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Quand les Corbeaux attaquent

Quand les Corbeaux attaquent 42h3


- Soldats, nous sommes ici pour trois raisons, Premièrement, nous sommes ici pour protéger le gouvernement mondial de l'anarchie et du chaos. Deuxièmement, nous sommes ici parce que nous l'avons choisi et que nous ne voudrions être nul part ailleurs. Et troisièmement, nous sommes ici parce que nous sommes la 102eme division de soldats d'élite, et que nous n'aimons rien de moins que mener les combats les plus glorieux et les plus impitoyables.

Et la bataille qui se tient devant nous aujourd'hui sera dure. La bas, au delà de cette plaine, dissimulée par de vils mirages, se tient une puissante fortification tenue par une armée de pirates qui s'y est retranché et qui nous attends. Nous les avons repoussés hier dans la jungle, nous les avons chassés de chacune des iles ou ils se trouvaient, jusqu’à ce qu'ils n'aient plus derrière eux que le vide et plus aucun endroit ou nous fuir !

Vous avez peur ? Vous craignez pour vos vies ? Ne craignez rien et pensez plutôt à ce qu'ils ressentent en face. Alors que depuis que nous sommes sur cette ile nous les forçons a reculer, à fuir, à se cacher pour ne pas mourir. Et maintenant qu'ils n'ont plus aucune possibilité de repli ils voient s'assembler en face d'eux la force de combat le plus redoutable qu'ils aient jamais affronté. Vous !

C'est l'ennemi qui tremble de peur à l'idée de vous affronter ! Alors nous allons traverser cette plaine sans faillir, armes à la main, et combattre jusqu’à la victoire et rien d'autre. Et je ne tolérerait aucun signe de faiblesse. Aucun relâchement ! Mes hommes ne se rendent pas ! Mes hommes ne se font pas capturer ! Mes hommes ne s’arrêtent pas sous le feu ennemi ! S’arrêter c’est ralentir l’offensive. Continuez à avancer. Et ne donnez pas non plus à l'ennemi le temps de souffler. Nous gagnerons cette bataille ! Mais nous la gagnerons seulement en nous battant et en montrant a ces pirates que nous avons plus de cran qu'ils en ont; ou qu'ils en auront jamais ! Nous n'allons pas juste abattre ces rats, nous allons leur arracher leurs maudites tripes et les utiliser pour graisser les canons de nos armes !

Souvenez vous que plus fort nous pousserons, plus de pirates nous tuerons. Et plus nous tuerons de pirates, moins de nos hommes seront tués. Pousser signifie moins de pertes. Je veux que vous vous souveniez tous de cela.

La guerre est une chose sanglante et meurtrière. Vous devez faire couler leur sang, ou ils feront couler le vôtre. Arrachez-leur le nombril. Tirez-leur dans les tripes. Et Lorsque les balles s’écraseront tout autour de vous, que vous essuierez la boue de votre visage et que vous réaliserez qu'au lieu de boue il s'agit du sang et des tripes de ce qui était votre meilleur ami, vous saurez quoi faire!

Je ne veux pas recevoir de message disant, 'Je tiens ma position.' Nous tenons pas le moindre position ! Laissons les pirates et la régulière le faire. Nous avançons constamment et nous ne sommes pas intéressés par tenir quoi que ce soit, à part le cœur de l'ennemi ! Notre plan d'opérations de base consiste à avancer et à continuer d'avancer, sans se soucier de devoir passer sur, sous ou à travers l'ennemi. Nous allons le traverser comme une balle dans un canon ! Comme une lame dans un cou !

Ce sera tout. Au combat !


D'un geste, je libère les hommes de leur  posture stricte, et déjà les officiers les mettent en branle pour les tourner vers le château de pierre qui semble flotter la bas au bout de la plaine. Tout le monde a ses ordres, et le plan est de toute façon d'une simplicité enfantine.

En tout cas en partie.

Car il y a une partie de la 102eme qui va en recevoir d'autres.

- Commandante Lin. Pendant que le gros de nos forces et moi même lancerons un assaut tout ce qu'il y aura de brutal sur les positions pirates, vous et vos hommes aurez en charge le véritable but de notre opération. Grace aux dirigeables vous contournerez le champ de bataille pour rentrer dans l'arche par l’arrière. Et pendant que nous occuperons les pirates, vous vous infiltrerez a l'intérieur de leur base pour mettre la main sur Vegapunk !

C'est une mission absolument primordiale. Et je compte sur vous pour la réussir à n'importe quel prix !
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Y’a pas à dire Jakku savait comment motiver les troupes, grand discours avec grandes phrases alambiquées sur la gloire et la mort comme on peux s’y attendre de la part du Colonel de la 102eme. Faut dire qu’il avait mis les petits plats dans les grands, c’était rare de voir autant de renforts appelés en urgences dans le Nouveau Monde et c’est sans bouder son plaisir que la Commandante trônait au côtés de son supérieur pendant ce discours enflammé. Une fois les soldats motivés il était l’heure pour la rouquine de recevoir sa mission, une bifurcation par les airs dans le but d’attaquer l’arrière de la citadelle, une mission qui rappelait le bon vieux temps à la jeune femme.

- Ne dites rien de plus Colonel, la seule chose que je ne peux pas vous promettre c’est de ramener nos dirigeables en bon état.

Et sans faire plus de cérémonies la Commandante prit place avec ses hommes auprès des dirigeables miniatures mis à disposition par l’équipe scientifique.

- Bon, ici pas de chichi sur l’honneur ou je sais pas quoi. On prend les dirigeables et on contourne le champs de bataille.

Les soldats comprenaient sans mal jusque-là.

- Pour les histoires de prisonniers tout ça pour l’instant n’y pensez même pas, on contourne, on leur saute dans le dos et on tue un max de truc, est-ce que c’est clair ?

