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Cela faisait tellement longtemps qu’Isis n’avait pas remis les pieds à Alabasta.  Quelle âge avait elle à son départ ? Dix ans ?  Maintenant, dix longues années se sont écoulées et la voilà de retour sur son île natale. La raison officielle de sa venue ? Être là avant l’arrivée de l’impératrice autoproclamée et s’assurer que personne ne soit là avec des intentions malveillantes. C’était souvent comme ça avant l’arrivée programmée d’un dragon céleste. Comme disait Frère Zeng au temple : « La différence entre un homme sage et un homme intelligent ? L’homme intelligent sait résoudre le problème que l’homme sage a su éviter. ». Pas étonnant donc que la bleusaille du Cipher Pol ait été requise pour sécuriser un lieu d’apparence neutre comme Nanohana.

Présente une semaine avant l’arrivée de Sainte Adela, l’agent Fawkes était comme un poisson dans l’eau ici. Elle avait beaucoup arpenté les rues de cette ville avec son père, et même si c’était il y a dix ans,  déambuler dans ses rues lui rappelait de très bons souvenirs. Il y avait également l’une des échoppes appartenant à son père : La Brasserie Kephrenatis. Son père avait fait fortune dans le commerce de la bière et ses dernières étaient bien prisées dans tout Alabasta. C’était une source incroyable de mélancolie cette ville, une époque où tout allait bien dans la vie de la jeune femme.

Mais elle n’était pas ici pour le tourisme, elle avait fait le nécessaire pour sa mission : Ecumer les lieux louches de la ville, repérer les comportements déviants, et surveiller les réactions hostiles à l’égard de la dragon céleste.  Il y avait bien deux ou trois personnes qui correspondaient à cette description, l’agent Fawkes fit donc son rapport sur la situation et ce sera aux agents au dessus de s’assurer de la non-présence de ces perturbateurs. Alabasta était une île neutre, et bien que la présence du gouvernement mondial soit toléré, ils n’en étaient pas pour autant les bienvenus. C’est donc la veille de l’arrivée de l’impératrice qu’Isis fût remplacé par des agents du Cipher Pol de grade supérieure. Parfait, à dire vrai, elle n’avait pas vraiment envie de croiser cette dragon céleste.

En effet, la demoiselle avait d’autres plans pendant son repos. Prenant la première caravane pour Alubarna, la capitale du royaume d’Alabasta. La chaleur du désert ne lui avait pas manqué mais elle en faisait fît, contrairement aux deux autres personnes présentes dans la caravane avec elle. Le premier était un bretteur et le deuxième le gérant de la caravane. Il était sage au vue des dangers du désert de s’attacher les services d’un garde du corps sans même savoir qu’il transportait également une autre personne apte à se défendre dans un désert si dangereux.

Pendant toute la durée du voyage, la jeune femme était plongée dans des souvenirs de son enfance ici qui a été très heureuse avant le décès de sa mère. Elle gardait le sourire du début à la fin du trajet, remballant gentiment le garde de la caravane qui était un peu trop insistant et remerciant à plusieurs reprise le caravanier qui avait eut la gentillesse de l’amener avec lui. L’habit traditionnel de moine donnait une image très humble et bienveillante, cela attirait souvent la sympathie des gens et connotait souvent d’une certaine sagesse.

Figée devant l’entrée de la gigantesque bâtisse servant de maison à son père et sa nouvelle femme, Isis se mit à douter. Devait elle vraiment revenir ici ? Serait elle bien accueilli ? Aurait elle mieux fait de tracer sa route comme si de rien n’était ? C’était difficile pour elle d’accepter d’être une étrangère à sa propre famille depuis qu’elle avait été éxilée à l’autre bout du monde. Tout ça pour permettre à son père de roucouler tranquillement avec sa nouvelle femme. C’est ce qui la fit hésiter à pousser la porte. La main posée sur cette dernière, le regard dans le vide, de nombreuses questions vinrent lui traverser l’esprit.

Aegis - «  Dites moi que je rêve ! Serait ce la jeune maîtresse Isis qui vient nous rendre visite ? »

Tirée de ses pensées par une voix bien familière, Isis releva la tête pour aperçevoir Aegis, l’un des serviteurs de la famille qui fit un grand signe de la main chaleureux en direction de la jeune femme. C’était un homme jeune d’une trentaine d’année avec son costume tiré à quatre épingles. Il avait l’air sincèrement heureux de revoir la première héritière de la famille Kephrenatis. Accourant pour ouvrir la porte du domaine à l’agent Fawkes, celle ci la gratifia d’un sourire sincère.

