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Les monstres des profondeurs

Il est huit heures du matin, les habitants de l'île se réveillent doucement. Les travailleurs se préparent pour aller travailler, les traînards se préparent pour aller traîner, les lève-tard dorment encore. C'est une journée banale, comme tant d'autres sur l'une des îles les plus protégés de la région, un bastion de la marine. Une patrouille fait sa ronde dans la ville de bonne heure, l'équipe de nuit vient de passer le relais à celle de jour. Pas moins de vingt soldats armés d'un fusil, mené par un lieutenant, surveillent les rues. Les pêcheurs pêchent, c'est le matin où il y a le plus de poisson, selon le vieux Léon qui pêche depuis 40 ans, c'est son métier, mais aussi sa passion. Le vieux, comme on l'appelle par ici, se rend dans la baie avec son bateau de pêche. Il lance sa ligne, puis il attend. Il fait frisquet le matin, un peu de brouillard occulte la vision, mais rien de bien méchant. Subitement, la ligne bouge, le vieux n'en revient pas, il a attrapé quelque chose du premier coup.


- En vingt ans, ce n'était jamais arrivé. Aller, Léon, tire, mon gars !


L'ancien tire de toutes ses forces, mais il n'arrive pas à remonter la prise. C'est même le contraire, c'est la prise qui attire le vieux à elle. Il s'appuie contre le rebord du bateau avec ses pieds pour ne pas tomber à l'eau, il tire comme un forcené sur la canne à pêche, des veines apparaissent sur son visage, il devient aussi rouge qu'une fraise. Il tire de toutes ses forces jusqu'à puiser dans ses derniers retranchements. Malgré ses efforts, il passe à travers le bord du bateau et il finit dans l'eau. L'eau magnifiquement bleutée devient écarlate, une flaque de sang tache la beauté de la mer. Le ciré jaune de l'ancien remonte à la surface, le vieux Léon n'est plus. Des remous s'approchent de tous les bateaux de la baie, les pêcheurs se font attraper par quelque chose, mais la brume cache la ou les choses. Seuls les bruits de destruction des navires et les remous des vagues sont perceptibles. Aucuns cris, aucun son de lutte, rien que le calme des vagues. Pourtant, la mer est salie par le sang des pêcheurs. Les remous se dirigent vers le port à une vitesse fulgurante, comme une bande de requin prêt à se jeter sur leurs proies.


Un vieil alcoolique vient se soulager au bout du port, il décuve de sa nuit de folie. Il aime la rosée du petit matin, ça lui fait du bien. Mais son plaisir est de courte durée lorsqu'une main surgit de la baie et lui agrippe la jambe droite, puis l'entraîne au fond de la mer. Après quelques secondes sous l'eau, le corps de l'alcoolique refait surface, inerte. Plusieurs silhouettes surgissent de l'eau, les ombres s'occupent de nettoyer le port, les humains qui y travaillent se font violemment abattre. La façon dont ils se font avoir est sanguinaire : la nuque brisée, le cœur arraché, démembré, décapité, trancher en deux parties distinctes, le corps transpercé... Et j'en passe. Les hurlements de lutte se font entendre, la marine ne tarde pas à être prévenue par les cris des civils assistant à ses meurtres. La patrouille arrive aussitôt au port, elle trouve pas moins d'une vingtaine de civils massacrés. Les soldats braquent les responsables, il s'agit de quatre personnes, des hommes-poissons. En voyant les marins, les quatre hommes se mettent à se moquer.


- Hin !


Lance le plus musclé des quatre.


- Quelle horreur... Vous, c'est vous les responsables ?!


Hurle le lieutenant. Le plus maigre des hommes-poissons répond.


- Et vous serez les prochains !


Après avoir terminé sa phrase, il envoie un crachat qui a l'effet d'une balle, le mollard transperce la cuisse gauche du lieutenant, ce dernier plie le genou blessé. Les marins ouvrent le feu, mais les hommes-poissons sont plus rapides que les réflexes humains, ils parviennent à esquiver les assauts. Le lieutenant encourage ses troupes.


- Ne vous retenez pas, ce sont des monstres. Nous avons l'avantage du nombre, ils ne sont que quatre !


Le plus rondouillard des quatre se met à pouffer.


- Quatre ? Vous en êtes sûr ?!


À peine sa phrase terminée, qu'énormément d'hommes-poissons surgissent de l'eau. Plusieurs habitants des fonds marins se ruent sur les soldats paniqués, c'est un bain de sang. Les poiscailles sont au complet, il y en a une centaine. Ils courbent l'échine en se rangeant en deux lignes parallèles distinctes, ils baissent la tête en signe de soumission, tout en plaçant leur poing droit sur leur cœur en signe de respect. Trois personnes sortent de l'eau. La première a foulé le sol est une montagne de muscle avec un air effrayant, elle croise les bras, tout en foudroyant du regard les soldats vêtus d'une armure traditionnelle. La deuxième personne est l'opposé de la première, elle est maigrichonne avec un air jovial, elle sourit en permanence. La dernière personne est quelqu'un de spécial, c'est le chef des hommes-poissons, leur prince. Il regarde autour de lui d'un air amusé, il claque des doigts, la montagne de muscles ainsi que le gringalet obéit. Le mastoc a emmené avec lui une immense palourde, il porte l'immense coquillage jusqu'à son seigneur. Ce dernier pose son royal postérieur dessus, cette palourde lui sert de trône. Le maigrichon et le baraqué s'agenouillent devant leur souverain, adoptant la même posture et les mêmes gestes que les soldats.





- Maître, quels sont vos désires ?





- Majesté, nous vous satisferons.


Leur suzerain regarde ses hommes de confiance.





- Divertissez-nous. Nous voulons un massacre digne de notre grandeur.


Les soldats écoutent leur maître. Kagemoro, le musclé, ordonne aux hommes de faire une purge.


- Je veux que vous vous occupiez de tous les habitants de cette île, aucuns survivants, aucuns prisonniers, je ne veux que des cadavres !


Les soldats sourient, ils sont heureux.






- Ce sera fait selon votre désir. Ô, mon souverain !


Disent-ils à l'unisson. Le prince est satisfait, il brandit son trident en direction des soldats.


- Nous pensons que vous êtes digne de notre intérêt, faites selon notre volonté.


Les soldats sont lâchés comme des bêtes dans la ville, ils se dispersent aux quatre coins de Shell Town. Seuls, Kagemoro et Mitsusuke, le gringalet, restent auprès de leur maître. Le prince ricane en entendant les cris des civils, il regarde ses hommes de confiance.


- Lâchons nos amis, qu'en pensez-vous ?


Kagemoro Kitajo, surnommé "La terreur des abysses", regarde son prince dans les yeux.


- C'est une idée magnifique, seul un esprit tel que le vôtre aurait pu penser à une telle idée.


Mitsusuke Soga, surnommé "Le voyageur des abysses", approuve l'idée de son suzerain.


- Envoyez les monstres est une bonne idée, ils doivent avoir faim depuis le temps qu'ils attendent.


Le prince affiche un sourire hautain. Il tape quatre fois sur le sol avec son trident, les vibrations retentissent sous l'eau. Quatre créatures, qui sont tapis au fond de la baie, ouvrent les yeux. Elles entendent l'appel de leur maître. Les monstres surgissent des profondeurs, ils sont gigantesques, pas de doute, ce sont des monstres marins.


- Nous vous ordonnons de détruire cette ville.


Les monstres obéissent, ils sortent de l'eau pour fouler le sol de l'île, ils se déchaînent sans attendre. La marine ne tarde pas à intervenir, le colonel Pal Véhachez responsable de la 153ᵉ division, mobilise l'intégralité de ses hommes, pas moins de 1 500 soldats. Ils se divisent en quatre groupes pour couvrir les quatre coins de l'île. Mais ce ne sont pas les seuls, une irréductible bande de révolutionnaire de passage sur Shell Town apprend la nouvelle, leur chef décide de s'occuper des hommes-poissons, aidant la marine au passage. Han, le fameux révolutionnaire, désire aider les plus démunis. Il ordonne à ses hommes de se tenir prêt, les Fighters écoutent leur leader planqué dans un vieux bar miteux.


