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La Suite d'une Grande Aventure [FB]

Shoma et son groupe venait d'en finir avec le Boucher et se dirigeait en direction de la baie où devait se trouver son navire. Il avait confectionné un plan depuis plusieurs jours afin de faire de ce roi des mers, un membre à part entière de son nouvel équipage.

Pour cela, il avait eu l'idée loufoque de former un groupe armé dans le but de l'épauler dans cette tâche aussi difficile que périlleuse. Un exercice complexe, mais qui en valait la peine. Son groupe avait de bonne base et très vite, il s'était entouré de plusieurs personnes qui semblaient valeureuses et digne de respect, mais à cause de l'apparition d'un autre groupe de pirate, celui-ci très hostile, l'équipe du pirate se disloqua aussi vite que sa création.

Ce n'était pas bien grave, car il avait trouvé deux nouveaux membres pour son équipe. Yasmeen, son éternel vice-capitaine et un boulet qui appartenait à la race animal et qui portait le nom de Gupidon. Une équipe qui partait avec un handicap, car avec seulement deux personnes, Shoma ne pouvait pas prétendre attaquer la créature marine de face. C'était purement et simplement du suicide.

Une seule solution s'offrait maintenant à lui. Il devait laisser la marine capturer la tortue à sa place et plus tard, tenter de la reprendre.

Le petit groupe se dirigea en direction de la baie. Un important dispositif de protection de la mer était en place. Depuis sa place, le pirate pouvait voir au loin une bonne dizaine de navires de la marine qui tentaient de capturer la tortue. D'un coup, Shoma se sentait tout petit. Malgré son plan qu'il croyait en béton, face à un tel dispositif, il n'aurait pas fait long feu.

Six navires de la marine, tous contenant assez d'hommes pour faire tomber une forteresse en quelques minutes. La marine était très sérieuse. Sur chaque navire, tous les hommes respectaient à la lettre le plan élaboré par l'officier supérieur. Tous les canons étaient prêts à faire feu au signal du commandant.

Dans un silence glacial, les troupes de la marine n'attendaient qu'une chose, que la tortue pointe le bout de son nez. L'objectif était claire, il fallait la forcer à se montrer, puis à l'affaiblir au maximum.

Sur la plage, il devait y avoir deux régiments de vingt soldats qui s'occupaient d'écarter la population d'approcher des berges. L'ordre avait été donné de capturer le monstre sans qu'il y ait des répercutions sur le village. Un très bon choix, car les habitants de l'île ne voyaient pas d'un bon oeil les agissements de la marine.

La créature était un peu comme un membre à part entière de l'île et elle représentait d'une certaine manière un rempart naturel de l'île contre les pirates. Si la tortue venait à partir, alors leur île qui se trouvait à seulement quelques lieux de l'entrer de Grandline pourrait devenir une base pour les pirates qui voudraient se lancer sur la route de tous les périls.

D'un coup, surgissant sous l'un des navire, la tortue quitta son lit et entra dans une colère noire. Le navire qui se trouvait sur sa coque, se retrouvait élever et ne touchait plus l'eau.

Prenant ses responsabilités en main, l'officier baissa les bras et ordonna à sa flotte de navire de faire feu sur la créature. Une bataille navale débuta. Les navires poster de manière à ne pas être atteint par les tirs alliés s'en donnaient à cœur joie.

Sur la plage on entendait très facilement le niveau de violence de l'attaque. Malheureusement pour le navire qui se trouvait sur la coque de la tortue, plusieurs débris entrèrent en collision avec et il ne restait plus qu'un épave en feu. L'officier en chef, n'avait pas de regret. La mission passait avant tout, mais le roi des mers, lui n'était pas prêt à être réduit à l'esclavage.

La bête s'engouffra sous la surface de l'eau et se dirigea directement sur un autre navire. La bête fonça directement sur lui sans même prendre le temps de sortir la tête de l'eau.

Devant la rage de la créature des océans, le navire ciblé quitta la formation et tenta une manoeuvre afin de réduire au minimum les dégâts due à la collision. Le soldat qui tenait la barre était visiblement compétent et si la tortue n'avait pas eu cette épave de feu sur sa coquille, alors le navire aurait pu être sauvé.

Le navire entra en collision avec le second déjà bien abimé. Le résultat de cette fusion était explosif. Les deux navires n'étaient plus bon et ils n'allaient pas tarder à sombrer tous deux au fond de la mer.

L'officier en chef enragea. Cette erreur était impardonnable. Si le sous-officier qui dirigeait ce navire avait suivi à la lettre son plan, la créature n'aurait eu aucune chance de victoire. Tous les capitaines des navires étaient au courant, cette mission était primordiale et le risque de mort était très élevé. Pourtant, tous avaient accepté de participer à la capture. Le choix personnel d'une personne venait de mettre en danger tous les autres navires.

La créature venait de disparaitre et deux navires étaient maintenant détruits. Assis sur son siège, le chef des opérations réfléchissaient à un nouveau plan d'action. Il n'avait pas droit à l'échec surtout maintenant que deux navires sombraient. Incapable de trouver un nouveau plan, l'officier s'apprêtait à jouer sa carte maîtresse, quand la créature fit de nouveau son apparition.

Visiblement, elle n'aimait pas être prise pour cible et comptait faire payer cette tentative de capture aux forces de la marine. Le plan de base inutile et devant le danger imminent, chaque capitaine de navire décidèrent de la marche à suivre quant à la survie de leur navire et de leur équipage.

Fuir n'était pas une option, ils seraient directement jugé en cour martiale.

De nouveau les navires firent parler la poudre, mais ils n'étaient plus en formation de combat. Comme prévu dans ce genre de combat, une seule erreur et tout le groupe était en danger. Certains tirs touchèrent directement la tortue au point de la blesser, mais d'autre explosèrent la coque, le mat où même la cale de navire allié.

La puissance de la tortue diminuait grandement, mais les forces de la marine aussi. Il ne restait plus que trois navires encore capables de naviguer correctement. Les autres, eux ne pouvaient plus bouger, où plus tirer. Dans chacun de ces deux cas, ils ne pouvaient plus compter que sur leur chance pour quitter le navire et sauver le plus grand nombre de leurs camarades.

Le navire du commandant fessait partie du groupe de navire qui se trouvait dans un état critique. Le feu rongeait le navire de l'intérieur et plusieurs boulets de canon mal orienté venait de lui priver de tous moyens de défense.

Contrairement aux autres navires, celui du commandant possédait une chose que n'avait pas les autres. Avant de partir en mission, l'officier en chef avait reçu un objet très rare. Un artéfact qui lui permettrait de maintenir la bête sous son contrôle, s'il arrivait à l'affaiblir suffisamment. L'artefact en question était un rubis de la taille d'un bonbon. Il en existait une très infime quantité dans le monde. Cette pierre très rare était la dernière carte de l'officier.

La tortue avait perdu beaucoup de force et dans un dernier élan de rage, elle se dirigea directement sur le navire de l'officier. Prête à l'engloutir sous les flots, la tortue prenait de la vitesse et ouvrit bien grand la bouche. Fessant face à son adversaire, l'officier se leva de son siège et pointa la pierre dans la direction du monstre. Il jouait sa dernière carte. Si cela ne marchait pas, alors il accepterait son sort avec joie. Tel était sa décision.

La pierre ne semblait pas réagir. Le monstre était encore trop puissant, mais quand trois boulets de canon explosèrent au niveau de la tête du monstre, celui-ci perdit de sa rage et une lueur au niveau de la pierre stoppa le monstre.

Le monstre de l'île n'était plus ce qu'il était. En un instant, il venait de perdre toute sa fougue. Son regard habituellement monstrueux et féroce venait de disparaitre et laissait place à un blanc vide. Comme si le monstre était complètement hypnotisé, incapable d'agir de son propre chef.

Jour de chance où véritable coup de maître, en tout cas la mission était un succès.

Sur la plage, les habitants pleuraient la fin d'une ère, la fin de leur grand protecteur. Les soldats, eux sautaient de joie. Sur les flots, le commandant en chef ordonna aux navire encore capable de naviguer de remorquer la bête. Ils allaient la conduire au Royaume de Bliss sans plus tarder afin de la conditionner comme nouveau navire-arme de la marine.

Maintenant que la marine venait de faire l'acquisition de ce nouveau bateau, Shoma et son groupe allait devoir trouver le lieu où le monstre serait amarré afin de le voler. Ce n'était pas tout, Shoma ignorait tout de la manière de faire de ce navire le sien. Il allait s'en doute devoir s'en prendre à l'officier en chef pour le deviner.
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Bon chef vlà le plan...

Assise dans l'herbe à côté de Shoma, je tente à grande peine de lui apprendre quelques bases de stratégie élémentaire. Oui c'est pléonasme. Et non, c'est vraiment pas gagné. Pourtant j'avais eu un espoir sur Turtle Island, lorsque que (contrairement à son habitude) il n'a pas voulu affronter la tortue géante en tête à tête. Ce qui aurait été totalement suicidaire, mais ça il s'en fou. Complètement. Il est comme ça mon capitaine, rien dans la caboche et tout dans les...les...les glandes qui font que les hommes sont majoritairement stupides et impulsifs. Ils s'en vantent tout le temps. Comparent les tailles. Hum, ça me reviendra. En tout cas pour laisser la Marine affronter la créature à sa place il lui a fallu un sacré effort de volonté, avec petite goutte de sueur qui dégouline de la tempe, les poings crispés, la totale quoi. J'ai failli le respecter pour ça. Si je n'avais pas vu la bête carapaçonnée (et futur navire) en action, le tas de muscle envoyant valser les bateaux comme un bébé balançerait le canard en plastique de son bain. Vouloir domestiquer cette chose est sans doute l'une des choses les plus tarée que j'ai jamais entendue, et pourtant dieu sait que j'ai de la bouteille à ce niveau. Alors que, par un hasard franchement désagréable, tous les boulets qui ricochaient contre l'épiderme blindé de "notre" tortue nous retombaient dessus, lui il est resté debout. En train de sourire. Il a peut-être un masque mais je SAIS quand il sourit. En gros, quand ça devient stupidement dangereux. A force de lui taper sur le crâne je pensais qu'un peu de théorie survivaliste avait fini par entrer dans son crâne vide. Des illusions. Je dois être une mauvaise pédagogue. "Mais au moins il l'a laissé se faire attraper par la Marine" que je me disais. "Enfin un plan pas bête, suffit d'aller leur piquer le machin qui a hypnotiser la bestiole" que je me disais.

