Jaina Rosenberg, La Rose Noire
Sexe : Femme
Race : Humaine
Métier : Capitaine Pirate (dans un futur proche)
Groupe : Pirate
But : Être la meilleure tireuse au monde et que son nom soit inscrit dans les légendes.
Équipement : Sa Winchester du nom de Calamity. Un révolver, un mini fusil à canon scié. Des bâtons de dynamite. Sa jument Orphée. L'harmonica de son père.Parrain : Personne
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? DC de Loki Whitemane.
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Nom du @Izya
Codes du règlement :
Description physique
La Rose Noire. Un surnom pas très glamour pour impressionner ou faire peur les ennemis de Jaina. Pourtant, ce pseudonyme correspond bien à l’albinos. Si les Rosenberg sont considérés comme des roses, Jaina arbore une couleur pas naturel. Le noir. C’est le vilain petit canard de la fratrie.
Cette teinte ténébreuse est présente un peu partout sur la cadette des Rosenberg. Tout d’abord, elle arbore un long Stetson sombre qui cache intégralement son visage du soleil. Bien pratique pour éviter que cette grosse boule de feu agresse la peau fragile de celle atteinte de la maladie de l’albinisme. On peut donc conclure que son galurin est vital pour permettre à Jaina de lutter contre la lumière du jour. Accroché sur ce chapeau s’y trouve l’insigne du ranch de sa famille.
Sa chemise blanche et soyeuse appartenait autrefois à une demoiselle fortunée. Pourquoi Jaina porte le vêtement de quelqu’un d’autre ? Il s’agit tout simplement d’un de ses nombreux vols. Après une petite aventure d’un soir avec l’ancienne propriétaire en l’ayant bien épuisé, la cow-girl a profité du sommeil de la beauté pour voler le vêtement coûteux. Quand Jaina souhaite quelque chose, elle l’obtient.
Sa cravate rouge rivalisant avec les rubis de son regard est un cadeau offert par sa petite sœur Pearl. N’aimant pas s’habiller comme les femmes, son adorable frangine a pensé que ce petit morceau de tissu conviendrait à cette dernière. En ayant reçu ce bien, Jaina enfile presque toujours cette ravissante cravate.
Son blouson en cuir noir est relié à sa jupe. Il forme un unique vêtement et a été créé par Jaina. Oui, l’albinos est capable de confectionner ses propres habits. C’est en aidant plusieurs fois sa mère que la cow-girl a appris à coudre. Sur le dos du vêtement, Jaina a cousu un Jolly Roger représentant une tête de mort croisée par deux os. Un corbeau est perché sur le crâne et des rosiers sont autour du dessin.
Son bras gauche tatoué de branches de rosiers et de plusieurs roses possède un bracelet en or. Il s’agit d’un bijou donné par sa mère Daisy. En parlant d’encre incrusté dans sa peau, le même Jolly Roger y est dessiné.
Des mitaines recouvrent ses fines mains dont les ongles de ses phalanges sont peintes d’un magnifique verni noir.
Au lieu de porter une robe comme le font beaucoup de femmes, l’albinos s’habille d’un pantalon sombre recouvert d’un chaps. Pratique pour l’équitation qui est également typique du look des cow-boy. Des protections aux genoux et au bras droit sont installés sur la Rosenberg pour lui permettre d’éviter certaines blessures en tombant par exemple de cheval.
Un cow-boy et une cow-girl ne marchent jamais sans santiags. Après le Stetson, les santiags sont obligatoires. Et si ses bottes ne sont pas assez bruyantes, la demoiselle a rajouté des éperons pour amplifier le son de sa marche et faire obéir sa jument Orphée qui est un peu faignante sur les bords.
Passons maintenant au physique, à sa chair qui semble appétissante pour les coyotes de cow-boy. A cause de son albinisme, Jaina est extrêmement pâle. Avec le rubis de ses yeux, on peut la considérer comme un véritable vampire. Sauf que son alimentation ne se base pas sur du sang, mais plutôt du whisky. En parlant de son regard sanguin, il brille continuellement de colère. À croire qu’un incendie inarrêtable brûle à l’intérieur de ses iris. Par chance, elle n’a pas de problème de vision. Néanmoins, l’albinos porte souvent des lunettes de soleil pour protéger ses rubis.
Son visage est fin et ses joues sont à la limite d’être creuses. L’une d’entre elles possède un grain de beauté rajoutant du charme à la demoiselle. Ses lèvres sont presque pulpeuses et son nez fin remonte légèrement.