- Les gars, allons nous occuper de ses fouteurs de trouble. N'hésitez pas à prêter main forte à la marine, peu importe qu'elle nous considère comme ses ennemis, ce n'est pas le moment de faire bande à part !


Les soldats partent aux quatre coins de l'île aider la marine, pendant que Han reste avec son bras droit et son bras gauche, planqué dans le bar.


- Nous devons trouver le responsable. Cado, tu en penses quoi ?


Le Mink fume une clope, il relâche de la fumée en ouvrant les babines du côté droit.


- Ça ressemble à une attaque de pirate, c'est le genre de saloperie habituelle. Massacre de civils, pillage, opposition à la marine, si ce ne sont pas des pirates, ça peut être des indépendantistes comme nous.


Han regarde son bras gauche, les réponses du bras droit sont cohérentes.


- Et toi, Tanpan, t'en penses quoi ?


L'épéiste croise les bras, puis il s'appuie contre le comptoir.


- Peu importe, indépendantiste ou pirates, nous devons les neutraliser au plus vite.


Han regarde au loin.


- Nous sommes d'accord, pas de pitié. Nous devons dénicher le chef et le tuer, les larbins suivront.


Le Mink sort son fusil, il le charge.


- Trouver le chef ne sera pas si compliqué. Il y a quatre énormes bestiaux qui se trouvent aux quatre coins de la ville, c'est une stratégie louable. J'ai l'impression que leur chef doit être du genre à regarder, la meilleure place pour assister aux destructions est le centre-ville, question de logique. Donc, si le chef n'est pas du genre à se salir les mains, il doit soit se trouver au centre-ville ou dans la baie dans son navire. Nous devons chercher soit au port ou dans le centre-ville.


Han est d'accord avec cette supposition, Tanpan l'est aussi. Les trois hommes sortent du bar, le patron du bistro descend dans le bar, il demande à Han ce qu'il se passe. Le chef révolutionnaire rassure l'homme qui soutient la cause révolutionnaire, il lui dit de ne pas se préoccuper de ce qu'il se passe dehors, mais qu'il ferait mieux de se planquer dans les caves du bar. Le vieux regarde les trois figure de la révolution franchir le pas de son établissement, il se met à sourire.


- Bande de débile, n'allez pas vous faire tuer.


Une fois dehors, ils se dirigent vers le centre-ville. Pendant ce temps, la marine tente d'évacuer les civils restant, ainsi que d'abattre les monstres et les soldats.
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Les monstres marins détruisent la ville, ils sont répartis aux quatre coins de l'île. Dans la zone ouest, un immense requin broie avec sa mâchoire puissante et ses dents tranchantes tout ce qui l'entoure, il se nomme Pistris. Dans la zone nord, un gigantesque crustacé similaire à une Langouste, détruit tout sur son passage avec ses énormes pinces, elle se nomme Locusta. Dans la zone sud, un Oursin titanesque ravage tout sur son passage, il se nomme Echinus. Dans la zone est, une pieuvre géante enroule ses tentacules autour des structures qu'elle écrase sans soucis, elle se nomme Octopus.


La marine tente de réagir de la meilleure façon, elle tire sur les animaux des fonds marins. Mais les balles ne semblent pas être efficaces, au contraire, elles énervent les monstres. Les animaux détruisent les bâtiments d'un coup sec, la marine utilise des bazookas pour abattre les ennemis, les boulets touchent les géants. Les soldats se réjouissent de cette réussite, enfin, c'est ce qu'ils pensent, car la fumée se dissipe et, les monstres sont toujours vivants. Quatre lieutenants commandent une des quatre sections ayant pour but de tuer un monstre, les responsables ne voient pas de solution, même les boulets de canon tiré à partir d'un bazooka sont inefficaces. Ils prennent la décision de retenir du mieux qu'ils peuvent les abominations qui se déchaînent. Le souci, c'est qu'il n'y a pas qu'une menace à gérer, mais quatre. Les soldats hommes poissons font des ravages en ville, ce qui oblige les marins à se disperser pour les confronter, mais les soldats ne font pas le poids contre eux. Les pirates s'amusent à détruire Shell Town, les soldats tentent de les arrêter en leur tirant dessus, mais les balles ne semblent pas leur faire énormément d'effet : ils esquivent ou ils encaissent.


Les soldats passent au corps-à-corps, aucuns d'entre eux ne parviennent à blesser les hommes poissons, ils se font vaincre sans difficulté. La ville est à feu et à sang, les corps des soldats recouvrent les trottoirs. Les civils fuient le plus loin possible du centre-ville. Mais ils ne peuvent pas quitter la ville, car ils doivent faire face aux pirates qui traînent dans les rues pour les tuer, ainsi qu'aux monstres qui prennent plaisir à détruire la ville. Ils ne savent plus que faire, la marine fait de son mieux pour gérer la situation, mais même le colonel est dépassé. Il ne peut pas être à quatre endroits en même temps, il ne peut pas abattre chacun des pirates sans prendre le risque d'être acculé dans une zone. Le colonel est en colère, le fait de voir sa ville qu'il aime tant partir en fumée le rend fou de rage, sans parler des victimes qui s'accumulent. Il jauge la situation, tout en étant ébahi devant cette catastrophe. Il est accompagné par ses deux soldats de confiance, Ewan Koro et Tina surnommée "Doc".






- Nous sommes dans une situation délicate, j'ignore comment nous allons nous en sortir, mais nous devons nous en sortir... Sinon, ce sera la fin de Shell Town. Réfléchi, Pal, réfléchi.


Pense-t-il à voix haut. Il joint ses index et ses majeurs au niveau de sa bouche, il plisse les yeux, tout en expirant lentement.


- Je sais. Ewan, vous allez patrouiller dans la ville et vous occupez des pirates qui sèment la pagaille, n'épargnez aucun de ses forbans. Vous, Tina, vous allez évacuer le plus de civils possible, sortez de la ville, peu importent les risques, vous avez comme mission de les expatrier de Shell Town. Quant à moi, je vais abattre un à un les quatre monstres, avec le Soru, je devrais pouvoir m'en sortir.


Les deux commandants retrouvent espoir, même si la situation n'a pas changé, il y a une lumière au bout du tunnel.


- Bien, mon colonel !


Pal Véhachez met en garde la doctoresse.


- Ne prenez surtout pas la voie des mers, ce sont des hommes poissons, ce serait leur faciliter la tâche. Rester en dehors de la ville, planquez-vous dans les bâtiments désinfecté, dans les bas quartiers.


Tina hoche la tête, puis elle part. Ewan regarde son supérieur dans les yeux, les deux échangent un vif regard, sans échanger un seul mot. Ewan part à la recherche d'hommes poissons, Véhachez dégaine son sabre. Il se dirige en direction du premier monstre, il utilise le Soru pour fendre l'air avec sa vitesse. Sur le chemin, il tombe sur cinq hommes poissons en train de battre quatre civils ayant eu l'audace de vouloir les frapper à coups de bâton. Le colonel tranche la tête des cinq pirates, les civils sont sauvés.


- Dégagez ! Mettez-vous à l'abri, ne restez pas là et ne tentez pas de combattre !


Les civils remercient leur sauveur, ils partent en titubant. Le colonel se remet en route, mais il croise un homme vêtu d'un uniforme orange qui court en direction du port. Le colonel lui ordonne de partir, mais l'homme ne l'écoute pas, sa vitesse est fulgurante. Pal regarde le monstre requin qui se trouve en face de lui, puis il tourne sa tête en direction du fuyard.


- Merde... Qu'est-ce que je dois faire ?


