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[1621]Rencontre avec le mal [Pludbus & Rachel]

Rappel du premier message :

    1621, quelque part sur une île appelée Inari. Connu dans toutes les Blues, cette île est surplombée d’une immense toundra. Cette surface de terre est reliée par de longues chaînes, maintenue par la volonté de million de moines et prêtres. Cette capitale du culte est une contrée très dangereuse pour des pirates tels que notre cher Yukiji. Hélas il n’avait guère choisi la destination du navire marchand sur lequel il avait embarqué. Ne connaissant pas les alentours, il ne savait pas à quoi s’attendre. Il essayera de se fondre dans la foule. Il remarqua rapidement que la ville était garnie par de nombreuses églises et cathédrales en tout genre. La population était très attachée à ses croyances et il était rare qu’un citoyen n’aille pas à la messe. Alucard resta plusieurs heures dans une auberge du coin. Il regarda durant tout ce laps de temps derrière la fenêtre à observer la vie sur cette île. La population était très digne et respectueuse de chaque minute de bonheur. La marine était très présente sur l’île et les bataillons grouillaient dans chaque coin de rue. Al’ prit une veste longue et cacha son visage sous un capuchon. Il ne voulait surtout pas se faire repérer dans un tel lieu. Il risquerait sinon de finir ses jours dans un couvent ou pire en prison. Si seulement ça vie n’avait pas pris une telle tournure.

    Il opta pour se rendre en ville une fois la nuit tombée. Une belle pleine Lune illuminait ses pas dans les ruelles sombres d’Inari. Il esquiva à plusieurs reprises les patrouilles qui arpentaient la citée afin de contrer toute éventualité de danger. Alucard n’était pas armé, puis un combat ne lui serait aucunement bénéfique. Il voulut tout d’abords troqué ses habits traditionnels par une tunique de moine, mais l’idée n’était vraiment pas bonne. Surtout étant donné qu’un moine seul au milieu de la ville à l’heure de la messe ferait l’objet d’une grande attention. Notre jeune pirate continua son raide nocturne jusqu’au bout de la nuit. Il s’arrêta que très peu et fit son possible pour ne pas attirer l’attention sur sa personne. Il parcourant durant ces longues heures pas plus d’un quart de la citée. Cette ville était trop grande pour qu’il puisse trouver un plan de secours. Il n’avait pas d’autre choix, il prit direction est. La côte lui permettrait de trouver un port et sûrement un bateau pour quitter cette maudite île.

    L’aube commença a pointé le bout de son nez et il décida d’aller dormir dans un hôtel proche de sa position. Tournant dans une ruelle, il tomba nez à nez avec un groupuscule d’individus. Plusieurs personnes semblaient en vouloir à un pauvre moine. L’homme était âgé et essayait tant bien que mal de se défendre. Al’ voulut tout d’abords quitter les lieux comme si de rien n’était, mais son regard croisa celui du vieillard. Sur ce coup il n’avait pas d’autre choix, il devrait passer à l’action afin de protéger cet homme. Il bondit sur ses jambes et frappa violement le premier homme qui était sur sa route. Son visage entra dans son crâne et son corps alla se fracasser dans le mur ce trouvant dans son dos. Les autres écarquillaient les yeux et sautèrent au cou de Yukiji. Notre jeune pirate fit volteface et envoya un autre tortionnaire au tapis. Un troisième voulut tenter sa chance, mais une lame d’air lui coupa un membre faisant gicler du sang sur le moine horrifié. Il ne restait plus qu’un protagoniste. Alucard l’attrapa et lui cassa plusieurs doigts pour qu’il réponde à ses questions. Il ne dit qu’un seul mot, « la Cabale », avant que notre pirate ne le relâche. L’homme prit ses jambes à son cou et fuit vers une direction inconnue.

    Le moine remercia son sauveur et repartit dans ses quartiers. Al’ prit également congé du vieil homme et alla dormir quelques heures. Durant son sommeil, il eut la désagréable surprise d’assassins venus de l’ombre afin de lui ôter la vie. Heureusement son sommeil léger lui sauva la mise et il réussit à mettre hors d’état de nuire ses agresseurs. Hélas il comprit également par la suite qu’il n’était plus en sécurité sur cette île. Il devrait rapidement faire ses bagages et quitter cette nation. Il prit son paquetage et partit en direction du premier port qu’il trouvera. Arrivé sur place, il commença à inspecter les différents navires et trouva celui qui pourrait le mener hors de cette contrée. Durant son inspection très matinale, il fut interpellé par deux marines. Il masqua son visage et essaya de passer inaperçu, hélas la discussion débuta.


Dernière édition par Yukiji Alucard le Mer 28 Sep 2011 - 20:25, édité 1 fois
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Joli brin de fille que ce soit devant ou derrière, Pludbus n'en perdait pas une miette. Plus il l'observait et plus il se disait qu'une fille comme ça, il ne devait pas en exister des masses. De toute sa carrière, il n'en avait pas observé beaucoup, il est vrai, et encore moins en marine. Décidément, la chance et le destin devaient être pour beaucoup dans cette rencontre entre la belle et la bête. La fabuleuse et magnifique bête, évidemment. L'envoyé du Ciphel Pol ne semblait pas très intéressé par la demoiselle malgré les premiers instants de la rencontre. Un bon point pour Plud'. La concurrence allait être faible. Toutefois, mieux valait s'écarter de lui. N'avoir pas beaucoup de réaction au côté de cette beauté, ce ne pouvait que cacher des désirs assez étranges !
Burk. Pludbus n'aurait jamais cru que le Ciphel Pol 5 était comme ça ! Enfin, ce n'était pas plus mal dans un sens.

Blacrow était partie en avant, bondissant de bonne humeur. Sa jovialité ne laissa pas indifférent Pludbus dont les pensées étaient bien trop sombres et malsaines pour être retranscrites. Malgré la vitesse de la jeunesse, Pludbus put suivre la gazelle qu'était le lieutenant grâce à sa formidable capacité à trouver l'énergie nécessaire à suivre ses proies. C'est alors qu'elle s'arrêta brusquement, ayant repéré quelque chose. Le vioc s'arrêta en catastrophe dans sa course digne d'un sprinteur. Un mètre de plus et il s'écrasait contre Blacrow pour son plus grand plaisir. Hélas, le hasard en avait décidé autrement. Il se contenta donc d'une vision en gros plan d'une faible portion de l'anatomie de la belle, pour un temps qu'il jugea bien trop court ; Red la fit tourner dans une autre direction aussi brusquement que surprenant. Que faisait-il ? Lui mettait-il des bâtons dans les roues ? Quand on cherche Pludbus le magnifique, on le trouve ! Quoique, la vue de profil n'était pas si mal. Soit. Il allait lui pardonner pour le coup.

Machin Red se mit à parler à Pludbus sur le ton de la conspiration. Il ne retint pas grand-chose du discours du type si ce n'était que « Pludbus est grand, Pludbus est fort, Pludbus est beau. Le monde a besoin de Pludbus. Le monde attend une idée lumineuse de Pludbus ». Le genre de discours qui avait le don de satisfaire l'intéressé. Un lèche-cul et une autre tout aussi jolie, c'était une journée bénie.
On avait besoin de ses lumières ? Il était là pour ça. Il devait faire en sorte que la foule s'en aille. Rien de plus simple ! Pludbus se précipita vers l'endroit le plus élevé le plus proche, ce qui s'avéra être un petit monticule de caisses. Il parvint à grimper dessus sans mettre deux heures. De là-haut, il était visible de presque tous. Il mit ses mains en porte-voix et commença à dire d'une voix forte.


Mesdames ! Mesdemoiselles ! Messieurs ! Je suis l'ex-Vice-Amiral Pludbus Céldèborde ! J'ai une gravissime nouvelle à vous dire ! Il y a une bom …


Non ! Pas la bombe ! Les gens auraient été pris de panique et auraient couru dans tous les sens. Ouf ! Pludbus avait failli gaffer. Il s'était repris à temps. Que pourrait-il d'autre ? Il fallait faire vite, les passants le regardaient bizarrement. Des gosses se foutaient de sa gueule ; fichus mioches !


Non ! C'est pas ça ! Euh ! Les pirates débarq...

Non plus ! Ou plutôt, Si ! Ce n’est pas la vérité, mais ça marchera ! Les gens fuiront vers le centre de la ville, car, si les pirates débarquent, ils sont dans le port. Mais pourquoi mentir dans de telles conditions ? Pludbus le glorieux n'est pas qu'un vil menteur. Dire la vérité, c'est avoir l'étoffe d'un preux marine !
Il se lança. On pouvait lire sur son visage qu'il allait faire une bêtise.


Un pirate vous attaque ! Il s'agit du terrible Alucard ! Fuyez ! Il est sur vous ! Il est là ! Fuyez ! Les valeureux marines vont s'interposer pour sauver vos vies ! Fuyez !
Soldats de la marine ! À l'attaque !!


D'un geste magistral, il ordonna à Red et à Blacrow d'attaquer la silhouette suspecte. Au pire, Pludbus pourrait prétexter une blague si l'on s'était trompé sur la nature de l'homme. Au mieux, il serait un héros.
Le quotidien du valeureux Pludbus, en somme.
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    Toujours au milieu de sa troupe, Alucard avance droit vers son objectif. Il devait rester discret, rester discret, mais la tâche n'était pas aisé pour lui. Il n'était pas le pirate le plus cruel pour rien. Ah là là !!! Si seulement il avait réussi à ce calmer à temps. Bref passons ... Pour le moment rien à signaler, il continuait d'avancer droit devant comme si de rien n'était. Il fallait être prudent, la Marine pourrait sûrement venir en renfort. Toujours caché dans la foule, un œil sur le trio un autre sur un navire. Pas facile à faire, mais le jeu en valais la chandelle. Soudainement il porta un peu plus son attention sur le trio. Qui étaient les deux autres bouffons ? Encore inconnu au bataillon ! Voilà encore des complications. Il lui fallait être encore plus prudent, il ne savait pas à qui il avait à faire. Enfin quasiment ... Seul l'homme au chapeau ne lui disait rien qui vaille. Les deux autres étaient la petite donzelle et un vieillard vraiment rien de spéciale. Plus que quelques mètres et il montrerait à bords d'une embarcation. Mais laquelle ? ...

