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[Quête ] La Cour des Grands

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海 軍

∆ feat. Mallory Gentry ∆


Marie-Joie, capitale du Gouvernement Mondial, immense cité grouillant de vie. Pour une femme comme Ambrosias, qui était née sur Tanuki, pittoresque île de North Blue comme pour ses moutons, un tel endroit ne pouvait se décrire que par un simple adjectif: gigantesque. Juchée en haut de Red Line, la ville était tel un phare regroupant les plus hautes d'instances de la Marine, du Cipher Pol, mais aussi et surtout, les célébrissimes dragons célestes. Le simple fait de se trouver en pareil endroit suffisait presque à donner le vertige à la militaire. Ici, dans les rues, son petit grade de colonel semblait particulièrement dérisoire. À chaque croisement ou presque, elle voyait des membres de l'amirauté et de hauts dignitaires du Gouvernement. Elle crut même apercevoir le célèbre amiral Tetsuda. Se balader dans une telle ville était déjà compliqué pour Ambrosias, mais voir à quel point elle était peu de choses la faisait réfléchir. Comment ne pouvait-elle pas se montrer humble face au gigantisme de Marie-Joie ?


Arrivée tard, la colonelle en charge de Kikai no Shima avait d'abord découvert l'endroit de nuit. Déjà étonnée d'être convoquée sur place, elle le fut encore plus en apprenant qu'elle serait logé au Grand Marijoa Hôtel. Même si l'endroit n'était plus que l'ombre de lui-même, sa célébrité le précédait. Pour Ambrosias, qui n'était que la fille d'une bergère, l'établissement restait pourtant particulièrement agréable. Même pour elle qui avait appris à aimer de plus en plus les bonnes choses et le confort apporté par l'argent, la suite qui lui avait été réservé était incroyable. Pour les pontes de la cité, les choses auraient bien sûr été très différentes. Après un copieux repas, la militaire était partie se coucher. Malheureusement, elle ne parvint pas facilement à trouver le sommeil. Le fait qu'elle soit convoquée à la capitale, pour y rencontrer, selon le terme employé, une «huile», ne cessait de la travailler. Que pouvait-on lui vouloir ? Cela avait-il un rapport avec la mort de Bradley ? Allait-on la féliciter ou la réprimander pour ne pas avoir été en mesure d'éviter les attentats sur l'île dont elle était responsable ? Sans être d'un naturel stressé, elle devait bien avouer avoir un certain trac.


Le lendemain, la jeune femme quitta l'hôtel en direction du siège de l'État-Major de la Marine. À l'image de Marie-Joie, l'endroit était immense, démesuré même. Ambrosias avait du mal à comprendre pourquoi tout ici avait besoin d'être si grand et si fastueux. Comment pouvait-on dépenser tant d'argent pour du paraître ? Cela n'avait aucun sens à ses yeux. Cependant, bien trop préoccupée, elle ne prêtait pas plus que ça attention à ses pensées confuses. Arrivant à destination, elle donna dans un premier temps son ordre de convocation aux nombreux gardes de l'entrée. Après avoir été fouillée scrupuleusement, elle fut ensuite conduite à l'intérieure, sous le bon œil d'un quadragénaire barbu à l'air désabusé mais qui semblait très professionnel. Sans dire un mot, il guida Ambrosias à travers le dédales d’escaliers et de couloirs. Montant de plus en plus haut dans la structure, il laissa finalement son colis entre les mains d'une femme austère avec des lunettes fines.



« Colonelle Ambrosias je suppose. Vous êtes en avance, asseyez vous ici, le commandeur suprême vous recevra dans quelques minutes. »


Muette, la militaire ouvrit légèrement la bouche. Aucun son ne sortit de sa bouche. Plantée sur place, elle fit froncer la secrétaire des sourcils. Le regard noir de la femme l'enjoignit à obtempérer rapidement. Son cœur se mettant à battre la chamade, la manchote n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle faisait là. Elle s’attendait à un entretien avec un vice-amiral ou au mieux un amiral, pas le commandeur suprême. Cela n'avait littéralement aucun sens. Pourquoi un homme tel que lui perdrait du temps avec elle ? Sa jambe se mettant à trembler, les minutes qui passèrent lui semblèrent durer une éternité.


« Vous pouvez y aller. »


Se relevant d'un geste vif, la militaire ouvrit de grand yeux. Tâchant de contrôler son stress, elle prit une très longue inspiration. Serrant le poing, elle souffla pour se donner du courage avant d'avancer. La secrétaire ouvrit la porte et Ambrosias entra. Le bureau était immense et magnifique. Derrière le meuble où se trouvait Mallory Gentry, une sublime baie vitrée offrait une vue d'exception sur tout Marie-Joie. Se mettant au garde à vous en faisant claque sa main contre sa cuisse, la jeune femme enchaîna rapidement avec un salut.


