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Les Vents de la révolte : Première partie

Un soleil de plomb trônait dans les cieux lorsque la flotte des Sandstorm Pirates arriva à destination. Zéphyr, l’une des nombreuses îles peuplant les mers du Nouveau Monde, était enfin en vue. De vastes étendues arides se profilaient à l’horizon et les premières falaises commençaient à se dessiner. Le moment tant attendu était enfin arrivé , première île en vue depuis l'entrée de l'équipage dans le Nouveau Monde. Bien entendu, sur la seconde partie de la Route de tous les périls, la vigilance était de mise. Accoudé au bastingage à la proue de L’Indompté, Djaymily observait les manœuvres de deux navires un peu plus loin avec intérêt puisqu’il s’agissait d’esclavagistes. Et c’est en grande partie pour eux que Fear et son équipage avaient ciblé Zéphyr. Melchior Bourat, voilà le nom de l'homme qu'ils cherchaient. Ce dernier détenait des informations importantes concernant la mère de Ned. Trépignant d’impatience, il se tenait aux côtés du quartier maître, main crispée sur la poignée de sa lame, Ame No Habakiri. Jetant un dernier coup d’œil dans sa longue vue, la jeune tireur d’élite se tourna pour faire face à ses compagnons.



On attend le signal. Tenez vous prêts…




Une tempête se profile à l'horizon... lança Elio en fixant Zéphyr.



Parti en éclaireur, le sablonneux tenait à vérifier au préalable que lui et ses hommes pourraient accoster sans encombre. Réputées comme étant les étendues d’eau les plus dangereuses au monde, ici pas question de faire preuve de négligence. D'autant que Zéphyr était connue comme une terre hautement inhospitalière. En formation serrée, la flotte du shichibukai se préparait à une éventuelle confrontation avec les esclavagistes car même s'ils avaient l'avantage du nombre et vraisemblablement une puissance de feu bien supérieure, il ne fallait rien laisser au hasard. 


---



A
u loin, les deux navires chargés d’esclaves approchaient du rivage et se préparaient à accoster. Évidemment, la flotte du corsaire n’était pas passée inaperçu et la présence de ses navires suscitait une certaine inquiétude à bord. Ne pouvant malheureusement pas accosté tout de suite, préparant leurs armes, certains se préparaient même à vendre chèrement leur vie.



Tu crois qu’ils sont là pour nous.. ? lança un jeune esclavagiste.



Y’a aucune raison Macgreedy ! Ces eaux grouillent de pirates… Sans doute qu’ils en ont après la déesse enfant.



Bah.. t’as sûrement raison vieux… Je m’fais des idées… Mais je serai plus rassuré quand on aura appareillé et qu’on s’ra sur la terre ferme.




Mon garçon, va falloir attendre que la tempête se calme pour ça. répliqua le vétéran en s'appuyant contre le bastingage.




Sur les rives proches de Zéphyr, une violente tempête de sable empêchait toute approche immédiate et les navires se retrouvaient pour l’heure totalement coincés. Le climat de l'île était capricieux et les nombreux aléas climatique extrêmement périlleux. Et comme si ça ne suffisait pas, une masse sablonneuse se forma derrière le duo d’esclavagiste. Le corps granuleux du shichibukai apparut soudainement sous les yeux terrifiés des deux marins.




Vous avez parlé de tempête ?



Oh putain.. le co.. le co-co…LE CORSAIRE ! paniqua Macgreedy en tremblant.


D'un geste rapide, son camarade dégaina un pistolet à silex et tira aussitôt sur le sablonneux. Tir en pleine tête, la balle lui arrachant une partie du crâne. Le corps de ce dernier se reconstitua et il lança un regard démoniaque à son assaillant qui recula d'un bond en dégainant un sabre d'abordage.



À mon tour…


Pointant ses deux indexes vers le marin, alors que ce dernier lui fonçait dessus, il l’abattit de deux balles de sable durcit en pleine tête. L'alerte ne tarderait pas à être donnée et ne sachant pas réellement comment ces navires étaient équipés, le capitaine des Sandstorm Pirates devait agir rapidement. Il se tourna vers le jeune esclavagiste, qui, se faisant littéralement dessus, s'était recroquevillé les yeux fermés.




