"C'est l'histoire d'un marionnettiste et d'une blondasse qui tapent du révolutionnaire..." ft Alaaric Minaro

La nouvelle Ohara, bastion du savoir et de l’enseignement officiellement, officieusement une île truffée de révolutionnaires plus ou moins discrets. Plutôt moins, en l’occurrence, il fallait bien donner du travail aux agents du gouvernement mondial, qui n’étaient pas tous payés à remplir de la paperasse.


— Nous avons recueilli plusieurs témoignages émanant de la Nouvelle Ohara selon lesquels des sbires de l’armée révolutionnaire s’en prendraient à des bâtiments et infrastructures rattachés à la Marine et au gouvernement mondial. Pour l’instant, aucune victime n’est à déplorer, mais les dégâts matériels se chiffrent déjà à plusieurs dizaines de milliers de berries, et ils ne semblent pas particulièrement disposés à s’arrêter.
— Y a des révos à Ohara ?
— La nouvelle Ohara. L’ancienne a pris un coup dans l’aile il y a bien longtemps, je te renvoie à tes cours d’histoire. Les révolutionnaires gangrènent le monde, évidemment qu’ils ne peuvent s’empêcher de venir souiller le sol de cette île et ses livres. Quoique nous ne savons pas réellement s’il s’agit des révolutionnaires liés à l’île ou d’expatriés, les locaux se gardent bien, en général, de toute action virulente, et favorisent la garde, la protection et la surveillance.
— Pourquoi ce n’est pas la marine qui s’en occupe ?


Kaylan, coordinateur au Cipher Pol, roula des yeux dans un soupir face à la question posée par Neilos. Il aimait que les choses se déroulent en un brin de temps, et comme il le calculait ; la tendance du blond à l’interrompre fréquemment par des réflexions peu pertinentes lui tapait déjà sur les nerfs.

— Si on vous confie une mission, c’est que ce n’est pas du ressort de la Marine. Je n’aime pas les raccourcis intellectuels, mais la Marine tape sur les pirates, et les Cipher Pol sur les révolutionnaires, en synthèse. Nous ne connaissons pas l’image de ces dissidents pour la population locale, et par principe, une intervention de la Marine serait fatalement plus évidente que celle de nos services. Ne serait-ce que pour des questions d’uniforme.  

Sur le bout de sa langue resta figée une réflexion sur la capacité de son allocutaire à être discret.

— D’acc d’acc, merci beaucoup.

Neilos se leva, et tourna les talons après avoir ébauché un semblant de salut militaire. La mâchoire inférieure de Kaylan se désolidarisa de sa voisine, et il cligna frénétiquement des yeux, comme s’il espérait que la scène n’était que le fruit de son imagination, avant de se ressaisir.

— Dis-donc, où crois-tu aller ainsi  ?

Le gamin s’arrêta net, puis le dévisagea comme si une deuxième tête émergeait de son cou. Du moins, c’était l’impression qu’il dégageait, des lunettes de soleil bloquaient l’accès à son regard.

— Beh en mission ?
— Mais écoutes-tu jusqu’à la fin lorsqu’on s’adresse à toi ? Tu as certes été directement nommé agent de catégorie trois, mais tu ne disposes d’aucune expérience dans ce domaine. Ce n’est pas contre toi, bien sûr, mais le passage par la case « aspirant » ou « soldat de la Marine » est quasiment un rituel, et une obligation. Il a été décidé, afin de te « préparer » en quelque sorte, et de te superviser, que tu accompagneras monsieur Alaaric Minaro, chef d’équipe au Cipher Pol numéro neuf, dans sa réalisation de cette mission. Pour être plus clair, tu joueras essentiellement un rôle de soutien, et en profiteras pour appréhender un peu mieux les méthodes de la maison.
— Le CP9, c’est ceux qui butent les gens.
— C’est un peu plus compliqué que ça, et ce type de propos réducteurs n'a sa place que dans la bouche de leurs détracteurs.
— Ce n’était pas une question. Je ne vois pas trop pourquoi on devrait travailler ensemble.
— Je te l’ai dit il y a trois secondes, pour te permettre de te faire une idée de la méthode correcte d’exécution des tâches qui vous sont confiées.
— Mais pourquoi faire, vu qu’il n’est pas dans la même unité que moi, et n'a  pas les mêmes prérogatives ?

