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Promotion et suite...

East Blue. Loguetown. Ville de renommée mondiale, pour avoir été le théâtre d'une illustre exécution, celle de Gold Roger, Seigneur des Pirates de son état. Cela remontait à bien avant sa naissance, aussi cela ne lui importait-il finalement que peu. Pour lui, c'était surtout une passerelle vers Grand Line, un point de passage obligé pour tous les forbans de cet Océan assez fous ou présomptueux, parfois les deux, pour se lancer à l'assaut de cet univers à part entière qu'était la Route des Périls. Parée d'un voile de mystère ne la rendant que plus inquiétante, mais aussi envoûtante, encore.

Mais ce soir pour lui, ce n'était qu'une soirée de gala dont il était considéré comme l'invité vedette. La raison de ce statut particulier ? Sa récente promotion. Rei avait été catapulté par les hautes instances à la tête du Cipher Pol où il officiait jusqu'à récemment comme agent et scientifique. Le CP 5. Fallait-il y voir la une récompense pour son travail méritant au sein de cet organisme depuis désormais 6 ans ? Ou bien n'était-ce là que le fruit d'une lubie passagère, l'idée saugrenue d'un vieux dirigeant parmi tant d'autres qui souhaitait lancer sous le feu des projecteurs la carrière d'un jeune un peu plus prometteur que ces condisciples ? Dans le fond, cela l'indifférait.

Après tout, cette réception proposait une variété de distractions devenue trop rare passée leur petite enfance pour la gâcher en réflexions, inappropriées au vue des circonstances. Le maître de logis était un noble très en vogue auprès d'éminents représentants de la Justice sur ce coin du globe. Il s'était attaché à faire de cette soirée un modèle du genre, avec mets succulents à profusion, musiciens renommés en cascade pour ravir l'ouïe au moins autant que le palet, le tout dans un cadre élégant, éclairé de mille et un lustres d'inspiration Renaissance.

Dans ce contexte, Rei serrait les mains avec chaleur en recevant moulte félicitations, se pliait de bonne grâce aux principes de Bienséance devant Dames et Demoiselles, dispensant les compliments sur parfums et robes, partageant avec la plupart une coupe de champagne, ou même une valse pour les plus chanceuses. Ces mondanités lui évoquaient le bon vieux temps en somme, aussi s'y prêtait-il de bon coeur. Mais souvent, un éclat de rire venait le rappeler à la réalité. Un timbre de voix si particulier, celui de Serei. Un coup d'oeil discret suffisait alors à l'apaiser, à lui assurer qu'il ne se faisait pas remarquer en tort par l'un ou l'autre des convives.

S'étant ainsi octroyé deux ou trois bonnes heures de détente et de divertissement, Rei s'en retourna ensuite vers le représentant du gouvernement avec lequel il s'était entretenu succinctement auparavant. En une phrase, celui-ci réitéra ses félicitations. Rei abrégea ces formalités d'usage d'une simple inclinaison de la tête, le tout dans un sourire entendu. Et maintenant, le vif du sujet; la présentation des membres de son équipe. Ceux avec lesquels il partagerait ses missions désormais. Les trois individus jusque là en retrait, occupés à discuter ou profiter des victuailles d'un buffet bien garni, approchèrent sur un signe de main du fonctionnaire.

Le premier agent, bien évidemment, Serei. Ils n'avaient plus de secrets l'un pour l'autre, ou presque. Un duo de choc ayant déjà fait ses preuves. Les deux autres, maintenant...L'individu qu'il avait pris pour un simple homme d'entretien au tout début de la soirée, avec son look rebelle sur les bords, inséparable serpillère toujours en main, était en fait un agent, répondant au nom de Wash Cleaner. Si juger sur des à priori demeurait hasardeux, il semblait toutefois être un spécimen du genre original. A côté de lui, une femme au style un peu douteux, voire morbide, aux yeux beryl, même si l'un de ses feux ardents était masqué à sa vue par quelques mèches blondes. Mayaku. Mayaku Miso. Celle-là, il ne faudrait pas la perdre de vue avant d'en connaître un peu plus.

Et maintenant, quelques mots pour briser la glace.

-Comme vous le savez peut-être déjà, je m'appelle Rei Yakutsuki. Je serais chargé de mener nos futures missions. Enchanté de faire votre connaissance.

Simple, sobre mais courtois. Un bon équilibre pour entamer sur de bonnes bases une conversation. Et une relation aussi.
    Loguetown…. Serei avait beaucoup entendu parler de cette ville, que ce soit en tant qu’enfant ou adulte. Lieu de naissance du plus grand pirate de tous les temps. Mais cela ne l’intéressait que très peu, trop peu. La ville l’avait plus fasciné dans un premier temps. Mais ce temps était révolu. C’était avant qu’il ne la voit comme elle était. Une ville fade. Une ville comme une autre. Comme une autre? Eh non, ce soir se jouait une histoire dont le déroulement promettait de grande chose pour l’avenir. Ce soir, le gratin était invité. Ce soir, un homme était promu. Ce soir, Serei faisait la fête. Peu de villes peuvent se vanter de ce dernier point, le génie s’étant contenté de faire la fête à des pirates la plupart du temps. Ici, il se sentait comme un enfant dans un magasin de bonbon à qui on aurait dit « mange ce que tu veux ». En bref, il était surexcité. La nomination de son frère? Peu lui importait. En ce moment, ce qu’il avait en tête, c’était de savoir en combien de temps il pourrait ingurgiter le plat de petit four posé devant lui. Son esprit critique lui susurrait 1 minute tandis que son esprit libre lui murmurait que 30 secondes serait amplement suffisantes.