« Mes respects mes honneurs, Commandeur Suprême, Colonelle Ambrosias, à vos ordres. »



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De derrière son bureau, le Commandeur suprême de la marine, plus haut gradé du Gouvernement Mondial, te laisse rester au garde a vous un peu plus longtemps que le protocole ne l'exige d'habitude tout en te dévisageant longuement et soigneusement, inspection d'uniforme ? Mauvais signe ? Bon signe ? Difficile à dire,

- Repos colonelle, asseyez vous. Je ne vous serre pas la main...

Pendant que tu avances jusqu'au bureau il indique vaguement ta manche soigneusement cousue au dessus du coude, ou ton visage ?


Jolies décorations. Je connais ça, c'est la Marine qui a fait de moi l'homme que je suis.

D'une poussée, le commandeur recule son fauteuil, te laissant apercevoir, le temps que tu prennes le siège qu'il t'a indiqué, l'absence des deux jambes du vieil officier.

- Vous voulez boire quelque chose ? J'ai de la crème glacée.

- Euh... Non merci, commandeur.
- Vous avez tort, c'est la meilleure de Marijoa, j'ai mis des années à la trouver. Vous savez pourquoi vous êtes la ?
- C'est un véritable mystère pour moi.
- Ah oui ?  Vous ne risqueriez même pas une petite supposition? Allez, prenez le risque.
- Eh bien, selon toute logique,  la chose ne doit pas être étrangère aux événements récents sur Kikai no Shima.
- Selon toute logique... Développez, vous avez loupé quelque chose la bas ?
- Loupé, commandeur ?
- Ou alors vous pensez être la pour une récompense ?
- Pour être honnête, j'ai bien du mal à comprendre pourquoi l'homme le plus haut placé de la Marine accepte d'utiliser de son précieux temps pour s'entretenir avec moi.
- Et bien je dirais que je ne serais pas l'homme le plus haut placé de la marine si je ne pouvais pas utiliser mon temps comme je le voulais non ? (Il réfléchit une seconde) Hum... en fait cela pourrait bien signifier que je ne suis pas du tout le plus haut placé de la marine. Mais vous n'avez pas du tout répondu à mes questions...
- Vous avez raison. Si un homme comme vous me reçoit, j'ai bien peur que ce soit pour évoquer les attentats ayant secoué l'île qui se trouvait sous ma garde. Je suis venu à bout de King Bradley, sa mafia ne lui survivra pas. Mais je n'ai pas été en mesure de protéger tout le monde. Nous avons subi des pertes, dans nos rangs comme parmi les civils. Telle est je pense la raison de ma présence ici.
- Si vous pouviez revenir en arrière, pensez vous  pouvoir faire mieux ?
- En sachant ce qui va arriver, évidemment. Autrement, vous répondre par la positive serait un odieux mensonge.
- Hum. Racontez moi ce qu'il s'est passé la bas, et ce que vous avez fait. Et par pitié, épargnez moi votre ton de rapport officiel, celui la je l'ai déja lu. Ce que je veux savoir c'est ce qu'il s'est vraiment passé sur le terrain !
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    海 軍

    ∆ feat. Mallory Gentry ∆


    La jeune femme n'aurait su dire s'il s'agissait de l'aura du commandeur ou d'autre chose de plus profond, mais elle avait l'impression de ne pas pouvoir lui mentir. Ce n'était pas qu'elle en était physiquement incapable, mais elle avait l'impression que ça ne lui était pas possible. Pourquoi le faire ? Mallory semblait bien trop sage et perspicace pour tenter une telle chose avec lui. Et pourquoi le faire après tout ? S'il lui demandait la vérité, elle la lui donnerait sans se poser de questions.


    « Ce qu'il s'est passé... Ce qu'il s'est passé, c'est que j'ai fais le choix de laisser parler ma haine. Je me suis offerte corps et à âme à l'immense colère qui vit en moi depuis des années. »


    Droite sur sa chaise, Ambrosias désigna du menton son bras perdu avant de poser l'index sur sa joue brûlée.


    « Les pirates m'ont arraché à une vie douce et paisible sur une île que j'aimais plus que tout. En brisant mon corps, ils m'ont rendu sévère, froide et aigrie. J'ai juré de les combattre, eux et tout ce qu'ils représentent. J'aimerai dire que je l'ai fais pour que d'autres n'aient pas à subir leurs frasques, ce ne serait pas totalement faux, mais ce serait occulter la raison principale: je les hais, eux et tout ce qu'ils représentent. »


    L'attaque de Mizukawa sur Tanuki avait changée sa vie à tout jamais. La jeune femme douce et souriante qu'elle était jusqu'à alors était aujourd’hui morte depuis bien longtemps.