C’était même pas de la simplicité à ce stade c’était prendre les soldats pour des débiles.

- Et du coup pour la hiérarchie Commandante ?

- Hein ?

- Ben nous on vous suit mais en cas de séparation ou de coup dur on se tourne vers qui ?

*Coup dur ? Il insinue quoi lui ??*

Légèrement agacée la rouquine désignait Alba du doigt.

- La nouvelle a fait ses preuves niveau commandement durant l’ascension de l’île donc elle sera avec moi dans la chaîne de Commandement.

Les yeux de Lin bifurquèrent ensuite sur une autre nouvelle tête, une jeune femme à la forte poitrine qui dénotait clairement dans la ligne malgré son uniforme flambant neuf.

- T’es vraiment nouvelle toi ?!

La jeune rouquine s’approcha de la nommée Yamiko, détaillant attentivement son interlocutrice.

*Aucune chance que ce soit une bête soldat de base, Jakku a sans doute voulu tester mon sens de l’observation.*

Sans prendre de gants Lin tira Yamiko hors de la ligne pour la mettre à côté d’Alba. Pour finir le lieutenant John Clark se joint au groupe avec sa troupe de soldats personnelle.

- Bien, comme voulu par le Colonel vous suivrez tous et toutes mes directives aussi saugrenues soient-elles. S’il m’arrive malheur ou si je suis injoignables Clark prendra le relais de par son ancienneté. Pour le reste vous vous diviserez en quatre groupe, un pour chaque officier. La bataille risque d’être chaotique donc je compte sur vous pour suivre nous suivre quoi qu’il arrive, qu’il s’agisse de moi, de Clark, de Nona ou de….

La main de Lin était devant la nouvelle aux cheveux blanc.

- Yamiko Commandante.

- Voilà comme elle à dit.

- Maintenant que tout est clair fini le blabla montez dans vos engins et que ça saute !

- OUI COMMANDANTE !


Sous les ordres des divers officiers les dirigeables miniatures de remplirent et s’élevèrent bientôt au dessus du sol. À ce moment précis Jakku lança un premier assaut d’un coup de canon, comme si il voulait paver au groupe de Lin une voie dégagée. Les communications entre officiers se faisaient par denden, pour minimiser les risques de pertes il avait été convenu que l’ascension se ferait par l’est. Dans un premier temps les ballons tenteraient de se camoufler du mieux possibles dans les nuages avant de fondre dans le dos de la citadelle.

- À tous mes lieutenants chéris préparez vous nous seront vite arrivés.

Une fois encore Lin était en plein excès de confiance, à peine avait-elle ouvert sa bouche qu’un orage éclata autour de la citadelle.

- OH BORDEL !

Les ballons tentèrent d’éviter les nuages, malheureusement c’est comme si il était impossible de s’en extraire, comme s’ils avaient une volonté propre qui suivait les ballons de la 102ème. Les ondes electro-magnétiques créaient de la friture sur la ligne et bientôt il serrait difficile de communiquer autrement que par des mots simples. C’est d’ailleurs le dernier appel que reçu Lin avant que le malheur ne s’abattent sur le groupe d’élite. La voix de Clark retenti et:

- FOUDRE !

Un éclair vint transpercer un ballon remplis d’homme ! Pendant que ce petit groupe explosait Lin essaya d’envoyer un message.

- OFFICIERS. FAITES AU MIEUX. RENDEZ VOUS. DERRIÈRE !
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Profitez bien de l'artwork il va peut-être sauter tellement il est cheum....
Quand les Corbeaux attaquent Corbea11


Hypnotisée par le décor, je n'avais pas suivi grand chose du discours de Kattar. Pourtant, même les Pontonniers étaient au garde-à-vous. Sans doute leur avait-il brossé l'esprit combatif dans le sens du poil... Pour ma part, j'ai retenu deux infos cruciales: pas de prisonniers, trouver Végapunk.

Tous alignés dans nos manteaux pourpres, on a presque de l'allure, le vent caressant nos cheveux et le bruit de nos bottes battant la terre vierge de cette île mythique; il suffit d'un regard pour comprendre que l'on est pas là pour déconner.
Ayant eu le temps de me réapprovisionner, j'emporte cette fois sur mon brelage quatre sabres imaginez ceci répartis à droite et à gauche de mes hanches, en effet j'ai eu la présence d'esprit d'abandonner ma vieille lame émoussée une fois n'est pas coutume. Le combat à venir semble déjà complexe, autant mettre toutes les chances de mon côté... Je profite également du calme avant la tempête pour m'en griller une, histoire de profiter au moins un peu de cet instant qui pourrait être mon dernier.
Sur le chemin vers les dirigeables, j'entends cependant une remarque qui me ferais presque perdre ma moue habituelle:

- La nouvelle a fait ses preuves niveau commandement durant l’ascension de l’île donc elle sera avec moi dans la chaîne de Commandement.

Voilà qui est étonnant de la part de ma commandante, qui ne semblait pas pouvoir me saquer quelques heures seulement auparavant. Je suis loin d'être quelqu'un portée sur les émotions, mais quelque chose me dit qu'une personne normale aurait probablement apprécié ce geste... Socialement inapte comme je suis cela me reste néanmoins égale bien sûr, je me contenterais de sa collaboration et lui rendrait bien, voilà tout.
Bref.

Cette fois aussi nous sommes accompagnées par une nouvelle tête: une femme qui a réussit l'exploit d'être moins grande que moi parmi le ramassis de mastodontes qui forme la marine. Vraiment jeune, long cheveux gris, allure féminine, et des yeux émeraude profonds et purs.
Le seul truc qui me ronge est de savoir ce que vaut cette gamine sur le champs de bataille, "sauver" nos alliés ne nous pas été formellement ordonné et ça n'a jamais été une des mes priorités. Aussi j'en déduis qu'en cas de besoin, abandonner les éléments les moins efficaces ne serait pas vu comme problématique? Après tout Kattar est du genre pragmatique lui aussi... Au moment d'embarquer, elle se présente à Lin: Yamiko.