    Finalement, après 27,71 secondes, le chimiste replaçait son masque sur sa bouche. Il riait intérieurement de la rouste qu’il venait d’infliger à son esprit.

    * Mange don’ ça  haha ! *

    Fier de sa victoire bien méritée, il se dirigea vers les invités pour s’entretenir avec eux. Ces mondanités n’étaient plus à son goût depuis celles qu’il vivait dans sa jeunesse. Elles étaient fades. Déjà vu. Déjà fait. Déjà dit. Ce qu’il pouvait s’ennuyer… Mis à part le balayeur rasta et une fille aux allures « ténébreuse », rien n’avait retenu le regard de Serei. Mais c’est en balayant la salle du regard qu’un objet qu’il avait rarement l’occasion de voir lui sauta aux yeux: un monocle. Sans prendre en compte le fait qu’il bouscula un serveur muni d’un plateau vide, une demoiselle qui venait vers lui en lui faisant les yeux doux et un homme avec de l’embonpoint, le jumeau traversa la foule pour s’arrêter devant l’homme au monocle. Une fois en face et surtout, une fois que l’homme l’eut remarquer, Serei rapprocha son visage à quelques centimètres du sien. C’est devant son air ahuri que le chimiste prit la parole.

    - C’est revenu à la mode le monocle?

    L’homme bafouillait, leur visage étaient pratiquement collés l’un à l’autre et cela devait sans doute le perturber au point qu’il en perdait son français. Face à cette constatation, l’agent Zéro se redressa, droit comme un piquet et prit la pose de « l’homme qui fait semblant de réfléchir et qui le fait même très bien ». C’est-à-dire : se tenir droit, incliner légèrement la tête sur le côté et poser sa main sous son menton pour se frotter un début de barbe ou un bout de masque dans le cas présent.

    - Une question me turlupine voyez-vous. Je me suis toujours posé cette question, existentielle s’il en est.

    Il marqua un temps d’arrêt, puis poursuivit.

    - Est-ce que les monocles coûtent la moitié d’une paire de lunettes?

    Et ce fut sans attendre la réponse qu’il partit d’un fou rire hystérique et qu’il s’en alla, laissant le pauvre hère et sa compréhension partielle des évènements seuls.
    Très soucieux de son apparence sur le coup, Serei fit semblant d’essuyer une larme qui devait perler sur le coin de l’œil. Le geste aurait été perçu comme normal si son masque n’avait pas été sur sa tête. Mais bon, lui et la normalité… Maintenant, il était aux aguets, il scrutait. Pourquoi? Pour se donner un genre pardi. Pour intriguer les gens. Pour les pousser à se demander qui était cet homme et ce qu’il pouvait bien faire ici. Il aperçut Rei, dans un costume impeccable, à croire qu’il lui avait volé. Il faisait tournoyer une charmante jeune fille avec grâce. Le chimiste posa alors sa main sur le cœur et agrippa de son bras libre, la première venue en lui soufflant.


    - Comme c’est beauuuuuuuuu !

    Puis il la laissa vaquer à ses occupations et s’en retourna aux siennes. Occupations qui prirent forme dans son esprit sous la forme de coupe de champagne qu’un garçon venait de poser sur la table. La bataille fut serrée entre son esprit pratique et son esprit libre, mais ce fut cette fois le sens pratique qui eut raison de la folie. Il avait réussi à boire toutes les coupes en seulement 1,30 minute. C’était bien loin de son record personnel. Mais un problème survint : ses dents du fond commençaient à flotter. C’était pas bon, il fallait qu’il trouve quelque chose, vite. Sortir prendre l‘air? Au milieu des badauds? Hors de question. Mais il avait la glotte… Pas le choix, il devait laisser ses tripes s’exprimait et tant qu’à faire, le mieux serait de le faire dans les toilettes mis en place à cet effet. Courant comme s’il avait le diable aux trousses, Serei zigzagua avec une habileté qui l’étonna quelque peu vu son état. Arrivé devant le trône tout puissant, il laissa à son estomac le bénéfice de s’exprimer. Une fois repeinte, il oublia les toilettes pour se concentrer sur un quelque chose qui lui ferait oublier sa bouche pâteuse. Encore une fois, sa réponse lui vint avec une coupe de champagne que Jean-Albert, le nom classique du serveur, proposait à la clientèle.

    - Hola garçon, mettez moi deux verres de champ’ dans la main j’vous prie.