Mais nan. Monsieur le bourrin a préféré attendre que ce qui restait de la flotte gouvernementale (on se l'aurait faite à deux bordel !) rentre au port principal du Royaume de Bliss. Gardé par une garnison de Marines renforcée et boostée aux emphétamines. Habité par des ingénieurs navaux qui se servent pas de leur marteaux uniquement pour taper des clous. Le genre de ville où les affiches "Wanted" sont bien en vue. Est-il vraiment utile de préciser que ce nigaud de Shobaka est déjà fiché ? Non, bien sûr qu'il l'est. Juste pour m'embêter, car il devient totalement inutile pour des projets tout en finesse où des déguisements sont requis. Hé oui, il refuse aussi de retirer son satané masque. Et comme je fais pour le planquer moi maintenant hein ? Comment je fais pour que sa petite tronche d'amour ne rameute pas tous les soldats à dix kilomètres à la ronde ? La réponse est: je peux pas. C'est là que mes neurones entrèrent en éruption et concoctèrent le plan génial que je tente d'expliquer à Shobaka pour la deuxièmle fois de la journée. C'est pourtant simple: substitution, infiltration, démolition, diversion, baston, exfiltration, et tout ça impérativement dans cet ordre... sinon c'est moi qui y perdrai des plumes. Dans les deux sens du terme. Oui parce que c'est moi qui ferai le plus dur dans l'histoire, évidemment, le capitaine lui devra juste s'arrenger pour retenir quelques centaines de guss armés. Facile pour lui. Les doigts d'pieds dans l'nez. Si jamais il se fait prendre je serai de toute façon à l'autre bout du port. Un plan génial je vous dis.

Bon, pour la dernière fois...arrête de te grattouiller les aspirines nom d'une cartouche ! Le truc c'est que c'est bien trop protéger pour l'attaquer en coup d'boule. Je sais pas pour toi mais moi je fatigue après le 20e soldat KO... et ils sont plusieurs milliers là bas. Grosse fatigue en pesperctive tu piges ? Faudrait donc les attirer ailleurs, c'est là que tu interviens. Tu vois le moulin là bas ? Non ça c'est une girouette crétandouille ! Un moulin ça tourne aussi mais c'est vachement plus gros. L'espèce de tour à l'autre bout de la ville, avec une grosse roue en bois à l'intérieur. Oui bon ok tu peux pas la voir, mais imagine un peu quoi. Ben tu vas dedans, tu piques la roue et tu la fais rouler. A mon avis le meilleur moyen de la faire avancer c'est d'être dedans. Comme un hamster qui fait sa gymnastique. Faudra courir vite mais t'y arriveras, j'en suis sûr.

Je lui montre du doigt la tête de hamster qui le symbolise sur mon plan. C'est pas très glorieux mais de 1) je sais pas très bien dessiner et de 2) le nouveau masque de mon chef vénéré me fait vraiment penser à un rongeur. L'image est donc pas si mal choisie. Bref, une grande ligne reliait la tête-de-hamster/Shoma à une sorte de de ventilateur, qui se révèle être après un examen plus approfondis un moulin. L'addition donne une tête de hamster dans une roue, roue qui est censée traverser une partie de la ville, arriver au port et exploser contre un grand carré où est marqué "réserve de pièces détachées". L'explosion est juste là pour faire jolie. Quoique ce serait encore plus spectaculaire s'il arrivait effectivement à faire péter des trucs. Ou même lui-même. Ce que j'évite diplomatiquement de lui dire.

Une fois que t'as choppé la roue, tu descends la ville jusqu'au port. Tu peux pas te perdre, il est près de la mer. Le grand machin bleu. Salé. Plein de poissons dedans. Une fois que t'es arrivé t'auras sans doute pas mal de gars aux fesses. C'est le but. Cependant c'est pas suffisant. Tu dois profter de la vitesse acquise pour expl...heu..."traverser" un grand bâtiment rouge. Il est plein de ressorts, de clous, de trucs pointus, sans doute de bidules explosifs et...heu...oui, de garde aussi. Si tu fou le bordel dans cet entrepôt ce sera vraiment emmerdant pour les ingénieurs, vu qu'ils comptent sur ces pièces pour réparer les navires de la Marine endommagés. Là ils vont vraiment t'envoyer la sauce. Et va falloir que tu te débrouille un peu.

Je dessine quelques bonhommes façon batonnet autour du hamster. Ils tiennent tous des armes. Les armes ça je sais faire, mais pas les gens. C'est frustrant. Ensuite j'ai pointé du doigt un viseur, représentant la tireuse d'élite que je suis. Une ligne pointillée en part et mène à un navire. Ou une glace avec une grosse ombrelle. Nulle en dessin je vous dis.

Moi pendant ce temps je pique des vêtements, j'infiltre le bateau qui ne sera plus gardé, je pique le bidule qui contrôle la tortue je m'en vais tranquiment le vendre au client le plus offrant. T'en pense quoi ? dis-je d'un ton plein d'espoir.
    Voilà un plan qui semblait digne d'un grand guerrier. Sans doute que barbe Blanche lui-même n'aurait pas assez de courage pour tenter de faire ce qu'avait essayé de faire le jeune Shoma, mais ce n'était sans compter sur l'intervention de Yasmeen qui trouva comme d'habitude le moyen de forcer son capitaine à faire le contraire de ce qu'il avait envie d'entreprendre.

    Son plan ? Très simple, il comptait foncer dans le tas une fois arrivé au royaume de Bliss. Tout détruire sur son passage, tuer tous les rigolos et les ingénieurs qui touchaient son navire. En tout cas il en était certain, si son plan était adopté, alors en moins de deux secondes ils seraient sur les mers très loin de cette île.
    C'était un beau rêve tout de même, mais très vite la jeune femme refusa le plan de son capitaine pour en proposer un autre.

    Visiblement, celui-ci était bien plus détaillé et travailler que le précédent. Cette fois-ci pour s'approprier le navire, Shoma allait devoir jouer les leurres et ameuter derrière lui tous les soldats de la marine qui défendaient le monstre dans l'entrepôt. Bon, jouer la cible mouvante pourquoi pas, mais le hic dans ce plan, car il y avait toujours un hic, c'était que Shoma devait faire la cible à travers toute la ville. Il devait faire en sorte d'attirer le plus loin possible l'attention des soldats. Combattre était une chose, mais traverser une ville aussi grande à découverts s'en était une autre.

    Après quelques secondes de réflexion, Shoma accepta. De toute évidence, il n'avait pas le choix, son plan était tout aussi boiteux que celui-ci, mais ça sonnait bien, donc pourquoi ne pas essayer.

    Le point "A" où devait se rendre le jeune homme n'était pas très loin de sa position actuel, il devait simplement réussir à franchir le plus vite possible plusieurs intersections, courir deux kilomètres et enfin franchir un petit pont suspendu. Avec une fiche "Wanted" sur sa tête, Shoma n'aurait pas de mal à se faire remarquer. Un jeu d'enfant pour lui.

    Derrière cette grande assurance, le jeune capitaine avait des doutes, beaucoup de doutes. Si le plan tournait mal, alors il serait complètement coincé et dans l'incapacité de se sortir d'affaire.



    Sa roule. J'espère que ton plan marchera.
    Il s'agit d'un à plus et non d'un aurevoir.


    C'est donc sur ses mots que Shoma quitta Yasmeen afin de se mettre en route pour la mission qui lui avait été attribuée. Laissant derrière lui sa brillante nakama et stratège, il allait tenter de remplir avec brio la simple tâche qui le séparait de l'acquisition de son navire.

    Quittant la petite ruelle sombre où il s'était planqué avec Yasmeen, Shoma fonça tête baisser dans plusieurs rues adjacentes. Non, il n'avait pas encore commencé à faire parler de lui, il voulait simplement que personne ne tombe sur la jeune femme en remontant ses pas.

    Une fois ses distances prise, Shoma commença par marcher tel un civil ordinaire en plein milieu de la rue principale. Cette même rue qui donnait accès à toutes les portes des hangars, à toutes les boutiques et ainsi qu'à tous les ateliers de maintenance.

    Pour ce faire remarquer dans une ville, il y avait trois solutions. La première, resté debout comme un con au beau milieu de la plus importante route. La seconde, porter un accoutrement d'halloween alors que ce n'était pas du tout la période. Trois, se mettre à crier sans aucune raison et pour finir frapper un innocent. Le premier qui passait ferai l'affaire.

    Shoma lui, avait réussi à réunir toutes les conditions. Il s'était placé au beau milieu de la rue, était vêtu comme un dingue, se mit à crier tel un skyzo et frappa de toutes ses forces un homme. Chance où coup de bol, il avait décroché un coup à un soldat de la marine qui avait eu le malheur de penser qu'il était "Mantle Shoma", un dangereux pirate.

    Le soldat n'était pas dans le faux, il avait deviné qui était derrière ce masque et même si ce n'était qu'un simple soupçon, il s'agissait bien du pirate qu'il croyait avoir trouvé. L'homme était sur le sol et ne semblait pas vouloir se relever. Shoma avait frappé trop fort et celui par qui la course poursuite devait commencer n'était même plus en mesure de dire son nom.

    Vraiment les soldats de la marine ne sont pas solide du tout. Sur toutes les personnes qui marchaient dans cette rue, il fallait qu'il frappe le seul homme à n'être pas plus résistent qu'un bout de patte à modeler.


    Bordel relève toi, j'ai besoin de toi pour que mon plan fonctionne !

