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[Mini-Event][1629][Assaut sur Marine Ford] L'aile Gauche

Assaut sur Marine Ford

Le combat de l'aile Gauche


Le début de la bataille

Le peuple du monde civilisé retenait son souffle, scotché devant leurs écrans géants et l'énormité de ce qu'ils y voyaient. Personne n'osait bouger, conscient qu'ils étaient témoins d'un nœud indénouable dans le fil du destin, un événement qui changerait leur futur et qui serait conté dans les livres d'histoire.

Une ombre inquiétante cacha soudainement le soleil et engloba l'intégralité de Marine Ford, ce n'était nul autre que celle d'un dragon qui plana quelque temps avant de se poser sur le toit du château comme un aigle sur son perchoir, prédateur et oppresseur. Plusieurs dizaines de bateaux pirates l'accompagnaient, tel un tsunami artificiel de bois, d'acier et de chair. Une charge brutale d'esprits insoumis venus se frotter au premier bastion de la loi. Très vite le tonnerre des canons retentit sur des kilomètres à la ronde. La Marine était fin prête, mise à part une bleusaille en sous-effectif qui ravala sa salive plusieurs fois, le reste du corps armé ne cilla pas. Quelques sourires impatients s'affichèrent même sur le faciès des plus aguerris et téméraires devant la menace pirate. Le barrage ne tiendrait pas, mais il n'avait pas été pensé pour. Son rôle était uniquement d'affaiblir les assaillants et de leur bloquer toute retraite. Ce serait dans un corps à corps chaotique, dans une bataille aussi rangée que le bureau de l'Amirale en chef, que l'issu de la guerre se jouerait.

Un plan ne se déroulant jamais comme prévu, personne n'avait calculé la présence de Red et ses alliés, ce fumier de traitre connaissait si bien les rouages de la Marine et du Cipher Pol qu'il voguait tel un fantôme sur les mers, insaisissable. L'arrivée d'Izya était également une surprise, qui d'après les derniers rapports aurait dû se trouver sur Eloleria. Cependant, l'impératrice Kiyori qui était leur cible principale n'avait toujours pas pointé le bout de son nez et rien n'indiquait qu'elle le ferait. Un empereur en valait bien un autre, sans compter la pléthore d'imbéciles primés qui participaient à l'assaut.  Si la Marine sortait victorieuse, il s'agirait de son plus gros succès depuis des décennies. De quoi redorer son blason terni par un excès de bavures et de zèle. L'échec n'était pas envisageable, pas ici et surtout pas sous les yeux du monde entier.

Les navires les plus chanceux et les plus rapides parvinrent à passer les premières lignes de défense. Les hurlements de défis se mélangeaient avec ceux de souffrance et les explosions de plus en plus nombreuses.  Une épaisse fumée commençait à englober l'île et les flots alentour ; effet secondaire néfaste de centaines de mortiers rugissants à l'unisson. Une odeur de poudre à canon, de cendres et de chair brûlée vint piquer le nez des vivants. Certains humèrent à pleins poumons, galvanisés par l'horreur tandis que d'autres grimacèrent révulsés en toussant dans leur manche. Cette guerre verrait naître des héros et des légendes, des traitres et des parjures.

Sur l'aile droite, ouvrant les festivités, un objet volant non identifié fracassa tout un pan de muraille et atterri dans la cour. Le rugissement d'une monstruosité de l'ancien temps se fit immédiatement entendre au point d'impact. Promesse de mort et de carnage, elle annonçait sans équivoque le début des hostilités. La brèche était faite et des centaines de pirates s'y engouffrèrent à la suite.

Sur l'aile gauche, couplée à la fumée d'une bataille navale qui s'essoufflait, une tempête faisait rage et des éclairs venaient frapper les fortifications. La flotte de Clotho accompagnée par la Reine Climatique percuta les défenses de la Marine avec un panache qui n'était pas sans rappeler le trente-deuxième panaché bien frais que le Capitaine Corsaire "Envy" se sifflait : gazeux, rouge, et beaucoup trop dosé. Otello avait toujours eu la main lourde et ces maudits pirates le découvriraient bien assez tôt.

Au château, la panique était parfaitement contrôlée, voire franchement inexistante et le Dragon Céleste n'avait pas bougé de sa place aux premières loges, sirotant un thé en mangeant de délicieux biscuits chocolatés en attendant le combat, pendant que son entourage de Cipher Pol commençait à transpirer à grosses gouttes sans oser le déranger, partagés entre l'idée que tout pouvait virer rapidement à l'eau de boudin, et le souvenir de ce qui était arrivé au dernier agent malheureux qui avait interrompu le saint en plein repas, et avait fini mangé par des crocodiles.

Sur l'esplanade centrale, l'Amiral Tetsuda abaissa son Meitou, mais aucune tête ne tomba. Il rangea son sabre et se servit du dos du pirate à quatre pattes comme d'un tabouret. Alors que tout autour la guerre éclatait et les combats s'intensifiaient, l'homme de Fer analysait la scène et restait en retrait, prêt à porter secours au moindre signe de débordement. Par sa puissance démesurée, il immobilisait autant qu'il humiliait le colosse sous lui, ilot de calme au milieu du carnage, Tetsuda attendait.

HRP

Joueurs présents au début :


  • Clotho
  • Elisabeth L. Gray
  • Behnime Moth
  • [PNJ] Capitaine Corsaire Otello "Envy"
  • Peeter G. Dicross
  • Ned Mayhem
  • Agent Tarentule
  • Alegsis Jubtion


Les règles du RP :


  • A chaque post, le joueur suivant s'annonce
  • Délai max de 72H pour poster

    Voilà où vous conduisaient parfois les erreurs d’aiguillage ; jusqu’en Enfer. Un Enfer où le tonnerre grondait sans cesse plus fort, voilé dans des nuages noirs et denses venus s'amonceler au-dessus de Marineford. Présent au milieu de la débandade comme un chien perdu, Alegsis, d’abord spectateur d’un désastre qui s’imposait pourtant à lui comme aux autres, regarda autour de lui s’agiter les forces en présence. Il n’y avait aucun semblant de panique dans ses yeux. Cela, non pas car qu’il fut doté d'un son sang-froid légendaire, mais parce que partout où il allait, ce remarquable spécimen d’abruti brandissait sa désinvolture en étendard. Tout s’était passé très vite ; trop vite en tout cas pour qu’il n’eut le temps d’interpréter le phénomène. Aussi, son pinceau de combat en appui sur l’épaule, il déambula sans joie ni peine à travers le désastre.

    - Excusez-moi monsieur, eut-il le culot de proférer en plein Armageddon, est-ce que vous savez où je peux trouver un bateau pour les Blues ? Pas trop cher si possible. Parce que vous voyez, en fait, je devrais pas être ici. Je vous explique. Avant-hier, je vais aux bureaux de la Transliné…

    Ce badaud, qu’il avait attrapé au bras afin de mieux pouvoir l’interpeler, s’extirpa de sa poigne en lui adressant un coup de pommeau en pleine mâchoire. À vouloir s’enticher du premier venu afin de s’enquérir des correspondances pour South Blue, Alegsis s’était saisi d’un pirate.

    - Qu’est-ce que tu viens me chercher des crosses, crevure ? Bava ce dernier après s’être libéré du bavard. Tu vois pas que c’est la guerre, non ?

    Guerre ou pas, à celui-ci, ses yeux manquèrent soudain de lui sortir des orbites et la langue hors de sa mâchoire quand, d’un violent coup de pinceau – celui-ci asséné comme s’il se fut agi d’une masse – le chasseur de primes lui écrasa le crâne. Il n’avait en effet que trop peu apprécié l’incivilité dont on fit preuve à son égard. Un coup de pommeau adressé droit dans ses gencives, c’était franchement pas une chose à faire.

    - Mais qu’est-ce que c’est encore que ces gens qui vous agressent quand vous leur demandez la route ?

    Ces « gens-là » on les appelait « pirates ». Et, Alegsis, bien qu’il fit pourtant profession de les chasser, sembla pourtant ne toujours pas être familier avec le concept.

    - Franchement, moi je dis, le monde, il va à vélo.

    Ainsi motivé par la discourtoisie ambiante – ce qui était fréquent en temps de guerre – Alegs était à présent lancé dans un de ses monologues interminables et décousus que rien ne pouvait arrêter sans qu’un recours à la violence fut de rigueur.

    - D’abord les gens ils vous agressent quand vous leur demandez la route et après quoi ? Ils attaquent Marineford, voilà ce qu’ils font. Vous verrez, un jour, ils nous referont le coup.

    N’eut-il pas été occupé à parler tout seul qu’il aurait eu, en regardant plus attentivement autour de lui, un aperçu plus flagrant de ce qu’il professait alors. Autour de lui, sans prêter garde à cet illustre imbécile qui se trouva lunaire dans ses soliloques, on se ruait partout, à toute blinde, et le sabre au clair. Les mousquets et canons crachaient si fort et si bien que l’air ambiant empestait déjà la poudre. Quant aux lames, partout autour de lui, elles s’entrechoquaient l’une contre l’autre quand elles ne lacéraient pas la chair de qui n’y prêta pas suffisamment garde. Alegsis, cependant, ne démérita pas dans cette spectaculaire manie qu’il avait de ne pas faire attention à ce qui l’entourait. Ses complaintes – scandées sans que qui que ce fut n’y prêta l’oreille – avaient continué bon train en plein épicentre d’un des pires cataclysmes de ce siècle.

    - … et c’est pour ça après qu’il y a l’inflation, que les déserts sont chauds et que la banquise est fraîche. Moi je dis, il faudrait tous leur mettre une prime. Tous !

    Ses harangues, mythiques pour le flot d’inepties débité à la minute, trouvaient coutumièrement une halte lorsque le souffle commençait à lui manquer ou, encore, quand un interlocuteur impatient et excédé l’attaquait avec l’intention résolue de le tuer. Vaguement essoufflé d’avoir déclamé tant d’âneries en si peu de temps, et dans un contexte qui ne s’y prêtait décidément pas, Alegsis trouva un nouveau sursaut de vigueur lorsque ses gros yeux d'imbécile heureux se braquèrent sur une petite équipe trouvée là, en proie à un massacre qui n’appelait plus qu’à leur immolation. Trois journalistes sans doute – l’escargocaméra sembla en tout cas les désigner comme tels – avaient été mobilisés pour couvrir les événements de l’Aile Gauche de Marineford. L’opulence de leur attirail attira irrésistiblement à eux les forbans improbables. Aussi, Alegsis, n’écoutant que son courage – à moins que ce fut son besoin de se montrer – assomma sans peine les grouillots venus troubler l’œuvre des plumitifs.
    Quand ces derniers ouvrirent les yeux, n’ayant aperçu comme dernier panorama qu’un ramassis de crasseux brandissant un sabre au-dessus d’eux, les trois journalistes ne trouvèrent plus qu’un drôle d’énergumène armé d’un pinceau rendu insolite par sa taille.

    - C’est pour le Marie-Joan Herald ? Leur demanda-t-il tout enjoué, niaiseux, comme si son acte de bravoure n’avait été accompli qu’à de basses fins de notoriété.

    - Hein ? Réagit encore choqué l’un des trois bougres.

    - Le carnet, le stylo, l’escargocaméra. Vous êtes la presse ? Non ? Ça filme, là ?

    Revenus à eux, les scribouillards qu’on avait dépêchés pour l’occasion réalisèrent qu’ils avaient échappé de très peu à une mort certaine. Ils n’eurent cependant pas une seconde à eux afin de remercier leur héros que celui-ci leur avait soutiré le crachoir pour se l’accaparer à jamais.

    - Dites, je peux faire un « coucou » aux gens que je connais à l’escargocaméra ? Ça prendra dix secondes.

    Bien que le direct fut de mise, que la retransmission fut mondiale et, qu’en arrière-plan, Marines, forbans et autres protagonistes expiraient au milieu d’un chaos haletant, on accorda cependant pareille audience à cet illustre ahuri. Ils lui devaient la vie après tout et, sans doute ne faisait-il pas bon contrarier pareille créature. En effet, chez cet animal-ci, la stupidité était telle qu’elle paraissait rédigée en gros caractères dans ses mirettes.
    Que n’avaient-ils alors pas fait en lui cédant pareille occasion de s'exprimer en direction du monde tout entier. Déjà rivé tout devant l’appareil escargophonique, Alegsis ne se fit pas prier pour jacasser inconséquemment. Il bavassait d’ailleurs si fort celui-ci, que même les cris de rage et d’agonie, ou encore les tirs d’artillerie ne purent couvrir ses insupportables babillages.

    - Euh… je… il avait tellement attendu ce jour de gloire qu’une fois présenté à lui, il ne sut trop que dire. Mais c’est sans trop attendre qu’il renoua toutefois avec ses mauvaises manies jacassières. Je voudrais… je voudrais saluer ma maman. C’est elle qui m’a élevé – même si elle m’a plus ou moins confié à l’autre vieux qui m’a appris le Colors Trap. Oh puis tiens, à lui aussi je passe le « coucou » s’il regarde. Pareil, le « bonjour » à mes sœurs et à mon père. Ça coûtera pas plus cher. Oh puis sinon ! S’excitait-il tout seul à mesure qu'il prenait la confiance. Je fais aussi « coucou » à l’équipe de Sheepball du Cimetière d’Épaves. C’est des bons. Même s’ils perdent tous leurs matchs ces nuls.

    Le Cimetière d’Épaves – cela ne se savait que peu – bénéficiait en effet d’une équipe de Sheepball après que quelques Tanukiens partagèrent là-bas leur passion pour ce sport. L’équipe n’était cependant pas réputée pour ses performances en ce sens où il ne se trouva là-bas aucun mouton ; élément pourtant indispensable à la pratique de cette discipline exigeante. Ce qui n’empêcha évidemment pas Alegsis de vociférer et de postillonner leur cri de guerre ce qui, compte tenu du contexte ambiant, s'avéra de circonstance.

    - Épaviens ! Épaviens ! Il avait alors tapé des mains chaque fois qu’il scanda leur nom. Épaviens ! On lâche rien ! Sauf la bouteille peut-être. Ça, faudrait. Faudrait même vachement. Ah puis aussi ! Ça n’en finissait jamais. Un coucou à mon maxi meilleur copain Kant qu’a pas pu venir parce qu’il vomit en train. Et en bateau. Et à pied. Il picole aussi pas mal mon copain Kant.

    C’était à croire que tout ce qui était amené à le fréquenter de près ou de loin ressentait le besoin pathologique de se faire mariner le foi dans l’éthanol.

    - Ah ouais, un coucou aussi à Grimmjack. C’est mon copain, Grimmjack. Moins que Kant, mais, ça va quand même. Il est réglo. Même s’il est très moche. Il a pas voulu venir avec moi chasser la prime, il discourait alors paisiblement de sa biographie tandis que partout autour de lui, la guerre sévissait avec rage, emportant avec elle son lot de vies humaines si bêtement gâchées, alors que franchement, Grimmjack, y’a qu’à se baisser pour en ramasser des vilains ici. T’es vraiment trop bête Grimm. T’es un gros naze. Mais tu restes mon copain. Mon copain naze. Ah oui, et surtout je tiens à saluer ma fiancée : Hayase Yorha.

    À celle-ci, il n’était jamais foutu de prononcer son nom correctement, excepté lorsqu’il était apparemment question de la mettre dans l’embarras. Ce qu’il ne faisait pourtant jamais délibérément.

    - Hayase, je te promets de te ramener plein de pirates. Comme ça tu pourras fanfaronner au bureau du Ci…machin chouette en disant que ton petit mari, c’est quand même une pointure dans son genre.

    Il avait, devant peut-être des millions de spectateurs à travers le monde, manqué de très peu de foutre en l’air la couverture d’un agent gouvernemental lié au C.P 5.

    - Faut que je te laisse chérie, il mettait alors de la bonne volonté à lui ternir sa réputation, je viens de voir Red. Je le capture et je reviens.

    Les derniers mots qu’il prononça, pour insanes qu’ils se trouvèrent être, laissaient alors entendre qu’ils consacreraient vraisemblablement son épitaphe. Le temps qu’il jacta, Alegsis avait en effet eu le temps d’apercevoir au loin, tout près de l’échafaud d’où était partie la désolation environnante, une silhouette qui lui évoqua quelques milliards.
    Abandonnant aussitôt les scribouillards – ceux-ci s’étant empressés de se cacher sous des décombres après qu’il les délaissa – Alegs hurla après Red, ses mains en porte-voix, espérant capter son attention au milieu de la cohue. Bien vaine entreprise que celle-ci.

    Sans cesse dérangé par des forbans égarés ; des « sauvageons » jetés sur lui l’arme à la main, le chasseur de primes, afin de ne pas les avoir à s’interrompre pour les assommer à chaque inconscient venu l’attaquer, prépara sa ligne de défense en conséquence.

