Il était une fois, dans un royaume très lointain, une princesse prisonnière dans un donjon, bloquée dans la plus grande chambre de la plus haute tour du plus haut château des mers bleues. Princesse Fion’a de la Belleverdure, fille unique du Roi Fessié Quatre de la Belleverdure et de son épouse, la Reine Michelle de la Belleverdure, qu’il a épousé lors de ses seize ans, soit il y a maintenant une cinquantaine d’années de cela. Un couple royal qui se maintient aussi longtemps au pouvoir, cela révèle pratiquement du miracle de nos jours, tant la jeunesse anarchiste actuelle aime tant bouleverser le pouvoir en place, sa société et ses nombreuses règles qu’elle juge trop directive, restrictive, abusive.
Est-ce le fruit du hasard s’ils ont été épargnés par une des nombreuses vagues révolutionnaires ayant secoué East Blue cette dernière décennie ou est-ce les conséquences d’un règne équitable et juste, poussant la population du royaume à ne pas vouloir bousculer le régime en place et conserver la monarchie actuelle ? Les experts sont partagés sur la question, mais principalement, peu de monde porte un réel intérêt envers le royaume de Duchnok.
Petit et indépendant, possédant de modestes richesses, il n’aura jamais réussi à égaler les plus grands royaumes des blues et le Gouvernement n’a jamais jugé bon d’essayer de les convaincre de se ranger sous sa bannière. En d’autres mots, tout le monde se contrefiche du royaume de Duchnok et de ses dirigeants, la famille royale de la Belleverdure. Aussi, lorsque leur fille fut enlevée et emprisonnée par le seigneur maléfique connu sous le nom du Seigneur Grotichon, ce n’est pas vers la justice ou encore la Marine qu’ils se tournèrent. Ils firent rédiger une missive, appuyée par le sceau royal, afin que la populace sache qu’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie.
Voici ce qui était inscrit sur ces parchemins.
‘’Peuple de Duchnok, nos très chers citoyens, l’heure est grave…
C’est le cœur lourd et l’esprit transi par l’effroi que nous vous adressons cette missive, dans l’espoir que notre appel sera entendu. Notre merveilleuse fille, votre adorée et respectée princesse, héritière directe du trône de Duchnok, la princesse Fion’a de la Belleverdure, a été enlevée.
Cet acte épouvantable et d’une gravité sans nom est l'œuvre de Seigneur Maléfique Grotichon, dont la jalousie et la convoitise du trône n’ont jamais eu de cesse de le pousser à s’adonner aux pires bassesses. Il retient notre fille captive dans son donjon infernal et nous ne sommes malheureusement pas en capacité de mener une expédition pour aller la délivrer.
Par conséquent, moi, le Roi Fessié Quatre de la Belleverdure, offre une récompense de cinq millions de berrys et par personne, à quiconque saura faire preuve de courage et de grandeur, afin de délivrer notre précieuse enfant.
Le temps presse, braves aventuriers, faites vite.”
Reijiro délaisse du regard le morceau de papier entre les doigts de sa senestre, terminant de ronger jusqu’à l’os la cuisse de poulet géant qu’il maintient dans sa dextre. Une dernière lecture avant de plonger dans l’aventure, de quoi se donner du courage, mais surtout, une bonne grosse dose de motivation. Le frisson de cette quête qu’il considérait comme d’une envergure capitale, l’avait empêché de correctement dormir la veille. Aussi, avant même que les premières lueurs de l’aube ne se dessinent dans le paysage, il avait rassemblé ses affaires, préparé sa monture et filé au grand galop en direction du donjon.
Maintenant que le jour était levé depuis deux bonnes heures, son estomac lui avait manifesté son besoin d’être nourri et c’est donc en attendant les autres qu’il s’était enquillé deux grosses cuisses de poulet géant. De quoi lui tenir le bide jusqu’à la prochaine fringale, son baluchon contenant tout le nécessaire pour apaiser sa faim. Principalement de la viande séchée, car il s’attendait à ne pas avoir le temps de s’adonner à de grandes sessions culinaires une fois à l’intérieur.
Ils ne devraient plus tarder à arriver, désormais…
L’impatience pouvant se lire sur sa fiole, il guette la lisière de forêt, espérant apercevoir les silhouettes des aventuriers ayant répondu à son appel. Aucun recrutement effectué, aucune sélection de candidature, seulement des papiers collés sur les murs des habitations avec un petit message destiné à embraser la flamme de l’aventure sommeillant en chacun de nous. Et justement, le premier d’entre eux pointe justement le bout de son nez, ou plutôt, de ses oreilles de… lapin ?
— Ah mince, je crois que je suis tombé sur un furs… Sacré mouvement culturel que le furs, des fans d’animaux qui passent leur temps à se déguiser en animaux humanisés, allant parfois dans des transformations extrêmes qui se rapprochent presque des fameux fruits du démons modèles zoans.