    Stop, arrêtez-vous maintenant!
    Vous vous attaquez à un représentant de la marine mondial.
    Vous êtes à partir de maintenant en état d'arrestation!
    Rendez-vous calmement où nous serons dans l'obligation d'employer la force.


    Shoma n'avait pensé qu'avec ses muscles une fois de plus et ne s'était même pas demander pourquoi un soldat de la marine patrouillait seul en ville, alors qu'un navire très important pour la marine venait d'y être acheminé.

    Le solda qu'il venait de frapper fessait partie d'un groupe de trois hommes, mais à cause d'un problème de lacet, il s'était un peut écarter de son groupe. Groupe qui venait d'assister à toute la scène et qui n'allait certainement pas laisser un tel acte d'agression se passer en toute impudence. Se dresser contre la volonté de la marine et du gouvernement mondial est un crime passible de prison.

    Les deux soldats de la marine tenaient entre leur main des fusils et tenaient le jeune pirate en jout. S'il ne coopérait pas, alors il ferait feu. L'un des deux hommes avaient les pieds qui tremblaient, il s'agissait d'un bleu. Il avait signé un contrat pour devenir soldat il y a moins d'une semaine. Shoma n'avait pas d'autre choix que d'obéir à la requête des hommes qui étaient en supériorité numérique.

    Jetant avec assez peu de délicatesse le corps du soldat, Shoma se mit à genoux sur le sol, les mains en l'air. L'un des soldats sortit de son uniforme des menottes tandis que l'autre gardait le pirate dans son viseur. Plein d'assurance, le soldat approchait à grands pas, avec cette arrestation, il imaginait déjà une promotion, sans doute au rang de Lieutenant où caporal. Une fois près du pirate, le soldat se mit à rire, voilà déjà plusieurs années qu'il essaye d'obtenir une promotion, mais en vain.

    Shoma attendait le dernier moment pour réagir. Quand le soldat était assez près de lui, son ombre forma un bouclier qui empêcherait les tirs du fusil de l'atteindre et dans le même élan, il se leva et frappa à son tour le second soldat. De peur de laisser s'enfuir un dangereux criminel, le bleu se mit à tirer dans l'ombre sans même savoir s'il tirait sur son ami où sur l'ennemi. Heureusement pour les deux hommes, les balles s'écrasèrent sur la surface du bouclier.


    Je ne te veux pas de mal, mais que je n'ai pas le choix!

    Derrière le bouclier, Shoma s'en prit directement au second soldat, cette fois-ci, il allait modérer sa force afin de ne pas trop le blesser. Un coup dans le vendre et un doigt cassé. S'en était assez pour provoquer chez la victime un cri de douleur. Puis il laissa l'homme sur le sol avant d'annuler son bouclier et de prendre la fuite. Le poltron, trop effrayer pour poursuivre le pirate se mit à tirer, mais voilà il n'avait jamais tiré au fusil et sans même le faire exprès, il décrocha une balle dans la porte d'un hangar. Dans un tel spectacle affligeant, Shoma mit ses mains sur son masque et pensait même qu'il n'y arriverait jamais, mais l'homme à qui il venait de casé le doigt, se leva et utilisa un sifflet qu'il avait sur son uniforme. Il l'utilisa à plusieurs reprises. Le soldat donnait l'alerte.

    Les passants, en retrait de la scène principale s'écartèrent encore plus. Ils ne voulaient pas être considéré par les forces de la marine comme complice de cet affame ordure.

    Très vite un autre groupe de trois soldats arrivèrent. Cette fois-ci s'était le bon moment pour prendre ses jambes à son coup. Shoma se mit à courir tandis que les trois hommes le suivaient de près. Trois soldats, ce n'était pas assez, pas assez pour que Yasmeen puisse travailler en paix, il allait devoir en ameuter bien plus. Alors au lieu de courir en ligne droite à travers la ville, Shoma entra dans un hangar de taille moyen afin d'y semer le bordel.

    Au début très surpris de l'arrivée d'un petit groupe qui se poursuivait à travers leur hangar, les ingénieurs naval changèrent très vite d'expression quand le pirate s'amusait à saccager leurs travaux. Le bâtiment choisi par Shoma était spécialisé dans la construction de petite barque, servant principalement de barque de secours dans les grands navires touristique.

    Transformant son ombre en long et large marteau, Shoma se donnait à coeur joie de transformer l'atelier en tas de bois inutile tout en prenant bien soin d'éviter les attaques des soldats et les coups de marteaux et de scie des ingénieurs furieux.



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    - Dégagage de là sac à plus !
    - Ouah ! Ouah !


    Il n'a pas fallu cinq minutes pour que mon plan se complique. C'est pas un record mais ça mérite d'être mentionné. Tout d'abord Shobaka n'a apparament pas compris que lorsque je disais "aller au moulin" je voulais dire "directement". Sans déjà rameuter toute la ville. Ho bien sûr c'est un bonus non-négligeable en terme de diversion, à un détail prêt: je suis encore dans la ville moi ! A peine une trentaine de secondes après avoir décampé des éclats de voix et le tintements de sabres m'indiquèrent que mon capitaine était déjà le centre d'une petite fête. Le genre où il y a plus de videurs que de fêtards, plus de flingues que d'alcool mais beaucoup, beaucoup plus d'ambiance. Une ambiance à tout péter comme qui dirait. Et tout le monde était invité, moi y comprit même si j'avais pas vraiment été prévenue. Venant de toutes les directions imaginables, des nuées de Marines ont déferlés dans les rues de la ville. Pourtant Bliss c'est pas une petite ville, pour encombrer les rues faut déjà une armée. Hé ben y en a une maintenant. Pas très contente. N'écoutant que mon courage j'ai échappé aux vagues de soldats en plongeant dans la première ruelle sombre venue. Idée excellente: assez obscure pour me cachée, assez étroite pour ne pas intéresser de grands mouvements de troupes et d'une fraicheur bienvenue durant cette journée ensoleillée. Enfin ça aurait été le cas si l'endroit avait été vide. Ben nan, il l'était pas.

    - Ouah Ouah !
    - Approche pas tes sales papattes de mes bobottes !
    - Ouah Ouah !
    - iiik arrête de sauter arrête de sauter ! Couché !


    Juchée sur une tas de caisse menaçant de s'effondrer j'essaye de repousser les assauts affectifs d'un prédateur-né. Il a des dents pointues pour mieux griffer les bas-nilons des jeunes filles. Il a un pelage blanc comme neige, sans aucun doute pour que le sang de ses victimes fasse un chouette contraste. Il a une queue touffue qui s'agite dans tous les sens, comme pour compter les secondes qu'il me reste à vivre. Des petits yeux noirs et cruels. Une taille comprise entre cinquante et soixante centimètres de haut... pour mieux bluffer les proies pas trop méfiantes. Et il bave partout. Bon, d'accord, j'exagère sans doute un peu. De loin on dirait que c'est un joli petit chien, style bichon tout touffu, et à la limite on pourrait le qualifié de mignon. Mais pas moi. Non monsieur. Moi j'aime pas les chiens, et ces salopiaux me le rendent bien. Si celui-là essaye de m'atteindre c'est sûrement pas pour me faire des calins, je le sens, je le sais ! C'est ma peau qu'il veut, comme tous ses congénères. Ses jappements enjoués ne font que renforcé le ridicule de la situation. J'ai peur d'un chiot. J'en suis pas fière. A ma décharge j'ai pas essayé de lui tirer dessus et je me contente de l'empêcher d'approcher en me servant de mon fusil comme d'une lance. Problème: avoir les deux mains occupées ne me permet pas de garder un équilibre ergonomique. La pile de caisse s'inclinede droite à gauche telle une tour de Pise prise de hoquet. Je vais pas tenir longtemps à ce petit jeu.

    - Va-t-en ! kss kss casse-toi nom de Zeus !
    - Ouah Ouah !
    - Oust ! Pchit ! Laisse-moi tranquille ! T'as pas une gamelle qui t'attend quelque part ? Miam miam ? Va chercher miam miam ! Arrête de me regarder avec ces yeux là je vais pas descendre te gratter le bidon ! J'ai un boulot à faire et tu me mets en retard ! Dégaaaaaaaaage !


    Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Sam 10 Déc 2011 - 22:39, édité 2 fois
      Son bon plan commençait à se retourner contre lui-même. Il était maintenant encerclé et n'avait aucun moyen de fuir. Au niveau de la porte de sortie, quatre hommes armé de marteau. Sur chacun de ses flans, des soldats de la marine armée de sabres qui avançaient lentement afin de lui mettre la main dessus. En face de lui, le chef de chantier. Un homme deux fois plus grand que lui avec dans les mains, une masse assez grosse pour lui écraser le crâne sur le sol.

      Dehors, la foule c'était rassemblé afin de regarder ce qui se passait dans cet entrepôt aussi bruyant.

      Comme les soldats ne semblaient pas prêt à passer à l'attaque, le chef de chantier lança l'offensive. Levant sa masse avec beaucoup d'agressivité, il s'élança et dans un mouvement simple, mais rapide, il envoya son arme directement sur le pirate. Jamais Shoma n'aurait pu croire qu'un simple charpentier aurait autant de force.

      En moins de deux secondes, le projectile se retrouva devant son visage. Cette fois-ci, c'est son ombre qui le sauva. Quittant sa forme de marteau, afin de prendre la forme de bouclier, l'ombre absorba le coup et capta l'arme.

      Une fois le bouclier baisser, ce sont les soldats qui se lancèrent à l'assaut. Un coup horizontal, un autre vertical puis un oblique. Ils étaient vraiment déterminés, mais ils avaient en face d'eux un pirate expérimenter qui en connaissait sans doute bien plus qu'eux sur la manière de combattre et d'éviter les coups.

      Avec beaucoup de mal, Shoma tenta de se servir de la massue du charpentier en chef, mais à cause d'un moment d'inattention, l'homme l'agrippa par le coup et referma son étreinte. Il était vraiment en rogne.