    - Brush Crush : Coup de Blues ! Brush Crush : Coup de Blues ! Brush Crush : Coup de Blues ! Brush Crush : Coup de Blues ! Brush Crush : Coup de Blues ! Brush Crush : Coup de Bl…

    Tout autour de lui, alors qu’il se trouva là, en proie aux événements houleux de l’Aile Gauche, Alegs s’était alors paré de remparts bariolées. Ses Colors Trap bleus, dessinés à foison sur le sol, firent déprimer tout imprudent venu s’y risquer. De quoi ainsi offrir le répit nécessaire à Alegsis après que tant de mauvaises gens aient déferlé depuis les quais.
    Il avait eu le temps, avant d’établir sa forteresse de gouache, de s’emparer d’un escargomégaphone à même la carcasse d’un journaliste qui, manifestement, avait eu à frayer avec les aléas du direct. Le malheur voulut que cet appareil-ci fut encore en parfait état de marche.

    - Red ! Entamait Alegsis qui, de très loin, chercha insouciamment à attirer sur lui l’attention d’un Empereur et, par extension, de tout ce qui fut pourvu d’oreilles à plusieurs centaines de mètres autour de lui. RED ! Redinout ! Rossignol ! REEEED ! Red ! C’est moi. Alegs adressa au loin un coucou amical avec, en bandoulière sur la gueule, un large sourire béat établi la bouche ouverte. Mais si ! Même que j’étais dans le journal une fois. J’étais venu acheter de la peinture chez les zuzurieux à Inu Town.

    Il prononçait mal « Usuriers », celui-ci, du fait qu’il ne savait pas l’écrire.

    - Et puis…., persista-t-il, cette fois plus gêné, une chose en entraînant une autre... j’y… j’y ai foutu le feu par accident. Enfin voilà, quoi, sans rancune.

    On ne sut trop si Red l’ignorait réellement du fait qu’il ne l’ait pas entendu où si, sans lui prêter la moindre attention, monsieur Désiré passa simplement outre les explications navrantes qui lui parvenaient. Quelle importance accorder, après tout, à un chasseur de primes azimuté venu commettre ses délits à voix haute ? Non, décidément, Red avait sans doute plus urgent à régler dans l'heure. Et c’est à cela qu’Alegsis devait sa présente survie.

    - Dis ! J’ai pensé à un truc. Qu’Alegsis pensa fut en soi un mauvais présage augurant le pire. Et si tu te rendais ?

    Il avait alors usé jusqu’au dernier de ses neurones pour aboutir à une réflexion de si haute volée.

    - Parce que… vu qu’il y a des escargocaméras partout, je voudrais pas que tu sois humilié devant tout le monde en te faisant ramper, ça ferait mauvais genre.

    Sa prévenance était d’autant plus touchante qu’elle confinait à l’extrême débilité. Alegs avait en ligne de mire un fléau incarné dans une enveloppe faite de chair et de ténèbres, et il s’imagina – sans même en douter un instant – qu’il serait en mesure de le capturer sans trop avoir à forcer qui plus est.

    - Oh ! Tu m’écoutes ? Eh ! Tu… il assomma un des pirates sans trop y regarder à deux fois ; ceux-ci rendus nombreux dans son giron alors qu’il s’était trouvé parmi eux au beau milieu de la mêlée... tu l’auras voulu. Tu… tu vas l’avoir ta fessée, garnement.

    Sa menace proférée avec une assurance inébranlable, Alegsis retroussa ses manches et serra les poings, dont l’un fermement noué autour de son pinceau de combat. Prenant appui sur le dos d’un des pirates apitoyés par l’effet de son Color Trap, il bondît ainsi avec l’intention ferme et résolue de couvrir la distance qui le sépara de l’Empereur. Réflexe curieux considérant que ce diable d’homme, imbibé qu’il était dans ses noirs ténèbres, fit fuir bon nombre de ses contemporains ; à commencer par les plus Marines d’entre eux.

    Mais de ce premier bond magistral qu’accomplît Alegsis, il n’en résultat à terme qu’une chute brutale et retentissante. Élancé qu’il fut tout en l’air par ce premier saut, c’est à distance qu’une lame, par sa lointaine émanation tranchante, l’avait alors percuté en plein flanc. Le chasseur de primes n’eut-il alors pas paré au dernier moment avec son pinceau que les dégâts eurent été irrémédiables.
    Écrasé au sol, au milieu des cadavres et de la déferlante de troupes flibustières qui n’en finissaient plus d’accoster, Alegs émergea au mieux, son pinceau de combat fendu en deux. Quand, le regard à nouveau centré, il posa les yeux sur ce qui, possiblement, avait été la provenance du coup reçu à distance, il n’eut alors aucun doute à peine ses yeux trouvés en face des trous. Son assaillant, il l’avait en effet reconnu au milieu de la bataille sans même qu’il n’eut à plisser les yeux.

    - Mademoiselle Neddintooooooon… ! Lâcha-t-il soudain dans un souffle aigre et enragé.

    La nécessité d’en découdre, de là, s’était faite ressentir comme un besoin vital. Il alla apparemment de même pour son agresseur qui, sans même qu’il ne prit la peine de se présenter à lui, l’avait attaqué par surprise. Ned Mayhem et lui avaient en effet frayé jadis dans les avenues de Shell Town. Une aventure commune qui, compte tenu de sa regrettable issue, ne laissa subsister chez l’Étranger qu’une rancune mortelle et tenace, celle-ci résolument tournée vers le chasseur de primes qu’il retrouva ici.

    - Comment il t’a appelé ? Le charria un de ses compagnons trouvé non loin de lui. Je rêve pas, il a bien dit « mademoiselle » ?

    Il n’y avait alors que bien peu de place pour clamer la méprise en ce sens où, Alegsis, ainsi courroucé par l’attaque dont il fit si violemment les frais, pointait effectivement les restes de son pinceau de combat en direction de Ned. Ce compagnon d’arme – dont la voix comme le visage parurent vaguement familier à Alegsis – s’esclaffait déjà, s’abandonnant volontiers à une moquerie bien opportune.

    - Ha-ha-ha, « Mademoiselle Neddinton ». Décidément, je regrette pas d’être venu.

    Derrière le gaillard, plus discrète quant à elle, mais indubitablement venue compléter le trio, une demoiselle espéra en silence qu’Alegsis ne l’ait pas reconnue pour s’être elle aussi jadis compromise avec lui dans une destruction conjointe d’un des hauts-lieux de la Guilde des Usuriers. Maladroit comme il était, qu’Alegsis mette à mal l’infiltration de l’Agent Tarentule par ses babillages incessants n’était pas une hypothèse à exclure. Quoi que le bougre, pour l’heure, sembla exclusivement obnubilé par Ned. Ned et ses sabres dont les lames, à présent qu’elles furent tirées au clair, préludaient un massacre.

    Les hostilités avaient à peine commencé que, sur l’Aile Gauche de Marineford, les rangs du Gouvernement Mondial se scindaient déjà en vue de s’affronter. Preuve était faite ainsi que la Marine, en aucune circonstance – à commencer par les plus cruciales – ne pouvait compter sur les Corsaires, et encore moins sur les chasseurs de primes. En tout cas, pas sur celui-ci.

    Les orages incessants, outre la foudre, finirent enfin par faire d’une bruine un châtiment torrentiel. La pluie tomba battante, lavant presque instantanément les Colors Trap qu’Alegsis avait précédemment peinturluré au sol. Dans les environs, on avait en effet chuchoté puis hurlé de peur le titre de La Reine Climatique. Elle aussi s'était trouvée dans les environs. Mais au loin, planant comme la lame lourde et fatale d’un échafaud, une aura plus pesante et inquiétante encore sembla s’approcher d’eux depuis les mers.

    Clotho aussi viendrait ? On l’avait dit, mais personne n’osa trop y croire tant la crainte d'une pareille irruption intimait au déni. Paraît-il que l'État-Major, dans toute sa clairvoyance, lui avait dépêché un Capitaine Corsaire rien que pour lui.

    Le cataclysme, peu à peu, prenait forme jusqu’à s’incarner comme le parfait prélude à l’Enfer. Celui qu’Alegsis avait malencontreusement trouvé en se trompant de correspondance après qu'il eut emprunté la Translinéenne.


    Technique utilisée:


    Dernière édition par Alegsis Jubtion le Mar 11 Juil 2023 - 14:08, édité 3 fois
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    • https://www.onepiece-requiem.net/t25723-alegsis-jubtion
    La raison, le calme, la tempérance, tout adjectif que l’on aurait pu accoler à une forme d’apaisement avait décampé aussitôt ; à l’instant précis où il avait vu ce chapeau se tordre au rythme d’une démarche sautillante et ces poils hérissés d’un pinceau à taille humaine danser sous l’effet d’un vent de plus en plus virulent. Les gens, pour la plupart, redoutaient les démons aux apparences monstrueuses ; des gueules effrayantes, des crocs carnassiers ou des cornes plantées sur un front fripé et velu, voilà ce qui épouvantait dans l’imaginaire collectif. Mais pour l’Étranger, le démon n'était pas ce monstre aux traits durs et si repoussants qu’on préférait fermer les yeux en sa présence pour que sa simple vision ne nous effraie pas ; non, le démon avait pris une tout autre forme. Il était né à Shell Town, et n’avait cessé de le hanter de manière épisodique, généralement lorsqu’il faisait face à une situation grotesque, où la bêtise s’illustrait royalement. Le démon apparaissait dans son esprit et ses phrases sans queue ni tête le chamboulaient de l’intérieur sans relâche, au point de lui filer des migraines.

    Le démon n’était pas monstrueux – même s’il restait sacrément laid – mais il avait pris forme humaine. Modeste de taille, de gros yeux globuleux insérés comme deux phares sans lumière au milieu d’une face écrasée, là où près d’un menton qui n’existait pas se prélassaient au grand air deux dents semblables à des pierres mal taillées en carré. Le démon, c’était ce visage, ce chapeau et ce pinceau. Le démon, c’était cet air de benêt, pour ne pas dire d’ahuri, pour ne pas dire de débile profond, pour ne pas dire de con. Le démon se nommait Alegsis Jubtion, et Ned, samouraï d’âme et d’esprit, se devait d’occire le diable afin que plus jamais le monde ne subisse cette présence machiavélique. Enfin…surtout lui.

    Ainsi, jeté au milieu d’un chaos innommable tant il était déchaîné, indéchiffrable et violent, Ned avait flairé le mal, le vrai, entre ces pirates assoiffés de sang et ces soldats rongés par leurs idéaux. La lame d’air s’était propulsée, presque par inadvertance, sans qu’il ne réalise pleinement qu’il en était l’auteur. L’aveugle rancœur expliquait son geste, duquel il ne récolta qu’un échec, couplé à un diminutif humiliant : « Mademoiselle Neddinton » et une moquerie venue de ses propres rangs.

    Déjà suffisamment humilié, ne serait-ce que par la présence de l’hippopotame rachitique bavard – un surnom qui malgré tout, seyait parfaitement à Alegsis –, Ned préféra omettre volontairement les moqueries de Peeter, qui lui, voyait en cette situation une offrande, une perche à saisir pour se moquer allégrement du jeune sabreur à ses côtés. S’il avait ajouté intérieurement ce chien enragé qu’était Peeter sur sa liste de prochaines victimes, le premier à faire payer restait bel et bien ce satané utilisateur de Color Trap.

    Ned, qui d’ordinaire savait distinguer la sottise de la raison, ne pouvait lutter contre la surpuissante débilité d’Alegsis. Il faisait ainsi fi des enseignements de la Voie du Sabre, qui dans de telles circonstances appelaient plutôt à la mesure. Aussi, il se retrouva étrangement étonné de constater que son attaque déferlante avait échoué ; depuis leur rencontre à Shell Town il n’avait cessé de progresser, et le souvenir infernal qu’il avait d’Alegsis ne laissait pas présager le moins du monde que ce dernier avait pu lui aussi grandement s’améliorer, surtout pas au point de contrer une lame d’air meurtrière lancée à vive allure. L’affront était encore plus grand, qu’un imbécile comme lui puisse rivaliser avec tout l’effort physique et les épreuves impitoyables qu’il avait traversés.

    La pluie diluvienne s’abattait sur l’aile gauche de Marineford, entravant les mouvements de tous ceux qui se livraient corps et âme dans une bataille gigantesque. Là où elle apportait son lot d’humidité à l’atmosphère guerrière déjà teintée de sang et de larmes, et où la plupart la maudissait, pour Ned, elle représentait un avantage considérable face à Alegsis. Ce dernier peinait à apposer ses innombrables color traps, qui s’évaporaient rapidement sous le déluge. Ned profita ainsi de son évident avantage pour se mouvoir comme un félin au plus proche de l’imbécilité incarnée et fit tournoyer ses lames pour expier ses péchés. Mais Alegsis ne démontra pas simplement une grande force, mais fit aussi preuve d’une agilité rare, ou peut-être d’un instinct de survie tellement poussé à son paroxysme qu’on aurait pu croire qu’il était égoïste tant il tenait à sa vie. Les coups pleuvaient avec véhémence, mais il les esquivait en se tortillant et en sautant sur place, comme un clown l’aurait fait pour amuser des enfants.

    Je me demande ce qu’est devenue Griselda…elle me manque tu sais… se demanda-t-il subitement en se grattant le menton, alors qu’il se faufilait entre les enchaînements tranchants.

    Personne n’était du genre à se poser ce genre de question dans de telles circonstances, personne sauf quand on s’appelait Alegsis Jubtion et que notre quotient intellectuel dégringolait tellement vers le négatif qu’il fallait creuser six pieds sous terre jusqu’en enfer pour en retrouver le chiffre.

    Jeri-hi-hi, tu te souviens quand les tigres du zoo t’avaient poursuivi dans les rues de Shell Town ? jugea-t-il bon d’ajouter pour gratter encore un peu plus la plaie déjà purulente.
    Ferme ta gueule !
    Eh…mais…réalisa-t-il subitement, comme si une lueur d’intelligence venait de le transcender. T’AS CASSÉ MON PINCEAU ! Tiens, mange ça, ça t’apprendra !

    Agacé par cette pleine réalisation, Alegsis se mit à agiter ses deux modiques morceaux de bois à l’instar d’un illustre batteur de rock et frappa en rythme sur le crâne de l’Étranger. Les coups, ridicules dans la forme, demeurèrent sacrément puissants et s’il n’avait jamais goûté à la violence au cours de sa vie, sans doute que Ned aurait rejoint les bras de Morphée.

    Sa tête basculant sans cesse vers l’avant, presque jusqu’à faire sortir ses yeux de ses orbites, le sabreur finit par s’exaspérer à son tour et écrasa la poignée d’Ame No Habakiri en pleine poire de l’imbécile. Son nez, déjà bien écrasé dans sa face disgracieuse sembla s’y enfoncer un peu plus comme s’il cherchait à ressortir de l’autre côté de sa tête. À quelques mètres de ce cirque, en spectateurs amusés, Peeter et Abi se débarrassaient des gêneurs qui obstruaient le passage.

    Et après c’est moi le « chien enragé »… regarde-moi cet abruti Abi, souffla Peeter en voyant les deux énergumènes se mener la vie dure, alors qu’il étranglait à mort un malheureux pirate.
    Hihihi, je crois notre cher Ned se trompe d'objectif.

    L’Étranger parvint finalement à s’extirper du déluge d’assauts du chasseur de primes en le repoussant d’un coup de pied. Colérique au plus haut point, touché un peu plus dans son ego à force de réaliser que ce benêt lui tenait tête, Ned décida de mettre les bouchées doubles pour que la Bêtise avec un grand B disparaisse définitivement de ce bas-monde. D’un bond, il s’éleva au-dessus de la foule belliqueuse et tournoya en projetant d’innombrables traits tranchants autour de lui. Enveloppé dans un tourbillon de lames d’air, le regard noir pointé en direction du débile qui se demandait sans l’ombre d’un doute ce que son adversaire fabriquait dans les airs, Ned s’apprêta à faire déferler les enfers.

    Nitoryu… Kinryu No Mai !

    La tornade tranchante se changea lentement en un immense dragon d’or dont la gueule ouverte rugissante fit fuir les malheureux sur sa route. Le dragon tranchant, dressé au milieu de l’aile gauche de Marineford fondit sur l’imbécile heureux, prêt à le dévorer de ses lames.

    Euh…il abuse pas un peu là ?

    Si le cirque entre Alegsis et Ned semblait dégénérer à ce point, à côté, là où la guerre – la vraie – régnait, on constata que la tempête s’était amplifiée, faisant déferler ses torrents de pluie au milieu du vacarme assourdissant des affrontements et du silence glacial des cadavres gisant. Ce n’étaient pas les dieux qui se jouaient soudainement du malheur des mortels en faisant jaillir les eaux et les éclairs depuis le ciel, mais c’était le signe qu’une nouvelle arrivante était entrée dans la danse. Une arrivante qui comptait bien faire entendre au monde que son surnom de « Reine Climatique » n’était pas usurpé.