Minaro, Minaro…, persuadé qu’un pirate portait ce nom.

— Parce qu’il était disponible, qu’on aimerait te formater maintenant et pas dans trois ans, et que l’idée ne le dégoutait pas, répliqua Kaylan dans un grincement de dent. Puis, je suppose que ça te fait un bon exemple d’agent du Cipher Pol qui réussit avec un malfrat dans sa famille. Enfin, si tu n’as plus rien à dire, je te propose de me suivre, histoire que vous fassiez connaissance, puis vous embarquerez ensemble pour la Nouvelle Ohara.
— Youhou.

Les deux cavalèrent dans les couloirs, Kaylan d’un pas étonnamment vif pour sa petite taille, jusqu’à s’arrêter devant une porte, que le bureaucrate frappa à trois reprises. Un « entrez » étouffé lui répondit, et ils pénétrèrent dans un bureau au mobilier somme toute rustique, pour ne pas dire vieillot et délabré. Pas de doute, son propriétaire devait déserter ce lieu régulièrement.
Neilos jaugea du regard le chef d’équipe du Cipher Pol numéro neuf. Une posture irréprochable, un gabarit somme toute moyen, mais des tatouages qui dépassaient d’un peu partout, des piercings, et l’allure sereine de ceux qui ont déjà connu l’horreur, et en sont sortis indemnes. En clair, « un type qu’il ne faut pas emmerder ».
La porte claqua derrière lui, Kaylan se volatilisa dans l’air. Couard.

— Donc c’est vous monsieur Alaaric Minaro ? Enchanté de vous rencontrer !

Il adopta un ton différent de ses habitudes, chaleureux mais qui sonnait plus jeune que son âge, et, tendit la main gauche vers l’homme assis de l’autre côté du bureau. Et, puisque Neilos souffrait d’une incapacité chronique à la fermer, y compris quand la situation demandait un sérieux inébranlable :



— Le blanc de vos yeux, c’est normal qu'il soit noir ?
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C'était déjà il y a quelques temps, les missions s'enchainer et je n'avais pas vraiment de répis ou de temps a consacré a beaucoup d'autre activité, pourtant sans réel raison, voila que me voici affublé d'une étrange mission... Celle d'acompagner, pour ne pas dire former un aspirant qui venait de devenir agent de catégorie trois. Pourquoi m'avait-on choisi moi en particulier? Je fini par le comprendre en voyant le nom de mon futur apprenti... Don Quichotte... C'était donc un descendant de Donflamingo... Celui la même qui avait posséder le ito ito no mi bien avant moi, est-ce qu'il le maitrisais mieux que moi? Cela n'était pas vraiment la question, et même si cela poser un certain lien entre le jeune Neilos et moi, j'avais peine a croire que cela en était la véritable raison.

En effet, je savais ce que c'était d'avoir de la famille qui avait franchi l'autre côté de la barrière, ce fardeau pesant et surtout le visage des gens qui nous vois a travers les actes d'un autre. Je comprenais que si j'étais celui que l'on avais choisi, c'était, car j'étais peut-être celui le plus a même de comprendre sa situation et surtout a ne pas voir en lui quelqu'un portant le sang du démon, du moins pas plus que moi.

Je regardais le dossier, la mission semblait plutôt basique en soit, nous devions arrêter une bande de révolutionnaires probablement esseulé qui s'amuser a manifester leur mécontentement en cassant des structures du gouvernement, est-ce que la marine aurait été plus adaptée? Peut-être que oui, toujours est-il que l'on envoie généralement les Cipher Pol lorsque le mot révolutionnaire était prononcé. Je m'étais pratiquement fait une spécialité de traquer et de débarrasser me monde de ces impondérables qui ne cherche qu'a mettre le chaos et l'anarchie, en faisant des promesses d'une vie meilleure a des naïf qui ne verront probablement jamais leurs rêves se réaliser.

