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Cave humide et Roof top [PV Olek]

La barque coulait des jours heureux dans la mer de North Blue. Depuis Jaya, elle avait traversé de nombreuse épreuves, et sa solidité exemplaire n'était plus à prouver. Il avait fait un bon investissement. Dame corbeau l'en avait félicité, surtout quand il avait passé l'énorme montagne qui culminait au-dessus de Red Line, la fameuse Reverse Mountain. Cette barrière naturelle qui séparait le monde "normal" de celui des "grands". Pas pour ça qu'on appelait la mer dont ils provenaient tous deux la "GrandLine" ? Tout semblait plus facile ici que sur l'île aux pirates. Les gens étaient plus nombreux, mais plus faibles. C'était presque comme arracher un hochet à un bambin, facile, immoral et enfantin. Cependant, il n'oubliait pas qu'il était ici pour recommencer à zéro sa vie, augmenter sa renommée, faire de ses terres un terreau fertile pour la famille Moth etc ... Avant de continuer sa route pour y couler des jours plus heureux, et servir ses propres objectifs.

Le premier d'entre eux, c'était de rencontrer d'autre membres de la famille, et donc d'aller sur l'archipel qui portait le nom de "Mother Land". Dans la plus pure tradition séculaire des Moth, si le numéro un était considéré comme le père, la terre qui a vu naître cette lignée en était la mère. La force et l'argent comme fer de lance, et les liens, les racines, comme cœur des valeurs de cette famille de brigand. Béhémoth, dans tout ça, même en tant que pièce rapporté, était un pion de plus sur l'échiquier, le fils adoptif d'un membre éminent qui lui donnait pas mal de pain sur la planche. Avec pour objectif secret, mais deviné par Khal Moth depuis naguère, de renverser l'ordre établis dans la famille, et surtout de tuer son père adoptif, le jeune cadet de la famille devait redoubler d'effort et d'ambitions. il devait réussir à contenter sa faim, pour arriver à ses fins. Car sa folie était gourmande, et que son sang noir de jais, commandait de tuer tout ce qui faisait obstruction à sa voie, ses idées, et ses valeurs.

Prendre tout ce qui lui revenait de droit, c'est à dire tout ce dont il avait envie, et ne laisser que des miettes aux autres, c'était l'un des dogmes avec lequel il avait grandi. Sa vision du monde et des gens, laissait donc à désirer, sur un point purement éthique.

Rien que d’y penser, son sang bouillonnait.

- Pulululu Pulululu Pulululu ... Fit le den den dans sa poche, qui reflétait le vilain fascié de son diable de père, celui qui se targuait d'avoir éliminé son géniteur pour en faire ce qu'il était aujourd'hui.

- Moshi Moshi, ici Behnime Moth ...

- Au diable tes grands discours, gamin. Et dire que le diable, c'était lui même, il y'avait de quoi rire de l'ironie de ses paroles. D'ailleurs le ténébreux eut un petit rictus qui se refléta sur l'escargophone de Khal. Tu vas pas rire longtemps quand je te reverrais, petit. Nouveau silence. Behnime ne riait plus, ni du visage, ni du cœur. Pleinement concentré. Il faut que t'aille sur Inari. Il paraît qu'un mec qu'on a engagé à merder, et que la mafia locale l'a enfermé dans une cave quelque part. Trouve le et l'explication de son échec. Si cela te semble être utile, tue le. Mais qu'on arrête ce cirque. Et que ça saute !

- Ayay ... "Papa". J'ai carte blanche ?

- ... Un silence, une respiration et un rire gras plus tard, la communication fut coupée.

Se tournant vers Raven, il lui intima l'ordre de changer de cap. Ils n'allaient plus en direction de South Blue pour y dénicher des éléments prometteurs, ils se devaient de faire un crochet par Inari.