    La foule se dispersa et Yukiji se retrouva seul au milieu du port. Mais c'est quoi se problème ? Puis il remarqua le vieux de la marine sur deux, trois caisses en train de tenir un monologue à la foule. Il semblerait qu'un pirate soit en train de les voler et autre ... Pfff ... Alucard lâcha son aura meurtrière sur le coin et perça du regard le vieillard qui semblait envoyé ses troupes sur lui. Al' avait récupéré deux dagues, le coup était parfait. Il en prit une et l'envoya à forte vitesse vers le vieillard percher sur ses caisses. Une cible parfaite et surtout immanquable.

    L'homme au chapeau et la jeune demoiselle étaient dans sa direction, en pleine ligne de mire. Si seulement il avait des armes pour les mettre en joue et le tour serait réglé. Il remonta ses manches et sera sa ceinture. Il ne pouvait faire machine arrière. Il lui faudrait mettre hors d'état de nuire tout ce beau monde pour pouvoir continuer son chemin. Il dégaina la petite dague qu'il avait dans sa poche juste pour l'occasion. Il ne savait pas encore quoi faire. Il préférerait attendre que l'ennemi passe à l'action avant de montrer sa force. Il avait déjà balancer un couteau sur l'autre en retrait, même s'il l'évitait ... Aucun problème il ne serait même pas une menace.

    Un regard puissant, deux orifices rouge, les muscles tendus, il était fin prêt pour la bataille. Il avait un léger pincement au coeur ... Il avait pas trop envie d'abimer la jeune et jolie donzelle de la marine. Mais bon elle avait choisi son camp, elle devrait donc faire son mieux pour survivre face à Alucard. Il était prêt pour relâcher sa haine et sa rage sur le port de cette île. Il détestait profondément le Gouvernement Mondiale et pour beaucoup de raison. Mais il devrait plus tard faire avec, car il risquerait d'être à leur charge. Bien sûr avec ce grade, il aura tous les pouvoirs nécessaires pour vivre et s'amuser en mer. Et surtout, il pourrait enfin être connu par le monde entier. Connu à travers tout Grande Line et même peut être sur le Nouveau Monde. Il souriait déjà à pleine dent rien que d'y penser. L'homme au chapeau était d'une bonne corpulence ... Un vs trois !!! Yukiji relevait le défis avec plaisir.
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    Le Sergent Blacrow ne dit rien, même lorsqu'il la saisit par le bras pour qu'elle se calme. Pas vraiment besoin de ça, elle n'était pas une gamine à ce point. Rachel fit la moue comme il la lâchait pour se tourner vers l'ancêtre et elle en profita pour s'en détourner. Elle savait qu'elle n'aurait pas eu son mot à dire ; elle était en présence de deux marins, ou du moins deux hommes -ou presque- du même bord que le sien, dont le grade devait aisément dépasser le sien. Ils devaient savoir ce qu'ils faisaient. Pourtant, elle fit volte face lorsque le chapeauté révéla son plan d'attaque. Était-il sérieux ? Visiblement... mais il n'y avait qu'elle que ce plan gênait ? Provoquer une émeute en apeurant les civils étaient véritablement une bonne stratégie ? Ils fuiraient dans tous les sens et espérer voir le forban rester sagement au milieu des quais était plus que stupide. Comme Oral-B, en suivant le mouvement, il s'enfuirait. Elle ouvrit la bouche, effarée de penser qu'elle laisserait s'enfuir entre ses doigts un homme qui aurait pu faire sa gloire. Mais il lui fit soudain un clin d’œil. Elle resta ainsi, mâchoire pendante, coupée dans son élan, jusqu'à ce que Pludbus quitte leur petit groupe et courre -c'est un bien grand mot- se trouver un piédestal. Qu'avait donc cet homme en tête ? Laisser s'échapper le fameux Yukiji ? Contrôlait-il véritablement la situation comme il l'insinuait ? La poupée de porcelaine referma la bouche avant de l'ouvrir pour bâiller à s'en décrocher la mâchoire plus tôt pendante. C'est ça, fuis fatigue ! Pas besoin de toi maintenant. Elle porta son attention sur le vieux, sourcils froncés et mine boudeuse. Couard.

    Première hésitation. Certains passants le jaugèrent du regard puis reprirent leur marche de plus belle. Deuxième hésitation. Le vieillard lubrique attira les regards amusés, courroucés, méfiants, indifférents et tout ce qui se faisait d'autre. Troisième tentative, on peut dire qu'elle eut un effet presque inattendu. Souhaité était peut-être également un peu fort. Avait-il vraiment voulu ça ? Le mouvement de foule fut aussi bruyant que rapide et désordonné. Il y eut un temps mort. Rachel regardait avec des yeux ronds le port vidé de ses occupants. Se tenait en plein milieu uniquement le vieux marine, le forban et, à l'écart, le Sergent ainsi que son accompagnateur. Tant qu'il n'insistait pas pour lui tenir la main, ça lui allait. Allez, motive-toi petite ! Tu vas attraper un pirate primé et plus que renommé ! Elle interrogea d'un regard en coin celui qui se tenait légèrement en retrait derrière elle. Tu as eu ce que tu voulais ? Demandait son regard ironique. Tu maîtrises toujours la situation ? L'Amiral déchu hurla le début des hostilités. Elle sortit son poignard dissimulé jusque là et fit un premier pas hésitant, un regard d'excuse au chapeauté. J'y vais en première semblait-elle dire. En espérant du fond du cœur qu'il la couvrirait...

    Elle prit une inspiration profonde et s'élança dans le port vide en direction du Yukiji qui l'attendait, elle et les autres, d'un pied ferme. Les yeux dans les yeux, elle s'approchait inéluctablement, captant, du moins elle le souhaitait, toute l'attention du criminel. Que quelqu'un l'attaque dans le dos ! Parce qu'elle perdit le combat de regards. Elle ne devait pas être en forme... ou d'une force mentale bien inférieur à ce fichu pirate. Dans un dérapage, elle s'immobilisa à un distance raisonnable du pirate. Il l'avait déjà étendu une fois. Elle prit une seconde pour réfléchir à pourquoi il était resté immuable alors que tous fuyaient. Elle avait une position féline et le regard très méfiant. Il était un pirate. Et tout pirate avait une idée derrière la tête. S'il restait immobile à attendre les forces de l'ordre, soit il a un plan, soit il est suicidaire, soit il est sûr de l'emporter... ce qui n'est pas le cas du Sergent Blacrow qui a tout de même foncé seule. Puis, la lumière se fit en elle.


-Il a des complices !!!! hurla-t-elle en arrière.

    Enfin, c'est ce qu'elle croyait dur comme fer depuis quelques heures maintenant.

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Faut quand même reconnaitre que Pludbus a un truc qui le sauve. Surement ça qui le maintien en vie depuis qu’on la viré à coups de pieds de son poste d’amiral. Il fait n’importe quoi, et ça marche quand même. Vider un quai en quelques phrases hésitantes c’est quand même quelque chose qui n’est pas donné à tout le monde…
En tout cas le bilan est bon, les gens partent, comme prévu Alucard reste et ne se rend pas, et le bras armé du groupe, le sergent Blackrow pour ceux qui ne suivent pas, passe à l’attaque…

-Il a des complices !

Mais qu’est ce qu’elle raconte la militaire, Alucard se balade solo depuis qu’il est la et d’un coup il aurait des complices surgis de nulle par, c’est vraiment n’importe quoi. De l’avis de Red elle se cherche plutôt une excuse pour pas monter au front ouais ! Ou alors elle se drogue. C’est quand même pas de bol de tomber sur deux Pludbus coup sur coup. A croire que la marine recycle toutes ses épaves dans le même coin et que l’agent est tombé pile sur un filon.

-Mais non il est tout seul. Enfin s’il avait des complices il ne chercherait pas à se glisser sur un bateau tout seul espèce de cruche !

Non mais c’est vrai quoi ! Red veut bien être coulant mais y’a des moments ou même lui s’énerve un peu…

-Regarde ! Je lui tire une balle et personne n’intervient ! Il est tout seul j’te dis !

Et joignant le geste à la parole Red dégaine un pistolet, braque Alucard et tire…

-Alucard jette tes armes et rend toi si tu veux vivre !

Chance qu'Alucard obéisse? Aucunes évidemment, mais Red à toujours voulu crier un truc du genre. Dommage qu'il n'ait pas aussi une carte à agiter. Faudra qu'il en parle aux prochaines réunions du CP...
    Tout allait pour le mieux. La place se vidait et Alucard ne semblait pas prêt à suivre le mouvement. L'heure était à sa capture héroïque par le valeureux Pludbus Céldéborde qui rajouterait un malfrat de plus dans les geôles des prisons du monde. Le peuple l'acclamerait en héros et les regards des femmes seront emplis d'idolâtrie. Pour le malheur de tous, Pludbus briserait leur coeur en choisissant la marine qui l'aura modestement aidé dans la capture. La jeune Rachel bénéficiera alors de son aura pour monter jusqu'au plus haut. Ça avait de la gueule dit comme ça. En tout cas, Pludbus se l'imaginait parfaitement.
    Debout sur les caisses tel un général devant les murs d'une forteresse sur le point de tomber, l'illustre marine qu'il était observé, l'air satisfait, ses valeureuses troupes se mettre en place afin de porter l'attaque. La marine ne se dégonflait pas. Parfait, Plud' s'apprêtait à voler à son secours. De Red, il s'en moquait un peu. Il avait certaines choses qui ne l'intéressaient pas. C'était un bon lèche-botte, mais Plud' l'inutile avait des priorités dans la vie, il ne fallait pas croire l'inverse !