      Shoma n'aurait jamais du choisir cet entrepôt et maintenant il payait au centuple son erreur. Les soldats, garant de la justice, ordonnèrent au charpentier de relâcher le pirate, mais en vain. Devant la montagne imposante qu'était l'artisan, les soldats héritaient à s'interposer.

      Le plus jeune d'entre eux, plein d'espoir en ses convictions, brandit son sabre et ordonna au charpentier de remettre le pirate à la justice.

      Visiblement la conversation n'avançait pas, alors l'ombre du pirate se transforme en pic et se planta directement dans la jambe du charpentier. L'attaque surprise du pirate n'eut pas l'effet escompté, car il le tenait toujours aussi fermement.

      Alors, un autre pic s'enfonça directement dans l'un de ses bras. Cette fois-ci, il la lâcha et recula avec beaucoup de mal. L'homme perdait beaucoup de sang, mais son visage exprimait toujours autant de haine envers le pirate. Le pirate était de nouveau libre, ce qui était inconcevable pour le jeune soldat qui s'élança sur lui. S'il n'était pas aussi jeune et aussi faible, Shoma aurait eu des chances de perdre contre lui, mais au lieu de mordre la poussière, il bascula sur le flan du soldat, agrippa son arme et le prit en otage.

      Le marché était très clair, il ne le tuait pas, mais en échange, ils devaient le laisser quitter cet entrepôt. Devant ce dilemme, les soldats acceptèrent, le charpentier en chef lui tourna le regard. Il ne voulait pas laisser échapper l'homme qui venait de mettre un terme à son rêve, mais dans un tel état, il ne pouvait plus rien faire.

      C'est donc avec un gout amers qu'il demanda à ses hommes de le laisser passer la porte sans intervenir. L'otage avait les yeux en l'arme, il savait que c'était de sa faute si le pirate arrivait à s'enfuir, mais il ne voulait tout de même pas y laisser sa vie. Surtout qu'avec le pauvre salaire qu'il touchait n'était déjà pas suffisant pour lui.

      Une fois à l'extérieur, la rue qui était pourtant pleine était déserte. Il n'y avait pas l'ombre d'un civil, mais à la place, une bande armé de représentant de la justice. La nouvelle s'était propagé à une telle vitesse que les autorités supérieures de l'île ont mis en place un plan anti-pirate. Devant l'importance de ce qui se fessait ici, la présence de pirate n'était pas tolérée.

      Pour un pirate du nom de Mantle Shoma, qui n'avait qu'une prime de 10.000.000, c'est un commandant et une troupe d'une trentaine de soldats qui avaient été dépêché dans le but de procéder à son arrestation.


      Hum Hum.
      Mantle Shoma, infâme pirate. Tu es cerné. Rend toi sans faire d'histoire et je te laisserais en vie. Si jamais tu refuses, alors je ne garantie pas ta survie.


      Alors je vais choisir la seconde option !

      Je savais que tu dirait cela et je m'y était préparer. Libère l'otage et nous pourrons procéder à ton exécution.

      Vous me prenez pour une andouille ? Bakaaa

      Je suis désolez soldat. Votre nom ne sera pas oublier, je vous le promet.

      Quoii. QUOi.. Non, je vous en prie.. Pitié.

      Mourir dans l'exercice de ses fonctions est un honneur pour un soldat.

      Ton camp ta sacrifié dans le but de me stopper, ce n'est pas drôle ?

      * ferme les yeux et pleure*

      Soldat préparer vous à faire feu!


      Au signal de leur commandant, une nuée de plomb se dirigea sur le pirate qui utilisa son ombre comme bouclier afin de ne pas finir ses jours en passoire.

      Plusieurs balles transpercèrent le bouclier, mais là encore, Shoma se trouvait derrière le soldat qui lui servait de secondes couches. L'homme était blessé. Il avait reçu deux balles. L'une dans la main, l'autre dans la jambe. Rien de bien méchant. Un séjour à l'hôpital et il s'en remettrait.

      Abaissant son bouclier avant que les soldats n'eut le temps de recharger, Shoma poussa son bouclier humain d'un coup de pied avant de prendre ses jambes à son coup.


      Que ceux qui son armée de sabre se lance à sa poursuite.
      Nous n'avons ps le droit à l'échec. Je veux mettre la main sur ce pirate.
      Apporter ce pauvre malheureux dans une clinique au plus vite.



      Maintenant qu'il avait obtenu ce qu'il voulait, Shoma tentait de survivre dans cette course poursuite. Les soldats ne le lâchaient pas d'une semelle. Eux étaient habitués à courir durant des heures durant leur entraînement, mais lui ne l'était pas et s'il devait continuer ainsi, il n'allait pas tarder à se faire capturer.

      Pour toujours garder ses assaillants à distance, Shoma changeait constamment de direction, mais au bout d'un moment, à force de tourner à chaque intersection, il commençait à perdre son objectif de vue. Le moulin se trouvait de plus en plus loin. Au bout d'un moment, il avait tellement couru sans même prendre le temps de regarder son chemin qu'il ne voyait plus le moulin qui était son principal objectif.

      Shoma se retrouva très vite acculé de toute part. Les soldats avaient lentement, mais surement mis en place une procédure d'encerclement et sans même qu'il ne s'en rende compte, Shoma s'était retrouvé dans une impasse et avec pour seul choix possible, la reddition. N'ayant plus d'autre choix possible, Shoma sorti son sabre. Il n'était jamais dit qu'il ne devait pas faire deux, trois victimes sur son passage.

      Alors qu'il allait s'élancer sur ses chasseurs, une jeune femme ouvris la porte de sa maison. La maison en question était tous près de l'entrepôt de son père. Ainsi à son réveil l'homme se trouvait tout près de son lieu de travail. Pratique quoi.

      Coup de bol pour le pirate, qui se jeta sur la jeune femme. Il pouvait très bien en faire un otage, mais il n'avait pas oublié le dernier ordre que donna le commandant quand il avait fait un otage. Faire une victime supplémentaire était inutile. Voilà pourquoi, Shoma se précipita dans la maison en prenant bien soin d'amener avec lui la jeune femme.

      Aussitôt les soldats se ruèrent sur lui afin de l'en empêcher, mais s'était trop tard. En moins de temps qu'il n'en faut pour respirer, Shoma avait déjà fermé la porte à clé et s'était mis à monter les marches de l'escalier. Il allait s'enfuir en passant par le toit le temps que les soldats défoncent la porte.
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      Les rues que je parcours sont maintenant totalement vides, tranchant avec l'activité fébriles et l'intense déploiement de force qui a suivit la disparitiondu Cap'taine. Je sais pas ce qu'il leur a fait à ces Marines, mais c'est sûr, j'ai pas envie d'être à leur place. Mes pieds claquent sur le pavé, pas tellement pour le simple plaisir de martyriser les pavés, mais surtout parce que la ville a pris des allures de ville fantôme et que le bruit de mes pas raisonnent comme la cloche du jugement dernier. Glauque. Tous les humains du coin doivent se cacher ou être parti à la chasse au Shoma. Bon ça. Sauf que du coup je suis aussi remarquable qu'un nez de clown sur un dépressif en phase terminale. Et ça c'est pas cool du tout. Je pourrais sans doute être plus furtive si je tenais pas ce petit chiot dégoulinant de bave à bout de bras. Pwark il m'en a mit plein la figure le salopiaux ! Je suis souillée. Il me faudra au moins trois bains pour être de nouveau présentable. Je hais les chiens. La bout de poils entre mes mains a l'air de s'en moquer complètement et continue de secouer joyeusement sa queue blanche en jappant de temps en temps. J'avais failli atteindre le toit de la maison contre laquelle était collée mon tas de caisses en bois. Encore quelques centimètres et une poignée de secondes et j'y étais. J'aurais pu lui échapper. Mais non, j'ai sauté une fois de trop et je m'étais retrouvée les quatres fers en l'air en contrebas, sous une épaisse couche de morceaux de bois.

      Bon, d'accord, le ptit Toutou m'a donné un coup d'patte en creusant un tunnel jusqu'à moi. N'empêche que j'aurais pu m'en sortir toute seule. Et que c'était pour mieux m'attaquer le visage à grand coups de langue humide, il perdait pas le Nord ce nigaud. J'ai une tête de sucette c'est ça ? Déjà que le "meilleur ami de l'homme" passe son temps à vouloir me mordre les fesses ou me griffer les jambes, un de ses jeune représentant a trouvé une nouvelle méthode pour me martyriser: m'étouffer d'affection. Ce sera quoi après ? Se rouler sur moi façon rouleau-compresseur ? M'envoyer le contenu de leur gamelle dans les cheveux ? Ho non pas mes beaux cheveux...

      Ouah Ouah !

      Je lance un regard noir au sac à puce.
      Il en a rien à carrer. Il est super content de me voir, encore et toujours. Saleté. Comme vais-je m'en débarasser. Je peux pas lui tirer dessus, il est bien trop mignons. Et il est bien trop dangereux pour le laisser courir entre mes jambes. Avec ma chance habituelle il me ferait un croche-pied au moment critique. Pfff qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de lui ? On a jamais de fourrière lorsqu'on en a besoin. Bon gré mal gré je continue ma marche à travers la ville-basse de Bliss, direction le port. Plus je me rapproche plus je croise des gens. Chasse à l'homme ou pas les chantiers de Bliss n'arrêtent jamais de marteler le métal, de couler les canons, de coller les planches et de crier de temps en temps quand certains marteaux tombent sur certains pieds. Je me fonds déjà un peu plus dans la foule de travailleurs même si mes bras tendus avec une peluche au bout ne me facilitent pas la tâche. J'ai l'air d'un automate qui...ben qui porte un chien. Tous ces gens qui me dévisagent c'est franchement déplaisant. Faut que je me débarasse du toutou, et vite. Et faut pas qu'il revienne de préférance. Mes yeux vrillés sur la nuque du petit canidé (il n'arrête donc jamais de secouer cette queue nom d'un dial ?!) je réfléchis aux divers moyens d'envoyer bouler la bestiole. C'est alors que je remarque enfin que la foule s'est transformée en véritable cohue, je me fais baloter dans tous les sens par des épaules qui me heurtent et de dos qui me freinent sans logique visible. Je suis dans une convention d'alcooliques ou quoi ? Qu'ils regardent un peu où ils vont ! Le prochain qui me pousse je lui fourre le chien dans le...