C'est pratiquement dans l'heure qui suivait que j'entendais quelqu'un toqué a ma porte, me doutant que c'était probablement mon futur coéquipier, je répondais assez simplement d'entrer. Et si je voyais deux visages ouvrir la porte, l'un des deux décidé de partir assez rapidement... Celui-ci me présentait alors que je prenais la parole :


" Neilos Don Quichotte je présume... Une joie toute partagée, après tout, tu n'es pas sans savoir que je possède le fruit de ton aeuil. "


Celui me tendais une main que je saisis, avant de la lâcher, et qu'il me questionna tout de suite sur mon apparence, et que je répondis en souriant d'un air satisfait.

" Regarde dans ta poche... "

En regardant, celui-ci y trouverait une carte, alors que je reprenais assez simplement :


" Se focalisé trop sur l'apparence des choses te causera des tours tu sais, c'est ma leçon numéro une... Mais pour répondre a ta question, c'est tout simplement un tatouage dans le but de jouer des tours au petit curieux dans ton genre. "

Je faisais un sourire, en reprenant la parole :

" Maintenant, que l'on en a terminé des présentations, on peut se mettre au boulot je pense. "

Je prenais le dossier, que je continuais à feuilleter en sortant de la pièce, direction le centre-ville, et que sans regardant Neilos, je le questionnais:

" Tu aimes le café ? "


Après tout, toute mission commence par un bon café, direction donc... Ben un café.
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Le fruit de son aïeul ?
Les neurones de Neilos turbinaient sous ses épis jaunes. Il ne se souvenait pas d’avoir vu Rosario employer les pouvoirs d’un fruit du démon. Puis son grand-père savait nager, il l’avait récupéré lorsque le bananacroco avait voulu le bouffer.
Et la lumière fut. Doflamingo, évidemment, encore lui. Se débarrasserait-il un jour des références à la terreur des flamants rose ?
Enfin, Neilos supposa qu’Alaaric parlait du fruit des fils. Techniquement, son arrière-grand-oncle en possédait également un, mais le fruit du silence, ça claquait quand même beaucoup moins bien. Une certaine poésie dans la circularité du sujet, un pouvoir employé à tors et à travers, pour une liste de crimes plus grande que lui, qui finissait dans le droit chemin, entre les mains du gouvernement mondial.

Cette réflexion avait cependant été formulée sur un ton poli, et constituait une bouffée d’air en comparaison des remarques encaissées. Quoique s’il se souvenait bien, un pirate nommé Minaro sévissait sur Grand Line ; il n’était pas le seul de la pièce à subir une famille incapable de respecter la loi. Et encore, la calamité personnelle d’Alaaric avait un lien bien plus proche, son propre frère. Le tatoué avait déjà dû prouver à maintes reprises qu’ils ne partageaient que leur sang, ou ses collègues l’auraient sans doute éliminé depuis longtemps.

— Tant mieux pour vous, paraît qu’il a un potentiel de malade, en revanche, faites gaffe, je ne sais pas si les tendances dictatoriales, parricide, fratricide et compagnie sont comprises avec.

Tiens, ses âneries ne lui valaient pas encore une savonnade en règle. Bête et discipliné, avec une particulière mise en exergue sur le premier terme, Neilos glissa la main dans sa poche, et en ressortit une carte à jouer, le Joker. L’étonnement envahit son visage. Il avait déjà assisté à des tours de magie quand il était courtier à Alabasta, mais la vitesse d’exécution dépassait l’entendement. Effrayant, quand on y pensait, une bombe aurait pu remplacer le bout de papier.  

— Je ne pense pas que vous, ou tu, j’peux te tutoyer ? C’est plus rapide à dire, aies besoin de ce genre de modifications corporelles pour distraire les gens. Certes, détourner l’attention c’est bien, mais t’es si célère qu’on ne voit rien venir. En plus une aiguille dans l’œil c’est super dangereux, un faux mouvement et plouf, dans le cerveau. Et si c’est un bordel mal désinfecté, beh hop borgne ou aveugle.