Pendant que Véhachez prend sa décision, la révolution passe à l'attaque, elle n'est pas inactive. Les Fighters rejoignent les quatre sections de la marine. Chaque lieutenant responsable d'une section ne crache pas sur de l'aide, ils ignorent qu'ils s'agissent de révolutionnaires, mais peu importe, ils sont armés et adroits. Les révolutionnaires tirent sur les monstres, mais même avec tout leur arsenal, les rebelles ne sont pas plus efficaces que la marine.


Dans la zone ouest, un tir blesse un monstre Langouste, Locusta pousse un cri de douleur. Tout le monde se retourne, il constate qu'un Mink de type Chat est perché en hauteur sur un toit, tenant fermement un fusil automatique dans ses pattes. Les révolutionnaires reconnaissent le bras gauche de leur leader, Abo Kado, le chat sniper. La Langouste géante saigne, elle se déchaîne dans la zone en écrasant tout ce qui l'entoure avec ses pinces géantes.






- Grouuuuuuum !!!


Hurle-t-il. Kado mâchouille le bout d'une allumette, tout en regardant sévèrement le monstre.






- P'tain... Il est coriace.


La marine se réjouit, mais le Mink met les choses en ordre. Il regarde les soldats avec un air sévère.


- Écoutez, bande de minable. Nous sommes alliés de circonstance, mais je ne suis pas votre ami, et encore moins votre défenseur. Je me fous de savoir si vous allez crever ou non, la seule chose qui m'importe, c'est la sécurité de mes hommes et celle des civils. Une fois cette bataille terminée, je vous conseille de vous tenir le plus loin possible de moi et de mon fusil.


Les soldats ravalent leur salive. Le lieutenant grimace, il n'aime pas les menaces, même venant d'un allié.


- Tu ferais mieux de fermer ta gueule, car pour le moment, le monstre est encore là. Une fois cette bataille finie, je m'occuperai de toi et de tes hommes personnellement, tu as compris ?


Kado regarde le gradé qui charge ses deux pistolets à silex, puis il regarde le monstre qui continue de s'énerver. Les soldats lui tirent dessus, le Mink range son fusil dans son étui dorsal, puis s'étend les bras.


- J'ai lâché le chef pour m'occuper de ce monstre, je ne dois pas traîner, sinon le boss pourrait être en difficulté.


Il ordonne à ses hommes de lui donner une ceinture de dynamite, l'un d'entre eux lui balance l'objet, le Mink l'enroule autour de sa taille. Puis, il saute de toit en toit avec l'agilité d'un félin. Il monte sur la queue de la Langouste, il court à quatre pattes sur le corps du monstre marin. Il sort ses griffes pour les planter dans la cuirasse naturelle du monstre, il escalade petit à petit jusqu'à atteindre le sommet de la créature. Les soldats évitent de le plomber, même si c'est difficile de viser correctement, heureusement que Kado possède une agilité extraordinaire, c'est grâce à cela qu'il esquive les balles perdues. Une fois sur la tête du monstre, le bras gauche de Seki Han craque sur la cuirasse du crustacé, l'allumette qu'il mâchouillait. Il allume les cinq dynamites à sa ceinture, puis il retire celle-ci. Le lieutenant comprend, il ordonne à ses hommes de tirer dans la plaie précédemment ouverte par le Mink. Quelques balles perforent par chance la plaie, ce qui fait hurler le monstre.


- Grouuuuuuum !!!


Le chat saute, et il balance la ceinture dans sa gueule, la Langouste avale les explosifs. L'explosion a lieu dans la gorge du crustacé, ce qui le décapite. Kado est projeté par la déflagration, il s'écrase violemment contre un bâtiment avant de traverser ce dernier. Les soldats hurlent de joie, le monstre est mort ! En revanche, Kado n'est pas en pleine forme, il saigne abondement. Il est conscient, allongé au sol, il regarde le plafond.


- Putain de crustacé.


Dit-il en sortant un paquet de clope, il prend une cigarette qu'il met dans son bec. Il se redresse, puis il sort une allumette se trouvant dans le paquet de cigarette, il craque celle-ci sur le sol. Une fois sa tige allumée, il relâche la fumée par le nez.


- Allez, il reste trois saloperies à exterminer.


Il titube en direction de la sortie.


Zone sud : Nettoyé



Dernière édition par Han le Ven 1 Sep 2023 - 20:49, édité 8 fois
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Les pirates sont agacés par la mort d'un de leurs monstres, surtout Tozawa. Il regarde la créature, qu'il a lui-même élevée depuis sa naissance, tombé lourdement au sol.


- Locusta... ?


Dit-il sobrement. Ses yeux s'écarquillent de plus en plus au fur et à mesure qu'il réalise ce qui vient d'arriver, il affiche une expression énervée. Ses deux hommes de confiances sont étonnés, ils regardent leur souverain qui ne bouge plus. Soga s'empresse d'apaiser son prince, il se met à genoux devant lui et baisse la tête.


- Seigneur. Nous déplorons la perte de Locusta, c'est un crime abject de la part de ses saletés d'humains. Mais, je vous en conjure, garder votre royale prestance. Il vous reste encore Pistris, Echinus et Octopus. Nous vengerons Locusta, soyez en sûr, mon prince.


Kitajo regarde sévèrement Soga, toujours en croisant les bras.


- C'est un acte impardonnable que d'abattre un animal royal, c'est une déclaration de guerre. Mon prince, laissez-moi m'occuper de ses humains, je ne peux pas rester insensible à votre souffrance.


Le souverain regarde son garde du corps.


- Cette douleur est atroce, ma souffrance est sans commune mesure. Malgré mes meurtrissures, nous ne changerons rien à notre plan de départ, en l'honneur de notre Locusta.


Kagemoro et Mitsusuke sont émus par le courage dont fait preuve leur suzerain, ils sont obligés de verser des larmes de fierté, tout en restant digne. Un homme fait son apparition, il halète, mais il sourit en même temps.


- Finalement, je vous ai trouvé.


Le prince regarde d'un air narquois le visiteur, tandis que ses hommes de main le dévisagent.


- Humain, ce n'est pas le moment de nous accommoder avec ton ignoble apparence. Dépêche-toi de mourir, et disparais hors de notre royale vue.


L'humain en question n'est autre que Seki Han, il regarde le prince, ainsi que ses laquais qui l'entourent.






- C'est donc toi, l'enfoiré qui est responsable de ce massacre ?


L'insulte est de trop, Kagemoro décroise les bras. Soga se redresse subitement, il tourne le dos à Han, mais il tourne légèrement sa tête en direction de l'homme. Il lui jette un regard meurtrier. Le suzerain fronce les sourcils.


- Comme oses-tu t'adresser à notre royale personne, qui plus est, tu nous insultes ? Kagemoro, fait de la chair à pâté avec ce type.


Le garde du corps s'approche de Han, son regard est empli de colère. Le combattant se met en positon de combat, il affiche un sourire confiant. Mais une voix interrompt le combat, le colonel Pal se tient derrière Han, il halète.


- Vous m'avez fait courir, félicitations. Vous vous rendez compte du danger dans lequel vous vous êtes précipité ? ! Si je n'avais pas vu l'autre monstre exploser, je ne vous aurais jamais suivi, on peut dire que vous avez de la chance !


Han ne quitte pas des yeux la montagne de muscles.


- Colonel Pal Véhachez, je suppose. Je ne suis pas un habitant de cette île, rien qu'un homme de passage. Mais si vous voulez me donner un coup de main, je ne vais pas refuser.


Le prince regarde le nouvel arrivant.


- Soga, occupe-toi de lui. Nous ne supportons pas la vue d'humains, leur odeur est dérangeante.


Le messager regarde son prince.


- C'est un honneur de vous servir, mon prince.


Le colonel tient fermement sa lame, couverte de sang, dans sa main droite.


- Je ne sais pas ce qu'il se passe ici, mais je suis certain que vous n'êtes pas étranger à tous ses phénomènes catastrophiques. Si cela est le cas, je suis dans l'obligation de vous arrêter. Rendez-vous sur-le-champ, je ne vous le dirais qu'une fois.


Soga grimace.


- Meurs, chien !