Isis - « Bonjour Aegis, je suis sincèrement ravie de te revoir. Tu as l’air en forme. Est ce que mon père est ici ou en déplacement ? »

Aegis - « Bonjour jeune maîtresse,  oui Monsieur Kephrenatis est là. Il est à l’intérieur avec les autres membres de la famille ? »

Isis - « Les autres membres ?  Il n’y a pas que Clara ? »

Aegis - « Euh non, il y a également leur fille, la jeune maîtresse Hator »

Vous n’imaginez pas le self contrôle qu’a dû avoir Isis pour ne pas exploser de colère. Elle savait que son père fricotait avec une femme nommée Clara qu’elle a déjà pu rencontré, mais elle n’était pas au courant qu’ils avaient eu un enfant.  Mais pourquoi avait elle été mise de côté de la sorte ? Le sourire toujours présent sur son visage, elle remercia le domestique d’un signe de la tête. Ce dernier ne vit que du feu à son numéro. Ce n’était pas une actrice née pour rien, c’est cette capacité à dissimuler sa haine qui la rendait si dangereuse. Personne ne pouvait lire ses émotions sur son visage, elle pouvait très bien être heureuse de vous voir comme Aegis, ou au contraire vouloir votre mort comme cette Hator.

Conservant ses apparences de jeune femme heureuse et apaisée, elle continua d’afficher son sourire au moment où elle entra dans la propriété. Saluant chacun des membres du personnel, elle s’approcha ensuite de la porte d’entrée. Un des domestiques vint lui ouvrir la porte en s’inclinant respectueusement. Elle avait perdue cette habitude, Isis n’était plus une femme de la haute société mais avait fait vœux de rester humble. Il n’empêche qu’elle appréciait bien le regard des domestiques qui étaient sincèrement heureux de la revoir.

Soufflant un bon coup, elle remercia humblement le serviteur et pénétra dans la demeure familiale. Il était désormais temps de voir comment se porter tout ce beau monde. Et il était peut être temps également de mettre un visage sur ce nom qu’elle haissait déjà : Hator … Elle ne la connaissait pas encore mais la docteur la voulait déjà morte. Cela ne transparaissait en rien dans son attitude bien entendue, mais l’agent Fawkes avait hâte d’entendre l’explication de son père concernant son silence sur sa nouvelle petite demi-sœur.




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L’impression de revenir dix années auparavant. La dernière fois, Isis est partie en sanglot, sous le regard solennel et peu compatissant de son père et de sa belle mère. Elle avait eut l’impression d’être rejeté et exilée comme une paria pour que son géniteur puisse refaire sa vie avec sa nouvelle conquête. Si elle se rappelait de ce moment ? Précisément, il y avait beaucoup de rancoeur accumulée de son côté. La petite fille qu’elle était alors s’était jurée de se venger, et je doute que l’adulte ait changé de plan.

Mais pour l’instant, à l’instar du serpent qui l’a mordu quand elle était plus jeune, il fallait se glisser près de sa proie, reprendre ses habitudes. Tout d’abord, montrer patte blanche, afficher un grand sourire et donner l’impression d’avoir fait table rase du passé. Ensuite, trouver où frapper, pas seulement une petite mort toute simple, cela serait beaucoup trop commun et expéditif. Non, ce que recherchait l’agent Fawkes c’était un plan génial pour obtenir le désespoir et la tristesse éternelle de sa belle mère. Pour l’instant, elle allait devoir prendre son mal en patience.

Escortée par un des serviteurs de son père, la jeune femme fût amenée dans le patio familial où une table ronde était dressée avec de nombreux mets disposés dessus. La jeune femme reconnu immédiatement les odeurs d’épices et de miel qui avait tant bercé son avance. Et oui, c’était son enfance et elle avait été heureuse à l’époque où sa mère était là. Mais pas le temps de retomber en mélancolie, pour l’heure, il fallait faire bonne impression. Levant la tête du journal, son père remarqua celle qui suivait son serviteur et se figea. Puis des larmes vinrent couler sur ses joues et il se précipita pour prendre sa fille dans ses bras !