Qui dirige ici ?




C’est.. c’est… c’est Monsieur Dipsson… sanglota l’homme.




Et ou est-ce que je le trouve ce Monsieur Dipsson ?




En bas… il est sur la terre ferme… Au campement… Celui qui commandait aux navires.. c'est.. c'était Yacov... dit il larmoyant en regardant le corps sans vie de son compagnon.



Je vois. Dis moi petit, vous transportez des esclaves ?



Non.. on vient récupérer de la marchandise.. pour l’acheminer vers El Jezada…




Et l’autre navire la bas ?



Pareil.. on attend.. on attend que la tempête se calme pour récupérer la marchandise…


Le sablonneux se tourna vers le second navire. Plus encore que les Dragons Célestes eux-même, il méprisait les esclavagistes et leurs trafics. Par chance, il n'était pas en présence de quelconque prisonniers et n'aurait donc pas à craindre d'éventuels dommages collatéraux. Dégainant Griffon, il leva sa lame vers le ciel et l’abattit avec force projetant une immense lame d’air qui alla trancher l’autre bâtiment en deux parties bien distinctes. Le navire se brisa, et commença rapidement à sombrer tandis que le corsaire rengainait son sabre. La panique et l'incompréhension régnaient en face. Il attrapa alors l’un de ses revolvers et le pointa à la poupe du navire.




Oh la tempête n’est pas prête de se calmer tu peux me croire.



Puis il tira. À l’impact, la balle libéra une puissante explosion qui se changea un un imposant nuage rougeoyant. Nuage qui prit la forme d’un crâne. Le signal était lancé, le navire commençait à prendre feu et les esclavagistes commençaient à affluer, armés et prêts à en découdre. Les compagnons de Fear allaient pouvoir intervenir, et justement, alors que le corsaire repoussait les premiers assaillants, un homme tomba du ciel à ses côtés en écrasant l'un des esclavagistes. Large sourire aux lèvres, faisant craquer ses phalanges en prévision de la baston à venir, le second de l'équipage venait d'entrer dans la danse.
    – Quand je vous ai dis de vous tenir prêt, je ne m’attendais pas à ça. fit remarquer Djaymily en quittant l’île du regard un instant pour m’observer dégonder la large trappe en bois qui permettait de descendre le butin dans les cales de L’Indompté.

    Les charnières finirent par péter sous la pression et je tirais la trappe sur le pont, affichant un sourire qui prouvait à quel point j’étais fier de mon idée.

    – T’en fais pas Djay, c’est du pur génie made in Ren !

    – C’est justement ça qui me fait peur.

    La tempête qui faisait rage aux abords de l’île ne faciliterait pas notre approche par la mer tant les vents étaient violents, ce qui nécessiterait une solution drastiquement différente afin de rejoindre Aze le plus rapidement possible. Nos adversaires du jour étaient des esclavagistes, le genre d’ordure que je m’étais promis d’éradiquer, parmi tant d’autres. Et, chez les Sandstorms, c’était un avis majoritairement partagé.

    – Ned, Peet, venez vous placer sur la trappe. les appelais-je en me plaçant moi-même au milieu, cherchant du regard le reste de l’équipe que j’avais décidé d’emmener avec moi. – Meg, Abi, venez aussi. Et enfilez ces sacs. dis-je alors en leur tendant quatre vieux sacs affreux et rapiécés de partout desquels dépassaient un cordon rouge.

    – Hiiiek, c’est quoi cette horreur? s’écria Megumi en tenant l’objet du bout des doigts.

    – J’te demande pas ton avis en mode, enfiles ça vite, et dès que je vous donne le signal tirez sur le cordon rouge. expliquais-je en détournant mon regard vers les navires des esclavagistes, mon mantra me confirmant qu’Aze se trouvait à présent à leur bord, le signal était imminent. – Allez, accrochez-vous comme vous pouvez et ne vous laissez pas emporter par la gravité, je me décharge de toute responsabilité en cas d’accident. ricanais-je alors que ma main se gantait d’une aura violette, la levant paume vers le haut alors qu’une zone se créait tout autour de nous, quelques reflets violets dans l’air.