Il crache une goutte d'eau sur le colonel, ce dernier esquive l'attaque qui a l'effet d'une balle de fusil.


- Je prends ça pour un refus.


Pendant ce temps, le jeune Tanpan assiste les soldats dans la zone de l'est, avec une poignée de révolutionnaire. Les marins sont tous blessés, pour les plus chanceux... Pour ceux n'ayant pas eu cette chance, la vue de leur corps inerte plonge les soldats dans un profond désespoir et une intense tristesse. Seul le lieutenant tient bon, malgré ses meurtrissures. Les révolutionnaires ne sont pas en très grande forme, mais avec l'aide du bras droit de Han, Tanpan, le front de résistance tient bon. Tanpan halète, il est blessé, notamment à la tête. Il faut dire que le monstre géant est une pieuvre qui étend ses immenses tentacules lors d'une attaque. Ce qui explique l'état des soldats, ils n'ont même pas pu s'approcher suffisamment pour blesser le monstre. Octopus se déchaîne surtout à cause de la mort de son ami. Tan brandit son épée devant lui, il sait qu'Abo Kado est à l'origine de la disparition du premier monstre, il veut prouver qu'il est aussi capable d'en faire autant. Octopus envoie une énième fois une de ses tentacules pour écraser les gêneurs. Mais cette fois, Tanpan saute devant le tentacule et il tranche celui-ci avec aisance, l'appendice tombe lourdement au sol, écrasant au passage quelques pirates venus prêter main-forte à la créature. Elle hurle de douleur.






- Gniiiiiiiiiiiii !!!


Les cris de douleur retentissent dans la zone, le monstre crache du sang. Tanpan halète, il tient à peine sur ses deux jambes, il prend appui sur son épée. Il regarde Octopus avec l'œil droit à moitié fermé et l'autre grand ouvert. Il ne reste plus que sept tentacules à couper, Tanpan inspire lentement, il se concentre. Il trouve un moyen pour abattre le monstre sans forcément devoir trancher tous les tentacules.


- Je vais y aller à fond, le tout pour le tout… Courage !!!


Tanpan saute dans les airs le plus haut possible, il pointe le bout de son sabre en direction des yeux de la bête. Mais un tentacule surgit de nulle part pour frapper l'épéiste de plein fouet, celui-ci réagit à temps, il poignarde l'appendice, s'enfonçant dans sa chair. Il ressort du tentacule couvert de chair et de sang, le monstre attaque sans attendre, deux tentacules attaque Tan des deux côtés. Il saute sur l'un des appendices visqueux, il patine sur place pour éviter de tomber. Il plante son sabre dans la chair du monstre pour garder une stabilité. Mais alors que l'un des bras du monstre s'apprête à écraser le jeune comme une mouche, le monstre se fait canarder par la marine et les révolutionnaires. Comme il lui manque beaucoup de tentacules, il ne peut pas se protéger comme il le fait à son habitude. La bête hurle, elle a mal, elle utilise le reste de ses appendices pour se protéger, sauvant la vie de Tanpan. Le tentacule sur lequel il est accroché le jeune garçon est levé pour servir de bouclier, le gamin retire son épée, et atterrit sur un toit. Il regarde la bête se faire acculer, même si cela n'est pas mortel pour elle, les balles et les boulets explosifs lui font mal. Le jeune demande à un marin assez mastoc s'il peut lui rendre un service, ce type n'est pas contre. Il porte Tanpan à bout de bras, celui-ci tient fermement son épée à double tranchant dans ses deux mains.


- Vas-y !


Le marin balance le frêle guerrier de toutes ses forces en direction de la tête de la pieuvre, l'épée en avant. Tanpan transperce le tentacule servant de bouclier, la chair a ralenti la vitesse du révolutionnaire.


- C'est terminé !


Il dirige sa lame vers le bas, il retombe sur l’œil droit de la pieuvre, poignardant celle-ci. Tanpan s’acharne, il utilise ses dernières forces pour frapper frénétiquement l’œil de la créature, elle a du mal à se débattre, la marine continue de lui tirer dessus, en évitant le visage. Tanpan créer une énorme plaie à l’œil, avant de se faire jarreter par un coup de tentacule qui le projette au sol. Il peine à garder conscience, il est blessé, mais il veut combattre. Le lieutenant de la marine ordonne aux derniers soldats, que ce soit marin ou révolutionnaire, de tirer dans la plaie béante avec : des balles de fusils, de pistolets, des boulets de canon avec des bazookas. Mais il reste un dernier appendice qui lui sert de protection. Tanpan se relève une dernière fois, il rassemble ses forces pour donner son ultime coup. Il est à peine conscient, il tient debout grâce à la force de sa volonté, son corps le fait souffrir, il saigne en abondance. Il saute le plus haut possible en brandissant son sabre au-dessus de sa tête, il parvient à découper l’appendice avant que les soldats ne tirent une nouvelle fois.


Tanpan perd connaissance, il s’écrase sur le tentacule visqueux, qui tombe sur le sol. Le lieutenant ordonne de faire feu, par miracle, un boulet de canon atteint l’orifice de la créature, il explose à l’intérieur, détruisant le cerveau de l’abomination, la tuant sur le coup. Son corps s’écroule contre un immeuble.


Zone nord : Nettoyé

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Pendant que les bêtes sont pourchassées pour être abattues, les soldats du prince s'amusent à tout détruire sur leur passage. Tout en s'en prenant aux pauvres civils n'ayant pas eu la chance de se cacher. Mais, un homme apparaît, le commandant Ewan ne fait pas dans la dentelle. Il tranche, avec ses dagues, les misérables pirates qui s'opposent à lui. Il taillade, il écorche, il coupe, il tranche, ses adversaires ne font pas le poids. Ils finissent entaillés de la tête aux pieds, avant de s'écrouler à terre. Mais ce n’est pas fini, il a certes vaincu une dizaine de soldats, mais il en reste facilement quatre-vingt-dix à abattre. Par chance, la commandante Tina arrive pour conduire les civils en sécurité. Elle affirme qu'elle a réussi à ressembler la majorité du peuple, les autres sont soit morts ou introuvables. Ewan demande à son égal de partir le plus vite possible, car le reste des soldats se ramènent en direction des corps de leurs camarades.


- Il fallait s'y attendre, ils ne trouvent plus de civils, donc ils cherchent de nouvelles proies. Ils ont dû entendre les cris de douleur provenant de leurs camarades.


Les bruits et le nombre de pas sont effrayants, plus de quatre-vingts hommes se dirigent vers Ewan. Celui-ci grimace.


- Quel manque de chance, si toute l'armée me fonce dessus, je ne suis pas sûr de m'en sortir. Autant y aller à fond.


Il lève les yeux au ciel, il constate qu'il est entouré par les hommes-poissons. Certains se trouvent sur les toits en observant le Koro, tandis que d'autres s'avancent d'un pas décidé vers le blond, le sourire aux lèvres.


Mais éloignons-nous de Ewan et ses "amis" poissons pour nous diriger au port de l'île. Han et Pal sont sur le point de commencer leur combat. Han et Kagemoro se contentent de se fixer, analysant leur posture de combat. Pendant ce temps, Soga, le messager du prince, se déchaîne contre le colonel. Il utilise deux sabres courbés qu'il manipule brillamment, Pal pare les attaques avec son épée. Il n'a aucune difficulté à bloquer les attaques de Soga, sa maîtrise est inférieure à celle du marin. Il ne se bat qu'avec une lame, et pourtant, c'est lui qui a le dessus. Soga se fait désarmer en un coup circulaire.


- Croisant de lune !


La technique du marin a mis fin au combat, Soga n'est pas blessé. Il n'ose pas bouger, la lame du colonel est pointée sur sa glotte. Il n'ose pas avaler sa salive, par peur que la salive ne heurte la pointe de la lame.


- Donne-moi une bonne raison de ne pas t'égorger.



Soga transpire, il sourit, ses lèvres sont tremblotantes.


- Je....


