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La Zaun, ça vous forge [RP Solo]

1629, Zaun, North Blue

Le bateau venait d’amarrer dans le port sud de Zaun. C’était un lieu très étrange et pas franchement très agréable. Il y régnait une ambiance assez tendue. Les gens ne souriaient que rarement et chacun se tenait prêt à bondir sur le voisin s’il sentait sa marchandise menacée. C’était la loi à Zaun, les plus forts pouvaient disposer de tout et les plus faibles quant à eux ne pouvaient que plier pour espérer survivre.  C’est pour cela que la frégate se mit à décharger très rapidement les objets à son bord sous le regard inquisiteur des locaux qui observaient. Sans doute étaient ils à la recherche d’une  opportunité de s’enrichir sur des marchands un peu naif n’ayant pas assez protégé leurs cargaisons. Mais la frégate avait pris ses dispositions. A son bord, on retrouvait le duo G’mirk et Luisa en train d’aider à décharger des caisses très lourdes visiblement même pour eux. Le lutin semblait amusé et content de toucher enfin terre, tandis que Luisa pestait de devoir s’acquitter d’une tâche qu’elle déléguait habituellement.

G ‘mirk - « G’mirk aime beaucoup se dépenser, les charges sont à peine plus lourde que le boulet de G’mirk ! »

Luisa – *haletante* « Pffiou … vivement qu’on… ait assez d’argent …. pour plus avoir à se louer …. comme escorte… manutentionnaire. »

G’mirk - « G’mirk est d’accord, mais G’mirk aime beaucoup la viande qui était proposé à bord ! »

Le duo d’infortune s’attela à leur tâche et reçu leur dû. Une poignée de berries, suffisante pour tenir une semaine tout au plus dans des logements miteux et une nourriture peu ragoûtante. Tandis que Luisa comptait les pièces, G’mirk s’extasia des alentours. C’était la première fois qu’il venait à Zaun. Ils avaient bien visités d’autres îles auparavant mais celle-ci dégageait quelque chose que les autres n’ont pas ; un vent de liberté offrant une opportunité à quiconque voudrait la saisir.  L’ancienne esclavagiste s’étira légèrement après avoir soulever tout ça et fini par les rejoindre derrière sa tête. Elle avisa son compagnon homme-poisson.

Luisa - « Bon ! Si j’ai choisi de nous amener ici c’est pour une raison bien précise. Zaun est une île où il est possible de tout faire à condition de s’en donner les moyens. Les gens d’ici sont vraiment balèzes dans tous les domaines. Il est peut être temps pour nous aussi de s’y mettre si on veut devenir fort, tu ne crois pas ? »

G’mirk - « G’mirk a hâte de s’y mettre ! Quel est le plan cheffe ? »

Luisa - « Je t’ai déjà dis d’arrêter de m’appeler comme ça ! Ecoute moi bien, j’ai une connaissance ici qui va nous aider à nous remettre en selle. Il a un bon réseau ici et il va pouvoir nous aider à faire notre trou. On bossait avec lui à l’époque de Rockrane, c’était un grand dans le commerce des pierres brutes qu’on lui envoyait. Je suis sûre qu’il aura du travail pour nous. Mais il faut que j’y aille seule, il n’a pas confiance dans les hommes poissons. »

G’mirk - « G’mirk aime pas vous savoir toute seule. G’mirk veut vous accompagner ! Si la connaissance de  cheffe …. » *s’éclaircit la gorge « De Luisa est si influent, G’mirk ne le sens vraiment pas. G’mirk et Luisa ne sont plus en position de force. »

Luisa - « Ne t’en fais pas pour ça,  je suis certain qu’il m’accueillera chaleureusement. En attendant tu vas devoir trouver de quoi t’occuper. Il y a une forge dans cette ville, peut être devrais tu y aller pour voir si tu peux pas gagner quelques pièces de plus et parfaire ton art ? Je suis certain que mon épée appréciera être améliorée. »

G’mirk - « G’mirk n’est pas rassuré mais G’mirk ira à la forge comme Luisa le veut. G’mirk veut taper le métal de nouveau. »

Le lutin était sincère, laisser son acolyte toute seule n’était pas une chose facile pour lui. Depuis son départ de la mine, elle avait toujours agit comme une guide pour lui et comme un ancrage solide sur qui se reposer. Certes, G’mirk avait gagné en force et il avait conscience qu’il n’était pas fait en sucre, mais affronter le monde de dehors sans personne pour l’accompagner c’était une grande première. Il fit comme d’habitude avec la demoiselle, il se faufila en évitant de parler à qui que ce soit. Son apparence d’homme-poisson androgyne passait difficilement inaperçu donc pour éviter les problèmes, le squale replia la capuche de son manteau sur sa tête afin de paraître plus discret dans ce flux humain.