    « Après mon arrivée sur Kikai no Shima, j'ai fais face à la corruption qui gangrenait les forces locales. King Bradley nous a battu, la commodore de Saint Just et moi. En revenant à la base, j'ai appris qu'une taupe avait fait libéré les prisonniers. Malgré mes efforts, malgré le renouvellement des marins en faisant place à du sang frais, je n'ai pas vu qu'une traîtresse était toujours parmi nous. Elle a voulu me tuer, elle n'a pas réussi. Je suis restée en vie, au prix de mon bras gauche, mais ça n'a pas été le cas du sergent-chef Paracchini. Cet homme pour qui j'avais estime et affection a donné sa vie pour sauver la mienne. Cela m'a rendu folle de rage. Ma colère s'est muée en haine, et j'ai cherché à me venger. J'ai acculé les mafieux de l'île, bien plus que de raison. Le désespoir les a conduit à commettre ces atrocités. Les attentats n'avaient pour but que de me laisser seule ou presque à la caserne. Bradley savait que je m'y trouverai, il voulait me tuer, tant pour se venger lui aussi que pour reprendre le contrôle de l'île. Il n'en a pas été capable. »


    Soupirant longuement, la jeune femme se sentait réellement coupable. Fuyant quelques instants le regard intense du commandeur, elle ferma les paupières quelques secondes.


    « J'estime que le zèle dont j'ai preuve est en partie responsable de ce drame. Si c'était à refaire, jamais je ne sous-estimerai un ennemi acculé. »


    Après une telle confession, la militaire s'attendait à un blâme en bonne et due forme. Elle ne serait pas renvoyée pour cela, pas connaissant la réputation de l'État-Major, mais on lui ferait potentiellement porter le chapeau pour tous ces morts. Pourquoi serait-elle là, en présence de l'homme le plus gradé de la Marine, si ce n'était pas pour être punie ?



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    Pendant une seconde, tu crois lire de la peine ou de la souffrance dans le regard du vieil homme devant toi qui écoute ton récit, mais cela passe tellement vite, pour céder à nouveau la place au regard d'aigle perçant et vif du commandant en chef, que tu dois probablement avoir fait erreur...
    Tu termines ton récit, te raidissant sur ta chaise en attendant que tombe la sentence, mais rien ne vient...

    A la place, le commandeur suprême laisse passer quelques long instant de silence pendant que tu te calmes peu à peu, puis, ouvrant un de ses tiroirs, il en sort une boite de chocolat qu'il pose sur la table entre vous, l'ouvrant pour révéler, non pas des douceurs, mais de long cigares d'une marque que tu ne connais pas, mais qui semblent d'excellente qualité.

    - Vous fumez avec moi Colonelle ? Ne vous fiez pas à la boite, ce sont des cigares Sea Wolfs, les meilleurs de la marine, et on n'en fabriquera plus jamais des comme ça...

    Difficile de dire s'il parle des cigares ou des soldats du tristement célèbre équipage... D'un geste de la main il indique la porte fenêtre derrière lui, menant à un petit balcon, qui, vu l'altitude du bureau du commandeur, doit offrir un panorama sur toute la capitale.

    - Poussez donc mon fauteuil dehors, je n'ai pas le droit de fumer à l'intérieur.. Ni de fumer tout court en fait, il n'y a que la crème glacée qui échappe à la vigilance du terrible dragon qui me sert de secrétaire.

    L'un poussant l'autre, vous sortez sur la terrasse, un espace étroit inaccessible a tout ce qui n'est pas volant, et perché a des centaines de mètres au dessus du reste des fortifications et murailles du Qg de la marine. Un sacré panorama pour ceux qui ne sont pas sensible au vertige, et surement une peur panique pour les autres.

    Le commandeur te laisse couper et allumer les cigares, puis tire une longue bouffée du sien, avec l'aisance du fumeur confirmée longtemps privé de sa dose. Sans surprises, le cigare est excellent.

    - La souffrance et la la haine sont des composantes inévitables de notre métier... La haine est un moteur puissant. Elle rend fort, coriace, infatigable. Mais aussi intransigeant et rigide. Les officiers qui la laissent les guider et qui survivent laissent souvent leur marque dans l'histoire, mais laissent surtout derrière eux d'innombrables âmes avides de vengeance que d'autres qu'eux vont devoir subir et affronter...

    Je radote n'est ce pas ? Je suis vieux, je suis fatigué, et je radote. Fatigué de voir trop de jeunes officiers emprunter des routes qui mènent leurs dossiers tout  droit à la broyeuse de papiers de mon bureau...

    Parlez moi de Tanuki Ambrosias. Parlez moi de Tanuki et de Mizukawa.


    Dernière édition par PNJ Requiem le Mer 12 Juil 2023 - 12:38, édité 1 fois
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      Pour de la qualité, c'était effectivement de la qualité. Jamais la jeune femme n'avait fumé un cigare ayant une telle saveur. Bien qu'habituée à un tabac déjà assez cher, elle pouvait affirmer que celui-ci était à des années lumières. Impressionnée, elle regarda l'objet fumant sous plusieurs angles avant de reporter son attention vers le commandeur suprême. Sa perspicacité et son insistance parvenaient même à occulter totalement la vue prodigieuse de la capitale qui s'offrait à Ambrosias. Fronçant les sourcils, elle jeta un regard au vieil homme. Il savait déjà forcément tout à propos de Tanuki, de Mizukawa et de son passé. La raison pour laquelle il voulait qu'elle en parle était un mystère pour la militaire.