    Soucieux de bien paraître dans une si belle soirée, le jeune homme s’exécuta sans dire ni pourquoi ni comment. Brave petit. Mais ce fut au tour de Serei d’être hélé. Qui c’était? Ah oui, l’homme qui avait offert sa promotion à Rei. Son nom, impossible de mettre la main dessus. Mais ce n’était qu’un détail. Coupes de champagne en main, le chimiste avança d’un pas lent et serein. Que voulait-il prouver avec cette démarche? Sans doute rien, mais il avait envie de déambulait de cette façon. Il rejoignit alors Rei, l’homme aux promotions et les deux personnes qui lui avaient tapé dans l’œil, soit le balayeur et la fille ténébreuse. Parfait tout ça.

    - Comme vous le savez peut-être déjà, je m'appelle Rei Yakutsuki. Je serais chargé de mener nos futures missions. Enchanté de faire votre connaissance.

    Sorti de sa rêverie par les propos de son frère, il s’avança vers lui en lui prenant la main au creux des siennes et ce fut avec un ton se voulant ironique qu’il répondit.

    - C’est un honneur de vous servir votre majesté ! Mon sang, mes actes et ma vie sont à votre service ! Et sachez que rien ni personne ne saura m’égarer du droit chemin, que personne ne saura m’éloigner de votre lumière en m’étouffant dans ses ténèbres ! Fidélité est mère de raison.

    Puis, sans laisser le temps à quiconque de réagir, il se retourna pour faire face aux deux autres.

    * Un rasta, tête de fou, serpillère au poing. Une femme blonde, mystérieuse et foutrement mystérieuse. Hum, qu’est-ce qu’elle cache sous ses mèches? *

    Avec la concentration d’un enfant de six ans, Serei se pencha pour tenter de voir ce que cachaient les mèches blondes de la fille au joli minois.

    - Dis ! Tu planques quoi sous ta tignasse?

    Sa manière à lui de briser la glace, de dire bonjour, de faire connaissance en somme.
            Ces derniers jours ont été plutôt calmes pour Mayaku. Après cette mission remplie avec succès pour le CP9, elle a enchaîné avec une banale mission d'escorte. Et puis elle a continuer de s'entraîner à maîtriser les six pouvoirs. Son affectation ne saurait tarder lui avait-on dit. Et bien il serait temps avait-elle pensé. Mais n'en avait rien dit, préférant s'affairer à son entraînement. Elle n'avait pas commit d'autres massacres depuis cette fameuse mission, mais ce n'est pas pour autant qu'elle était guérie. Comme si on pouvait guérir de ça hein ? Enfin. Elle travaillait dur pour réussir à intégrer le Cipher Pol. Cela lui permettrait d'être plutôt bien payée et de pouvoir exercer sa folie comme bon lui semblerait. Elle attendait donc avec impatience le moment où on le lui annoncerait. Elle avait hâte de commencer enfin. Et ce soir, on l'avait conviée à une espèce de réception. Pour lui annoncer son affectation et lui présenter les membres de sa future équipe. On lui avait aussi demandée de ne pas se présenter avec sa tenue habituelle. Il est vrai que les traces de sang séchés sur le débardeur blanc, ce n'est pas ce qu'il y a de plus élégant. Alors, pour une fois, elle fit attention à ce qu'elle revêtit. Un pantacourt en jean noir, et un chemisier, noir également, à manche trois quart. Ses cheveux blonds et sa peau pâle tranchaient sur cette allure sombre. L'émeraude de son oeil valide attirant le regard autant que son oeil invalide, caché par moment par ses mèches de miel. Des petites sandales complétaient le tout.

            Elle s'y rendit légèrement en retard à cette soirée. Mais ce n'est pas de sa faute si elle s'est endormie au milieu du chemin. Et elle a roupillé pendant vingt bonnes minutes. Quand elle s'est réveillée, elle a reprit son chemin, le plus naturellement du monde. Lorsqu'elle arriva, le chef du Cipher Pol la prit par le bras, et la conduisit au travers de la pièce comme s'il l'amenait quelque part. Quelques personnes dansaient déjà. Mais beaucoup parlaient. En chemin, il lui annonça son équipe. Le CP5. Elle hocha la tête, prit un petit four, et il la laissa déambuler dans la salle. Elle intrigua nombre de personnes, mais ne prit pas garde à cela. Elle goûtait à différents petits fours, prit quelques verres également, et rejoignit deux personnages qu'on lui avait présenté comme étant les autres membres du CP5. Un autre personnage ne tarda pas à venir également. Il se présenta comme étant Rei Yakutsuki, celui qui serait à la tête du CP5. Elle hocha simplement la tête, montrant qu'elle avait compris. Elle ne voyait pas trop quoi rajouter de toutes manières. Son nom ? Une formalité. Et puis un second se présenta, avec un masque à gaz sur le visage. Fronçant les sourcils, elle n'écouta que d'une oreille la tirade -pourtant intéressante- qu'il sortit. Elle se demandait pourquoi porter un masque à gaz comme cela. Était-il un de ces paranoïaques qui pensaient qu'ils risquaient leurs vies à tout moment ? Haha, ce serait drôle. Mais vivre aux côtés de Mayaku n'était en effet pas de tout repos.