- Attends, je vais ramer parce qu’avec toi et le peu de vent pour faire bouger la voile, on ne va pas y être avant une semaine. Il lui fit un sourire qui apaisa la blessure émotionnelle que ses paroles avaient ouverte.
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Ils firent une connerie, une connerie monumentale. Cette bande de fils de putes s'était trompée sur le dosage et Olek était libre. Nu et recouvert de merde comme le jour de sa naissance, il courait dans les rues d'Inari complètement dément. La bave aux lèvres, le souffle court et les yeux injectés de sang, il tentait de mettre de l'ordre dans ses pensées sans ralentir une seule seconde. Comprendre les événements des derniers jours n'était pas chose aisée. Drogué quotidiennement depuis sa captivité, ses souvenirs n'étaient que des flashs douloureux au milieu d'un brouillard opaque. Olek se rappelait d'un nom : Ernesto, le leader de la Cabale, un type qui l'avait manipulé et abandonné entre les mains de la Marine. Un deuxième nom, suivi d'un faciès exécrable à la pureté dissimulant une fourberie sans égale. Y, O, S, H, I, ces lettres s'inscrivirent en lettre de sang dans son esprit névrosé et avec elles la promesse que le pirate s'était faite de lui arracher la tête.

Enfermé dans un gouffre qui se perdait dans les entrailles de la Terre, il n'avait aucune idée des raisons de sa séquestration. Il devrait déjà être mort, pendu sur l'échafaud, ou en train de croupir dans une des nombreuses prisons à haute sécurité des Blues. Sauf qu'il était encore là, sur Inari, cette île maudite, à servir de cochon d'Inde avec une dizaine d'autres malheureux qu'il avait lâchement abandonné à leur sort. La folie manquait de faire exploser les dernières lignes de défense de sa raison comme un Buster Call déferlant sur un village de pêcheurs. Il se savait au bord de l'implosion, à l'orée d'un voyage sans fin, mais surtout sans retour. Jamais il ne reverrait l'enfer de ce trou. Plutôt souffrir mille morts que resombrer dans les ténèbres de l'addiction et les délires psychédéliques causés par les drogues qu'on lui injectait à longueur de journée.

Olek n'était plus que l'ombre de lui-même, mais l'ombre d'un colosse de trois cents kilos restait tout de même conséquente, peut-être encore plus effrayante que l'original. Il n'y avait quasiment plus rien d'humain dans le foutoir physique qui le constituait. Ses cheveux, comme sa barbe, autrefois blonds étaient noirs de crasse et entouraient son visage telle la crinière d'un cerbère. Ses yeux enfoncés dans leur orbite luisaient d'une lueur malsaine et sauvage d'une bête acculée aux portes de la mort.

Il courait à en perdre haleine sans savoir où il allait. Ses bras, autrefois aussi massifs que des chênes centenaires, gesticulaient dans tous les sens comme des brindilles au vent. Ses jambes tremblaient sous l'effort et ne manqueraient pas de le trahir sous peu. Un clair de lune vengeur venait éclairer cette vision de cauchemar qu'était le colosse à travers les ruelles d'Inari et le suivait sans relâche comme les caméras d'un Truman Show. De nombreux pèlerins encore en activités malgré l'heure tardive priaient leurs Dieux alors qu'ils se jetaient sur le bas-côté pour ne pas finir écraser par la monstruosité.

Sauf un, au détour d'un faubourg, qu'il percuta de plein fouet.


Dernière édition par Olek le Jeu 13 Juil 2023 - 15:10, édité 1 fois
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Inari était un bout de cailloux austère, et on se caillait les miches. Behnime accosta de nuit, le voile d'encre de la soirée obstruant la vue de tout les gens vigilants payés grassement à surveiller les environs, et les arrivés, surtout. Sans un autre bruit que ses rames fendant les flots comme un sabre trace des sillons dans la peau, il demanda à Raven de sortir sans un bruit, sans une paroles ni aucun apriori, mettant de manière traditionnelle, un doigt sur ses lèvres bleutées. Le semi triton était de la vieille école, il avait apprit à la dure, que l'effet de surprise, était la meilleure arme que l'on pouvait avoir ; Ami, ennemis, rivals ; Tous logés à la même enseigne. Et si la mafia avait merdé, et enfermé le mauvais bougre, ou outrepasser leur prérogatives, ils verraient d'un mauvais œil l'arrivée d'un Moth.

Qu'ils puissent bafouiller, ou bien se plaindre d'une problématique de personnel, c'était leur responsabilité qui avait été engagé. Et quand on avait l'une des pires famille de criminel comme commanditaire, on appliquait sans discuter, on réussissait sans broncher, on s'appliquait comme jamais... Sinon, les conséquences seraient désastreuses pour tout ceux qui puissent porter une quelconque étiquette de chef ou de capo. Ou peut importait comment on appelait les têtes pensantes à Inari, ça, Béhémoth le savait bien... Décevoir son père adoptif était une mauvaise idée, même pour lui. Surtout pour lui.