    Dernière édition par Ned Mayhem le Mer 12 Juil 2023 - 16:32, édité 1 fois
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    On y est les gars. C'est notre moment. mon moment. Celui qui a la plus grosse flotte criminelle de Grand Line attaque MarineFord pour 'sauver' Olek, un pirate qu'il n'a jamais rencontré. Rien ne m'a forcé à venir, je n'étais même pas invité. Mais comme les morpions que personne n'attend, j'ai usurpé mon invitation à la fête. Comme d'habitude, j'ai raté le briefing parce que franchement, qu'est-ce que c'est chiant ces merdes. On me glisse trois mots à la fin et basta, pourquoi se taper une réunion d'une heure pour trois petits mots ? 'attaque aile gauche', telle est ma consigne. Me voilà donc sur le flanc gauche de l'île. Même si disons, flanc gauche, c'est pas facile sur un truc rond ou direction de départ. Si tu te mets en face de l'île, alors oui je suis sur l'aile gauche. Si tu sors du bâtiment, alors je suis à droite. Ces merdes directionnelles m'ont toujours perdu. Une autre raison qui explique que je ne sois pas navigateur.

    Ma stratégie est de diviser pour assurer nos arrières. Ma 1ère flotte, dont moi-même nous fonçons dans le tas pour ouvrir un passage, sachant que nos canons spéciaux tirent plus loin que leurs canons ordinaires. Après, niveau tourelle … disons que détruire les projectiles avant qu'ils nous touchent ne sera pas un souci. Ma 3ème flotte va s'occuper de quadriller la zone sous-marine. La 4ème servira de renforts où il y en aura besoin. Les 2ème et 5ème verrouillent nos arrières, je ne veux pas que le massacre de la précédente guerre de MarineFord ne se reproduise parce que personne ne gère l'arrière. Je perds en puissance de feu, mais franchement je m'en fiche, il n'y a rien de pire que d'être pris en traître. Quant aux 6ème et 7ème flotte, elles regardent la zone de loin pour l'instant et feront office de relais messages. Mais ça va rapidement changer. Je ne sais pas encore comment je vais aborder la bataille. Vais-je rentrer dans le tas directement pour massacrer des soldats et faciliter le job des miens ? Vais-je rester en retrait et faire une bataille classique avec les fantassins d'abord, puis le lieutenant, puis les colonels, puis les généraux, puis l'élite ? Vais-je faire un mix ? On verra comment les choses se déroulent, rien ne sert de trop préparer à l'avance puisqu'une bataille ne se déroule jamais comme prévu. Sauf si l'on a réussi à anticiper l'inanticipable. Je suis sur le pont, sous la pluie battante, au-dessus des vagues. Les gouttelettes perlent sur mon corps, la fraîcheur prend vite le pas.

    « J'aimerais vous dire qu'on se reverra tous d'ici quelques heures, mais je ne vous mentirai pas. On s'engage dans une guerre, il y aura forcément des victimes des deux côtés. Certains parmi nous ne reverront plus leur famille, ne pourront plus boire avec leurs amis, ne pourront plus exposer leurs fesses aux autres navires sur le bastingage, n'auront plus de personnage à jouer lors de nos soirées jeu de rôle. On va tout faire pour réduire ce nombre au minimum possible. Le reste est entre vos mains. Ici et maintenant, nous allons écrire l'histoire. Nous ne savons pas qui nous affronter, et ça pimente la chose. Si vous tombez sur trop fort pour vous, appeler des renforts, il n'y a aucune honte à avoir. L'honneur n'a jamais sauvé personne, les amis oui. N'oubliez pas d'utiliser vos den den pour communiquer les informations. Chacun de vous a un numéro précis, vous appelez votre supérieur qui relais votre information au navire auquel vous êtes rattaché, qui relaie l'information à la flotte qui me relaie l'information.

    Ne négligez aucune information, la moindre peut être utile et sauver des vies. Si vous voyez des marines charger le flanc gauche à 5 contre un, dîtes le. Si vous voyez un gradé trop fort qui commence à venir, dîtes le. L'information est la clé dans une bataille. Je vous fais confiance sur ça, chacun d'entre vous. Alors à votre tour, faîtes nous confiance pour gérer au mieux. Cet après-midi, on attaque un quartier général de la marine. Tout le monde en position. C'est parti !
    »

    Une chance que je possède une boutique d'escargophones avec des génies comme employés. On a installé des écrans géants dans tous les navires, sauf les sous-marins bien sûr, eux n'ont qu'un audio den den, afin de pouvoir communiquer rapidement et globalement. Chaque navire, sauf les sous-marins, a un centre de contrôle qui va trier et relayer les informations pour modifier le champ de bataille en fonction. Chaque navire a vu son équipage se scinder en divers groupes chacun avec un code. Ainsi, on saura rapidement qui et où. Je prépare ce système depuis longtemps pour des situations de grandes envergures comme cette bataille. Une bataille rangée ou bien un bordel sans nom, je ne sais pas ce qui nous attend. Mais je suis prêt. Mon empathie me dévoile la zone rapidement. Ma divination, vision du futur, me donne les informations dont j'ai besoin. C'est parti.

    « Troisième flotte, à 12h, cinq gros monstres marins. Une vingtaine d'humanoïdes derrière eux. Sur MarinedFord, a vu de nez, je dirais plusieurs dizaines de milliers de soldats. » Sachant que j'en ai 4000, ça ne semble pas déconnant. La marine est chez elle, elle a prévu le coup. Kenora a largement assez d'expérience, comme son rang l'atteste, pour avoir anticipé bien des choses auxquelles je ne pense pas. Sur une petite île, faire tenir autant de personne relève du miracle.

    « Cap, t'es sûr pour … tu sais ?
    Oui.
    Il t'a demandé ?
    Non.
    Tu lui as demandé ?
    Non.
    Et tu …
    Oui.
    Ok. Ça ne va pas nous retomber dessus ?
    Aucune chance. Malgré les rumeurs, c'est un type vachement sympa dans le fond.
    Un empereur sympa ?
    Regarde Kiyori, elle se fait bien passer pour une déesse. Pourquoi ne pourrait-il pas être sympa ?
    … Pas faux.
    Même vrai. Et tu penses vraiment qu'il va dire non ? Je ne suis pas le plus fort, ni le plus intelligent, je te l'accorde. Mais le plus fidèle, j'suis pas loin du top 1. Ya guère qu'Izya en pole position. Reyson doit être comme moi à peu de chose près. Or, on n’achète pas la fidélité de quelqu'un. Chaque fois qu'il a demandé, j'étais là et j'ai fait en fonction de mes moyens. Je n'ai jamais rien demandé en échange, pas une seule faveur. Alors pour une fois, il va la fermer et dire merci !
    Tu comptes lui dire ça ?
    Ça va pas la tête ?!
    C'est ce que je pensais … »


    On rigole tous les deux. On se comprend Ben et moi. Ce n'est pas mon bras droit pour rien après tout. Alors que pendant ce temps, en haut du mât, un nouveau drapeau est hissé. Oui, c'est bien ça, un nouveau symbole. Sans même que le principal concerné ne soit au courant. C'est mon genre de faire un truc imprévisible, je suis connu pour ça. N'importe quel autre empereur serait fou. Mais pas Red. On se connaît depuis 1625, ça fait quatre ans, quatre longues années. On a fait Navarone, Jotunheim, les poings divins et maintenant MarineFord. On se fait une relative confiance faute de choix, on a trop à perdre tous les deux en se foutant sur la gueule. Surtout ma vie en fait. Mais il est vrai que la dynamique a changé depuis qu'il a tué Teach et est devenu la personne la plus primée au monde. Je dois faire attention à son honneur et sa réputation, il paraît que les gens tiennent à ce genre de conneries. Moi je suis un connard et j'assume, je fais ce que je veux sans avoir besoin de me cacher derrière une raison. Je tue si je veux tuer, je sauve si je veux sauver, je regarde si je veux mater. Bref, c'est un drapeau rouge qui flotte en haut de mon mât désormais. J'annonce la couleur au monde, en avant-première. Et advienne que pourra.

    Le tonnerre gronde, la pluie tombe, les vagues frappent et montent. J'envoie Tor s'occuper de la tempête avec son Art de la Météo. Sa puissance n'est pas assez élevée pour tout faire disparaître, et de toute façon ce n'est pas mon but. Lentement mais sûrement, une brume apparaît jusqu'à devenir une purée de pois. On navigue à mon empathie et ma divination. Voir jusqu'à soixante secondes dans le futur, c'est sacrément pratique. Mes sous-marins, les Jours, sont à l'abri de toutes ces conditions, tranquillement installés bien profondément sous l'eau, là où la mer est calme. Avec leurs lampes, ils explorent la zone à la recherche de choses m'ayant échappé, ils comptent les navires à la surface. Ils se font repérer par les monstres marins qui se mettent à leur foncer dessus. Je lève ma main et Ben plonge à l'eau. En tant qu'homme-poulpe, il se débrouille excellemment bien dans l'eau. Il suit mes indications et arrive à temps pour intercepter les créatures avec un violent courant qui les frappe sur le côté gauche.

    Quant à nous, les cuirassés de la marine en face ne font pas long feu. Je crée un petit tank sur mon navire, et me mets à tirer des projectiles en bonbon sur les bateaux ennemis. On est loin, mais ma précision d'ancien sniper et l'aide de mon haki me donne bien assez d'informations pour savoir où viser. En quelques minutes, des dizaines de vies s'éteignent tandis que le symbole de la puissance de la marine coule. Pas besoin de me déplacer puisque je peux créer des projectiles. J'adore ce fruit. Une fois ce manège terminé, je me mets à lécher ma création devant mes hommes, sous la pluie battante. Des gradés ont bien tenté de stopper mes attaques, mais leur puissance n'était pas suffisante. Je ne suis pas un pirate lambda de Grand Line. Kenora s'attendait forcément à ce qu'on brise l'encerclement facilement, elle n'est pas bête à ce point. La pluie rend mon fruit du démon extrêmement glissant, il adhère moins, je dois prendre ça en compte. Pendant que Ben affronte les bestioles, j'ordonne que les navires restent là, puis je saute à l'eau. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je ne coule pas. Au contraire même, je cours sur l'eau. Ça chatouille les éclaboussures.

    J'arrive rapidement sur la terre ferme et suis accueilli par des dizaines de soldats. En me voyant, ils ont un mouvement de surprise, mais se reprennent et se mettent à m'attaquer d'une traite. Je dégaine mon meitou et me mets à tourner sur moi-même, créant ainsi une toupie. Une toupie qui envoie des lames d'air qui viennent faucher de nouvelles vies. Je les sens s'éteindre. Trois gradés se précipitent vers moi. Ils savent qu'ils ne font pas le poids, mais ils essaient quand même. Je n'ai rien contre la marine, c'est simplement le gouvernement mondial que je ne supporte pas. Mais les marins se mettent sur mon chemin volontairement. Ces épines doivent être retirées rapidement pour permettre à mes hommes d'avancer. D'un coup net, je tranche en deux, horizontalement, chacun des lieutenants. Puis j'avance un peu plus dans les terres. Les balles de fusils se font stopper aisément. Les soldats reculent, et les tirs de canons se mettent à pleuvoir sur moi.

    Entre mon expérience et ma vision du futur, je détourne les boulets de canons avant qu'ils explosent sur moi, et je les envoie sur les mouettes qui sont prises au dépourvu. Ça n'empêche pas les canons de continuer à faire tonner la poudre. Poudre qui d'ailleurs a bien du mal à faire son office. Une chance que des petites tentes aient été installées pour la garder au sec. Si on continue comme ça, ça va me gonfler. Alors d'un seul coup, j'arrête de tourner et je me propulse droit devant, en plein dans les lignes ennemies. Je traverse les larbins sans même leur prêter attention, et je vais dégommer des gradés. Les rapports de mes hommes commencent à arriver.

    « 1ère flotte, feu puis go. 4Ème, avec nous. On force un passage. »

    La 1ère flotte, composée de mon navire amiral, l'Indomptable, et de deux Roll, mes navires de grande taille ainsi que des 1020 âmes à bord avancent et détruisent les navires sur la cote qui pourraient nous gêner. Pour percer les défenses terrestres d'un seul coup, on utilise le Panache Canon, un laser provenant de la technologie des pacifistas et du légendaire Francky. Une réplique du Gaon Canon du Thousand Sunny. Autrement dit, une sacrée puissance de feu qui balaie deux cuirassés et qui, en touchant l'île, crée une explosion qui vient balayer une partie des défenses préparées à l'avance. Évidemment, j'esquive avec une vitesse incroyable et quelques geppous les débris qui volent partout. Ceux arrivant trop près de moi se voient réduit en poussière. Je profite de la fumée pour créer du bonbon et venir poser un color trap rouge sur plusieurs dizaines de soldats qui n'ont rien demandé. Ils se sentent différents d'un seul coup. Ils se souviennent du refus de leur supérieur de leur accorder des vacances, des corvées de toilettes qu'ils ont subi pendant des semaines, des bizutages, des commentaires sexiste/raciste/homophobe/xénophobe qu'ils ont endurés sans rien dire par peur de ne jamais avoir de promotion. Tout ça leur revient en mémoire. Et même s'ils savent qu'ils sont en guerre, la rage qu'ils ressentent les dépasse, elle leur fait oublier la raison. Trop, c'est trop. Ils retournent leurs armes sur leurs amis, leurs collègues, et se mettent à tirer, à trancher.

    Quelques minutes plus tard, mes trois cuirassés, volés à la marine et peint en noir, puisque Red a le monopole du rouge, ainsi que leurs 900 hommes me rejoignent sur la terre ferme en même temps que ma première flotte. Tor et Igy Ce sont donc presque deux mille soldats qui débarquent en même temps. Tor dissipe le brouillard qu'il a fait apparaître autour de mes navires avec son art de la météo. Puis il canalise la foudre avec son art spécial et la fait frapper les marins qui veulent s'approcher. Igy crée des plantes qui viennent fouetter ou manger les soldats au loin. le duo fonctionne très bien ensemble, l'un au corps-à-corps, l'autre à distance. Si les marins veulent approcher, ils doivent passer les plantes puis la foudre. Les gardés sentent ce qui se passe et se précipitent en première ligne pour arrêter le massacre.  Voilà que Tor et Igy  font chacun face à un lieutenant-colonel ou colonel. Les combats se passent chacun d'un côté de moi. Un lieutenant d'élite un peu trop zelé vient croiser le fer avec moi, malgré l'ordre qu'il a reçu de ne pas le faire. Il ne peut pas rester les bras croisés en voyant ses hommes se faire déchiqueter, mâcher, manger, foudroyés, gelés. Il sait que ma prime avoisine le demi-milliard, mais son cœur vaillant lui dit que rien n'est impossible. Je m'apprête à le tuer quand mon empathie me signale quelque chose que je ne peux ignorer.


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    Le ciel est en train de gronder, les éclairs s’écrasent, tels de puissantes lames de guillotine, ôtant la vie aussi rapidement qu’ils apparaissent. Au milieu de cet enfer, Meira guide Vaillant jusqu’aux abords de la côté Ouest. Côte où je pose le pied, accueillie par une foule de marins qui se mettent en position pour me tirer dessus. À mes côtés, des hommes de Clotho m’ont rejoint et ne perdent pas de temps, ils s’élancent sur les marins et tuent sans remords. C’est là donc la terrible tuerie qui lance cette guerre ? Je serre les dents en marchant doucement vers les marins qui tirent à vue. Meira s’élance en avant, parant toutes les balles destinées à me tuer, gracieusement à l’aide de la réplique du meitou de Kiyori.

    « Merci … »

    « Avec plaisir Lise. »

    « C’est là donc tout ce dont Marineford est capable ?! »

    Je monte fermement mon bâton climatique vers le ciel. Et d’un coup, le sol se met à trembler, un puissant laser vient de balayer la zone à ma droite. Tandis qu’à ma gauche, des cuirassés de la Marine sont en train de se faire couler. C’est Clotho, ce mec ne rigole pas. Et je dois bien dire être assez surprise de le voir de ce côté de Marineford. Tous les marins devant moi restent bouche bée devant les pertes de leur camp.

    « Restez concentrés, larbins ! »

    D’un geste fluide et précis, je lance mon bâton climatique au milieu de la foule de marins qui sont restés à observer les dégâts de Clotho sur la baie. Malheureusement pour eux, une terrible bourrasque les emporte tous au loin. Pour certains, cela clos leur destin en les empalant sur place, pour d’autres, ils se retrouvent jetés en mer et ensevelis sous les décombres des cuirassés fumants. Et pour les derniers chanceux, ils sont simplement balancés si loin et si forts qu’ils ne se releveront pas de si tôt. Pour ma part, après ce ménage de printemps, j’ai champ libre en face de moi. Et déjà une nuée de larbins de Clotho s’élance dans le chemin que je viens de leur offrir.

    « La voie est libre. »

    « J’y vais Lise, je soutiens les compagnons de Clotho, j’essaie de nous percer une entrée vers l’esplanade. C’est là que sont Red et Olek. »

    « Bien … mais reste prudente, là où tu veux aller, je crois que Clotho vient d’arriver. C’est sûr que la Marine ne va pas rester sans rien faire et vont lui envoyer un adversaire à sa taille. »

    « Je tâcherais de rester … »

    Meira n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’une lumière vive inonda l’esplanade que nous étions en train de pointer du doigt.