Sabek - « ISIS ! Je suis tellement heureux de te voir ! Cela fait si longtemps ! Mais regarde toi comme tu es devenue jolie et resplendissante ! Tu es merveilleuse ! »

Isis - «  Bonjour père, cela faisait longtemps effectivement, je vois que tu as très bonne mine cela me rassure. Je suis aussi très heureuse de te revoir. Navrée de ne pas avoir eu le temps d’annoncer mon arrivée. »
Pensée : * Mais oui c’est ça, fait ton léche botte à me complimenter, si tu crois qu’il suffit de quelques compliments pour me faire oublier l’abandon que tu m’as fais subir ... *

Sabek - «  Ne t’en fais pas, je suis trop heureux de te revoir ! Tu m’as manqué après tout ce temps. Tu te souviens de Clara ? »

La belle mère d’Isis se rapprocha d’elle d’un sourire timide. Elle ne savait pas sur quelle pied danser, la dernière fois qu’elles s’étaient vus, l’agent Fawkes l’avait traité de tous les noms d’oiseaux. Mais pour l’instant, il convenait de donner l’illusion du pardon, donc elle ne décrocha pas de son sourire et vint prendre la main de Clara de façon humble.

Isis - « Bien sûr que je m’en rappelle, je suis ravie de te revoir Clara. Je suis également désolée pour les choses affreuses que je t’ai dites par le passé, toute cette hostilité était avant tout tournée vers moi même. J’ai eu beaucoup de colère en moi, la vie au temple m’a permis de trouver la paix intérieure et j’espère que tu as trouvé la force en toi de me pardonner également. Tu as bon coeur et tu t’es démenée pour que je me sente bien dans cette situation des plus nouvelles... »
Pensée : *Connasse, si tu crois que j’ai oubliée ce que tu m’as fais subir avec tes réflexions déplacés, tes giffles et tes allusions à peine masquée sur la mort de Maman, je vais pas te louper sombre merde*

Clara - « C’est de l’histoire ancienne voyons, je ne t’en ai plus tenue rigueur depuis longtemps. Je suis ravie que tu ais prise conscience d’avoir franchi des limites. Le temple t’a en effet bien apaisée et j’en suis la première heureuse. »

Affichant un grand sourire, la belle-mère se pensait à l’abri de la rancoeur de sa belle-fille. Pourtant, celle-ci murissait sa vengeance depuis de nombreuses années. Son apprentissage minutieux de la médecine et des poisons, et l’apprentissage du Rokushiki. Tout ça, c’était fait avec l’intime conviction qu’un jour elle s’en chargerait pour détruire sa belle mère. Ne voulant pas laisser s’installer un silence suspect, Isis se retourna vers son père avant d’ajouter.

Isis - « Au fait père, on m’a informé que j’avais une demi sœur, tu ne m’as pas tenue informée dans tes lettres ? Je suis vraiment très heureuse pour tous les deux, je suis sûre que cela doit être un rayon de soleil dans vos vies. »

Sabek - « Effectivement, oui la lettre a dû s’égarer en cours de route, nous avons eu une petite fille adorable qui a huit ans. Elle se nomme Hator et c’est une fille adorable … Ben tiens justement la voilà ! »

Tournant la tête pour trouver sa grande rivale, la médecin s’attendait à voir arriver une boule de nerf insupportable comme elle l’imaginait. Une femme horrible à l’image de sa mère. Une femme qui n’inspirerait que le dégoût et le dédain. Mais en réalité, elle fût étonnée de voir une petite fille de huit ans tirant avec elle une perfusion et une bouteille d’oxygène de l’autre main. Outre le cathéter, elle avait également des tuyaux reliés à son nez pour diffuser de l’air et permettre à la jeune femme de respirer sans gène. Des cheveux de jais comme son père mais des yeux bleus comme sa mère. Elle resta un moment interdite avant de s’approcher de l’agent du Cipher Pol et d’attraper sa manche.

Hator - « Waouw, que vous êtes jolie Madame ! Je veux devenir comme vous quand je serais grande ! »

Isis - « Oh que tu es mignonne, je suis enchanté de te connaître Hator, je suis Isis ta grande sœur. Je suis certaine que tu seras une femme encore plus magnifique. »
Pensée : *Si tu arrives à atteindre ta majorité, ce qui au vue de tes soucis de santé n’est pas gagné, mais peut être serais je magnanime et abrégerais-je tes souffrances avant*

La petite fille sourit à pleine dent et remercia sa grande sœur pour ses compliments avant de trimballer tout son matériel jusqu’à son père et lui faire un câlin. C’est mignon n’est ce pas ? Mais il en fallait plus pour émouvoir ce coeur de pierre qu’était Isis. Tout cet amour, tout ce que cette fille a actuellement et qu’elle n’a pas eu. Tout cela contribuait à rendre jalouse l’agent du Cipher Pol. La seule chose qui lui faisait plaisir c’était de la voir dans un état déplorable.

Hator toussa et haleta, visiblement à court d’air. Sa mère fonça vers elle et la rassura un peu avant de l’amener tranquillement vers sa chambre pour qu’elle se repose. Laissant le père et son ainée seuls dans la pièce. Il y avait tellement de sujet qu’elle voulait aborder avec lui, mais elle ne lui laissa pas le temps de poser la moindre question. Il expliqua.