      « J'y suis né, j'y ai vécu presque toute ma vie. Ma mère était fermière, elle s'est occupée de moi comme elle le pouvait après la mort de mon père. Depuis toute petite, j'aime les animaux, j'ai donc voulu devenir vétérinaire pour les soigner. La formation n'était pas facile, mais j'ai réussi à la mener à bien. Tout était parfait, jusqu'à ce jour de 1623... Vous connaissez déjà la suite histoire, le capitaine Mizukawa est passé par là. Ses hommes et lui en avaient après les salaires de la garnison, ils ne voulaient rien qu'autre que de l'argent. Epic est mort en les affrontant, mais malgré tout, ils ont cherché à couvrir leur fuite. Mettre le feu au port leur a vraisemblablement semblé être une bonne idée. Pour moi, c'était un jour comme les autres, sauf que j'ai eu la malchance de me trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Je me suis retrouvée piégée sous une poutre, incapable de sortir, destinée à une mort certaine pendant que les flammes commençaient à dévorer ma chair. Deux hommes m'ont vu sont parvenus à me tirer de là. Après ma longue convalescence, j'ai laissé Tanuki derrière moi pour entrer dan,s la Marine. Je n'y suis revenu qu'en 1627 pour m'occuper de ma mère mourante. Depuis, je ne m'y rend presque plus. »


      Son île natale lui manquait, principalement à cause des bons souvenirs qu'elle en avait et de la présence l'homme qu'elle aimait, mais d'un autre côté tous ces traumatismes tendait à l'en éloigner. Pour elle, c'était une situation assez difficile à vivre, plus encore à décrire.


      « Un jour ou l'autre, j'aurai ma revanche sur Mizukawa. J'ai cru comprendre qu'il se trouverait sur Kuraigana. Quand j'en serai capable, je m'occuperai moi-même de le faire payer pour ses crimes. Je vous en donne ma parole, commandeur suprême. »


      Courageuse mais pas téméraire, Ambrosias savait qu'elle ne faisait pas encore le poids face à un pirate d'une telle puissance. Cependant, cela ne durerait pas éternellement. Dans quelques mois ou années, elle savait qu'elle aurait la force et la puissance de feu pour venir à bout de son ennemi juré. Tout cela n'était qu’une question de temps.



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      - Hum, vos cicatrices sont plus anciennes que ce que je pensais... Revenons à l'intérieur, faites attention à l'odeur...

      Vous reprenez vos places et le commandeur s'empare cette fois d'un pot de crème glacé qu'il sort d'un tiroir qui s’avère étre un refrigerodial camouflé et soigneusement dissimulé dans le bureau. Il y a des boulots de la brigade scientifique qui doivent être plus curieux que d'autres.

      - Toujours pas de crème glacée ? Parlez moi de votre croix de guerre. On dit que c'est la décoration qui sépare les grands officiers des autres... Vous en êtes fière ? Union John c'est bien ça ?  
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        Ambrosias regarda le pot de glace avec un étonnement certain. Elle n'avait jamais vu une chose pareille pour tenir de la crème glacée au frais. Faisant non de la tête, elle refusa l'offre qui lui était faite une fois encore. Face à un tel homme, elle n'avait pas le moindre appétit. Comment aurait-il pu en être autrement ?


        « Union John, en effet. J'en suis très fière. »


        Toute l'opération n'avait pas été une mince affaire et elle souvenait comme si c'était hier. Son premier véritable gros baptême du feu. Il lui avait semblé à l'époque que la mission était d'une importance majeure. Après ses pérégrinations sur Kikai no Shima, elle n'en était plus très sûre.


        « J'étais sous les ordres du commodore Epinondas de Miltiades, dans sa flottille des broyeurs. Il avait l’habitude de m'envoyer seule en mission. Nous traquions des pirates, les Maraudeurs sombres et leur capitaine, Big Bad Owen. Pour nous échapper, ils se sont réfugiés sur Union John. Ils pensaient à juste titre que les révolutionnaires présents sur l'île ne nous laisseraient pas y mettre le pied. La voie diplomatique n'ayant pas porté ses fruits, j'ai reçu l'ordre d'attaquer l'île. C'était ma première bataille d'envergure. Ma plus grande fierté est d'avoir été en mesure de limiter au maximum le nombre de pertes au sein de nos rangs. »


        Bien plus qu'à son habitude, Ambrosias, qui était alors lieutenant-colonel, était partie en première ligne. En fournissant bien plus d'efforts, elle avait épargné ses hommes. C'était sa plus grande réussite, et la raison pour laquelle elle avait été décorée de cette prestigieuse médaille.