    « Merde ! Fog Tempo ! »

    Réajustant mon arme climatique devant moi, je balaie l’air qui se trouve à proximité et immédiatement, une brume épaisse se met en mouvement pour encercler toute l’aile gauche de Marineford. Cela ne suffira pas à nous protéger de cette lumière, mais elle devrait en atténuer les conséquences. Et d’une voix forte je m’exprime en ponctuant ma phrase d’un revers de main dans mes cheveux ondulés et attachés en queue de cheval haute.

    « Peu importe la puissance de nos adversaires, l’aile gauche de Marineford est sous ma tutelle. Je décide du climat de cette zone et de ce qui nous entoure. »

    Le vrai combat commence maintenant ! Des marins se ruent sur moi, et je n’ai à peine le temps d’échanger un regard avec Meira que nous comprenons que les choses sérieuses commencent vraiment. Alors que je m’élance dans les affrontements, donnant des coups d’armes foudroyantes à foisons en faisant claquer mes talons au sol, j’entends le ciel se fissurer pour finalement laisser tomber une météorite du ciel.

    « Ce mec est là aussi ?! »

    « Lise attention ! »

    Rapidement je m’accroupis, un poignard vient se planter en plein cœur d’un marin un peu trop près de moi. Meira s’élance alors vers moi pour récupérer son poignard et continuer ses arabesques de tueuse.

    « Concentre-toi. »

    « Tu me dis ça à moi ?! Messieurs les marins ? N’entendez-vous pas l’orage gronder depuis tout à l’heure ? »

    Tout cela ponctué d’un clin d’œil à destination de la centaine d’hommes et de femmes qui se sont mis à nous encercler. Mon bâton est tendu haut dans le ciel et je m’accroupis alors en levant fièrement la tête, réajustant ma queue de cheval d’un revers de main digne d’une reine. Meira fait de même avec un grand sourire carnassier.

    « Thunderlance … TEMPO ! »

    À cet instant présent, le ciel et la terre se mettent à gronder et trembler à l’unisson. Et soudainement, de puissants éclairs se mettent à frapper le sol, et une dizaine de petits nuages noirs disséminés derrière des mirages à même le sol, que j’ai créé lors de mes assauts précédents se mettent à vibrer, faisant trembler le sol. Et tous, d’un coup, se mettent à fuser vers mon bâton tendu haut dans le ciel. Agissant tel un paratonnerre, les nuages se fichant éperdument de ce qu’ils trouvent sur leur chemin, ils filent droit et foudroient ceux qui se trouvent dans leur ligne de mire. Meira se relève rapidement pour trancher tous les opposants encore capables de tenir debout et m’offrir une vision globale des forces ennemies encore debout.

    « Tu ne devais pas rejoindre Clotho toi ? »

    « Tu me fais peur à foncer dans le tas de cette manière Elisabeth ! »

    « Ah tu as peur pour moi ?! »

    Alors que le champ de bataille commence à sentir les corps calcinés et la mort à plein nez, je m’avance au milieu des cadavres présents sans leur porter une once d’attention. Je suis là pour remplir une mission, une seule. Et personne ne m’empêchera de l’atteindre. Mes talons claquent sur le sol, entre les flaques de sang et d’eau, ma jupe s’agitant au rythme du vent qui s’agite alors que je fais tournoyer mon arme climatique dans mon dos, à cet instant précis, une bourrasque puissante repousse toute la brume de la zone et me laisse en son centre, captant l’attention de toutes les personnes présentes. Meira me voyant m’avancer en plein centre de l’aile gauche, ne sait plus où donner de la tête et me somme de revenir en arrière. Mais son côté surprotectrice la force à s’élancer de nouveau pour parer les projectiles destinés à m’atteindre. Deux tirs parviennent à m’effleurer l’épaule et la cuisse.

    « ELISABETH MERDE ! »

    Je ne flanche pas ! Mon sang bouillonne en moi, si je suis là aujourd’hui c’est que le destin en a décidé ainsi. Si je suis là aujourd’hui c’est pour montrer au monde qui est la Reine Climatique ! Une aura se met alors à m’entourer, soulevant les quelques mèches qui couvraient mes pommettes. Ma queue de cheval se met elle aussi à virevolter au rythme de ce qui se prépare. C’est alors qu’un éclair gigantesque s’écrase juste derrière Meira et moi-même, à l’instant où je braque mon Climat-tact devant moi, le tenant fermement à deux mains. Ma main droite rabattue en haut de l’arme, et ma main gauche tendue pour tenir le bas de l’arme. Le ciel se calme soudainement pour laisser place à ma voix.

    « Je suis Elisabeth L. Gray ! La Reine Climatique ! Et quiconque osera se mettre en travers de mon chemin devra en payer de sa vie. »

    Subitement, une vague de Fluide Royal s’échappe de mon corps, balayant une grande partie de la zone que j’occupe, allant même jusqu’à fissurer le sol et les quelques remparts qui s’y trouvent. Les plus faibles des marins s’effondrent tous un à un, me laissant un tantinet de répit pour mettre en place un moyen de me protéger. Avec toutes mes perturbations climatiques c’est assez complexe de doser la pression atmopshérique afin de me protéger, mais je pense y arriver. Mon aura royale aura calmé certaines ardeurs, me laissant le temps de tournoyer mon bâton climatique pour doser la pression atmosphérique à ma guise et me plonger si besoin dans un mirage.

    « Je vous attends ! »

    « Lise … t’es vraiment une putain de reine. »


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    Les techniques utilisées !

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    - “Hmmm”

    Binks s’interrogeait en fixant son verre de panachée maintenant remplit plus qu’à moitié par l’eau tombant des nuages. La pluie battante avait dilué sa boisson aussi vite qu’il aurait aimé la descendre. Lui qui s’était installé pour admirer tranquillement l'exécution. Une petite chaise, une table en métal couverte de bouteilles pour certaines pleines mais pour beaucoup vides, il était pourtant prêt à écouter les acclamations de l’esplanade centrale lorsque la tête d’Olek serait tombée.

    - “J’aurais dû prévoir un parapluie.”

    Son timbre de voix laissait transparaître un certain dégoût envers sa propre négligence. Bien sûr, comme de nombreuses personnes ici présentes, cette attaque n’était pas une surprise pour lui. Mais le corsaire regrettait de ne pas être tombé sur d’autres adversaires. Des adversaires plus respectueux de la boisson. Binks bu alors son verre d’une traite, grimaçant devant le gout atténué de l’alcool. Tout cela était si fade pour son palais mais il ne fallait pas gaspiller.

    - “Repoussez les du mieux que vous pouvez. Mais ne restez pas dans mes pattes.” Dit alors Envy à ses quelques hommes qui n’avaient pas encore engagé le combat contre les troupes ennemies.


    Le bruit des canons, de l’acier des lames et des cris des premières victimes du conflit retentissaient. Pourtant, loin de bien presser le corsaire, il se levait de sa chaise, chancelant. Une vague de haki royal lui parvient, attirant son attention vers la gueularde sans pour autant lui perturber l’esprit. Il ne pouvait pas la voir, mais à entendre ses dires, elle devait être la responsable de cette météo désagréable. C’était donc la cible à abattre. Se concentrant alors, usant dû haki de l’observation pour localiser un maximum des assaillants dans cette nappe de brouillard, Binks changea bien rapidement d’avis. Il y avait un plus gros poisson à ferrer dans cette mare. Il le sentait, il progressait rapidement. Il s’agissait sûrement de Clotho. Son nom avait été crié par quelques marins au début des affrontements et le pirate était suffisamment puissant pour correspondre à ce que son haki lui transmettait: une aura déterminé à tout détruire. Intéressant.

    Binks attrapa une bouteille pleine sur la table. Un nihonshu sortit pour l’événement. Avec les dents, il arracha le bouchon de liège qu'il cracha plus loin et prit alors une grosse gorgée. Il n’avait pas prévu de rester sobre pour le moment. Puis, usant à nouveau de son haki de l’observation, il localisa son prochain adversaire dans cette brume occultante. Une fois sûr de sa position, il dégaina son sabre et à la force de ses jambes, il se jeta au contact du pirate. Il n’avait que peu d’espoir de le prendre par surprise car il se doutait qu’un adversaire de ce niveau le verrait venir mais il cherchait avant tout à se rapprocher. Pendant son déplacement, il dégaina son sabre, l’induit du haki de l’armement et reprit une nouvelle gorgée de nihonshu. Fendant alors la brume, se dévoilant d’un bond devant Clotho, il abaissa son arme pour tenter de le trancher, de l’épaule droite à la jambe.
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    Kaen, Joey, je suis bien content de vous avoir dit de rester  sur Shabondy, parce que c’était évident que ça partirait en couilles et ô, mystère, c’est en train de partir en couilles. Remercions l’intelligence du Gouvernement Mondial et de la Marine, remercions cette pelleté de cerveaux à la tête de l’organisme le plus puissant du monde, ils ont réussi une fois de plus à s’illustrer de la meilleure manière. Comment faire passer la Marine pour une bande de peintres, deuxième volume : Marineford.
    Jouer les marioles en voulant couper des têtes en direct, c’est bien. Pouvoir assumer jusqu’au bout les hectolitres de chiasse qui vont te tomber sur le coin de la fiole à cause de ça, c’est encore mieux. Visiblement, Tetsuda et ses hommes s’arrêtent au premier point, déjà plus que débordés par l’arrivée massive des pirates déferlant sur la base comme un raz-de-marée engloutissant une île. Alors personnellement, je me fous de savoir qui vient sauver les miches des salopards sur l'échafaud, tout comme je me cogne de savoir qui est dessus, à attendre de se faire décapiter. Le Capitaine m’a parlé d’un Olek qui aurait graillé le Mera après moi, quand tu vois comme j’ai fini et le sort qui l’attend, je me demande si le fruit est pas juste littéralement maudit.

    On a un rôle à jouer dans toute cette connerie, c’est après tout pour répondre à ce genre de situation merdique qu’on nous a déployé ici. Utiliser les corsaires dont tout le monde se fout pour essayer d’éponger les dégâts, les envoyer se suicider contre un ennemi bien plus fort, c’est bien une tactique de salopards, preuve qu’entre justiciers et criminels, la frontière est maigre. La frontière entre notre position défensive sur l’aîle gauche et l’armada de navires ennemis, elle, vole rapidement en éclats. C’est comme une lame de couteau qui coupe du beurre, sauf qu’ici ils utilisent une espèce d’arme technologique qui ressemble à un foutu laser. Eh, chacun ses armes, moi la plus redoutable que je possède, c’est mon cynisme.
    Ned a l’air de s’être perdu dans sa haine viscérale contre l’autre abruti de Chasseur de Primes, un gars que j’ai déjà croisé sur les Blues lors d’un concours de beuverie. Pas une lumière, mais visiblement il se démerde pas mal. Pourquoi ils peuvent pas se blairer ? J’en sais rien et je m’en contrefous, d’autant que y’a plus important que de chercher à se toucher les burnes entre copains rivaux pour l’heure, c’est pas comme si on était au beau milieu d’une putain de foutue guerre. — Enfoiré de sabreur… que je lâche entre deux étirements des épaules, sortant de l’intérieur de mon long manteau, deux flingues. — Quand toi et ton pote vous aurez fini de vous reluquer le fond de la gorge, y’a de plus gros morceaux à tabasser qui arrivent. Notre cher Ned se trompe d’objectif oui, comme le souligne si bien Abigaël, mais notre cher Ned est légèrement attardé, aussi. Et je vais pas perdre mon temps à essayer de le raisonner, oh non, j’ai bien plus intéressant à faire…

    Je vais juste purement et simplement buter tous les enfoirés de merde qui vont se pointer devant moi. Prenant ma distance avec les deux énergumènes cherchant à s’écharper, je commence à arroser dans le tas. Les cibles, c’est pas ce qui manque. Du pirate à la pelle, il suffit juste de pointer le canon de son flingue dans une direction et de molester la gâchette, lui faire cracher toutes ses munitions, ça touche tout seul. Et quand par malheur ça va frapper le dos ou l’épaule d’un soldat de la Marine, c’est juste un malheureux concours de circonstance. J’avoue que j’en ai plus rien à foutre maintenant d’épargner les innocents, les gens bien. Je veux dire, c’est plus mon problème. Comme tous ces civils qui ont été assez cons pour faire le déplacement jusqu’ici, s’ils sont pris entre deux feux, ils viendront pas pleurer d’y laisser un membre, ou leur vie.
    Bang, bang, bang, les balles pleuvent, le sang gicle et les cœurs s’arrêtent. Les lignes se font salement enfoncer, les cuirassés de la Marine protégeant le flanc de la muraille ont été balayés et le tir de laser a tôt fait d’ouvrir une brèche digne des plus grands déploiements de tapis rouge. Et j’avoue m’être posé en spectateur le temps que l’orage passe, mais j’avoue aussi y avoir été méchamment forcé.

    Y’a d’abord eu la percée fulgurante d’une des pointures de la piraterie, un de ces types d’Armada qui suit l’Empereur Rouge partout où il va. Ce type et sa flotte ont enfoncé les défenses alliées comme un clébard dégomme une pile de cartes sur sa course. Y’a de quoi déstabiliser les défenses, et y’a de quoi te faire prendre le temps de réfléchir quelques secondes à la situation. Parce que ce type, si personne ne fait rien, c’est sur notre gueule qu’il va finir par tomber, nous qui devons défendre l’Aile Gauche. Heureusement que ce brave Binks s’est réveillé juste à temps, c’est avec plaisir que je lui laisse le soin de se tailler le gros morceau.
    C’est plus l’heure de jouer des flingues, on est déjà au contact, à se démolir la gueule à coup de poings, de pompes, de tout ce que tu peux utiliser pour tuer un zigue. Je suis pas là  pour empêcher le grand méchant d’atteindre le bâtiment, je suis là pour faire couler un bain de sang. Je m’acharne, je décharge, j’enrage, j’évacue ma haine, je la déverse. Tout ce qui bouge aux alentours de moi peut ressentir cette aura de violence qui se dégage de la moindre parcelle de ma carcasse. Un pur concentré de haine déployé dans la zone, qui vient s’immiscer dans les combats, l’alimenter, car cette rage que je dégueule en boucle est foutrement contagieuse.

    Comme une saloperie de virus intangible, elle s’infiltre en ceux qui se rapprochent de trop, alterne leur jugement, noircit les âmes et décuple la haine. Au final, en très peu de temps, les combats ont grimpé en violence, en brutalité, comme galvanisé par mon aura, par cette démonstration à laquelle ils assistent. Et dans ce chaos je suis le Roi, plonge allègrement les deux pognes dans l’hémoglobine, m’abreuve de la souffrance et de la colère, le rend au centuple.

    On s’amusait bien, grosso merdo. Mais ça, c’était avant que la zone de combat ne devienne la caricature d’une pièce de théâtre centrée sur les catastrophes météorologiques. Tour à tour, on s’est ramassé dans la gueule de violents éclairs, une foutue pluie à la con, un épais voile brumeux qui nous a empêché de voir plus proche que le bout de notre zgeg, une espèce de flash lumineux pour empêcher la nuit de tomber ? Je sais pas. De nouveau l’orage, version amélioré comme une lance merdique de la météo et enfin, petit clou du spectacle, le grand ménage.

    Elisabeth mes couilles, la Reine du climat.
    C’est tout ce que je capte, alors que je tente de retrouver mes repères après que le son et l’image se soient fait lessiver vitesse grand V, avant qu’une espèce de vague ne vienne nous frapper de plein fouet. Alors je sais pas ce que c’est que son pouvoir à celle-là, mais le truc me vrille la tête et me fait poser un genou à terre, une main sur le visage, dents serrés. Et si moi je l’encaisse de cette façon, c’est pas le cas de tous. Un tas de soldats viennent de s’écrouler, inconscients. C’est pas de la merde son truc. Je zieute la blonde des Sandstorms non loin de moi, elle aussi a du mal à l’encaisser. Je sais pas ce que c’est mais je tiens pas à y goûter une seconde fois.

    Tu veux qu’on vienne à toi la grognasse ?
    Me relevant, je m’allume une clope à l’opium, laissant le mal de crâne s’atténuer.

    Dans ce genre de baston bordélique, y’a forcément des fortes têtes qui se dégagent de la masse. La nature étant bien faite, les plus faibles craignent les plus forts et laissent ces derniers se bouffer la tronche entre eux. C’est pour ça que personne ne vient interférer entre le duel absurde des deux guignols là-bas, tout comme c’est pour ça que personne ne cherche à se jeter sur moi, ils ont rapidement compris avec les cadavres qui jonchent le sol à mes pieds, que je suis d’un niveau au-dessus du leur.

    Tire lentement sur ma clope, le regard braqué sur la pimbêche nous faisant face.
    Expulse le mélange de tabac et d’opium sans détourner les yeux, le nuage de fumée s’évaporant dans l’air. — Tu veux mettre ta vie en jeu, hein ? Quiconque se mettra en travers de son chemin le paiera de sa vie. — Je sais pas ce que tu fous ici, mais la pluie ça a jamais foutu la trouille à personne. Je tire une nouvelle latte sur la cigarette, profitant un court instant de ses effets pour l’expulser en dehors de mon corps. Jette dans la foulée le reste de clope à mes pieds, sans chercher à l’éteindre. Claque un regard haineux à la pseudo Reine. — Et la foudre, pétasse, crois-moi que j’en ai déjà bouffé ma dose par le passé.