- Yare Yare, passons par les ruelles, et évitons les grosses artères jusqu'au petit matin, observons, et agissons ensuite. Il n'était pas qu'un fou, ni un entêté de première. Têtu comme une brique, mais parfois lucide comme un sage. Quand il avait une mission, un but, Behnime faisait tout pour la réussir, et l'atteindre.

Il marcha donc en silence, avec la nuit pour seule compagnie décente. Raven ne comptait pas, elle ne le quittait pas d'une semelle depuis sa plus tendre enfance ; Elle était son ombre. Elle était sa flamme jumelle, son âme soeur, dans le sens familiale du terme. S'il avait pu en avoir eu une, il l'aurait choisie elle. Bien que l'on ne choisisse jamais sa famille, ça, je le sais mieux que quiconque ... Se dit-il à un détour de rues, d'où débarqua un monstrueux bonhomme couvert de crasse, les yeux plus illuminés que les siens, hurluberlu qu'il ne prit pas la peine d'esquiver. Il tendit un bras et stoppa la course folle d'Olek en quelques pas à reculons. Puissant, le dingos.

- Eh mec, je sais pas ou tu as appris les bonnes manières, mais chez moi on s'excuse quand on percute quelqu'un par inadvertance. Dit-il en approchant par reflexe sa main de la garde de son hachoir, de travers dans son dos, dans un fourreau feutré pour une fois, mais qui pouvait très vite partir au feu. Il faut dire qu'à cette époque, Behnime était encore jeune et impressionnable. Pas encore totalement cramé du ciboulot. Pas encore agressif comme un cygne vexé. Pas encore totalement lui même, dirons nous. Il n'avait pas encore la hache démesurée qui faisait de lui le redoutable homme poisson craint sur les quatre mers bleus.

Les deux yeux se rencontrèrent dans la nuit, le jaune fauve, contre les yeux révulsés d'Olek.

Il n'était rien d'autre qu'un messager, et il avait un message a delivré. D'habitude peut être se serait-il directement battu. Courroucé, il aurait punit l'indigent de son crime de lèse majesté.

D'humeur magnanime, il se présenta d'abords à l'inconnu qui ne parlait pas, toujours entrain d'essayé d'avancer, comme si Behnime n'existait plus ou ne l'avait jamais été, à ses yeux. Un sourire pas commode, carnassier, s'afficha sur le visage du semi triton, tandis que l'autre tentait de forcer le passage, à la force des triceps.

- Je suis le dernier rejeton de la famille Moth, arrête toi, manant, ou subit mon courroux ! Disait-il en attrapant le manche de son hachoir, déjà plus grand qu'à l'accoutumée, plus lourd, noir de jais à force d'avoir saigner ... Mais dont la lame était argenté comme le plus jolie des bijoux, faisant de ce contraste la marque de fabrique de Behnime.

Une lueur miroitante, un flash, et il donna un coup qu'il espérait fatal à cet espèce de malotrus complétement cramé. Comme quoi, y'a toujours pire que soit.
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Un type l'arrêta net dans sa course, grand, mais minable en comparaison de sa propre stature. Dans la pénombre, Olek dut prendre quelques secondes pour analyser l'inconnu qui osait s'interposer. Il fut immédiatement hypnotisé par ses longs cheveux bleus et ses dents pointues à la blancheur immaculée. Le tout se mouvait, ondulait et fusionnait pour former des formes géométriques irrégulières et complexes qui lui firent tourner la tête. Il savait le bonhomme en train de lui parler, mais il se trouva incapable de comprendre le moindre mot. L'intégralité de sa concentration et de sa mémoire vive étant déjà utilisée a traité ce surplus d'informations visuelles boostées aux amphètes.

Profitant du trip inopiné, du spectacle de cette tronche déformée, le colosse regardait bêtement son interlocuteur sans comprendre. Il se rappela alors subitement qu'il courait pour une raison qui ne devait en aucun cas être reléguée en second plan. Olek voulut gentiment forcer le passage pour continuer sa route, sans succès. En temps normal, il aurait fracassé la tronche de l'individu dans les secondes qui suivaient un tel outrage, mais les drogues avaient un effet apaisant sur son caractère d'habitude sanguin. Léthargique, il se contenta d'afficher un sourire aussi pacifique que sa dégaine de sauvage lui permettait. En réponse, le malotru sortit son arme et l'attaqua.

