Le grove 22 n’était qu’un ramassis d’ordures. D’ordures humaines essentiellement, si tant est qu’on puisse qualifier ces gens-là d’humains. Des criminels de bas étage, des voleurs comme des ivrognes, des types à la mine douteuse, dont on préférait fuir le regard. Loin des festivités frivoles de Shabondy, loin des parcs d’attraction et des commerces attrape-touristes, ici, dans la misère la plus totale et la plus banale, grouillaient les pires engeances, prêtes à se jeter sur vous au moindre berry scintillant de votre bourse.
Pour s’aventurer ici, il fallait soit être le dernier des imbéciles, être suicidaire, ou bien être encore bien pire que ceux qui rôdaient à chaque coin de rue.
Autant dire que les deux hommes qu’on surnommait Fear et l’Étranger ne craignaient pas le moins du monde d’y mettre les pieds…
Ned poursuivait sans relâche sa quête de vengeance, sa vendetta. Hinu Town, Karantane, et désormais Shabondy… Il avait flairé le moindre signe, emprunté toutes les pistes, utilisé tous les indices, fait trembler tous ceux qui détenaient des informations, tout ceci dans l’unique espoir de retrouver sa mère, réduite à l’esclavage depuis maintenant trop d’années. Un espoir vacillant, qui s’émiettait en surface, au quotidien, mais qui restait intact au plus profond, là où se terrait l’amour inconditionnel qu’il lui portait.
Il avait cru la retrouver sur Hinu Town d’abord, mais on l’avait transportée le long de Grand Line, jusqu’au pont de Karantane, avant de la déporter une énième fois et de la vendre comme une vulgaire marchandise ici, sur Shabondy. C’étaient en tout cas les dernières informations qu’il avait récoltées et il comptait s’assurer que celles-ci disaient vrai.
Un autre nom s’était ajouté à la liste. Tarish Lo’a.
Il n’en savait pas plus. Tout du moins avant que ses phalanges ne s’écrasent sur la dentition approximative d’un vieux brigand et que celui-ci avoue comme il le put que Tarish Lo’a fricotait avec la bande des Nokrân, des maraudeurs du grove 22.
Il comptait régler cette histoire seul, comme il l’avait toujours fait, mais c’était sans compter sur l’exigence de son capitaine, qui avait fermement décidé de l’accompagner pour régler cette affaire au plus vite. Aze avait tout bonnement refusé d’envoyer un autre de ses lieutenants assister le jeune archéologue, et de sa propre volonté, avait fait le choix de le suivre seul dans son périple.
Nul autre homme de main, nul armement spécifique, ni moyen de locomotion, juste deux camarades déterminés et prêts à retourner des quartiers entiers pour mettre un terme à cette histoire.
Les deux hommes arrivèrent au campement des Nokrân. La description qu’on leur avait faite était loin d’être erronée. Une dizaine de huttes en terre cuite parsemaient un large champ crevassé, jonché de squelettes, ruines de bâtiments et autres marques du temps et du danger. Les Nokrân étaient des sales types, au sens propre du terme. Leur campement en laissait déjà un avant-goût, ici tout suintait la boue, la mort et la malhonnêteté. Mais, leurs corps, à eux, étaient encore plus repoussants. Des crânes chauve et des torses poilus fièrement exhibés où se mêlaient crasse et sang séché. Des couteaux à crochet, des lames ciselées, des haches dentelées et des flingues, tout un tas de flingues. Leur apparence suffisait à déceler leurs mauvaises intentions, comme s’ils s’étaient accaparés physiquement tous les défauts imaginables.
Les deux hommes s’approchèrent sous les regards curieux, qui devinrent rapidement méfiants, voire hostiles.
Malheureux ou fou, celui qui osait se tenir ici, au beau milieu du campement des Nokrân, sans une quelconque invitation.
Les brigands firent tinter l’acier de leurs armes et on entendit la poudre se frotter contre le canon des fusils. Mais ils hésitèrent une seconde, sapés par la crainte. Qui pouvaient être ces deux hommes, prêts à les défier sans une once de doute dans le regard ?
Il n’y eut nul discours épique, nul mot héroïque. Simplement un nom, à travers les lèvres du vengeur.
- Tarish Lo’a.
Les Nokrân se regardèrent dans le blanc des yeux, avant de laisser leur rire gras résonner dans tout le campement.
- Et vous êtes qui d’abord ?
Ce ne fut pas une réponse convaincante.