Les gens s’agitaient tandis que le lutin cherchait désespérément la forge. Des bruits de marteau frappant le métal vinrent résonner à ses oreilles. Suivant le bruit, il tourna dans une ruelle du port et découvrit un humain quinquagénaire en train de travailler le métal. Plongeant la lame incandescente dans l’eau, il enchaîna directement avec un passage à la meule pour affûter le tranchant de la lame. La sueur dégoulinant de son front témoignait de la chaleur de la forge, ou bien est ce l’intensité que le vieux forgeron avait mis dans la fabrication de l’outil de guerre. Ne prêtant que peu attention à ce qui se passait autour de lui alors que G’mirk était quant à lui fasciner par la technique du maître artisan.

Lorsque ce dernier le remarqua enfin, il s’exclama

Forgeron – « Je ne prends pas d’autres commandes pour aujourd’hui, je suis dors et déjà en retard sur mon travail actuel ! Il va falloir aller à la ville voisine si vous voulez que quelqu’un de compétent jette un œil à vos armes. »

G’mirk – « G’mirk n’a pas besoin des services de Maître forgeron, G’mirk veut aider Maître forgeron dans son travail pour apprendre. »

Forgeron – «  Je n’ai pas le temps de t’apprendre quoi que ce soit. Tu m’as l’air d’être un bon gars, mais je dois aller livrer cette épée et j’en ai encore trois autres à forger. Je n’ai pas le temps de faire du babysitting ! »

G’mirk – «  G’mirk n’a pas besoin d’une babysitter, G’mirk …. »

Le jeune lutin n’eut pas le temps de finir sa phrase que le vieil homme disparu dans la ruelle avec une épée dans la main. Le squale pesta intérieurement d’être à ce point sous estimé. Etait ce sa condition d’homme poisson ? Son parler si particulier ? Ou bien est ce simplement qu’il ne fasse pas du tout forgeron avec son air d’éphèbe ? Tant de question qui demeurait sans réponse. Mais il en fallait plus pour briser le moral de G’mirk qui profita de l’occasion pour faire fondre le métal et s’atteler à la construction des trois épées en simultanée.

G’mirk - « G’mirk va prouver à Maître forgeron que G’mirk est tout à fait capable ! Six ans de forge dans la mine, ça va permettre à G’mirk d’impressionner Maître forgeron ! »

C’est avec l’idée de bien faire et surtout de faire ses preuves que le squale mis du coeur à l’ouvrage.   L’absence du forgeron dura une trentaine de minutes et lorsqu’il revint. Il découvrit que G’mirk avait pris sa place à la forge et qu’il avait réaliser trois épées.  Lorsque G’mirk vit s’approcher l’artisan, il s’exclama

G’mirk - « G’mirk a avancé le travail de Maître forgeron ! Il a crée trois belles pièces pour Maitre forgeron ! »

Forgeron « Effectivement, je vois ça que tu m’as avancé dans mon travail. Ceci dit, tes lames manquent de finition. Certainement qu’elles pourraient servir à un entrainement, mais ce ne sont pas de belles lames. Laisse moi te montrer. »

G’mirk inclina la tête et regarda faire le vieil homme qui pris une de ses épées et l’abattit sur un mannequin de paille et qui lui coupa approximativement un tiers de sa surface avant d’être arrêter. L’artisan attrapa ensuite une de ses créations et fit de même de l’autre côté. La lame vint sectionner le mannequin de paille en deux. Pourtant, G’mirk aurait juré que le forgeron avait mis la même énergie dans les deux coups. Ce dernier désigna le fil de l’épée et lui expliqua.

