Le jour le plus long

Rappel du premier message :



- Soldats, nous sommes ici pour trois raisons, Premièrement, nous sommes ici pour protéger le gouvernement mondial de l'anarchie et du chaos. Deuxièmement, nous sommes ici parce que nous l'avons choisi et que nous ne voudrions être nul part ailleurs. Et troisièmement, nous sommes ici parce que nous sommes la 102eme division de soldats d'élite, et que nous n'aimons rien de moins que mener les combats les plus glorieux et les plus impitoyables.

Et la bataille qui se tient devant nous aujourd'hui sera dure. La bas, au delà de cette plaine, dissimulée par de vils mirages, se tient une puissante fortification tenue par une armée de pirates qui s'y est retranché et qui nous attends. Nous les avons repoussés hier dans la jungle, nous les avons chassés de chacune des iles ou ils se trouvaient, jusqu’à ce qu'ils n'aient plus derrière eux que le vide et plus aucun endroit ou nous fuir !

Vous avez peur ? Vous craignez pour vos vies ? Ne craignez rien et pensez plutôt à ce qu'ils ressentent en face. Alors que depuis que nous sommes sur cette ile nous les forçons a reculer, à fuir, à se cacher pour ne pas mourir. Et maintenant qu'ils n'ont plus aucune possibilité de repli ils voient s'assembler en face d'eux la force de combat le plus redoutable qu'ils aient jamais affronté. Vous !

C'est l'ennemi qui tremble de peur à l'idée de vous affronter ! Alors nous allons traverser cette plaine sans faillir, armes à la main, et combattre jusqu’à la victoire et rien d'autre. Et je ne tolérerait aucun signe de faiblesse. Aucun relâchement ! Mes hommes ne se rendent pas ! Mes hommes ne se font pas capturer ! Mes hommes ne s’arrêtent pas sous le feu ennemi ! S’arrêter c’est ralentir l’offensive. Continuez à avancer. Et ne donnez pas non plus à l'ennemi le temps de souffler. Nous gagnerons cette bataille ! Mais nous la gagnerons seulement en nous battant et en montrant a ces pirates que nous avons plus de cran qu'ils en ont; ou qu'ils en auront jamais ! Nous n'allons pas juste abattre ces rats, nous allons leur arracher leurs maudites tripes et les utiliser pour graisser les canons de nos armes !

Souvenez vous que plus fort nous pousserons, plus de pirates nous tuerons. Et plus nous tuerons de pirates, moins de nos hommes seront tués. Pousser signifie moins de pertes. Je veux que vous vous souveniez tous de cela.

La guerre est une chose sanglante et meurtrière. Vous devez faire couler leur sang, ou ils feront couler le vôtre. Arrachez-leur le nombril. Tirez-leur dans les tripes. Et Lorsque les balles s’écraseront tout autour de vous, que vous essuierez la boue de votre visage et que vous réaliserez qu'au lieu de boue il s'agit du sang et des tripes de ce qui était votre meilleur ami, vous saurez quoi faire!

Je ne veux pas recevoir de message disant, 'Je tiens ma position.' Nous ne tenons pas le moindre position ! Laissons les pirates et la régulière le faire. Nous avançons constamment et nous ne sommes pas intéressés par tenir quoi que ce soit, à part le cœur de l'ennemi ! Notre plan d'opérations de base consiste à avancer et à continuer d'avancer, sans se soucier de devoir passer sur, sous ou à travers l'ennemi. Nous allons le traverser comme une balle dans un canon ! Comme une lame dans un cou !

Ce sera tout. Au combat !

D'un geste, je libère les hommes de leur  posture stricte, et déjà les officiers les mettent en branle pour les tourner vers le château de pierre qui semble flotter la bas au bout de la plaine. Tout le monde a ses ordres, et le plan est de toute façon d'une simplicité enfantine.

En tout cas en partie.

Laurie prenait appuis sur le canon de son arme. Il se penchait vers l'avant, admirant la prise en charge des blessées par les quelques marines pas trop mauvais en médecine qui était encore en vie. Il fallait dire qu'on envoyait rarement l'équipe médical en première ligne et que donc ce n'était pas elle qui avait pu le plus facilement monter à bord de cette arche avant son décollage.

- "Aaah !" Hurlait un marine alors que son camarade serrait avec force un bandage artisanal autour de sa jambe.
- "C'est vraiment dégueu."

Laurie grimaçait devant le spectacle du tibia, loin d'avoir percé la peau de l'homme, formant une bosse au milieu de sa jambe. Les marines faisaient autant que possible mais certains seraient surement laissé à l'abandon ici, pour continuer la mission dans les meilleurs conditions. Et ils le savaient parfaitement.