Sans doute la commandante et elle ont le temps d'échanger un brin de conversation, pour ma part je me contente de sauter dans mon dirigeable accompagné d'un commando de pontonniers. J'ai beau avoir pris les moins crades de la bande, ma confiance pour ces enfoirés reste toujours limitée. J'espère que ceux-là feront honneurs à leur collègues qui m'ont aidés à nettoyer des fortifications ennemis plus tôt dans la journée. Le navire prend rapidement son envol malgré le poids, les vents sont étonnamment violent... et ce gros nuage noir qui nous suit n'annonce rien de bon. En quelques minutes à peine l'on est déjà haut dans les cieux. C'est là que je reconnais la voix de Clark dans l'escargophone:

- FOUD-

Soudain un éclair m'aveugle alors qu'il pourfend mon dirigeable de haut en bas, la toile s'enflamme et le bois éclate propulsant plusieurs de mes hommes par dessus bord. L'embarcation pique immédiatement vers la mer de nuage loin sous nos pieds, je roule sur le plancher désormais vertical, mange la barre et le timonier qui s'y accrochait et finit moi aussi dans le vide. Je met bien une petite dizaine de seconde pour reprendre mes esprits, et j'écarte mes bras pour tenter de contrôler ma chute libre, mais c'est peine perdue, le ciel défile de plus en plus vite. Dos vers le sol et le regard dans les airs, je me demande s'il existe un fruit du vol ou une connerie du même genre...

Alors que je m'étais faite à l'idée d'y passer (ce qui m'aura pas pris longtemps) un genre de cailloux passe à côté de moi. Puis un autre. Et un encore plus gros. Stoïque mais perturbée, on va pas se mentir, je me retourne enfin vers le sol pour voir de nouvelles dingueries: des îles céleste minuscules, oscillant entre la taille d'un gravier et plusieurs mètres, flottent tout autour de l'Arche, moitié navire moitié forteresse en ruine, mais surtout droit en dessous.
Coup de chance (ou pas) un de ces débris flottant m'arrive dans l'estomac, le choc est rude mais pas insurmontable. Mais s'ensuit un autre dans le bras, puis encore un dans les jambes... tant et si bien que ma chute ralentie fortement, et alors que je me protège autant que possible des autres impactes, je finis par arriver dangereusement proche de l'Arche.

Les salauds ont tout fortifiés, là où les murs sont effondrés ou inachevés, des planches et des sacs de sable ont été apportés pour nous résister le plus longtemps possible. Probablement espéraient-ils ne pas se faire contourner, mais il faut reconnaître qu'ils sont précautionneux.
Précautionneux peut-être, mais sans doute n'avaient-ils pas prévu de se recevoir des marins à mach 1.

Je m'écrase à travers un toit pourrit par le temps, traverse le plancher qui est dans le même état et m'effondre un étage plus bas. Sous moi, deux gars écrasés sont au tapis, et autour, une dizaine de leur collègues sont médusés. Consciente mais abîmée, je profite de la confusion lunaire qui règne pour vérifier que tout va bien: j'ai des bleus et des bosses, la gueule en sang, probablement perdu des dents et j'ai deux ou trois doigts qui ne répondent plus. Rien qui change de d'habitude en somme... Visiblement ce qui compte c'est pas la chute, c'est l'atterrissage.

Les types en face reprennent leur esprits, et je n'ai pas le choix que de me lever pour éviter de me faire planter sur place. Les gars me regardent toujours pas complétement certains de ce qu'ils viennent de voir, et moi je me hisse sur les décombre tant bien que mal... surtout mal. Mon épaule droite me fait vite comprendre qu'elle a décidé de prendre des vacances, et pour couronner le tout mes jambes tiennent à peine debout. Un long silence bien gênant s'installe.

Le premier d'entre eux s'élance sur moi en hurlant, sabre à la main. Je lui renvoie une brique à la gueule, avant de retomber en arrière. Un deuxième saute sur l'occasion, couteau entre les dents et une lame dans chaque main. Un coup de pied envoi son poignard se loger dans sa gorge; quelle idée de garder un objet tranchant ainsi! D'autres type tentent le coup et je dégaine de mon seul bras valide un sabre qui vient les embrocher tout les deux. Une détonation retentie et une balle vient riper contre ma hanche. Fumier! Je jette mon épée pour clouer l'enfoiré qui m'a tiré dessus. A peine ai-je le temps d'en brandir une autre que ça continue. J'empoigne une poutre effondrée parmi les décombre dans un excès de confiance pour tenter une attaque tournoyante, mais là encore je retombe à nouveau en ayant à peine pu en faucher un. Une lame vient m'entailler la cuisse alors que j'esquive maladroitement un coup fatal. Un croche-pied et mon assaillant se retrouve au sol lui-aussi, suivit d'un direct du gauche avec la garde de mon sabre pour le mettre ko, et accessoirement repartir avec sa mâchoire...

Je me relève bien décidée à pas crever sans en avoir emporté une bonne douzaine avec moi, mais la salle est vide. Tout les forbans sont mort ou hors-combat. Couverte de sang je lance un grand taquet dans la porte, qui donne sur une sorte d'esplanade antique. Au-dessus de moi, j'aperçois en hauteur les ballons qui arrivent malgré les éclairs.
J'attrape mon épaule de ma main valide, et dans un craquement sourd je rétablis mon membre déboîté. Je sors les reste d'une allumette et porte à nouveau une clope en miette à ma bouche.