    Forçant sur mes jambes, je prends une position offensive avant de charger droit en avant, comme un animal qui se jette sur sa proie. Mes bras se recouvre d’une couche de noirceur, le haki de l’armement me sera utile ici, je trace mon chemin en déboitant la tronche des rares abrutis qui pensent pouvoir m’arrêter.

    Rendu à la hauteur de la rouquine décolorée, je lui balance mes poings à la tronche. — MOI AUSSI J’AI PAS PEUR DE CREVER TU SAIS ?! Y’a rien de magique, rien de climatique, juste la puissance de mes poings, ma force brute, ma rage et mon haki de l’armement. Tout ça pour un déferlement de tatanes et de colère, dans l’espoir de lui briser quelques os.


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    Raven et lui, se demandaient bien ce qu'ils pouvaient faire pour influer une bataille navale de cette ampleur. Pleine de sang, de larmes et de sueur. Pas les leurs. Bien que sur le bastingage d'un énorme navire, pour l'instant resté en arrière. Mais toute cette électricité dans l'air, que la reine climatique faisait peser sur les épaules de tous, ce spectacle de son et lumière derrière le manteau nuageux et brumeux qui les couvrait, ça lui mettait les nerfs en pelote, au dernier rejeton de la famille Moth. On pourra pas dire qu'on est au abonné absent, comme ça, ni que je glande. Un sourire carnassier naquit entre ses deux oreilles légèrement pointues, et affutées comme des couteaux. Ses cheveux bleues se balancèrent de droite à gauche sur son plastron, tandis qu'il enlevait soigneusement les protections qui lui enserraient les poignets, les bras et le torse... Il n'en avait pas besoin pour la ou il allait. Il n'en aurait peut être même plus jamais besoin, se dit-il en frissonnant de plaisir, La mort, il la sentait. Partout, nulle part. Elle chuchotait à ces oreilles tantôt des encouragements, tantôt des insanités, tantôt elle lui disait de foncer, tantôt elle le mettait en garde. Son instinct de chasseur, lui, lui soufflait de faire bien attention.

    Et de bien choisir sa destination, car des monstres, aujourd'hui, il y'en avait beaucoup réunis là.

    Un flash de lumière lui crama à moitié la rétine du côté droit, et encore, il avait été dévié par la brume de Lise. Lui se tourna vers Raven, qui lui sourit en faisant bonne figure, du mieux qu'elle pût. Mais elle semblait ne pas le voir, et ça, ça le mit dans une colère noire.

    - Dame corbeau, au lieu de resté perchée, viens me donner un coup de main. Propulse moi là bas ! Qu'il dit, tandis que leur navire de la flotte du grand et terrible Clotho ne s'avançait en branlant, grinçant et chantant pour certains marins d'eau douce, qui mettaient du cœur à l'ouvrage. EH HO EH HO, grand matelot, va donc au boulot, charbon et sanguine passion, qu'être un pirate, HEY ! ♫ fredonna même le jeune behnime qui comptait cette chanson à son répertoire d'artiste de rue, de vie et de prime. L'objectif était de se faire connaître, et différencier de cette maudite famille Moth.

    Il sauta en l'air, le torse nu et les tétons à l'air, et retombant sur le bastingage, fut propulsé par une vague de vent créée par la jeune Raven qui tournoyait sur elle même pou se faire. Il devança le navire d'un bon mile, avant de finir la tête la première dans l'eau, à quelques mètres d'un des navires qui accompagnait la contre attaque d'Otello. Le reste n'avait plus aucune importance. Il ouvrit les yeux, voyant sous l'océan comme d'autre en plein jours, et évoluant dans cette masse aqueuse et froide comme la mort elle même. Que la grande déesse eut pitié de ces hommes, ou femmes, qui ne savaient pas nager car ils recherchaient la puissance à tout prix.

    Behnime, lui, croqua un navire à pleine dent, et se fraya un chemin à l'intérieur même du monstre de bois et de métal, d'hommes et d'ennemis.

    Il commençait son carnage, sa grande hache sur le pont tournoyant autours de lui, fauchant les ennemis comme on fauche les blés, ce bâtiment étant dénué d'ennemis digne de ce nom, que des sous fifres avec beaucoup d'arrogance et de présemption, qui se cassèrent les dents sur la garde de sa hache gigantesque. Roide, ses mouvements étaient prévisibles, et pourtant, personne ne semblait capable de l'arrêter ici. Il ricanna.

    - VOUS, vous ne méritez même pas l'honneur qui vous est fait AHAHAHAH. Qu'il lâcha en criant comme un damné, continuant son œuvre de destruction sur le navire, jusqu'à ce que le capitaine daigne pointé son nez, une bouteille à la main, comme son diable de chef, le corsaire Otello.

    Lui avait l'air suffisamment fort pour ne pas faire autre chose que fuir. Lui, il avait l'air présomptueux, surtout.

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    Que la lumière soit, a dit le méchant monsieur. Son meitou à la con, on le connaît tous, marins comme anciens marins. Avec ma vision du futur, pas difficile de prévoir le coup, alors je crie à mes hommes de tourner le dos à l'estrade tout de suite. Certains sont trop lents et subissent le courroux du loup vert. Il fait ses premières victimes. Par chance, une pirate joue avec la météo et nous nappe dans du brouillard, nous protégeant de la suite. Elisabeth L. Gray de mémoire, primée à 250. Je ne la connais que de nom, cette reine climatique. Ça me fait rire ce surnom, parce que si quelqu'un le mérite, c'est une autre femme, rousse, caractère ... féminin dirons-nous pour ne pas subir son courroux. Je reconnais qu'elle s'en sort bien, elle a l'air de gérer son truc, pour une femme j'entends. Les autres femmes que j'ai connu avec cette capacité ont eu la bonne idée de prendre leur douche avec des cumulus, qui sont devenus cumulonimbus orageux avec le temps et se sont donc fait foudroyées à mort. Au moins, cette Lise est avec nous, pas comme les deux corsaires. Au loin, il y a aussi ... ... ça. ça tourne, ça tape avec un gros pinceau, c'est pas très joli. Je ne le calcule presque pas tellement il ne signifie rien.

    Un violent coup de sabre qui me prend par surprise et vient me trancher, exactement comme il pouvait s'y attendre. Sauf qu'il n'y a pas de sang, pas de cri, pas de surprise ou de détresse. Poto, tu te doutes bien qu'un pro de l'esquive comme moi, je te vois venir depuis ta table. Même mon aura se verrouille sur toi pour toujours savoir où tu te trouves. L'empathie est un miracle de pouvoir, ça rend le fait de te trouver tellement difficile. J'apparais derrière toi, meitou dans la main droite et vise ton torse avec mon épée en prolongement de ma main, me faisant gagner quelques précieux centimètres. Ma point gauche s'avance vers toi également pour te frapper. Mais elle s'arrête en plein air. Un poing d'air en sort et vient te frôler le crâne. Au même moment, une explosion digne d'un tir de canon vient te vriller les oreilles. Voilà on dégrise quelqu'un chez moi.

    " C'est donc à l'handicapé de service que j'ai droit. Sympa. " Rapport au fait que boire détruit les cellules du cerveau ou les connexions neuro machin chouette. Même à l'odeur je te retrouve sans soucis. Tu transpires l'alcool. Oui je sais, un handicapé mental disant ça à un autre handicapé, c'est cocasse. On garde bien évidemment mes autres capacités cachées. Lui fait de même. Que tu esquive ou attaque, me voilà déjà reparti dans le brouillard. Mes hommes s'éloignent de nous rapidement, comme ils le peuvent malgré la purée de pois. Ces conditions nous arrangent, nous, les utilisateurs de haki, mais dessert les autres qui ne voient plus rien. Alors par den den, je leur dit où aller environ et de se dépêcher. Les marins ne sont guère mieux à tituber pour avancer. Tout à coup, communication ouverte avec mes 2ème et 5ème flotte. J'avais vu juste, la marine veut nous encercler par derrière comme lors de la dernière guerre qui s'est déroulée ici. Une flotte de cuirassés vient nous chercher. Mes 6ème et 7ème flottent viennent prêter main fortes aux deux autres, parce que 6 contre 10, ce n'est pas vraiment à notre avantage.

    Les marines ouvrent le feu avec les canons pendant que mes navires se mettent dans une position bien précise. Ils ouvrent un couloir. Un de mes Demonio ouvre le feu. Le même laser que celui que mon navire a utilisé précédemment, fait feu. Il vient faucher un certain nombre de navires, prenant par surprise la marine. Oui, j'ai encore des atouts, personne en dehors de moi et des constructeurs ne savaient pour ce canon. Et mes commandants, bien évidemment. Ça surprend, non ? Avoir un laser qui vient faucher des  navires comme un agriculteur vient faucher ses champs. La pluie diminuait la vue, pas facile de viser. C'est pour ça que mes navires se sont mis en ligne de chaque côté, pour former un couloir, que mon Demonio sache où tirer. Trois cuirassés ont explosé, deux autres sont touchés. Il ne reste plus qu'à les achever.

    Sur la terre ferme, Tor et Igy sont toujours aux prises avec leur adversaires. Grâce au haki de l'empathie de Tor, Igy sait où viser pour toucher ses ennemis avec des plantes qui n'en sont pas à leur première jeunesse. On est plutôt vers un début de retraite bien entamé. Mais malgré tout, elles font leur job. Après avoir ligoté son ennemi, Igy utilise son fruit du démon. Main sur le crâne de son adversaire, un bouquin apparaît dans la gauche et relate la vie du marin. Pratique pour avoir des informations sans avoir besoin d'interroger quelqu'un. Toute la vie du gradé se retrouve consignée. Tor se sert du brouillard et de son humidité pour créer un petit orage qui vient foudroyer les marins. Le reste de mes hommes ont reculé au maximum, sachant qu'ils seraient des dommages collatéraux. Ça ne leur plait pas, mais ce sont les ordres.

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    L'image rémanente du pirate ne semblait pas ébranler la confiance du corsaire. Non pas que ce dernier n'était pas surpris par cette capacité, mais son cerveau semblait encore trop dans les vapes pour l'apprécier à sa juste valeur. Alors même qu'il se réceptionnait, il sentit son adversaire l'attaquer par derrière. Quel déshonneur. Binks se tourne alors rapidement, plaçant son arme à l'horizontal, bloquant le meitou de son adversaire en s'aidant de ses deux mains. Puis, à la vue du coup suivant, il écarquilla les yeux. Il s'apprêtait à reculer d'un pas pour éviter le poing, mais la détonation sonna fort dans les oreilles du corsaire le repoussant de plusieurs mètres. Seulement, les pieds bien ancrés dans le sol, Ottelo traça des sillon dans la roche sans tomber. Il avait recroqueviller au près de lui sa bouteille, de peur qu'elle ne se brise sous l'impact. Ses oreilles sifflaient mais cela ne semblait pas plus l'affecter. Ce n'était rien de plus pour lui que les effets d'une matinée suivant une très grosse cuite. Comme ... ce matin par exemple. Alors cela, il avait appris à se battre avec. Il reprit une gorgée de nihonshu, laissant un peu du liquide dégouliner sur le bord de ses lèvres.

    - "Je bois à ta mort, Clotho des blues !" Dit-il alors, pointant la brume s'installant à nouveau autour de lui.

    Puis, dans un long soupire, il traça une croix avec son sabre. La vitesse et la force de l'action créa des lames d'air qui repoussa la brume sur plusieurs mètres, dégageant enfin le champ de bataille du corsaire.

    - "Cesse de te cacher ... tel ... tel un pleutre."

    Sa voix était incertaine. Son ton déconnant. Peut-être avait-il abusé de la boisson ? Pourtant, alors qu'il lâchait ses phrases de provocation, il avait déjà retrouvé le pirate, plus loin, dans l'épais brouillard. Une nouvelle lame d'air fusa dans la direction de son adversaire alors que, suivant le vent, avait été tiré un rayon d'ivresse. Ottelo se tenait prêt à bouger et suivre le mouvement de Clotho si jamais ce dernier se contenter une fois de plus de fuir dans la brume après avoir esquivé ses attaques. Car il ne se faisait pas d'illusion, le toucher serait complexe.
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    Dire que la zone était chaotique, ce n’était pas rien. Le dragon, les monstres marins. Les pirates d’Armada étaient venus en force et, surtout, pour l’étaler. C’était leur bataille, leur coup d’éclat. Encore un combat dont la Marine ressortirait amoindrie. Deux amiraux étaient présents, des agents des différents pols, des dragons célestes. Des corsaires aussi. Bref, de quoi secouer les fondations de Marineford et peut-être du monde. L’assassin avait réussi à s’infiltrer grâce à sa petite barque et à son apparence quelconque, grimé en pirate du commun. Il désirait se faire remarquer le moins possible, notamment par le muselage de sa voix. Tandis qu’il hésitait sur la marche à suivre, un puissant rayon laser s’occupa de dégager le passage pour lui. La mer s’ouvrit en deux et les vagues secouèrent les navires à proximité, mais sa chaloupe tint bon. Il la poussa comme si de rien n’était jusqu’aux abords fracturés de la muraille puis entreprit de grimper là où une ombre familière semblait s’être glissée. Accompagnée de quelques milliers de soldats. Une vraie guerre dans laquelle il était si facile de se dissimuler …

    L’assassin fut englobé par le brouillard à l’instant même où il parvenait à se glisser parmi les soldats qui chargeaient. Il ramassa un sabre sur un corps, un mousquet sur un autre et entreprit de se mêler à la débandade comme tout bon pirate qui rêvait de casser du marine. Autour de lui, les balles pleuvaient et les éclairs chantaient. Il perçut même un soldat se volatiliser en une brume rosée qui teinta la brume. Visiblement, les combats qui se déroulaient un peu plus loin faisaient des victimes collatérales. Puis une explosion démentielle qui vint causer un coup de chaleur dans le dos du révolutionnaire. Ce n’était pas la peine de se retourner pour savoir que des centaines de vies venaient de s’éteindre en une fraction de seconde. Il serra les dents, l’heure n’était pas à faire un tableau des scores. Il esquiva une attaque maladroite d’un soldat qui sortit de la brume et sectionna proprement sa carotide avec le sabre qu’il avait dérobé. Un autre, un peu plus gradé, eut la même idée mais après deux échanges de coups il connut le même sort.

    Ce fut ainsi que le Secret se saigna un chemin au travers du champ de bataille, évitant les rencontres lorsqu’elles n’étaient pas nécessaires. Les mouvements dans la brume lui indiquaient qu’aux différents endroits de Marineford les grands de ce monde se livraient un combat violent, le vent généré par leurs combats étaient … lourds de conséquences. Il perçut une vague de fluide royal lui marteler le dos, grinça des dents. Il avait toujours été mal à l'aise avec ce pouvoir réservé à seuls quelques élus. Averti par son instinct, le pirate barbu au bandeau noir qu’il était se décala d’un pas pour éviter une immense croix tranchante constituée de lames d’air. Le coup eut pour conséquence de dissiper la brume sur une large portion du champ de bataille, et révéla le combat entre Clotho et Otello Binks, Corsaire de son état.

    - Et si … se murmura-t-il, un œil noir rivé sur Clotho.

    Il caressa la lame secrète de son bracelet puis soupira. Si seulement … L’assassin secoua la tête en se remémorant son recrutement le plus catastrophique d’un révolutionnaire qui posa bien des problèmes et des bavures. Il était à sa place, maintenant, au milieu de cette boucherie. Et il espérait intimement que Binks s’occuperait de lui. Ne restait plus qu’à les contourner, et à se rapprocher de l’esplanade. L’objectif était de remonter le combat sans se faire repérer et de pouvoir s’occuper de sa cible en toute discrétion. Même si s’occuper du sort de Tetsuda le démangeait, ou encore de cette satanée vierge de fer … Sans oublier ce colossal enfoiré de Fenyang. Mais lui, lui il attendrait …

    L’assassin expira et simula quelques échanges avec un soldat de la marine pour donner l’impression de ne pas sortir du lot, avant de l’achever avec efficacité. Il ne devait pas laisser son ressentiment exsuder ou ses efforts pour rester dissimulés seraient gâchés. Il lui fallait trouver un passage pour dépasser le combat de Clotho et Binks sans se retrouver au milieu. Il entreprit donc de longer le côté est de la muraille de la citadelle, au milieu d’autres forbans. Tant et si bien qu’il se retrouva vite dans le peloton de tête, survivant miraculeusement aux boulets de canons et aux balles de plomb. Dans cette zone, la brume n’avait pas été complètement dissipée. Ainsi en profita-t-il pour s’engouffrer dedans et se dissimuler à nouveau pour accélérer sa progression vers l’esplanade.