      Dans le...

      Hooooo

      Je suis arrivée au bout de l'avenue, poussée par les vagues sans fin de passant. Je suis enfin arrivée au port. Où devrais-je plutôt dire auX portS, car on ne me fera pas croire que tout ce que je vois appartient à une seule installation portuaire. Il doit au moins y avoir cinq alignés le long de la côte. En fait c'est bien simple, il n'y a plus de côte. Mon regard embrasse des forêts de grues, des labyrinthes de hangars multicolores, des centaines, des milliers d'ouvriers transportant des tas de bidules et de machins, des kilomètres de docks et des dizaines de navires qui attendent patiamment dans leurs cales-sèches. Une usine géante à ciel ouvert, la fumée en moins. Et le bruit bordel le bruit ! 1000 marteaux qui frappent en cadence sur tous les matérieux imaginables, et même une bonne partie de ceux que je n'imagine même pas. A travers le boucan des marteaux et des gens je peux entendre que les ouvriers chantent histoire de mettre du coeur à l'ouvrage. Mon visage s'empourpra lorsque je saisis les paroles liées à la mélodie. Je ne sais pas qui est cette Marie-Hélène mais d'après ce que j'entends elle ferait mieux de couper ses couettes si elle veut pas d'ennuis. M'enfin elle fait ce qu'elle veut, il y a des filles qui sont adeptes de ce genre de trucs il parait. Je frissonne un peu tout de même, dès qu'il est question de ce qui se trouve sous la ceinture tous les travailleurs du monde ont une imagination débordante. Et dégoutante. Erk, les images qui me passent devant les yeux ne vont pas me quitter avant un bon moment...

      A moitié rendue sourde par le vacarne embiant, je m'éloigne des artères principales et je m'enfonce dans les ruelles formées par des immenses tas de planches et de plaques de métal. Où j'vais caser ce chien ?

      Hé ! Madame c'est une zone interdite ici, faites demi-tour !

      Ha. Il fallait bien que je tombe sur un ouvrier, c'était un peu forcé. Mes yeux excercés par 20 années de shopping effrané devinèrent vite les envergures du petit monsieur. Un peu grand mais j'ai pas le temps de chercher l'oiseau rare qui aurait mes mensurations. Un oiseau très zarb dans ces circonstances. Je lui tend la boule de poil que je me trimballe depuis des kilomètres:

      Ex-curé moi, vous pouvez me tenirckdouille ça ? Je dois refaire les lancelots de mes bottes...

      Surpris, il prit docilement le toutou

      - Heu...récurer les douilles de qui ?
      - De mes lancelots. Sur mes pottes.
      - Hein ???

      *SBAM*


      Le type s'écroula sur le dos, le nez deux fois plus large et deux fois moins long que la seconde précédente. Je sautille sur place comme une idiote, mes bras enserrant ma jambe douloureuse. On m'a déjà expliqué le principe du coup d'pied sauté, et je crois pouvoir dire sans me tromper que là je l'ai complètement foirer. Je ne me souvennais pas que cette technique devait casser la jambe de l'attaquer crénom d'un esturgeon ! Je frictionne ma gambette pour essayer de faire disparaître la vilaine impression que je vais boîter pour le restant de mes jours. Voilà exactement pourquoi j'aime mieux les flingues que le corps à corps, au moins on ne se blesse pas quand on défonce le type en face. Bon dieu il avait un nez en titane, c'est pas possible autrement...

      Ouah Ouah !

      Sagement assis par terre, le chiot me regarde avec la tête penchée sur le côté. Trop mignon. Si il n'avait pas été un chien.

      Ho et puis zut, va t'faire foutrager ailleurs ! A-RRÊTE-DE-ME-SUI-VREEEEEE !

      Le coup est parti tout seul. Avant que je m'en rende compte j'ai ramené ma jambe en arrière et j'ai shoté de toutes mes forces dans la chose poilée qui m'empoisonne l'existence depuis le début de cette putain de journée. Le chiot vola dans les airs, toujours stupidement heureux malgré la trace de botte sur sa figure, et il ne fut bientôt plus qu'un petit point brillant à l'horizon.

      AAAAAAARGL MA JAAAAAAAAAAAMBE !


      Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Sam 10 Déc 2011 - 22:57, édité 4 fois
        C'était bien la dernière fois qu'il acceptait les plans de Yasmeen. Son plan était sans doute suicidaire, mais à cet instant, s'il n'avait pas trouvé la jeune femme, alors il n'aurait eu nulle part où aller et se serait fait prendre et jeter en prison.

        Se précipitant dans l'escalier, le jeune pirate espérait tomber sur une fenêtre afin d'évoluer à travers les toits des entrepôts, mais à sa grande surprise, il n'y en avait pas.

        Le niveau supérieur de la maison était un bureau des plus ordinaires avec une longue table, des dessins, des instruments de mesures et des rapports de construction. Logique, il était sur une île où la principale activité était la construction où la réparation de navire.

        La jeune femme, fesse sur le sol se releva et disparu dans la cuisine. Elle en ressortie avec une poêle, bien déterminé à montrer à cet énergumène ce qu'il en coutait de s'introduire dans sa maison. Être la fille d'un armateur au royaume de Bliss implique de savoir corriger les grossiers personnages et pour cela, elle ne dérogeait pas à cette règle.

        N'ayant pas le choix, Shoma fit demi-tour et retourna au niveau inférieur, mais tomba sur la jeune femme qui lui envoya un bon coup de métal au niveau du visage.

        Un coup direct. Bingo!!

        De la force elle en avait et la pauvre pirate en fit la dégustation, son masque aussi d'ailleurs. Un simple coup de la jeune femme eut raison de son masque qui se brisa en deux morceau et projeta le jeune homme contre un mur de la maison.


        "Un Homerun de plus pour Lily"

        Maintenant qu'elle s'était occupée du pirate, il ne restait plus qu'à laisser la marine entrer afin de récupérer le colis, puis elle pourrait rejoindre ses amis.

        Elle quitta le pirate des yeux afin d'aller ouvrir la porte avant que les brutes de la marine ne l'enfoncent. Quand ils pètent quelques choses, ils ont la fâcheuse habitudes de ne jamais rembourser les pauvres victimes.

        En moins de trente secondes, elle venait de sauver sa pauvre porte qui allait céder, mais durant ce court laps de temps, Shoma avait déjà échangé sa place avec son ombre. Par la même occasion il lui concéda ses vêtement.

        Discrètement il s'éclipsa et se cacha dans la cuisine, ne laissant qu'un lui en monochrome sur le sol.


        "Où est-il ? Le pirate!"

        "Sur le sol. Prenez-le et quittez au plus vite ma maison, j'ai entrainement de Baseball moi!"

        "Qu..Quoi, vous l'avez appréhendé ?"

        "Pourquoi vous n'arriviez pas vous ?"

        "Heu..Tel n'est pas la question. Nous vous remercions de votre aide"

        "Chef, son corps n'est-il pas étrange ?"

        "Maintenant que vous le dites!"

        "Vite, vite, je suis presque en retard!"

        "Bon allez lever moi cette ordure, on le conduis directement à la base!


        Le groupe de soldat attrapa le corps qui était étrangement léger et quittèrent la maison. L'ombre s'en alla menotte en main et porter par un soldat.

        Lily, la jeune héroïne quitta à son domicile après avoir constaté les dégâts qu'elle avait elle-même réalisée après le K.O du pirate.

        Nu comme un vers dans un placard de la cuisine, Shoma s'était planqué entre deux balais et une bosse. Par chance les soldats n'avaient pas insisté pour fouiller la maison.

        Imaginez un peu la scène. Un groupe de soldats armés jusqu'aux dents face à un pirate nu et sans la moindre arme. Sans doute auraient-ils eu un fou rire avant de ruer le jeune homme de coup.

        Quittant avec beaucoup de précaution sa planque, Shoma se mit à fouiller la maison afin d'y trouver des vêtements. Des vêtements propres de préférences.

        La maison n'était pas très grande, mais il y avait de nombreuses pièces et elles étaient toutes complètement invraisemblable. C'était à se demander si la jeune femme et son père possédaient des pièces à eux où il n'était pas question de pièces, de matériels, où encore de plan en tout genre.

        Shoma fini par trouver les chambres. La première était celle qu'il cherchait, la chambre du maître de maison. Rapidement, il se jeta sur l'armoire. Il lui fallait se vêtir. La garde-robe était pleine, mais la taille ne lui correspondait pas. Il tenta quand même d'essayer les vêtements, mais rien n'y fait, ce n'était pas sa taille.

        Vous avez déjà vu un gringalet entrer dans les habits d'un homme qui met du XXXL ? Non, normal, personne n'est assez idiot pour le faire. Peut-être les clowns. Oé ils étaient les seuls, ces fichus clown. Que ne donnerait-il pas pour avoir un clown en face de lui. Shoma avait en horreur les clown. Il en avait fait des cauchemars à cause de ces chie...

        Par dépit, Shoma se dirigea vers la chambre de Lily, cette folle qui avait osé brisé son masque en deux et se servit de lui comme ballon.

        Sa chambre était très masculine. Un peu normal vue le travail du père, mais de là à mettre des posters de star de Basseball, à avoir des trophées un peu partout ainsi que des titres de meilleurs batteurs, c'était un peu trop trop pour Shoma qui comprenait d'où elle tirait toute sa force.


        "Tsss! Salo.. !fais chi... ! j'en ai encore mal au nez."

        Le plan de Yasmeen commençait à tomber à l'eau avec l'arrestation de son ombre. Shoma n'avait pas le temps de faire une analyse des goûts de la jeune fille. Il devait faire vite de se vêtir afin d'aller récupérer ce qui lui appartient.