    Il voulut descendre de son promontoire afin de participer activement à la bataille. Malheureusement, les caisses n'étaient pas très stables ; c'était un miracle qu'il n’est pas tombé avant. Un tonneau roula, entrainant des caisses avec lui. D'un souffle, tout s'écroula. Pludbus ne put que crier de surprise alors qu'une dague passait à deux cheveux de son cou. Une des caisses se cassa et déversa sur le pavé une sorte de farine qui provoqua à un minibrouillard. Pludbus était invisible. Personne ne vint l'aider. Logique, tout le monde avait confiance en lui et ses capacités de vétéran surpuissant. L'attente fut de courte durée. Alors que le nuage de farine s'éclipsa, on vit apparaître Pludbus, debout, le doigt tendu en direction d'Alucard, l'autre main en poing contre son côté. Il affichait un visage conquérant et un sourire de crooner donnant un aspect étrange à son visage doté d'une balafre légèrement sanguinolente sur la joue gauche. Plud' allait pouvoir frimer auprès des gonzesses avec sa blessure de guerre. Évidemment, il n'avouera jamais que c'est un pavé un peu plus aiguisé qui lui a fait cette vilaine blessure qui disparaitra au bout de quelques jours. Mais, quelques jours étaient bien suffisants pour profiter des fruits de la gloire.

    Pludbus avait quand même capté l'arme qu'on lui avait lancée. Il était passablement énervé que l'on puisse le prendre pour cible ! Il passa sa main dans son dos et tira son pistolet de sa ceinture. Il aurait bien voulu dire quelque chose de classe, mais étrangement, rien ne lui vint. Il se contenta donc de tirer en rafale sur Alucard.

    Clic. Clic. Clic. Clic.

    Bizarre. Pludbus tourna le canon vers lui et regarde par le trou de son canon ; il était persuadé de l'avoir chargé. Il réfléchit un peu pour se remémorer ce passage alors qu'il abaisse son pistolet vers l'avant. Il appuie sur la gâchette sans le faire exprès. Bang ! Pludbus sursauta de surprise. Finalement, il l'avait bien chargé. Une facétie de l'arme, surement, c'était la seule réponse plausible pour expliquer ses premiers échecs. Il ne nota même pas la balle qui s'était logée à quelques centimètres de son pied. Persuadé qu'elle était enfin opérationnelle, il se remit à tirer en direction d'Alucard, en même temps que Red, mais il ne le fit pas exprès.

    Bang. Bang. Bang. Clic. Crac.

    Zut ! Enraillé ! C'était ça, de ne jamais entretenir son arme. Devenu inutile, Pludbus remet son arme dans son dos. La bataille n’est pas si bonne pour lui. Ce n'est pas comme ça qu'il va attraper le pirate ! Ce n'est pas comme ça que l'on va lui sauter dans les bras et le couvrir de louanges ! Il fallait faire quelque chose de grandiose. Pludbus fit alors quelque chose de particulièrement inutile et stupide.


    Sergent Blacrow ! J'cours ! Euh … j'veux dire … j'vole à vot'e s'cours !


    Elle n'avait pas forcément besoin d'aides et Pludbus en avait beaucoup besoin pour sa tête, mais il ne faisait jamais rien pour ça. Enfin, il entreprit de courir en direction de la Sergente en question. C'était une course rapide pour son rythme habituel. Pour le type de base, on avait le temps de le voir venir.


    Dernière édition par Pludbus Céldèborde le Mar 22 Nov 2011 - 0:04, édité 1 fois
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      Le vieux sénile tomba à cause de la chute de son estrade. Quel dommage la dague lui passa à quelques centimètres de la carotide. Les dieux étaient avec lui, il ne perdrait pas la vie aujourd'hui. Quel chanceux ! Yukiji venait de perdre une arme pour rien. Maintenant il était dans de beaux draps, le combat ne s'annonçait pas bien du tout. Il avait déjà loupé sa première cible, comment allait-il faire pour les deux autres ? Le port était vide, plus aucun civil dans le coin. Donc plus d'otages potentiel et surtout plus d'appuis sur le Gouvernement Mondiale. Il n'y avait pas beaucoup de protection dans le coin et il ne pouvait pas prendre la fuite. Il devait faire face à trois marines avec simplement une dague et son propre corps. Sa tactique n'avait pas fonctionné et il lui fallait maintenant rapidement retrouver ses repères. Hélas il n'était pas un chat et cela ne lui était pas si aisé de retomber sur ses pieds. Il n'en revenait toujours pas que son premier lancer n'est rien donné de concluant.

      Le jeune demoiselle se trouvait non loin de lui, les deux autres étaient retrait. Il avait donc sa proie principale et devrait s'occuper d'abords de celle-ci. Il aurait déjà pu la mettre hors d'état de nuire lors de leur première rencontre. Elle devait être exténuée, mais l'adrénaline aurait raison de celle-ci. elle devait être excité comme une pile et recharger à bloque. Hélas son bâillement en disait long sur la situation. Alucard se trouvait à quelques mètres de la jeune femme qui était toujours persuadé que notre jeune pirate était accompagné de complice. L'homme au chapeau lui avait cloué le bec en une ou deux répliques de sa part. S'était lui la première menace ... il ne sous-estimait point la fillette et le vieillard, mais au vue de son expérience s'était cet homme là qu'il lui fallait annihiler rapidement. Les deux autres n'étaient que des amuses bouches, voir la cerise sur le gâteau.

      Soudainement il remarqua l'homme au fond, Al' n'était pas dans l'axe souhaité et il entendu une détonation puis d'autres successives. Il sauta sur le côté et effectua une roulade sur l'autre. Les balles sifflèrent à ses oreilles et les ricoché ne passèrent non loin de sa position. Il y avait des impactes tout autour de lui. Puis vint une sommation ... S'était certainement le moment qui marqua le plus notre jeune héros. Il gloussa légèrement avant de reprendre sa concentration. Un sourire jusqu'aux oreilles, il se releva et se mit en face de la jeune demoiselle. Elle faisait tout de même pitié avec son petit poignard. Elle ne risquait pas de tuer un dangereux pirate avec une aussi petit lame. Elle pourrait s'en servir pour chasser le lapin ou encore le renard, mais pour un loup il lui faudrait bien plus qu'une simple aiguille.

      Il s'approcha de la jeune femme assez rapidement, mais sans abuser. Il lui faudrait deux longueur de bras à la jeune femme pour le toucher, alors qu'un seul pas lui suffisait pour lui fracasser le crâne à coup de poing. Il s'était exprès mis dans l'axe du tireur, s'il voulait tirer sur le pirate rechercher il devrait faire en sorte que la jeune femme bouche. Bien sûr ferait exprès de la suivre, il n'était pas bête. Mais pour l'instant sa position était trop risqué pour qu'il puisse faire quoique ce soit. La meilleur défense est encore l'attaque. Il crispa son bras droit et frappa avec sa dague l'air créant une lame d'air à quelques centimètres de la militaire. Attention sa coupe ...
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      Oui, couvrez-la, vous faîtes bien. Parce qu'elle doute subitement de pouvoir lui tenir tête. Allez-y tirez-lui dessus pendant qu'elle observe d'un peu plus loin. Non pas qu'elle aie peur, non, ce n'est pas notre Sergent que d'avoir peur. Par contre, elle redoute un peu la défaite qui serait inéluctable face à un pirate renommé. Pourquoi l'était-il d'ailleurs ? Tant pis, elle demanderait au chapeauté -dont elle ne connaissait pas le nom- plus tard. En attendant, elle ragea et pesta à haute voix contre le forban qui évita de quelques roulades et cabrioles les rafales de balles qui fusaient. Deux tireurs. Elle n'aurait pas cru que le croûton puisse aligner une cible à cette distance. Surtout avec le sang sur le visage. Pas trop nul au final. Ce serait donc à elle de faire ses preuves. Mais c'était pas une raison pour foncer tête baissée. Il fallait une bonne solution. Une idée imparable. Mais évidemment, Yukiji ne semblait pas décidé à la laisser réfléchir.

      Lorsqu'il se posta devant elle, elle fit un bond en arrière de surprise et de pe*... de surprise ! Uniquement de surprise. Ça surprend un type qui se jette sur vous pour vous utiliser comme bouclier. Je peux vous le dire. Et quoi qu'elle fasse, il reste sur la trajectoire. Elle jeta un -très rapide- coup d’œil derrière elle pour voir qu'elle était alignée par son collègue improvisé. Elle n'allait pas se laisser faire ! Rachel se retourna tout d'un bloc pour hurler à Yukiji sa façon de penser, mais tout ce quoi elle fit face fut une drôle d'onde transparente. Comme les ondes à la surface de l'eau après y avoir jeté un pirate condamné. Mais dans l'air. Elle aurait pu s'en extasier des heures si elle n'avait pas été tranchée par ce remous étrange. Lui barrant l'a poitrine, le choc lui coupa non seulement sa tunique, mais surtout la respiration. Elle hoqueta de stupeur, sous l’œil du pirate. Puis elle s'effondra. Dommage pour toi, gibier de potence, mais Rachel n'est plus entre toi et le tireur. Et la douleur ne put dissimuler le sourire qui éclaira fugacement son visage comme elle tombait en arrière. Immédiatement, des coups de feu retentirent, prenant pour cible Yukiji. Elle remercia la Mort de la réactivité de son coéquipier. Au moins n'aurait elle pas souffert pour rien. Mais le pire fut encore le sol.

    -Aïïïïïeeeeeeuhh !!!!