Evidemment, ses onomatopées furent accompagnées de gesticulations enthousiastes, et il manqua de faire chuter un papier posé sur le bureau. Ne pas se fier aux apparences, une belle première leçon. Mais si Neilos retirait ses lunettes pour les outrepasser, la seule chose qu’il en tirerait serait un beau froncement de sourcils. Myopie sévère. Et, à son humble avis, les mecs dangereux avaient, souvent, la tronche de l’emploi, à savoir une sale gueule, des pouvoirs dantesques, et leur trombine affichée dans tous les bars, tavernes et bases des Marines de la planète.
Quoique ce n’était guère mieux de leur côté, les grades par lesquels on désignait soldats et agents indiquaient assez bien la puissance du fonctionnaire.

Alaaric se leva d’un geste souple, un dossier qu’il survolait entre les mains, le dépassa, et lui indiqua d’un signe de la main de le suivre. Le binoclard ne s’attendait pas à grand-chose, plus grand d’une tête et demie, mais se retrouva assez vite à accélérer la cadence, puis à trottiner, derrière Alaaric dont les jambes refermaient sans doute des jet-dials, pour se déplacer aussi vite. Jamais il ne regarda en arrière pour vérifier qu’il ne le semait pas.

Mise à l’épreuve, ou confiance en la capacité du plus jeune à coller à son rythme ?

Les traces des exactions révolutionnaires demeuraient minimes : les murs du bâtiment qui accueillait les représentants de l’autorité étaient lézardés par ce qui devait être des entailles de sabre, un slogan en lettres noires ordonnait aux chiens du gouvernement mondial de disparaître de l’île, et un carton remplaçait une fenêtre fracassée. Qu’il s’agisse d’une cellule locale ou d’expatriés perdus en chemin, ils ne couraient pas derrière des bourrins cherchant à tout casser pour reconstruire derrière. Pas plus mal, il détestait les travaux manuels.

*Tu m’étonnes qu’ils aient la rage contre les cinq étoiles et tout le bordel, ils se sont pris un Buster Call sur le coin de la gueule, ça laisse des marques…*

— Tu aimes le café ?
— Hein ?

Pris au dépourvu, repêché de ses pensées entre deux inspirations, Neilos réfléchit un peu avant de répondre à une question pourtant simpliste.

— Ouaip sur le principe, après on m’a interdit d’en boire, paraît que je suis assez pénible et énergique sans artifices.

La Nouvelle Ohara s’avérait être une ville agréable. Peu peuplée, construite autour de cet arbre- bibliothèque immense dont l’on n’apercevait pas la cime depuis le sol, même en se tordant le cou, les locaux et touristes se croisaient dans une atmosphère paisible, chacun vaguait à ses occupations sans gêner les autres.

Alaaric connaissait bien les lieux, ou du moins mieux que lui, puisqu’après un bref repérage, il se dirigea sans hésiter vers un établissement à la façade vieillotte.
Assis en terrasse, ils passaient pour deux vacanciers. Enfin, deux vacanciers qui observaient plus ou moins discrètement leur environnement.
La serveuse, une jeune femme rousse qui devait se situer entre leurs deux âges, prit leur commande avec un sourire poli de circonstance, et revint peu de temps après, déposant la tasse de café noir d’où s’élevaient des volutes de fumée devant Alaaric, et un jus de fruit pour Neilos.

— Dis, comment on repère un agité ? Ils se baladent devant nous avec une pancarte « on veut renverser le gouvernement mondial » ? Ou à force tu développes un sixième sens qui te permet de détecter les emmerdes ?

Grand mal lui fasse, le blond ne remarqua pas le quatuor attablé dans un coin plus ombragé, qui murmurait à toute allure, le regard oscillant entre l’étrange binôme et les édifices alentours, à la recherche d’une échappatoire ou d’une fenêtre de tir.
Enfin, sans doute ne lanceraient-t-ils pas une offensive en plein jour et au milieu de civils qu’ils clamaient protéger. Une histoire de dommages collatéraux et d'image publique.
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Quoi qu'on en disent pour le moment, ce Nelios avait la réparti et de l'énergie a revendre, est-ce que cela était une qualité ou un défaut ? Je ne saurais le dire a ce moment précis, cela dit, j’espérais simplement que sa langue qui semblait bien pendue, ne finirait pas par lui causer du tort. Toujours est-il que cela n'étais pas vraiment la question pour le moment. Il semblait impressionner par ma vitesse d'exécution, certainement sans se rendre compte qu'il m'avais lui-même offert le temps nécessaire... Je suis rapide certes, mais pas instantané, c'étais les quelques secondes que ses yeux avait perdu qui l'avais trahi et pas ma vitesse... Mais vu qu'un bon magicien ne révèle jamais le secret de ses tours, je préférais sourire et garder le silence.