    Techniques utilisées:
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    - Pourquoi attendre ! Nos hommes se font massacrer !
    Main crispée sur le pommeau de son arme, le Sous Amiral Joukov regarde d'un air effaré le chaos qui s'est emparé de Marinford, le déferlement de violence qui a déjà emporté les défenses extérieures et qui a transformé la belle organisation de la base en un affrontement brouillon et brutal qui semble favoriser les troupes pirates, probablement plus habitués à ce genre de boucherie dépourvu d'élégance et de sens tactique.



    - Vous n'avez rien retenu de vos cours de stratégie Sous Amiral ? Nous laissons l'ennemi engager toutes ses forces avant de dévoiler les nôtres. Plus nous attendons, plus nous savons ce que nous combattons, mieux nous pourrons y réagir de la manière la plus décisive.



    Mais il faut reconnaitre que même pour Harnam l'horrible, l'assaut s’avère plus violent que prévu. Heureusement le temps du choc a l'air de se calmer, et il est temps, maintenant que les pirates se sont dévoilés, de penser à la contre attaque...

    - Envy s'occupe de Clotho, je vous laisse la Reine Climatique.
    - Avec moi !

    Dégainant son sabre, et suivi par une centaine d'hommes de troupe personnelle, Joukov se jette dans la mêlée. Rapide comme l'éclair, et maitrisant les arcanes secrètes du rokushiki, il se déplace si vite qu'il semble apparaitre simultanément sur chacun des affrontements qui le sépare de Lise, tout en évitant habilement la pluie d'éclairs comme s'il la voyait tomber du ciel, avant de venir surgir devant la maitresse du climat pour lui assener un puissant coup de sabre, pendant que derrière lui une trentaine de pirates s'aperçoivent avec un temps de retard qu'ils ont étés tranchés par l'officier, et s'effondrent sous les cris des joies des soldats sauvés par l'intervention du sabreur.

    - En garde sorcière ! Voyons voir ce que tu vaux dans un combat loyal !

    Quand à Harnam....

    Harnam hésite. Elle sent que malgré les apparences, malgré les navires qui n'avancent plus, malgré les pirates qui luttent pieds a pieds pour avancer vers l'échafaud, malgré Clotho ou Lise, quelque chose d'autre se trame dans l'ombre, quelque chose qui n'a pas encore dit son nom mais qui se prépare certainement à frapper..

    Peut être dans ce groupe de pirates qui tente de contourner la mêlée pour prendre les marines à revers ?

    - Electro Afro !

    De la coupe Afro d'Harnam, soudain crépitante électricité statique, une nuée de mèches de cheveux jaillissent comme autant de piquants électriques qui s’abattent sur l'offensive pirate comme une pluie de tasers paralysant, pendant que les soldats s'empressent de cribler de balles les pirates choqués par l'amirale.
      La foule est dense, compacte. A l'heure ou la haine et la corruption se devloppent plus vite qu'une maladie, dans cette ère détraquée ou plus rien n'a de sens ... Le peu de la population appelée et sélectionnée, triée sur le volet, se sent honorée d'être là. C'est moi qui me sent malade maintenant. J'ai envie de vomir, de gueuler à qui mieux mieux que c'est franchement de la merde comme spectacle, une exécution. Quand tu penses que certains sont venus en famille admiré la chute d'un pirate, et de sa tête sur l'échafaud... Y'a de quoi réfléchir. Y'a de quoi vouloir intervenir. Y'a de quoi en avoir marre de toute cette manipulation, de tout ses faux semblants, de toute cette rancune cultivée, bien pensante et qui désinforme la population, pour mieux la tromper. La marine, garante de l'équité des peuples, de la justice et d'autres trucs important, lèche les bottes du conseil des cinq étoiles, comme une gamine en manque d'affection. Et puis t'as les mecs comme moi, passe partout, manteau et béret comme le meilleur des costumes pour aller danser.

      Sauf que la danse, elle va pas plaire à tout le monde, et que j'ai l'air d'être le seul à qui ça en touche une, pour aller faire bouger l'autre. Sans doute qu'ils n'ont pas conscience de ce qui se passe, de ce qui va se jouer, et de ce qui se trame dans l'ombre. Moi, j'ai quelques contacts qui m'ont dit que cette exécution, elle allait être musclée. Elle allait dégénérer ... Et vite.

      Au moment ou j'me dis que le calme annonce souvent la tempête, l'enfer s'ouvre et commence alors le massacre. Mouvement de foule scandalisée, qui se presse pour qui mieux voir, pour qui mieux se mettre à l'abris, pour qui mieux passer devant l'autre et marcher sur les pieds de ses contemporains. Le chaos emplit vite la pièce, dont nous sommes les pions. Tout ça pour mieux dire plus tard : Vous avez vu ces saletés de pirates ? Ils ont fait des morts et pleins de dommages collatéraux, c'est eux les méchants, pas nous. Et s'ils vont penser que j'suis dupe, ils vont bien se carrer leur petit plan, leur petite carte et leur petite figurine dans l'oignon.

      Beaucoup dirons que je suis aigris et en colère, ils auront raison. C'est même pire que ça, j'sens la colère monter en moi tandis qu'on me pousse et qu'on me fait dévier de ma route. Moi, j'veux juste leur montrer que même parmi les lambdas, y'a des gens pas d'accords. Qu'on peut pas nous manipuler. Et eux, ils font l'inverse de ce que je voudrai voir. Tsss. C'était prévisible, à quoi je m'attendais en faite ?

      La masse est une sorte de monstre mi mouton, mi démon, capable de tout pour assouvir sa soif de rumeurs, de ragots, et de spectaculaire. Et tandis que ça commence à dégénérer, qu'on voit les plans se contrarier, et sa sécurité menacée, la débâcle commence à sonner l’hallali de la moindre parcelle d’humanité cachée encore à l’intérieur de ses gens là.

      Je me retrouve du côté gauche, y’a de la brume de partout, mes pas m’ont menés sans le vouloir vers le plus gros des combats. Et je compte pas rester simple spectateur. L’esplanade derrière moi, les représentants de la loi devant, j’avance presque en courant, tandis que je dépasse des marines qui se demandent qui j’suis et s’il faut m’arrêter. Je cours pas dans le bon sens, j’en ai bien conscience. Mais quelque chose me pousse à vouloir voir de mes propres yeux à quel point ce monde souffre, et à quel point il faut quelqu’un pour le guérir. Quelqu’un, ou quelque chose. Une idée. Parce qu’on peut tuer un homme, mais qu’on ne peut pénétrer son esprit, ni celui de ceux qu’il touche, pour y enlever et faire mourir une idée.

      Ou alors, il faut être un diable, un dieu, un de ses trucs qui existent que dans les livres et n’a jamais eu sa place parmi nous. Dans le dur.

      J’arrive sur une scène macabre, des pirates criblés de balles, se font avoir par une technique spéciale d’un grand ponte. Parmi eux, et je ne le sais pas encore, se cache une chose que je recherche, une chose, ou une personne. La réponse. La question aussi. Et surtout, la vérité.

      La vérité c’est un truc abscond et tordu, que les gens ont inventé pour se donner des raisons et des excuses, c’que j’ai toujours pensé. Ptet qu’on me donnera tord à l’avenir.

      Mais mes mains tremblent en voyant ce massacre. Et mon corps bouge tout seul, j’avance en zig zagant sur mes appuis, mon Shadow Boxing perturbant les marines qui couvrent l’arrière dans la brume, cette satané brume qui me rend invisible pour certains, surtout que j’arrive par derrière. Pas de pitié aujourd’hui. Pas de conditions. Pas d’envie de bien faire. J’entre dans la danse et je me tasse en tournant, prenant de la vitesse et de la force en m’arc boutant, mon coup droit siffle dans les airs, et moi j’applique un 360° Flip beat à l’intérieur du groupe de marine, qui fait tomber toute la pile comme un château de carte.

      -Restez au tapis mes braves, ne vous relevez surtout pas, z’etes que de la bleusaille pas encore sortis des jupons d’vos mères, faudrait pas mourir aujourd’hui … Que je lâche, la coupe afro de l’adversaire en face de moi, m’indiquant sa position avec exactitude.

      La pour le coup, les nouveaux marines qui arrivent savent que je suis pas leur pote, et ça commence à m’encercler, tandis que quelqu’une des mouettes les plus acharnées, se releve pour une deuxième fournée.

      - Moi c’est Gabin. Gabin Montfer, et vous, z’allez finir par terre. Que j'dis en frappant mes deux poings bandés l'un contre l'autre, sautillant comme le boxeur émérite que j'suis.

      Tout ça parce qu’on touche pas à la famille, parce que chez moi, c’est sacré. Et ouai, vous vous êtes fais un ennemis en éliminant d’autres. Est-ce que vous y avez gagné au change ?

      L’avenir nous le dira.
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      Les cris se font de plus en plus persistants, les coups d'épées, les bruits des armes à feu. C'est donc ça l'adrénaline d'une guerre ? C'est donc ça toute l'étendue militaire de la justice contre laquelle je veux m'opposer ? C'est donc tout ce dont ces enfoirés de la Marine sont capables ?! Foutaises ! Je les briserais, je leur ferais regretter de s'attaquer à moi ! Prise d'une transe et d'une envie de vaincre, mon regard se plante dans des pauvres soldats tentants de me faire le plus de dommages possibles. Mes yeux sont à présent le reflet de mon âme, ils sont sombres et effrayants. Tenant fermement mon arme climatique, j'enchaîne les frappes de gauche à droite, puis de droite à gauche. Un homme allié à l'équipage des Sandstorm s'élance vers moi, son poing enduit de Haki offensif me frôle le visage. Le coup est d'une puissance ahurissante, ce type doit dégager.

      « ThunderLance TEMPO ! »

      Je réitère mon tournoiement de bâton, attirant les éclairs jusqu'à mon arme climatique. Tout ceux se trouvant sur le passage se faisant foudroyer sur place. L'homme d'Azerios n'est pas épargné, je ne compte cependant pas perdre plus de temps avec lui. Avec une grâce surprenante, je pose mon talon sur son genou qui va se poser à terre, puis sur son épaule pour m'élancer au-dessus d'une foule de marins tous plus déterminés les uns que les autres à me voir m'écraser par terre.

      « Dégagez ... DE MON CHEMIN ! Cyclone Tempo ! »

      Lançant mon arme en direction du sol, une bourrasque me fait gagner encore un peu de hauteur tout en écrasant par terre mes opposants qui se trouvent prit dans un cyclone qui les empêche de bouger. Je me pose non sans mal, quelques mètres plus loin, prenant une seconde pour repérer où se trouve ma seconde qui continue ses arabesques d’assassin non loin de ma position. C’est alors que des cris me font revenir à la réalité, la mienne. Un homme s’est élancé vers moi.

      « Merde … il est rapide. »

      J’ai à peine le temps de voir son épée, qu’elle vient entrer en contact avec mon bâton climatique que je me dois de tenir fermement à deux mains. Le choc de notre échange me laisse une légère estafilade à la joue droite. Je peste sous le coup. Tout autour de nous, notre rencontre a libéré une puissante onde de choc qui a eut pour effet de repousser de potentiels opposants. Et déjà, les cris ravis de la Marine se mettent à résonner aux alentours, le Sous-Amiral Joukov est arrivé. Je dois dire qu’il a une bonne allure, mais peu importe le statut de ce type, je vais le détruire.

      « Sous-Amiral … rien que ça ? »

      Je fais alors tournoyer mon bâton climatique dans mon dos, un grand sourire aux lèvres, une mèche argentée retombant le long de mon visage. Et immédiatement, la brume se met à m’entourer pour finalement me camoufler aux yeux de mes opposants, le ciel se met alors à gronder. D’innombrables bulles de froids se volatilisent dans cette brume pour finalement être emportées dans le ciel de notre aile gauche de Marineford. Les cieux auparavant nuageux et menaçants d’éclairs, s’éclaircissent légèrement. Les nuages deviennent gris mais plus denses. Je lève mon bâton climatique dans le ciel pour emporter cette brume au loin, de nombreux regards suivent ma performance, après tout, très artistique. Meira s’est rapprochée de moi et empêche quiconque de me couper dans mon élan. Le climat s’apprête à changer.

      « Ice … Age … Tempo ! »

      Au moment où ma voix s’arrête, la pluie qui tombait sur Marineford se met à cristalliser, jusqu’à grossir légèrement, commençant à tomber sans discontinuer.

      « Meira … tu ne devrais pas rester ici. Cette technique est dangereuse. »

      Ne cherchant pas à savoir pourquoi, mon acolyte se fraye un chemin parmi nos ennemis en taillant tout ce qui se trouve devant elle. À cet instant, la pluie cristallisée qui se mettait à tomber, se transforme en véritables grêlons. Le choc des premiers grêlons vient surprendre plusieurs marins qui cherchent à se mettre à l’abri. Dans le but de me protéger, je fais tournoyer mon bâton de chaleur autour de moi, afin de me protéger dans un micro-climat qui rend son état liquide à la grêle menaçante qui commence à tomber.

      « Monsieur le Sous-Amiral, votre vitesse est certes impressionnante, mais pourriez-vous rivaliser avec cela ? … Snow Storm ! »

      Sans attendre, je braque mon bâton climatique devant moi, une légère brise se met à souffler tout autour de nous, la puissance de celle-ci se met petit à petit à grandir. Je suis si stressée, je n’ai jamais utilisé cette technique dans un lieu si immense, au milieu de tant de personnes, les dégâts seront énormes.

      « Pour Jyll … »

      D’un geste rapide je plie mon bâton du froid sur celui de la chaleur et le lance d’un trait vers le Sous-Amiral. Le choc fut si puissant qu’il me repoussa de plusieurs mètres en arrière. La brise qui n’était qu’un léger souffle froid gagne alors en intensité et explose littéralement pour créer une gigantesque tornade qui souffle une grande partie des forces ennemies. Au sein de cette tornade qui file tantôt à droite, tantôt à gauche, l’enfer gelé se déchaîne. Grâce à mon Ice Age Tempo, j’ai pu baisser drastiquement la température ambiante pour faire tomber de la grêle menaçante, me permettant de gagner du temps sur la mise en œuvre de cette technique. Cette dernière, couplée à l’atmosphère ambiante, eut pour effet de déclencher une gigantesque tornade libérant des stalactites de dix centimètres de longueurs et bien acérés. Cet enfer de glace se déplace à une vitesse ahurissante au milieu de tout ce capharnaüm de l’aile gauche.

      « Merde … j’étais trop proche … »

      Tandis que l’enfer gelé se déchaîne devant moi, je prends quelques secondes pour me relever. Étonnement, des pirates alliés à Clotho m’aident à me remettre sur pied. Je les remercie d’un simple hochement de tête mais je dois bien avouer que ça fait un bien fou de se sentir soutenu au milieu de cette guerre. J’espère très sincèrement que Meira a su s’enfuir assez loin, car de là où je suis, ma tornade est totalement incontrôlable et se déchaîne sur tout le monde … même des alliés sont prit au milieu de ce monstre de glace.

      « Restons sur nos gardes ! Cela m’étonnerait que cette technique ait suffit pour vaincre le Sous-Amiral ! »

      Tandis que les sous-fifres de Clotho se lancent dans de nouveaux affrontements, je reste volontairement en retrait, de là, je peux voir d’où va venir ce Joukov puisqu’il devra passer une nouvelle vague de larbins pour m’atteindre. Mon regard balaie toute la baie devant moi … ce lieu … c’est un pur chef d’œuvre, et c’est moi qui le contrôle. Ce climat … j’en suis si fière. Néanmoins, je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est loin d’être terminé et que j’aurais beau lancer autant d’éclairs ou de grêlons possibles, ces types sont nombreux, et mine de rien … je commence à ressentir de légères courbatures.

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      Techniques utilisées

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      « Mieux vaut être mort qu'un chien à la solde d'un gouvernement pourri jusqu'à la moëlle.»

      Nécessaire ? Non, mais satisfaisant, oh que ouiiiiiiiiiiiiiii. Je lui réponds au tac au tac, ayant vu sa provocation venir. Tu dissipes la brume, grand bien t'en fasse. Tu me lances des lames d'air, soit. Si j'allais les contrer de manière classique, je m'en empêche bien vite en voyant l'avenir. Je me contorsionne comme je peux pour esquiver un rayon bien étrange qui suit ses projectiles. Pourquoi esquiver ? Parce que je ne connais pas son pouvoir étrange. Il tire un laser qui n'est pas un laser, je n'ai jamais vu ça de ma vie. Je ne sais pas de quoi ça vient, je ne connais pas ses effets. Et j'ai assez pris d'expérience pour savoir qu'encaisser un truc qu'on ne connaît pas, c'est le chemin le plus rapide vers la mort. C'est donc digne d'un film de série B que je tombe sur moi-même en arrière, tenant uniquement à la force de mes jambes, presque à l'horizontal, mes bras faisant des moulinets pour éviter de tomber comme une merde sur le sol. Je sens l'alcoolique qui peste. Pour m'aider dans mon combat, je lui envoie une réplique bien cinglante qui résume mon impression de lui.