        Ouvrant l'armoire avec beaucoup d'énergie, il découvrit ce qu'était une garde-robe d'une femme. Elle était peut-être masculine, mais ses vêtements en tous cas était typiquement féminins. Shoma était maintenant devant un dilemme. Rester dans la maison et échapper à la honte où mettre des vêtements de femme et se couvrir de honte en se montrant à l'extérieur.

        C'est avec beaucoup de mal et de respect pour son propre corps qu'il attrapa une jupe rouge ainsi qu'un tee-shirt avec une tête de rongeur comme logo. Après cela, s'ils réussissaient, alors Yasmeen lui en devrait une. Si ce n'était pas pour son bien, jamais il n'aurait osé mettre un tel accoutrement sur lui.

        Un Okama, voilà à quoi il ressemblait. Même le miroir de l'armoire se brisa en contemplant le reflet du jeune homme où plutôt de cette nouvelle jeune femme à poil sur les jambes et aux formes masculines. Lui-même n'arrivait pas à y croire. Il en tremblait de honte.

        Décider à réussir une bonne chose dans sa vie, il sera fort son poing et se mit à courir en direction de la sortie. Énergique comme jamais il quitta la maison sans même prendre la peine d'ouvrir la porte. Il la défonça, du moins ce qu'il en restait après que les soldats de la marine essayèrent de la détruire.

        Shoma courait plus vite que jamais, même Usain Bolt ne pourrait pas le rattraper à ce moment. Hystérique comme un enfant hyperactif il cherchait le groupe de marine. Il finit par les retrouver à un croisement.

        Le groupe de soldat se mit à rire en le voyant. Ils ne savaient pas encore qu'il s'agissait de Shoma, mais ils avaient bien raison. Dans cette accoutrement, il était complètement ridicule.

        Même s'il qu'il était complètement disgracieux et que toutes les personnes qui l'avait croisés étaient tombés sur le sol et riaient sans doute encore. Être la risée des soldats de la marine était inacceptable. Son premier réflexe était de frapper d'un direct du gauche le premier d'entre eux.


        "Je..Je..Je suis Mantle Shoma, alors vos bouches bande de sous-me..!"
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        Je ressemble à un clown. Mon oeil excercé par vingt ans de shopping s'est complètement planté sur ce coup là. Les chaussures sont trop grandes, le pantalon trop large, la casquette m'arrive jusqu'au nez et la chemise...bon, on va dire que ça va pour la chemise. A part qu'elle est noir rayée de bandes blanches (à moins que ce soit l'inverse...). C'est important ? OUI ! Parce que mon pantalon est vert et ma casquette brune, et ces couleurs ne vont PAS ensembles ! Une clown je vous dis ! Avec un sac à dos. Au moins le sac à dos fait un peu "pro", même si il ne transporte ni tartines ni outils mais des habits et des bottes. Qui ont la classe, eux. Je ne pouvais quand même pas les laisser sur place, planqué sous je ne sais quel tas de détritus. De un parce que c'est crade et de deux parce que laisser des vêtements féminins à la porté d'un bon millier d'ouvriers c'est pas vraiment l'idée du siècle. Même pas une idée en faite: c'est une bêtise, et je pèse mes mots. Quand je serais revenu ils en auraient sûrement fait une guirlande juste pour s'amuser.

        Ha, y aussi mon flingue dans le sac, démonté bien entendu. C'est difficile à cacher un fusil de sniper, et c'est sûrement pas des gars habitués à installer des armes qui vont confondre un fusil avec une cânne à pêche.
        Du coup je me sens très...nue. Si j'ai des ennuis adieux le soutien-qui-fait-boom, et comme je boss en ce moment avec Shobaka je vais certainement avoir des problèmes. C'est comme ça. Shobaka = problèmes, c'est une règle absolue. Au moins j'ai pu fourrer mon pistoley Kaya dans l'une des grandes poches de "mon" pantalon, c'est pas grand chose par rapport à mon ShokAttakGun mais au moins il me rassure un minimum. Ma main tatonna un peu ma cuisse pour vérifier que pistolet était toujours là, manquerait plus qu'il tombe par terre. Niveau discrétion ce serait le ponpon. De plus ça me permit de réarranger un peu mon pantalon pour que sa forme ne ressorte pas trop: on sait jamais, il pourrait y avoir des Marines plus observateurs que d'autres. Et c'est le genre de joujoux dont à du mal à expliquer la présence en cas de fouille.

        Bref, je me dirige avec mon sac sur l'épaule en direction d'une petite rade entourée d'entrepôts, où serait gardé la tortue d'après les infos que j'ai pu recueillir. Zigzagant entre les grues, les ouvriers et les piles de bidules je suis vite arrivée sur les lieux. Les yeux écartillés, j'ai lâché mon sac qui s'écrasa au sol dans un tintement métalique et j'ai levés les yeux vers les imposantes structures qui me faisaient face. On m'a dit "entouré d'entrepôt", OK, mais on a oublié de me préciser qu'ils ont été transformés en véritables forteresses ! Des barricades garnies de Marines se dressent entre les bâtiments pour canaliser les entrées et les sorties, il y a des silouhettes armées derrière quasi chaque fenêtre desdits bâtiments et des groupes patrouillent tout autour du périmètre, ne prenant même pas la peine de se cacher. En même de quoi pourraient bien se cacher des pelotons de dix armes surarmés hein ? Et ça c'est sur terre, parce que à l'entrée de la rade stationnent trois navires du Gouvernement Mondial, remplis de canons de gros calibres. Après les pertes subies pendant la capture de la Tortue Géante ils ne prennent plus aucun risque.

        Bonbonbon...la voie maritime, on peut oublier. Le coup de la jeune fille dans une barque qui s'est perdue ça ne marche plus de nos jours. Et puis si j'arrive à passer j'arriverai directement à la Tortue, qui doit être d'une sale humeur en ce moment. Or je veux pas faire mumuse avec un monstre marin qui fait mille fois mon poids, non monsieur. Le plus logique ce serait donc d'y aller par voie terrestre et de trouver le bidule qui leur a permis de contrôler le chelodiné. Ce qui veut dire traverser, à vue de nez, deux ou trois ptites centaines de soldats armés. Affronter quelques officiers adeptent de la rapière. Tomber enfin sur le grand chef du coin et ses éventuels garde du corps, parce que c'est toujours le grand chef qui a le truc qu'on cherche. Après tout ça, quand je serai bien crevée, y aura sans doute un casse-tête chinois à résoudre pour ouvrir un coffre et ENFIN le machin sera à moi. Après y a plus qu'à refaire le chemin inverse, re-tabasser quelques centaines de gars plus les renforts et rejoindre Shobaka en étant poursuivie plusieurs bateaux de guerre. Là j'ai besoin d'un plan. D'un putain de bon plan.

        Une ombre passa au dessus de moi, puis un grincement se fit entendre. Je lève lentement les yeux. Une énorme caisse me survol lentement, maintenue en l'air pas le filin d'une grue. Pas de quoi s'inquiéter vu l'endroit où je suis. J'entends un nouveau grincement et mon regard se concentra sur le filin. Il est entrain de casser.

        Le cable lâcha et la caisse s'abattit sur moi tel le poing vengeur d'un dieu courroucé. J'ai à peine eu le temps de bondir hors de sa trajectoire, et elle s'écrasa sur les dalles du port comme un melon lancé vers le sol. La boîte explosa dans une gerbe de bois sous le choc et plusieurs planches me retombèrent dessus. Une fois que la pluie de copaux s'est achevée j'ai relevé la tête. Rien à signaler. Je me suis remise debout en retirant les morceaux de caisses qui m'avaient atterris dessus. Après quelques vérifications tactiles j'ai conclu que je n'avais rien. C'est bien la première fois qu'un truc me tombe dessus et que je n'ai même pas une petite bosse.
        - Même pas une garniture... la guigne m'a enfin lâché les raisins ! Yeaaaah !!! ET QU'EST-CE QUE T'AS FOUTU TOI LE GRUTTIER ? T'VEUX MA MORT OU QUOI ??? AMÈNE-TOI QU'ON S'REPLIQUE ! TU VAS VOIR CE QUE JE VAIS T'ENVOYER SUR LE CRÂBE MOI !!! hurlais-je en direction de l'andouille dans son engin, qui avait l'air tout paniqué. Il sortit la tête de sa cabine avec un air penaud:
        - Désolée c'est l'câble qui a laché !
        - J'l'ai bien vu s'pèce d'antilope ! Mais pourquoi il a fallu que ça lâche au dessus de MOI ???
        - Mauvaise estimation. La baliste était plus lourde que prévue...Chuis vraiment désolé !
        - Soldé ? Tu peux bien être soldé, j'ai failli...heu...une ba-quoi ?

        Je me suis retournée vers le tas de décombre résultant de la chute de la caisse. Il y a effectivement quelque chose de gros dedans. On dirait un gros arc. Un très très très gros arc. Ou peut-être une arbalète géante. Mon cerveau fouilla son registre des armes et trouva: "Baliste: engin de siège lançant des grosses flèches. Ne pas se prendre les pieds dans la corde."

        J'ai réfléchis.


        Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Sam 10 Déc 2011 - 23:06, édité 4 fois

          "Arrête ! les blagues les plus courtes sont les plus drôles. Pour cette fois je te laisse une chance, mais si tu persistes, tu termineras en prison."

          "Vous croyez que je blague, alors goûtez à mon jugement."

          "Capitaine, le corps du pirate, il a disparu. "

          Alors qu'il allait faire la peau aux soldats qui se trouvaient devant lui, Shoma pensa au plan qu'avait confectionné Yasmeen et se rappela que s'il se débarrassait des soldats, alors il ferait capoter le plan de la jeune femme. Seule solution, continuer les provocations. Au lieu de répondre à leurs moqueries par la violence, il leva simplement son troisième doigts et les insulta.

          Profitant d'un moment de confusion, Shoma mit une balayette au premier soldat que se trouvait devant lui et un coup de poing au second avant de prendre ses jambes à son coup. Réaction immédiate, la course poursuite recommença. Cette fois-cil il ne s'était pas trompé de chemin. Il se dirigeait directement en direction du moulin où plutôt cette infrastructure qui y ressemble.