Il sent le lourd regard de son prince qui pèse sur lui.


- Je suis prêt à mourir en guerrier des abysses !


Le prince et Kagemoro sourient, ils sont emplis de fierté. Pal hausse un sourcil.


- Comme tu veux, chacun sa mort.


Il décapite l'homme-poisson sans difficulté d'un coup horizontal. La tête du Mitsusuke roule jusqu'aux pieds du prince Tozawa, ce dernier soupir.


- Tu as tué mon fidèle messager, comment as-tu osé... regarde dans quel état as-tu mis Soga.


Le prince se lève de sa palourde, puis il ramasse la tête de son ami. Il regarde le visage de Soga intensément.


- Tu vivras en moi, à jamais.


Il croque dans le crâne de son ami, lui arrachant les os et la chair sans problème. Ses dents aussi tranchantes et solides que celles d'un requin lui permettent ce genre de folie. Il finit par avaler ce qu'il reste de Soga, devant les yeux ébahis de Pal, de Han, pendant que Kagemoro reste de marbre. Tozawa pose son regard froid sur le marin, celui-ci se met en garde.


- Tu ne me fais pas peur !


Le Hisakage brandit son trident.


- Vous allez regretter de nous avoir mis en colère, bande de scélérat, vous allez connaître la véritable peur !


L'affrontement entre les deux guerriers s'annonce redoutable. De leur côté, Han et Kitajo finissent d'analyser les points faibles dans la posture de l'autre. Kitajo semble être préoccupé par son souverain, il va même jusqu'à ignorer le révolutionnaire.


- Mon prince, vous n'avez pas à vous rabaisser, je combattra...


Un coup de poing dans le visage l'interrompt, la masse tombe à terre. Han regarde son ennemi, celui-ci se relève en colère, la lèvre inférieure saignante.


- Déchet d'humain, je vais te le faire regretter.


Le combat va enfin pouvoir commencer.
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Han envoie une multitude de coups de poing et de coups de pied dans le buste de son adversaire, ce dernier encaisse les coups en se protégeant avec ses avant-bras qu'il place devant sa poitrine. Le révolutionnaire se rend compte que ses attaques ne lui font rien, même s'il frappe pour tester la résistance de l'ennemi, il est étonné qu'aucune de ses attaques n'inflige de dégâts physiques. L'homme-poisson continu de regarder son ennemi avec un air effrayant, vide de tout sentiment. Ses petits yeux écarquillés rendent mal à l'aise le révolutionnaire, ce dernier cesse de se battre, il saute en arrière sur plusieurs mètres.


- Ce type n'est pas normal, c'est comme s'il ne sentait pas mes coups ou qu'il n'en avait rien à faire.


Kitajo décroise les bras, il soupire, tout en restant inexpressif.


- Si c'est tout ce dont tu es capable, je vais mettre un terme à cette parodie d'affrontement. Je vais te tuer en un coup.


Dit-il en se mettant en position de combat, il adopte une posture, similaire à une garde de boxe. Han est surpris, le poing du Kagemoro frappe le buste du révolutionnaire. Celui-ci s'envole sur plusieurs mètres, il gît au sol. Tozawa sourit, tout en échangeant des coups de trident contre le sabre du colonel.


- Votre race inférieure est sur le point de disparaître. En un seul coup, mon garde du corps a tué ton allié, si ce n'est pas une preuve de votre flagrante faiblesse, nous allons vous apporter d'autres arguments.


Pal grimace, il peine à contenir l'arme à trois lames avec son Katana.


- Ne juge pas l'humanité en te basant sur un homme, tu vas être surpris dans quelques instants !


Kitajo s'avance vers Tozawa.


- Prince, vous n'avez pas à vous salir les mains...


Le Hisakage ne quitte pas son ennemi des yeux.


- Laisse, Kitajo.


La montagne de muscles s'approche de plus en plus, au grand désarroi du marin.


- Que dira votre père, le roi, s'il apprend que vous av...


Le prince s'énerve, il regarde son garde du corps, tout en lui hurlant dessus.


- Nous t'avons dit de nous laisser, oserais-tu contredire notre ordre ? !


Le Kagemoro ne bouge plus, il croise les bras, tout en affichant son air inexpressif. Pal ne sait pas comment réagir, il pense à un moyen de tuer le plus costaud, tout en évitant de se faire poignarder par le trident du prince. Il ne trouve pas, il sent que ça va mal se terminer. Heureusement, Han se relève.


- Outch, ça fait mal.


Dit-il en se frottant le buste. Le Kagemoro le regarde avec un air narquois, tout comme le Hisakage.


- Tu n'as pas fini ton travail, Kitajo.


Pal sourit bêtement.


- Héhé, il est solide.


Tozawa repousse son adversaire avec un coup de trident, Pal tombe se fait surprendre, il tombe au sol. L'homme-poisson de type requin blanc tente de lui planter son trident dans le ventre. Pal bloque l'arme avec son Katana, puis il repousse le prince en lui donnant un coup de pied. Pal se relève, et Tozawa se rapproche de lui. Pendant ce temps, la montagne de muscles grommelle.


- Je n'ai pas frappé assez fort, j'ai sous-estimé de peu cette mauviette.


Dit-il en décroisant les bras. Seki Han adopte une posture de Karatéka : les jambes parallèles, les genoux fléchissent, le buste gonflé, les deux poings situés au niveau du rein de leur côté respectif, ainsi que ses deux coudes en retrait. Ce qui énerve l'homme-poisson.


- Humain inférieur, comment oses-tu utiliser cette pose, elle appartient au noble du Karaté des hommes-poissons, c'est notre art martial !


L'homme-poisson fonce sur le révolutionnaire, celui-ci lui décoche un coup de poing dans l'estomac. L'homme-poisson est plié en deux, il vomit, ses vaisseaux sanguins explosent dans le blanc des yeux. Le coup envoie la masse sur plusieurs mètres, cette dernière se redresse le plus vite possible, mais Han rejoint le guerrier avant même qu'il n'ait le temps de faire quoi que ce soit. Il lui envoie un coup de pied dans le menton, ce qui soulève le bonhomme, puis le révolutionnaire tourne sur lui-même avant de lui assener un coup de poing dans les côtes gauches. L'homme-poisson est projeté, il roule sur plusieurs mètres. Il se relève, et il bloque un coup de coude en direction de son nez avec son avant-bras gauche. Kitajo envoie un uppercut du poing droit, Han pare le poing avec sa paume gauche, sauvant son menton. Les deux hommes se regardent.


- Je me demande si tu connais le Karaté des hommes-poissons, une grande bouche comme toi, qui ne cesse de vanter la supériorité de ta race, c'est bizarre que tu n'utilises pas "votre" art martial dont tu sembles si fier.


L'homme-poisson grommelle.


- Qu'est-ce qui t'arrive, on dirait que tu ne supportes pas qu'un être inférieur puisse maîtriser cet art martial que tu ne maîtrises pas. Il vient bien de ton peuple, non ? Donc, ce serait logique que tu peux l'utiliser, si on se base sur votre délire de race supérieure ?


L'ennemi s'énerve, il gonfle ses muscles jusqu'à devenir veineux.


- Je vais te tuer, subis ma morsure !!!


Hurle-t-il en ouvrant grand la gueule, faisant apparaître des dents de prédateurs, aussi tranchantes qu'un rasoir. Han réagir à temps, il transforme ses jambes en ressort, puis il les compresse. Il s'envole en ligne droite dans les airs, esquivant de peu la morsure de l'ennemi, ce dernier arrache le haut de l'uniforme du révolutionnaire. L'homme-poisson de type requin Mako ne comprend pas ce qu'il vient de se passer, il reste figé avec le haut de l'uniforme dans la bouche, pendant que Pal et Tozawa regardent, tout en croisant le fer, Han monter dans les airs. Le Seki change de position en faisant une pirouette dans les airs, il redescend en piquet en direction de l'homme-poisson. Le Kagemoro entend le bruit de la chute, mais avant qu'il ne puisse esquiver, il se fait écraser par les deux poings de Han, s'écrasant sur son dos, brisant la roche sur plusieurs mètres. Han se redresse, pendant qu'il est sur le dos du requin Mako. Il se relève soudainement, le révolutionnaire saute dans les airs pour esquiver son coup de dent. Il fait un salto arrière, puis il retombe sur ses pieds, toujours transformé en ressort, donc il bouge légèrement sur place. L'homme-poisson, halète, son dos le fait souffrir, il est aussi blessé un peu partout, se faire enterrer violemment laisse des traces.


