L'archipel Shabondy était bouillonnant d'énergie et d'activités en tout genre. Située aux portes à la fois du Nouveau Monde et de la ville-basse de Marijoa, c'était le rendez-vous des supernovas, des révolutionnaires, des agents du Cipher Pol et des marins. Un beau bordel, qui connaissait pourtant un semblant de coexistence. Il faut dire que les sbires du Gouvernement Mondial ne s'aventuraient que très rarement dans les zones de non-droit. Shabondy était un passage obligé sur la route des pirates, c'était connu. Alors sécuriser l'île entière, et faire de chaque flibustier de passage un ennemi, était tout simplement trop coûteux pour la Marine.
La zone de non-droit, s'étendant des groves 0 à 29, c'était justement le lieu de villégiature temporaire du Fantôme. Les derniers jours avaient été mouvementés pour lui. D'abord, avait-il combattu l'équipage du feu Empereur Teach, aux côtés de Red et de ses alliés, afin de concourir à la Corsair Race. Mais ramener la tête d'un de ses commandants n'avait pas été suffisant, car il était arrivé trop tard, après la publication des résultats. Le Marijoan avait donc infiltré Marijoa et s'était rendu devant le Gorosei, pour négocier sa place au sein des Sept. Ils avaient demandé une preuve de son allégeance, un coup d'éclat, quelque chose pour le confirmer dans son poste. Alors l'avaient-ils envoyé sur Shabondy. En effet, Saint Oberon s'y rendait une nouvelle fois pour acheter des esclaves. Sauf que cette fois-ci, l'activité révolutionnaire avait atteint des niveaux dangereusement élevés. Les rapports du Cipher Pol démontraient la présence de plusieurs atouts, dans le but de monter une attaque contre lui. Mais les services de renseignement n'avaient que trop peu d'indices, et une puissance de frappe insuffisante pour monter un assaut frontal le plus vite possible.
Les journaux l'avaient décrit comme un traître, lui qui fut commandant d'élite dans le passé. Néanmoins, l'histoire était toujours plus compliquée. Le Gouvernement Mondial l'avait accusé d'avoir assassiné un roi affilié sur Grand Line. En vérité, le roi devait être remplacé par un gouverneur pour des raisons politiques, et le Cipher Pol avait trouvé en Mountbatten le bouc émissaire parfait. Il n'était pas censé s'échapper et s'en tirer de la sorte, mais il avait survécu. Depuis, l'homme errait sur les mers. Il avait travaillé pour le compte de Ravrak sur Terra pendant un temps, en échange de sa vie. Puis, il avait aidé Red, avant de partir pour repasser du côté de la Justice. Une Justice amère, certes. Toutefois, un poste de corsaire lui donnait également l'opportunité de se venger, en temps voulu.
La zone de non-droit n'était pas si désagréable que ça. C'était déjà mieux que les Everglades du Royaume de Bliss sur South Blue, ou Lynbrook sur Grand Line, où le vétéran de Vindex avait auparavant séjourné. Le temps était clément, lui aussi. Et puis les criminels qui y traînaient n'étaient pas si violents. La plupart attendaient le revêtement nécessaire pour s'immerger et passer dans le Nouveau Monde via l'Île des Hommes-Poissons. Les commerçants y trouvaient donc leur compte. Quelques échauffourées avaient lieu, mais rien de trop compliqué. Les egos de chacun y étaient pour quelque chose. Les supernovas, primées au-delà des 100 millions de Berries, avaient acquis une sombre réputation lors de leur passage sur Grand Line. Beaucoup avaient été couronnées de succès dans leurs affrontements avec la Marine. Ils n'étaient pas de petites frappes, pourtant pas encore au niveau du Nouveau Monde. Pour Mountbatten, qui venait de battre le commandant de la deuxième flotte du Malvoulant, ce n'était que du menu fretin.
Cependant, les pirates ne l'intéressaient pas. Il était là pour traquer du révolutionnaire. Il ne les avait jamais aimés. S'il trouvait de la valeur dans les idées qu'ils défendaient, il méprisait leurs méthodes. Pour lui, c'étaient des terroristes qui avaient causé plus de mal que de bien au fil des années. Plus important encore, il les avait affrontés sur l'île de Vindex, lors d'une campagne militaire qui dura aux alentours des neuf mois. Neuf mois pendant lesquels avait-il perdu son œil, son meilleur ami et sa fiancée. Ils étaient morts sous les feux de l'artillerie, des fusils et des lames des révolutionnaires. Alors il leur vouait une haine sans limite, malgré des idéaux similaires. C'était la raison pour laquelle traquer du révolutionnaire ne lui était pas déplaisant, bien au contraire. Toutes les deux ou trois nuits, il faisait des cauchemars sur la guerre, et se revoyait sans cesse sur les lignes de front, dans des conditions misérables, à guerroyer contre la Révolution et ses recrues locales. Il revoyait incessamment ses hommes se faire déchiqueter par les shrapnels, découpés par les sabres. Son traumatisme se soignait lentement. Immédiatement après la fin de la guerre, il avait des hallucinations. Il revoyait sa fiancée et lui parlait, et faisait des cauchemars toutes les nuits. Il était sur la voie du rétablissement, mais il ne savait pas combien de temps cela allait prendre. Et s'il pourrait s'en remettre complètement.
