Je viens de créer le meilleur des médocs qui puisse jamais exister. Fort comme le scarabée, rapide comme le guépard, la fierté d'un lion, la souplesse d'une anguille, les ailes de l'aigle royal dans le dos. Il fera de vous l'homme le plus fort du monde et jamais personne ne sera en mesure de vous battre. Je la tiens entre mes mains et la dépose dans ma bouche. J'avale la pilule. Mon corps se transforme. Je deviens deux fois plus grand, deux fois plus musclé. Je vois plus loin, mon odorat s'améliore, j'entends les pas que font les fourmis sur le sol. Je cogne du poing contre un arbre. L'impact est tellement rude qu'il vole en éclat et s'envole sur une dizaine de mètres, envolant tout sur son passage. Alexander Bishop est devenu une véritable force de la nature. Un homme s'approche vers moi, il sait faire apparaitre des flammes de ses mains. Quel étrange personnage. Il grille tout les arbres aux alentours. La forêt sera bientôt complètement enflammée. En une nanoseconde je me retrouve à coté de lui et le frappe de toute ma puissance. Le choc est inimaginable, son crâne doit être réduit en bouillie. Mais cette odeur de cramé, ça pue la rage. En plus, avec mon super odorat, l'odeur est encore plus forte. Arf, un son vient se foutre dans ma tête, qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Effet secondaire ? Impossible. Argh j'en peux plus !
TUDU TUDU TUDU TUDU
Ouah ! Alors tout ça n'était qu'un rêve. Je me réveille en catastrophe. Y'a mon bécher qu'a pris feu et l'alarme s'est déclenchée. Putain putain, vide de quoi éteindre le bazar. Vite ! Vite ! Ah, j'vois le bidon d'eau distillé là-bas. Je le prends et vide tout le liquide sur le départ de feu. AAAaaahhhh ! Je stoppe immédiatement, ça a fait qu'empirer, ça va ravager toute ma baraque. Je tourne le bidon. 'Ethanol' qu'est marqué sur l'étiquette. Quelle négligence, quel boulet, j'ai versé de l'alcool sur un feu. Je suis fou ma parole. Panique à bord, comment me sortir de cette situation. Coup d'œil à droite, à gauche, devant, derrière. Une couverture. Parfait. Je la prends et essaye tant bien que mal d'étouffer les flammes. Ah c'est chaud, j'vais ici me brûler les mains. Une minute plus tard, situation maitrisée. Je souffle. Comment j'ai pu m'endormir pendant une manipulation ? Où avais-je encore la tête ? Pourtant j'ai rien pris, je le jure ! Pas d'rhum, pas de morphine, pas de somnifère, rien, nada, nothing. J'ai bien failli mourir. Si le feu s'était propagé jusqu'à l'armoire où je stocke mes produits, j'vous dit pas le résultat. On aurait p'tet pu rayer Las Camp de la carte. Il m'est déjà arrivé quelques incidents mais jamais rien de grave. Encore heureux que j'me suis réveillé sinon c'était un grand 'BOUM' et bye bye l'espoir de créer un super médoc de la-mort-qui-tue. Faut que je range tout ce bordel maintenant ...
Une heure plus tard, v'la, tout est bien remis. Pas trop de dégâts en fait, c'est cool. Ah j'suis quand même déçu de m'être réveillé, ce rêve était tellement classe. Faut vraiment que je crée une pilule qui me donnera c'te pouvoir, même si je pense que c'est impossible à réaliser. Imaginez-vous en train de balayer l'Amiral en chef d'un simple revers de la main, d'envoler le Seigneur des pirates avec une simple pichenette. Alala, c'est beau de rêver quand même. M'enfin bref, y'a plus qu'à reprendre la manip depuis le début. L'avantage quand on fabrique ses médoc soi-même c'est le prix, on paye trois fois moins cher les produits bruts quand on compare au prix du produit fini. R'gardez par exemple dans mon cas. J'achète de l'acide salicylique et de l'anhydride acétique et ça me revient à vingt mille berry. Avec ça, j'te fais de l'aspirine en grande quantité qui couterait soixante-quinze mille balles en magasin. Soit un gain de cinquante-cinq mille berry ! Pas négligeable hein, pas négligeable du tout même. Mais l'inconvénient c'est qui faut tout faire soit même. Bon l'aspirine ça reste relativement simple et j'pratique souvent donc c'est pas vraiment un gros soucis mais j'passe bien quatre heures de mes journées pour produire les médocs. Ajoute à ça les six heures où j'exerce mon métier, les trois heures pour mes expériences, le temps de manger, d'me laver, le dodo et ma journée est archi-remplie. Pas facile la vie d'un doc comme moi ! Toujours à se plaindre le Bishop !
Bon allez, on prend les mêmes et on recommence ! On prépare le bain-marie dans le grand bécher. On prend l'erlen et on fout l'acide salicylique. On va sous la hotte et on verse l'anhydride acétique puis de l'acide sulfurique, on bricole encore un autre truc et on fout ça à chauffer dans l'bain-marie. Ca a l'air simple dit comme ça mais chaque produit ajouté doit être pesé, ajouté avec une précision de l'ordre du milligramme et du millilitre. J'ai l'habitude donc je vais assez vite et je fais à l'œil nu de temps en temps. Pas faire ça surtout ! Toujours être précis, correct, juste. Mais bon, une aspirine un peu moins forte, un peu plus forte, ça change rien, y'a pas de grand danger en cas de petit surdosage. Quinze minutes à attendre maintenant. C'est long vous savez un quart d'heure. Du coup, je fais deux trois autres bricoles en attendant. Cinq minutes déjà qui sont écoulées alors que j'ai quasi rien fait. Finalement, ça passe vite le temps quand on se fait pas chier. Ah, mais qu'ouïs-je ? On buque à l'porte. La porte s'ouvre pas donc ça doit pas être une urgence. P'tet une consultation. Je laisse tout en plan et me dirige vers l'entrée. Je pose ma main sur la poignée et accueille la personne comme il se doit.