        « J'avais trop peu d'hommes sous mes ordres pour tenir l'île sous mon contrôle. Ce n'était de toute façon pas l'objectif qui m'avait été confié. Une fois les pirates tués ou capturés, j'ai quitté l'île en épargnant ceux des locaux qui s'étaient rendus. »



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        - Vous vous impliquez beaucoup dans vos combats, c'est à la fois une bonne et une mauvaise chose. A force de perdre des bouts en servant de bouclier à ses soldats on finit par se retrouver très vite dans un bureau loin des hommes qu'on veut protéger, j’espère que vous saurez trouver le bon équilibre avant d'en être réduit à me ressembler...

        Sur le bureau, le commandeur fait mine de feuilleter quelques papiers de ce qui doit être ton dossier, mais il est clair qu'il n'est ni en train de le lire ni de le découvrir.

        - Votre mère est morte et votre dossier ne mentionne aucune autre famille. Mais je n'ai pas l'impression que vous soyez seule au monde et uniquement mariée à la marine. (Un éclat moqueur passe dans son regard) Vous qui venez de Tanuki, que pouvez vous me dire de messire Althias de Mistoltin ?
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          La mention de la mort de sa mère ne faisait pas très plaisir à Ambrosias. Généralement, elle faisait en sorte de ne pas y penser. En mourant, Octavia avait laissé un immense vide dans son coeur. Aujourd'hui, il semblait presque n’être plus rempli que par la colère et la haine. Puis le commandeur la prit au dépourvu en lui parlant de l’homme qu’elle aimait secrètement depuis des années. Marquant un temps d’arrêt, elle chercha à fuir le regard du vieil homme.


          « Il m’a offert un navire, le Béluga. Il s’est également impliqué dans la construction de ma clinique vétérinaire sur Tanuki. c’est un bon ami, commandeur suprême.

          - Je n’ai jamais eu de bon ami qui m’ait offert un cuirassé personnel. Ce doit vraiment être un très bon ami... »



          Les sous-entendus à peine voilés du chef de guerre décontenancèrent la jeune femme qui ne put s’empêcher de se demander ce qu’il savait réellement ou non. C’était comme s’il arrivait à lire dans ses pensées, ce qui était particulièrement dérangeant.


          « C’est un vaisseau de ligne, mais vous avez raison. Le sous-amiral Shoga et moi lui avons tiré une épine du pied sur Goa, je pense qu’il m’en a été personnellement reconnaissant.

          - Vous connaissez beaucoup de vieillards, Ambrosias ?

          - Pas vraiment non.

          - Ça se voit. Nous autres, vénérables et révérés ancêtres, tenons beaucoup à nos petits plaisirs coupables. Et si on nous en prive nous devenons vite aigris et désagréables. Le mien, ce sont les histoires que me racontent les brillants officiers qui viennent dans mon bureau. Mais si vous évitez mes questions je vais en poser des encore plus embarrassantes. »



          Prise de court, la colonelle resta sans voix. Le vieil homme était à la fois intimidant et persuasif. Une fois de plus, elle avait l’impression de ne physiquement pas pouvoir lui mentir ou lui dissimuler la vérité. À contrecoeur, elle lui répondit.


          « Je... je suis amoureuse de lui. Depuis que je suis adolescente. Il n’en sait rien, et j’aime autant que cela reste ainsi.

          - Vous voyez que ce n’était pas si dur. À côté de ça. Si je peux vous donner une analyse venant de ma longue expérience du genre humain… Si vous croyez qu’il ne sait rien de vos sentiments après un cadeau de ce genre, vous devriez vous intéresser un peu plus aux hommes et un peu moins aux animaux… D’ailleurs, vous parlez bien aux animaux ?

          - Et je converse également avec eux par télépathie.

          - Parfait, j’ai justement un travail à vous confier. »



          Pouvant enfin respirer, Ambrosias laissa retomber au mieux la pression, mais elle était encore plus intriguée à présent. Quel genre de tâche pouvait bien avoir à lui confier un homme d’une telle stature ? Le suivant, elle remarqua l'habilité folle avec laquelle il déplaçait son fauteuil roulant. On sentait les nombreuses années de pratique, ce qui était assez triste quand on y pensait bien. L’idée de finir dans le même état n’était pas réjouissante. Quittant rapidement la pièce, le commandeur revint, à la grande surprise de la militaire, avec un perroquet. Le pauvre animal, plus surprenant encore, était bâillonné avec du scotch. Fronçant les sourcils, Ambrosias le regarda l’air circonspecte.


          « Racontez moi comment vous avez trouvé ce fruit. Et dans la foulée, j’aimerais que vous négociez avec cet affreux espion, qu’est ce qu’il accepterait pour cesser d’indiquer à ma secrétaire l’endroit où je cache mes cigares ? »


          Muette durant quelques instants, la jeune femme sonda l’oiseau. Il n’aimait visiblement pas son propriétaire et lui faisait payer à sa façon son manque de sympathie.


