Druss la Légende

Si les "Quarantes Glorieuses" ont duré si longtemps, c'est en grande partie grâce à cet homme. Force de la nature, héros de la Marine et véritable cauchemar pour une piraterie traquée et chancelante, l'on racontait à l'époque qu'il était le petit-fils de Barbe Blanche et que le célèbre pirate se retournait dans sa tombe de voir ainsi sa progéniture devenir la main armée du gouvernement. De par ses origines douteuses et son caractère un peu trop trempé, le poste d'Amiral lui passa sous le nez à plusieurs reprises, non pas qu'il le convoitait vraiment, sa seule ambition étant de nettoyer les mers de la racaille. Druss était bien plus utile à parcourir Grand Line et le nouveau Monde à la tête d'une petite flotte qu'à donner des ordres et à crouler sous la paperasse de l'État-Major.

Impitoyable, fougueux et téméraire, il ne vivait que pour deux choses : l'honneur et le respect. Des valeurs dont s'éloignait malheureusement chaque année un peu plus le Gouvernement Mondial à ses yeux, jusqu'au jour où son refus d'exécuter un ordre provoqua un scandale sans précédent depuis des décennies. Responsable de la chute de Mizanghärd et de la mort de l'Amiral Bruçli, grièvement blessé, Druss parvint cependant à s'échapper et à disparaitre de tous les radars pendant près de cinquante ans, avant d'être finalement retrouvé en 1620.

Période de paix qu'il vécut terré en Amerzone, durant laquelle il s'occupa d'orphelins, tomba amoureux, fondit une famille et tenta d'élever son abruti de fils, Olek.

Aujourd'hui mort et censuré, c'est comme s'il n'avait jamais existé. Supprimés des livres d'histoires et de toutes les mémoires, il ne reste de ses aventures et de ses exploits qu'un dossier confidentiel enfoui sous une pile d'autres affaires classées dans le coffre-fort du chef des armées à Marie-Joie.