    La gravité souleva la trappe pour en faire un frêle esquif céleste qui s’éleva à une dizaine de mètres dans les airs au-dessus de la flotte des Sandstorms. Mon autre main se recouvrit à son tour de mes pouvoirs de maudit alors que la première zone s’annulait, une seconde prenant le relais pour nous propulser en avant. L’accélération fut brutale, d’autant plus pour mes compagnons qui avaient à lutter contre la gravité contrairement à moi. Les cheveux dans le vent, un grand sourire aux lèvres, nous filions à toute allure en direction des navires esclavagistes. Sans même la voir ni l’entendre, je devinais Djaymily à me traiter d’abruti sur le pont de L’Indompté, et je n’avais pas besoin de haki pour ça.

    Une grande lame d’air partit alors d’un des deux navires pour fondre sur l’autre, le tranchant en deux parties, propre et net. Un coup signé par notre capitaine et son fidèle Griffon. Et il ne fallut pas attendre longtemps pour que le signal soit donné, un gros nuage rouge se formant à la poupe du navire en dessinant un magnifique crâne dans les airs. Décidément, ce gars avait un sacré sens du timing, car nous arrivions déjà à destination, du moins selon mes calculs. J’annulais alors mes pouvoirs en laissant notre embarcation flottante se changer en projectile. Je me retournais vers mes camarades, un sourire inquiétant au visage.

    – Maintenant! leur signalais-je afin qu’ils tirent sur le cordon qui dépassait de leurs sac, alors que je me jetais dans le vide.

    Bras et jambes écartés, je chutais droit sur le navire survivant, entamant une pirouette acrobatique pour atterrir sur mes deux pieds, et par extension en plein sur la gueule d’un esclavagiste. Adressant un grand sourire carnassier au sablonneux, je craquais mes doigts impatients de s’écraser sur la première tronche d’esclavagiste venu.

    – T’as fais vite, où sont les autres?

    – Ils devraient pas tarder à redescendre. répondis-je en levant un doigt pour pointer les quatre parachutés qui descendaient doucement grâce au dispositif inventé par les Nains voleurs de slips. – Par contre je leur ai pas dis que c’était des parachutes en slibards cousus ensemble. L’important c’est que ça marche. Bon, revenons à nos couillons, y a des volontaires pour se faire casser la bouche?

    Sortant des ponts inférieurs, les esclavagistes affluaient de tous côtés en faisant tinter leurs sabres au sortir de leur fourreau. Pour ne pas léser les copains, je levais une main qui envoya valser une dizaine d’entre eux dans un couloir gravitationnel ascendant. Et pour le reste, je réservais mes poings. Deux lames filèrent droit vers mon dos, faisant un pas de côté avant de frapper un des sabreurs d’un coup de coude en plein nez, alors que le second se recevait une balle de sable durcie en plein œil. Un sourire en coin, je tirais légèrement sur la visière de ma casquette pour saluer mon capitaine, retournant aussitôt au combat en ricanant. Mes poings percutaient mes adversaires les uns après les autres dans un déchaînement de violence contenue trop longtemps. Mais, quand on se battait contre de telles ordures, c’était plus fort que moi.

    – Hey les copains, rejoignez-nous on s’amuse bien ici! m’exclamais-je à l’attention de mes compagnons qui atterrissaient enfin sur le navire.
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    L’atterrissage fut corsé et rocambolesque, à l’image de l’entrée dans le Nouveau Monde des Sandstorm Pirates et de leurs ambitions démesurées. Le parachute de Ned l’avait empêché de s’écraser lamentablement sur le pont du vaisseau ennemi ; sa descente toutefois fut trop lente à son goût, l’impatience ne le guettait plus simplement mais elle avait gagné chaque parcelle de son esprit échauffé.

    Depuis Hinu Town, il avait poursuivi sans relâche sa quête ; une quête qui n’en était plus une tant les chemins traversés, souvent sombres, et les moyens utilisés, souvent violents, l’avaient éloignés de son objectif, le dissimulant sous des voiles sanglants. Ces voiles, ces couches, il lui fallait les retirer à force de raison et de mesure ; finalement c’était une lutte acharnée qui se jouait en lui, une lutte qui n’avait pas fini de lui ronger les tripes et d’étouffer son crâne.