            Son regard, un peu dans le vague, se refixa sur ce dernier lorsqu'il la questionna. Haussant un sourcil, elle écarta machinalement la mèche de devant son orbite vide, et esquissa un mini-sourire.


            _ Et tu planques quoi sous ton masque toi ?

            Elle pencha la tête sur le côté et rajouta :

            _ Au fait... Elle s'appelle Mayaku. Mayaku Miso.

            Puis elle prit un petit four et l'engloutit rapidement, jaugeant de son unique oeil les trois personnes qui allaient être ses compagnons de missions. D'après ce que lui avait dit l'homme qui dirigeait le Cipher Pol, ils étaient aussi des pros, dans différents domaines. Mais ce qui intriguait désormais Mayaku, en plus de ce masque à gaz que portait le grand en face d'elle, c'est la serpillère qui ne semblait pas quitter le dernier. Il comptait faire le ménage une fois que la fête sera finie ? Quel étrange bonhomme si c'était le cas.

            Sans que personne ne s'y attendent ensuite, elle piqua du nez, un autre petit four à la main. Elle vacilla, mais resta debout. Sans pour autant se réveiller.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t232-mayaku-miso-curriculum-vita
      • https://www.onepiece-requiem.net/t219-mayaku-miso-esprit-derange
      J'avais été invité à une belle et grande réception Ce soir, pour une fois je ne portaiS pas ma tenue de mission, mais un costar cravate noir qui ne manquait pas de classe, après avoir englouti. quelques succulents petits fours je me rendis près de la piste de danse et invitais une belle jeune femme à valser, elle acquiesça gentiment, je la pris par la main et la déplaça vers la piste de danse. Je posais ma main sur sa hanche, et elle plaça la sienne sur mon épaule. J'étais en train de danser sous la forme de Naru. *1, 2,3 1, 2,3* se répétait dans ma tête . Cette danse m'était très agréable.
      Je remarquais qu'un homme me faisait signe en dehors de la piste de danse. Je lui fis oui de la tête et il m'attendit le temps de la fin de la chanson. Une fois la chanson terminée, je m'inclinais et baisa la main de ma partenaire en la remerciant. Je tournais les talons et me dirigea vers l'homme en costume qui m'appelait, tout en repassant en Minoru.

      « Monsieur Sasori je suppose ? Il y a une réunion pour la présentation de la nouvelle équipe du CP5, ils sont déjà tous présent, mais j'ai préféré attendre la fin de la chanson pour ne pas vous faire passer pour un rustre. »
      « Merci a vous, je m’y rends de ce pas. »
      Je me préparais à faire la connaissance avec mon équipe, je me demandais qui était le capitaine dont je ne savais toujours rien... De loin, cela avait l'air d'être l'un des deux hommes autre que celui au balai, qui avait l'air d'être le chef, ou la fille qui était de dos, il avait l'air tous d'être du même gabaries que moi, complètement tarés... Mise à part un homme à l'air normal., un type avec un masque à gaz, un autre avec un balai, mais la fille du groupe était de dos je ne la voyais pas, du coup je ne pouvais pas juger. J'allais de toute façon être vite fixé... Je m'incrustais dans le cercle et me présentais calmement.
      « Bonjour chers collègues, je suis désolé pour mon retard, cela ne m'arrive presque jamais, mais j'étais sur la piste de danse avec une charmante demoiselle et l'homme qui nous a réunis ne voulait pas me couper dans ma danse. Je me présente Kage no Sasori, mais au pire vous avez peut-être entendu parler de moi sous le surnom du "binôme". »
      Je supposais que mon retard n’allait pas être trop mal pris…



        L’exemple même de l’excès gouvernemental était représenté dans cette salle, de la bourgeoise en veux tu en voilà et du friqué à foison, ca empestait la bienséance à pleins poumons. Rien de tel pour faire desserrer le nœud de la cravate de notre technicien de surface, morceau de tissu empruntait à un marine avant que le bateau du colonel ne prenne le large. Le bleu à pois vert ne passe pas en toutes circonstances surtout avec des locks. Cleaner avait observé les bousculades sur la piste de danse d’un air évasif, un tas de loups à la langue pendante devant des brebis en gaines. Accoudé sur le pommeau de sa serpillière, il se descendait une flûte de pétillant en cherchant les marginaux dont il allait partager son chemin de vie. Il pointait son index vers chacune des têtes qui méritaient le détour.