      La tête contre des dalles, déjà c'est pas agréable pour piquer un somme. Mais lorsqu'on s'écroule de toute sa -faible- hauteur, ça fait vraiment mal. D'ailleurs, le cri put en témoigner. Et le roulé-boulé également. Oubliée l'onde tranchante. Deux blessures pour le prix d'une. Ils avaient intérêt à réagir vite les deux marins. Elle ne le referait pas deux fois pour leurs beaux yeux. Feintant le malaise, elle se tira de la menace en laissant les deux autres mener l'assaut. Allongée, les yeux fermés, cessant même de respirer, seule sa mine crispée montrait qu'elle était encore vivante. Le Sergent de porcelaine fut très déçue de ne pouvoir contrôler les muscles de son visage, mais au moins, grâce à l'aide des alliés, elle passa inaperçu et put se relever une minute plus tard, hors du champ de bataille qui s'était déplacé plus loin. C'est désespérée qu'elle admira son vêtement déchiré et sa tignasse en bataille. Il ne savait pas combien de temps il fallait pour les coiffer ! Le regard noir, elle se releva d'un bond, et ramassa son couteau comme si les blessures n'étaient plus. D'ailleurs, elles n'avaient jamais vraiment été. Elle s'était déjà coupée en faisant la cuisine. Ça piquait juste un peu plus.

      Le regard de Rachel se perdit vers le combat et sourit malicieusement en se rendant compte qu'elle avait l'avantage certain de la surprise. Toute joyeuse d'aller capturer Yukiji, elle sautilla jusqu'à l'un de plus petits bateaux qu'elle put trouver, fredonnant presque une chanson paillarde que ses pirates de pères avaient l'habitude lui chanter pour la bercer. Avec le roulis de leur navire, c'était l'un de ses meilleurs souvenirs. Ce qui se révéla être plus un Cotre de pêcheur, comme espéré, et vidé de ses occupants grâce au discours enflammé de Pludbus, recelait en son sein ce dont Rachel aurait besoin. Bien à l'abri sur l'embarcation de fortune, elle se permit même de siffloter la chanson qui trottait dans la tête. En espérant qu'ils ne se feraient pas tuer...

      *****


      Perchée sur un des tas de caisses qui maculaient les quais, à l'image de celui que Pludbus avait dégringolé, Rachel observait méticuleusement ce qui se passait en contre-bas. Elle espérait être hors de vue du Pirate et d'un autre côté, faisait tout pour que l'un des deux autres la remarque. Qu'ils l'attirent vers elle ! Elle avait un magnifique filet lesté de pierres qui n'attendait que Yukiji. Toutes les blagues ont une fin et les meilleurs sont les plus courtes. Dans ce cas, place à la chute. Du piège évidemment.
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    Pour autant qu’il puisse en juger pour l’instant, Alucard se montre à la hauteur de sa réputation. Et la situation s’envenime de secondes en secondes…

    Pludbus tire, manque et tombe. Red fait pareil mais c’est le pirate qui esquive. Alucard est salement rapide, il a le genre de réflexes qui fait regretter d’avoir loupé les cours de Rokushiki du Cipher Pol…
    Rapide mais pas si bon que ça en analyse tactique, pourquoi tirer sur Pludbus en premier. La peur de l’uniforme à paillettes ? Ou alors c’est juste qu’il n’aime pas les vieux. Il a peut être été élevé par ses grands parents, ça vous marque un homme.

    En plus d’être rapide Alucard se montre roublard, s’empressant de placer Rachel en plein milieu de la trajectoire de tir de l’agent Red. Pas le genre de truc qui empêcherait l’agent de tirer quand même si il avait des chances de toucher la cible… Mais il se planque trop bien, et Rachel lui fonce aussi dessus…

    Red dégaine une lame et serre les dents en attendant le choc, la pauvre ne sait même pas qui est Alucard. Peut être qu’il aurait pu lui dire ? Non, elle se serait barrée. Alors que la elle va peut être réussir à le blesser avant de mourir.

    Alucard frappe dans le vide et tranche le soldat Blackrow sans même la toucher. Elle n’a pas le temps de se défendre, encore moins de frapper qu’elle est déjà au sol. Pauvre fille… Cette histoire sent le sapin. Sur la gauche Pludbus accourt pour intercepter le tueur, aussi rapide qu’un certain lièvre dans une certaine histoire, une pause après l’autre, arrivée prévue dés le départ d’Alucard. Un vrai soulagement cet homme.

    Sa ligne de tir à nouveau dégagé par la liquidation de Rachel Red tire ses dernières balles sur Alucard, plus pour vider le chargeur qu’en espérant vraiment le toucher. Mais après tout il ne paye pas ses balles, et au moins un chargeur vide montrera qu’il s’est battu.
    Puis il se place en posture défensive, et attend l’assaut pendant qu’il cherche frénétiquement une idée de génie qui lui permettra de se sortir de cette embrouille.


    **Recule vers les piles.... Recule vers les piles de caisses pour pouvoir t'enfuir...**


    Dernière édition par Red le Jeu 24 Nov 2011 - 8:21, édité 1 fois
      Pfff ! Pludbous accourait. Une main tenant son dos, l'autre devant pour maintenir l'équilibre, le vioc montrait une piètre image de la marine ; les anciens obligés de voler au secours des d'jeunes. L'expérience, il n'y a que ça de vrai ! En d'autres circonstances, Plud' n'aurait pas couru aussi vite, mais le pirate allait violenter le sergent ! Il ne devait pas le laisser faire ! Il allait faire barrière de son corps et prendre héroïquement l'attaque, puis il tomberait dans les bras de la demoiselle afin de recueillir ses larmes de reconnaissance. Sauf que plus le temps passé et plus la probabilité d'arriver à temps était faible. Crénond'jeu ! Pludbus allait être en retard ! Ça ne lui arrivait pas souvent ! Qu'allait-on penser de lui ? Non, il ne voulait pas y songer. Ils allaient être déçus. Elle allait être déçue, parce que, l'autre, il s'en foutait un peu, on l'a pas déjà dit ?
      Du coup, Plud' ne pouvait qu'assister, impuissant à la chute étrange de Blacrow et à la riposte de Red. La marine ? Blessé ! Tombé ! Infamie ! Oser le mal à cette si fabuleuse personne, quel odieux criminel, cet Alucard ! Prenant à nouveau son pistolet en main, il mit en joue le pirate et tira, le visage n'exprimant que la rage de la vengeance. La balle imaginaire fila à travers les airs et vint se loger entre les deux yeux du pirate qui aurait dû tomber raide mort. Plud' aurait alors relevé le canon de son pistolet juste sous sa bouche et aurait soufflé la fumée provoquée par son tir de soldat d'élite. Sauf que la balle n'avait pas été tirée ; on ne désenrayait pas une arme juste avec des prières. Son tir avait fait un clic ridicule. Toutefois, Pludbus le Comédien avait bien fait son geste du pistolet tel un pistolero dans le désert. La scène avait passé plus ou moins inaperçue. Sans nul doute que tout le monde aurait éclaté de rire en s'en rouler par terre devant une telle scène irréaliste en plein combat.

      Son arme étant définitivement hors d'état d'être utilisée, Pludbus avait donc, pour l'action en cours, autant d'utilité qu'une moule vide. Ce constat, il ne le fit pas dans sa caboche. Il pouvait être encore utile. Mieux ! Il était toujours utile. Il s'approcha tant bien que mal de la sergente qui s'éloignait du combat. Surement blessée, elle devait souffrir le martyre ! Pludbus envisageait de lui appliquer sa crème bienfaitrice pour la soigner ; ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas utilisé. Sauf qu'elle s'éloignait plus vite qu'il ne s'approchait. Elle était rapide, la filouse ! De plus, il était déjà bien fatigué, il ne pouvait vraiment pas la rattraper.
      À un contre un, le jeunot Red n’allait pas faire long feu face au dangereux pirate. Il ne lui donnait pas cinq secondes avant de s'écrouler red mort. Même si se désintéresser de Rachel était pour lui une déchirure mortelle, il ne pouvait décemment pas le laisser crever. Il était un de ses fans en plus !

      Au prix de sa vie, Plud' allait secourir les deux autres. Le devoir des hommes d'expérience ; c'était son lot quotidien. Il était irremplaçable, mais il ne pourrait plus jamais se regarder dans une vitre s'il ne faisait pas quelque chose. Il apostropha le vil pirate.


      Hey ! Sale pirate ! Viens me chercher si t'es un homme ! J'suis Pludbus Céldéborde ! L'Ex Amiral en chef ! Et t'es même pas cap' de me rattraper ! Lopette !


      Il accompagna ses paroles par un basculement de son buste en avant. D'une main agile, il frappa plusieurs fois sur son postérieur qui était mis en direction du méchant pas beau. Une fois que le message fut bien passé, Pludbus se mit à courir dans une direction, au hasard, celle des piles, espérant qu'il allait se faire poursuivre. La suite ne disait pas ce qu'il prévoyait de faire à un contre un contre Alucard. Était-ce sa fin ? Il aurait alors une fin heureuse, accompagné sur l'autre rivage de la mort par les larmes d'une demoiselle épeurée.
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        Une frappe, une attaque, une lame d'air, une cible touchée ... Coaching gagnant ! La jeune marine se prit la lame tranchante de plein fouet. Elle n'avait même pas eut le temps de réagir. Elle tomba sur le sol et resta de marbre. Alucard ne fit plus attention à elle, des balles sifflèrent à ses oreilles. Il effectua à nouveau une roulade sur la côté. Une balle lui frôla le bras gauche, lui procurant une légère coupure sur celui-ci. C'était vraiment rien, une simple égratignure. Plus que deux personnes sur son chemin ou presque ... Le vieillard approcha de la position de notre jeune pirate. Mais il s'arrêta dans sa course, il semblerait que sa faiblesse est à nouveau fait surface. Son regard se retourna vers l'homme qui est encore en retrait. L'homme au chapeau ... La cible principale et surtout celle à ne pas sous-estimer. La jeune femme n'était plus en vue et l'autre n'était qu'un décor qui commence tout doucement à se transformer en obstacle. Le sombre inconnu avait dégainé une épée et s'approchait à grand pas vers la direction de Yukiji.