- Saleté... Saleté d'humain, je vais te dévorer... Monstre…


Han croise les bras et il fait une tête vexée.


- Ce n’est pas bien de juger l'apparence des gens, ce n’est pas comme ça que tu arriveras à te faire des amis. Pour information, j'ai mangé le fruit du ressort, je suis donc un homme ressort. Je peux transformer n'importe quelle partie de mon corps en ressort, j'ai mis du temps à m'habituer à son pouvoir.


Pal et Tozawa regardent Han.


- Quel pouvoir ridicule.


Pensent-ils, toujours en croisant le fer. Kitajo a une faiblesse, il plie le genou gauche, crache du sang.


- Merde... Fais chier... Il a dû me casser quelque chose d'important… !


Han regarde ses dents.


- J'ai bien fait d'utiliser le fruit du ressort, sans l'ascension, je serais sûrement mort, déchirer par ses crocs.


Han profite du fait que son adversaire est un piteux état pour lancer une nouvelle charge. Il change ses jambes en ressort, il fonce en direction du Kagemoro. L'homme-poisson se relève, il tient en main une masse qu'il a précédemment récupérée à côté du trône de son prince. Ensuite, il envoie un coup de massue dans le visage de Han, ce dernier a le temps de se protéger le visage avant de se manger l'attaque. Il termine sa course dans un bâtiment, Kitajo pense avoir vaincu son ennemi. Le révolutionnaire sort des débris, il crache du sang, alors qu'il est recouvert de plaies.


- Je pense que ça suffit, nous allons en finir, Kagemoro.


L'homme-poisson enrage, il ne supporte pas qu'un humain puisse survivre à un de ses coups, qu'un humain puisse utiliser le Karaté des hommes-poissons, qu'un humain soit aussi résistant. Il se redresse, malgré ses blessures, il reste droit comme un piquet. Han boite, mais il s'approche quand même de l'ennemi. Les deux hommes se regardent, Han ne bouge plus, il est séparé de son adversaire par quelques mètres.


- Tu utilises ta massue que maintenant, si tu l'avais faite au début du combat, tu ne serais pas dans cet état. Ce qui va causer ta perte est ton arrogance.


Kagemoro brandit son arme.


- Cette arme m'a été donnée par le roi Hisakage en personne, pour protéger son fils, le prince. C'est un objet sacré qui doit servir le prince. L'utiliser pour autre chose que de laver l'honneur de mon souverain m'est déjà insupportable, mais contre un humain, c'est une insulte impardonnable. Je vais réduire tes os en charpie, puis je pisserai dessus une fois que ton corps sera à vif.


Dit-il en recouvrant de givre sa masse grâce au Ice Heart. Han fronce les sourcils.


- Tu n'as aucun respect pour l'adversaire, ça tombe bien, ce sera plus facile de te tuer. Je déteste prendre la vie d'adversaire que je respecte, mais des salopards dans ton genre, ça ne m'a jamais dérangé. Je respecte la cause de l'intégration des autres peuples dans le monde des humains, vous méritez autant que nous de vivre en paix. En revanche, ton mouvement de raciste et d'oppresseur ne sert pas la cause des vrais pacifique qui cherchent une solution au racisme et à la persécution de leur peuple, vous ne faites qu'empirer les choses... Sache que je ne suis pas un allié du gouvernement mondial, c'est même l'inverse, je suis un révolutionnaire qui fait ce qui doit être fait. Si je t'explique tout ça, c'est pour que tu comprennes que je ne suis pas soumis aux lois qui m'obligeraient à te garder en vie pour que tu sois jugé. Je vais te tuer sans remords et dans la souffrance, c'est ça, ma vision de la justice.


Kitajo gonfle ses muscles, il charge un coup de masse, digne d'un champion de baseball. Han transforme ses jambes en ressort, il prend appui sur le sol, fissurant la roche. Il fonce sur l'ennemi à une vitesse fulgurante, l'homme-poisson envoie un coup surpuissant en direction du révolutionnaire. Han transforme ses bras en ressort, il étire ces derniers le plus loin possible vers arrière, puis une fois à bonne distance de la masse en acier, Han envoie son coup. Ses deux mains prennent la forme de la gueule d'un dragon, avant de briser la massue en quatre morceaux. Ses paumes percutent le torse de l'homme-poisson, un craquement se fait entendre, c'est son thorax qui est réduit en miettes. Le Kagemoro crache du sang, avant de s'envoler contre quatre bâtiments qu'il traverse, avant de s'encastrer dans le dernier. Le mur dans lequel il est coincé s'écroule, l'homme-poisson atterrit dans une ruelle, mort. Han halète, il souffre horriblement, ses bras lui font mal.


- Le salopard, il a failli m'avoir.


Pal et le prince s'échangent et esquivent plusieurs coups tranchants, Tozawa parvient à désarmer Pal en lui mettant un coup du dos de la main dans le visage, lorsque le colonel tourna son regard en direction du grabuge laissé par l'homme-requin Mako. Le gradé tombe au sol, lâchant son arme. L'homme-requin blanc regarde où s'est écrasé son garde du corps, en oubliant d'achever le marin. Le colonel parvient à se relever, il attrape son sabre, s'éloigne le plus possible de son ennemi. Pal affiche un air colérique, tout comme Tozawa. Pal est en colère à cause des paroles du Seki, mais aussi à cause de l'humiliation qu'il a subie.


- C'est un révolutionnaire, quel imbécile.


Le prince a le même regard que celui d'un monstre des mers, un prédateur prêt à tuer.


- Vous avez tué notre Kagemoro, ainsi que notre Soga... c'est une chose qu'il vous faudra payer au centuple.


Han regarde le prince, il sourit.


- N'oublie pas que mes gars et la marine s'occupent de tes créatures, votre invasion a échoué.


Dit-il en s'écroulant au sol, il n'a plus de force, il est face contre terre.


- Je crois qu'une sieste me fera le plus grand bien.


Han se repose.


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Le colonel et le prince s’échangent des coups, tout en esquivant ceux de l’ennemi. Pal pare les coups de trident, il a du mal. L’homme-requin blanc envoie une multitude de coups de lance en rafales, malgré son aisance à manier l’épée, le marin perd peu à peu du terrain. Il bloque chacune des attaques avec son sabre, mais la vitesse d’exécution de son adversaire est fulgurante, à tel point que Pal doit y aller à fond, il ne doit pas perdre de vue l’arme, et ne pas être déconcentré. L’homme-poisson manie son arme avec élégance et force, tout en la tenant d’une main. Il avance, ce qui fait reculer le marin qui est submergé. Il se pose contre un mur, le trident se plante dans le mur, à côté de la tête du gradé. Son épée est coincée entre deux dents du trident, Pal vient de perdre son arme. Le Hisakage laisse son arme dans le mur, il sait que s’il la retire, le colonel retrouvera la sienne. Puis, il n’a pas besoin d’arme pour se battre, contrairement à Pal. Il attrape le col du colonel, et il soulève le marin à une main. Le pauvre homme est suspendu dans les airs par la main droite de l’homme-requin blanc, pendant que ce dernier le martèle de coups de poing dans le ventre avec son poing gauche.