Jaina ne manque pas de ce maquiller quand l’occasion se présente. Surtout pour draguer les jolies demoiselles.
Ses cheveux atteints d’un défaut de pigmentation rivalisent avec la teinte de la neige. Ces derniers peuvent trahir l’âge de la femme et lui donner un nombre plus important que le chiffre initial. Autrefois, Jaina détenait une longue chevelure descendant jusqu’à son postérieur. Réalisant qu’ils étaient une véritable nuisance pour les duels de cow-boy, elle a décidé de porter une coupe plus courte qui lui arrive à hauteur des épaules.
Ses oreilles ne sont jamais nues. Jaina a toujours des boucles d’oreilles sur ces dernières.
Jaina n’est pas très musclée comparée à un homme. Cependant, son ventre dévoile quelques tablettes de chocolats. Ses efforts pour perdre du gras avec des séries d’abdominaux et de gainages ont finis par payer.
Ses formes féminines sont bien présentes pour le grand plaisir des prétendants ou prétendantes. Sa poitrine fait du D.
En ce qui concerne son corps, sa silhouette d’un mètre soixante-quinze est similaire à la morphologie en huit. Mais ses courbes sont moins marquées et plus rigides. Elle a un corps de sportive.
Lorsque Jaina trace son chemin, son déhanché de cow-girl ne manque pas de faire danser son joli fessier. Elle aime qu’on la regarde.
Sa façon de parler est autoritaire et laconique. Quand Jaina fait travailler ses cordes vocales c’est pour aller à l’essentiel. Être une grande bavarde ou une muette, ce n’est pas son style.
Description psychologique
On raconte que je suis de loin la seule Rosenberg chaotique. C’est pas totalement faux. Ne me comparez pas à mes frangines. Je n’ai aucune intention d’épouser un prince charmant et de pondre des gosses. Depuis gamine, j’ai toujours préféré le physique avantageux d’une femme plutôt que la silhouette d’un homme. Oui, j’aime les demoiselles, ça pose un problème toi qui es en train de me lire ?
Chaotique, une mélodie douce à mes oreilles. Je suis du genre à ne pas me laisser marcher sur les pieds. Lorsqu’on m’insulte, qu’on piétine mon territoire, je dégaine aussi vite ma winchester pour régler très vite le problème. Un trait de caractère que j’ai hérité de mon père. Sauf que contrairement à lui, je ne compte pas me poser dans un ranch pour y élever du bétail. Moi, ce que je veux, ce que je cherche, c’est l’action et l’aventure.
Il est donc évident, que j’aime bouger plutôt que de rester dans un coin à attendre que le temps passe. Je suis comme une pile électrique qui a beaucoup de mal à ce décharger. Et si jamais mon corps est à la ramasse, j’ai toujours mon paquet de clopes ou de l’alcool sous la main pour remplir la batterie.
La liberté, c’est ma meilleure amie pour la vie. On raconte que ce mot sonne bien chez les pirates. Eux qui voyagent d’île en île en quête de trésor et d’aventures. Je souhaite être comme eux, mais en mieux. Est-ce de la vantardise dans ma phrase ? Bien entendu. Quand on a l’étoffe d’un chef, il faut toujours avoir une grande gueule pour impressionner son équipage.
Mais attention, je ne suis pas du genre à vouloir gravir des montagnes puis abandonner avant d’avoir commencé. Je ne recule jamais sur le chemin que je me suis tracé. Même si les obstacles peuvent être infranchissables, je me battrais jusqu’au bout pour saisir ma chance de remporter la partie. Et au pire des cas…je serais morte en ayant voulu m’opposer à un ennemi bien plus fort que moi.
Mes rêves ? Être la meilleure tireuse au monde et que mon nom soit cité comme une légende. Est-ce irréalisable ? Bien trop orgueilleux ? Les hommes et les femmes ont tous des rêves à réaliser. Je me battrais jusqu'au bout pour accomplir ces deux objectifs. Hors de question d'abandonner.
Suis-je une femme au langage soutenu ? Tu te fous de moi ? Je crache des insultes à tout vient lorsque je m’énerve pour n’importe quelle raison. Je suis très loin de la femme mignonne et toute timide. Si j’ai une dent contre toi, je n’hésite pas à te le dire et à t’insulter si tu fais trop chier.
Rassurez-vous, mon cœur n’est pas totalement inhumain. J’aime énormément ma famille, même si ces fumiers m’ont banni du ranch à cause de mon comportement de rebelle. J’adore ma petite sœur Pearl et si j’ai l’occasion je n’hésite pas à la chouchouter. Ma grande sœur Annie c’est une histoire différente. On a toujours été en compétition, cherchant constamment à vouloir impressionner l’autre. Que ce soit au jeu de tir, à la course de chevaux ou bien de celle qui arrive à rentrer le plus de bovins dans leurs prés.