        « Lui … trop gros, elle … trop du genre –t’es pas mon type-… le gamin là haut, il a une tête qui prête trop à la confession… Hmphf… »

        Non, il n’y avait rien à faire, Wash était décidemment trop crevé pour discerner les bourrins des gens distingués. De plus, les musiciens semblaient ne pas vouloir passer inaperçus dans la soirée, ils se lâchaient derrière les grattes, de bons gros pères à la bedaine tombante, la voix portante et les mains agiles. Cleaner lâcha le pommeau de sa serpillière pour la passer dans ses dreads, après plus de deux tentatives infructueuses, il abandonna comme à son habitude, les doigts décidément incapables de traverser la barrière de nœuds. D’un geste du bras, il envoya la serpillière sur son épaule et traversa la salle en direction de la table à bouffe, point stratégique des crevards qui se respectent et donc de ses supposés collègues, évident. Stratégie ou pas, c’était malin à n’en pas douter vu les spécimens qui avaient investis les lieux, le charisme qui se dégageait de chacun d’eux avait forcé les convives à s’espacer des petits fours. Marquant un petit temps d’admiration, il contemplait les gusses qui entamaient le dialogue. Une gonzesse blonde qui avait le mérite de taper dans l’œil, un excentrique qui devait vanter les mérites de la prévention anti-incendie, un beau gosse stéréotypé au charisme rei-splendissant et un blond pas tellement à son aise dans son costume de pingouin. Non, il n’y avait pas à dire, Cleaner pouvait retirer sa cravate à pois, il ne serait pas ridicule.
        Nouvelle rotation du manche, l’instrument du technicien se retrouve face contre le sol, après un sourire ravi, il posa son menton sur l’embout de bois et observait la scène de politesses.

        « Alors lui … c’est le chef »

        La gueule d’ange s’était avancé et s’était présenté à l’ensemble du groupe comme le nouveau chef du Cp5, n’oubliant pas de fixer chacun des membres dans les yeux, les lunettes de Wash n’avaient pas été oubliées, confirmant les dires de Cleaner.

        « Un point ! Alors l’aut’ gazé, c’est … Un gazé ? »

        L’attitude désaxée du supposé jeunot ne laissa aucun doute sur sa tangence d’esprit et son utilité au sein d’une équipe, c’est le genre de personne qui mérite d’être enregistré pour être diffusé sur radio Mushi après minuit.

        « Putain, j’suis un bon, alors elle, c’est une femme distinguée »

        _ Au fait... Elle s'appelle Mayaku. Mayaku Miso.

        Marquant une moue perplexe, Cleaner replaça une de ses dreads dans son sac de nœuds, fronçant les sourcils, il cherchait une autre femme dans le groupe. Le « elle » supposait que la blonde présentait quelqu’un, mais avec l’ambiance musicale, on pouvait faire erreur sur le sens des phrases. Bordel de musicos.

        « Elle ? Le blond en costard c’est une gonzesse ? Nan, c’est dégueulasse, je ne fais pas équipe avec un désaxé sexuelle, ils n'ont pas de philosophie ces mecs là, c' … Oh le con, bordel, c’est une skyzo! »

        Un sourire de victoire, déformé par le manche du balai contre le menton, Cleaner se comptabilisa un point supplémentaire pour sa « présence d’esprit ». Il avait du mal à suivre la discussion dans son intégralité, les musiciens faisaient un foin monstre avec leurs « Djobi Djoba » incessants et le rythme manouche des guitares. Plissant l’oreille, oui ce n’est pas facile, il attendait d’entendre le blond pas-okama, qu’il supposait déjà comme un mec discret et timide.

        « Bonjour chers collègues, je suis désolé pour mon retard, DJOBI DJOBA ne m'arrive presque jamais, mais j'étais sur la piste de danse avec une DJOBI DJOBA et l'homme qui nous a réunis ne voulait pas me couper dans DJOBI DJOBA. Je me présente Kage no Sasori, mais au pire vous avez peut-être entendu parler de moi sous le surnom du DJOBI DJOBA. »

        « Le surnom de quoi ? Bordel de manouches… »

        Descendant cul-sec sa flûte de pétillant, il fit volte-face direction le petit kiosque en face de l’estrade. De longs câbles couraient le long du sol en direction de la scène pour alimenter les instruments amplifiés, la serpillière avalant chaque grain de poussière, il passa en sifflotant au-dessus des fils, un halo blanchâtre avala les lamelles d’éponges et le lien entre le kiosque et la scène fut rompu.

        DJOBI djoba… djoba ?

        Continuant son chemin, mine de rien, Cleaner alla se repositionner devant les quatre loustiques dans le silence des plaintes conviviales.

        « Bon, ca compte quand même comme un point, parce que j’ai rien compris du blondin »




        !!!! HAN !!!!   ►  Affirmation/Rage

        .... HEM .....  Doute/Gêne

        ???? HUM ????
        ►  Interrogation/Surprise

        ?!?! HOM ?!?!
         ►  Incompréhension/Hésitation


        Dernière édition par Wash Cleaner le Mar 19 Avr 2011 - 22:40, édité 1 fois
          Les présentations étaient mouvementées, les électrons trop agités tournaient frénétiquement autour d'un noyau un tantinet agacé qui masquait cependant son courroux sous un immuable et fin sourire. Il avait pourtant eu droit à un concert de fausses notes, pour une entrée en matière : au numéro ô combien prévisible mais n'en discréditant pas moins d'entrée son autorité de Serei avait succédé l'intervention inopportune de la manifestement dérangée Mayuku. Comme pour se mettre au diapason, le troisième acteur de cette farce de mauvais goût avait fait irruption à l'improviste, jugeant les loisirs plus haut placés dans la liste des priorités qu'une réunion d'introduction. Enfin, le dernier y était aussi allé de sa petite contribution en réduisant au silence les artistes du 4è Art qui remplissaient jusque là fort bien leur office, plongeant du même fait la soirée tributaire du service proposé dans une ambiance non plus joviale et virevoltante, mais bien morose.