Forgeron - « Le fil de l’épée est la partie la plus importante, ton intensité de travail et ta capacité de création est remarquable mais tu manques énormément de technique. Qui t’as appris à forger petit ? »

G ‘mirk - «  C’est Gregorius qui a montré à G’mrik une fois, après G’mirk a fait comme il pouvait. Tant que ça coupait et que ça cassait du caillou, les chefs étaient content du travail de G’mirk. »

Forgeron - «  On ne t’a montré qu’une fois et tu arrives à pratiquer l’art de la forge aussi bien ? Tu m’impressionnes petit. Je ne connais pas ce Gregorius, mais si tu étais au travail à la chaîne je peux comprendre que tu n’ais pas eu le temps de t’appliquer sur tes œuvres. Tu sais quoi, tes bases d’épées vont me servir. Je vais les améliorer, regarde bien comment je fais. Si tu es assez doué, tu pourras peut être apprendre un ou deux trucs.»

G’mirk hocha la tête et se mis en retrait pour laisser travailler le forgeron. Le jeune squale écouta attentivement les conseils du vétéran de la forge. L’homme poisson s’était pris de passion pour l’art de la forge et d’avoir quelqu’un de plus expérimenté que lui était un véritable atout pour s’améliorer. Après avoir analyser la méthode de fabrication et d’amélioration des fils de lames, G’mirk insista pour s’atteler à une des lames. Ainsi, dans une concentration totale et de temps en temps quelques conseils de la part du forgeron, les deux nouveaux acolytes se mirent à pratiquer leur art en plein milieu du port de Zaun. Si bien qu’au final, le forgeron ne fût plus à la traîne en terme de commande.
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Cela faisait deux semaines que G’mirk et Luisa ont fait leurs apparition sur Zaun. Tout deux ont pris des chemins bien distincts dès leur arrivé. Le premier s’était attiré la sympathie du forgeron du coin prénommé Cain, il avait beaucoup appris sur la forge et donnait volontiers un coup de main à ce vétéran en échange du couvert et du gîte. Cela lui semblait être extrêmement bénéfique : son niveau en forge s’améliorait de façon exponentielle sous les conseils avisés du vieil homme.  Quant à la jeune femme et bien, elle n’avait plus donnait signe de vie depuis un petit moment. Au début elle revenait voir son acolyte, les trois premiers jours. Puis plus rien. Le lutin avait reçu pour instruction de sa part de toute façon de ne pas partir à sa recherche si jamais elle ne montrait plus le bout de son nez.  Zaun est un endroit dangereux, et l’ex-esclavagiste ne voulait pas que son partenaire d’infortune mette son nez dans une affaire trop dangereuse pour lui. Le jeune requin-lutin patienta, plusieurs jours durant. Espérant avoir des nouvelles de sa protectrice très prochainement.

Aujourd’hui, G’mirk n’était pas dans son assiette. Même pour Luisa, ce n’était ps habituelle de disparaître autant de temps. Quelque chose se tramait et il devait en avoir le coeur net. Caïn ressentait que son jeune apprenti n’avait pas la tête entièrement dédiée à la forge. Son travail devenu minutieux retombait dans de la négligence comme au tout début de son arrivée sur l’île. Le squale jetait de temps en temps des regards dans la foule passant devant lui dans l’espoir d’apercevoir son acolyte en vain.

Cain - « Attention à toi, ne va pas te brûler avec le tisonnier ! Tu es dans la lune ou quoi ? »

Le jeune forgeron s’attelait à sa tâche, enchainant les coups de marteaux et les coups de meuleuses pour former une arme parfaitement équilibrée. Le requin fût tiré de sa rêverie et  tenta de s’y remettre en se concentrant. Cela dura quelques minutes mais son inquiétude était beaucoup trop grande. Il fini par en faire part à son précepteur.

