En mer...
« Mais puisque je vous dis que j’ai bouffé un de fruit du démon ! »
« Un fruit du démon sur Little Garden ? Qu'est-ce que tu attends pour nous montrer tes pouvoirs ? De quoi il s'agit d'ailleurs ?! »
« Je me transforme en tyrannosaure, tu aurais vu la branlée que j’ai foutue au frangin de Bojack ! Sublime ! »
« Tu es certain de n’avoir pas choppé une insolation ? Tu sais, tu es resté plusieurs jours sans boire ni manger et avec ce soleil. Alors c’est peut-être un tour de ton imagination. »
« BORDEL DE DIEU ! Je ne sais pas comment j’ai réussi à activer mes pouvoirs, en tout cas une chose qui est certaine c’est que je n’ai pas rêvé ! »
« D’accord Jack, mais ce n’est peut-être pas la peine de te balader sur le pont du navire avec un cordage autour du torse. Tu sais les tempêtes comme celle qu’on a eue, même sur le Grand Line c’est rare… »
« Sauf qu’il n’y a aucune logique sur cette fichue mer de ses morts. Je préfère rester prudent, surtout que maintenant je suis condamné à couler comme une pierre. »
« Ok ok.. Tu es certain que tout va bien ? »
J’avais raconté en long, en large et en travers mes mésaventures sur Little Garden à Blake ainsi que plusieurs autres membres d’équipages. Mais tous semblaient pour le moins dubitatif concernant cette histoire de Saurus géant avec un talisman autour du cou et encore plus la partie où je bouffe un fruit du démon. Mais comment les convaincre ? Sachant que j’étais incapable de me transformer en quoique ce soit. J’avais tout essayé, dépassant plus d’une fois les limites du ridicule en poussant des cris risibles. Pour Alice, la seule solution pour lever le doute c’était de me balancer par-dessus bord et de voir le résultat, très peu pour moi. En tout cas, j’avais un appétit encore plus développé qu’avant, notamment pour la viande saignante, si ça, ce n’était pas un signe.
« De toute façon nous filons droit vers le Royaume de Drum à présent. Tu ne risqueras pas d’insolation là-bas bien au contraire, c’est une île plongée dans un hiver perpétuel. Et par chance, il se trouve que cette île possède une longue tradition médicinale, c’est tout ce dont tu as besoin Jack. »
« Va te faire foutre, Alice, je vais très bien ! Cela va moins rigoler quand je vais réussir à me transformer. »
« Jette-toi par-dessus bord, je t’ai déjà dit ! Promis si tu coules, je ne douterais plus de ta parole. »
Excédé par les gens, je décidais de m’isoler un peu dans mes quartiers sous peine de tuer quelqu’un. Impossible que tout ceci soit le fruit de mon imagination, j’avais eu pendant des heures le goût en bouche du sang de l’autre taré et son Zoan du vélociraptor. Je savais très bien ce que j’avais vécu là-bas, ce n’était pas le résultat d’une trop longue exposition au soleil. Je ruminais le restant de la journée dans ma cabine avec comme seule compagnie une bouteille de rhum.
Je connus une nuit terriblement agitée parsemée de rêves où j’étais de nouveau en tyrannosaure et je chassais à travers la jungle de Little Garden.
Les nuits suivantes, le même rêve de chasse revenait inlassablement et je me réveillais toujours trempé de sueur et avec un vilain goût de sang dans la bouche. Je commençais à croire que j’étais en train de perdre petit à petit la boule. Si seulement je pouvais maitriser ce pouvoir, mais personne à bord n’était capable de m’expliquer le fonctionnement d’un fruit. Tout le monde avait son avis bien entendu sur la chose, mais au final je me retrouvais toujours au même stade. Pour plusieurs membres de l’équipage j’avais perdu la raison après mon passage sur Little Garden, en même temps la sinistre réputation de cette île n’était plus à faire. Même Trembol semblait avoir quelques doutes sur mon histoire de fruit.
Fort heureusement pour moi et surtout pour le navire, pas de grosse tempête jusqu’à présent. Le cuirassé avait sacrément morflé lors de la nuit de ma disparition, car même un monstre d’acier comme lui pouvait souffrir dans cet océan. Cela me confortait dans mon idée de pouvoir mettre la main sur une embarcation digne de ce nom. Je ne manquais jamais une occasion de rappeler les termes du contrat avec Alice et notamment « un grand bateau » en guise de récompense pour service rendu.
Mais au fur et à mesure que nous nous rapprochions de notre but, le Royaume de Drum elle semblait de plus en plus inquiète. Mais impossible d’en savoir davantage sur les raisons de ses préoccupations malgré toutes mes tentatives et mes indics. La seule chose dont j’étais certain, c’est qu’elle recevait du courrier par voie aérienne avec une armée de piafs qui chiaient partout sur le navire. Je ne comprenais pas vraiment le fonctionnement, mais ils semblaient faire office de coursiers disposés dans un ordre bien précis. Mais si j’avais retenu une seule chose avec cette calamité, c’est qu’elle est très généreuse lorsqu’il s’agit de partager ses emmerdes. Nul doute que je ne tarderais pas à savoir de quoi il en retourne à mes dépens comme toujours.