          Fort heureusement, la réception portait à sa fin et l'impact de cet inconvenante intervention en fut donc amoindrie d'autant. En définitive, ce geste eut simplement pour effet de conduire de manière un peu plus abrupte que de coutume les festivités jusqu'à leur terme. Déjà, quelques éminentes personnalités tiraient leur révérence, non sans avoir adressés une dernière fois les félicitations procédurières à Rei. Pour ne pas conclure cette entrée en matière sur une "note" aussi bancale, l'intéressé se rappela au bon souvenir de ceux qui lui avaient jusqu'à présent donné bien peu de garanti de fiabilité. Sans hausser la voix, déjà persuadé que de telles méthodes ne porteraient aucun fruit face à telle audience. Et de toute façon peu habitué à laisser transparaître son exaspération ou sa colère en cris et autres gesticulations.

          -Demain marquera le début de notre travail en commun. Je vais aller m'informer de la première mission que nous confient nos supérieurs puis vous en réfèrerai. Ces formalités administratives ne seront cependant pas une sinécure et risquent de me tenir occupé un long moment, aussi je vous conseillerais d'aller prendre du repos, nous nous lèverons à l'aube.

          Avant de se retirer, une dernière mise au point, pour ne pas laisser à penser qu'il était de ses faiblards dont le niveau de couardise s'élevait à chaque degré de promotion reçu.

          -Inutile de dire que cette collaboration n'a d'avenir que si chacun y met du sien. Sur ce, quartier libre jusqu'à demain matin.

          Le fraîchement titré leader de section s'en retourna vers ses appartements, que l'hôte avait eu la politesse de lui fournir, pour y finir la nuit. Les deux étages et le couloir l'en séparant parcourus, il se retrouva dans une pièce assez similaire à celle que mettait à son service le Gouvernement. Avec un accent plus prononcé sur la décoration, apportant une touche plus chaleureuse à l'environnement. Cela apporta un léger réconfort à Rei. Ces derniers jours avaient été mouvementés pour lui, sa promotion et la rencontre avec sa nouvelle équipe l'avaient éprouvé plus qu'il ne l'aurait soupçonné à la base. Un changement, abrupt de surcroît, de nouvelles têtes, un univers totalement remanié, tant de facteurs propres à pousser à bout son cerveau, de verre en dépit de son éclat.

          Fatigué nerveusement, il regarda un temps le colis qui reposait sur le bureau, faiblement éclairé par la bougie qu'il tenait en main. La mission. Mais son regard s'en détacha, même si son esprit lui soufflait de prendre au plus vite connaissance des informations qui lui avaient été transmises. Au lieu d'écouter la voix consciencieuse, le jeune homme se retourna, presque mécaniquement. Puis porta la faible source de lumière devant son visage. Un souffle plus tard, elle se dissipait. Un souffle plus tard, Rei se laissait déjà glisser sur le lit, et s'en allait rejoindre Morphée.


          Dernière édition par Yakutsuki Rei le Lun 3 Jan 2011 - 20:39, édité 2 fois
            *Oh my gosh !*

            Voilà ce que pensait Serei en ce moment. Mais ce n’était pas l’orbite vide de Maya qui en était la cause finalement. C’était le plateau de toasts avec les œufs de lampe qui lui faisait cet effet. Ayant détourné son attention quelques instants, il n’avait pas bien vu ce que cachait la mèche, rebelle ou pas, de la blonde. Blonde du nom de Maya… quequ’chose. Mais le plus intriguant, c’était que cette demoiselle voulait savoir ce qui se cachait sous le rempart de Serei.

            - Sous mon masque? Sous mon masque se cache un faciès des plus horribles rongé par l’acide et que je n’ose pas dévoiler à de si beaux yeux.

            La remarque était ironique, évidemment, et, tout en parlant, le jumeau feignait d’être en sanglots, il y alla même de la petite larmichette qu’il essuya du doigt sous l’opercule du masque. Rappeler à son interlocutrice qu’elle n’avait que la moitié du regard de valide n’était pas des plus sympathiques, mais le chimiste percevait en elle un don pour l’humour noir et déjà, grâce à ce point, se sentait proche d’elle. Il la prit alors par les épaules comme un amant prend sa bien-aimée et parla d’une voix net qui se voulait enamourée :

            - Sachez Darlin’ que je ne puis retirer ce masque. Je ne puis le retirer alors que nous nous rencontrons pour la première fois. Soyez patiente, attendez notre troisième rendez-vous amoureux pour me voir sous mon plus beau profil.

            C’était une scène dramatique. Un homme ne pouvait se dévoiler à sa moitié, son âme sœur. Les gestes exécutés par Serei durant le monologue étaient éprouvant, les émotions étaient présentes. C’était beau. Il avait collé son poignet contre son front alors qu’il terminait sa phrase, signe que cela était dur pour lui. Plus dur que tout ce qu’il pouvait éprouver, que tout ce qu‘il pouvait endurer. Il se sentait acteur principal dans quelques pièces homériques. C’était beau.
            Puis, d’une voix normale, voir cassante, il rajouta :

            - Vois-tu, respirer le même air que vous m’est insupportable. Ne me demande pas pourquoi, mais c’est comme ça !

