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Pissenlits versus pirates

« Engagez-vous pour vivre une vie hors du commun, pleines d’aventures et d’adrénaline ! »


Je me souviens encore de ces fameuses affiches censées promouvoir la Marine auprès du grand public. Je n’étais certes, pas rentré dans cette institution pour la lumière, c’était avant tout une question de vocation pour moi. Mais il fallait être tout de même réaliste sur certains points, pour le moment j’étais bien loin des promesses annoncées par les recruteurs. J’avais eu la bonne idée de taper défavorablement dans l’œil de mes gradés à cause de mon nom de famille… Depuis j’avais l’immense joie de sécher au QG, ne pouvant m’échapper de cette prison qu’à de rares occasions comme celles-ci. Bien évidemment, je n’avais pas mon mot à dire sur quoi que ce soit et encore moins la possibilité de refuser une mission même si cette dernière devait m’envoyer à l’autre bout de la planète.
Je garde un souvenir très précis des dernières paroles de mon sergent-chef : 


« DIEZ, ramène ton derche ici et au pas de course ! Tiens la terreur des mers, tu viens d’être désigné volontaire pour une mission de premier choix. Tu vas aller sur l’Archipel Verte pour une histoire de plantes à la con. J’espère que tu as prévu ta crème antimoustique, et une paire de chaussettes de rechanges ! C’est typiquement le genre d’endroit où grouille tout un tas de bestioles capables de vous filer la chiasse pendant une semaine ! Bref, quoiqu’il en soit, dans deux jours, tu décolles à la première heure ! Allez, du vent matelot ! »


Comme d’habitude je n’avais pas plus d'éléments sur ma mission de la part de mon sergent-chef. C’était à moi d’aller fouiner à droite ou à gauche pour récupérer quelques bribes d’informations sur ce qui m’attendait sur place. En faisant le tour des dortoirs, je tombais finalement sur un caporal, lui aussi affecté à cette mission, qui me donna de plus amples informations. Il s’agissait d’escorter un scientifique de la Marine durant son exploration de l’île à la recherche de plantes rares.


Je me demandais bien où était notre utilité là-dedans. Nous étions censés faire quoi ? Le protéger des attaques de moustiques ? Décidément, depuis que j’avais rejoint les rangs de la Marine rien, ne m’avait été épargné, je me coltinais toutes les missions de merdes sans exception. Il me tardait de pouvoir décrocher mon grade de caporal pour enfin pouvoir quitter le QG et que cette hiérarchie d’incompétents me lâche enfin la grappe.


Comme à mon habitude après avoir broyé du noir pendant deux jours, au moment du départ je retrouvais ma joie de vivre. Finalement, il fallait voir le bon côté des choses, même si c’était une énième mission de merde parfaitement inutile. Cela me permettait toutefois de pouvoir me tenir loin pendant quelque temps de cet endroit de malheur. Et qui sait, peut-être sur un malentendu, la mission ne serait peut-être pas aussi barbante que prévu ? Mais, la simple idée de devoir suivre un botaniste pendant plusieurs jours, qui doivent certainement passer le plus clair de son temps la tête dans les fougères à la recherche du pissenlit rare. Place d’emblée le curseur extrêmement loin sur l’échelle du fun, d’autant plus que je n’ai jamais était vraiment à l’aise avec les bestioles, notamment j’ai une peur phobique de tout ce qui ressemble de près ou de loin à des araignées ou serpents. 
Sous le commandement d’un lieutenant, je me retrouvais donc embarqué comme une trentaine de mes camarades pour l’aventure verte. 


De ce que j’avais compris, nous devions rejoindre le navire scientifique en chemin pour monter à bord et ensuite faire route sur l’Archipel Verte pour une durée d’environ deux semaines. Jusqu’à présent, je n’avais jamais vu de mes propres yeux de scientifiques de la Marine. Mais les échos que j’avais pu avoir étaient unanimes à leur sujet, ce sont de drôle d’oiseaux totalement déconnectés de la réalité. Et que pour sa santé aussi bien physique que mentale il est souvent préférable de se tenir loin de leurs expériences sous peine d’être un dommage collatéral, ou pire un cobaye.


Toutefois, je relativisais sur ce dernier point, nous avions ici à faire à un botaniste pas un chimiste fou. Je m’m’imaginais parfaitement à quoi il pouvait ressembler, un petit vieux, tout chétif, avec de grosses lunettes et qui passe son temps à parler avec ses plantes en leur donnant des petits noms affectueux. Bref, tout l’opposé du scientifique fou.


Quelques semaines plus tard, nous étions finalement au point de rassemblement. Il était pour nous de monter à bord du navire scientifique pour faire la route en direction de notre destination. Je ne pouvais empêcher ma curiosité de prendre le dessus sur mon professionnalisme, décidant une fois encore de faire un petit écart de conduite en décidant de quitter les quartiers réservés pour la bleusaille à la rencontre de ce fameux botaniste. Ne me demandais pas pourquoi, alors que j'avais neuf chances sur dix de tomber sur un vieux rabougrit parlant dans sa moustache, mais c'était plus fort que moi.

Personne parmi mes camarades n'avait la moindre intention de me suivre dans mon aventure. Je commençais à avoir l'habitude d'agir souvent seul, de toute façon je ne faisais rien d'illégal à proprement parler. Même si l'usage voulait que la plèbe ne se mélange pas avec les huiles, personne ne m'avait interdit de me balader librement dans les entrailles de ce navire.



Au détour d'un couloir, plongé dans mes pensées, je manquais de peu de percuter un jeune homme tout de rouge vêtu qui venait dans le sens inverse. Une fois la surprise passée, je remarquais qu'il portait un drôle d'accoutrement pour un personnel de la Marine, d'autant plus que je ne l'avais pas lors de notre précédent voyage. Je venais à la conclusion donc, qu'il s'agissait surement d’un intendant du botaniste.


Mais, en le regardant de plus près, je remarquais immédiatement un révolver à sa ceinture, mais quelque chose d'autre captiva toute mon attention. Je n'avais jamais vu ça auparavant, ce type avait le bras gauche entièrement fait de métal !! Oubliant toutes les règles que j'avais apprises lors de ma formation, à savoir toujours respecter son rang de  moins que rien et donc ne jamais adresser la parole le premier, uniquement en retour pour ne pas incommoder vos interlocuteurs :


« WOW ! C'est quoi ça ?!!! C'est trop stylé !! Vous êtes qui pour avoir ça ?!Je peux toucher monsieur ?! »
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