        Soudainement le vieillard commença à provoquer notre jeune héros. Al' ne daigna même pas le regarder. Il n'avait aucun à suivre une cible aussi faible. Une fois qu'il aurait terrasser l'inconnu, il pourrait finir le boulot avec le vieux et ce qui reste de la fillette. Uhm ... Pourtant quelque chose le tracassait, tourner le dos à ses deux êtres pourrait lui être fatale. Il ne savait pas de quoi les deux étaient réellement capable ou presque. Le dilemme était de taille, mais il préféra tenter sa chance contre l'homme au chapeau. Il fonça sur le marine à grande enjambée. Il tenait toujours fermement son couteau dans la main droite. Il concentra alors de l'énergie dans ses jambes et se propulsa dans les airs. Rien de très spécial, deux mètres voir moi. Il opta pour décocher deux larges coup de pied qui déchirèrent l'air. Deux lames se formèrent et foncèrent droit sur l'individu. Alucard retomba sur le sol, il attendait patiemment une contre attaque. D'un regard rapide, il scruta les alentours pour trouver les deux autres zigotos.

        Il ne savait pas si ses attaques avaient fait mouche ou non. De la poussière s'était dégagé du sol à la suite de son intervention. Un léger nuage, vraiment peu épais, mais suffisant pour que Yukiji ne sache point où il en était actuellement dans cet affrontement. Mais pourquoi es ce qu'il luttait ? Tout simplement pour sa liberté qu'il avait perdu, il y a quelques semaines de cela. Il avait du lutter pour pouvoir retrouver sa liberté et surtout le chance de pouvoir vivre ses rêves. Il s'était battu, il s'était fait blesser, etc mais ne ressassons pas les vieux souvenirs. En parlant de personne âgé, le marine d'âge mûre s'était tout de même fait un cent mètres pour rien. Le pauvre devait être dans tout ses états. Alucard n'avait aucunement envie de le suivre, à quoi perdre du tout avec lui. Il avait d'autres chats à fouetter.
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        Tapie, attendant son heure, le sous officier Blacrow observait les actions qui se déroulaient en cotre-bas. Elle était tassée, immobile, telle un chat aux aguets ou un oiseau de proie particulièrement patient. Ce qu'elle n'était pas. Elle trépignait, dansait d'un coude sur l'autre puisque, allongée sur les caisses, elle s'y était appuyé pour relever son point de vue. Et ce qu'elle voyait la renfrognait plus que ne la soulageait. Ils étaient trois contre lui. Elle s'était déjà fait mettre hors course une première fois. Plus que deux vies. Et les deux autres... ben pas franchement mieux. Aucun d'eux ne semblaient l'avoir remarqué. C'en était désespérant. Pourtant, il faudrait bien qu'ils rappliquent vers elle s'ils ne voulaient pas que Alucard s'échappe. Mine de rien, tenir à trois marines, même si dans le lot deux n'étaient que futur et ex, c'était tout de même inespéré. Peut-être n'avaient-ils en définitive aucune chance ? Rachel secoua la tête et fixa durement le dos du pirate qui s'approchait pas à pas de sa position. Si elle avait pu le foudroyer du regard. Ou le frapper dans le dos. Mais elle n'avait pas d'arme de jet et s'approcher une nouvelle fois relevait du suicide. Et puis il y avait le filet... A moins que ?

        La silhouette de Rachel disparut. Tant pis pour les deux hommes qui rabattaient le forban vers elle.

        Il passa ainsi un petit moment durant lequel Pludbus améliora son record personnel du 100 mètres et Red tint tête à Yukiji, du moins jusqu'à ce qu'il disparaisse à travers un rideau de poussière impressionnant. Bon, personne ne le sait, mais je vais le dire à la place des personnages qui l'ignorent, l'attaque du pirate recherché avait heurté la cargaison de farine qui servirait pour l’hostie de l'église géante qui flottait au-dessus de leurs têtes. C'est donc dans un nuage de farine que Red fut dissimulé à la vue de tous. Espérons qu'il en tirerait parti souhaita Rachel en terminant de nouveaux préparatifs. A défaut de force nécessaire pour vaincre en face à face, on organise un léger avantage en sa faveur. L'esprit mon grand. Un truc qui devait te manquer cruellement. Au plus grand plaisir de Rachel

        Une corde grinça et une drisse vibra sous un souffle de vent. Il y eut un grincement étrange dans ce passage silencieux. Puis, une poulie s'ébranla. La structure de bois et de métal qui permettait de faire de simples réparations sur les navires à quai, aussi utilisée pour décharger es cargaisons de farine, hoqueta une rotation. Un soubresaut plus tard, elle tournait à grande vitesse. Cette fois, le bruit de la poulie fut aisément discernable et lorsqu'une silhouette se matérialisa au milieu du nuage blanc, ce ne fut pas Red qui se relevait. Pendue à une poulie, le Sergent Blacrow, telle un futur Tarzan, se balançait. Comme dans un gigantesque manège improvisé, elle tourna autour de l'axe de la grande poutre de bois rigide, fondant tel un Corbeau sur une charogne, se précipita vers Celui qu'elle discernait à peine dans le nuage. Seule silhouette debout, elle pensait -espérait- qu'il s'agissait du forban et non pas de son ami qui, aux dernières nouvelles, avait mordu la poussière.

        Pour la faire court : Une poulie, un cri de guerre, un coup de pied rotatif, et la silhouette droite fut envoyée valdinguer dans la direction d'où venait Rachel. Elle venait en effet dans son dos, mais n'avait pas frappé de front. Elle avait enroulé sa frappe pour que son talon le heurte de face, au niveau du torse pour l'éjecter dans son dos. Pourquoi dans son dos ? Accroché à une deuxième poulie, tendue comme une toile d'araignée ratissant les déchets sur son passage, le filet de pèche lesté attendait de recevoir la livraison. Point positif maintenant : Rachel avait touché quelqu'un et envoyé ce quelqu'un dans la bonne direction. Pont flou : avait-il fini dans le filet comme espéré ? Et pour finir, point négatif : La mâture craqua étrangement. Non, elle n'était tout de même pas si lourde ? Elle n'avait même pas encore sa faux. Avait-elle utilisée celle dont le bois était moisi ? Le métal rouillé ? Toujours était-il que la drisse qui officiait en tant que liane se rompit, déversant sur le sol un filet -espérons plein- et une Rachel déboussolée. Vingt bons mètres de roulé-boulé plus tard, elle s'immobilisa aux pieds de grandes caisses en bois contenant sûrement un truc étrange. Le truc étrange en question fut ébranlé par le choc... et la pile ensevelit Rachel sous des kilos de... litchis pourris.


      Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Dim 11 Déc 2011 - 0:40, édité 1 fois
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      Les frappes d’Alucard ont deux conséquences immédiates sur l’agent Red. D’abord grâce au Teawase elles confirment ce qu’il soupçonnait depuis le début de cette triste histoire, à savoir qu’Alucard est horriblement puissant et que son score personnel dépasse de loin la barre des 2200 dorikis, soit beaucoup trop pour l’agent Red, même avec de l’aide, surtout avec Pludbus. L’autre conséquence est plus bassement matérielle, il mange sévère les deux frappes trop rapides pour qu’il les esquive et se retrouvé balancé direct dans le fond de la scéne avec ceux jolis impacts qui ne demandent qu’a former de gros hématomes ou à révéler de jolis fractures… Bref, que du bonheur.
      La scène ou Red défonce avec le dos une caisse de bananes innocentes et fort mal placée avant de se faire recouvrir de fruit plus ou moins murs est heureusement immédiatement occultée par le nuage de farine qui vient napper la zone façon purée de pois. A défauts d’autre chose, pour l’instant l’honneur est sauf.
      En type plutôt habitué à manger des beignes relativement régulièrement l’agent Red s’extirpe rapidement de sa caisse. La farine lui à offert un anonymat bienvenue mais ça risque de ne pas durer, autant ne pas laisser à Alucard l’occasion de lui refaire le même coup avec des vrais lames, pour le coup ce serait un peu présager de la survie de l’agent. Et Red, en type bien éduqué ne plaisante jamais avec ces choses la. La mort est le manque de savoir vivre ultime, évitons la.

      Plissant les yeux pour essayer d’apercevoir quelque chose dans le nuage ouaté qui l’entoure, l’agent Red avance précautionneusement, espérant trouver l’ennemi en premier, et surtout ne pas le confondre avec un type qui ne pourrait pas se défendre contre son attaque. Comme un ex amiral par exemple.

      Un déplacement d’air tout prés, Red n’a pas le temps d’identifier Rachel qui traverse le nuage comme une bombe et le loupe de peu. Pas le temps de la reconnaitre mais tout à fait celui de voir le poids au bout du câble percuter une autre silhouette qui vient de surgir dans la fumée d’un superbe coup de pied au joli bruit mat. Le câble et son cavalier continuent leur chemin et sortent du nuage pendant que la silhouette fauchée, Alucard c’est sur, est projeté vers l’agent Red qui saisit aussitôt sa chance d’aller planter méchamment ces deus lames dans le pirate.

      Un pas d’élan, une prise d’appui foireuse sur une banane revancharde échappée de sa caisse, et au lieu d’un assaut chirurgical suivi d’un poinçonnage en règle Red se retrouve à percuter de plein fouet l’autre type et se mange un coup de tête qui doit lui faire encore plus mal qu’a l’autre.
      Le temps de modifier la situation et de passe en mode full contact et un deuxième câble les attaque tout les deux par derrière, un câble avec un filet qui se referme sur les deux hommes comme une main d’avare sur ces berrys. Coinçant Alucard et Red l’un tout contre l’autre et les emmenant suivre Rachel et se balancer un peu plus loin sur les quais dans une position on ne peut moins confortable. Surtout pour se battre…

      -TIRE PLUD! TIRE DANS LE FILET !