G’mirk- « G’mirk s’inquiète. Luisa devrait être revenu depuis plusieurs jours déjà. Luisa a sûrement une bonne raison de ne pas être là mais G’mirk aimerait beaucoup s’assurer que Luisa va bien. »

Cain - « Je comprends, Zaun est un lieu très dangereux, mais pour l’heure on doit finir cette commande. C’est notre seule commande de l’après midi donc tâchons de bien la faire. Après ça, on pourra aller voir où se trouve ta chère et tendre si tu le souhaites. »

G’mirk - « Oui, Maître forgeron a raison. G’mirk se remet au travail. »

Malgré ses mots, le travail du jeune squale fût loin d’être aussi rapide que la veille mais néanmoins très appliqué. Luisa était un peu le seul point de repère de G’mirk, et même si Cain était devenu un véritable ami aux yeux de l’homme-poisson, il avait besoin de Luisa.  L’ex-esclave avait travaillé correctement la lame et aiguisé le fil comme il se doit avec les techniques apprises ses dernières semaines. C’était un peu comme un don pour lui, tout ce qu’il voyait, les différentes techniques et les façon de travailler, tout cela était assimilé très rapidement. Le vieux forgeron s’était atteler à la garde de l’épée et très vite ils fusionnèrent leurs deux morceaux pour ne former qu’un.

Cain donna ensuite la lame à G’mirk qui la testa sur l’homme de paille qui s’écroula net fendu en deux. La lame était rentrée comme dans du beurre et même le squale s’étonnait de pareil résultat. Le forgeron applaudit doucement avant d’ajouter.

Cain -  « C’est une très belle lame que tu nous a fais là. Je pense que si tu continues à ce rythme là tu ne tarderas pas à forger ton premier Meitou. »

G’mirk - « Un meitou ? Qu’est ce que s’est ? G’mirk ne connaît pas. »

Cain - « Un meitou est une lame légendaire, ce sont des lames quasiment incassables qui ont rendu célèbres des bretteurs émérites. C’est un peu le rêve de tout forgeron d’arriver à en forger un, ce sont des lames aussi mystérieuses que fabuleuses. »

G’mirk - « Vu le niveau de Maitre forgeron, G’mirk est sûr que Maitre Forgeron en a réaliser un ! »

Cain- * sourit et tousse légèrement comme s’il était géné * « Hum, alors non, ça ne m’est jamais arrivé. Je n’ai pas encore le niveau il faut croire pour en arriver là. Déjà là j’ai l’impression que tu me rattrapes à une vitesse incroyable pour être tout à fait honnête. Mais je continue de me battre chaque jour pour mériter mon titre de forgeron et être un meilleur forgeron. C’est comme ça la mentalité à Zaun, toujours vouloir être le meilleur quel qu’en soit le prix. »

G’mirk demeura interdit face à temps d’enthousiasme de la part de son ami. Pour lui, la forge n’était qu’un moyen d’obtenir le couvert et un toit. Cela avait toujours été un objectif secondaire, seul lui importer l’aventure et de suivre Luisa partout. Mais maintenant, quand Cain a mentionné les meitou, cela à éveiller l’envie à G’mirk de s’y essayer. Le squale savait qu’avec de l’entraînement il y arriverait, cela prendra le temps nécessaire. Avant tout cela cependant, il devait aller livrer la lame en question ce qui se fit dans les plus brefs délais. Sa quête principale pouvait de nouveau être la recherche de Luisa et c’est ce qu’il fit.

Aidé par Cain qui connaissait davantage la population et les coins un peu douteux, ils furent mené petit à petit à une taverne un peu isolé des quartiers populaires. Le lieu n’était clairement pas des plus accueillants vu de l’extérieur. En réalité, si vous vous visualisez une auberge rempli de malfrat et de coupe-gorge, vous êtes au bon endroit. Pas encore entrer dans cette dernière, un ramdam se faisait entendre jusqu’à l’extérieur de la petite taverne. Au moment d’entrée, le vieux Cain mis la main sur l’épaule du Squale.