Pour une fois je ne serais pas contre un peu de soutiens.
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  • https://www.onepiece-requiem.net/t24664-albarosa-nona-executrice-de-haute-justice-termine

Quand les Corbeaux attaquent - feat. Ayzami Lin & Alba Nona

~ Elysia – 1629 ~

Un discours qui invitait à se sacrifier plutôt qu’à abandonner mais qui, au lieu de susciter la peur, enflammait les élites de la 102ème.

Cela ne faisait que peu de temps que tu avais été affectée au sein de la division « des rouges » mais tu avais vite compris que ceux qui la composaient ne ressemblaient en rien aux autres soldats de la Marine. A l’image du Colonel à la tête de la division, ceux qui le suivaient étaient des êtres qui préféreraient mourir plutôt que de s’avouer vaincu, même face à l’insurmontable. Toi qui tenais à ta survie - pour une raison personnelle et sur laquelle tu n’étais pas prête à tirer un trait - tu te demandais en cet instant si tu avais réellement ta place au sein de cette division des sacrifiés. La mort ne te faisait guère peur mais tu n’étais point disposée à sacrifier ta vie que tes feux camarades chasseurs de primes avaient protégé jusqu’au trépas. Les derniers mots de ton amie Fozia t’avaient sommé de vivre et tu comptais bien respecter cette dernière volonté de ta défunte comparse. Ses dernières paroles étaient devenues l’unique raison de ton existence aujourd’hui. Elles t’avaient permis de te relever alors que la récupération de tes douloureux souvenirs oubliés t’avait réduit à l’état d’épave.

Sans réellement comprendre, te voilà présentée à la troupe puis placée en tant que Commandante d’un petit groupe. Encore une chose qui ne te convenait pas vraiment car tu n’avais la moindre volonté de commander. Tu étais une taciturne qui préférait t’effacer. Tu étais prête à abandonner grade et renom si cela te permettrait de rester dans la tranquillité de derrière la scène au lieu d’être projetée sous le feu des projecteurs. Mais qui se souciait donc de ta volonté ? Depuis ton enrôlement dans la Marine, les autres décidaient à ta place. Seul le vice-amiral Fenyang prenait la peine de te quémander ce que tu souhaitais avant de prendre une décision te concernant. Sans doute, parce que contrairement aux autres, il te considérait avant tout comme une personne avant d’être une soldate. Mais, tu ne pouvais en vouloir à tes camarades et encore moins à tes supérieurs qui ne voyaient en toi qu’un soudard engagé pour s’opposer aux ennemis. Après tout, n’était-ce là la raison de ta présence au sein de la Marine ? Si tu aspirais réellement à une vie tranquille, tu n’aurais qu’à devenir une simple civile et vivre loin de cette guère que devait mener les soldats. Seulement, malgré ta vive volonté de vivre, tu ne te sentais réellement vivante qu’à travers des manœuvres périlleuses. Il était juste d'affirmer que tu menais une vie bien paradoxale : ta raison de vivre était en totale discordance avec ce dont ton être avait besoin pour s'épanouir.

Suivant le mouvement, te voilà qui se retrouva à bord d’un engin volant avec, à bord, ceux que tu étais supposée diriger. Mais, pas une seule fois tu ne leurs avais adresser la parole et pour la simple raison que tu n’avais rien à leur communiquer. Et, tu espérais qu’il en serait ainsi jusqu’à la fin de votre opération. Une opération que, tu savais, ne vous épargnerait pas tous. Dans le lot, beaucoup trépasseront ou s’en sortiront avec des blessures plus ou moins graves. Tous savaient cette fatale réalité qui vous attendait mais pas un seul soldat de la 102ème d’élite ne montrait le moindre signe de défaillance. La tension était palpable au sein du dirigeable qui - tout doucement mais sûrement - vous rapprochait des ennemis mais pas un seul ne céda à la panique. Et ce, même lorsque des orages s’invitèrent à la bataille pour frapper sans prévenir quelques aérostats qui empruntaient son territoire. Fort heureusement - alors qu'ils pleuvaient des infortunés - votre ballon fut parmi les plus chanceux qui parvinrent à atterrir sans encombre par-dessus de l'arche en pierre qui était le lieu de votre destination.

Sortie du dirigeable, le faciès totalement inexpressif, tu assistas en silence à l’atterrissage bien brutal de tes camarades victimes du caprice du temps. Certains poussaient des râles de géhenne après atterrissage mais la majorité restaient définitivement silencieux après s'être transformés en compotes au couleur de leur uniforme ... rouge. La scène était désolante mais ne te suscitait la moindre émotion. Pour toi, tout cela était bien naturel au vu de votre métier.

« - Yami … heu … Commandante Yamiko, nous avons retrouvé la Commandante Alba et amochée … Pour ne pas changé, ajouta l'homme tout bas comme pour lui-même. »

Aussitôt, tu te retrouvas face à la « commandante » Alba que tu fixas un moment. Bien que blessée, celle-ci ne semblait pas souffrir alors tu ne lui accordas pas plus d'attention. Le sergent n'était pas la seule en mauvais état de la troupe mais, au sein de la 102ème d'élite, il semblerait que la prise en charge des blessés passait après la mission à exécuter. Alors, outre quelques soldats réellement proches des victimes, aucun ne s'attardait à soigner son camarade. La plupart des malheureux avaient d'ailleurs demandé à ce qu'on les achevait au lieu d'être délaissés dans d'atroce souffrance.

Un examen express du lieu te fis comprendre que vous avez atterri sur une sorte d'esplanade au-dessus de l'arche et au milieu de laquelle se dressait une étrange tour circulaire, pas très haute et en ruines. Celle-ci ne présentait qu'une porte - qui a été enfoncée par Nona - mais d’innombrable ouvertures qui devaient certainement servir de postes de tirs. Mais, étrangement  personne ne vous attaquait. Vous l'ignoriez mais - ne s'attendant pas à une invasion par les airs - vos ennemis avaient tout misé sur la consolidation des accès par terre. Et, le peu d'hommes qui avaient été envoyés en renfort sur le toit étaient tombés sur le Sergent Alba en chemin. Une véritable infortune pour eux mais une vraie aubaine pour vous malgré l'état de la soldate Nona.