Nous étions installées... Je n'en croyais pas mes oreilles, on l'avait interdit de boire du café?... Le pauvre... Une existence sans café, c'est comme une nuit sans lune, comme un jour sans joie, a chaque heure sont café et les choses restent bien a leur place. De mon côté, je prenais alors la parole en demandant un café pour Nelios:


" Si tu aimes le café... Tu vas boire ce café, c'est ton chef d'équipe qui te l'ordonne. "


Je sentais le délicat fumé arabica de ce café... Cette légère odeur de torréfaction, avant de subtilement trempé mes lèvres dans mon or noir.


" Si tu aime le café, le café tu dois boire... Ne laisse personne te dire l'inverse. "


Je devais certainement passé pour un excentrique, mais je ne rigole pas avec le café... J'aspire d'ailleurs un jour a rencontrer le chef de la Congrégation des Cafetiers, peut-être aurai-je cet honneur un jour, qui sait?

Pour revenir a la mission, mon jeune apprenti me posais des questions, alors que je devais enfiler ma tenue d'instructeur, le tout en continuant a boire mon breuvage favori:


"- Cela n'est qu'une question d'observation et d'analyse du terrain... De par son passif, cette île a une rancœur pratiquement générationnelle envers le gouvernement... On a ici pas affaire a du crime organisé, a des casseurs isolé tout au plus, en temps normal jamais on aurait envoyé un chef d'équipe pour ce genre de mission, alors sens-toi privilégier... "

J'avais observé ce groupe de jeune a côté de nous, et notre simple présence semblait les mettre mal a l'aise. Face a ce genre de personne, un costume standard de Cipher Pol est intimidant, car on se sent toujours traqué... C'étais pour moi le bon moment d'intervenir. Je souriais, en reprenant :

" - Il suffis souvent de rester poli et de demander gentiment. "


Je me levais et m'installais a côté des quatre lurons, avant même qu'il ne répondre, me voici a posé ma main sur ma gorge et a prendre une voie que sonner comme un écho :

" - Je vous ordonne de ne pas bouger "

Les quatre semblaient comme scotcher, commençant a paniquer, a demander ce qu'ils se passaient, je reprenais cette même voix, le regard intense :

" Qu'est-ce que vous savez des casseurs qui sévissent ces derniers temps ? "

Les quatre commence a parler pratiquement tous en même temps, dans un cortége plutôt dur a déchiffrer:

" Il y a des réunions !"


" Le chef s'appelle Mikey! "

" On lutte contre le gouvernement ! "

" On a un casse prévu a minuit ce soir !"

Ha! Enfin une information importante dans ce brouhaha. Je prenais une dernière fois la parole, en levant :

" Je vous ordonne de ne jamais parler de notre rencontre. "

Je toussais... C'est vrai qu'abuser de cette capacité n'étais pas bon pour ma gorge, mais au moins, j'avais obtenu des bonnes informations. Les quatre partaient en courant, et moi, je demandais un bol de miel que je commençais à déguster afin de remettre ma gorge en état. Je souriais, nous étions bien parties.

Technique usé:


Dernière édition par Alaaric Minaro le Ven 4 Aoû 2023 - 10:34, édité 1 fois
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— Je sais, et je te remercie de ta grande mansuétude tout ça. Scuse, on m’avait donné une formule à te ressortir mais j’ai oublié, les machins obséquieux n’ont jamais été ma tasse de thé. Ou de café si tu préfères.

Inconsciemment, les doigts de Neilos se resserrèrent autour de la boisson café offerte par son supérieur. Contraste entre son ton joyeux, souriant, et ses sombres pensées qui tournaient et s’emmêlaient. Si la population d’Ohara conservait une rancœur tenace envers le gouvernement mondial pour le Buster Call survenu plus d’un siècle auparavant, et dont la seule survivante connue était Nico Robin, le blond n’osait imaginer la haine de certains citoyens de Dressrosa envers sa famille. Des horreurs étalées sur plusieurs années, dont il ne connaissait que la surface, les grandes lignes, loin des tragédies et souffrances individuelles.