      « Ouaf ouaf. » Puis je m'empare de mon den den et donne un ordre à mes hommes présents : «  Reculez pour retourner aux navires, vite ! » Le brouillard s'écarte de nous rapidement suite aux attaques du corsaire. Pourquoi ? Parce que je sens une présence que je n'ai pas sentie depuis longtemps. Tout le monde connaît cette présence, ce sentiment de froid qui parcourt la colonne vertébrale, celle qui vous glace le sang, celle qui vous indique que vous êtes en danger de vie ou de mort. Ce sentiment que je n'ai plus connu depuis mon combat contre Marylin Manson. Mon empathie est déployée et scanne toute l'île pour déterminer la provenance de la menace. Aucune réaction. Un éternuement me secoue, et Binks en profite pour envoyer son rayon à la con. Je le vois venir, oui. Je le sens venir même. Mais l'éternuement paralyse temporairement mon corps, et son laser me frappe en plein torse.

      Aussitôt, le monde se renverse. Littéralement. Pour quelqu'un qui ne supporte pas l'alcool, cette sensation est horrible. Ayant un grand sens de l'observation et une connaissance approfondie de moi, je sens un truc qui change. Je sens une chaleur qui grimpe en moi, venant de mon estomac. Je sens des portes qui s'ouvrent dans mon inconscient, et mes peurs s'envolent, mes pensées me submergent. Mes inhibitions partent les unes après les autres. Avant même que tu ne comprennes, je suis sur toi, Envy. Et oui, tu portes bien ton nom. Ma main droite sur ton torse te caresse allègrement, dessinant un symbole gris en bonbon. Tu es surpris et te recules aussi vite que tu peux, tu sors ta lame et viens trancher l'espace entre nous. Mais je suis plus rapide, plus vif, plus excité et mon style de combat est ton handicap. Je reste plus qu'au à corps avec toi, je suis collé à toi, nos peaux n'étant qu'à quelques centimètres. Nos lèvres s'effleurent, tu pestes et m'envoies un coup de boule. Je recule en saignant du nez, mais mon office est terminé.

      « Écoute ma voix beau gosse. Regarde moi. Tu n'as d'yeux plus que pour moi. » Tu ne comprends probablement pas, mais tu as cette envie au fond de toi à laquelle tu essaies de résister. Ou non. Peut-être te laisses-tu avoir par ma technique ? Peut-être que tu te démènes comme un lion en cage, ou bien peut-être que tu n'as pas besoin du moindre effort pour t'en sortir. Je ne te connais pas, tu ne me connais pas, et pourtant, à la fin, on se connaîtra intimement, toi et moi. « Lâche ton arme et retire ce qui gêne ta peau. Tes vêtements sont lourds. Ils te tiennent chaud. Tu as envie de les enlever. Tu as soif. Vraiment soif. Tu as besoin d'étancher cette soif. Ta bouteille va exploser et son liquide se répandre sur le sol si tu ne la bois pas rapidement. »

      Je ne suis pas dans mon état normal non plus. À quel moment je fais du rentre-dedans aussi prononcé à un ennemi, et surtout à un type comme toi? Je ne sais pas ce que fait ton rayon, mais je n'aime pas, et je devrais esquiver les suivants s'il y en a. Je ferme mes yeux quelques instants, et je sens le monde tourner autour de moi. Durant cette période, je me concentre sur toi, bien évidemment. Tu ne me toucheras pas, pas dans cet état. Je sens deux marines, deux haut gradés sûrement, discuter dont une qui semble un peu exaspérée. Au loin, je sens Red et Izya que j'identifie sans aucuns soucis. Je prends une seconde pour comprendre la zone, la passer au peigne fin tel le pro de l'empathie que je suis. Chaque personne et chaque intention passent dans mon radar et je scanne tout. Je ressens Ben qui finit son combat contre les monstres marins. Les deux serpents ont fini en nœuds l'un dans l'autre, les bloquant ainsi, le requin vache a vu ses nageoires caudales se faire sectionner, l'empêchant de bouger, le forçant à couler, et donc à s’asphyxier petit à petit, puisqu'un requin qui ne bouge pas ne peut pas filtrer l'oxygène dans ses branchies.

      Je sens mes hommes qui font demi-tour et montent sur les navires qui font marche arrière pour s'éloigner d'ici. Ils sont encore trop près pour moi. Je dois me brider pour ne pas les blesser. On dit de Matsuya, l'ancien Envy, qu'il est l'homme le plus rapide au monde. La vitesse étant ma spécialité, j'ai toujours eu envie de me mesurer à lui. Hélas, je n'ai jamais pu. Si je ne suis pas le plus rapide, je ne doit pas être très loin. Ma concentration s'interrompt quand Binks vient au corps-à-corps. Il me fait une lame d'air à bout portant. Je réponds avec mon poing d'air explosif qui nous sépare l'un de l'autre. D'autres rayons jaillissent et veulent me percuter. A partir de maintenant, haki armement intégral sans discontinuité. Je glisse une main dans mon manteau et je disparais de ta vue pour arriver derrière toi. Tu te retournes pour frapper avec ton sabre, je suis de nouveau dans ton dos. Mon meitou contre ton arme, un couteau en métal céleste à gravité 0, issu de la boutique d'Izya, vient effleurer ta précieuse bouteille. C'est ton instinct qui réagit et lance la bouteille en l'air un peu pour la protéger, ton armement vient heurter celui de mon couteau.

      Te souviens-tu de ce que tu m'as fait tout à l'heure ? Je te rends la pareille avec un coup de boule aussi chargé que possible. Mais cette fois, je déploie mon haki royal. Une vague d'énergie vient s'écraser sur tes défenses mentales. On se recule. Tu sembles être secoué, à moins que ce ne soit qu'un acte pour me faire baisser ma garde. Par un mouvement surhumain, tu viens récupérer ta bouteille sans qu'elle n’ait subi aucun dégât. Oui, je suis digne d'utiliser ce pouvoir suprême. Ça t'en bouche un coin, non ? Tu es loin d'avoir tout vu. « Il a mal le chien ? » Je me surprends à dire cette phrase que d'ordinaire je n'aurais pas formulée à haute voix. Puis une fraîcheur surprenante envahit la zone après que le brouillard a totalement disparu. Plus qu'une fraîcheur, c'est un froid glacial qui plombe l'ambiance. Moi qui ne supporte pas le froid, je suis con-tent de ce temps.

      « QUI EST LE CONNARD QUI CHANGE LE TEMPS ?! » Ah, autant pour moi je vois de qui il s'agit. « SORCIÈRE CLIMATIQUE, FAIS GAFFE A TON CUL OU CA VA CHAUFFER ! » Une menace pas du tout voilée. Encore une fois, la désinhibition fait des ravages. Sur quelqu'un de normal, l'effet n'aurait pas été aussi efficace. Mais sur moi, qui ne bois pas d'alcool depuis des années et qui suis sous médicaments réagissant mal avec l'alcool, c'est un stade classique. La prochaine fois que ça me touche, je risque de vomir. Celle d'après, être en sevrage. Ça m'est arrivé une fois, plus jamais. Ce chaud et froid, ces tremblements, ces sueurs froides, les vomissements, les diarrhées, la fatigue, la migraine, cette douleur au ventre, la difficulté de se concentrer … Je dis non merci. Je dois en finir avant qu'il ne me retouche. Je disparais de ta vue pour réapparaî*/ ah bah non. Je glisse sur le sang qui coule de mon nez et se répand sur le sol. Je viens me vautrer tête la première sur le sol. Une chance que mon haki me protège. Mes deux mains viennent plonger dans la roche. Je suis une sombre merde. A moins que …

      Je connais l'empathie, je sais comment la contrer, je l’ai subi. Si je ne te veux pas de mal, ce n'est pas une attaque, donc ce n'est pas sensible au haki. Je creuse donc un trou dans le sol avec du bonbon, sous chaque main en faisant mine d'avoir du mal à me relever. Je le fais aller dans le sol pour faire un arc de cercle et arriver sous Envy. Je ne lui veux aucun mal, je ne lui veux rien, tout simplement, mes créations se baladent. Et sans prévenir, deux pics sortent de terre sous tes pieds. Elles foncent pour t'attraper et te malmener par la suite. Là, les intentions sont clairement hostiles. Ce sont des pics créent pour percer tes défenses. Et sans que tu ne comprennes, chaque pic donne naissance à deux pics qui eux-mêmes donnent naissance à deux qui en créent deux à leur tour … Au final, c'est tout une forêt de pics rose fluo et dont la taille varie qui viennent tenter d'empaler ton corps, percer ta bouteille, te faire enrager pour être plus facile à contrôler.

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      L’avancée se passait conforme aux plans de l’assassin. La silhouette du château se dessinait face à lui et l’attirait tel un phare. Il aurait pu profiter d’une démonstration de force pour se ruer sur place à l’instar de la dragonne, mais cela irait à l’encontre de son désir de discrétion. Il esquivait les coups, mais demeurait dans la retenue. Un estoc sur la fémorale, une taille sur la jugulaire. Il se glissait sous les coups avec un temps d’avance déconcertant et qui jurait avec la violence de la troupe dans laquelle il s’était dissimulé. Des bras et des tripes volaient et maculaient d’organes spongieux les pavés de Marineford. Les troupes de Clotho, à n’en pas douter : aussi subtils que lui. Vint le point d’impact où les forces des pirates se heurtèrent à la masse de la marine et où leur avancée se stoppa. La classique technique de la nasse, connue pour transformer des émeutes en bain de sang. Qui que fut leur supérieur, il avait été à la bonne école. Haute école.

      Le révolutionnaire ralentit donc sa course, dissimula sa voix au milieu des forbans mais quelque chose le fit frissonner. Le climat changea soudain … mai ce n’était pas ça. Comme de l’électricité dans l’air. Il leva les yeux et se décala d’un pas une fraction de seconde avant que la foudre ne touche le sol et ne l’électrise. Non, pas de la foudre … des cheveux. Il bondit en arrière, esquiva une volée de balle à destination des pirates qui l’entouraient et en para deux d’un coup de sabre, qui éclata sous l’impact. Il se retrouva donc face à une attaque inconnue avec un moignon d’arme à disposition … et un mousquet. La brume qui demeurait rendait encore la visibilité pénible et il ne distinguait que quelques silhouettes au loin. Etendre ses sens revenait à cesser de museler sa voix et il ne pouvait se le permettre. Il grommela une insulte dans sa langue natale, et pointa son arme vers l’origine des mèches électriques.

      Les pirates quelques pirates encore à ses côtés se mirent à refluer, et désertèrent le combat sous l’effet d’ordres répétés. Tant et si bien qu’il se retrouva seul, le temps s’étira. Pourquoi une seconde attaque ne venait-elle pas ? Sous l’effet d’un contrôle du climat manifeste, le souffle de Rafaelo se changea en brume. L’assassin contempla le château au loin, qui dépassait du brouillard qui se dissipait et secoua la tête. Il relâcha ses sens et laissa un peu couler de sa voix. Ça se battait là-bas, et pas contre n’importe qui. Il perçut une tonalité électrisante, méfiante. Au milieu de plusieurs dizaines d’autres apeurées, en colère ou encore joviales. Mais face à elle, se tenait quelque chose de brutal et à l’envie débordante de se battre. Plus loin, plus loin c’est un peu flou mais il y a aussi des êtres à la voix puissante. Qu’ils s’occupent entre eux, mais pour l’heure, l’assassin avait reconnu l’un de ces timbres. Il soupira. Se baissa. Ramassa une épée. Fine, souple. Une rapière. Parfait. Avec son sabre cassé en guise de dague. Il relâcha un nuage de brume et musela à nouveau sa voix. Quiconque à l’écoute ne serait pas dupe, mais tant pis. Il s’était déjà déroulé vingt secondes de trop depuis l’attaque électrique.

      Le Secret fit un pas, puis deux. Se mit à courir et en quelques secondes à peine il découvrit une troupe de marines qui encerclaient le pauvre Gabin. Mais ce n’étaient pas les quelques soldats qui inquiétaient Rafaelo. C’était une grande perche à la coupe afro et à l’humeur électrique. Une Vice-Amirale qui ne parut pas si surprise lorsqu’une forme sombre émergea de la brume pour sauter par-dessus le groupe qui taraudait le boxeur infernal. Sabre en garde, rapière en pointe, le pirate vêtu de noir bondit plusieurs mètres au-dessus et décrivit un parfait arc-de-cercle avant de tourner sur lui-même. Il envoya sa dague de fortune droit vers l’abdomen d’Harnam pour la forcer à reculer et cinq véritables dagues de lancer sur des hommes un peu trop proches de Gabin. Il atterrit au milieu de la troupe, bien conscient qu’il avait encore une fois agit sur un coup de sang. Le feu qui animait sa poitrine semblait battre à mesure que le danger augmentait pour lui. Ah, il avait le sang chaud, quoi de plus logique quant à ses origines sudistes …

      - Grace Harnam. menaça-t-il en tournant sur lui-même. Il darda son épée sur la Vice-Amirale.

      Il aurait été bien plus profitable de la neutraliser en toute discrétion, bien qu’il doutât pouvoir passer aussi près d’elle et ne pas être découvert. Il y avait encore une chance : si il s’en débarrassait vite et sans trop d’éclats, nul n’aurait certitude quant à sa venue.

      - Je suppose qu’il est inutile de te mentir en te promettant la vise sauve si tu me laisses passer ?
      menaça le révolutionnaire, à mesure que chaque fibre de son être se mettait à vibrer d’un étrange mélange de peur et d’excitation.

      Un an, un an à rester sous les radars. Et toujours aussi impulsif. Il adressa un œil à Gabin. Que faisait-il ici ? Et pourquoi ? Le hasard faisait toujours de belles choses dans ces histoires … Le révolutionnaire échappa un petit rire puis se mit en garde. Il ne savait que peu de choses sur cette Harnam, sinon sa propension à générer de l’électricité … ou du feu. Mais elle ferait un adversaire de poids, à n’en pas douter.  
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      L'avantage de l'empathie, c'est qu'on sait ce qui va nous tomber dessus, et qu'on peut l'éviter. Le probléme c'est que si on sait toujours, des fois ce qu'on sait surtout, c'est qu'on ne pourra pas l'éviter...

      Dans la tête de Joukov une fraction de solutions s'esquissent à la vitesse de l'éclair, mais le premier réflexe de bondir dans les airs ne permet d’éviter que les piques en se jetant dans la tornade...

      - Tekkai!  

      Et se figeant sur place pendant que son corps devient aussi dur que de l'acier trempé, le sous amiral Joukov disparait dans la tourmente glacée qui traverse le champ de bataille. Et quand il réapparait quelques longues secondes plus tard, ce n'est plus le même officier ! Si son uniforme est en lambeaux, sauvagement découpé par la tornade de glace, c'est juste ce qu'il faut pour le laisser couvert de coupures tout en révélant sa musculature parfaite, ses sourcils couverts de givre mettent en valeur son regard de braise, sa lame congelé et brisée ne fait que rendre son attitude encore plus héroïque, et le pic de glace qui lui traverse le pied... Lui fait surement très mal et explique pourquoi il ne bouge pas...

      - - LA JUSTICE TRIOMPHE TOUJOURS !  

      Le sabre brisée de l'officier tombe sur le sol pendant que le bras qu'il dissimulait jusqu'ici sous sa cape jaillit pour se tendre devant lui, révélant une mécanique complexe qui change de forme pour devenir un magnifique canon ou se met à briller une lumière rouge pendant qu'il fait le point sur la ligne de pirate et sur Lise.

      - - JUSTICE LASER !  

      Et le sous amiral Joukov, blessé mais toujours debout, révèle sa véritable puissance de feu en délivrant une pluie de lasers sur les pauvres pirates qui lui font face.


      [...]




      Sans surprise, la dague que tu lances à l'Horrible est déviée sans difficulté par une main revêtue de Haki.

      - Rafaelo Auditore  !



      Dans le regard de l'amirale Harnam passe la nuance de doute et de crainte que d'innombrables adversaires t'ont déjà lancés en découvrant ton identité. Mais l'Horrible est une coriace qui en vu d'autres, ou qui a appris depuis longtemps à se contrôler, même face à au pire des coups de malchance, rencontrer ce qui se rapproche le plus de l'incarnation de la mort pour les ennemis de la révolution.

      - Je te préférais mort et disparu, on ne peut vraiment plus faire confiance à aucune info...

      La coupe afro de l'amiral, crépite d’électricité, ses poings s'enflamment, pendant qu'elle se met en garde en jaugeant soigneusement le champ de bataille qui vous entoure, se préparant comme toi à un combat aussi difficile que mortel.

      - Tu n'iras pas plus loin qu'ici. Je suppose qu'il est inutile de te promettre la vie sauve si tu te rends ?

      Prévenu par l'empathie, tu sens venir l'attaque qu'elle lance évidemment bien avant de finir de parler. D'un soru qui laisse une trainée de feu sur le sol, elle se jette sur toi pour te lancer une série de coups de poings dont le cumul élémentaire doit rendre difficile toute parade de contact. Et pendant qu'elle déploie des techniques de boxe tout à fait impressionnantes, de sa jambe jaillit soudain un filin métallique qui tente de te traverser et de s'enrouler autour de toi pour te capturer.