«  - Nous devons descendre et trouver rapidement le sujet de notre présence ! »

Une évidence mais tu ne savais pas quoi dire d'autre aux hommes qui semblaient attendre un ordre de ta part. Un autre que toi se serait certainement étaler sur des détails futiles mais tu étais du genre à dire le stricte minimum. Et puis, les hommes présents - outre le Sergent Alba - étaient supposés te suivre sans se poser de question, non ? Ainsi donc, sans rien ajouter de plus, tu ouvris la marche vers la tour que tu investis par l'ouverture créée par Nona. En levant la tête, il était aisé de deviner par où cette dernière était entrée la première fois.

Comment on pouvait le deviner de l’extérieur la tour n'avait qu'un niveau et son état indiquait que celle-ci n'avait pas été occupée depuis belle lurette. L'escalier qui menait au niveau supérieur - tout comme les murs et le toit - était en ruines. Cependant, aucun chemin menant vers le bas n'était visible mais il était facile de deviner que celui-ci devait se trouver sous les débris.  En  moins d'une minute, tu réussis à dégager ces derniers, à l'aide de ta capacité à manipuler des cordes que tu usas comme des nombreux bras pour déplacer les  gravats. Sous les regards médusés de tes camarades, tu descendis ensuite, et toujours sans prononcer le moindre mot, mais le silence que tu laissais planer derrière toi était comme un message qui invitait à te suivre et sans un bruit ...
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Du côté du Cartel de Fulgora.

Pendant un demi siècle durant, ZAREK D. Ral et sa sœur jumelle Kiora, n'ont jamais fait parler d'eux sur les Mers Bleus. Et pour cause, ils sont à l'origine d'une organisation particulièrement secrète : le Cartel de Fulgora. Au sein de cette communauté, il existe plusieurs secteurs d'activité tournant autour d'un seul et unique but : étudier l'Arche Perdue et se l'approprier par tous les moyens. En effet, si de loin la structure semble paraître une falaise abrupte ou une véritable forteresse similaire à Navarone, il est en réalité question d'un cuirassé gigantesque de métal pourvu d'une technologie ancienne. Pour les scientifiques qui étudient ce bâtiment, il leur est difficile de déterminer la raison pour laquelle ce navire avait été emmuré ainsi. De plus, ils ne parviennent pas à savoir s'il date d'avant les Siècles Oubliés ou juste après, mais tous s'accordent pour dire que son armement dépasse l'entendement et que sa puissance est bien supérieure à ce que peut faire un Buster Call. Si ces derniers avaient eu vent de l'existence de l'Arche Maxime d'Ener, ils le trouveraient ridicule en comparaison au mastodonte qu'ils restaurent. Bien que sa structure interne soit globalement intact, il présente néanmoins quelques casse-têtes techniques de taille. Plus encore, la source de son alimentation donne encore du fil à retordre aux ingénieurs. Dans tous les cas, malgré l'assaut frontal orchestré par la 102ème Division de la Marine d'Élite, Ral ne compte pas abandonner son ambition de si tôt et garde son sang-froid plus qu'à l'ordinaire. Étant aussi proche de son rêve, et ce n'est qu'une question de d'heures, il n'a aucun raison de soucier de ses adversaires.

Cinquante ans en arrière, alors qu'ils parcouraient les différentes îles célestes en quête de savoir et de domination, Ral et Kiora trouvèrent l'Arche Perdue, mais ils se heurtèrent à un problème de taille. En effet, si on peut les considérer comme les premiers à l'escalader, ils n'en sont pas moins les premiers occupants. Grotto vivait déjà là avant eux, coincé ici depuis une éternité, car sa peur du vide l'avait toujours empêché de s'approcher du bord. Toutefois, sans doute rongé par la solitude, il considéra la présence des deux étrangers comme intrusive et leur intention hostile. Il n'eut aucune difficulté à repousser le frère et la sœur qui en payèrent de lourdes conséquences au point de devoir porter des prothèses. Ces derniers ignoraient à ce moment-là que l'acrophobe tenait jalousement un Ponéglyphe nommé Tesseract et que son pouvoir affectait le temps dans les environs. Comme la pierre cubique trônait fièrement sur ce qui semble être le dessus du navire, les deux aventuriers ne tentèrent plus l'ascension, évitant le danger qu'incarnait le monstre de puissance. Résigner à l'idée d'en savoir plus au sujet du monolithe, ils se contentèrent de comprendre quel est cet endroit et finirent par réaliser qu'il s'agit d'un bâtiment de guerre volant d'une civilisation disparue baptisé le Vahagn. Dès lors, ils firent de leur trouvaille un secret. D'autres explorateurs s'étaient aventurés non loin du vaisseau, mais aucun d'eux n'avaient pu atteindre son flanc. Leurs descriptions se limitèrent à des falaises infranchissables, bien que certain théorisaient sur l'éventualité qu'il s'agisse d'un bateau. Dans tous les cas, les rumeurs s'en étaient restées là et jamais personnes d'autres n'avaient la possibilité ou la prétention de pouvoir mener une telle expédition. À part pour les deux ZAREK, l'Arche Perdue était aux yeux de tous qu'un étrange plateau sur une étrange île.