Il secoua la tête pour nettoyer ses pensées, priant pour que son supérieur ne remarque rien, ou il passerait pour un bel imbécile. Si ce n’était pas déjà le cas.


*Doflamingo est mort et enterré depuis longtemps, c’est toi qui te rattache à son image. Alaaric a le fruit des fils, et alors ? Il est du côté du bien, imbécile !*

— Comment ça, s’informer poliment et gentiment ? Mais t’es inconscient ? Imagine que y en ait un qui ait un superpouvoir, ou juste un flingue, tu risquerais de te faire tuer !

Hurler en chuchotant, une technique ancestrale apprise par son grand-père, le vieil homme était sujet aux extinctions de voix sur la fin, paix à son âme. Certes, le chef d’équipe devait être puissant, ou il n’aurait pas atteint ce grade, mais aucun criminel ne serait suffisamment idiot pour déballer son plan à un illustre inconnu, si ?

Et il observa, la mâchoire au bord du décrochage, Alaaric se lever, se diriger vers un groupe attablé un peu plus loin, s’installer à leur table comme s’il faisait partie de leur famille, lancer une conversation où, visiblement, la parole de tous s’entremêlait dans un chahut infernal, et revenir quelques instants plus tard, un sourire aux lèvres, alors que les révolutionnaires du dimanche s’éclipsaient sans payer l’addition.


Guère étonné lorsqu’un colosse brun muni d’une poêle jaillit de l’intérieur du bar et se lança à leur poursuite dans un chapelet d’injures, agrémentant au passage l’arbre généalogique entier des fuyards de qualificatifs peu flatteurs.


— Eh, commença-t-il d’un ton bas, je n’en ai pas l’air, mais je ne suis pas complètement débile. Si si, j’te jure. C’est quoi le truc classe que tu viens de faire ? Fruit du démon, hypnose, sorcellerie, suggestion mentale ? Non parce que s’il suffisait de questionner gentiment les criminels pour avoir des comptes-rendus détaillés sur leurs actions, je ne vois pas trop l’utilité de se casser le crâne à former des tonnes de Cipher Pol et de Marines hein.

Le nez dans son bol, son supérieur lui jeta un regard éloquent, de catégorie « réfléchis trois secondes avant de poser des questions stupides ». Ou « laisse-moi mourir en silence s’il te plaît », il ne différenciait guère les deux, et ce n’était pas comme si la fatigue qu’il inspirait aux autres l’avait déjà arrêté dans ses âneries.

Bizarre tout de même, que le tatoué dévore une quantité de miel à faire tomber raide mort un diabétique, alors qu’il vénérait l’amertume du café.


— Tu t’es enrhumé au cours des trois dernières minutes ? Aaaah…, de la manipulation par la voix ? Nan, c’est trop bizarre ce genre de trucs, on n’est pas dans une bande dessinée…



Indifférent à la prise de tête en parfaite autonomie du binoclard, Minaro lui résuma la situation en trois mots, un modèle d’efficacité.

— Mikey ? Y a pas un personnage de bouquin qui s’appelle comme ça ? Une souris. Puis franchement, à minuit, ma main à couper que ça se passe dans un château hanté avec la pleine lune en arrière-plan, oh le gros cliché…, excusez-moi, mademoiselle ?

Le Don Quichotte interpella la serveuse affairée à ramasser les restes et vaisselles des fuyards, qu’elle empilait avec adresse sur un plateau de bois blanc.

— Que puis-je pour vous ?
— Question con, savez-vous quel temps il fait cette nuit ?
— Plutôt bon, il me semble. En tout cas, il ne pleuvra pas, sinon nous serions déjà en train de rentrer les tables et chaises pour éviter qu’elles ne soient abîmées.
— D’accord, merci beaucoup !

Et, dès qu’elle s’éloigna, il retourna à sa diatribe.