Sabek - « Hator n’a pas toujours été comme ça, il y a six mois de ça elle était une petite fille tout ce qu’il y a de plus ordinaire avant que cette maladie ne se déclenche. Les soigneurs ne savent pas ce qu’elle a, ils ne comprennent pas d’où vient son mal. Ils suspectent un problème de poumon, mais elle régurgite tout ce qu’elle mange. On ne peut la nourir que via un cathéter, mais elle montre une telle force de vaincre que je n’ai pas envie de baisser les bras. »

Isis afficha un sourire compatissant en mettant la main sur l’épaule de son père. Ils avaient tant à parler tous les deux, mais encore une fois une autre femme monopolisait l’attention de son géniteur. Qu’est ce qu’elle pouvait lui en vouloir, mais elle n’en démontrait rien seulement nourri par la haine et l’envie de se venger. Un plan machiavélique vint à germer dans sa tête. Elle avait trouvé une solution pour obtenir sa vengeance. Il ne lui restait plus qu’à mettre tout cela à exécution, cela prendrait du temps, mais Fawkes avait bien attendu 10 ans pour commencer à mettre en place un plan d’action. Elle aura sa vengeance en temps voulu, mais le plan était déjà tout ficelé.



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Le soir venue, Isis fut conviée à rester dormir. La demoiselle ne se fit pas prier, inviter à ce point là le loup dans la bergerie. Pour l’heure la demoiselle se comportait comme la parfaite petite fille à son père. Elle prit même le temps d’apprendre à mieux connaître Clara, sa némésis du moment. Savoir ce qu’elle aime, ce qu’elle aime moins, tout ce qui pouvait être une source d’information pour son futur forfait. Rien de bien passionnant, appart l’amour inconditionnel qu’elle éprouvait pour sa fille.

Fawkes encaissa correctement chacune des piques énoncée par sa belle mère pour expliquer pourquoi Hator était mille fois mieux qu’elle à son âge. Les comparaisons à répétition, tout ça, c’était dans le but d’énerver la demoiselle et qu’elle puisse la dégager de chez elle au plus vite. Mais Isis demeurait d’un calme olympien. Si le temple lui avait bien appris quelque chose, c’était à conserver son sourire et sa tranquillité apparente. La marâtre ne se rendait même pas compte qu’elle jouait sur un terrain extrêmement glissant qui pourrait lui coûter la vie à tout moment.

Elle avait eu un nombre incalculable d’occasion de lui ôter la vie d’un shigan bien placé mais c’était beaucoup trop simple. Cette femme était à l’origine de tous les maux de sa jeunesse. Sans elle, son père et elle aurait coulé des jours heureux ici même à Alabasta. A la place elle a tout juste eut le droit à une enfance dans un monastère ! Qui rêverait de ça dans ce bas monde ? A avoir pour seul ami l’ennui et des moines trop optimiste pour être honnête. Du coup, n’était il pas normal qu’elle souhaite réparer le tord qui lui a été causé ?

Après s’être accordée un bain, la jeune femme se sécha et se regardait dans le miroir. Elle mourrait d’envie de passer à l’acte, mais son instinct perfectionniste lui dictait de suivre le plan qu’elle s’était fixée. La petite serait la cible de sa vengeance, Hator était déjà avec un pied dans la tombe après tout à cause de sa maladie. Si en plus sa mort pouvait servir à apaiser sa rancœur, cela serait bénéfique à tout le monde non ? Cette pensée fit sourire sincèrement la jeune agent du Cipher Pol. Mais cela lui semblait être bien trop simpliste pour une vengeance aussi élaborée.

Marchant dans les couloirs de la villa Kephrenatis, la demoiselle fût étonnée de voir Aegis debout près d’une porte à attendre sans rien faire. Probablement était il en train de surveiller quelque chose ou quelqu’un ? Mais ce qui l’interrogea davantage c’était qu’il s’agissait de la chambre de sa petite sœur. Amicale Isis salua ce dernier quand soudain des bruits de toux et de mobilier que l’on renverse vint se faire entendre dans la pièce. Interrogatif, les deux jeunes gens se regardèrent sans comprendre ce qui se tramait là dedans et ils firent tous les deux irruptions dans la pièce. Le spectacle était assez étrange aux yeux de la doctoresse.