J'découvre un vieux, soixante ans à la louche. Barbe et cheveux gris. Inconnu au bataillon, qu'est-ce qu'il me veut c'gars là ? Seul l'avenir nous le dira.
TUDU TUDU TUDU TUDU
Ouah ! Alors tout ça n'était qu'un rêve. Je me réveille en catastrophe. Y'a mon bécher qu'a pris feu et l'alarme s'est déclenchée. Putain putain, vide de quoi éteindre le bazar. Vite ! Vite ! Ah, j'vois le bidon d'eau distillé là-bas. Je le prends et vide tout le liquide sur le départ de feu. AAAaaahhhh ! Je stoppe immédiatement, ça a fait qu'empirer, ça va ravager toute ma baraque. Je tourne le bidon. 'Ethanol' qu'est marqué sur l'étiquette. Quelle négligence, quel boulet, j'ai versé de l'alcool sur un feu. Je suis fou ma parole. Panique à bord, comment me sortir de cette situation. Coup d'œil à droite, à gauche, devant, derrière. Une couverture. Parfait. Je la prends et essaye tant bien que mal d'étouffer les flammes. Ah c'est chaud, j'vais ici me brûler les mains. Une minute plus tard, situation maitrisée. Je souffle. Comment j'ai pu m'endormir pendant une manipulation ? Où avais-je encore la tête ? Pourtant j'ai rien pris, je le jure ! Pas d'rhum, pas de morphine, pas de somnifère, rien, nada, nothing. J'ai bien failli mourir. Si le feu s'était propagé jusqu'à l'armoire où je stocke mes produits, j'vous dit pas le résultat. On aurait p'tet pu rayer Las Camp de la carte. Il m'est déjà arrivé quelques incidents mais jamais rien de grave. Encore heureux que j'me suis réveillé sinon c'était un grand 'BOUM' et bye bye l'espoir de créer un super médoc de la-mort-qui-tue. Faut que je range tout ce bordel maintenant ...
Une heure plus tard, v'la, tout est bien remis. Pas trop de dégâts en fait, c'est cool. Ah j'suis quand même déçu de m'être réveillé, ce rêve était tellement classe. Faut vraiment que je crée une pilule qui me donnera c'te pouvoir, même si je pense que c'est impossible à réaliser. Imaginez-vous en train de balayer l'Amiral en chef d'un simple revers de la main, d'envoler le Seigneur des pirates avec une simple pichenette. Alala, c'est beau de rêver quand même. M'enfin bref, y'a plus qu'à reprendre la manip depuis le début. L'avantage quand on fabrique ses médoc soi-même c'est le prix, on paye trois fois moins cher les produits bruts quand on compare au prix du produit fini. R'gardez par exemple dans mon cas. J'achète de l'acide salicylique et de l'anhydride acétique et ça me revient à vingt mille berry. Avec ça, j'te fais de l'aspirine en grande quantité qui couterait soixante-quinze mille balles en magasin. Soit un gain de cinquante-cinq mille berry ! Pas négligeable hein, pas négligeable du tout même. Mais l'inconvénient c'est qui faut tout faire soit même. Bon l'aspirine ça reste relativement simple et j'pratique souvent donc c'est pas vraiment un gros soucis mais j'passe bien quatre heures de mes journées pour produire les médocs. Ajoute à ça les six heures où j'exerce mon métier, les trois heures pour mes expériences, le temps de manger, d'me laver, le dodo et ma journée est archi-remplie. Pas facile la vie d'un doc comme moi ! Toujours à se plaindre le Bishop !
Bon allez, on prend les mêmes et on recommence ! On prépare le bain-marie dans le grand bécher. On prend l'erlen et on fout l'acide salicylique. On va sous la hotte et on verse l'anhydride acétique puis de l'acide sulfurique, on bricole encore un autre truc et on fout ça à chauffer dans l'bain-marie. Ca a l'air simple dit comme ça mais chaque produit ajouté doit être pesé, ajouté avec une précision de l'ordre du milligramme et du millilitre. J'ai l'habitude donc je vais assez vite et je fais à l'œil nu de temps en temps. Pas faire ça surtout ! Toujours être précis, correct, juste. Mais bon, une aspirine un peu moins forte, un peu plus forte, ça change rien, y'a pas de grand danger en cas de petit surdosage. Quinze minutes à attendre maintenant. C'est long vous savez un quart d'heure. Du coup, je fais deux trois autres bricoles en attendant. Cinq minutes déjà qui sont écoulées alors que j'ai quasi rien fait. Finalement, ça passe vite le temps quand on se fait pas chier. Ah, mais qu'ouïs-je ? On buque à l'porte. La porte s'ouvre pas donc ça doit pas être une urgence. P'tet une consultation. Je laisse tout en plan et me dirige vers l'entrée. Je pose ma main sur la poignée et accueille la personne comme il se doit.
« Yoooossshhhh ! Bishop est lllààààlààà !!!» |
J'découvre un vieux, soixante ans à la louche. Barbe et cheveux gris. Inconnu au bataillon, qu'est-ce qu'il me veut c'gars là ? Seul l'avenir nous le dira.