      C’est sur c’est une idée pourrie, Mais après tout, si Plud par miracle chope le filet qui tourne, il a quand même une chance sur deux de toucher le pirate plutôt que l’agent. Et une chance sur deux dans ces conditions. Ben en soit c’est pas si mal. En tout cas ça se tente…

      Et puis il faut absolument arrêter ce filet. Parce que quand ça tourne trop, Red vomit.
        Crénondjeu ! Il avait couru pour rien ! Le pirate l'insultait en ne le prenant pas au sérieux ! Lui ! Le valeureux Pludbus Céldéborde ! La terreur des terreurs des mers terrifiantes ! Sérieusement, plus fort que la fatigue qui paralysait à moitié ses jambes, tout son être vibrait de colère. Peu étaient les forbans à l'avoir insulté d'une telle façon. Rares avaient été ceux à s'en tirer sans un bleu ou deux. Plud' l'inutile ne pouvait décemment le laisser s'échapper sans lui faire payer son crime abominable et impardonnable ! Si seulement il n'était pas aussi fatigué, il aurait bien foutu son poing dans la face du pirate après un record du monde du sprint. Hélas, la vieillesse lui jouait, là encore, un vilain tour. Tétanisé par l'effort, il ne pouvait faire un pas de plus. Il s'écroula sur le pavé de la place, épuisé par tant d'effort qui n'avait servi à rien tellement le criminel l'avait insulté en si peu de temps par son dédain. Ne pouvoir réagir était vraiment la pire des blessures qu'on pouvait lui infliger. Un court instant, il se sentit inutile et vieux. Un court instant. Bien vite, il reprit courage ; il lui suffisait de trouver un moyen de revenir au milieu de la scène sans se fatiguer.

        Au secours !

        Les mots étaient lâchés. Le destin était en marche. Au détour d'une montagne de caisse, une tête apparut. Puis, c'est tout un corps qui suivit laissant apparaître un homme musclé, chauve et le regard interrogateur. C'était sans aucun doute le genre de type à porter du matériel toute la journée. Ce qu'il faisait là, on se le demandait. On pouvait se douter qu'il était venu voir ce qu'il se passait sur les docks après l'évacuation d'urgence. De tous les gens du coin, il devait être de ceux à pouvoir se sortir d'une situation dangereuse sans être les pieds devant. Il s'approcha de Plud' d'un pas lourd tandis qu'il regardait derrière le vioc. De la poussière, des bruits de combats, des lames d'air ; on ne lui avait pas menti, c'était la guerre.

        Vous avez besoin d'aide m'sieurs ? Vous êtes blessé ?

        Non ! J'ai besoin d'une solution pour repartir au combat ! Faut que je foute une correction à c'type ! Mais j'ai mal aux jambes.

        Silence. Le type regarda Pludbus en clignant des yeux. Pendant un instant, il se demanda si Plud' était sain d'esprit. Puis, il reconnut des insignes de marines sur ses vêtements. Le doute se volatilisa ; les marines avaient parfois des apparences bizarres.

        J'ai peut-être une idée. Vous voulez y arriver. Vous vous en fichez de comment vous arriverai ?


        Pludbus cligna des yeux, interrogateurs, puis il hocha de la tête. L'homme sourit.


        Quelques instants plus tard, alors que le lieutenant Blacrow lançait son opération de capture audacieuse et que l'agent Red profitait du nuage de farine pour se ridiculiser sans se faire voir, voilà que surgit un missile, venu de nulle part. Propulser par les bras puissants d'un homme plutôt balèze, le tout léger Pludbus fendit l'air malgré son aérodynamisme rudimentaire. Atteignant le sommet du lancer, il plongea dans le nuage brutalement tandis qu'il commença à prendre la pente descendante. Évidemment, l'idée de l'homme était brillante sur le papier. Pludbus n'avait retenu que ça. Maintenant qu'il allait rejoindre le plancher des vaches, il n'était plus trop sûr de ce qu'il venait d'entreprendre. On ne voyait pas le sol s'approcher, mais on pouvait sentir qu'il n'était pas très loin. Comble de la chance, il fut brutalement, mais sans dommage, arrêter par quelque chose qui ressemblait à un filet qui se trouvait là par le plus étrange des hasards. Pludbus, en tout cas, était plutôt content de cette arrivée. Cela fut de courte durée. Quelque chose de gros rentra en contact avec lui. Le filet absorba une partie du choc, mais Pludbus le sentit passer. Coller contre les mailles du filet, il n'en menait pas large. Le coup qu'il venait de recevoir lui faisait un mal de chien ; il était bien trop occupé à souffrir pour vilipender son agresseur. De toute façon, d'autres chocs eurent raison d'une quelconque envie de s'offusquer. D'abord, il s'écrasa au sol ; ça faisait mal. Puis une autre chose sembla percuter ce qu'il avait dans son dos. Il en sentit le choc malgré ce qu'il l'avait protégé. Son idée de rentrer à nouveau dans la bataille n'était vraiment plus une bonne idée. Il se disait qu'il aurait dû rester éloigner de tout ça à siroter une petite eau de vie. Peut-être qu'il avait raté la femme de sa vie en continuant ainsi ! Peut-être qu'une demoiselle l'aurait soigner s'il n'était pas reparti au combat ! Rah ! La dépression soudaine de Plud' était forte.

        Soudainement, il entendit Red lui intimer l'ordre de tirer sur le filet. Évidemment Pludbus avait compris qu'il était dans un filet. La voix du CP5 était vraiment proche ; il devait mieux voir la scène. S'il lui demandait de tirer, c'est qu'il devait forcément avoir le pirate dans son dos ! Ah ! Le brigand ! Pludbus pouvait se venger ! Sauf que son pistolet était foutu. Il faudrait une bonne heure de décrassage pour qu'il soit de nouveau utile. Heureusement qu'il avait sa canne. Maintenant qu'ils étaient au sol, Pludbus avait un peu plus de place pour se mouvoir. Il fit passer son arme improviser entre ses jambes et frappa férocement plusieurs fois quelque chose de mou derrière lui dans l'espoir de faire suffisamment de mal au pirate. Ainsi, Pludbus était vengé. Ça faisait du bien.
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          Une attaque de front, plusieurs frappes, un sac de farine et un nuage blanchâtre. Alucard n'y voyait plus rien dans toute cette fumée. Quelle connerie ! C'est sûrement la faute de l'autre individu qu'il combattait il y a quelques secondes. Que faire ? Il ne pouvait rester là tout simplement, il était en terrain découvert. Il mit une main en avant et essaya tant bien que mal de se déplacer. Tout droit, vers l'avant tel un aveugle ... Quelle stupide idée ! Il essayait de retrouver son adversaire, mais rien à faire on y voyait rien à quelques centimètres devant son nez. Soudainement, le vent siffla dans son dos et son instinct sauta à sa gorge. Une ombre apparut et le frappa fortement dans le dos. Il perdit l'équilibre et fut expulsé droit vers une direction inconnue. Son crâne s'entre choqua violemment contre une masse consistante. Ensemble ils furent envoyés dans un filet qui amortie leur chute d'une drôle de façon. Bizarre c'est comme s'il y avait eu un coussin entre le corps d'Alucard et le filet. Sa tête tournait affreusement, il avait du mal à reprendre ses esprits. Il regarda rapidement autour de lui, il était pour l'instant piéger ... Enfin juste pour l'instant. Ce n'était qu'un simple filet, une lame d'air tranchante lui permettrait de s'extirper de celui-ci. Il ne lui fallait qu'une petite entaille dans le piège. Puis il remarqua la situation dans laquelle il était actuellement placé.

          Le drôle d'inconnu au chapeau était en dessous de lui et en dessous de tout cela se trouvait l'autre vieillard qui frappait de toutes ses forces son collègue. Le pauvre ne pouvait pas voir qui se trouvait sur son dos. Al' n'avait pas une grande marge de manœuvre. Il donna plusieurs coups sur les deux marines, afin de leur faire comprendre qu'il n'avait aucune envie de se rendre. Il tenait toujours fermement son poignard, heureusement qu'il avait une bonne poigne. Un poignet solide ! S'était ça la clef d'une grande maitrise du sabre. Il commença à couper petit câble par petit câble pas le choix s'il voulait réussir à s'échapper. Il coupa le plus rapidement possible le filet au niveau de ses pieds. Une fois réussit, il glissa soudainement à travers celui-ci pour tomber à plat ventre sur le sol pavé. Le choc lui coupa le souffle et il mit quelques secondes à se relever. Les deux autres marines étaient encore piégés dans le filet, enfin l'inconnu au chapeau réussirait à le suivre dans le trou qu'il avait créé. Il prit son élan et donna plusieurs coups dans le filet, tel un punching ball. Quelques coups pour se défouler et il prit ses jambes à son cou. Tout droit direction le premier navire qui quitterait se maudit cailloux.

          Il avait juste omis un petit voir grand détail ! Qui l'avait donc propulsé dans ce foutu filet si les deux autres étaient avec lui. La jeune demoiselle où est-elle ? Tchss ... Jamais tranquille dans le coin. Il ferait le reste au feeling.
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          Une silhouette visiblement peu ragoutant émergea d'un tas de fruits pas frais. Voire même périmés. Bien fermentés. Elle qui aimait les fruits, elle se retrouvait avec un goût d'alcool sur la langue. Les Litchis, très peu pour elle. Des pommes, des oranges, oui. Mais pas des Litchis...pas des Litchis fermentés !

          Elle crachota, toussa, éternua une fois ou deux puis tempêta contre ces caisses abandonnées. Combien de temps avaient-elle étaient laissées pour mortes sur ces quais ? Debout, elle donna un coup de pied rageur dans ce qu'elle croyait être un tas de fruits pourris et qui se révéla être le coin d'une des caisses en question. La douleur irradia soudain dans son pied, de son petit orteil jusqu'à sa cheville. Elle poussa un petit cri aigu et sautilla vers un coin plus calme. La mer... le port, les quais ! Elle devait laver cette odeur de liqueur. Sur son chemin, elle écrasa un peu plus les fruits trop mous puis, sortie de son terrain difficile, elle se figea, reposant même son pied à terre. Dans un filet, des corps se tortillaient. Dans son filet, des proies. Un sourire illumina son visage et la douleur fut envolée.