Le navire grouillait de vie, il était loin le temps où je voyageais accompagné de quelques dizaines d’hommes et de cette raclure d’Olek. Je me demandais bien ce qu’il avait pu advenir de sa carcasse à ce salop. Bien trop con et têtu pour crever aussi facilement, je scrutais dès que possible les nouvelles primes à la recherche d’un signe de vie de sa part.
Comme à son habitude, Alice débarqua comme si c’était chez sa mère ici. En ouvrant la porte sans même prendre le temps de frapper ni de s’annoncer. Je m’étais promis à présent de rester toujours à poil dans ma cabine pour l’accueillir le chibre à l’air, histoire de lui faire passer l’envie de prendre ma cabine pour un foutu de moulin à vent.
« Quoi encore ? ! »
« Nous avons eu quelques soucis inhabituels concernant la liaison avec nos agents sur place. Depuis, les choses semblent s’être arrangées, mais j’ai reçu plusieurs nouvelles inquiétantes du Nouveau Monde. Nous avons, toutefois, convenu d’un lieu de rendez-vous à l’écart des regards indiscrets. »
Elle me colla sous le nez une carte en m’indiquant un point précis.
« Sur le Nouveau Monde ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre moi, ce n’est pas mon terrain de jeu, du moins pas encore. Ton Empereur adoré à des soucis ? »
« Abruti, sache que les évènements du Nouveau Monde se répercutent tôt ou tard sur l’ensemble du Grand Line. Dans l’immédiat, je compte sur toi si les choses tournent mal, car c’est un véritable coupe-gorge sur le point de rendez-vous. Une seule entrée, une seule sortie, et l’endroit est verrouillés par une chaîne de montagnes. Je ne comprends pas pourquoi Fransesco a décidé de choisir cet endroit pour nous retrouver. »
« Il est peut-être simplement con ?! »
« Ne prend pas ton cas pour une généralité, monsieur le dinosaure imaginaire. Il faudrait être un art en la matière pour réussir à détourner nos messages, mais tout est possible. Alors si jamais il s’agit d’un piège, je compte sur toi si tu souhaites toujours avoir ton navire, enfin ton gros bateau. »
« Mais puisque je vous dis que j’ai bouffé un de fruit du démon ! »
« Un fruit du démon sur Little Garden ? Qu'est-ce que tu attends pour nous montrer tes pouvoirs ? De quoi il s'agit d'ailleurs ?! »
« Je me transforme en tyrannosaure, tu aurais vu la branlée que j’ai foutue au frangin de Bojack ! Sublime ! »
« Tu es certain de n’avoir pas choppé une insolation ? Tu sais, tu es resté plusieurs jours sans boire ni manger et avec ce soleil. Alors c’est peut-être un tour de ton imagination. »
« BORDEL DE DIEU ! Je ne sais pas comment j’ai réussi à activer mes pouvoirs, en tout cas une chose qui est certaine c’est que je n’ai pas rêvé ! »
« D’accord Jack, mais ce n’est peut-être pas la peine de te balader sur le pont du navire avec un cordage autour du torse. Tu sais les tempêtes comme celle qu’on a eue, même sur le Grand Line c’est rare… »
« Sauf qu’il n’y a aucune logique sur cette fichue mer de ses morts. Je préfère rester prudent, surtout que maintenant je suis condamné à couler comme une pierre. »
« Ok ok.. Tu es certain que tout va bien ? »
J’avais raconté en long, en large et en travers mes mésaventures sur Little Garden à Blake ainsi que plusieurs autres membres d’équipages. Mais tous semblaient pour le moins dubitatif concernant cette histoire de Saurus géant avec un talisman autour du cou et encore plus la partie où je bouffe un fruit du démon. Mais comment les convaincre ? Sachant que j’étais incapable de me transformer en quoique ce soit. J’avais tout essayé, dépassant plus d’une fois les limites du ridicule en poussant des cris risibles. Pour Alice, la seule solution pour lever le doute c’était de me balancer par-dessus bord et de voir le résultat, très peu pour moi. En tout cas, j’avais un appétit encore plus développé qu’avant, notamment pour la viande saignante, si ça, ce n’était pas un signe.