Au sujet de mon petit frère Terence, je n’ai pas vraiment de lien fort avec lui. Il crie, il braille du peu que je l’ai vu. J’attendrai peut-être quelques années avant de l’apprécier. Puis c’est au tour de mes parents. Tu vas me dire que je suis le genre de personnes à les haïr et à vouloir les tuer ? Le sujet déjà vu encore et encore. Non. Je les respecte tout simplement et j’éprouve toujours en moi une tristesse de ne pas avoir revu mon paternel après mon départ du ranch. C’est que ce vieux me manque beaucoup.
Dragueuse, joueuse, deux adjectifs qui complètent ma personnalité bordélique. J’aime charmer tendrement les jolies demoiselles, c’est plus fort que moi. De plus, je ne résiste jamais à l’appel des défis. Que ce soit au poker, au tir à la cible ou bien de boire le plus de verre possible, je suis toujours partante. Suis-je quelqu’un de froid ? C’est tout le contraire, je suis un brasier vivant.
Si tu oses me mentir, si tu comptes me trahir, ou bien si tu as l’idée de faire du mal à ma famille, tu dois savoir une chose. Je te chercherai, je te trouverai et je te tuerai. La famille chez moi c’est sacré. Que la personne soit de mon propre sang ou bien un membre de mon équipage, cette dernière est sous ma protection.
Mon grand défaut, c’est que je fonce dans le tas. Mauvaise joueuse, souvent victime de mes pulsions colériques, je suis généralement la première à frapper avec mes poings. Un comble alors que je suis plus adaptée pour attaquer à distance à l’aide de mes armes à feu.
Est-ce que la balance penche plus sur le mal que le bien ? Cela va dépendre de la personne en face de moi. Je peux être une bonne compagnie ou l’inverse.
Biographie
Acte I
L’histoire commença par un moins que rien, un homme qui n’arrivait pas à tenir correctement un colt à la main. Un comble pour un prétendu habitant d’Exact Town. Du haut de ses dix-huit ans, le jeune homme était follement amoureux de la danseuse d’un saloon qui fut surnommé "La Dernière Chance".
Porteur de l’identité de Lawrence Rosenberg, l’orphelin qui n’avait jamais connu ses parents eut survécu tant bien que mal sur l’île d’Hat Island. Son aventure l’avait amené à Exact Town, le village où la baston et les boissons sont les meilleurs passe-temps de la journée.
Aujourd’hui, notre homme fut projeté hors du saloon. Les portes battantes n’eurent pas appréciées de recevoir en plein visage le corps de Lawrence. L’une d’elles fut sur le point de s’effondrer.
Mangeant la poussière, Lawrence qui avait survécu depuis son enfance en travaillant comme cow-boy (c’est-à-dire s’occuper du bétail bovin), ramassa son Stetson et essuya le sang coulant depuis l’une des commissures de ses lèvres.
Sortant à son tour du bâtiment, le patron du bar arma son colt, tournoya le barillet et rangea l’engin dans l’étui de son ceinturon. Il comptait régler une bonne fois pour tout son problème qui fut ce vaurien fou amoureux de l’une de ses employées.
Descendant les deux marches en bois du porche de son établissement, le gros balourd du nom de Joe cracha un mollard et se mit en place dans la ruelle.
« Lèves toi gamin ! » ordonna le barman qui rentra ses pouces entre son ceinturon et son pantalon. « Prend ton arme et réglons cette histoire emmerdante. Si tu veux épouser Daisy faudra me passer sur le corps. Un bon cow-boy ne prend pas ce qui appartient à quelqu’un d’autre. S’il le fait, il mérite d’être pendu et laissé aux mouches et aux coyotes. »
Lawrence baissa son visage pour charger son colt à six coups. Lorsqu’il s’apprêta à débuter son action, son arme extrêmement rouillé refusa de faire tourner le barillet. Malheureusement, le jeune homme n’avait jamais entretenu correctement son arme.
Par cette négligence, John échappa un rire moqueur et les spectateurs accompagnèrent aussitôt celui qui eut déjà gagné ce duel. Seule la resplendissante Daisy témoigna son mécontentement. Elle arriva au côté de son patron et le supplia à genoux de laisser couler l’affaire. Contrarié, il gifla la jeune femme.