En parcourant les entrailles du vaisseau, Ral et Kiora étaient émerveillés de voir une si belle conservation et d'être face d'une technologie pourtant ancienne, mais qui semble être futuriste. Et si le Vahagn était capable de réaliser leur rêve de domination? Étant ingénieur mécanicien, météorologue et climatologue, ils avaient de quoi étudier, restaurer et faire fonctionner ce bâtiment. En sillonnant les lieux, ils se rendirent compte que ça pouvait faire office de Quartier Général, tel un fort fortement fortifié. Et comme cet endroit est très éloigné du reste du monde, il est possible de rester dans l'ombre pendant des dizaines d'années. Rapidement, ils mirent en place leur cartel en recrutant des savants et des ouvriers. Ils veillaient à leur fidélité et leur fiabilité. De plus, ils s'assuraient de garder le contrôle sur le transport de chaque nouveau membre. L'Arche Perdue pouvait accueillir des centaines d'individus comme le ferait une base de la Marine au niveau de l'autonomie. Fanatisés, les adhérents n'aspiraient qu'à une seule chose : voir leur travail porter du fruit. Toutefois, pour que cela se réalise, il fallait faire encore preuve de patience. Missionnée sur les différentes îles célestes, Kiora avait pour objectif d'améliorer sa maîtrise du Climat-Tact et de trouver les différentes traces du Vahagn dans l'histoire et pourquoi il avait été scellé. C'était durant ce temps qu'elle se fit connaître sur la Mer Blanche lors d'incidents divers. Insaisissable, elle laissa derrière elle une triste réputation. Heureusement que les échos ne s'étaient jamais descendus jusqu'en bas. Et son anonymat peut être très utile pour surprendre la Marine.

Je te le dis, Ral. Saito n'est pas fiable, il ne pourra pas tenir tête à KATTAR. Laisse-moi m'occuper de lui. Je pourrais faire un retour de force non négligeable.

Inexpressif à son habitude, Ral garde le silence un moment, le temps de réfléchir.

Te révéler maintenant serait leur montrer un signe de faiblesse, Kiora. Tant qu'aucun ennemi ne pénètre dans le Vahagn, nous n'avons aucun souci à nous faire. J'entends des voix sur le plateau qui ne sont pas encore éteintes. Il serait préférable que tu t'occupes d'eux plutôt.
Grotto ne laisse personne s'aventurer là-haut. Il n'en fera qu'une bouchée.
Il vaut mieux s'assurer nous-mêmes. Je te le rappelle qu'il n'est pas dans notre camp.

La climatologue s'entend très bien avec son frère, mais parfois, les désaccords peuvent durer. Autant, auparavant, quand il n'y avait pas urgence, ils pouvaient établir des plans sur la comète, autant, aujourd'hui, ce n'est plus le cas.

Nous sommes proche de faire décoller le Vahagn. Et comme chaque seconde compte, il me semble plus judicieux de se concentrer sur ça. Si la situation se complique, nous pourrons toujours nous réfugier sur le plateau. À défaut d'avoir Grotto avec nous, il devra aussi combattre notre adversaire s'il tient à la vie.

Elle n'est pas satisfaite, mais elle fait confiance à son frère. Et jusqu'à maintenant, ils ont toujours eu un coup d'avance sur leur opposant. Et il n'est pas question que ça change. Bien qu'elle n'a aucune redevabilité envers Ral et lui aucune envers elle, il faut reconnaître qu'il est toujours celui qui décide pour les autres. Heureusement qu'elle ne souffre pas de dépendance, contrairement à la chair à canon. Si elle veut se rendre sur le champ de bataille, elle le pourrait. Seulement, elle aime beaucoup trop son frère pour le décevoir. Ce dernier ne prend même pas la peine de vérifier qu'elle exécute son ordre et se rend immédiatement auprès de Végapunk. Après tout, tout repose entre ses mains et il ne serait pas sage de sa part qu'il sabote le navire depuis le début de sa captivité.

ZAREK D. Kiora:


Dernière édition par Baal Z. Aran le Ven 15 Sep 2023 - 21:36, édité 2 fois
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Du côté de Baal.

Je me réveille dans une cuve. Je suis immobile et y'a des câbles branchés de partout sur moi. Je sais pas où je suis, mais ça ressemble bien à labo'. Et je tiens le choc émotionnel, car la dernière fois que j'étais dans une position similaire, c'était avec les DarkSmoks, un équipage de pirates scientifiques complètement tarés. Des adeptes de la symbiose entre l'Homme et la Machine. Mais ce souvenir est peut-être loin dans mon esprit, il est pas sans me faire grincer des dents. Savoir que je m'apprête à passer sur le billard et être entre les mains de mon pire ennemi, qui plus est, me met pas en jouasse! Je sais pas ce qu'il me veut, mais ça annonce rien de bon. À défaut de pouvoir faire quelque chose, j'essaie d'analyser mon environnement. Y'a de la tuyauterie le long de chaque mur, on dirait que tout est fait à la pisse et ça va dans tous les sens. Y'a des machines à vapeur aussi. Le mélange entre la mécanique des fluides et la science de l'électricité et du magnétise me laisse perplexe. Tout est archaïque, chaotique et bordélique. Limite, ça me donne un mal de crâne à pas pouvoir comprendre quoi que ce soit. Et c'est là-dedans que mon Némésis se cloître?!

L'INTERIEUR DU VAHAGN:

De toutes les personnes attelées à leur expérimentation, y'en a deux qui se détachent du lot. D'abord, je reconnais non sans mal le responsable de ma présence ici. Je sais pas depuis combien de temps je suis là, mais avant d'être ici, je ratissais la jungle d'Élysia avec mes hommes ainsi que ceux de la 102ème. Puis, alors qu'on avançait dans les broussailles, mon équipe tomba dans un guet-apens. Rapidement, le combat m'écarta du reste du groupe, me condamnant à combattre l'adversaire le plus improbable que j'ai eu à affronter jusqu'à maintenant. Autant, sa force physique était exemplaire et j'aurais pu lui tenir tête, autant, savoir qu'il me ressemblait comme deux gouttes d'eau, m'avait fait perdre mes moyens.