Olek, malgré son état second, était doué de réflexes gagnés dans le sang, la sueur et les larmes. Non, pas les siennes, celles de ses victimes. Il recula instinctivement et sentit plus qu'il ne vit la lame lui passer à quelques millimètres de la gorge. Le coup lui tailla la barbe d'un peu trop près, son menton se retrouva à vif et la chair à nu pissait un sang aussi toxique que le caractère de son adversaire. La douleur eut l'effet d'une claque magistrale, d'une douche glacée; et alors que les résidus de drogues s'estompaient doucement de son organisme, le Golgoth se mit en garde.

Un sourire carnassier s'afficha sur son visage de crasseux, dévoilant des dents à l'opposé de celles de son ennemi, noires et jaunies par un manque d'hygiène flagrant dû à la captivité. Il était hideux, plus rien ne laissait présager de sa beauté passée, une vision d'horreur qui ferait passer the boogeyman pour un clown. Pour l'affronter sans être serré aux tripes par une peur bleue, il fallait soit avoir un courage aussi gros que ses couilles soit être complètement cinglé, peut-être même les deux. Olek ne se posa pas la question, il fonça tête baissée, envoyant un crochet du gauche parabolé depuis la lune. Le beau gosse au sourire de requin esquiva sans peine, la charpente de la taverne adjacente, elle, se prit le coup de plein fouet.  Tout un pan du bâtiment explosa à l'impact tandis que le colosse perdait l'équilibre et finissait sa course dans l'éboulis.

Il parvint à s'extirper des gravas à grand renfort de cris et d'insultes, mais fut tout de même reconnaissant que l'homme à l'odeur de poisson n'ait pas profité de la situation. Alors que le nuage de poussière se dissipait, Olek se dressa au-dessus des décombres et des quelques cadavres de malchanceux, de vieux soulards invétérés. Dans chaque main, le colosse tenait une barre de fer de plus d'une centaine de kilos; et à la manière dont il les faisait tournoyer autour de lui, il savait s'en servir.

Ou pas. Petite erreur de sa part dans un jeu de mains jusqu'alors parfait, une des lattes métalliques se fracassa sur sa tronche. Son arcade sourcilière céda dans un énorme "GONG" et il dut lutter pour ne pas perdre connaissance. Dans un effort de volonté intense, il parvint à rester ancrer sur ses pattes flageolantes.

- T'as rien vu ! Viens prendre ta raclée mon joli !

Pas très crédible, mais tout de même inquiétante, sa voix était rauque, pâteuse et caverneuse, de celui qui n'avait pas parlé depuis longtemps.
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L'autre gars esquiva, et Behnime eut ce sentiment, horrible, horripilant, et lui donnant des papillons aux tripes, qu'il aurait pu frapper autant de fois, avec sa plus grande force et sa plus grande vitesse, que l'autre l'aurait esquivé quand même. Que ses quelques millimètres qui séparaient son hachoir de sa gueule de bagnard, hurluberlu à la barbe trop épaisse et éparse, aux yeux fou et  à la gueule en sang ... Auraient pu être des mètres. C'était l'impression que cela donnait au semi triton, qui pesta dans sa barbe inexistante pour sa part, quand l'autre se mit en branle d'une manière bien trop souple et rapide, pour être celle d'un clochard en manque de sa bibine.

Il avait affaire à un guerrier, un martialiste puissant. Son instinct lui dicta d'esquiver le coup, et non pas de le parer. Rien qu'à avoir l'élan et la manière dont Olek s'était arc bouté, donnait deux raisons de plus de faire un pas de coté. Le pilier qui retenait l'auberge juste derrière Behnime explosa, ainsi que le pan de mur derrière, comme si l'onde de choc propagée par le coup avait complétement dévasté l'endroit. Comme si une catastrophe naturelle, une tempête violente et virulente, avait totalement détruit ce bâtiment là, précisément.

Behnime siffla puis cracha par terre devant le spectacle que son adversaire lui donnait à voir. Pas étonnant qu'il ait esquivé son coup, le gars avait de la puissance de feu, et peut être même bien plus encore.