          « Il n’y hélas pas grand chose à en dire. J’ai vu un fruit étrange qui ressemblait à un mélange entre un cumçbat et une grosse pêche dans la cale de pirates que je venais de vaincre. La curiosité l’a emporté, et il s’est avéré que c’était un fruit du démon. Je m’efforce d’en faire bon usage depuis. »


          Est-ce que cela fonctionnait aussi pour la négociation avec un perroquet délateur ? Probablement pas, mais qu’importe. Toujours assez sérieuse, malgré le ridicule de la situation, la jeune femme commença à parler avec l’oiseau. Il lui expliqua, le plus naturellement du monde, qu’il détestait le vieil homme en fauteuil roulant. En plus de sentir mauvais quand il fumait, il ne voulait jamais partager ses gourmandises. Le rat qui vivait avec Ambrosias depuis des mois lui avait également déjà reproché son amour pour le tabac. Les animaux y étaient plus sensibles que bien des humains. Effaçant comme elle le pouvait son sourire naissant, la colonelle chercha à rester professionnelle.


          « Il veut que vous arrêtiez de fumer, et que vous partagiez également vos desserts avec lui. Ceci dit, à mon humble avis, vous feriez mieux de le libérer. »



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          - Hum. Dans ces conditions nous devrions pouvoir parvenir à un accord.

          Le commandeur pose un nouveau pot de crème glacée sur le bureau et le fait glisser vers l'oiseau. Les deux teignes s'affrontent du regard quelques instants, puis le perroquet tend une serre prudente vers le pot, s'en empare, et entreprend de bouloter la crème d'un air satisfait.

          - En tout cas je comprends mieux pourquoi Tazzer ne cesse de m’envoyer des mémos pour que vous soyez mutée dans la Sous marine. Ne vous inquiétez pas, je les passe directement dans la broyeuse.

          Le commandeur laisse passer quelques instants, visiblement perdu dans ses pensées, hésitant ou complétement aux fraises ? Dur à dire. En tout cas le silence s'étire jusqu'a commencer à devenir gênant.

          - Que savez vous de votre père Ambrosias ? Il n'y a rien dans votre dossier mais je m'étonne que vous ne l'ayez pas cherché, c'est assez peu courant dans ce genre de cas.
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            « Il n'y a rien de particulier à en dire, monsieur. Mon père nous a quitté ma mère et moi quand j'avais six ans. Il est mort en mer peu de temps après, durant une tempête. Je n'ai pas cherché à en apprendre plus car je me moque bien des raisons qui l'ont décidé à partir. »

            - Et votre mère ne vous en a jamais rien dit ?

            - Non. Je pense qu'elle n'a jamais su non plus pourquoi il était parti.

            - Je me trouve devant un dilemme Ambrosias. Je dispose d'informations qui peuvent grandement bouleverser ce que vous considérez comme acquis dans votre vie, dans votre histoire. Un bouleversement au moins équivalent au traumatisme que représente l'irruption de Mizukawa Sutero dans votre vie. Et je ne suis pas sur de la pertinence de vous imposer ces informations, sachant que vous pourriez tout à fait continuer à vivre en les ignorant sans que cela ait de conséquences particulières.

            - Vous avez des informations sur mon père ? Comment est-ce possible, il n'était personne, pas plus que ma mère. Nous n'avons jamais été que d'humbles éleveurs de Tanuki.

            - C'est une version qui se tient. À vous de me dire si vous voulez garder celle ci. Ou entendre la mienne. Mais attention, si vous faites ce choix cela sera douloureux, et il n'y aura que peu de retours en arrière possible. »



            Tout cela, en plus d’être particulièrement énigmatique, était aussi très inquiétant. Que pouvait donc savoir le commandeur qui puisse être si important que c’en vienne à chambouler à ce point la vie de la colonelle ? Ambrosias ne savait pas si elle tenait réellement à en savoir plus. Peut-être aurait-il été plus sage de s’arrêter là. Probablement même. Malheureusement, la curiosité de la jeune femme était plus grande que ses craintes éventuelles. Prenant une belle inspiration, elle hocha lentement la tête de bas en haut.


            « Je saurai faire face.

            - Je l’espère aussi. J’ai vu trop d’officiers quitter mon bureau chargés d’un devoir trop lourd pour eux ces dernières années. Ambrosias. Votre père n’est pas mort en mer. C’était un marin et un guerrier de grand talent bien avant de rencontrer votre mère. Et c’était aussi mon fils.

            - V... Vôtre fils ? »



            Prise de court, la manchote écarquilla grand les yeux.


            « Ambrosias. Je suis ton grand père ! »


            Perdant subitement la voix, la militaire s’enfonça sur sa chaise. L’annonce venait de lui faire l’effet d’un véritable coup de marteau. Tout ce qu’elle croyait savoir jusque là était en effet chamboulé.