    Au plus profond de son être, logé près de son cœur, se nourrissait un espoir subtil, aussi fin qu’une toile d’araignée ; lorsqu’il parvenait à l’apercevoir, il la retrouvait elle, sa mère, et enfin, il pensait qu’il allait la retrouver saine et sauve. Mais l’espoir était fugace, n’était qu’une pensée volatile, une pensée qu’il se devait de saisir au vol pour la rendre concrète. C’était ce qu’il avait fait durant plus d’une année ; les cadavres s’étaient amoncelés sur son sillage funeste, mais pour l’heure, il n’avait récolté que des indices furtifs, mais aucun signe de vie de celle qu’il cherchait tant. Sa dernière vendetta remontait à Shabondy, là où, accompagné de son Capitaine lui-même, il avait mis à feu et à sang le Hell Dawn, une immense salle de concert tenue par un chien sans âme : un esclavagiste du nom de Tarish Lo’a. Si Tarish n’avait pas donné mot et avait finalement perdu sa tête, ses livres de compte avaient parlé à sa place. Ned y avait décelé le nom de sa mère, parmi les autres « marchandises » inscrites entre les pages comme n’importe quel vulgaire produit.

    Deux autres noms étaient sortis du lot ; Ettont Rashmeka d’abord, celui qui s’était rendu sur Shabondy pour s’occuper des transactions d’esclaves auprès de feu Tarish Lo’a. Melchior Bourat ensuite, le chef d’un mystérieux groupe appelé les Enfourneurs et surtout, l’homme à qui ces cargaisons d’humains étaient destinées. Pour Ned, peu importait leurs titres et leurs statuts, ces deux hommes-là étaient eux-aussi responsables du malheur de sa mère et pour cela, à leur tour, ils allaient payer le prix. Ils étaient désormais sa priorité et son esprit ne s’éclairait qu’à la lueur de leurs noms, au point qu’une fois encore, la vengeance prenait le pas sur l’objet de ses recherches.

    Et alors que ses pieds touchaient le bois craquelé du vaisseau des esclavagistes près des rives de Zéphyr, obnubilé par sa haine grandissante, il tira ses lames dans un sifflement métallique annonciateur de sa rancœur.

    Ittoryu…

    Les hommes armés, déjà aux prises avec le Sablonneux et le maître de la gravité, se multiplièrent à l’instar de fourmis s’échappant de leur terrier et fondirent à leur tour sur les arrivants venus du ciel. Quelques-uns s’entassèrent ainsi autour de l’Étranger, sans prendre garde à la faucheuse qu’il représentait désormais.

    Seizan Kyoka.

    Un large anneau tranchant se forma autour de lui et s’érigea en rempart infranchissable pour ceux qui daignèrent l’approcher. Croyant à tort qu’ils pouvaient faire fi du cercle tranchant, les plus téméraires s’élancèrent l’arme brandie, mais se heurtèrent à la lame d’air.

    Découpés, lacérés, les survivants s’éloignèrent d’un pas le regard apeuré alors que leur opposant les chargea à son tour sans la moindre hésitation. Les coups affluèrent et propagèrent une rivière de sang sur le pont déjà consumé par les flammes.

    Un immense mastodonte, extirpé des étages inférieurs à la manière d’un chien des enfers hissé depuis les profondeurs fit face au sabreur et leva la massue démesurée qu’il tenait fermement entre ses mains. L’arme s’abattit violemment, destinée à faire imploser le crâne du corsaire, mais ce dernier la repoussa à l’aide de Shigure. Déséquilibré, le colosse tenta de réitérer son assaut, mais le manche de sa massue fut brutalement saisi par d’épaisses cordes venues de son dos. La force employée le fit basculer en arrière et il s’écrasa lourdement en éclatant le bois sous son poids. Ned se hissa au-dessus de lui d’un pas vif et lui trancha la gorge avant même qu’il ne songe à se redresser.

    Relevant la tête, l'archéologue croisa le regard d’Abi, qui comme à son habitude semblait s’amuser de sa propre malice.

    J’aurais pu m’en charger seul tu sais.
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