Levant la main de manière à se faire voir de l’inconnu, Reijiro se lève de son morceau de caillou utilisé comme un siège de fortune. Au fur et à mesure que l’individu se rapproche, il peut mieux détailler à quoi ressemble la toute première recrue de la confrérie. Un jeune garçon tout juste âgé de la vingtaine, corpulence maigrichonne et teint pâle, le tout contrastant avec une chevelure châtain tirant dangereusement sur le roux. Ce qu’il a sur la tête ? Une espèce de couvre-chef, de chapeau bonnet stylisé de manière à ressembler à des oreilles de lapin. —- Oh ouaaaah, c’est quoi la taille de tes bras ?! En effet, la particularité du garçon n’étant pas sa couleur de cheveux ou son déguisement de furs, mais bel et bien ses longs, très longs bras.
— Salut ! C’est la première fois que tu vois un longs-bras ? Qu’il demande sur un ton amusé, agitant les articulations de ses membres supérieurs comme deux serpents dansants autour d’une proie. — Moi c’est Cécélien et toi ? Le chasseur de primes ne cache pas son admiration, bouche grande ouverte, des étoiles dans les yeux. — Reijiro ! Je connaissais un type qu’on disait qu’il avait une troisième jambe, mais je l’ai jamais vu cette fameuse troisième jambe, alors j’ai jamais compris pourquoi ils disaient ça… mais ça c’est trop cool ! Il referme la bouche, reprenant un peu de sérieux… — Je parie que tu peux te gratter les fesses en passant tes bras au-dessus de tes épaules ! Ou pas.
— Euh j’sais pas, j’ai jamais essayé ça. M’a l’air dégueu’ quand même…
— AH ! Encore un autre ! OOOY !
Les aventuriers arrivent les uns après les autres, tous plus singuliers les uns que les autres. Le second a faire son apparition est plus haut en couleurs que Cécélien et Reijiro réunis. — Mais je me suis trompé dans mon message de recrutement ou quoi ? J’ai pourtant pas dit que je faisais une soirée déguisée…
— Ah que bonsoir chers camarades ! Quelle joie de prendre part à cette noble quête ! Je suis Knave !
— Oh non… pas un longues-jambes…
— T’es une citrouille ?! J’adore ton costume ! Trop fendard !
— Mais t’es teubé ou quoi ? C’est un casque !
— Popopopoh ! Je vois que vous avez l'œil ! En effet, je porte un casque ! Il le faut bien pour protéger ma bobine, quand je suis lancé croyez-moi, c’est compliqué de m’arrêter ! Popopopoh !
— Mais toi aussi t’as des longues jambes ! Vous êtes de la même famille ?!
— Eh ! Ne me compare pas à ces fumiers !
— Moi ? De la même tribu qu’un longs-bras ? Popopopopoh ! Quelle drôle d'idée ! Popopopoh !
— Tu peux parler avec tes petits bras ridicules, tu pourrais même pas te gratter le derche en passant par-dessus tes épaules !
— Comment ? Mais qui serait assez peu civilisé pour faire une chose pareille ? Argh, répugnant…
— Ferme-la ou je te-
— Ah encore des gens ! OOOOOOY !
Est-ce le fruit du hasard s’ils ont été épargnés par une des nombreuses vagues révolutionnaires ayant secoué East Blue cette dernière décennie ou est-ce les conséquences d’un règne équitable et juste, poussant la population du royaume à ne pas vouloir bousculer le régime en place et conserver la monarchie actuelle ? Les experts sont partagés sur la question, mais principalement, peu de monde porte un réel intérêt envers le royaume de Duchnok.
Petit et indépendant, possédant de modestes richesses, il n’aura jamais réussi à égaler les plus grands royaumes des blues et le Gouvernement n’a jamais jugé bon d’essayer de les convaincre de se ranger sous sa bannière. En d’autres mots, tout le monde se contrefiche du royaume de Duchnok et de ses dirigeants, la famille royale de la Belleverdure. Aussi, lorsque leur fille fut enlevée et emprisonnée par le seigneur maléfique connu sous le nom du Seigneur Grotichon, ce n’est pas vers la justice ou encore la Marine qu’ils se tournèrent. Ils firent rédiger une missive, appuyée par le sceau royal, afin que la populace sache qu’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie.
Voici ce qui était inscrit sur ces parchemins.
‘’Peuple de Duchnok, nos très chers citoyens, l’heure est grave…
C’est le cœur lourd et l’esprit transi par l’effroi que nous vous adressons cette missive, dans l’espoir que notre appel sera entendu. Notre merveilleuse fille, votre adorée et respectée princesse, héritière directe du trône de Duchnok, la princesse Fion’a de la Belleverdure, a été enlevée.
Cet acte épouvantable et d’une gravité sans nom est l'œuvre de Seigneur Maléfique Grotichon, dont la jalousie et la convoitise du trône n’ont jamais eu de cesse de le pousser à s’adonner aux pires bassesses. Il retient notre fille captive dans son donjon infernal et nous ne sommes malheureusement pas en capacité de mener une expédition pour aller la délivrer.
Par conséquent, moi, le Roi Fessié Quatre de la Belleverdure, offre une récompense de cinq millions de berrys et par personne, à quiconque saura faire preuve de courage et de grandeur, afin de délivrer notre précieuse enfant.
Le temps presse, braves aventuriers, faites vite.”