Pal subit, il crache du sang, il vomit, ses côtes se font briser. La force physique, tout comme le reste des aptitudes du prince est supérieure à celles du Véhachez, sauf en ce qui concerne la vitesse. Un énième direct du gauche fait cracher une flaque de sang au pauvre soldat, ce dernier attrape la main droite de son ennemi, mais il a trop de puissance pour espérer lui faire relâcher son étreinte. Il prend une décision, il arrache sa chemise, ce qui le fait tomber au sol. Tozawa lève le pied droit, devant un Véhachez assis à ses pieds. Il envoie un violent coup de pied en direction du marin, celui-ci disparaît. Le sol est détruit, laissant la marque du pied gravé dans la roche. Le colonel apparaît quelques mètres plus loin, il est blessé, mais grâce à sa technique du Rokushiki, il a pu éviter la mort.


- Mon Soru est pratique, que ce soit pour m'échapper ou pour combattre, je vais t'en faire la démonstration !


Il utilise le Soru, il disparaît devant les yeux ébahis du prince. Il tourne autour de lui, laissant des images rémanentes autour du souverain. Les images sont différentes, elles ont toutes une expression unique, certaines font des grimaces, tandis que d'autres sont plus sérieuses. L'homme-poisson n'y comprend rien, il croit que Pal s'est cloné. Mais lorsqu'il est frappé par une des "images" qui le repousse vers une autre, il trouve ça étrange que l'image qui est la plus proche de lui ne le frappe pas. Il comprend que ce ne sont peut-être pas des clones, sinon, ils l'auraient attaqué en même temps ou dans un ballet ininterrompu. Il sait qu'une seule image est réelle, les autres ne sont que des diversions. Pal frappe une nouvelle fois, en passant rapidement. Il passe plusieurs fois en ligne droite, profitant de sa fulgurance. Cette technique à un énorme point faible pour celui qui le remarque, lorsque Pal est obligé d'attaquer son adversaire, il doit être à l'arrêt, il n'est plus en déplacement rapide, son coup est donc d'une vitesse normale. Lorsqu'il termine son attaque, il utilise le Soru pour s'échapper dans le cercle d'image qu'il a instaurée pour emprisonner son ennemi, et aussi pour se cacher. Tozawa remarque que les déplacements de Pal sont répétitifs, il frappe toujours aux mêmes endroits. Dix charges ont été lancées, donc, le prince a été frappé dix fois à dix endroits différents. L'homme-poisson a eu le temps d'étudier son trajet, il connaît sa prochaine destination. Pal fonce en ligne droite, face à face, il s'arrête un instant pour envoyer un uppercut dans le menton du vilain. Ce dernier bloque le poing avec sa paume gauche, ce qui surprend le marin.


- Comment est-ce possible ?!


Le Hisakage profite du fait que son adversaire soit perturbé pour lui planter ses dents dans l'épaule gauche, l'homme ne peut plus se défendre, son poing droit est bloqué par la main gauche du pirate et son bras gauche est neutralisé par les dents du prince. Pal est choqué, il grimace, mais il ne peut rien faire. Son adversaire est couvert de blessures, il n'a pas aimé se faire battre. Pal voit sa vie défilée devant lui, il repense à ses jeunes années dans la marine, à ses amours, à ses emmerdes, à ses compagnons, mais aussi aux civils de Shell Town, voir le visage innocent des enfants de la ville est un déclic. Il mord à son tour le monstre, il lui mord la chair jusqu'au sang, le cou du pirate saigne. Il lâche l'humain, il lui attrape la tête, avec sa main droite, tout en se redressant. Tozawa doit bien faire 30 centimètres de plus que Pal. Il est suspendu dans le vide, retenu grâce à ses dents enfoncées dans la chair de l'homme-poisson.


- Tu as osé blesser notre corps princier, c'est un sacrilège, tu mérites les pires atrocités.


Tozawa appuie sur l'épaule ouverte de l'humain, ce qui le fait hurler, une fois les dents hors de la chair, le prince lui attrape la bouche avec sa main droite. Il envoie un coup de pied dans le ventre de Pal, celui-ci roule sur plusieurs mètres, il se redresse le plus vite possible. Il tente d'utiliser le Soru, son ennemi arrive à son niveau. Il lui met une claque faciale, ce qui explose le nez et les dents du colonel, puis il enchaîne avec un coup de pied retourné dans le rein gauche, ensuite, il envoie un coup du plat de la main du gauche dans la nuque du côté droit. Le marin titube, il lui reste assez de conscience pour utiliser le Soru et fuir sur quelques mètres avant de s'écraser au sol.


- Pfff... Zhahahahaha !!! C'est donc tout ce que vaut un épéiste sans épée ?! Nous devons avouer que votre espèce nous a surpris. Ce révolutionnaire qui a vaincu Kitajo en combat singulier, l'ayant surpassé en tout point, nous pensions que votre espèce n'était pas si faible. Mais, comme tu nous l'as conseillé, nous ne devons pas juger l'humanité en nous basant sur un seul humain. Je vais donc oublier le combat de Kitajo, pour prendre en compte les piètres performances que tu nous offres. Je veux bien, à la rigueur, admettre qu'un humain est exceptionnel, mais le reste ne vaut pas mieux qu'un excrément de vache des mers.


Pal se vide de son sang, il peine à rester conscient. Son ennemi s'approche de lui, retirant le trident du mur. Une fois devant Pal, il brandit son arme pour l'abattre.


- L'esprit de Soga réclame vengeance.


Dit-il en brandissant son trident.


Dernière édition par Han le Jeu 21 Sep 2023 - 5:25, édité 2 fois
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Alors qu'il s'apprête à planter son arme dans Pal, le prince est percuté par Seki Han utilisant ses pouvoirs du ressort. L'homme-poisson est projeté sur plusieurs mètres, Han est dans un sale état, mais il tient encore debout.


- Ne va pas te faire de fausses idées, si je t'aide, ce n'est pas par charité, mais je ne suis pas capable de le vaincre dans l'état actuel des choses.


Pal sourit.


- Merci.


Han regarde Tozawa qui se remet du coup.


- Il est trop tôt pour me remercier. Si je récupère ton épée, tu penses pouvoir l'abattre ?


Pal se met sur le dos, sa blessure est encore plus flagrante de face, Han constate qu'il a perdu énormément de sang.


- Je peux essayer.


Dit-il avec une voix affaiblie.


- Encore faut-il que tu restes conscient. Combien de temps penses-tu rester éveillé ?


Pal réfléchit.


- Pas longtemps, je dirais moins de quatre minutes.


Han se met à sourire.


- Nous devons le tuer en quatre minutes. Toi, reste conscient, moi, je me charge de récupérer ton épée et de l'amocher.


L'homme-poisson retrouve ses esprits, il constate que Han est le responsable de son voyage. Il fonce sur son adversaire, ce que le révolutionnaire fait aussi. Les deux s'échangent des coups de Karaté des hommes-poissons, des claques faciales, des uppercuts, des coups de pied retournés, etc. Han parvient à repousser le Hisakage avec un coup de poing dans le visage, explosant les dents et le nez du pirate. Tozawa s'arrache ce qui lui reste de dents pour en faire pousser de nouvelles, la fameuse capacité des requins est pratique dans ce genre de situation. Han utilise son pouvoir pour se projeter sur le prince, celui-ci esquive l'attaque, mais le Seki rebondit sur un bâtiment, puis un autre, et un autre, encerclant le prince qui tente d'abattre son ennemi avec des gouttes d'eau ayant l'effet d'une balle de fusil. Han échappe de peu aux projectiles, il attrape le sabre gisant au sol, puis il passe à côté de Pal, et lui dépose. Han continu de rebondir, mais l'homme-poisson n'est plus sur la terre ferme, il est dans son élément, dans l'eau. Han l'a perdu de vue lorsqu'il a déposé le sabre. Tozawa saigne, il est blessé, son sang remonte à la surface de l'eau claire. Han le remarque, il sait où il se trouve. Le monstre utilise son attaque finale pour en finir avec ses ennemis. Il arrive à rassembler de l'eau sous forme de colonne qu'il projette sur Han. Le sauteur se fait avoir par la colonne, il est blessé, et il s'écrase au sol, plus précisément dans une fontaine qu'il détruit. Le Hisakage rigole, il surgit de l'eau. Il se dirige en direction du Seki, celui-ci est presque inconscient, il gît dans ce qui reste d'une fontaine, prenant un bain, seule la partie supérieure de son corps n'est pas immergée, il se sent patraque tout d'un coup. Tozawa se dirige vers le révolutionnaire pour le noyer, ça l'amuse, puis il n'a plus la force pour le torturer, utiliser la quintessence du Karaté Aquatique est éprouvant pour le corps, surtout lorsque l'utilisateur n'est pas en pleine possession de ses moyens. Pal tente de tuer le monstre en l'attaquant par-derrière avec le Katana.