— Ah c’est dommage qu’il ne flotte pas, sinon on serait pile poil dans le registre bien dramatique des romans policiers à deux berries vendus dans les boutiques de la Translinéenne. Sont idiots ces révos quand ils s’y mettent. En plus c’est complètement con de vouloir lutter contre le gouvernement mondial en défonçant des infrastructures qui peuvent servir à la population locale plus qu’à nous. Et c’est sur leurs impôts que ça se répercutera,
continuait-il à disserter alors qu’ils s’éloignaient de l’établissement, à la recherche du lieu de l’action future.


Ce ne fut pas une sinécure, en réalité. Ils pouvaient questionner les locaux, mais le pouvoir d’Alaaric nuisait à sa gorge, et il fallait éviter que le malheureux ne termine complètement aphone. Ils melèrent donc investigations et déductions. L’abre de la connaissance était bien évidemment intouchable, la petite caserne qui abritait de rares marines avait déjà trinqué, certains lieux étaient inacessibles ou désertés depuis longtemps…


C’est ainsi que les deux agents se retrouvèrent avachis sur le toit de la demeure d’un homme lié au gouvernement mondial, qui avait transmis à plusieurs reprises des informations et commérages sur ses voisins qu’il soupçonnait d’être en réalité des membres des As de la Révolution sous la couverture d’un couple âgé, après avoir fait trois fois le tour de l’île en long, en large et en travers. Ils pouvaient se considérer chanceux, les tuiles plates étaient sèches. Au fond d’une impasse, pour le plus grand bonheur de Neilos qui cocha mentalement une case de son “bingo des scènes stéréotypées”.



— Eh beh, normalement on est au bon endroit, mais ça va être long jusqu’à minuit seigneur. T’aurais pas un jeu de cartes ou un truc comme ça, par hasard, histoire de tuer le temps ?
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On devait attendre sur ce toit, alors que je devais bien avouer que Neilios avait raison au moins sur une chose, c'était une vraie pipelette. Mais, il était comme moi le genre d'agent du gouverment détonne bien souvent avec les autres agents du Cipher Pol qui sont connu pour être plus sérieux, être bien matricer et n'avoir aucune réfléxion propre, j'avais le sentiment qu'il pouvait aller loin, ou alors il quittera le Cipher Pol. Toujours est-il que ses nombreuses réflexions bien qu’agaçante avait un côté amusant, ça, je ne pouvais pas le nier.

Le don Quichotte demandé ce que nous pourrions bien faire jusqu'a minuit, alors que je commençais a sourire, m’allongeant en posant mes mains derrière ma tête:


" Moi? Pas-grand-chose, toi par contre... Je te laisse garder un œil s'il se passe quelque chose, sinon tu me réveilleras a vingt-trois heures et demie. "


Je fermais les yeux, l'entendant commencés a râlé, et que moi, je prenais un malin plaisir a lui répondre:

" Tu es en formation, je ne veux pas t'entendre râler ! "

Ni une, ni deux, me voici a m'endormir aussi sec, c'était un des avantages que j'avais comparé a quelqu'un qui a vécu toute sa vie dans le luxe, j'ai bien souvent été amener a dormir dehors, ou dans du foin, j'avais maintenant cette capacité a m'endormir dans n'importe quelle situation que beaucoup m'enviais. Enfin, j'imagine qu'ils doivent m'envier ... Enfin bref, ce n'est pas vraiment le sujet.


Mon sommeil fut calme, et si le mousse avait essayé de me réveiller, je ne m'étais pas du rendu compte, jusqu’à ce que ca soit la bonne heure. Je me réveillais doucement en baillant, alors que la nuit était déjà tombée. Je regardais, conscient du fait de cela n'était maintenant plus qu'un jeu de patience, petit a petit, des gens commençais a arriver, observant autour d'eux qu'il n'avaient pas été suivis. Pour le moment, aucun visage notable, il semblait de plus en plus évident que toute cette entreprise était menée par des solitaires pas vraiment bien organisées, des gosses qui se contentaient de brûler des poubelles afin de montrer leur mécontentement et dire que l'autorité, c'est nul.

De mon côté, j'étais plutôt serein, cette mission n'était que du menu fretin, et pas vraiment une occasion de me montrer, mais surtout d'observer de quoi le petit nouveau était capable. Je prenais alors la parole assez simplement :


"- Pour la suite des opérations, tu prend le commandement de cette mission, je te laisse me donner ton angle d'attaque et j'exécuterais, n'oublie pas que nous devons rester discret donc, pas d'effusion de sang, que sais-tu, qu'a tu deviner, quel est la marche a suivre."