Cain -  « Fais attention à toi là dedans, je crois que l’auberge a changé de main récemment. Ce sont des pirates sans scrupules et qui n’ont pas peur de se battre. Je ne peux pas t’accompagner malheureusement, l’endroit n’est pas sûr pour moi. Mais vu que tu veux retrouver ton ami, cela reste la meilleure piste à explorer. Et je suppose que ça ne sert à rien que je te dissuade d’y aller. »

G’mirk - « G’mirk fera attention, G’mirk va juste voir si Luisa est là et lui ressortir rapidement. G’mirk te tiendra au courant rapidement. »

Cain - « Je comprends très bien, je vais rester une heure dehors, si je ne te vois pas revenir j’irais voir des mercenaires à côté pour te prêter main forte.  Reviens moi en un seul morceau d’accord ... ? »

Sans chercher à attendre la réponse à sa question rhétorique, le forgeron s’écarta. Le lieu ne lui inspirait pas confiance du tout, il y avait entendu des rumeurs pas très glorieuses. Et quand on sait que seul la force régit le monde de Zaun, pas étonnant qu’un vieux forgeron réfléchisse à deux fois avant de se jeter dans la gueule du loup.  Quant à G’mirk, il n’en avait pas conscience le moins du monde même avec les avertissements du vieil homme. Armé de sa détermination à retrouver Luisa, le lutin s’engouffra dans la taverne malfamé et découvrit une ambiance des plus étranges par ici.
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En effet, si de dehors la bâtisse semblait être assez imposante, il se trouve qu’elle ne l’était pas du tout une fois à l’intérieur. Une grande pièce parsemé de table se trouvait devant lui ainsi que deux escaliers de chaque côté. Lorsque l’homme-poisson entra dans la pièce, toutes les discussions se turent et il devint le centre de l’attention. Son air androgyne et jeune créa l’incompréhension de beaucoup des malfrats présents dans la pièce. Se demandant s’ils avaient à faire à un homme ou à une femme, à un adulte ou à un enfant. C’était assez dérangeant malgré tout, même pour G’mirk qui se retrouvait pour la première fois le seul centre de l’attention des gens.

Ce dernier parcouru la pièce du regard avec minutie. Il y avait quatre personnes attablées lançant des regards mauvais sur sa gauche tout en jouant aux cartes. En face, il y avait un tavernier qui semblait aussi amical qu’un sanglier blessé. Sur sa droite, il y avait deux personnes au visage patibulaires qui commencèrent à l’intimidité par des paroles crus.

Coupe-jarret 1 - « Ben alors petite tu t’es perdue ? Tu cherches ta maman ? Faut pas trainer toute seule ici, tu risques de faire des mauvaises rencontres tu sais. »

Coupe-jarret 2 - « Et mais attend, tu serais pas un homme-poisson par hasard ? Parait il que vous ne mangez que du poisson et que vous êtes des esclaves dociles. C’est vrai ça, tu manges tes congénères ? »

Ne prêtant aucun intérêt à leurs propos, G’mirk s’approcha du comptoir et demanda au tenancier d’une voix calme mais néanmoins ferme.

G’mirk – « G’mirk est à la recherche de Luisa, elle est venue ici il y a une dizaine de jour. Tenancier ne l’aurez pas vu par hasard ? Brune aux yeux noires avec une épée et une écharpe violacée. »

Tavernier - « J’ai rien vu, maintenant dégage. Tu vas avoir des problèmes le monstre. »

G’mirk - « G’mirk n’est pas un monstre, G’mirk est G’mirk c’est tout. »

Coupe-jarret 2 - « Tu pourrais répondre quand je te parle enfoiré ! »

Une vive douleur vint toucher l’homme poisson dans le bassin. Le coupe-jarret venait de lui asséner un coup de couteau sans sommation. Le squale ne s’y attendait vraiment pas et fit quelques pas en arrière en se tenant le bas du dos, visiblement choqué par cette attaque lâche et avec pour seul motif le jeu. S’il avait voulu, le coupe jarret aurait pu viser un point létal. Mais il s’était contenter de planter l’apprenti forgeron comme ça. Regardant sa main imbibé de son propre sang, G’mirk demeura silencieux. De la peur ? De la colère ? De la fascination ? L’instinct du requin à la vue du sang ? Personne ne sait ce qui se passa dans la tête du requin qui demeura un moment immobile.

