourdes pertes. »
Je devenais subitement blanc comme un cul, mais pourquoi me choisir moi pour une mission aussi périlleuse ? Je n’avais qu’une connaisse limitée du terrain, je venais tout juste d’obtenir mon grade de Caporal. J'aimais l'action oui, mais je voulais d'abord obtenir davantage d'expérience avant de partir à la conquête du Grand Line.
« Alors quand le Capitaine a demandé au sergent-chef des potentiels volontaires, j’ai directement pensé à toi. »
« Enfoiré… »
« Allez, ne tarde pas trop à faire tes affaires, il serait dommage de louper ton taxi. Tu peux toujours te consoler en te disant que tu es entre de bonnes mains. La Colonelle Ambrosias à une réputation d’officier intransigeante, alors évite de te faire remarquer Diez. »
La nuit venue, impossible pour moi de trouver le sommeil. Cet enfoiré de Sergent avait réussi à se débarrasser de moi en me faisant une ultime crasse. Voilà qu’il m’envoyait comme de la vulgaire chair à canon au front à l’autre bout du monde. J’avais dû chercher une bonne demi-heure dans les cartes maritimes pour finalement trouver Kikai no Shima. J’allais devoir naviguer pendant combien de semaines, voir de mois avant d’arrivée là-bas ?! Je n’avais qu’une seule envie jusqu’à présent, quitter ce maudit QG pour avoir une véritable affectation sur le terrain, mais je m’imagine plus en faction dans une ville d’un Blue. Pas directement catapulté sur le Grand Line !
D’autant plus que j’avais réussi à glaner quelques infos, cela semblait véritablement chauffer sur place et en effet, la Marine comptait plusieurs victimes dans ses rangs. Et pour couronner le plus, la Colonelle Ambrosias avait vraiment mauvaise réputation auprès des troupes qu’elle méprisait et menait à la baguette. Je tenais l’information de mon voisin de chambrée qui avait un de ses cousins qui connaissait quelqu’un qui avait servi sous ses ordres !
Le lendemain matin après une nuit chaotique je me retrouvais sur le quai en compagnie de sept autres volontaires désignés d’office à attendre notre croiseur qui devait nous mener à notre nouvelle affectation. De simples regards entre nous suffisaient à traduire l’état général du groupe, personne n’était volontaire pour partir dans cette galère.
« CAPORAL DIEZ ?! »
« Putain, il est passé où encore celui-là ! »
« Je suis là mon sergent ! »
Je venais de piquer un sprint comme jamais pour répondre à l’appel. Le sergent me reluqua des pieds à la tête avec un air de dégout. Avant de lâcher cette terrible phrase :
« Dans le bureau du Capitaine et sur le champ Caporal. »
Tout penaud, je suivais mon supérieur à travers le QG pour me rendre jusqu’au bureau du Capitaine La Martre. En chemin, j’avais beau me creuser la tête, je n’arrivais pas à trouver le motif de cette soudaine convocation en pleine journée. Surtout que la dernière fois cela s’était finalement plutôt bien passé dans son bureau, j’avais ramassé la traditionnelle soufflante, mais rien de plus. Pas de menace de me révoquer ni de finir au trou pour une fois ! J’avais en plus décidé de me tenir à carreau le plus possible en évitant de faire des vagues. Non décidément je ne voyais pas ce qui pouvait m’amener devant lui cette fois-ci.
Une fois devant la porte de l’officier, mon gradé désigna cette dernière du menton avant de faire demi-tour et de retourner vaquer à ses occupations. Je regardais à gauche, puis à droite et prenais une grande respiration avant de toquer à la porte.
« ENTREZ ! »
J’entrais dans la pièce, et me planta au garde à vous devant l’officier.
« Caporal DIEZ, matricule… »
« STOP ! Pas le temps pour les formalités aujourd’hui, j’ai pleins de boulot, et je dois amener madame ce soir au théâtre alors on va faire bref caporal. »
Il prit mon dossier comprenant mes états de service et le parcourut brièvement avant de se laisser tomber dans son fauteuil. Je me balançais d’un pied à l’autre en attendant de connaitre le fin mot de cette histoire.