« Reste à ta place Daisy ! » gueula le balourd qui poussa fortement sa danseuse pour l’éloigner du règlement de compte.
Furieux, Lawrence jeta son colt inutilisable sur le sol, il fronça ses sourcils et lança un regard noir à John.
« Tu me donnes une leçon de savoir vivre pour être un bon cow-boy mais tu oublies qu’on doit être des véritables gentlemen envers les femmes. » gronda Lawrence qui ouvrit son manteau et dévoila un poignard dans un étui.
« Et tu comptes être plus rapide avec un vulgaire couteau ? Tu es le plus idiot que j’ai rencontré sur Exact Town, je me demande comment tu as pu survivre. » railla John qui pointa de son doigt crasseux son adversaire et entraîna les gens aux alentours à rire avec lui.
Préférant ne pas répondre, Lawrence plissa ses yeux et se concentra pour préparer son lancer de couteau. À cet instant, John fit de même. Le duel de regard débuta, le silence reprit ses droits. Lentement, le jeune homme sortit de sous son haut un harmonica accroché autour de son cou et provoqua un haussement de sourcils à son adversaire.
Lawrence Rosenberg qui n’avait pas quitté du regard John, démarra une mélodie de son instrument de musique. L’air de sa composition artistique glaça le sang de John. Le barman ressentit de la peur, car il avait eu vent de plusieurs histoires à Hat Island.
D’après les racontars, un homme jouant de l’harmonica n’avait jamais perdu un duel de cow-boy.
La mélodie se poursuivit, un tumbleweed s’aventura entre les deux adversaires. Lorsque la musique fut sur le point de se terminer, John perdit ses moyens et dégaina à la hâte son révolver. Son index n’eut pas le temps d’appuyer sur la détente et le corps du barman s’écroula sur le sol poussiéreux.
Lawrence retira son instrument de musique de ses lèvres, s’approcha de John, et récupéra son couteau ensanglanté du crâne de sa victime. Il essuya le sang sur les vêtements du mort puis tendit sa main à Daisy pour l’aider à se relever. Tous deux s’enlacèrent puis s’embrassèrent pour ensuite quitter le village à dos de cheval.
Acte II
Deux années plus tard, le couple s’installa à plusieurs kilomètres du village dans un vieux ranch abandonné. Lawrence et Daisy débutèrent une nouvelle histoire avec un nouveau chapitre, celle de fonder une famille, d’avoir des enfants.
Leur amour donna naissance à trois filles avec chacune, deux ans de différence. L’aînée au trait de sa mère se nomma Annie. La cadette fut appelée Jaina dit « Jane » et obtint malheureusement la maladie de l’albinisme. La benjamine porteuse du prénom de Pearl détint la beauté de son père.
Deux enfants normaux et un autre pouvant être qualifié de démon. Des iris rouges, des cheveux blancs, mais aucune corne sur la tête, à croire que le Diable n’était pas vraiment intéressé par cette fille. Pourtant, il devrait porter son attention à cette dernière…
Malgré ses défauts génétiques, Jaina n’avait pas manqué d’amour venant de ses parents et de ses sœurs. La discrimination n’existait pas au sein des Rosenberg.
Vivant loin de la population, la petite Jaina se contenta de grandir paisiblement en regardant son père élever des bovins lui qui était un véritable cow-boy. Elle apercevait de temps en temps sa mère aider Lawrence à gérer le minuscule troupeau.
Vu que les habitants d’Exact Town étaient occupés à boire et à se bagarrer, le père de Jaina profitait de ce système pour élever puis vendre sans concurrence des vaches et des taureaux. Quand il s’agissait de manger de la bonne viande, les commerçants d’Exact Town jetaient immédiatement leurs billets aux pieds de Lawrence.
Ainsi, la trésorerie de la famille s’agrandit et le cheptel bovin également. En recrutant des personnes de confiance, le père de Jaina augmenta considérablement son chiffre d’affaires. Les conditions de vie dans le ranch devinrent bien meilleur.
Dès que les sœurs purent monter sur le dos d’un cheval sans l’aide de leurs parents, ces dernières aidèrent les employés à gérer le troupeau. Jaina fut cependant beaucoup moins enjouée à exercer le métier de cow-boy. Surveiller et conduire les bestiaux n’étaient jamais été une partie de plaisir. C’était pour elle un véritable ennui.
Alors, l’albinos préféra porter son attention sur les armes à feu servant à effrayer le bétail. Les Colt Single Army. Ces beaux pétards procurèrent énormément de curiosités et d’envies à la demoiselle. Elle rêvait de pouvoir jouer avec un flingue, d’avoir son baptême du feu et d’être une excellente tireuse. Car oui, la chipie ne manqua aucune occasion d’écouter les histoires des employés au coin du feu.