            Alors qu’il délirait, encore une fois, le génie remarqua que la dame venait de s’assoupir. Était-il assommant à ce point? Nooooon. Il ne restait alors qu’une solution, la dame était narcoleptique. Du moins, c’était sa conclusion. Peut-être était-elle hâtive, peut-être pas. Le temps le lui dirait.
            Il s’approcha de l’élément féminin du groupe pour la jauger, comme ça, à vue d’nez. Elle dormait vraiment, c’était pas du bluff. Il agita une main devant ses yeux à la manière d’un enfant qui cherche à voir si une personne dort. Puis, sans se départir de son esprit espiègle, il passa sa main droite dans les cheveux de Maya.

            - Haha, elle fait pas semblant la bougresse. Un sommeil de plomb.

            Alors qu’il se tournait vers le chevelu à la serpillère, qui marmonnait dans sa barbe. Il s’approcha pour le dévisager à son tour et lui lancer quelques remarques de mauvais ou bon goûts, il ne savait pas encore, une quinte personne vint s’ajouter au quatuor. Il tendit l’oreille pour ne pas paraître impoli, mais la musique l’empêchait de distinguer clairement les sons qui sortaient de la bouche du bien connu b…

            *B, B, B. Qu’est-ce qu’il a bien pu vouloir dire. En tout cas, j’le connais pas le manche. L’est blond. Blond, ça commence par un B. putain, mais ouais, carrément. Il s’appelle Blondin.*

            Sûr de lui, sûr de sa présence d’esprit, sûr de sa perspicacité, Serei se dirigea vers le bien nommé Blondin et lui tapota l’épaule dans une sorte de geste de compassion. Et, tout en hochant la tête comme le chirurgien annonçant la mort d’un membre de famille, il darda son regard, autant qu’il était possible avec ce masque, dans celui de Sasori.

            - Blondin, j’suis désolé qu’les gens t’appellent comme ça. Ça doit pas être facile tous les jours. Mais sache, OH OUI sache, que si tu as besoin de quoique ce soit, on est une équipe. Demande et on intervient.

            Il avait changé de rôle. Désormais, c’était un de ces héros sur lesquels toute la populace s’appuie, le genre à porter le poids du monde sur ses épaules. Celui dont le peuple est maudit, dont les amis sont emprisonnés dans une dimension parallèle. Celui qui doit défier son double maléfique et protéger l’élu de la prophétie pour vaincre ses limites et ses démons intérieurs. En d’autres mots, il avait la classe. Mais pas n’importe laquelle : la classe ultime. Fort ce cette conviction, le chimiste n’écoutait plus rien de ce qu’il se passait autour de lui. Il était enfermé dans sa bulle et était très bien ainsi, la main toujours posée sur l’épaule de Sasori et le regard "perdu dans l’infini".

            - Bon, ca compte quand même comme un point, parce que j’ai rien compris du blondin.

            Il avait vu juste, son surnom était bien Blondin. Fier de cette petite victoire, il se retira avant de se souvenir que la demoiselle ne pourrait pas se déplacer dans son état. La présentation du balayeur? Peu lui importait. Il se dirigea d’un pas distingué vers Maya, se pencha légèrement et la souleva. Dans le même temps, Rei entamait son discours.

            -Demain marquera le début de notre travail en commun. Je vais aller m'informer de la première mission que nous confie nos supérieurs puis vous en référerai. Ces formalités administratives ne seront cependant pas une sinécure et risquent de me tenir occupé un long moment, aussi je vous conseillerais d'aller prendre du repos, nous nous lèverons à l'aube.

            Une seule pensée vint alors à Serei :

            *Par Saint Patrick, quel charisme !!!*

            Ironie, quand tu nous tiens.

            -Inutile de dire que cette collaboration n'a d'avenir que si chacun y met du sien. Sur ce, quartier libre jusqu'à demain matin.

            Quartier libre était synonyme d’aller dormir pour le chimiste. La soirée, être entouré de tant de gens et, finalement, devoir travailler avec de nouvelles têtes, tout cela l’avait fatigué. Il n’avait qu’une envie, retrouver les quartiers prévus pour les trouffions du CP 5 et mourir dans son lit. Mais avant toute chose, il faudrait coucher la demoiselle cyclope. Heureusement pour le génie, les nouveaux membres de  "l’équipe Rei" partageaient le même dortoir. Autrement dit, il n’avait pas beaucoup de pas à parcourir d’un lit à un autre.
            Allumage des lampes. Une pièce sommaire, quatre lits préparés façon spartiate. L’arnaque. Rei devait se taper une suite de luxe et lui, il l’avait dans l’baba. Pas grave, lui pourrait se targuer d’avoir une fille dans sa chambre. Rien que d’y penser, Serei en pouffait sous son masque. Il en poussa même la chansonnette.