« Bon, vous aimez l’action, et l’aventure n’est-ce pas ?! »
« Euh oui mon capi… »
« Parfait ! c’est ce que je voulais entendre. »
Il sortit un tampon encreur de son tiroir, tamponna une feuille et signa avant de me la remettre.
« Félicitations pour votre nouvelle affectation caporal. »
« Euh ma quoi ?! »
« Vous appareillez demain à la première heure. Vous pouvez disposer maintenant caporal. »
Il me remit le papier fraichement tamponné et m’invita d’un geste de la main à quitter son bureau. Après les formalités d’usage, je me retrouvais de nouveau seul dans le couloir avec comme seule compagnie cette feuille. Je décidais tout naturellement de la lire pour savoir si tout ceci n’était pas qu’une simple farce, même si ce n’était pas vraiment le genre du capitaine.
« L’effectif Bartholomew Diez, qui occupe le grade de Caporal au QG d’East Blue est affecté pour une durée indéterminée et prend effet dès signature de la hiérarchie au régiment 149B sous les ordres directs du Commandant Zhang XIU étant sous les ordres de la colonelle Ambrosias […] devront rejoindre leur nouvelle affectation sur KIKAI NO SHIMA dans les plus brefs délais STOP. »
« QUOI ?! »
Je courais me rendre auprès de mon sergent pour en savoir davantage sur cette histoire de mutation. Pourquoi moi ? Je sentais gros comme une maison l’entourloupe, ce n’était pas une promotion bien au contraire.
« Félicitations Caporal, toi qui demandes toujours plus d’action, tu vas être servi ! J’ai hâte de voir tes prouesses martiales à l’œuvre sur le Grand Line ! »
Le gradé explosa de rire avant de me mettre la main sur l’épaule en affichant un sourire plein de mépris.
« Je suppose que tu ne connais même pas ta nouvelle affectation ni ce qu’il s’y passe ?! »
« Non sergent. »
Il secoua la tête tout en fermant les yeux.
« C’est un carnage là-bas, l’Etat Major ne cesse de demander des renforts à cause de lourdes pertes. »
Je devenais subitement blanc comme un cul, mais pourquoi me choisir moi pour une mission aussi périlleuse ? Je n’avais qu’une connaisse limitée du terrain, je venais tout juste d’obtenir mon grade de Caporal. J'aimais l'action oui, mais je voulais d'abord obtenir davantage d'expérience avant de partir à la conquête du Grand Line.
« Alors quand le Capitaine a demandé au sergent-chef des potentiels volontaires, j’ai directement pensé à toi. »
« Enfoiré… »
« Allez, ne tarde pas trop à faire tes affaires, il serait dommage de louper ton taxi. Tu peux toujours te consoler en te disant que tu es entre de bonnes mains. La Colonelle Ambrosias à une réputation d’officier intransigeante, alors évite de te faire remarquer Diez. »
La nuit venue, impossible pour moi de trouver le sommeil. Cet enfoiré de Sergent avait réussi à se débarrasser de moi en me faisant une ultime crasse. Voilà qu’il m’envoyait comme de la vulgaire chair à canon au front à l’autre bout du monde. J’avais dû chercher une bonne demi-heure dans les cartes maritimes pour finalement trouver Kikai no Shima. J’allais devoir naviguer pendant combien de semaines, voir de mois avant d’arrivée là-bas ?! Je n’avais qu’une seule envie jusqu’à présent, quitter ce maudit QG pour avoir une véritable affectation sur le terrain, mais je m’imagine plus en faction dans une ville d’un Blue. Pas directement catapulté sur le Grand Line !
D’autant plus que j’avais réussi à glaner quelques infos, cela semblait véritablement chauffer sur place et en effet, la Marine comptait plusieurs victimes dans ses rangs. Et pour couronner le plus, la Colonelle Ambrosias avait vraiment mauvaise réputation auprès des troupes qu’elle méprisait et menait à la baguette. Je tenais l’information de mon voisin de chambrée qui avait un de ses cousins qui connaissait quelqu’un qui avait servi sous ses ordres !
Le lendemain matin après une nuit chaotique je me retrouvais sur le quai en compagnie de sept autres volontaires désignés d’office à attendre notre croiseur qui devait nous mener à notre nouvelle affectation. De simples regards entre nous suffisaient à traduire l’état général du groupe, personne n’était volontaire pour partir dans cette galère.