Coupe-jarret 1 - « Mais t’es stupide ou quoi ? Blessé il vaudra moins cher si on le revend en tant qu’esclave ! »

Coupe-jarret 2 - « T’en fais pas, regarde il va bien, il est debout. En plus c’est déjà un esclave regarde il a un boulet déjà accroché à son poignet.  Encore une de ses saloperies d’homme-poisson qui ... »

Le coupe-jarret n’eut pas le temps de finir sa phrase que le boulet de G’mirk vint le percuter violemment frontalement le sonnant bien correctement au sol. Profitant de l’effet surprise, le squale en profita pour achever son adversaire en utilisant toute l’amplitude de sa chaine pour faire un effet marteau directement sur la tête de son assaillant. Le spectacle macabre plongea la pièce dans un silence pesant.

Tavernier - « Tu vois tu n’es qu’un monstre ! Regarde ce que tu as fait à Blake ! »

G’mirk - « G’mirk a rendu la monnaie de sa pièce à Blake. Blake est un sale type, Blake ne fera plus de mal à personne désormais »

Tavernier - « Et toi non plus ! »

Sortant un fusil de sous le comptoir, le tenancier mis en joug directement le lutin qui sauta derrière une table pour se mettre à l’abri. Visiblement, il n’allait pas pouvoir s’en tirer à si bon compte et cela embêtait G’mirk au plus haut point. Il n’avait pas avancer dans ses recherches et se retrouver désormais aux prises avec une demi-douzaine de pirates véhéments et bien décidé à en découdre. Son abri de fortune fut soulever par une force colossale. L’un des joueurs de carte était massif et venait de casser la distance tout en retirant l’abri du malheureux squale. Fort heureusement, pris d’un réflexe humain de relever les mains au dessus de sa tête pour se protéger de la table, l’homme poisson relâcha le boulet qui tomba sur les orteils du colosse. Relâchant la table pour se baisser et masser son pied endolori, G’mirk saisit l’occasion pour lui sauter à la gorge et le mordre violemment au niveau de la jugulaire. Il vint ensuite repousser le plus violemment possible son adversaire pour le pousser sur ses assaillants.

Deux neutralisés, plus que cinq se disait le squale pensant avoir fait le plus dur. Mais une autre douleur vint lui fusiller l’épaule. Fusiller, c’est bien le mot. Le patron de la taverne avait visiblement eut le temps de recharger son arme. Pris par l’instinct de survie, le lutin se projeta vers la sortie. Le deuxième coupe-jarret se trouvait entre lui et la sortie. Le lutin utilisa son boulet pour lui rentrer un coup violent dans les côtes suivi d’un retour tout aussi sec directement au visage. Un autre venait de tomber. Plus que quatre mais la situation était compliquée. L’un des joueurs de carte s’était mis devant la porte avec un pistolet à la main pour l’empêcher de sortir. G’mirk eut à peine le temps de se dégager de la ligne de tir et de foncer dans l’escalier de droite. Ouvrant la porte pour s’abriter derrière et éviter la salve de coup, le squale esquiva la prochaine salve de balle. Pas de temps à perdre, une commode des plus lourdes lui fera gagner un peu de temps pour s’enfuir par la fenêtre.

Luisa – « G’mirk, c’est toi ? »

Cette voix implorante venait du dos de G’mirk qui se retourna et constata que son amie se trouvait bel et bien là. Elle était attachée au lit, dénudée et vu le nombre d’hématome, elle avait été battue avec acharnement par ses geôliers. Le lutin fût tellement heureux de retrouver Luisa qu’il en oublia même sa douleur et ses assaillants pendant un court instant. Les bruits insistant derrière la porte le ramena à la réalité. Se dirigeant vers la corde qui lui servait de lien, le lutin vint ronger avec ses dents acérés les liens de la demoiselle.

G’mirk - * la corde dans la bouche* « LUICHA, G’mirk est chuper conchent de retroucher luicha ! »

Luisa – « Tu … tu ne devrais pas être ici … ces gens … ce sont des grands malades … ils vont te faire du mal. »

G’mirk- * venant de détruire la corde avec ses dents * « Qu’ils viennent ! G’mirk s’en chargera ! G’mirk n’a pas peur ! Mais pour l’instant, G’mirk et Luisa doivent fuir ! »

L’ex-esclavagiste repris ses esprits et suivi G’mirk qui cassa la fenêtre avec son boulet qu’il laissa suspendre le temps que Luisa puisse s’enfuir en se laissant glisser dessus. Puis, le requin entortilla sa chaine de sorte à pouvoir se rapprocher un peu plus du sol avant de récupérer la chaine et de pouvoir s’enfuir. Alors qu’ils s’en allaient en courant des coups de feu vinrent retentir derrière eux. Fort heureusement, les deux étaient beaucoup trop loin, et les tireurs pas assez précis pour espérer toucher les deux fuyards. Cependant, G’mirk eut parfaitement le temps d’entendre la voix du tavernier s’écrier.