            « Tout cela n'a aucun sens... Je ne comprend pas.

            - Il n'y a hélas pas grand chose à comprendre. Du temps de ma jeunesse j'étais un fringant et bel officier, et au fil de mes affectations, je n'ai pas été sans attirer l'attention d'un certain nombre de charmantes jeunes filles... Une situation qui m'a conduit a être père sans jamais le savoir, et je le crains, à être un assez mauvais exemple pour votre père à vous... Croyez bien que j'en suis désolé. Ça vous aiderait de pouvoir m'appeler Papy en privé ? Vous êtes sur que vous ne voulez pas de crème glacée ? »



            Toujours muette, Ambrosias ne trouvait tout simplement pas les mots. Totalement perdue, elle observait le chef des armées face à elle. Le simple fait de voir en lui son grand père était un véritable choc auquel elle n’arrivait pas à se faire. Mais plus important, elle voulait en savoir plus, elle se devait d’en apprendre plus.


            « Attendez... Qui est mon père ? Où se trouve-t-il ? Vous ? Mon grand-père ? Mais vous êtes le commandeur suprême de la Marine, l'un des hommes les plus puissants et influents au monde, je n'arrive pas à y croire... Et puis... Pourquoi ai-je été laissée dans l'ignorance ?

            - Eh bien... Il y a plusieurs raisons. La première c’est que je n’ai appris ton existence que relativement récemment. J’ai appris celle de mon fils alors qu’il était déjà adulte. Et, quand une enquête sur sa vie m’a appris qu’il avait eu une fille, j’ai hésité longuement sur l’attitude à avoir avec toi.

            - Je suppose que vous savez la raison pour laquelle il nous a abandonné ?

            - Probablement rien de plus que la lâcheté de tout homme devant un événement qu’il ne contrôle pas et qui risque de l’attacher à un autre que lui …

            - Hum... Possible. Vous savez ce qu'il est devenu ?

            - C’est la que nous abordons le véritable fond de mon problème. Je sais parfaitement ce qu’il est devenu car il est à ma vieille carrière ce que les douleurs fantômes sont à un double amputé. Mon fils, votre père, a réussi et mène encore une brillante carrière dans la flibuste… Et figure en bonne liste parmi les pires ennemis du gouvernement mondial.

            - Que... Mais... Non... C'est impossible... »



            Que son géniteur soit une horrible personne, un vulgaire lâche ayant abandonné les siens était une chose, qu’il soit pirate en était une autre. Cela, elle ne pouvait pas l’accepter. Rien au monde ne la faisait plus enrager que ces misérables hors la loi. La flibuste n’était qu’un ramassis de raclures toutes plus misérables les unes que les autres. Elle ne pouvait pas l’accepter, c’était littéralement impossible.


            « Je crois que je vais prendre de la glace finalement... »


            Prenant le bol de sa seule main valide, elle croisa le regard compatissant de Mallory sans avoir le courage de le soutenir.


            « Mon père s'appelait Edwin. Enfin, c'est toujours son nom je suppose. Mais je ne comprends pas, je ne connais personne de ce nom parmi les supernovas. »



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            海 軍

            ∆ feat. Mallory Gentry ∆


            Après que le commandeur suprême ait tendu une affiche vers la jeune femme, elle se rendit compte qu'elle ne la connaissait pas, ce qui était tout de même étonnant pour une supernova primée tout de même à sept cent millions de berrys.


            « Il n'est pas connu sous ce nom là. Depuis qu'il a rallié les pirates de Wano, il se fait appeler Noka. »



            Si ce nom ne lui disait rien, ce n'était cependant pas le cas du visage de l'homme en question. Il était plus vieux, c'était un fait, mais elle n'avait aucun mal à e reconnaître. C'était bien Edwin, son propre père. Son estomac se noua irrémédiablement face à cette preuve qui n'était plus nécessaire à ce stade.


            « Eh bien... Oui... La ressemblance est frappante, je dois bien le reconnaitre. »

            - Quand il a découvert sa filiation, il a tenté d'en user à mon encontre, ce qui lui a valu d’être un peu trop recherché à son goût. C'est à ce moment là qu'il s'est réfugié hors de portée de la marine, au sein de la mer des Brumes de Wanokuni, où il semble s'être taillé un royaume qui pour l'instant suffit à ses besoins.

            - J'ai toujours pensé qu'il était mort... Ce Noka, ce n'est pas mon père. Il ne l'est plus, plus maintenant.

            - C'est effectivement la solution la plus facile. Mais on ne sait jamais ce qui peut traverser l'esprit d'un individu quand un autre lui crie "je suis ton père" et il me semblait important que tu apprennes tout ceci de moi, plutôt que peut être un jour, de lui.

            - Je... Vous avez raison. Pourquoi est-il encore en vie ? Je veux dire, vous êtes l'homme le plus puissant de la Marine, pourquoi ne l'avez-vous pas arrêté ?