Dès que ça parlait de duels de regards, de gangs à Hat Island ou encore des tireurs extrêmement rapides, la fille de Lawrence était aux anges. Un jour, elle aussi elle comptait faire sa place à Hat Island.
Vu que son père Lawrence n’avait jamais été très adroit avec une arme à feu, Jaina s’était entraîné aux côtés d’un homme ressemblant à une montagne. Porteur du prénom de Hutch, ce dernier qui détenait toute la confiance de Lawrence s’était proposé pour donner des leçons d’armement.
Dans sa première leçon, Jaina pensa que toucher une cible fut une broutille. Qu’il fallait simplement aligner le point de mire sur la cible puis tirer. Une grossière erreur provenant de la cadette. Le premier tir qui fut en soit son baptême du feu devint un fiasco monumental. La force du coup de feu fit perdre l’arme des mains de la gamine…
Ce fut au bout de trois années acharnées que l’albinos arrivait enfin à tirer convenablement. Hutch se trouva bluffé par la rapidité de compréhension de la jeune fille. Désormais, Jaina était capable de démonter puis remonter le pistolet. De plus, sa précision au tir était presque parfaite. Jaina était déjà à un niveau plus haut que son père qui préférait lancer des couteaux.
De temps en temps, Hutch entraînait la chipie à être plus rapide pour monter et démonter le colt. C’était également le même exercice pour dégainer et tirer contre une cible.
Cette montagne de muscles représentait un oncle aux yeux de la gamine. Elle l’aimait beaucoup et cette dernière préférait passer du temps avec ce géant plutôt que d’aider ses sœurs dans la tâche de cow-boy.
Puis vint le jour où Exact Town proposa un concours de tir. À la clé, un magnifique fusil à répétition qui faisait de l’œil à énormément de personnes. L’arme avait été gagné par l’organisateur de ce concours en battant l’ancien propriétaire dans une partie de poker. N’étant pas un grand amoureux des fusils, ce dernier proposa cette festivité pour animer encore plus le chaos de ce village.
Jaina eut vent de ce concours par le bouche à oreille des employés. Il était donc évident que la jeune fille de seize ans souhaitait participer à ce jeu. Malgré le refus de ses parents, la rebelle arriva à amadouer son Hutch pour l’emmener au village. Elle avait prétendu au géant que son père souhaitait acheter quelques fournitures.
Aux portes d’Exact Town, Hutch perdit la trace de l’albinos. Jaina venait d’entrer dans le saloon "La Dernière Chance" et finit par trouver la personne qui prenait les inscriptions. Elle mentit bien entendu sur son âge en prétendant être majeur. Sa chevelure de neige aida Jaina à parfaire son imposture.
Le tournoi se déroulait aujourd’hui, à midi pile. En attendant que ça commence, Jaina nettoyait son arme pour éviter d’avoir un accident de tir. La moindre moisissure dans le canon de son colt pouvait dérégler son tir. Hélas, Hutch arriva à trouver la fugueuse et n’hésita pas à gronder sévèrement Jaina. Surtout quand ce dernier apprit qu’elle venait de s’inscrire dans un concours.
Au moment où il s’apprêta à sortir la chipie du saloon, le gérant du concours annonça haut et fort que le tournoi allait débuter. La première épreuve consistait à briser des bouteilles en verres à plusieurs mètres.
« Écoute Hutch ! » rouspéta Jaina qui se dégagea du géant et monta sur une table pour être presque à la hauteur de Hutch. « Laisse-moi essayer la première étape de ce tir à la cible. Si je perds, je te suis au ranch. Si je gagne, tu me laisses concourir jusqu’à la fin. Vendu ? »
« Et tu crois que je vais accepter ton caprice gamine ? » grogna plus fort le grand homme. Il tapota à plusieurs reprises l’épaule de Jaina avec son impressionnant index. « Tu vas me suivre tout de suite et t’expliquer auprès de ton père. »
Subitement, quelques participants du tournoi se moquèrent de la discussion.
« Qu’elle participe ou non, ça ne changera rien. Elle n’arrivera pas à passer la première étape. Une femme avec un colt…on aura tout vu. »
Les habitués de « la Dernière Chance » se mirent à rire en chœur. Cependant, Jaina et Hutch ne partagèrent pas cette rigolade. Avant que le géant n’eut le temps de répondre, celui qui venait de se moquer en premier de Jaina reçut le poing de la jeune fille dans les dents.