      Détails actions/pouvoirs:
        Je grogne. Dans la cohue qui se créer à la suite des grêlons, la débandade est totale chez les petites mains de la marine. Ca se planque, ça se protège à qui mieux mieux. Et mon entrée dans tout ça ? Passée aux oubliettes. L'amirauté ne daigne me jeter un regard alors qu'elle semble avoir trouvé plus juteux et clinquant que moi comme cible. Je me dis que c'est pas trop mal de passer inaperçu, que j'vais pouvoir jouer au fauteurs de trouble quand ...

        - Rafaelo Di Auditore ! Murmure un gars à côté de moi. La bleusaille semble peiner à en croire leur yeux, et leur oreille, et on sent que rien que ce nom dans leur bouche, semble les démoraliser, et leur inspirer une crainte grandissante à mesure que les secondes et le nom ne passent des uns aux autres, comme une infection contagieuse qui gangrènerait les troupes.

        Heureusement, pour certains, la présence du vice amiral et de l'afro girl, est comme une bouffée d'oxygène. Dans une bataille de cette ampleur, ce genre de détail, compte.

        Il suffit d'un seul homme pour influencer des milliers. Voilà à quoi j'aspire, ce que je veux representer. Qu'on me craigne, qu'on me juge digne des murmures et des chuchotements, de toutes ses rumeurs qui pourraient courir sur un boxeur adroit comme moi. De loin, je regarde moi aussi la dame à la coupe crépu réduire la distance avec l'homme dissimulé jusqu'alors sous une fausse identité. Cet aura que je sens autours de lui, cet atmosphère porté à blanc par une volonté et une violence sans commune mesure, n'est sans me rappeler une certaine connaissance révolutionnaire que je connais.

        Sauf que cette personne est une femme, et pas Rafaelo Di Auditore. Après quelques minutes à observer le combat, je me retrouve encerclé par quelques marines consciencieux, et soucieux de bien faire. Je laisse les mains bien en évidences, mes mimines et mes bandages en l'air, je crache presque : Allons, les gars, on va pas .... Je fonce sur une des rangée à ma droite, et force le passage de quelques jabs qui enfoncent la formation, tandis que le risque de dommage collatéraux évite de me faire canarder par le reste des troupes.

        Pas très malins d'encercler un homme qui n'as pas peur des armes à feu. Un coup pars, mon poing rencontre la balle, et la pulvérise en plusieurs morceaux, J'ai la main qui pique, un peu de sang dégouline de mes bandes toutes neuves, mais en soti rien de grave. Ma légende commence à naître aujourd'hui, et tandis que je donne des coups de poings rageurs, le vide se fait autours de moi.

        - ... S'enerver ! Que je fais d'un clin d'oeil à l'un des gars qui tourne de l'oeil après avoir reçu une bonne correction.

        Plus loin, Harnam porte des coups à l'Auditore, et je ne peux empêcher mon corps de bouger pour aller l'aide, comme meut par un instinct supérieur à celui de la survie. Quand l'afro utilise son fruit pour enfermer le révolutionnaire dans une cage filant de ses mains s'entrechoquant, je bouscule une file d'hommes d'un coup de poing puissant, percutant trois ou quatre marins, qui viennent à leur tour bousculer le S de Dragons, et la manoeuvre l'empêchant de finir dans le piège de son adversaire, tandis que le quator est neutralisé par leur propre supérieur....

        - Hop, hop, hop ! Pas touche à celui là ! Vous ... La marine... Le conseil ... Vous allez payer cher tout ce que vous nous faites ! Que je crie de plus en plus fort, comme si cela venait du coeur, et même si j'en tremble et que j'ai peur de me faire arrêter, la présence de cet homme, me rassure et me donne des relents de nostlagie. D'une vie plus saine et simple. Plus heureuse aussi. Je  ne saurais dire pourquoi.

        - Le peuple se laissera pas endoctriner. La plèbe ne se laissera plus opprimer ! Le faible aura le fort pour gardien, et l'ordre naturel des choses sera bouleversé pour vous ...

        La révolution est en marche.
        Ma révolution.
        • https://www.onepiece-requiem.net/t24506-boxing-king-gab-montfer
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        La tempête se déplace, l’enfer continue son chemin pour aller s’étouffer et s’éteindre sur un groupe de marins un peu plus éloigné. Je l’observe en gardant ce regard empli d’une certaine fierté. Mais c’est un hurlement plein de fougue et d’espoir qui me ramène à la réalité. Plusieurs mètres devant moi … cet homme … ce Sous-Amiral se tient debout, un pied planté dans le sol par un pic de glace que cet enfer lui a infligé. Ses hommes scandent son nom, une nouvelle vague d’espoir est en train de naître chez nos opposants. Alors que la grêle continue de tomber, cet élan d’adrénaline que le Sous-Amiral vient de leur redonner ne m’aide vraiment pas. Mes grêlons n’ont quasiment aucuns effets sur les troupes ennemis, ils ne font que frapper, mais les marins se relèvent, comme ignorants de cette douleur qui les lance. Cet homme … il les vivifie, il les rend fort, de part sa simple présence il boost ses équipes.

        « Foutue justice ! TU APPELES CELA DE LA JUSTICE ?! J’APPELLE CELA DU MENSONGE ET DE LA MANIPULATION ! »

        Quelle justice ?! Dites-moi quelle justice était là pour sauver ma mère ?! Quelle justice était là pour sauver mon frère et l’empêcher de sombrer dans une révolution qui lui obscurcit la vue ! Quelle justice était là pour sauver mes amis ! Quelle justice oui quelle justice était là pour sauver ce pauvre garçon qui ne cherchait qu’à vivre de palpitantes aventures et qui a malencontreusement croisé le chemin de ce corsaire si répugnant ! C’est cette justice qu’il prône ?! La justice qui fait planer la mort sur de pauvres innocents qui ne cherchent qu’à atteindre leurs rêves ?! La pression monte de plus en plus en moi, mon sang afflue, mon énergie explose de toute part. Une vague d’énergie m’entoure alors que je tiens fermement mon arme climatique dans mes mains. Cet homme … il va payer ! Il va payer pour tous les « justiciers » qui se sont mis sur mon chemin et qui m’ont retirés des proches.

        « JUSTICE LASER ! »

        « SWING ARM ! DARK CLOUD SHIELD ! »

        Le choc approche, je vois son laser sortir de sa main cyborg. Il balaie le champ de bataille, de nombreux pirates se font tuer sur place, devant moi. Ma haine m’empêche d’éprouver la moindre empathie à leur égard, je ne veux que le rayer de mon champ de vision. Cet homme doit disparaître. Motivée, je frappe le sol d’un violent coup de talon, libérant une onde de Haki aux alentours, écartant aux passages mes alliés pirates pour éviter de trop grosses pertes. D’un geste vif, je range mes bâtons du froid et de la chaleur à ma ceinture avant de balayer l’air devant moi, munie de mon bâton foudroyant. L’impact est d’une violence inouïe. De mon arme foudroyante, un nuage chargé en foudre pare le laser du Sous-Amiral. Mais le choc du laser et de la foudre fait rarement bon ménage, l’explosion à bout portant me brûle le bras droit, emportant ma cape rouge au loin, la brûlant à moitié. Le souffle m’emporte plusieurs mètres au loin. Au sol, je lâche mon bâton climatique qui résonne à quelques centimètres de mes oreilles. Tout ce qui m’entoure à cet instant semble tellement lointain. L’explosion à bout portant m’a salement abimé l’audition, mon bras droit est à présent nu et couvert de brûlures. Au sein du brouhaha incessant j’entends une voix qui m’appelle.


        « Lise … Lise … LIIIIISE ! »

        « Mei…ra ? »

        J’ouvre péniblement les yeux pour apercevoir ma seconde qui continue de se battre comme une déchaînée. Elle est blessée de partout mais continue de s’élancer vers moi, elle tient le choc, elle sait la raison de notre venue ici. Nous ne pouvons pas abandonner maintenant. Mon esprit se reprend petit à petit, en tentant de me redresser, mon bras me lance de puissants électrochocs, au simple toucher je ressens une intense douleur, cette brûlure sera difficile à guérir. Mais je peux continuer de le bouger, tant bien que mal.

        « LISE ! Relève-toi ! Ce type n’a pas l’air d’avoir compris contre qui est-ce qu’il combat ! Reprends les rennes du champ de bataille ! »

        Au même instant, ma cape est emportée par le vent devant moi. Au sol là devant moi, ma cape si symbolique est salie et brûlée. À côté, mes bâtons climatiques sont légèrement rayés et brillent, la lueur du soleil reflétant dans leur bleu azur. Ce reflet m’éblouie quelques secondes. Ces quelques secondes me font fermer les yeux, j’y vois alors Jyll … ma mère … mon frère … ma mentor … Azerios, Kaito, Izya, Hitoshi, Meira, Robina, Red, le mec aux gants climatiques d’Alabasta, le cadavre de la pyramide qui nous accompagnait, et même ce guide touristique d’Hinu Town. Et pleins d’autres personnes qui ont contribués à façonner la personne que je suis aujourd’hui. Ce n’est pas pour poser un genou à terre face à un simple Sous-Amiral que j’ai traversé tout ce chemin. C’est pour atteindre mon but, pour prouver au monde que je suis capable de découvrir la véritable histoire du siècle oublié. Pour prouver que cette prétendue justice n’est qu’un amas de mensonge. J’en suis capable, et je le ferais !

        « On dormira … plus tard ! »

        « ALLEZ DEBOUT ! »


        Meira lance alors un mouvement de foule, emportant tous les pirates à scander mon nom pour que je reprenne les rennes du champ de bataille. On dirait que la foule de fan côté pirate est aussi bruyante que nos opposants de la marine. J’attrape vigoureusement mes armes climatiques que je réajuste à ma ceinture avant de prendre quelques secondes pour resserrer ma queue de cheval haute. Mon regard se plonge alors dans la vague d’adversaire qui se tient devant nous. Pour la symbolique, j’attrape ma cape que j’attache à ma ceinture et lance un énième revers de main dans mes longs cheveux argentés.

        « Marineford connaîtra un nouveau changement climatique ! Mirage … Tempo ! »

        Debout, les mains dans le dos, je fais tournoyer mon arme climatique qui libère une nuée de bulles froides pour plonger l’aile gauche dans un puissant mirage dont moi et moi seule en contrôle la densité. Le laser du Sous-Amiral a eut pour effet de réchauffer l’ambiance, profitons donc de cela pour embrumer à nouveau toute la zone. En quelques secondes à peine, une nouvelle brume fait son apparition, venant du front de mer pour embrumer toute l’aile gauche. Je profite de l’état d’alerte générale face à cette brume épaisse pour condenser davantage l’air ambiant, je compte lancer du grand art avec ces mirages ! Meira pousse alors un rire d’un machiavélisme sans nom avant de s’élancer dans cette purée de pois, tranchant tout ce qui se trouve sur son chemin.

        « Mirage Tempo … Fata … Morgana ! »

        Ma voix s’emporte alors, telle une douce brise portée par le vent. Je n’ai plus la force de me lancer dans de grandes et longues tirades, ce combat n’a pas pour vocation de durer. Je plongerais bientôt toute l’aile gauche dans un nouveau climat, celui-là devrait leur rappeler des souvenirs. Ma brume continue de s’avancer sur toute l’aile gauche et voilà déjà que le ciel se met à sévèrement gronder. On dirait que j’ai abusé de changements climatiques. Une véritable tempête va éclater sur Marineford. Le ciel commence à se gonfler de nuages noirs, le vent ne souffle plus du tout et la température est anormalement élevée.

        « Je ne m’attendais pas à quelque chose de si violent. Profitons-en. »

        L’incompréhension est générale. J’en profite pour rejoindre Meira et lui faire part de mon plan, étonnement, elle est totalement partante. J’entends déjà des marins donner des coups de sabres dans le vent. Notre plan est en marche. La température anormalement élevée mélangé à tous mes changements climatiques rend la densité de l’air propice à de puissants mirages. Parmi eux, des images rémanentes de ma personne se trouve de temps à autres aux quatre coins de l’aile gauche de Marineford. Après tout … la brume qui nous entoure est composée de perles d’eau, et le ciel libérant des rayons du soleil à travers les nuages d’orages, permet une dispersion accrue de mes mirages. C’est bien réel, au sein de la brume de l’aile gauche, une bonne vingtaine d’images rémanentes de ma personne sont debout et ne sont là que pour faire diversion. Mais où suis-je ? Et où est la vraie Meira ?

        « Hin hin hin ! La sorcière ou la reine ? Ces deux titres me vont, mais ne vous avisez pas de penser que vous pouvez faire le poids contre mon climat. »

        De temps à autre je croise des marins, d’intenses lueurs jaunâtre éblouissent alors au sein de la brume. Qu’est-ce ? Moi qui foudroie violemment les marins que je rencontre. Tel un chat habile, je fais mon bout de chemin entre les marins qui ne peuvent pas me voir. Cachée derrière mon mirage, j’amasse assez d’énergies de foudre pour me rapprocher du Sous-Amiral et lui faire vivre son pire cauchemar. Je l’ai prévenu, l’aile gauche est à moi, je lui ferais regretter de m’avoir tiré un laser dessus. Meira me suit de près, elle tue plus discrètement et me permet d’avancer dans cette brume sans me faire remarquer.

        Mais dans le ciel, que se passe-t-il ? Au-dessus de Marineford, des nuages prennent d’étranges formes. Si les marins peuvent tenter d’apercevoir ce qui se trame au-dessus d’eux, les nuages ressemblent à de grands bâtiments similaires à ceux de l’esplanade. Certains pourraient croire à une ville dans le ciel, mais il n’en est rien, là n’est que l’apogée de mon Mirage, Fata Morgana désigne la particularité de ce mirage si puissant. Mon objectif ? Troubler les forces ennemies, les blesser non pas que physiquement, mais moralement aussi. Ma Fata Morgana me permet de réorienter les rayons du soleil pour troubler la perception et ainsi donner l’impression que Marineford possède une copie dans les nuages. Ces mêmes nuages qui se mettent déjà à déverser une pluie chaude. L’orage qui va se déclarer risque d’être d’une violence impressionnante. Es-tu prêt ? Sous-Amiral !


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        Techniques utilisées !

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        Spoiler:
        • https://www.onepiece-requiem.net/t22854-lise-ft
        • https://www.onepiece-requiem.net/t22832-le-prologue-terminee
        Marineford s'ébranle. Le haki du Vice-Amiral se déploie, balayant les puissantes auras affluant sur l'aile gauche de cette base de la Marine. Les combats sanglants et les événements apocalyptiques se déchaînent de tous les côtés. Si bien que l'agent Tarentule s'est perdu entre les luttes et le brouillard, ne cherchant qu'à s'éloigner du danger imminent.

        Elle se trouve au milieu d'une véritable bataille. Tout dégénère si vite. La définition du Chaos qu'une dame de bonne famille devrait fuir. Le combat frontal n'a jamais été sa spécialité. L'espionne trouve la chose bien trop risquée et peu gratifiante. En tant que corsaire infiltrée, elle se voit obligée d'imiter la chaire à canon qu'elle exécre. La fuite lui serait reproché. Cependant, son style de pirate insémine la confusion dans les rangs marins. Cet effet empire avec l'épaisse brume de la sorcière des tempêtes. Sa bataille se résume a une lutte pour la survie. Esquivant aussi les offensives alliés qu'ennemis, elle se décide à profiter de son apparence pour se faufiler dans la masse des attaquants.

        Toute crise est garante d'opportunités. Un adage que l'agent Tarentule a bien compris en imitant les pirates. Progressant dans le brouillard, Abigaël perçoit les images rémanentes de celle qui s’autoproclament Reine du climat. Elisabeth D. Gray est un nom qu'elle a connu. Et l'insulte lors de leur rencontre, la jeune femme ne l'a pas oublié. Silencieuse, ne s'immisçant dans aucun duel, elle essaie de s'approcher de la vraie image à travers son sens de l'Araignée. Une Reine n'est jamais sans sa garde. Mais un autre combat occupe toute son attention.

        Meira, la folle du flingue, si elle se souvient bien. Une cible parfaite car elle ne sera pas capable de lui faire tomber le ciel sur la tête. Une capture toujours plus utile que les petites frappes qu'elle a envoyées mourir sur ce sol. Déployant ses cordes et ses fils grâce à son Rope Action, ils transpercent le brouillard et prennent soudain au bras et au cou l'amie de la Supernova.

        Dans cette prise en traître, elle tire violemment ses liens pour déstabiliser cette délinquante. Abigaël entame sa course vers la mer afin de se mettre en sécurité. Traînant son ennemi, celle-ci résiste avec hargne malgré le choc. Dans ce duel de force, Abigaël aura gagné une fois sur mer. Elle le sait et use de toujours plus de liens à chaque fois que sa cible parvient à en découper. La brume à son avantage, mètre par mètre, l'espionne progresse dans son dessein.
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        • https://www.onepiece-requiem.net/t25213-l-agent-tarentule#262699
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