Ame no Habakiri quitta son fourreau à la vitesse de l’éclair, la lame d’air fusa et traversa la bouche béante du malheureux, avant de scier la hutte derrière lui.
Il lui fallait une réponse.
Pour s’aventurer ici, il fallait soit être le dernier des imbéciles, être suicidaire, ou bien être encore bien pire que ceux qui rôdaient à chaque coin de rue.
Autant dire que les deux hommes qu’on surnommait Fear et l’Étranger ne craignaient pas le moins du monde d’y mettre les pieds…
Ned poursuivait sans relâche sa quête de vengeance, sa vendetta. Hinu Town, Karantane, et désormais Shabondy… Il avait flairé le moindre signe, emprunté toutes les pistes, utilisé tous les indices, fait trembler tous ceux qui détenaient des informations, tout ceci dans l’unique espoir de retrouver sa mère, réduite à l’esclavage depuis maintenant trop d’années. Un espoir vacillant, qui s’émiettait en surface, au quotidien, mais qui restait intact au plus profond, là où se terrait l’amour inconditionnel qu’il lui portait.
Il avait cru la retrouver sur Hinu Town d’abord, mais on l’avait transportée le long de Grand Line, jusqu’au pont de Karantane, avant de la déporter une énième fois et de la vendre comme une vulgaire marchandise ici, sur Shabondy. C’étaient en tout cas les dernières informations qu’il avait récoltées et il comptait s’assurer que celles-ci disaient vrai.
Un autre nom s’était ajouté à la liste. Tarish Lo’a.
Il n’en savait pas plus. Tout du moins avant que ses phalanges ne s’écrasent sur la dentition approximative d’un vieux brigand et que celui-ci avoue comme il le put que Tarish Lo’a fricotait avec la bande des Nokrân, des maraudeurs du grove 22.
Il comptait régler cette histoire seul, comme il l’avait toujours fait, mais c’était sans compter sur l’exigence de son capitaine, qui avait fermement décidé de l’accompagner pour régler cette affaire au plus vite. Aze avait tout bonnement refusé d’envoyer un autre de ses lieutenants assister le jeune archéologue, et de sa propre volonté, avait fait le choix de le suivre seul dans son périple.
Nul autre homme de main, nul armement spécifique, ni moyen de locomotion, juste deux camarades déterminés et prêts à retourner des quartiers entiers pour mettre un terme à cette histoire.
Les deux hommes arrivèrent au campement des Nokrân. La description qu’on leur avait faite était loin d’être erronée. Une dizaine de huttes en terre cuite parsemaient un large champ crevassé, jonché de squelettes, ruines de bâtiments et autres marques du temps et du danger. Les Nokrân étaient des sales types, au sens propre du terme. Leur campement en laissait déjà un avant-goût, ici tout suintait la boue, la mort et la malhonnêteté. Mais, leurs corps, à eux, étaient encore plus repoussants. Des crânes chauve et des torses poilus fièrement exhibés où se mêlaient crasse et sang séché. Des couteaux à crochet, des lames ciselées, des haches dentelées et des flingues, tout un tas de flingues. Leur apparence suffisait à déceler leurs mauvaises intentions, comme s’ils s’étaient accaparés physiquement tous les défauts imaginables.
Les deux hommes s’approchèrent sous les regards curieux, qui devinrent rapidement méfiants, voire hostiles.
Malheureux ou fou, celui qui osait se tenir ici, au beau milieu du campement des Nokrân, sans une quelconque invitation.
Les brigands firent tinter l’acier de leurs armes et on entendit la poudre se frotter contre le canon des fusils. Mais ils hésitèrent une seconde, sapés par la crainte. Qui pouvaient être ces deux hommes, prêts à les défier sans une once de doute dans le regard ?
Il n’y eut nul discours épique, nul mot héroïque. Simplement un nom, à travers les lèvres du vengeur.
- Tarish Lo’a.
Les Nokrân se regardèrent dans le blanc des yeux, avant de laisser leur rire gras résonner dans tout le campement.
- Et vous êtes qui d’abord ?
Ce ne fut pas une réponse convaincante.
Ame no Habakiri quitta son fourreau à la vitesse de l’éclair, la lame d’air fusa et traversa la bouche béante du malheureux, avant de scier la hutte derrière lui.
Il lui fallait une réponse.
Dernière édition par Ned Mayhem le Lun 19 Juin 2023 - 0:14, édité 1 fois