Hélas, le jeu de mains de Jaina termina en règlement de compte général. Le bar devint un chaos monumental. On y jeta des chaises, des bouteilles vides et chaque participants s’abstenaient de faire parler la poudre. Il fallut que le tout nouveau Juge de ce village intervint pour calmer cette baston.
Étant fautive du grabuge, Jaina et Hutch finirent en garde-à-vue, en tôle pour un langage plus familier. L’albinos fut disqualifiée et le tocard qui avait perdu des dents à cause de Jaina remporta le tournoi. À croire que la gosse possédait un mauvais karma.
Lawrence récupéra sa fille et son employé le lendemain en ne manquant aucunement de punir sévèrement ces derniers. Il espérait que Jaina ne recommence plus, seulement c’était la toute première des innombrables bêtises que sa fille venait de commettre.
Se battre contre sa grande sœur, s’enfuir plusieurs jours du ranch, ne plus aider son père à surveiller le troupeau, se servir de la vaisselle de sa mère comme cible mouvante, voler l’argent de certains employés, Jaina était de pire en pire aux yeux de sa famille.
À sa majorité, ses parents prirent la lourde décision de bannir Jaina du domaine. Si cette dernière ne se plaisait plus au ranch, alors elle n’avait qu’à partir et construire sa propre histoire. Le départ fut tout de même lourd pour les sœurs et la mère de Jaina. L’albinos s’éloigna avec sa jument Orphée de sa famille sans jamais se retourner…
Acte III
Seule, en solitaire, la cow-girl disparut de Hat Island pendant plusieurs années, son nom fut totalement oublié. Hutch avait démissionné de son boulot de cow-boy afin de retrouver l’albinos. Mais en deux ans de recherche, le géant se retrouva bredouille. Même les sœurs de Jaina ne trouvèrent aucune information au sujet de leur frangine dans le village d’Exact Town.
Pendant ce temps, lorsque la famille Rosenberg pensait qu’avoir exclu Jaina était une mauvaise idée, la plupart des employés profitèrent de cette occasion pour renverser doucement Lawrence. Le père de l’albinos avait contracté une maladie qui l’entraînait petit à petit dans la tombe. James Dalton qui était un employé modèle et qui manigançait en secret pour hériter du ranch, fut désigné par Lawrence pour reprendre les rênes du domaine.
Cette bonne décision se transforma en mauvais choix après la mort du patriarche Rosenberg. Par la fourberie légendaire de James, il fit signer un document qui, selon les dires de l’homme étaient une simple paperasse à la mère désespérée et enceinte de son quatrième enfant. En réalité, ce document spécifiait que les Rosenberg donnait l’héritage entier à James Dalton.
Banni à leur tour du domaine, comme Jaina à l’époque, Daisy et ses filles furent accueillit chez Hutch et sa femme qui vivait à quelques kilomètres de Fortifio.
La vie se poursuivit sans autres embuches pour les Rosenberg. Daisy mit au monde un garçon du nom de Terence. Hélas il ne connaîtra jamais son père qui était désormais sous terre. Annie et Pearl fondèrent également une famille et donnèrent naissance à trois garçons. Un pour l’aînée des Rosenberg. Et des jumeaux pour la benjamine.
Le bonheur semblait revenir petit à petit, surtout lorsque Jaina frappa à la porte de la maison de sa mère. L’albinos âgée de trente ans s’attendait à recevoir une réprimande, une soufflante de son dernier parent. Car oui, Jaina s’était rendue au domaine, là où elle a grandi, pour finalement comprendre que sa famille ne s’y trouvait plus. Heureusement que l’albinos était au courant que Hutch habitait près de Fortifio.
C’est en apprenant la mort de son père, mais également de la fourberie de James que Jaina sentit son sang bouillonner de colère. Malgré le refus de sa mère et après avoir assommé Hutch qui souhaitait l’empêcher de partir, la cadette se remit en selle pour galoper en direction du ranch…
Acte IV
Lors de la pleine lune, après une journée bien chargée dans le domaine ayant appartenu aux Rosenberg, un employé complètement saoul tituba sur son chemin pour s’arrêter devant une pierre tombale. Dessus y était inscrit le nom de Lawrence Rosenberg.
« V-Vous voyez Law-Lawrence. » commença à parler l’homme bourré. « La vie est plus belle sans vous ! On a plus de pognons ! » exclama-t-il de sa voix joyeuse en levant ses bras en l’air tout en tenant sa bouteille de whisky.