- Tu vas payer !


Mais l'homme-poisson esquive le coup sans problème, il n'a pas l'utilité de frapper l'humain, celui-ci s'écroule au sol à cause de ses blessures et de la fatigue. Le prince regarde le pauvre homme gisant au sol, il lui tourne le dos. Pal lui saute dessus, il l'étreint dans le dos.


- Mais, qu'est-ce que fait ?!


Le colonel refuse de mourir sans combattre.


- Je vais te neutraliser !


Il est parvenu à lui attraper les bras, faisant le tour de son buste. Han se relève, il sort de l'eau après avoir rampé à la force de ses bras hors de la fontaine, il retrouve sa force. Il regarde les deux guerriers, il s'avance lentement dans la direction des deux combattants. Ils sont tous deux trop affaiblis pour blesser leur adversaire. Han approche, l'homme-poisson panique, Han ramasse délicatement le Katana. L'homme-poisson sent que ça va mal se terminer.


Dernière édition par Han le Jeu 21 Sep 2023 - 5:31, édité 2 fois
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Il souffle comme un bœuf, il a du mal à tenir sur ses pieds, l'homme-poisson hurle de toutes ses forces.


- Soldats, soldats, à l'aide !!!


Il perd son sang-froid.


- A… Attendez, je vous propose quelque chose, nous sommes le prince du royaume des abysses, notre peuple vit sur un gigantesque monstre marin qui nous sert d'île. Un jour, nous allons hériter de cette île, de son armée, de ses richesses, nous voulons vous en donner en échange de notre vie. Si vous nous laissez la vie sauve, vous deviendrez riche. Nous n'avons plus envie de jouer au pirate, cela ne nous intéresse plus. Notre prime, nos primes, la marine est censée être un modèle de justice et de vertu. Nous nous rendons à toi, colonel ! Arrête-nous, et toi, empoche la récompense pour Soga et Kitajo. Réfléchi, tu gagneras 18.000.000 et 34.000.000 de Berry en une journée, c'est inespéré ! Notre prime, nous te la donnons, chef, tu pourras te transformer en cyborg avec nos 48.000.000 de Berry, cela remplacera ton épaule. Qu'en dites-vous ?


Han regarde péniblement l'homme-poisson, il n'a aucun respect pour lui. Pal pouffe.


- Je ne veux pas mourir. Il y a bien une solution à notre problème, je suis pour ton arrestation. Comme tu l'as précédemment mentionné, je pourrais remplacer mon épaule par de la cybernétique. Tu purgeras ta peine dans les geôles du Ban de Tequila Wolf, c'est pire que de mourir, ça t'apprendra. Je veux ta parole que tu te laisseras faire, je te protégerai si tu consens à ne pas résister.


L'homme-poisson cesse de résister.


- Nous nous rendons. Nous abandonnons. Nous ne résisterons plus. Si vous avez encore un doute sur notre sincérité, n'oubliez pas qu'à deux, vous pouvez nous neutraliser.


Pal est rassuré, il s'adresse au révolutionnaire.


- Han, comme tu as aidé le colonel de Shell Town, tu auras le droit à une remise de peine, je ferai tout pour que tu sois envoyé en prison, et non fusillé en place publique. Je te donnerai la totalité des primes que je toucherai, dont celles de nos trois ennemis. La totalité de 30 %, je ne peux toucher plus. À ta sortie, tu auras de quoi repartir de zéro, qu'en di … Arg !!!


Han a planté le Katana du colonel dans le cœur du prince Tozawa, mais aussi dans le crâne du marin. L'homme-poisson n'en croit pas ses yeux, il pousse le résistant avec les dernières forces qu'il lui reste, il tombe à terre.


- Pourquoi... Pourquoi... Putain... Merde…!


Il crache du sang, le Katana est fermement planté dans son corps, ainsi que celui du colonel.


- Avant, j'étais un agent du Cipher Pol, j'ai fait énormément de choses horribles pour le gouvernement, soi-disant pour protéger la paix du monde. J'ai tué, j'ai brûlé, j'ai espionné, j'ai même été pirate à plusieurs infiltrations. J'ai appris qu'ils n'avaient aucun honneur, aucune parole, mais il ne faut pas avoir des pouvoirs divins pour le savoir. En revanche, mon expérience avec le gouvernement m'a ouvert les yeux, ce monde est pourri, il est corrompu par ce genre de lâche qui serait prêt à pardonner des monstres contre une promotion et de l'argent. C'est pour ça que j'ai quitté ce monde de magouille, afin que la vérité et la vraie justice triomphent. Te tuer est la solution, tout comme tes soldats et tes monstres. Tu as sous-estimé la volonté de la révolution.


Le prince grimace avant de s'effondrer au sol. Han vient de triompher de l'ennemi, il ne reste plus qu'à s'occuper des larbins. Le Seki n'est plus en état de combattre, il a juste la force pour marcher jusqu'à leur bateau. Il passe dans les rues de Shell Town, elles sont recouvertes de sang, des humains et des hommes-poissons sont allongés sur le sol, mort. Han passe dans une ruelle, il s'appuie contre un mur, il regarde discrètement le haut de la ruelle, il constate qu'Ewan vient de terminer d'abattre son dernier obstacle, bien qu’il soit blessé.


- Bon, c'était le dernier. Je devrais aller aider le colonel, mais pas avant d'avoir tué les dernières bêtes !


Dit-il en se dirigeant vers l'oursin géant. Han continu son chemin, il entend le cri d'une des créatures, elle s'effondre sur un bâtiment. L'oursin vient de mourir, Ewan ne s'en est pas sortie indemne, mais il a réussi à l'abattre grâce à l'aide d'Abo Kado. Han voit passer Tina, elle vient chercher Ewan, tout en essayant de le contacter par Escargophone.


- Ewan, tous les civils sont sains et saufs, je t'appelle pour te prévenir que tu peux te lâcher, occupe-toi de ses monstres ! Je vais rejoindre le colonel, terminé !


Han entend le message, il est rassuré pour les civils, il estime que leur travail est terminé. Han arrive sur le navire, il tire trois fusées de détresse avec un intervalle de dix secondes, c'est un code que seuls les Freedom Fighters connaissent, les soldats encore en vie quitte le champ de bataille, c'est l'heure de partir. Abo Kado ramène Tanpan dans ses bras, le gamin est blessé et exténué. Les soldats et leurs commandants arrivent au navire, ils découvrent leur chef en mauvais état. Les blessés sont pris en charge, le bateau lève les voiles. Il reste un monstre marin à vaincre, Echinus est mort, mais il y a encore Pistris, le requin géant. La marine parvient à vaincre le monstre avec Ewan, difficilement, mais elle y arrive. Le corps du colonel est découvert par Tina, ainsi que celui des hommes-poissons. La bataille est terminée, la justice à triompher. Mais que faisait un groupe indépendantiste révolutionnaire à Shell Town ? La réponse est simple, le groupe a fait escale sur l'une des îles les plus sécurisées à cause d'un sérieux manque de vivres. Des rations qu'ils ont pu acheter auprès du vieux barman qui a fait un tarif d'ami à la révolution, les vivres sont chargés sur le rafiot. Ils voulaient fêter cela avec le barman en passant une dernière nuit sur l'île, heureusement qu'ils sont restés pour aider la marine le lendemain, la nature des événements est souvent hasardeuse.
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