Pas de quoi effrayé Béhémoth, qui se mit à son gap maximum et regarda Raven, qui sut quoi faire. Le problème quand on fait le pitre et que l'on se concentre sur une seule cible quand il y'en a deux ... Pas le choix, c'est pas très loyal ... Mais qui s'en fout de toute façon ? Pas de témoins, pas de  témoignages... Raven, montre lui c'que tu sais faire ! Qu'il dit, tandis que la jeune fille s'avança, sortant des ombres derrière Olek, et asséna un coup des deux mains, paume vers le bas, qui semblait délicat, mais libérant un vent violent tournoyant, qui propulsa son adversaire vers Behnime, qui tendit son hachoir comme un catcheur brandissait son bras musclé et velu, après vous avoir envoyer dans la troisième corde.

- Esquive ça, mon grand ! Qu'il lança avec ses dents acérées qui sortaient de sa bouche, et un rire sonore qui marquait les esprits généralement. C'était le rire d'un dément qui n'attendait qu'une chose : Voir gicler son sang. Qu'il soit celui d'Olek, ou le sien, lui plaisait tout autant. Car dans les bras de la faucheuse, il s'endormirait du sommeil du juste ; Du juste qui n'a pas tressaillis une seconde ; De la juste colère et de la mort qui nous attendait tous au bout du chemin ...

Alors autant s'y précipiter sans attendre, n'est-ce pas, mon grand gaillard ? Pensa-t-il alors que l'autre s'approchait encore plus, vers lui, et son sourire se fit plus candide, plus doux, plus sympathique. Sa, lame plus acérée, dangereuse et avide que jamais.

Il pouvait, il avait invoqué la mort. Et il savait s'en servir.

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Tout cela allait un peu trop vite pour notre colosse ralenti du ciboulot. Propulsé en avant par une attaque sournoise qu'il n'avait vue venir, il se prit de plein fouet le hachoir. La lame assoiffée pénétra dans ses avant-bras qu'il avait placés en croix devant lui en protection. Il sentit le froid de l'acier trancher sa peau, se heurter contre ses muscles et terminer sa course à quelques millimètres des os. La douleur familière lui explosa tous ses signaux cérébraux, ses yeux se révulsèrent, mais il tint bon.

Olek ne perdit pas une seconde et usa de la rafale créée par la gonzesse et de son propre poids pour acculer l'ennemi contre un mur. La lame toujours bloquée dans sa chair, il s'en servit pour garder le triton proche de lui. Délogeant un de ses bras dans une giclée de sang capable de repeindre toute une maison, il se saisit du col de son adversaire pris au piège. Les deux se souriaient, complètement déments, leurs yeux brillaient d'une excitation malsaine que seuls ceux côtoyant la mort au quotidien pouvaient afficher. Nul besoin de paroles, ils se comprenaient comme ils étaient sortis du même con.

L'homme aux cheveux bleus sut donc quel coup arrivait avant même que le colosse ne l'amorce. Un putain de front destiné à briser les dents, le nez et tout le reste de la tronche. Pour le plus grand plaisir et à la surprise d'Olek, le type n'esquiva pas. Au contraire, en adepte du combat de rue, il baissa la tête, rentra le menton dans la poitrine et contracta ses trapèzes pour se préparer à l'impact. Un putain de malade, voilà ce que pensait le golgoth avec respect alors que leurs crânes se percutaient dans un son atroce. Le choc fut tel que le corps du triton traversa tout un pâté de maisons. Olek, lui, tituba quelques instants avant de s'effondrer sur le dos et se mettre à compter les étoiles, sans trop savoir si elles étaient réelles ou fictives.

Incapable de bouger le moindre orteil, il vit du coin l'œil la femme courir à la rescousse de son ami et fut reconnaissant qu'elle ne lui ait pas tranché la gorge au passage. Ce duo de pleutres malpolis avait quand même du bon. Jamais personne n'avait encaissé avec tant d'audace une de ses attaques signatures, et Olek se dit que le terme de lâche ne convenait pas au poiscaille siphonné. Ce petit échauffement lui avait mis l'eau à la bouche, en plus d'un paquet de sang, et le colosse était bien décidé à obtenir un deuxième round.  

Mais alors qu'il se redressait tant bien que mal, la pointe d'une rapière vint délicatement se poser sur sa poitrine, accompagnée du son de dizaines de mousquets qu'on armait. Le lieutenant-colonel Yoshi, la mine sévère et triomphante, venait de retrouver son évadé.

- Fin de la récré mon grand, retour au trou !

Un coup de crosse qu'il ne vit pas venir l'envoya dans les bras de morphée. Autant pour le rooftop !
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