Il but une gorgée de son alcool et essuya ses lèvres humides avec la manche de son haut crasseux. C’est à cet instant qu’il remarqua qu’une demoiselle venait de le rejoindre. Le bourré reluqua de haut en bas la charmante inconnue et se mit à rire.
« Ch’avait pas que l’boss avait recruté une jolie gonzesse. » Il enroula son bras autour de la cow-girl porteuse d’une chevelure de neige. « J’vous présente l’ancien patron. Un fils de putain. » ricana comme un abruti l’employé. « On a une tradition pour remercier Lawrence. T’veux voir ? »
« Je suis tout ouïe l’ami. » répondit Jaina qui vola la bouteille des mains de l’ivrogne pour vider le restant d’alcool dans son gosier.
« Regarde ça ma jolie. » fit l’employé qui manqua de tomber. « T’as vu ? Je tiens encore debout. » Il pointa ses deux index sur sa poitrine et se mit à sourire bêtement à la fille de Lawrence. « Bon, la tradition. »
L’ivrogne baissa la braguette de son futal, attrapa ce qui faisait de lui un homme et urina sur la pierre tombale. Il se remit à rire, mais pas Jaina qui écarquilla d’horreur ses mirettes sanguines. Dégainant de son ceinturon un mini fusil à canon scié, l’albinos appuya sur les deux détentes pour exploser les parties intimes de l’infâme ivrogne…
Elle retira les deux cartouches vides de son arme et le chargea juste après. Sa santiag s’écrasa ensuite sur la gorge du mort.
« Déjà en enfer ? Dommage j’espérais détendre un peu plus mes nerfs sur toi. » ronchonna Jaina qui entendit de l’agitation dans les habitations du domaine. Son coup de feu ne passa pas inaperçu. Elle jura dans sa barbe inexistante, rangea son jouet et se grilla une cigarette. Découvrant l’harmonica de son père accroché autour de la tombe, elle décida de le prendre.
Profitant de l’obscurité de la nuit pour contourner calmement le domaine et être bien loin de la pierre tombale de son défunt père, l’albinos sortit des sacoches de son cheval des bâtons de dynamites.
Elle alluma les mèches avec la tête brulante de sa cibiche et les balança dans les habitations proches de sa position. Les explosions retentirent comme une douce mélodie pour celle qui avait été banni du domaine.
Quand des cow-boy osaient braquer leurs armes sur elle, Jaina dégainait son révolver à six coups pour éliminer les nuisances. Tuer ne lui faisait aucunement froid dans le dos. Peut-être que la cadette des Rosenberg avait déjà fait parler sa poudre pour éliminer ceux qui se mettaient en travers de son chemin durant son voyage à Hat Island.
Elle en avait bavé durant ces dernières années. Jaina a arrêté de compter le nombre de fois où le désespoir d’être loin de sa famille tiraillait son esprit et son palpitant. L’albinos a tenté à mainte reprise de se convaincre de revenir chez elle, à la maison, dans le domaine. Mais à chaque fois elle se souvenait du regard déçu de son père à propos de son comportement chaotique…
Alors, la rebelle s’était vouée à un objectif en particulier. Celle de devenir la meilleure tireuse au monde. De toujours remporter les duels de cow-boy comme son père le faisait par le passé. Un rêve extrêmement dur où Jaina a mordu la poussière un nombre incalculable de fois.
C’était en ayant été banni que Jaina était devenue cette femme d’aujourd’hui…
Sortant en trombe du ranch, le propriétaire James actionna par un va-et-vient le levier de son fusil pour l’armer.
« Montre-toi pour qu’on règle cela d’homme à homme ! » hurla de colère James Dalton qui se trouvait sur le porche du ranch armé d’une magnifique winchester.
Jaina arriva près de l’homme qu’elle reconnut aussitôt. Il s’agissait en réalité du vainqueur du tournoi d’Exact Town lorsqu’elle s’était inscrite à l’âge de seize ans.
« Joli fusil ! » débuta Jaina qui fit tomber sa clope sur le sol et l’écrasa avec sa santiag. « Combien il te reste de dents depuis la dernière fois ? » se moqua la demoiselle qui agrippa son ceinturon comme une véritable cow-girl.
« Jaina Rosenberg ?! On te croyait morte, bouffée par les coyotes et les vautours. »
« La personne qui souhaite m’enterrer n’est pas de ce monde, Dalton. » répondit d’un ton sec l’albinos. « Pourquoi tant de haine envers mon père qui te faisais énormément confiance ? N’as-tu aucun honneur pour un cow-boy ?! »
Descendant les marches en bois du porche, James Dalton du haut de ses un mètre quatre-vingt-dix, fixa de haut l’albinos avec rage.