« De toute façon nous filons droit vers le Royaume de Drum à présent. Tu ne risqueras pas d’insolation là-bas bien au contraire, c’est une île plongée dans un hiver perpétuel. Et par chance, il se trouve que cette île possède une longue tradition médicinale, c’est tout ce dont tu as besoin Jack. »
« Va te faire foutre, Alice, je vais très bien ! Cela va moins rigoler quand je vais réussir à me transformer. »
« Jette-toi par-dessus bord, je t’ai déjà dit ! Promis si tu coules, je ne douterais plus de ta parole. »
Excédé par les gens, je décidais de m’isoler un peu dans mes quartiers sous peine de tuer quelqu’un. Impossible que tout ceci soit le fruit de mon imagination, j’avais eu pendant des heures le goût en bouche du sang de l’autre taré et son Zoan du vélociraptor. Je savais très bien ce que j’avais vécu là-bas, ce n’était pas le résultat d’une trop longue exposition au soleil. Je ruminais le restant de la journée dans ma cabine avec comme seule compagnie une bouteille de rhum.
Je connus une nuit terriblement agitée parsemée de rêves où j’étais de nouveau en tyrannosaure et je chassais à travers la jungle de Little Garden.
Les nuits suivantes, le même rêve de chasse revenait inlassablement et je me réveillais toujours trempé de sueur et avec un vilain goût de sang dans la bouche. Je commençais à croire que j’étais en train de perdre petit à petit la boule. Si seulement je pouvais maitriser ce pouvoir, mais personne à bord n’était capable de m’expliquer le fonctionnement d’un fruit. Tout le monde avait son avis bien entendu sur la chose, mais au final je me retrouvais toujours au même stade. Pour plusieurs membres de l’équipage j’avais perdu la raison après mon passage sur Little Garden, en même temps la sinistre réputation de cette île n’était plus à faire. Même Trembol semblait avoir quelques doutes sur mon histoire de fruit.
Fort heureusement pour moi et surtout pour le navire, pas de grosse tempête jusqu’à présent. Le cuirassé avait sacrément morflé lors de la nuit de ma disparition, car même un monstre d’acier comme lui pouvait souffrir dans cet océan. Cela me confortait dans mon idée de pouvoir mettre la main sur une embarcation digne de ce nom. Je ne manquais jamais une occasion de rappeler les termes du contrat avec Alice et notamment « un grand bateau » en guise de récompense pour service rendu.
Mais au fur et à mesure que nous nous rapprochions de notre but, le Royaume de Drum elle semblait de plus en plus inquiète. Mais impossible d’en savoir davantage sur les raisons de ses préoccupations malgré toutes mes tentatives et mes indics. La seule chose dont j’étais certain, c’est qu’elle recevait du courrier par voie aérienne avec une armée de piafs qui chiaient partout sur le navire. Je ne comprenais pas vraiment le fonctionnement, mais ils semblaient faire office de coursiers disposés dans un ordre bien précis. Mais si j’avais retenu une seule chose avec cette calamité, c’est qu’elle est très généreuse lorsqu’il s’agit de partager ses emmerdes. Nul doute que je ne tarderais pas à savoir de quoi il en retourne à mes dépens comme toujours.
Le navire grouillait de vie, il était loin le temps où je voyageais accompagné de quelques dizaines d’hommes et de cette raclure d’Olek. Je me demandais bien ce qu’il avait pu advenir de sa carcasse à ce salop. Bien trop con et têtu pour crever aussi facilement, je scrutais dès que possible les nouvelles primes à la recherche d’un signe de vie de sa part.
Comme à son habitude, Alice débarqua comme si c’était chez sa mère ici. En ouvrant la porte sans même prendre le temps de frapper ni de s’annoncer. Je m’étais promis à présent de rester toujours à poil dans ma cabine pour l’accueillir le chibre à l’air, histoire de lui faire passer l’envie de prendre ma cabine pour un foutu de moulin à vent.
« Quoi encore ? ! »
« Nous avons eu quelques soucis inhabituels concernant la liaison avec nos agents sur place. Depuis, les choses semblent s’être arrangées, mais j’ai reçu plusieurs nouvelles inquiétantes du Nouveau Monde. Nous avons, toutefois, convenu d’un lieu de rendez-vous à l’écart des regards indiscrets. »
Elle me colla sous le nez une carte en m’indiquant un point précis.
« Sur le Nouveau Monde ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre moi, ce n’est pas mon terrain de jeu, du moins pas encore. Ton Empereur adoré à des soucis ? »
« Abruti, sache que les évènements du Nouveau Monde se répercutent tôt ou tard sur l’ensemble du Grand Line. Dans l’immédiat, je compte sur toi si les choses tournent mal, car c’est un véritable coupe-gorge sur le point de rendez-vous. Une seule entrée, une seule sortie, et l’endroit est verrouillés par une chaîne de montagnes. Je ne comprends pas pourquoi Fransesco a décidé de choisir cet endroit pour nous retrouver. »
« Il est peut-être simplement con ?! »
« Ne prend pas ton cas pour une généralité, monsieur le dinosaure imaginaire. Il faudrait être un art en la matière pour réussir à détourner nos messages, mais tout est possible. Alors si jamais il s’agit d’un piège, je compte sur toi si tu souhaites toujours avoir ton navire, enfin ton gros bateau. »