Reijiro délaisse du regard le morceau de papier entre les doigts de sa senestre, terminant de ronger jusqu’à l’os la cuisse de poulet géant qu’il maintient dans sa dextre. Une dernière lecture avant de plonger dans l’aventure, de quoi se donner du courage, mais surtout, une bonne grosse dose de motivation. Le frisson de cette quête qu’il considérait comme d’une envergure capitale, l’avait empêché de correctement dormir la veille. Aussi, avant même que les premières lueurs de l’aube ne se dessinent dans le paysage, il avait rassemblé ses affaires, préparé sa monture et filé au grand galop en direction du donjon.
Maintenant que le jour était levé depuis deux bonnes heures, son estomac lui avait manifesté son besoin d’être nourri et c’est donc en attendant les autres qu’il s’était enquillé deux grosses cuisses de poulet géant. De quoi lui tenir le bide jusqu’à la prochaine fringale, son baluchon contenant tout le nécessaire pour apaiser sa faim. Principalement de la viande séchée, car il s’attendait à ne pas avoir le temps de s’adonner à de grandes sessions culinaires une fois à l’intérieur.
Ils ne devraient plus tarder à arriver, désormais…
L’impatience pouvant se lire sur sa fiole, il guette la lisière de forêt, espérant apercevoir les silhouettes des aventuriers ayant répondu à son appel. Aucun recrutement effectué, aucune sélection de candidature, seulement des papiers collés sur les murs des habitations avec un petit message destiné à embraser la flamme de l’aventure sommeillant en chacun de nous. Et justement, le premier d’entre eux pointe justement le bout de son nez, ou plutôt, de ses oreilles de… lapin ?
— Ah mince, je crois que je suis tombé sur un furs… Sacré mouvement culturel que le furs, des fans d’animaux qui passent leur temps à se déguiser en animaux humanisés, allant parfois dans des transformations extrêmes qui se rapprochent presque des fameux fruits du démons modèles zoans.
Levant la main de manière à se faire voir de l’inconnu, Reijiro se lève de son morceau de caillou utilisé comme un siège de fortune. Au fur et à mesure que l’individu se rapproche, il peut mieux détailler à quoi ressemble la toute première recrue de la confrérie. Un jeune garçon tout juste âgé de la vingtaine, corpulence maigrichonne et teint pâle, le tout contrastant avec une chevelure châtain tirant dangereusement sur le roux. Ce qu’il a sur la tête ? Une espèce de couvre-chef, de chapeau bonnet stylisé de manière à ressembler à des oreilles de lapin. —- Oh ouaaaah, c’est quoi la taille de tes bras ?! En effet, la particularité du garçon n’étant pas sa couleur de cheveux ou son déguisement de furs, mais bel et bien ses longs, très longs bras.
— Salut ! C’est la première fois que tu vois un longs-bras ? Qu’il demande sur un ton amusé, agitant les articulations de ses membres supérieurs comme deux serpents dansants autour d’une proie. — Moi c’est Cécélien et toi ? Le chasseur de primes ne cache pas son admiration, bouche grande ouverte, des étoiles dans les yeux. — Reijiro ! Je connaissais un type qu’on disait qu’il avait une troisième jambe, mais je l’ai jamais vu cette fameuse troisième jambe, alors j’ai jamais compris pourquoi ils disaient ça… mais ça c’est trop cool ! Il referme la bouche, reprenant un peu de sérieux… — Je parie que tu peux te gratter les fesses en passant tes bras au-dessus de tes épaules ! Ou pas.
— Euh j’sais pas, j’ai jamais essayé ça. M’a l’air dégueu’ quand même…
— AH ! Encore un autre ! OOOY !
Les aventuriers arrivent les uns après les autres, tous plus singuliers les uns que les autres. Le second a faire son apparition est plus haut en couleurs que Cécélien et Reijiro réunis. — Mais je me suis trompé dans mon message de recrutement ou quoi ? J’ai pourtant pas dit que je faisais une soirée déguisée…
— Ah que bonsoir chers camarades ! Quelle joie de prendre part à cette noble quête ! Je suis Knave !
— Oh non… pas un longues-jambes…
— T’es une citrouille ?! J’adore ton costume ! Trop fendard !
— Mais t’es teubé ou quoi ? C’est un casque !
— Popopopoh ! Je vois que vous avez l'œil ! En effet, je porte un casque ! Il le faut bien pour protéger ma bobine, quand je suis lancé croyez-moi, c’est compliqué de m’arrêter ! Popopopoh !
— Mais toi aussi t’as des longues jambes ! Vous êtes de la même famille ?!
— Eh ! Ne me compare pas à ces fumiers !
— Moi ? De la même tribu qu’un longs-bras ? Popopopopoh ! Quelle drôle d'idée ! Popopopoh !
— Tu peux parler avec tes petits bras ridicules, tu pourrais même pas te gratter le derche en passant par-dessus tes épaules !
— Comment ? Mais qui serait assez peu civilisé pour faire une chose pareille ? Argh, répugnant…
— Ferme-la ou je te-
— Ah encore des gens ! OOOOOOY !