Taranis Z. ARAN:

Je pige pas pourquoi il me ressemble autant. Pourtant, j'ai pas de frère jumeau. Et je vois mal mon paternel se procurer un sosie pour me remplacer quand je l'ai quitté. Je sais que je l'ai toujours déçu, car il m'a jamais témoigné de la complaisance ou de la gentillesse. Toujours austère, c'est à croire qu'il mélange boulot et vie de famille... Peu importe de toute manière, il est loin derrière moi et je compte pas le revoir de si tôt. Ce qui me chiffonne, c'est comment peut-on produire de telle réplique? Serait-ce le pouvoir d'un Fruit du Démon? Quoique, les Pacifistas sont bien à l'effigie de Kuma, alors bon... Et comme il a pas la dégaine d'un homme de science, j'ai l'impression qui tient plutôt ses ordres de l'autre type que j'identifie pas encore. Après tout, je suis le fruit des plus brillants scientifiques de la Marine, alors pour avoir été entre les mains des DarkSmoks (qui étaient dans la Brigade avant de sombrer), je devrais pas être si étonné. Sans doute à cause de ma prison de verre, je galère à capter ce que mon double peut raconter avec celui qui semble superviser ce labo'. Je crois que ça ressemble plus à une fin de conversation, en fait.

« Maintenant que Baal est revenu à la maison, il nous faut encore soumettre son esprit. Tant qu'il reste libre de ses pensées, il est incontrôlable et peut encore nous nuire. Tiens-toi prêt à toute éventualité. »
« Oui, père. »

Père?? J'ai un engrenage qui a sauté ou quoi? Si on veut me faire croire que ce pale jumeau est mon frère, ça prend pas. Il est peut-être conforme à ma trogne jusqu'à ma prothèse hyper sophistiqué et de ma conception, mais il est rien qu'une chimère! Beaucoup trop docile pour me ressembler, car il s'écarte aussitôt, laissant le chef de ce secteur de recherche se retourner vers moi. Et alors que j'identifie son visage, le mien commence à se figer d'horreur et de haine. Mon immobilisation m'empêche de faire un grand mouvement de stupeur. Lui, ici?!

Golgoth Z. ARAN:

« Cela fait plus de quinze ans qu'on ne s'est pas vu et tu restes toujours le même, ce qui ne me surprend pas, en fin de compte. Téméraire, insouciant et sentimental, tu es très loin de l'éducation que je t'ai offerte. Regarde ton frère, Taranis, s'il t'a vaincu, c'est parce qu'il sait suivre les directives et est dépourvu de toute sensiblerie. Ce genre d'anomalie sont à corriger et inacceptable au sein de notre famille. »

C'est le bazar dans ma tête. Y'a trop de pensées qui se bousculent. Je veux l'insulter, l'étrangler, répliquer, faire ma mission, mais mon cerveau parvient pas à hiérarchiser à temps que je fais un "erreur système". Déjà, le fait d'apprendre depuis pas longtemps que j'ai un sosie, ça me rend dingue, mais qu'en plus, je suis entre le griffe de mon géniteur, ça me fout dans dans état pas possible. Je le croyais officier de la Marine à la retraire! Si même lui est pas celui que je croyais être, comment garder le nord et croire sur parole? Bien que j'essaie tant bien de le cacher, je suis abasourdi. La colère m'anime tant qu'elle produit l'effet inverse de ce qu'elle peut procurer. Je reste impuissant dans ce bocal à devoir écouter les sermons du vieux. M'avoir enduré une enfance fragile lui suffit pas? 'Faut encore qu'il m'humilie?? Et pour le compte de Ral?! Bien que je m'efforce de garder mon calme, je beugle quand même mon dégoût.

« Tu parles de famille alors que t'as rien d'un père. Viens pas me faire une leçon de morale, alors que tu as jamais fréquenté personne et que tu as jamais su donné de l'amour. »
« C'était le rôle de ta mère, pas le mien. De toute façon, les sentiments obscurcissent ton jugement et nuisent à la maturation de l'homme. J'ai assumé le mien en t'apportant mes préceptes sur la débrouillardise et la persévérance. Si tu es encore vivant jusqu'à maintenant, c'est grâce à mon éducation. »

Les souvenirs douloureux refont surface, ce qui me pousse à bout. J'ai jamais vraiment eu l'occasion d'engueuler mon père, mais maintenant, j'en ai une. Mon ton monte forcément.

« Alors, tu es venu faire les comptes? Tu t'évertuais à me forger dans tes pas, mais t'avais jamais conscience de ce qui me plaisait! Je voulais voyager et découvrir le monde et développer ma créativité. »
« Tu étais conditionné, c'était donc normal que tu rêvais de vivre ta vie. Avec une réflexion plus mûre, tu aurais compris que tes véritables aspirations étaient ailleurs, en l'occurrence, servir ta famille. Et c'est en cela que tu me déçois beaucoup. Tu restes incapable de faire la part des choses, tu manques cruellement de rigueur pour écouter ta tête et non ton cœur. »

J'ai toujours vu mon paternel avec une froideur exécrable, mais là, il me crispe d'agacement de plus en plus. Et c'est que le début de la conversation!

« Je préfère mourir en étant droit dans mes bottes et libre de mes pensées, plutôt que de me soumettre à un psychorigide qui prétend être mon père. »

Son visage devient moins austère subitement. Il marque un petit arrêt de réflexion, puis, il reprend avec un calme inhabituel.

