Hango - Présentation de gogo

Hango est un homme musclé aux cheveux noirs. Il porte une grande veste épaisse aux couleurs de la marine - blanc et bleu aux motifs personnalisés originaires de son dojo - qu'il laisse ouverte avec des vêtements amples de couleur blancs et gris foncé. Ornés de motifs, ses vêtements mettent en valeur son appartenance pour son dojo. Ils ne couvrent pas ses poignets et il ne porte pas de gants, laissant apparaître divers bracelets obtenus dans du troc. Il porte également un pantalon ample gris foncé avec une ceinture marron et des grandes bottes noires. Sa ceinture supporte un katana simple au fourreau gris.

Son visage est rectangulaire et sa peau blanche. Ses cheveux ébouriffés ont une tonalité proche du noir aux reflets blancs et il porte des lunettes argentées. Comme toute personne portant des lunettes, son principal tic est de les remettre en place avec sa main avant de prendre la parole. Le nez est fin, les oreilles pointues et un large coup laisse imaginer une musculature très prononcée.

De très grande taille, Hango mesure pas moins de 2m12 et pèse plus de 95 kg. De ce fait sa démarche est lourde, imposante et rapide. Ses longues jambes lui permettent d'avaler les distances rapidement. Il éprouve cependant des difficultés dans des lieux plus resserrés et se voit forcer de courber l'échine ou de repartir en arrière. Il dort beaucoup, il ronfle et il a besoin de beaucoup manger pour fournir l'énergie nécessaire à son corps bien bâti.

Si sa voix de tous les jours est grave et profonde, et si sa respiration est lente et son rire gutural, en cas de discussion avec une femme Hango se mettra soit à bégayer fébrilement d'une voix aiguë, soit à parler subitement bien trop rapidement pour que quiconque comprenne ses propos. Pour le pardonner, Hango éprouve un certain malaise avec les femmes puisqu'il ne sait pas s'y prendre avec elles. Il est capable de passer d'un ton clair et normal lors d'une discussion avec un homme à marmonner, rougir et regarder ailleurs si une femme lui parle directement. Sa réaction physique en va de même et dénonce son malaise puisqu'il peut se dandiner d'une jambe à l'autre, ne pas rester en place ni éventuellement regarder la gente féminine dans les yeux. La montagne en apparence agit comme un asticot souhaitant s'enfuir le plus loin possible. Il finit généralement par s'excuser pour rien. En revanche, l'alcool lui fournira le courage dont il a besoin pour bomber le torse et agir avec un trop-plein de confiance. Sa voix est alors persuasive, enjoleuse et sussurante avec n'importe quelle femme. Hango supporte bien l'alcool mais il devient un playeur en toute circonstance. Cette totale opposition dans son comportement le desservira au sein de ses activités et de sa vie de tous les jours, ce qui ne facilitera pas son quotidien.

Hango est un jeune homme de nature sympathique mais aussi très calme. Il inspire la confiance et impressionne au premier regard de par son fameux physique massif. Il aime lire, discuter et s'informer auprès des autres de leur vécu pour en apprendre davantage sur le monde. Lui qui n'a que peu voyagé et restant principalement dans son dojo, tout étranger devient à ses yeux une source de savoir. Assoiffé de connaissance, ses lieux préférés sont les tavernes, les ports et les marchés. Pêcheur pour gagner sa vie et aider au fonctionnement du pitoresque dojo, il estime que l'on peut tout autant apprendre d'un commerçant que d'un ivrogne, et qu'un homme autour d'un verre offert se verra toujours plus enclin à échanger. Disons qu'il aime l'alcool et que les hommes après quelques verres sont un livre grand ouvert.

Originaire d'une famille modeste sur les blues, doté d'une éducation droite et ayant des relations etroites avec les marins locaux d'Orange , il ne supporte pas l'injustice et le vol. Les circonstances l'ont amené à apprendre à se battre tôt. C'est bien malgré lui qu'il a grandi dans un dojo d'Orange, avant de faire le choix de rejoindre Shimotsuki. Hango a dès lors pris goût à sa nouvelle vie et développa un vrai penchant pour les combats. Il aime se battre et apprécie les affrontements. Son éducation le rends très honnête contre ses adversaires, n'hésitant pas à leur indiquer leurs erreurs et faiblesses. Il accepte volontiers les injures qui lui sont adressées et n'en tient pas rigueur pensant qu'il s'agit également de conseils pour l'aider, ce qui lui donne un air niai et décalé de la situation en cours.

Secrètement, Hango souhaite devenir un homme courageux avec les femmes. Rejeté très tôt par une fille au cours de son enfance et créant chez lui un complexe important, il a quitté très tôt sa famille pour grandir dans un dojo uniquement composé d'hommes. Traumatisé, il est de ce fait très maladroit avec les femmes, et de par son comportement timide voire carrément étrange, il sait se montrer très habile pour qu'une situation favorable devienne insoutenable pour tous, donnant envie de s'enfuir très loin. Et il n'a jamais combattu une femme de sa vie ! Cependant tout change - ou presque - lorsqu'il a bu de l'alcool puisqu'il perds le contrôle et devient très séducteur avec les femmes sans toutefois parvenir à grand chose en se montrant bien trop entreprenant. Psychologiquement, il souffre beaucoup de cette situation et n'aborde jamais ce sujet avec personne. On pourra le surprendre à s'entraîner seul devant un miroir ou dans un couloir, se parlant à lui-même de différentes manières.

