Nouvelle île inconnue. Vive la liberté.
...
Vraiment ?
Y'a des gens partout. Ils me regardent souvent, certains en me souriant, d'autres en me dévisageant... Je crois même en avoir entendu certains se demander si le chat ça avait le goût du lapin... Autant dire que l'ambiance qui règne dans ce port ne m'inspire pas du tout confiance. Il y a des centaines de gens enchainés et conduits vers l'intérieur des terres par des personnes qui semblent plus fortunés et doté de fouet, quelques demeures semblent totalement excessivement luxueuse par rapport aux autres chaumière de ville à moitié délabrée... Bref. Je sais pas trop dans quelle genre d'île je suis tombée mais ce qui me semble évident, c'est que c'est une de ces jolies maisons que je dois viser !
Après tout, je suis un chat tout mignon, je devrais pouvoir réussir à me trouver un peu de conforts juste de quoi me remettre de cet horrible voyage avant de reprendre la mer à la recherche de Toru qui est devenu Corsaire... Aaaah. La tâche me semble si dure !
Mais pour l'heure, j'ai si faim !
C'est donc d'un pas décidé que je me dirige comme un gentil chat tout mignon vers la première demeure luxueuse que je vois.
- Hé, tu as vu ce petit chat ?
- Quoi ? Tu veux l'adopter ?
- Bah... Je me dis que Madame
Sara pourrait l'apprécier...
- Non mais toi alors... T'as toujours pas compris que t'étais pas son genre ?
- Avec ce cadeau, je suis sûre qu'elle changera d'avis. Minou minou, vient par ici, regarde, j'ai à manger pour toi...
Hm ? Une offre pour remplir mon estomac arrivant plus vite que prévue ? Ma tête se tourne alors vers l'homme dont les vêtements me laissent penser qu'il n'est peu être pas un riche héritier mais il a assez de moyen pour me permettre de me reposer alors sans me faire prier, je me dirige vers lui et m'assoie devant lui avant de prendre ma plus belle voix.
-
Miaou ♪- Adorable !
Je le laisse alors m'attraper et m'emmener avec lui vers un confort bien mérité.
Et franchement : je n'ai pas eu un mauvais instinct en décidant de lui faire confiance ! Il m'a alors offert à une dame encore plus riche que lui, qui bien qu'elle ne m'accorda que peu d'intérêt me permis de me reposer sur des coussins de velours et de manger un très bon morceau de reste de poulet rôti aux pêches. Un vrai délice !
Oui, de belle vacances commence alors pour moi, et la nuit fut plus que reposante dans cette magnifique demeure richement décorée et très bien entretenu. Pour tout dire : j'ai même eu le droit à un bain au vu de la crasse que j'avais accumulé sur ce maudit bateau. Évidemment, ça a étonné la gouvernante que je ne me débatte pas et mieux encore : que je ronronne de plaisir dans cette eau tout en me faisant dorlotée, bien brosser et enfin séchée et encore brossée. Et le soir, celle qui m'a reçue en cadeau était bien plus satisfaite de mon état et à même daigner me masser le dos un long moment.
Bon, je sais que je ne suis pas un chat et qu'il ne faut pas que j'habitue trop cette dame à ma présence... Après tout je dois retrouver Toru qui m'a transformée en ce que je ne suis pas ! Mais bon... Il y a pas de mal à profiter d'un peu de repos, non ?
*******
Au réveil le lendemain, je me demande si je ne resterais pas quelque jours ici, quand même... Après tout, les coussins sont tellement confortable et l'endroit est si bien isolée... Et puis qui sait, si j'arrive à me faire acceptée de cette femme et qu'on arrive à nouer un lien, je pourrai peut être lui parler de ma réelle condition et peut être qu'elle m'aidera dans mon voyage !
J'avoue que cela me fait réfléchir encore... Mais ma réflexion est rapidement interrompu par une odeur délicieuse venant de la cuisine... N'ayant pas encore petit déjeuné, je me rends alors dans cette pièce histoire d'aller mendier ma pitance aux serviteurs de cette maison. C'est quand même drôle qu'en j'y pense : j'ai fuit la maison de mes parents pour vivre mon rêve et là, maintenant que je suis un chat, je me rends compte que je suis aussi bien traitée que quand j'étais la petite princesse de la famille. Comme quoi, la vie de chat n'était finalement pas si différente de celle que j'avais à l'époque... A l'exception qu'eux avait le droit de sortir où ils voulaient.
Quelques miaous en tournant dans les pattes d'une cuisinière et l'instant d'après voilà une assiette qui arrive à ma hauteur remplie de victuaille.
De... victuaille...
De poisson.
Hm, ça ne va pas du tout. D'autant que ce n'est pas du tout l'odeur qui m'a attirée jusqu'ici.
-
Miaou ?- Désolé le chat, mais tu n'auras que ça.
Je fais les gros yeux, frappée en plein coeur par cette révélation. Que
ça ? Que cette horrible chose infecte qui n'est même pas comestible et pouvant risquer de me tuer avec ces petites arêtes ?!
Non non non, il est hors de question que cela se passe comme ça !
-
Miaou...Je gratte à la jambe de la cuisinière pour qu'elle me regarde et lorsqu'elle le fait je lui offre ma frimousse la plus attendrissante possible. Ça marche toujours normalement.
- Désolé mais ce sont les ordres de Madame. Et nous n'avons aucun droit de les discuter.
J'en reste bouche bée. Ça n'a pas marché ! Comment ça ça n'a pas marché ?! Mais c'est du grand n'importe quoi ! Bon. Si je dois rester un peu plus dans cette maison, il est peut être temps de montrer qui est vraiment celle qui commande ici. Et si j'ai bien appris quelque chose en étant un chat, c'est que cette race à le privilège de la dictature.
La cuisinière continuant de préparer son office dans son coin sans plus faire attention au mignon petit chat que je suis, je me détourne d'elle pour fixer une proie bien plus alléchante, j'ai nommé : le magnifique canard laqué qui sort tout juste du four...
Pour le reste, j'avoue que je n'ai pas trop compris ce qu'il s'est passé. Évidemment en maîtresse de maison félidée, j'ai imposé mon droit de manger en première ce délicieux canard. Sauf qu'en me remarquant faire, la cuisinière à hurler, et très vite des gens sont arrivé, dont la fameuse Sara qui m'a lancé un regard remplit de haine avant de braquer son arme à feu sur moi et de tirer.
Une chance, j'ai réussi à esquiver la balle de justesse et me voilà en cavale tandis que trois paires de gros bras me poursuivent avec pour ordre "
Personne n'a le droit de défier les Usuriers ! Je veux sa tête !"
Pourquoi ?! Pourquoi tant de haine et de violence ! Je comprends plus rien à rien et je ne dois maintenant que fuir pour ma vie ! Fuir et tenter de me cacher dans ces champs que des gens sont entrain de défricher ! Mais étant toute petite, je vais bien réussir à me planquer hein ?
Pitié, faites qu'ils ne me trouvent pas ! Faites qu'ils...
*BIM*En courant sans faire attention dans ces hautes herbes qui me coupent toutes visibilités, voici que je percute une jambe de la taille d'un tronc d'arbre ! Retombant en arrière sur mes fesses à cause du choc, je lève alors la tête vers la personne que j'ai percutée.
-
Ulrigue ! Au secours, ils veulent me tuer !A ce moment là, la peur de mourir perforée d'une balle me fait complètement oubliée le comment de ma rencontre avec ce grand homme. Tout ce que je sais là, c'est qu'il est grand, imposant, et que je peux facilement me rouler en boule derrière son pieds pour me cacher.