« Oh, mais tu sais, Baal, je n'ai jamais prétendu l'être. »

À cette nouvelle, mon cerveau part à nouveau en vrille. Encore un mensonge pour me déstabiliser??? À quoi ça leur sert de me garder dans cette cuve, bon sang? Lui-même l'a dit, il sait que je suis capable de me défaire de mes entraves. Quel est le but à tout ça? À quoi ça rime de me dire ça, maintenant? Mais surtout, pourquoi collabore t-il avec mon rival?! Alors que je peine à contrôler mon esprit, mon pseudo-géniteur se retire, soucieux d'achever son œuvre.
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L'opération avait débuté sur les chapeaux de roue, tout s'était presque parfaitement passé ! Le dirigeable de Nona fut le premier à entamer une descente dramatique suite à un coup de foudre. Non loin le ballon de Yamiko amorçait à son tour la descente, Clark décida de son côté de prendre encore un peu de hauteur.

- Commandante faut qu'on se pose, si la foudre nous frappe on a aucune chance !

- Pas encore, continuez de contourner, les nouvelles sont sur ce flanc, Clark est sans doute parti sur l'autre côté, moi je veux l'arrière.

Tant bien que mal le ballon de la rouquine progressait, la foudre déchirait les nuages en deux et provoquait des sursauts chez les hommes les moins concentrés. Au bout de quelques minutes qui semblaient durer une éternité le groupe aperçut ce qui ressemblait à une alcôve à l'arrière de l'arche.

- ICI !

- Y'a trop de vent Commandante on pourra pas se poser !

Sans laisser le choix à ses hommes la Commandante se saisit du gouvernail et fonca à toute vitesse vers l'ouverture ! Tout le monde hurlait, ça s'insultait et ça prononçait ses dernières volontés alors que le détachement de Lin s'écrasa dans un grand fracas. L'ouverture dans le mur fut agrandie par le choc et les marins furent tous propulsés à l'intérieur avec perte et fracas.

*Parfaitement maitrisé.*

Grâce à ses reflexes félins c'est sans aucun mal que la rouquine pu se réceptionner à l'atterrissage.

- Radio, file moi le denden.

- V-voilà Commandante...

- Allô Jakku, ici...

Impossible de joindre Jakku, la ligne était totalement coupée avec l'extérieur, cependant ce n'était pas le cas de l'intérieur.

- Oh ? Aaaaaaaallô mes lieutenants chéris ?

- Commandante si la ligne est claire ici il y a de grande chance que nos communications ne soient pas sécurisées...

- Ben sécurise les.

- C'est à dire que l'extension de notre radio à été bousillé dans l'atterrissage.

Coupable, Lin ne pouvait rien faire d'autre que de changer de sujet.

- Bien, soldats en formation !

Les soldats avaient quand même mis plusieurs minutes à se remettre du crash, il n'y avait pas de morts, mais il fallait tout de même s'occuper des blessures légères. Pendant ce temps de flottement le groupe de Lin était seul, livré à lui-même dans une pièce de l'arche totalement vide. Autour d'eux un enchevêtrement de pierre et de métal immense qui semblait venir d'un autre monde tant il dépassait les compétences des marins présents dans la pièce.

- Commandante je crois que les groupes des lieutenantes Alba et Yamiko sont déjà aux prises avec des soldats ennemis.

- Bien, on ne sait pas ce qui nous attends alors nous adopterons une formations en "V". Je passe à l'avant, soyez prêt à réagir au moindre danger.

- OUI COMMANDANTE !

Sans doute rassurés par le fait que Lin se mette en première ligne la brigade était plus confiante et c'est d'un pas assurés qu'ils pénétrèrent dans les couloirs de l'arche. Il faisait sombre et l'endroit baignait dans un bruit mécanique constant, comme si derrière ces murs anciens se cachait une machinerie complexe et toujours en état de marche.
Le groupe de la rouquine allait de couloir en couloir sans rencontrer personne, c'était manifestement une aile abandonnée de l'arche, à moins que les pirates ne soient tous occupés avec les autres groupe de la 102ème ? Difficile à dire, en tout cas c'est de longue minutes qui passèrent alors que l'escouade de Lin déambulait sans trop savoir où aller. La tigresse se décida finalement à saisir le Denden de la radio pour contacter l'ensemble des lieutenants, tant pis s'ils étaient écoutés.


- Ici votre Commandante vénérée, nous progressons à l'arrière, que toute les unités me donnent leur...

Tout à coup un bruit lourd se mit à résonner dans le couloir, même Lin se tût totalement prise par surprise, toujours le Denden à la main. Face à eux un virage dans un de ces immenses couloirs sombre, d'un geste de la main la gradée fit signe à ses hommes d'illuminer droit devant eux alors que le bruit continuait d'approcher comme des bruits de pas. Focalisée sur ce qui apprôchait Lin était toujours en ligne avec les Denden à l'intérieur de l'arche et alors que l'escouade entière retenait son souffle le bruit cessa un instant.

Une tête se montra alors au couloir occupé par les marins.


Spoiler:

Un monstre immense semblable à un oiseau cauchemardesque se montra. Aussitôt son œil fut ébloui par les lampes de la marine et la bête poussa un cri resonnant dans le bâtiment, le denden et les oreilles de marins. La réaction fut unanime et tous les fiers soldats de la 102ème se mirent à fuir en poussant des hurlements. Lin ne prit pas le temps de réfléchir, son corps se couvra en un instant de fourrure et elle bondit sur la créature ! Le poing armé en arrière, elle vrilla son bras pour abattre son Corkscrew Blow au niveau de la gorge du monstre.

*C'est dur ?!*

Le coup résonna dans les couloirs alentours, poussant l'oiseau monstrueux un peu en arrière. Le monstre répliqua immédiatement en déployant son aile comme un fouet, frappant par surprise la tigresse. Expulsée à travers le couloirs elle reprit son souffle pour hurler.

- ON SE REPLIS ! IL FAUT RETROUVER LES AUTRES !

S'en suivit une course poursuite qui s'annonçait cauchemardesque.
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