          Plus ils parcouraient de chemin et plus le groupe composé de marin augmentait en nombre. Dire que pour le stopper plusieurs dizaines de soldats s'étaient rassemblés s'était hors normes. Le moindre faux pas pourrait provoquer la fin de sa carrière de pirate.

          En parlant de fin, alors qu'il courait, un vieil homme se mit en travers de son chemin. Le vieillard marchait avec sa cane, il n'était pas un modèle de vitesse et mettait plusieurs secondes rien que pour faire un pas, alors pour sortir du chemin, il en avait pour plusieurs minutes. Mais Shoma n'avait pas de temps à perdre et demander aux soldats de se mettre sur pause le temps que l'homme quitte enfin le chemin était une idée à rayer.

          Histoire de dire qu'il respecte un tant soit peu ses ainés, il utilisa son ombre afin de créer un pont qui passait au-dessus du vieil homme.


          "Dégage de là papy, tu veux mourir où quoi ? "

          "Haaa, de mon temps on respectait les personnes âgées. Saleté de jeunesse. "

          D'autres personnes n'avaient pas les mêmes facultés que Shoma et du freiner leur course afin de ne pas blesser le pauvre homme, mais très vite ils se remirent derrières ses talons.

          Après une épreuve d'endurance à travers la ville, Shoma arriva enfin au niveau du moulin. Levant les yeux au ciel il compris pourquoi il arrivait à voir ses élise d'aussi loin. De près, le moulin nétait pas seulement grand, il était vraiment très grand. La porte principale était grande ouverte et le pirate s'infiltra à l'intérieur.

          S'il n'avait rien oublié, il devait se la faire "roi du monde" comment, il l'avait un peu zapper. Dans le feu de l'action, il préférait courir que de penser à ce que Yasmeen lui avait recommandé.

          Le moulin était un grand silo qui servait à faire fondre le métal. Une fonderie, voilà tel était le nom de ce bâtiment. Il était bête surtout que le nom de l'usine était planté quelques centimètres avant la porte d'entrer. Une fois à l'intérieur, il y fessait une chaleur à étouffer. Cassez un œuf sur le sol et vous êtes certains d'avoir une belle omelette sans même à avoir à le mettre sur le feu.

          Shoma suait de grosses gouttes. Il ne le savait pas, mais il n'était pas poursuivi. Le responsable avait fait stopper son groupe. Il connaissait bien cette fonderie. Pour ainsi dire, elle appartenait à son beau-frère. Il n'y avait qu'un seul moyen pour en sortir et il s'agissait de la porte principale.

          S'il voulait quitter cet enfer, Shoma était obligé d'emprunter le chemin qui l'avait fait entrer. Il était pris au piège comme un rat. Au lieu de foncer tête baisser, le responsable préféra élaborer un plan. Très vite un plan d'action destiné à arrêter le pirate avait été mis en place. Des renforts arrivèrent et l'usine fut encerclé. Tandis qu'une dizaine de soldats devaient entrer à l'intérieur pour cueillir le pirate, d'autre attendraient à la sortie prêt à faire feu en cas de refus d'obtempérer.

          À l'intérieur de la fonderie, les ouvriers trop occupés à faire fondre le métal, à fabriquer des tôles de fer, des limailles de fer ne remarquèrent même pas un intrus se glisser dans leur usine et la traverser de long en large. Ils étaient pardonnables, la marine venait quand même de passer une importante commande et ils étaient limite en sous-effectifs. Par contre, l'arriver d'un groupe armé de soldat ne passa pas inaperçu.

          De sa position, Shoma vit les soldats arrivés, il ne savait pas où aller, il avait pris plusieurs chemins, mais en vain, il n'arrivait pas à trouver une sortie.


          *Bourdonnement*

          Prit de peur, Shoma se tourna prêt à embrocher la chose qui venait de faire un tel bruit, mais il constata que ce n'était qu'une bouche d'aération. À ce moment, il eu une idée quelques peu suicidaire. Il allait rejoindre l'extérieur par ce conduit.

          Alors qu'il tentait de forcer la paroi métallique, un homme l'attrapa et tenta de le conduire à l'extérieur. L'homme avait pris Shoma pour un casseur. Il n'avait pas tort, avec son arme, il tentait de se frayer un chemin à travers les conduits d'aération, ce qui détériorerait l'usine. L'ombre du pirate eu très vite raison de lui. Forçant l'homme à relâcher le pirate avant de la balancer au-dessus de la rampe de sécurité.

          En tombant, l'homme montra où se planquait le pirate, aussitôt, le groupe de soldat se rassemblèrent afin d'appréhender le pirate. Avec toute se force, il réussi à ouvrir le petit bouche et s'y glisser.

          Le patron de l'usine attrapa la main de son beau-frère et le mit en garde. Le conduit en question menait sur le toit, mais avant cela, il y avait une puissante turbine qui servait de filtre et de ventilateur. Si lui où ses hommes étaient pris à l'intérieur, ils en sortiraient en steak haché. Devant le risque, il ne voulait pas risquer la vie de ses hommes, voilà pourquoi il préféra laisser ses hommes devant la conduite, histoire ne pas laisser le pirate faire demi-tour.

          Dans le conduis, Shoma se sentait bien, la chaleur était moins importante, mais elle restait quand même assez élever. Il se brulait le bout des doigts à chaque fois qu'il avait le malheur de toucher les boulons.

          Au bout de plusieurs intersections et plusieurs virages, Shoma tomba sur une grande hélice. Elle se trouvait à quelques mètres de sa position, à deux mètres en contre-bas et aspirait l'air extérieur et la distribuait à l'intérieur de l'usine. Un système très ingénieux qui permettait aux employés de travailler dans des conditions supportables. Devant l'impressionnante hélice, Shoma ne pouvait plus faire marche arrière, il devait maintenant se creuser la tête pour essayer de la stopper et ainsi atteindre le sommet de cette fonderie. C'était sa seule chance de sortie.

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          Une ampoule s'éclaira dans ma petite tête. On peut faire des tas de trucs avec un engin de siège. Assiéger, par exemple. Ce qui n'est pas vraiment à l'ordre du jour vu que je suis seule. J'ai ptêt deux bras mais je n'ai QUE deux bras et eux ils sont PLEINS. Or le but d'un siège c'est que le défenseur bouge pas et qu'il se laisse frapper, ce qui à mon avis ne sera pas du tout le cas lorsque les guguss d'en face se rendront compte qu'ils ont une écrasante supériorité numérique. Je sais pas ce que fout Shoma mais il m'a laissé un bon paquet de Marines dans les pattes, on peut jamais compter sur lui. L'autre option c'est évidemment une bonne vieille diversion. Le Cap'taine était censé avoir décroché le rôle mais vais devoir lui trouver un suppléant. Papy Baliste fera parfaitement l'affaire à mon avis. Il suffit de viser un bâtiment a priori important, comme l'entrée principale par exemple. Ou le plus gros hangar, vu que les gros bâtiments sont toujours importants d'une manière ou d'une autre. Ou même au pif tiens, histoire que les officiers du coin se posent encore plus de questions. Du genre: "pourquoi un abruti à balançer une flèche géante dans les douches des hommes ? Des femmes, j'peux comprendre, le trou donne une meilleure vue. Mais celles des hommes bordel ???".

          Toute à mes réflexions je me suis accoudée à l'arbalète taille XXL qui dépassait du tas de décombre. L'arme bougea très légèrement. Je me suis tournée vers le grutier sans avoir bougé un seul muscle si ce n'est ceux de mon cou. L'ouvrier me regarde avec la tête penchée sur le côté, position universelle pour les personnes qui se demandent ce qui se passe.
          - Dis
          - Ouip ?
          - J'ai cru entendre un bruit là
          - Ha. Plutôt un clic ou plutôt un clac ?
          - Clac
          - Ha
          - Mauvaise réponse hein ?
          - Ben ça dépend. Vous vouliez faire quoi ?
          - Rien
          - Ha
          - C'est encore marais ?

          Le grutier recula de deux pas
          - Tant que vous restez appuyer dessus ça va aller
          - Corail !


          Situation délicate. Je sais pas sur quel mécanisme je me suis accoudée mais il y a de grandes chances que si je me retire il va se passer quelque chose de désagréable. Dans le pire des cas je suis entrain de pousser sur le bouton rouge. Toutes les armes ont un bouton rouge. A croire que les armuriers sont toujours ravis que leurs créations s'auto-détruisent, elles et leur propriétaire (histoire qu'il n'y ait pas de plainte sans doute ?). Naaaan il n'y a pas de bouton rouge. C'est une baliste nom d'un Nimbus ! On met pas de bouton rouge sur une baliste. Ça s'fait pas, c'est tout. C'est comme les nuages verts. Les nuages ne sont JAMAIS verts. C'est comme ça. Et les trucs qui lancent des flèches n'ont PAS de bouton rouge. Je serais bien rassurée...si il n'y avait pas toutes les autres possibilités. Par exemple que j'avais appuyé sur la gachette. Bon, théoriquement la baliste est pointée en plein vers ma cible (les entrepôts gardés) cependant je sais pas trop ce que ça va vraiment toucher si ça...

          - OUAH !
          - iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !


          Surgissant de nul part le petit chiot blanc à bondit entre mes jambes en lâchant un aboiement joyeux. J'ai fait un bond d'au moins un mètre en l'air, perdant donc brièvement le contact avec l'arme. Et merde. Il y eu un "dzoïng*. L'énorme flèche chargée sur la baliste bondit de son support et fendit l'air vers les bâtiments protégés par les Marines. Re-merde. Puis mon oreille repéra un bruit de frottement au milieu de mes jambes. Après vérification ce n'était pas le stupide cabot mais une grosse corde qui s'enroulait petit à petit autour de mon tibia.
          Ha, logique, une baliste sur un navire ça peut servir que pour un abor...

          La corde se serra soudainement, emportée par l'élan de la flèche à laquelle elle était reliée

          DAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGE !

          Passant de la position verticale à horizontale en un quart de seconde, j'ai été entrainée à la suite de la flèche-géante à une vitesse à peine sub-luminique. C'est comme quand on regarder passer une F1: t'as à peine le temps de tourner la tête qu'elle est déjà 100m plus loin. La machoire du grutier descendit jusqu'à racler le sol lorsqu'il se rendit compte de l'endroit où le projectile humain se dirigeait. Sa prime de fin d'année venait de s'envoler, littéralement. Les yeux écartillés par la peur et remplis de larmes, j'ai maudit la race canine, Shoma, le grutier et mon ange-gardien qui devait être entrain de prendre une looongue pause-café.

          J'aime paaaaaaaaaaaaaaaaaas les chieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeens !


          Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Sam 10 Déc 2011 - 23:27, édité 2 fois
            Devant, impasse, derrière, une bande de soldat qui le poursuivaient. Que faire ? Sauter dans le trou et finir en morceau de viande où se rendre et finir en gruyère ? Le choix était difficile et pourtant il était presque identique.

            Dans ce genre de moment, Shoma pouvait toujours compté sur l'aide de sa brillante nakama. Il n'avait qu'à fermer les yeux et Yasmeen trouvait une solution pour le sortir de ce merdier. Aujourd'hui, impossible. Elle l'avait délibérément envoyé dedans.

            S'il devait choisir la manière dont il voulait mourir, alors il aurait sauté les mains et pied joint dans l'hélice. Au moins on se souviendrait de lui comme le pirate mort pour défendre ses convictions. Bon, il n'était pas le seul dans ce cas, mais de tout évidence, il n'allait pas mourir aujourd'hui. Il en ressortirait en héros.


            "Gol D. Roger, Permier roi des pirates, toi qui connais mon parcours, toi qui sait que je te volerais ton titre de roi des pirates, je compte sur toi pour me donner ta bénédiction. Je ne voudrais pas te porter l'oeil même si tu es déjà mort. "

            Après un brève bénédiction, Shoma s'approcha le plus près possible du bord et sauta avec son sabre. En face se trouvait plusieurs morceaux de métal. Quand l'hélice était en panne, les morceaux de métal servaient aux ingénieurs de pouvoir réparer la machine sans risquer de mourir par la suite. Pour cela ils étaient équipés d'harnais de sécurité très solide.

            Dans le cas du pirate, ce n'était pas le cas. Il n'avait aucun équipement adapté. C'était un saut plein de chance. Il arriva à sauter de l'autre côté, mais la puissance de l'hélice le bloquait. Il ne pouvait même pas bouger ses mains. Pire encore, il se sentait aspirer. S'il faiblissait, s'en était fini de lui.

            Ne voulant pas mourir, il envoya son ombre stopper l'hélice où au moins la ralentir.


            Bzzzzzouzzzz

            Un zéro pour l'hélice qui n'avait fait qu'une bouchée de l'ombre. Tombant dans un petit bac métallique suspendu qui servait à stocker les résidus contenus dans l'air, l'ombre se reconstitua et sauta de nouveau.

            Depuis le bas, elle pouvait atteindre, une lourde poutre qui tournoyaient grâce à l'action de plusieurs boulons relier à une lourde corde de fer. Au milieu de tout ce système, une légère poutre de bois très détérioré semblait vaciller de temps à autre. N'arrivant pas à affaiblir aucun maillon de la chaîne, l'ombre s'attaqua à la poutre. Frappant encore et encore essayant de la briser, mais impossible. Elle tenta de la retirer de sa place afin de ralentir le système. C'était compliqué et ce conclu par un échec.

            Commençant à lâcher prise, Shoma sentait déjà la puissante hélice lui caresser les pieds au point de les lui brûler. Sa semelle commençait à sentir le cramé et Shoma se voyait déjà cuir sur place.

            Au lieu de tenter de briser ou pousser la poutre, l'ombre se jeta corps et âme, mais plus corps au milieu de la poutre et du système. Deux zéro pour le système qui aplatit l'ombre. C'était une défaite, mais en l'aplatissant, la poutre avait dévier d' un centimètre de sa position, s'inclinant de deux degrés près, ce qui provoqua une petite perturbation dans le tournoiement de l'hélice. Au début de n'était pas grand-chose, mais pour un matériel déjà obsolète, c'était presque une catastrophe.

            Un petit bruit, toujours un petit bruit, puis un moyen. Ce n'était plus tout le système, mais bientôt les boulons qui n'entaient plus en contact les uns avec les autres. N'effectuant plus le mouvement de frottement, l'hélice tournait avec difficulté.

            Avec moins de pression, Shoma commençait à y voir plus clair. Ses chaussures n'étaient plus. Il arrivait à sentir l'air directement sous ses pieds.

            Profitant de cette chance, il monta du mieux qu'il put au sommet. Il en ressortit noir comme un cochon. Même un enfant qui saute dans la boue est plus propre que lui. Couvert de poussière et de suie, il était méconnaissable. Son sabre avait fait une coloration également. Passant du blanc au noir ténèbres.


            "Merci vieil branche!"

            Une action en entraînant une autre, le c'est le système entier qui lâcha. La poutre finie par céder. S'attaquer à une usine neuf et une usine déjà vieil et abîmé c'était deux chose différente, mais dans son cas, l'usine marchait, mais elle avait déjà fait son temps. L'hélice ne tomba pas, mais resta coincé. La chaleur allait monter à l'intérieur et les travailleurs n'allaient pas tarder à ressentir la chaleur monter en pointe.

            À l'extérieur, le toit n'était plus correctement maintenu et pour ne pas retomber à l'intérieur, il sauta sur les hélices du moulin. Décidément il n'en avait toujours pas fini avec les cascades. Cible parfaite pour les soldats armés de fusil, il se fessait canarder. Caché derrière les hélices, il sautait à chaque fois afin de ne pas se retrouver vers le bas et incapable de se défendre. Cric, Cracc.

            *Oh c la merde! Shoma ta fais quoi encore*

            Cela n'annonçait pas une bonne nouvelle. Tombant de plusieurs mètres, Shoma se sentait comme le roi du monde. C'était son heure de gloire avant la mort.


            "Je suis ... le roi du monde. Adieuuu Waaaaaaaaaaaaaaa"

            Cette attraction était vraiment plus terrifiante que le tonnerre de Zeus où même Space Montain. S'accrochant de toutes ses forces, l'hélice tomba sur le sol, détruisant tout autour et roula un peu avant de s'enfoncer dans un magasin de pièce détaché situé à quelques mètres.

            Yasmeen voilait des dégât, ben maintenant elle pourrait être contente. Shoma avait fusé directement à deux rues de l'encastrement du magasin de pièce. Tombé dans des caisses de plumes. Il avait atterri dans la meilleure partie de l'île. un atelier de matelas.


            Je la.; Je la tuerais!!!!!!!




            FIN
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            Quelques temps plus tôt, plus loin...


            Assis sur un bateau échoué sur une longue plage de sable Red regarde la mer...

            Agitées par des sautes violentes de vent rasant, des vagues crénelés d’une écume blanchâtre et sale se drossent brutalement sur toute la longueur de la cote, projetant des embruns jusqu'aux dunes qui séparent la plage des hautes terres. Quittant la mer, les rafales de vent filent ensuite vers l'intérieur des terres, couchant les rares plantes accrochés sur les dunes et transportant leur gout salé jusqu'au zones abrités du centre de l’île. Au loin, juste au dessus de l'horizon, le ciel vire lentement au gris de plomb, prélude à une tempête lointaine. Il ne fera pas bon être un marin en mer la bas...

            Sur le bateau échoué, seul relief de la plage aussi loin que porte la vue, l'agent est aussi figé qu'une statue, se contentant de plisser les yeux à chaque fois que les gouttelettes mouillés portées par le vent lui fouettent le visage.

            De toute façon il était déjà trempé en arrivant...


            L'agent Red se secoue, il n'a plus rien à faire ici et il est temps de bouger avant de finir par se transformer en bloc de sel durci. Mais Red perd la foi. A moins qu'il l'ait perdu il y a longtemps... Ou que ce soit cette plage désertique qui le pousse à la déprime. Il est las de ses missions en solitaire qui sont le quotidien des agents du Cipher Pol, las de courir partout sans jamais s’arrêter...A quoi bon persister ? Pour chaque mission réussie deux problèmes apparaissent. Et chaque ennemi qui tombe apporte son successeur...
            Mais l’agent Red ne sait faire que ça alors il continue. Comme une mécanique grippée mais toujours fonctionnelle répétant inlassablement les mêmes mouvement jusqu'a ce qu'elle casse définitivement.

            Red quitte son poste et jette un dernier regard sur la cote ou il a enfin trouvé les signes qu'il cherche. Il a eu du mal à trouver ces traces, il les a loupé de peu sur trois autre îles de South Blue avant de retrouver la piste et de réussir à évaluer les prochains déplacements de sa cible. Avant de retrouver Shoma comme on le lui a ordonné. Sur les dunes, derrière l'agent Red qui repousse son bateau à l'eau et saute à bord, on aperçoit une maison. Celle des bergers qui ont hébergé Shoma et qui ont confirmé sa présence ici à l'agent Red. Des gens qui ont aidé et nourri un pirate recherché et qui n’apprécient pas trop la marine depuis que des bateaux portant le symbole de la mouette leur ont volé leur tortue géante protectrice. Il y a encore quelques temps Red les aurait tués pour ça. Il y a quelques temps... Aujourd'hui Red n'en a rien à foutre, il n'a pas d'ordres pour eux...

            Red dresse les voiles et passe avec difficulté la zone des brisants avant de se mettre à suivre la plage en direction de l'Ouest. Il sait ou la marine va stocker son nouveaux jouet, et il sait aussi que Shoma le veut. Ne reste qu'a suivre le pirate qui suit la marine qui suit la tortue...Aujourd'hui la piste que suit l'agent Red n'a jamais été aussi fraîche.

            Peut être même qu'il sera en ville avant lui...