            - La suite luxueuse, c’est pour toi mon gars.
            Mais t’as pas c’que j’ai dans les bras.
            Dans des draps d’soie tu vas pioncer.
            Mais moi, j’pourrais dire que j’ai couché,

            La Belle au Bois Dormant.
            Dans son écrin d’argent.
            Tandis que moi, la Bête.
            J’m’endors sous ma couette.

            Tout à sa chanson, Serei bordait Maya et se préparait à se mettre au lit à son tour. Ce n’est qu’une fois prêt et au fond de son lit qu’un détail lui frappa la rétine : il n’avait pas éteint la lumière. La flemme étant plus forte que tout à ce moment, c’est en caleçon, une jambe et une tête sorties de chaque côté du lit, position aussi appelée "position de la loque" par les connaisseurs, que le génie s’assoupit.
                    N'allez pas croire que Mayaku n'avait rien écouté avant de piquer du nez. Au contraire. Elle aurait même applaudit le jeu d'acteur de l'homme au masque, si elle n'avait eu quelques amuse-gueule entre les doigts. Amuse-gueule délicieux, sois dite en passant. Son oeil couleur béryl brillait d'une lueur appréciative, alors qu'elle esquissait un sourire devant l'humour de son collègue. Humour qui pourrait être douteux si elle-même ne pratiquait pas l'autodérision.

                    Une bouchée de canapé dans la bouche, elle ne répondit certes pas mais, la tête penchée, elle admirait sa prestation, se demandant malgré tout quelle tête il avait en dessous. Elle mima une réaction féminine, qui aurait pu être appropriée si la situation n'était fictive, en déposant quelques doigts sur ses lèvres, comme si elle voulait masquer une moue horrifiée et désolée. Se prenant au jeu, elle commençait toutefois à penser que, peut-être, cette collaboration avec cette équipe pourrait fonctionner. Ou tout au moins avec celui-là.

                    Puis, alors même qu'il donnait la vrai raison, elle ne pu l'entendre. Morphée n'était pas partageur apparemment. Aussi, elle ne put rester plus longtemps consciente de la compagnie des hommes ici présent. Vacillante, elle ne put voir la main qui s'agitait devant son oeil, ni ressentir cette main qui vint se glisser dans ses cheveux. Non, elle dormait, du sommeil du juste, d'un sommeil sans rêve. Inconsciente de ce qui se tramait autour. Même la musique qui disparut abruptement ne gêna pas son sommeil. Si elle avait été consciente, elle aurait sans doute hochée la tête aux paroles de celui qui serait leur leader, Rei, mais elle ne l'était pas aussi se contenta-t-elle de rester immobile. Même son interlocueur précédent, qui venait de prendre la blonde dans ses bras, ne la réveilla pas.

                    Elle ouvrit brièvement les yeux -son unique oeil plutôt- alors qu'ils arrivaient dans le dortoir que ses affaires avait rejoint avant la réception, grâce à un bien aimable domestique, et mit un moment à se rendre compte qu'elle n'était plus dans la salle précédente, entourée de musiques et de pleins de gens. Non, mais elle avait le droit à un petit concert privé de la part de son collègue au masque. Il faudrait qu'elle lui demande son nom d'ailleurs. Ce n'est pas bien de l'appeler toujours "L'homme au masque" ou "son collègue". Fallais varier de temps à autres.

                    Ne disant toujours rien, fatiguée, la borgne referma vite l'oeil, se laissant mettre au lit par le chanteur du moment. Elle essaya de se rendormir. Mais, à son plus grand regret, le sommeil la bouda. Quel jaloux ce Morphée. Dès qu'elle était consciente durant un moment, il lui tournait lâchement le dos quand elle avait besoin de lui. Alors, se redressant sur son lit, elle porta son regard sur les autres membres du groupe. Tiens, d'ailleurs... Ce blond là... Vaguement aperçu avant sa perte de conscience... Il faisait parti du groupe ? Oh, et le serpilleur était là également. Ainsi que, évidemment, son collègue dont elle se demandait si des fois il ne serait pas acteur. Elle admira un instant la pose, élégante, qu'il avait en dormant avant de lorgner de son oeil d'émeraude les deux autres personnes du groupe. Ressentant à cet instant les prémices de ce qui serait enfin une autre période de sommeil, elle se re-cala dans le lit, sous les couettes, sans avoir le courage d'aller enfiler quelque chose de plus convenable pour la nuit et ferma son oeil en laissant le soin aux autres, s'ils le désiraient, d'éteindre les lumières. Après tout, ils avaient sans doute autre chose à faire que d'aller se coucher de suite...

                    {Une nuit d'Ivresse Humaine.}

                    Le lendemain, Maya' ne s'éveillera que lorsque ses collègues commenceront à se réveiller, continuant pour le moment ce songe venu de son passé et se roulant en boule au centre du lit. Faudrait pas abuser non plus. En plus d'être la seule femme du groupe, elle n'allait pas être celle qui se levait la première. Namého.
              • https://www.onepiece-requiem.net/t232-mayaku-miso-curriculum-vita
              • https://www.onepiece-requiem.net/t219-mayaku-miso-esprit-derange