Je voulais savoir ce que ce petit avait dans le ventre, intervenir seul et les massacrés n'apporterais rien, j'étais curieux de savoir de quoi était capable l'arrière petit fils du fameux Doflamingo, est-ce qu'il avait les épaules pour ce genre de mission, il ne tarderait pas a me le montrer, sachant que je n'avais pas l'intention de lui facilité la tache. Je lui souhaite bien du plaisir, car moi, j'avais bien l'intention de m'amuser pendant cette mission, après tout, ce n'est pas tous les jours que j'avais le plaisir de former les nouveaux, alors autant en profiter, n'est-ce pas?
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Comme prévu, le jeune ne faisait pas preuve d'une adresse a tout épreuve, sa seule véritable consigne fut: "Rendre la dedans et fais pareil qu'avec les mecs du café! en soit, son idée n'était pas bête. Un bon chef d'équipe doit être capable de jouer avec les forces et les faiblesses des membres de son équipe. Il avait observé ma capacité, il savait que j'étais capable de régler la situation seul, pourtant, je lui expliquais simplement que les choses n'étaient pas aussi simples.


Dans cette mission, j'étais un code de triche, un moyen de parvenir a réussir la mission sans véritable effort, et je savais qu'autant sur le coup cela pouvait bien marcher, autant sur le long terme, cela n'apporterais rien a ce jeunot qui apprendrait a contourner plutôt que d'affronté les difficultés qu'il rencontrerais dans sa carrière de Cipher Pol et sachant qu'il était encore en bas de l'échelle, il n'était pas au bout de ses peines. Pour ma part, je voulais croire qu'un Donquichotte n'en finirait pas de surprendre son monde, de la meilleur ou de la pire des façons.


Les gens connaissaient souvent Donflamingo qui fut l'une des plus grandes crapules de son époque, mais j'ai aussi entendu parler de l'histoire du sergent chef Don Quichotte Rossinante, mort en héros des mains de son frère lors d'une mission. Ils étaient a eux deux la preuve que notre sang ne définit pas qui nous sommes, que les actes seuls le peuvent. Un peu a l’instar d'Edward et de moi-même.


Il tentait une infiltration, pendant que moi de mon côté, je me contentais de le suivre; Il avait raison, la discrétion était son amie, et le moyen qui lui donnait le plus de chance de survie. Il devait mettre les criminels hors combat petit a petit, un par un, faire preuve de patience, de dextérité. Il manquait pour le moment de technique, mais les gestes n'en était pas maladroits pour autant, même si avec mes fils je m'assurais qu'il n'arrive pas de pépin. Discrètement, bien évident ne se doutant peut-être pas que ses coups manquait de puissance.


Les révolutionnaires étaient présentes, mais peu nombreux... A peine une dizaine, ils ne faisaient pas partie d'un groupe mieux organisé, les comparer a un gang semblait plus approprier. Dans les gens mis hors combat, je reconnaissais les idiots que nous avions croiser précédemment, qui ne pouvait même pas prévenir leurs amis, cette mission ne fut qu'une formalité comme prévu, même Mikey leur chef ne fut pas un adversaire très redoutable, et même si j'eu besoin de m'y employer afin de régler rapidement la situation et éviter que mon protéger ne se fasse blesser, je n’eus pas grand mal a en venir a bout, quelques fils, une nuque briser et l'affaire était régler.


Je n'avais pas fais preuve de pitié, car je voulais qu'ils soient prêts a la réalité du métier, a ce qu'il affronterait. Je faisais mon rapport, pris congé de lui, ce fut la dernière fois en date que je l'ai vue. Peut-être était-il mort, peut-être avait-il été envoyé dans une mission qui demandait une longue couverture, ou peut-être encore avait-il décidé d'arrêter, je n'en avais pas la moindre idée.


Une simple mission de formation, que l'on pouvait assez facilement définir en disant: "C'est l'histoire d'un marionnettiste et d'une blondasse qui tapent du révolutionnaire...Fin. "
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