            - C’est plus compliqué que ça. Quand j’ai appris son existence j’ai d’abord cherché à le raisonner. Je me découvrais un fils unique alors que je m’étais résolu à mourir seul. Et il m’était difficile de le voir comme un ennemi à abattre. Cela s’est évidemment passé aussi mal que possible. Au lieu de ramener un fils, j'ai créé un monstre avide de profiter de moi pour continuer à commettre ses méfaits. C'est a ce moment là que j'ai du me résoudre à le laisser aux mains de Kenora. Elle a mis d'excellents hommes sur sa piste, et s'ils ont échoués a l’arrêter, ils sont passés assez près pour qu'il prenne conscience qu'il n'était plus possible pour lui de pirater dans nos eaux. Il s'est alors réfugié à Wano pour ne plus en sortir. Et j'ai découvert ton existence.

            - Je comprend. »



            Toutes ces révélations étaient vraiment très dures à supporter pour la colonelle. Elle qui vouait une haine viscérale à l'encontre des pirates était à présent la fille de l'un de leurs pires représentants. Le simple fait d'y penser lui donnait envie de vomir. Malgré tout, elle était contente de la confiance qui lui avait porté le commandeur suprême en se confiant à elle.


            « Ce sera donc à moi de m'en occuper.

            - Tu n'y es pas obligée du tout. nous pouvons nous contenter de le laisser croupir dans ces brumes en le rayant de nos vies.

            - Vous peut-être. Pas moi. Je vous ai déjà dit ce que je pensais des pirates. Comment pourrais-je un jour accepter le fait d'être la fille d'un des leurs ? Non, c'est impossible...

            - Souviens toi de l'équilibre dont je t'ai parlé. À trop vouloir se montrer dur on finit par y laisser plus que des membres. Je t'ai peut être parlé de ton père un peu trop tôt. Enfin, ce qui est fait est fait... Sais tu qu'il y a encore une autre raison a ta présence ici ?

            - Je ne suis pas sûre de survivre à une nouvelle révélation de cet acabit.

            -Oh, celle là est la moins impressionnante du lot, une façon de revenir à la normalité peut-être ? »



            Méthodiquement, Mallory ouvrit alors un tiroir et en sortit une plaquette sur laquelle se trouvaient des galons et des épaulettes de contre amiral. Pensant comprendre ce qui était en train de se passer, Ambrosias retint son souffle.


            « Promouvoir des officiers au sein de l'amirauté m'offre toujours l'opportunité de les rencontrer en face à face.


            - Vous êtes sûr ? Je pensais venir ici pour me faire passer un savon, pas recevoir une promotion.

            - Eh bien, je dirais que c’est l’une des rares prérogatives sur laquelle je ne souffre pas de contradiction. Je tiens à valider chacune des entrées dans l’amirauté. Évidemment dans votre cas cela passera quand même pour du népotisme. Mais vous avez l’habitude.

            - Du népotisme ? Je ne comprends pas. Vous comptez me reconnaître publiquement ?

            - Je me fais vieux et je suis toujours seul. Je n’ai pas de fils mais je crois que j’aimerais assez être grand père. Mais évidemment ce n’est pas une décision que je t’imposerai.

            - Je... Eh bien, ça ne me déplairait pas non plus. Ce qui me perturbe c'est surtout le fait que vous ayez caché si longtemps votre lien avec mon père. Vous n'avez pas peur que des gens puissent faire le rapprochement ?

            - Il n’est plus connu que sous le nom qu’il porte à Wano désormais. Et nous ne sommes pas nombreux à être au courant de tout le reste.

            - Dans ce cas, je pense que je saurai faire face aux critiques. Votre solitude, je la comprends, je la ressens également.

            - Eh bien j’espère que nous pourrons travailler là dessus. Je suppose que c’est quelques années trop tard pour te proposer un tour de grande roue à shabondy. Mais si tu es libre ce soir je connais un excellent restaurant pour fêter ta promotion en famille

            - Ce sera à la fois un honneur et un plaisir, commandeur suprême. »



            Sur ces mots, cette entrevue surréaliste avec le chef des armées ne tarda pas à se conclure. En sortant du bureau, Ambrosias étant dorénavant contre-amiral. Sur ses épaules, elle portait les anciens gallons de celui qui n'était autre que son grand-père paternel. Muette comme une tombe jusqu'à son retour à sa chambre d'hôtel, elle prit le temps de réflexion. Quelques heures plus tard, quand vint l'heure de son dîner avec Mallory, elle était bien loin d'avoir pu digérer la situation. L'ampleur des révélations qui lui avaient été faites étaient colossale et elles changeaient tant de choses dans sa vie qu'il faudrait bien du temps pour cela. Le soir même, le vieillard officialisa les choses, et quand la contre-amiral s'en alla de Marie-Joie, elle était dorénavant membre de la famille très fermée des Gentry.



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