Tavernier – « ON NE S’EN PREND PAS AUSSI FACILEMENT AUX PIRATES DU SOLEIL NOIR SANS CONSEQUENCE. ON VOUS RETROUVERA ET ON VOUS FERA PAYER ! »

Tournant dans plusieurs ruelles pour perdre leurs assaillants, des pas se rapprochaient d’eux très rapidement. Faisant volte face, le squale et la contrebandière tombèrent nez à nez avec Cain, visiblement il n’avait pas fui et les avait attendu. C’était plutôt agréable pour eux de voir un visage allié à ce moment précise

Cain – « Par ici, ne perdons pas de temps, ils sont déjà sûrement sur nos traces ! »

Cain les dirigea vers l’extérieur du port où une petite maisonnette se trouvait. Elle semblait en mauvais état mais au vue de l’urgence de la situation, elle semblait tout indiquée le temps de panser les blessures. En parlant de ça, le squale se posa sur une chaise et contempla sa blessure à l’épaule. Il se mit à penser que les armes à feu des humains c’était quand même de la sacré saleté ! Ces lâches ne sont pas capable d’affronter en un contre un. Voyant sa blessure, Cain se dirigea vers la cuisine pour revenir avec de quoi nettoyer les blessures et panser le tout. Soupirant, Luisa ne put s’empêcher de s’apitoyer.

Luisa - « Tu n’aurais pas dû venir me chercher, j’ai été trop avide et j’en ai payé le prix cher. Je suis désolée … Tu n’aurais pas dû être mêlée à tout cela, pas comme ça tout du moins. »

G’mirk - « G’mirk a sauvé Luisa, c’est le principal. Tout le reste n’est pas important. »

Luisa - « Tu ne comprends pas, on s’en est pris à l’équipage de pirates sans foi ni loi. Ils vont désormais nous traquer dans tout Zaun. On ferait mieux de partir ... »

Cain - « Je ne crois pas que ça soit possible »plongeant son regard dans le vide. « Les pirates du soleil noir sont des malfrats de la pire espèce. Ils ont déjà pris le contrôle officieusement du port. Ils savent en permanence ce qui entre et ce qui sort. Même en vous faufilant, il sera difficile pour vous de quitter Zaun par le port. Et pour ce qui est de l’autre port c’est encore pire, le gros de l’équipage est là bas. »

G’mirk « Alors G’mirk et Luisa sont coincés ici c’est ça Maitre forgeron ? »

Cain - « Je le crains … Je suis désolé, j’aurais dû prévenir avant d’entrer dans cette taverne ... »

Luisa - « Je n’aurais jamais dû y mettre les pieds, je suis désolée ... »

G’mirk - « Si G’mirk avait été plus fort, on aurait pas eu à craindre ces malfrats. G’mirk est désolé... »

Cain - «  Plus fort ? Hum attend, tu me donnes peut être une idée. Tout n’est pas perdu. Vous pourrez peut être vous frayer un chemin hors d’ici si vous arrivez à battre le contremaitre du port, Nagas. Si vous arrivez à le battre, ses sbires ne sauront plus quoi faire. Je connais quelqu’un qui pourrait peut être vous aider. J’irai le chercher demain. Pour l’instant reposez vous que vous devez être exténuer. »


C’est ainsi que le groupe reformé d’aventurier fini sa journée très éprouvante. Passer de simple apprenti forgeron à cible prioritaire de pirate, quelle ascension. Malgré la blessure et les dangers qui l’attendent, G’mirk se coucha avec le sourire. Il avait retrouvé Luisa et c’était le plus important. Pour elle, il était prêt à mettre Zaun à feu et à sang. Demain sera une grosse journée et ci-tôt installé, G’mirk plongea dans un profond sommeil.
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