        -J'ai capturé un gros poisson ! J'ai capturé un gros poisson ! Craignez-moi, car le Sergent Blacrow vaincra ! On fait moins le malin, Yukiji ! Chantonna-t-elle en se rapprochant, joyeuse comme un enfant devant un sapin en hiver.

          Le manteau blanc de farine, à ce sujet et pour rester dans le festif, était quelque peu retombé, mais Dieu sait comme la farine est chiante lorsqu'elle s'y met. En y repensant, ils avaient eu de la chance qu'elle ne provoque pas d'explosions. Enfin, tout ça, Rachel s'en moquait. Elle avait dans ses filets un beau morceau de choix que les meilleurs se disputaient. Et à l'intérieur duquel ça se disputait aussi, visiblement. Elle entendit des frappes étouffées. Étrange. Subitement figée, elle écouta les sons. Des coups sourds et visiblement pas du genre d'un poing dans ta face. Tant pis pour eux, c'était elle qui avait gagné ! Elle attrapa une pierre qui traînait par là, sûrement un pavé séparé du sol par l'une des quelconques attaques. Elle le brandit, et avec la force de la victoire, elle l'abattit sur le filet et les formes floues qu'il contenait. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle rit avec force. Un rire cristallin de joie qui ferait saigner les oreilles les plus proches. Elle frappa une quatrième fois, pour la route se dit-elle, jeta la pierre et donna un coup de pied à l'aveuglette, pour l'arrivée cette fois.

          Mais lorsqu'elle défit le piège de ses petites mains habilles, comme la poussière retombait et qu'elle discernait les couleurs en plus des formes, elle n'y découvrit nulle trace d'un forban nommé Alucard. Un vieillard tout cabossé, un chapeau abimé, mais pas de trace de poignards affutés. Comment était-ce possible ?

        -A quoi vous jouez ? Je l'avais !!!

        Spoiler:


        Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Mar 3 Jan 2012 - 4:55, édité 1 fois
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        -A quoi vous jouez ? Je l'avais !!!

        -MAIS NON ESPÈCE DE CRUCHE ! T'avais rien du tout ! Et pis t'as jamais rien eu ! J'suis sur que même ton uniforme pourrie tu l'as gagné dans une loterie à la con !


        Nan mais franchement les conneries ça va un peu mais y'a un moment ou ça dépasse... Le tir ami sur le gentil agent ça va deux minutes quoi... Le coup du filet bon, pourquoi pas, on peut considérer qu'il y avait une vraie tentative derrière. Les coups de pieds d'Alucard bon, c'est un peu mesquin mais c'est de bonne guerre, après tout c'est un pirate. Les coups de canne du vieux, bon, vu qu'il est suffisamment gâteux pour qu'on puisse comparer son crane à un bocal de semoule on peut estimer qu'il a quand même des circonstances atténuantes... Mais la miss qui vient remettre une couche de torgnoles à coup de pavés par dessus c'est trop. Et encore ça, à la rigueur ça pourrait passer, après tout Red est un mec cool. Mais l'entendre se marrer en collant des beignes...ça, c'est pas possible !

        D'accord les CP sont gentils mais faudrait voir à pas en abuser non plus.

        Sitot le filet ouvert c'est donc un Red tout à fait hors de lui qui bondit sur ses pattes. Un Red qui se retient avec énormément de difficulté de ne pas rendre immédiatement le dernier coup de pavé de Rachel. Des fois y'a vraiment des baffes qui mériterait de partir.

        -Regarde ou il est ton pirate pauvre conne ! Tu le vois dans le filet ? NON ! Il y est pas ! Et tu sais pourquoi ? Parce que ça fait une plombe qu'il s'est barré espèce de sombre tache ! Et les coups de briques ? Tu sais ou tu les as mis hein ? DANS MA GUEULE ! Et...


        La tirade de Red est soudain interrompu par un vice amiral encore nettement trop alerte pour le bien étre public mais toujours complétement à coté de ses pompes. Coupé dans son élan Red baisse un regard stupéfait sur la canne qui sort de sous le filet et qu'une main tremblante mais déterminée lui assène à coups répétés sur le tibias... De l'endroit ou doit se trouver la tête de Pludbus on entend vaguement un murmure guerrier "Gnn...Meurs sale pirate...Pludbus est la..."

        -MAis c'est pas possible, mais pourquoi c'est tombé sur moi ? Mais .... Mais qu'est ce que j'ai fait ?

        Pendant une seconde l'agent Red semble hésiter entre fondre en sanglot ou entamer une violente crise de nerfs devant ce sort qui continue de s’acharner sur lui, il reste un instant tremblant, abattu, reniflant, en un mot, vaincu...
        Puis il se prend un nouveau coup de canne et la haine revient, d'un geste de serpent il dégaine un pistolet de petit calibre jusque la planqué dans un coin de ses fringues et le braque sur le tas remuant qui doit être la tête de Pludbus. Pendant une interminable seconde rythmée par le crissement des ses mâchoires serrées son doigt se crispe sur la gâchette... Et il tire... En l'air...

        L'agent Red pousse un hurlement aussi primaire que libérateur, celui de la béte fauve poussée à bout qu'il vient de contenir... Puis il revient vers Rachel... Le regard toujours un peu fou, mais presque calmé.


        -Et puis tu t'occuperas du vieux débris de mes burnes, moi j'en ai ma claque des gradés, je me casse ! Plein le cul de la marine. De toute façon je vous aime pas ! Connards ! Fuck the Navy !


        Et tournant aussi sec les talons l'agent Red fout le camp. Droit vers la seule chose qui puisse lui faire oublier sa tension... Le bar le plus proche.



        Dernière édition par Red le Mar 17 Jan 2012 - 16:46, édité 1 fois
          Pludbus était balloté en tout sens. Il sentait le contact de la pierre contre son corps. Il sentait son adversaire derrière lui. Il lui assénait des coups terribles que même les plus grands ne pouvaient encaisser sans broncher. La souffrance devait se lire sur le visage du pirate. Surement. Plud' ne pouvait rien voir, mais il devinait au travers des réactions du corps de son adversaire que celui-ci était au bord de l'agonie et de la mort. On n'affrontait pas Pludbus le Légendaire sans en subir le juste courroux ! Il n'était toutefois pas seul. Il entendait la marine Rachel combattre le vil pirate. Ah ! Quelle fougue dans la voix ! Il entendait le bruit des lourds impacts d'objets sur le corps de Yukiji. Pludbus redoubla de vigueur dans ses coups frénétiques de cannes afin de ne pas pâlir devant les efforts de la sergent Blacrow. Il faut avouer que, les pavés, c'est quand même un peu plus performant que la canne de papy Plud'. Hélas, il n'était pas équipé correctement, il devait faire avec ce qu'il avait sous la main et son expérience légendaire d'homme valeureux.

          Le pirate semblait s'affaisser. La fin était surement arrivée. Victoire ! Plud' avait vaincu le démon ! Les honneurs allaient lui pleuvoir dessus ! On crierait son nom à tue-tête. Vivement la fête ! Cela faisait bien longtemps qu'on ne l’aurait pas fêté autant. La faute à des pirates insuffisamment connu pour provoquer ce genre d'évènement lors de leur capture par l'infatigable Pludbus. Les filets semblaient se détendre comme si on les ouvrait. Pludbus sentait le corps derrière lui partir ; surement tirer par la sergent Blacrow. Il entendait aussi le brave agent du CP5 parlé. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il disait, mais il était en colère. Il devait surement laisser exprimer ses émotions au pirate qui avait un dur à cuire. Plud' le comprenait. Lui aussi en avait bavé. Il sentait le corps non loin de lui. Le vieillard lui fila quelques coups de cannes supplémentaires histoire d'imprimer sur son corps les tourments infligés par la légende de la marine qu'il était.

          Enfin, il se décida à sortir. Il retrouva la place quasi vide et légèrement dans le désordre ; ils avaient quand même fait du grabuge. Il voyait Red, debout, visiblement très énervé. Il voyait Rachel, à côté, tout aussi énervée. Il regarda à terre et ne vit aucun pirate. Il sut alors qu'il y avait un problème, et pas qu'un petit.


          Ou qu'il est le Yukiji ?

          Il ne l'avait pas dit si fort, mais la réaction de Red fut un poil disproportionnée. Il se mit à viser Plud' sans aucun avertissement, sans aucune raison. Le vil ! Le méchant ! Comment osait-il le menacer ? Lui, la légende des mers ? Il pouvait être énervé, soit, mais il n'avait pas le droit à autant de bassesse et d'ignominie. Le vieillard sentit une la mort s'approchait. Rachel semblait incapable de bouger, surement terroriser par la cruauté passagère de l'agent Red. Toutefois, il y avait une lueur d'espoir. Il l'avait rencontré plus tôt. Il savait qu'il avait un bon. Il n'allait quand même pas succomber à la tentation ? Plud' lui lança un regard de sage homme lui disant un truc du genre « fait le calme dans ton corps, fils, et tu pourras calmer ton cœur ». Un truc bien philosophique et ça a marché ! Il tira en l'air et cria de rage. L'ex-amiral en chef de la marine soupira de soulagement. Encore un peu et il se faisait dessus.

          Dans la continuité de son coup de folie, Red s'en alla sans avoir manqué d'insulter copieusement Rachel et Plud ; surtout Rachel vu comment il lui criait dessus. Ses propos d'avant devaient être pour elle. La pauvre. Même la souffrance ne doit pas être une excuse pour blesser une si jolie fille comme la marine. Après cet échec de capture de pirate, Plud' devait réconforter la pauvre sergent Blacrow. C'était son rôle de légende. Il lui ferait aussi un peu de charme histoire de lui changer les idées, c'était son autre rôle de seigneur de la séduction. Il s'approcha doucement de la jeune femme en réprimant des grimaces de douleurs ; il n'était plus en très bon état. Ce n’était déjà pas fameux dans son état normal. Les yeux compatissants et un sourire brave aux lèvres, il lui prit délicatement les mains.