- "Sergent !"

Se tournant alors, Laurie vit arriver un des artilleurs sous ses ordres et qu'il avait rapidement perdu de vue dans la bataille. S'il avait du parier sur l'un des marines, ce n'était clairement pas sur celui là qu'il aurait misé son salaire. Comme quoi, c'est toujours les moins bons qui survivent le plus longtemps. Laurie se rapprochait. Il lui avait demandé de commencer à fortifier la zone, en comblant certain accès à la grande pièce où ils se trouvaient avec des morceaux de roche arrachée par le passage et les secousses du géant. Il avait comblé, ou du moins essayé, plusieurs couloirs pour éviter de se faire attaquer par n'importe quel côté. Surtout que maintenant, ils étaient en territoire ennemi. Et si Alexandre s'assurait, avec ça troupe, de la position du géant, il leur restait encore la position de l'autre équipe à trouver.

- "Bien. Agent Amaryllis !"

Loin de garder un œil sur cette femme en perméance,  il préférait s'assurer qu'elle était toujours parmi eux. Même si le contraire ne lui aurait pas déplus. Lors que son regard croisa enfin celui de l'agent, il désigna de ses deux mains un loin couloir dont la fin était engloutit par des ténèbres.

- "Les femmes d'abord."

Laurie était un homme galant après tout.

J'ouvre les yeux et mets fin à mes recherches via mon empathie et l'utilisation de mon fruit consistant à dupliquer mes yeux en un chemin dans les couloirs autour de notre position pour tenter de trouver rapidement le moindre indice sur la position de Végapunk, quand une voix m'interpelle. Mon regard brun se plante alors dans celui du marine que je devine être un sergent via ses insignes.

- Pensez vous vraiment que feindre de la galanterie suffira à vous débarrasser de moi Sergent ? Enfin, puisque vous m'y conviez, je vais y aller.

Je lui offre un sourire plein de supériorité avant de me tourner vers le chef de division.

- Colonel, je pars en éclaireur pour localiser et libérer notre cible. Tâchez vous et vos troupes de prendre le contrôle de cet appareil si vous souhaitez revenir vivant de cette balade aérienne...

Car une fois Végapunk trouvé, j'ai bien l'intention de le sauver et de me barrer de cette arche avant qu'on soit trop loin d'Elysia pour pouvoir débarquer... Ce qui serait tout à fait fâcheux... Et n'ayant jamais eu l'esprit d'équipe, je passe devant le petit sergent qui m'a interpelé en l'ignorant royalement avant de disparaitre d'un soru dans le couloir ténébreux. Il me faut alors quelques instants pour que mes yeux s'habituent à la pénombre avant de repérer une petite lumière un peu plus loin indiquant les différents couloirs. Étrange pour un bâtiment si vieux... Mais avant que je ne me pose plus de question, la voix du géant portant surement dans toute l'arche retentie à nouveau et me fait accélérer le pas. Plus vite je trouve Végapunk et plus vite on pourra s'éloigner de là.

Alors, rapidement et concentrée sur mon haki, je traverse les couloirs de l'arche jusqu'à enfin sentir une autre présence que la mienne ou les marins de la 102ème. De ce que je ressens, c'est un pirate lambda qui semble franchement s'ennuyer là où il est : surement un garde ou que sais-je qui se trouve quelques étages plus profondément dans l'arche. En avançant un peu dans sa direction, je détecte d'autres personnes, nombreuses.

Et Végapunk gardé par une personne bien plus forte que les autres... Et qui semble soudainement concentrée. Juste avant que la fourmilière se mettent en mouvement, l'alarme étant sonnée.

Foutus utilisateurs de du haki de l'empathie...

Cela dit, avec un peu de chance ce n'est pas moi qui ait été détecté mais l'équipe d'assaut ? Mais finalement, la réponse a cette question se révèlent être tout autre. Car là, à deux mètres de mois, un trou énorme se creuse dans les différents ponts et couloirs du navire, de la taille d'une main géante qui en ressort indemne. Ce fumier de géant est tellement grand que je n'ai pas sentie sa main approchée avant qu'elle soit presque sur moi !

Éblouie par la soudaine luminosité de l'endroit, je recule dans l'ombre et peste en faisant demi tour... Ce salaud de géant est maintenant entre nous et notre cible... Aussi je doute malheureusement de pouvoir faire quoi que ce soit toute seule.

Mécontente, je rebrousse chemin et retrouve sans grand mal les troupes de la 102ème qui commencent à investir les lieux...

- Le géant a avancé...

La peste soit sur lui.