« Mon père était l’ancien propriétaire du saloon se nommant "La Dernière Chance". Il s’appelait John Dalton. Il est mort à cause de ton salopard de père. Si Lawrence est désormais six pieds sous terre, c’est parce que je l’ai empoisonné à petit feu. Recevoir tout son héritage était la cerise sur le gâteau. » Découvrant de la confusion dans le regard carmin de Jaina fit sourire de satisfaction James. « Eh oui ma chérie. Ton père n’est pas décédé d’une maladie naturelle. Il est mort empoisonné. »
Jaina fit craquer ses phalanges pendant que son palpitant bondissait dans sa poitrine d’une colère noire. Soudainement, ses sentiments négatifs brouillèrent sa concentration. La cow-girl ressentit un mauvais pressentiment, qu’elle ne devait pas dégainer son arme tout de suite. Il fallait qu’elle retrouve son calme…
Alors, Jaina attrapa l’harmonica de son père et se mit à faire de la musique. Depuis gosse, elle adorait en jouer pour épater Lawrence. En soufflant plusieurs notes, l’albinos retrouva tout doucement son calme et sa concentration pendant que James recevait l’effet inverse. Lui, il ne souhaitait qu’une seule chose, faire parler la poudre pour tuer Jaina Rosenberg.
Les deux adversaires se mirent à tourner, ne se quittant aucunement des yeux jusqu’à ce que leurs positions soient inversées. Jaina venait de prendre la place de James. L’albinos termina de jouer de son instrument de musique et les rubis de son regard observèrent froidement le fils de John Dalton.
Soudainement James leva son fusil pour mettre en joue la cow-girl et Jaina dégaina plus vite son révolver pour tirer la première. Une balle en pleine tête, pile entre les deux yeux de son ennemi…
Dans le passé, Lawrence avait récupéré son couteau bien incrusté dans le crâne du père Dalton. Aujourd’hui, Jaina reprit la magnifique Winchester du fils Dalton.
Sortant sa dernière dynamite de son inventaire, Jaina la jeta dans le ranch où elle était née et avait grandi. Écrasant sa joue contre la crosse de son nouveau joujou, l’albinos appuya sur la détente pour faire rugir son arme à feu. Le projectile s’écrasa sur l’explosif et provoqua un impressionnant feu d’artifice…
Maintenant que le ménage fut effectué, que le domaine Rosenberg n’existait plus, Jaina relâcha le bétail bovin dans la nature puis termina son chemin sur la tombe de son père.
« Tu voulais que je devienne une éleveuse de bovins, que je me marie avec un homme qui me rendrait heureuse, comme maman. » Jaina appuya ses mains contre le canon de son fusil dont la crosse était écrasée sur le sol. « Mais j’ai jamais kiffé l’odeur des vaches et j’ai jamais été attiré par les hommes. Tu le sais bien que depuis gosse, je rêve d’être la meilleure au tir. Que je désire arpenter les terres inconnues et que les gens connaissent mon nom. Papa, je te remercie pour ta bienveillance et je suis désolée de ne pas avoir été la fille que tu désirais avoir. Si tu veux garder un œil sur quelqu’un depuis le ciel, veille sur le reste des Rosenberg. Moi ? C’est inutile. On sait tous les deux que ma vie est un réel bordel. »
Jaina arracha le bouchon de sa bouteille de whisky avec les dents. « Santé ! » dit-elle à la tombe de son père après avoir essuyé les quelques larmes perlant sur ses joues. Après quelques gorgées, elle vida le restant du contenu sur la pierre tombale…
Gardant l’harmonica de son père pour toujours avoir une petite pensée pour ce dernier, elle enfourcha sa jument et s’éloigna de ce qu’il restait du domaine. Jaina ne revint pas auprès de sa famille, préférant rester en solitaire et éviter d’attirer d’autres ennuis aux Rosenberg.
Informations IRL
- Votre prénom / pseudo : Sylrisa
- Êtes-vous majeur ? oui
- Vous aimez / n'aimez pas :
- Votre personnage préféré (de One Piece) : Luffy, Crocodile, Baggy, Mihawk
- Vous vous définiriez comme : Quelqu'un de calme contrairement à mon avatar.
- Vous faites du RP depuis : 2013
- Vos disponibilités (approximatives) : Le week-end durant la soirée.
- Comment avez-vous connu le forum ? J'y suis déjà ~
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Dernière édition par Jaina Rosenberg le Mar 8 Aoû 2023 - 22:41, édité 17 fois