          N'écoute pas ce connard prétentieux. C'est qu'un crevard complètement inutile qui ne réussira jamais rien de sa vie. Il est frustré de servir à rien. Alors, il s'en prend à toi. Qui est si merveilleuse. Si utile. Si fantastique. Faut pas l'croire. Il finira dans le caniveau comme un pov' type. Tu as été superbe dans cet affrontement, je l'ai vu, j'vois ces choses. Tu mérites de nombreuses récompenses. J'suis là pour t'faire plaisir. Demande-moi ce que tu veux, la virile ex-amirale en chef que je suis est encore endurant ! Ah ah !

          Voilà. Red en avait pris pour son grade, mais il était pas là et les absents ont toujours tort. Casser du sucre sur le dos de l'agent était le meilleur chemin pour réconforter la sergent. Il n'allait quand même pas y aller avec des pincettes alors qu'elle est aussi blessée ? Non. Il avait bien fait. Avec un peu de chance, il pourrait, lui aussi, avoir une récompense. Le genre qu'il avait rarement.
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            Alucard regardait au loin le port. Il s'éloignait de plus en plus au fur et à mesure que les minutes passaient. Il prit place dans le fond de cale d'un navire marchand. Il avait eu chaud aux fesses sur ce coup. Le combat fut rude et il eut plus de chance que de réussite. Ses blessures le feront souffrir encore de longues nuits. Ce navire était rustre et malfamé. Il y avait des caisses dans tous les coins et du tissu était entre poser un peu partout. Il aurait préféré un bateau restaurant ou hôtel, afin de pouvoir s'en mettre plein la panse durant tout le voyage. Alors que dans le cas présent, il ne pourrait que dormir voir s'amuser à déchirer des bouts de soie. Il se remémora alors les trois soldats qu'il avait du combattre pour pouvoir fuir ce maudit bout de cailloux. Il n'oublierai jamais leur visage ... Et espère fortement les revoir un jour où l'autre. A cet instant il prendra sa revanche sur ses trois là. Il ne devait sa fuite qu'à la chance ou plus tôt à la mauvaise organisation de ses adversaires. Le plus bizarre dans toute cette histoire, fut tout de même la venu d'un ancien amirale de la marine. Il n'avait jamais eu vent de son nom ... Sûrement qu'il était trop jeune au moment des faits.

            Al' n'avait plus d'armes sur lui, il n'était plus qu'un simple vagabond à bords d'une embarcation de bonne fortune. Hélas il avait une prime sur sa tête et il n'était pas à l'abri de tomber nez à nez avec un chasseur de prime ou un membre du cipher pole. Le trajet se déroula sans le moindre problème et notre jeune pirate débarqua sur Tequila Wolf. Une île froide et très peu accueillante. Il passa plusieurs journées sur le port de l'île. Il fit la tournée des bars et la tournée des auberges. Quand on est pirate et seul, on a toujours du temps à perdre. Puis le moment fut venu pour lui de se mettre en marche. Il partit alors à la recherche de ses futurs compagnons. Son capitaine s'appelait Shinji et était connu comme Nigawarai ! Avec un tel homme, il partirait à la poursuite de Grande Line.

          Spoiler:
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            Tremblante ? Oui, ce devait être l'état de Rachel en cet instant. Les yeux verts exorbités, recroquevillée sur elle-même, le dos à 90° sous les assauts hurlés du chapeau tordu, elle assistait, muette, à la colère de Red qu'il retournait subitement contre elle. Que diable avait-elle donc fait pour subir ainsi, sans prérogatives ni semonces, un coup de gueule plus effrayant que le pirate qu'ils avaient, en vain, tenté d'attraper. Certes, elle avait usé de briques... mais ce n'étaient pas un coup ou deux qui avaient pu mettre dans un tel état les nerfs de Red. A la limite, le coup de pied, mais encore. Peut-être n'était-il pas ce qu'il prétendait mais juste un fou furieux évadé d'une quelconque cellule de l'île. Entre les bureaux de la marine et le lieu saint, il avait le choix en terme de cellule.

            Tiens, preuve supplémentaire, il s'en prenait maintenant au vieux crouton qui lui, n'avait rien demandé à personne. Franchement. C'était le coup de canne qu'il venait de lui donner par erreur qui le mettait dans cet état ? Baisse ce flingue, tu voies pas le regard suppliant de Rachel ? Elle est prête à fondre en sanglots. Elle se frotte les yeux. Ah non, c'était de la farine. Non, s'il te plait, pose ce flingue, franchement. Tu vas blesser quelqu'un.

          -Red... tenta timidement Rachel en se redressant.

            Mais le coup de feu la fit sursauter et elle se détourna vivement de la figure ensanglantée du vieux. Une balle dans le crâne, abattu par un sombre allié... c'était moche. Le visage crispé, elle garda les yeux hermétiquement clos comme elle sentait l'ombre de la colère s'enfuir à l'intérieur de l'homme plein de rancœur. Pauvre gars. Il fallait qu'il se fasse soigner. Dos tourné à l'homme allongé qui se mourait dans le malheur que le chapeau avait fait tomber sur son existence tel un saint suaire impitoyable. Éperdue, perdue, ne sachant pourquoi elle se tenait encore debout, elle demanda avec ferveur et respect à la Mort de bien vouloir accueillir ce vieillard arthritique.

          -N'écoute pas ce connard prétentieux. C'est qu'un crevard complètement inutile qui ne réussira jamais rien de sa vie. Il est frustré de servir à rien. Alors, il s'en prend à toi. Qui est si merveilleuse. Si utile. Si fantastique. Faut pas l'croire. Il finira dans le caniveau comme un pov' type. Tu as été superbe dans cet affrontement, je l'ai vu, j'vois ces choses. Tu mérites de nombreuses récompenses. J'suis là pour t'faire plaisir. Demande-moi ce que tu veux, la virile ex-amirale en chef que je suis est encore endurant ! Ah ah !

            Le Sergent ouvrit les yeux, perplexe comme si elle entendait des voix. Elle cilla. Puis une nouvelle fois. Et enfin, comme si elle voulait s'assurer d'un horrible doute, se retourna lentement. Un visage d'une ferveur indescriptible lui faisait face. Et il était près. Trop près. D'autant plus près qu'elle croyait ce bon monsieur mort quelques secondes auparavant. Du point de vue de Pludbus, elle devait avoir les yeux qui lui sortaient des orbites.

          -Je... Tu... Suis-je morte ?

            Pour voir ainsi un mort, il ne devait pas y avoir trente-six solutions. Pour toucher ainsi un mort. Il tenait tout de même ses mains entre les siennes, sèches et ridées. Elle baissa lentement les yeux émeraude sur cette poigne saisissante de réalité puis releva le visage, un léger sourire fleurissant sur son visage. Entre folie et exaltation. Mais si elle avait voulu réfléchir plus longtemps à cet état de fait inexpliqué, elle fut interrompue, non pas par Pludbus, mais par une puissante main calleuse qui la saisit et la souleva du sol par son col marin. Il l'écarta rapidement du marin au visage étonné.

          -Bond'ieu, Bla'cro ! L'navi'r dés'armé sété pas au program' ! Où qu'y est Dormeur ?! Tu croyais qu'y s'gard'rait seul l'bato ?

            Les pas du monsieur visiblement en colère, exhumant sa rage et ses vapeurs d'alcool au visage ahuri du Sergent, l'éloigna de cet épisode désastreux, sans jamais apporter un quelconque crédit à ses excuses. Adieu Pldbus. Adieu Red. Adieu Alucard. Elle gardera une cicatrice de cet évènement tout sauf banal. Merci Yukiji.


          Spoiler:
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          Spoiler:

          Pas trop de réactions. Elle semblait ne pas voir Plud', ou, plutôt, elle semblait regarder au travers de lui, comme s'il était un fantôme. C'était bien un comble ! Ne pas voir la valeureux homme qu'il était ! Incroyable. Il voulut lui dire qu'elle était pas morte, mais belle et bien là, en chair et en os et toujours fraiche, en insistant bien sur ce dernier mot pour d'étranges raisons qu'on ne développera pas. Il ne vit même pas la chose qu'on devait supposer qu'elle était humaine qui s'approcha des deux et qui attrapa Rachel ; il semblait la connaître. Il 'emmena bien vite, laissant Plud' seul sur une place vide de monde, mais dont le foutoir était royal. Une minute passa sans qu'il puisse songer à ce qu'il faisait encore là. Puis, une deuxième passa. Il souffla un bon coup. C'est qu'il était fatigué, le vieux Plud'. On ne faisait pas fuir un pirate de la trempe d'Alucard tout les jours. Il y avait de quoi là se faire chauffer son égo pour les dix prochains mois, si ce n'était plus !


          Ah. Que de pensez agréable. Rachel y avait sa place, évidemment. C'est au moment ou ses pures pensées semblaient dérivées vers quelque chose d'un poil plus crade que les premiers civils apparurent sur la place et constatèrent les dégâts. Une voix finit par se faire entendre.

          Qui va payer pour tout ça ?! C'est un scandale … là ! Un marine ! Attrapez-le !


          Plud' était le seul marine dans le coin, il ne tarda donc pas à prendre les jambes à son cou, tentant de semer une bande de civils légèrement en colère. Il ne fallait pas bon rester plus longtemps dans cette ville ! Ni même y retourner avant quelques années. Les gens avaient dû imprimer sa tête dans leur crâne et ils l'identifieraient surement s'il remettait les pieds dans le coin. Pludbus ne voulait pas payer pour les pots casser. Pludbus allait donc se faire oublier.
          Le destin fit qu'il trouva un navire marine assez rapidement et força un peu la main de son capitaine pour qu'il l'embarque. C'est ainsi que se finit une aventure de Pludbus Céldéborde, un homme qui faisait encore trembler les plus grands malgré son âge.
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