La zone de non-droit, s'étendant des groves 0 à 29, c'était justement le lieu de villégiature temporaire du Fantôme. Les derniers jours avaient été mouvementés pour lui. D'abord, avait-il combattu l'équipage du feu Empereur Teach, aux côtés de Red et de ses alliés, afin de concourir à la Corsair Race. Mais ramener la tête d'un de ses commandants n'avait pas été suffisant, car il était arrivé trop tard, après la publication des résultats. Le Marijoan avait donc infiltré Marijoa et s'était rendu devant le Gorosei, pour négocier sa place au sein des Sept. Ils avaient demandé une preuve de son allégeance, un coup d'éclat, quelque chose pour le confirmer dans son poste. Alors l'avaient-ils envoyé sur Shabondy. En effet, Saint Oberon s'y rendait une nouvelle fois pour acheter des esclaves. Sauf que cette fois-ci, l'activité révolutionnaire avait atteint des niveaux dangereusement élevés. Les rapports du Cipher Pol démontraient la présence de plusieurs atouts, dans le but de monter une attaque contre lui. Mais les services de renseignement n'avaient que trop peu d'indices, et une puissance de frappe insuffisante pour monter un assaut frontal le plus vite possible.
Les journaux l'avaient décrit comme un traître, lui qui fut commandant d'élite dans le passé. Néanmoins, l'histoire était toujours plus compliquée. Le Gouvernement Mondial l'avait accusé d'avoir assassiné un roi affilié sur Grand Line. En vérité, le roi devait être remplacé par un gouverneur pour des raisons politiques, et le Cipher Pol avait trouvé en Mountbatten le bouc émissaire parfait. Il n'était pas censé s'échapper et s'en tirer de la sorte, mais il avait survécu. Depuis, l'homme errait sur les mers. Il avait travaillé pour le compte de Ravrak sur Terra pendant un temps, en échange de sa vie. Puis, il avait aidé Red, avant de partir pour repasser du côté de la Justice. Une Justice amère, certes. Toutefois, un poste de corsaire lui donnait également l'opportunité de se venger, en temps voulu.
La zone de non-droit n'était pas si désagréable que ça. C'était déjà mieux que les Everglades du Royaume de Bliss sur South Blue, ou Lynbrook sur Grand Line, où le vétéran de Vindex avait auparavant séjourné. Le temps était clément, lui aussi. Et puis les criminels qui y traînaient n'étaient pas si violents. La plupart attendaient le revêtement nécessaire pour s'immerger et passer dans le Nouveau Monde via l'Île des Hommes-Poissons. Les commerçants y trouvaient donc leur compte. Quelques échauffourées avaient lieu, mais rien de trop compliqué. Les egos de chacun y étaient pour quelque chose. Les supernovas, primées au-delà des 100 millions de Berries, avaient acquis une sombre réputation lors de leur passage sur Grand Line. Beaucoup avaient été couronnées de succès dans leurs affrontements avec la Marine. Ils n'étaient pas de petites frappes, pourtant pas encore au niveau du Nouveau Monde. Pour Mountbatten, qui venait de battre le commandant de la deuxième flotte du Malvoulant, ce n'était que du menu fretin.
Cependant, les pirates ne l'intéressaient pas. Il était là pour traquer du révolutionnaire. Il ne les avait jamais aimés. S'il trouvait de la valeur dans les idées qu'ils défendaient, il méprisait leurs méthodes. Pour lui, c'étaient des terroristes qui avaient causé plus de mal que de bien au fil des années. Plus important encore, il les avait affrontés sur l'île de Vindex, lors d'une campagne militaire qui dura aux alentours des neuf mois. Neuf mois pendant lesquels avait-il perdu son œil, son meilleur ami et sa fiancée. Ils étaient morts sous les feux de l'artillerie, des fusils et des lames des révolutionnaires. Alors il leur vouait une haine sans limite, malgré des idéaux similaires. C'était la raison pour laquelle traquer du révolutionnaire ne lui était pas déplaisant, bien au contraire. Toutes les deux ou trois nuits, il faisait des cauchemars sur la guerre, et se revoyait sans cesse sur les lignes de front, dans des conditions misérables, à guerroyer contre la Révolution et ses recrues locales. Il revoyait incessamment ses hommes se faire déchiqueter par les shrapnels, découpés par les sabres. Son traumatisme se soignait lentement. Immédiatement après la fin de la guerre, il avait des hallucinations. Il revoyait sa fiancée et lui parlait, et faisait des cauchemars toutes les nuits. Il était sur la voie du rétablissement, mais il ne savait pas combien de temps cela allait prendre. Et s'il pourrait s'en remettre complètement.