Pour conclure sur sa vision du monde, elle est peu dévelopée et unilatérale. N'ayant jamais eu affaire à des étapes traumatisantes dans sa vie - mise à part les filles - et se fiant aux récits et aux nouvelles dont il eu accés - ultra majoritairement en provenance de civils, marines et journaux du gouvernement mondial - Hango a toujours estimé que le-dit gouvernement mondial est juste et bon. D'une pensée simpliste, la marine est son bras armé, les révolutionnaires sont des terroristes dangereux et les pirates sont des hommes qu'il faut éliminer. Notons qu'il ne connaît le système des corsaires que de réputation. Ce manque de connaissances globales du monde et cette vision de la société pourra lui jouer des tours et créer chez lui des conflits internes sur sa morale. Le monde est complexe et il ne le sait pas encore. Mais ayant récemment pris conscience de sa naïveté suite à un premier événement marquant dans sa vie et une discussion avec son maître de dojo, Hango espère parcourir terres et mers et découvrir le monde de ses propres yeux. Son ultime but sera d'enseigner aux élèves de son propre dojo.

Hango n'a pas encore compris que le bien et le mal sont difficiles à définir. ll ne connaît pas l'existence des Dragons Célestes ou bien la notion de corruption. Le mensonge et la trahison ne sont pas dans sa nature, et la tromperie lui est etrangère. Autant d'étapes d'un long chemin psychologique pour un homme qui a besoin de se construire une opinion personnelle.

- T'es sérieux ? Tu dis que tu as fait toute la route du port de Nagaya jusqu'ici caché dans la cale d'un bateau ?

Des murmures parcouraient le cercle d'hommes présents ce jour-ci dans une taverne du Don des Saints, tous à la table d'un jeune individu qui les dépassait de 2 têtes.

- Mais tu as pu manger un peu au moins ? Tu as bu ?

- D'East Blue jusqu'ici, tu en as pour une éternité...

- Cette tournée est pour moi étranger, laisse moi t'offrir le meilleur du menu.

- Et pourquoi tu es parti déjà ? Demanda alors un vieillard qui les rejoignait par curiosité.

Hango était assis sur un banc de la taverne et sirotait sa 6 ème chope de bière silencieusement. Éreinté par son interminable trajet, il était dès lors perdu dans ses pensées et songeait à la tournure des événements récents.

Lui qui avait passé la quasi-totalité de sa vie au dojo Hadoc proche du temple Hariyama de Goku, avait dû fuir Shimotsuki en hâte suite à une altercation avec un yakuza d'Honnoji.

- J'ai tué un homme, dit-il alors bien trop honnêtement dans un silence assourdissant et en repositionnant ses lunettes sur son nez de sa main. Tous étaient choqués de cette déclaration, ne sachant pas s'ils devaient partir au plus vite ou non. Le vieillard éclata de rire et coupa court aux pensées de chacun, déclarant que c'était une belle plaisanterie et que personne n'oserait dire cela si ouvertement. Rassurés par ces dires, les plus jeunes se mirent à assommer Hango de questions sur Shimotsuki et la vie dans les dojo.

Dévoiler sa vie aux inconnus n'était pas dans ses intentions ce soir-là, mais l'alcool parla pour lui. Touchant ses lunettes de nouveau, la longue discussion s'ensuivi.

Né dans une famille sans histoire sur l'île d'Orange, il n'y avait pas grand chose à dire de son enfance dans cette petite ville. Alors âgé de seulement 7 ans, son premier amour fut brutalement repoussé devant toute sa classe. Sous les rires et gloussements, Hango prit la fuite de honte et n'osa plus retourner sur les bancs de l'école. Simple pêcheur, son père manquait de solutions pour son fils et ne trouva alors pas les mots pour le réconforter. Apprenant l'histoire dans une discussion banale alors qu'il revenait du grand large, les marines sur le quai proposèrent au père d'emmener Hango avec eux pour se changer les idées. Ce furent ainsi ses premiers pas au dojo de Seigi.