Hator était assise sur le bord du lit et semblait s’étouffer alors même que de l’air lui était projeté dans le nez par son respirateur artificiel. Le cathéter était tombé au sol et la jeune femme était dans un sale état. Ni une ni deux, Isis se précipita au chevet de sa sœur et tenta de faire un rapide check-up de ce qui se tramait ici bas. Le poul était normal, et le teint de la demoiselle commençait à changer de couleur, vers une sorte de bleu violacée. Elle était en train d’étouffer. Etait ce quelque chose qu’elle avait avalé ? Difficile à dire. Le jeune valet était paniqué tandis que la demoiselle essayait de voir ce qui n’allait pas. Tentant une manœuvre Heimlich, la jeune Hator ne semblait pas bien réceptive à ça. Il y avait pourtant quelque chose qui l’empêchait de respirer, c’était dans les poumons donc ?

Isis - « Aegis ! Va chercher mon père ou n’importe qui pour aider ! Vite ! »

Aegis fila à toute allure sans même se rappeler pendant la panique que Fawkes était médecin. C’était vraiment pour avoir de la tranquilité. Le cas de sa sœur était des plus fascinant d’un point de vue médical. Une énigme que la demoiselle devait résoudre rapidement. D’après la théorie des trois, il est possible de passer trois semaines sans manger, trois jours sans boire, trois heures dans le froid totale, et trois minutes sans oxygènes. Cela doit faire peut être une trentaine de seconde que sa sœur se débat, suffisamment de temps pour l’ausculter et prendre une décision donc.

Passant sa main sur son ventre, elle sentit le mouvement des poumons qui se débattaient pour chercher de l’air. La gêne semblait venir de la gorge, quelque chose bloquait l’arrivé d’air et Hator allait probablement mourir si sa sœur ne faisait rien. Comment est ce qu’on débloque quelque chose dans la gorge sans savoir ce que s’est ? En plus la manœuvre Heimlich n’a rien donné ! Pas le choix, aux grands mots les grands remèdes. Attrapant sa sœur par le menton d’une main et plantant son regard dans les yeux de cette dernière. Isis lui dit de façon la plus rassurante possible.

Isis - « Ferme les yeux et retient ta respiration ! »
Pensée : * T'as pas intérêt à me clamser entre les doigts ...*

Pas le temps de trouver un scalpel ou de trouver autre chose de plus propre et aseptisé, elle commençait déjà à perdre connaissance. Pour le plan d’Isis, il était convenu qu’elle reste en vie. C’est pour cela qu’elle fit le nécessaire pour la garder comme telle. Mettant son auriculaire au niveau du bas du larynx d’Hator. Elle utilisa une version plus soft du Shigan pour faire un trou dans la peau de sa sœur. L’auriculaire était le choix le plus judicieux car c’était le doigt le plus petit, et c’était plus sûr d’utilisé un doigt qui n’a pas de venin sous les ongles. Il y eut un bruit d’étouffement suivi d’une grande respiration : La trachéotomie était un succès.

Soufflant un coup et passant sa manche sur son front, la jeune femme fût heureuse d’avoir réussi son coup. Hator était la pièce maîtresse de sa vengeance, il était hors de question qu’elle meurt aussi tôt ! Puis le calme de la pièce fût troublé par le père et la belle mère qui débarquèrent paniqués tandis que la doctoresse afficha un sourire rassurant.

Isis - « Ne vous en faites pas, elle est hors de danger. J’ai dû pratiqué une trachéotomie temporaire le temps qu’elle puisse de nouveau respirer par elle même. Quelque chose bouche sa gorge et l’empêche d’ingurgiter de la nourriture ou de respirer. Je pense que vous devriez envisager une opération pour retirer cette gêne. Cela peut être énormément de chose mais quel que soit ce qui obstrue sa gorge, il faut le retirer au plus vite. Mais pour l’heure, ses jours ne sont pas en danger. »

La belle mère fondit en larme et caressa les cheveux de sa fille qui fondit en larme, effrayée par tout ce qu’elle venait de vivre. Sabek lui était encore surpris et remercia chaleureusement sa fille pour son intervention. Elle n’était pas médecin pour rien finalement, cela pouvait être d’un grand secours dans ce genre de situation.

Le lendemain matin, la jeune femme reprit la route avant même que quiconque ne soit réveillé. Elle avait à faire et il était désormais temps pour elle de se remettre en marche. Quand on bosse pour le gouvernement mondial, il y a toujours du travail à effectuer, surtout quand on est au bas de l’échelle. Elle reviendrait plus tard s’occuper de sa vengeance. Il faudra attendre qu’Hator soit complètement guérie pour que son plan fonctionne. Mais pour l’heure, le devoir l’appelle. Utilisant son geppou, la jeune femme parti sans avoir besoin de subtiliser les clés des domestiques. Le Rokushiki était quand même quelque chose de bien pratique.



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