L'imposant fugitif omit de mentionner aux hommes de la taverne son épisode avec la jeune fille qui l'avait rejeté. Il prit cependant un certain temps pour relater son expérience au dojo qu'il côtoya jusqu'à l'âge de 12 ans. Les membres de la 473ᵉ division de la marine en charge d'Orange se rendaient quotidiennement sur place pour s'entraîner et Hango pris l'habitude d'écouter leurs histoires en mer. Il s'y sentait bien, dans cet endroit calme et loin de son épisode malheureux. D'autant plus que les récits d'aventures et de combats avec les pirates et bandits créèrent en lui une admiration certaine pour ces hommes en uniforme, incitant l'enfant à redoubler d'efforts au dojo. Lui qui voulait leur ressembler souhaitait également protéger Orange Town et sa famille. D'un commun accord avec les enseignants de son école et le colonel du Dojo, Hango eut la permission d'étudier à Seigi. Les années passèrent et son implication au maniement du katana fut totale, jusqu'à ne revenir que rarement en ville. Sa nouvelle passion prenait peu à peu le dessus sur son lien familial, jusqu'à se sentir davantage chez lui au dojo.

Une nouvelle bière offerte par son audience l'encouragea à poursuivre. Les étrangers en provenance d'un lieu tel que Shimotsuki n'étaient pas légion dans les environs.

Approchant ses 13 ans et fort de progrès majeurs, le désormais jeune adolescent reçu une proposition par la 9ᵉ division de la Marine de passage à Orange, dénommée "Katana" de poursuivre son apprentissage dans un dojo plus approprié à son talent nouveau. Convaincu par les officiers que c'était pour son bien et recevant le soutien de son père, Hango pris la mer sur le bateau de pêche familial vers Shimotsuki. Il fut accueilli au port de Nagaya par un homme portant des vêtements amples, simples et un fourreau a la ceinture qui devint dès lors son maître de dojo, plus précisément le sabre de bois de Hadoc.

Hango y restera 10 ans. 10 longues années recluses à apprendre l'art du katana et les valeurs d'un bretteur. Il relata aux inconnus un quotidien comprenant la course à pied, duel et méditation. Il se rendait de temps à autre en ville d'Honnoji pour acheter journaux et provisions, et Nagaya pour boire un verre ou travailler en saison de pêche. Il y apprenait de la bouche des habitants les quelques nouvelles du gouvernement mondial, événements majeurs en cours et incidents mineurs sur l'île entre Yakuza locaux. Ce sentiment d'excitation pour l'aventure qu'il avait autrefois connu grandissait en lui à mesure qu'il devenait un adulte et performait l'art du katana. Atteignant ses limites au dojo, son maître lui confessa qu'il devait considérer de poursuivre son apprentissage ailleurs et prendre la mer. Selon lui, il existerait des hommes qui apprecieraient ses talents de bretteurs. Rejoindre la marine ou le gouvernement mondial sont deux options qui lui permettraient de voyager, devenir plus fort et en apprendre davantage sur le monde.

D'un soupir, alors que tous étaient pendus à ses lèvres, il ne put se résoudre à expliquer que les armes à feu étaient interdites sur Shimotsuki et qu'une lutte entre Yakuza existait pour le contrôle de l'île. Quelques jours auparavant, il prit en flagrant délit un homme de main de Wakagashira, fils aîné de l’Oyabun, l'homme qui règne en maître sur les Yakuzas. Hango fut sous le choc d'apprendre que des hommes de valeur désiraient trahir les leurs pour des motifs risibles comme le pouvoir et l'argent, au risque de créer une crise majeure sur Shimotsuki. Lui qui avait été éduqué par le respect et l'honnêteté ne pouvait s'y résoudre. S'en suivi une altercation violente impliquant la mort du Yakuza. Ayant commis un meurtre et pris de panique, il se réfugia chez son maître qui le calma avant de lui expliquer la situation. Il promit de ne rien dévoiler à personne, puis se mis en fuite vers Nagaya en recherche du premier bateau en partance. Incertain, anxieux, tendu, en colère. Autant d'émotions l'avait bouleversé durant un trajet perilleux vers une destination inconnue. Il ferma les yeux et finit alors cul-sec son énième bière. La fatigue se faisait ressentir.

Des dires de son maître, il était rester trop longtemps reclus dans un endroit paisible. Une organisation telle que le gouvernement mondial pourrait lui permettre de voyager et de découvrir la réalité du monde. Hango ouvrit les yeux et s'adressa au vieil homme.

- Vous avez une garnison dans cette ville ?

Perplexe devant une question si étrange, et de mentionner le territoire du Don des Saints comme une "ville", le vieillard lui rappela qu'il s'agit du domaine de la famille Yonesku. Cette remarque ne fit pas du tout écho chez le bretteur qui ne savait rien de cet endroit.

- Il y a 5 divisions de la marine ici, toutes sous le commandement de la sous-amirale Salih. Mais si j'étais toi je ferais attention avec elle. Ne va pas lui raconter des blagues comme le fait de tuer quelqu'un ou tu pourrais mal finir.

Levant les sourcils et le cerveau embrumé par l'alcool, Hango oublia ses soucis et ne put s'empêcher de poser la question la plus importante qui traversa son esprit.

- "La" sous-amirale ? Une femme ? Elle est célibataire ?

- Je... Je ne sais pas ? Tout le monde fut pris au dépourvu.

- Très bien, il faut que je la voie tout de suite ! Dit-il en se levant et titubant, avant de s'affaler sur une banquette et s'endormir.